Sujet: Re: une bouffée d'air[be] (olivia && noah) Ven 23 Fév - 20:31
we're only given our lungs to freakin' smoke, right ?
Sans sa chemise pour cacher son corps, la rougeur de ce dernier est mise à nu. Vraiment être rousse est loin d'être aussi glamour qu'on peut le croire. Entre l'agacement qu'évoquer Trystan a apporté et maintenant le regard scrutateur de Noah, Olivia sait très bien qu'elle doit être couverte de plaques rougeâtres. Cause ou conséquence de sa chemise ouverte, Olivia trouve que la salle prend soudain un degré ou deux. Elle connaît la réputation de Noah, bien sûr, mais elle sait aussi les rumeurs qui circulent sur elle alors lors de leur rencontre elle a refusé de se limiter aux bruits de couloir et aux jugements des autres. Bon, maintenant qu'elle connaît le jeune homme elle réalise qu'un certain nombre des rumeurs ne sont pas sans fondements et notamment sa réputation de playboy. Alors se retrouver ainsi dévêtue devant lui n'ai pas sans certaines appréhensions et elle se sent particulièrement en désavantage même si les deux sont également dévêtus. Il sait s'y faire avec les filles, de ça elle n'en doute pas alors qu'elle... autant dire que les apparences sont trompeuses. Elle ne lui a jamais avoué son statut de pucelle et elle compte bien le garder pour elle, les moqueries incessantes non merci.
Il accepte son défi sans même hausser un sourcils ce qui agace Olivia. Certes, il en faut beaucoup pour obtenir une réaction du jeune homme qui affiche continuellement une attitude désinvolte envers et contre tout. Il lui jette son téléphone ayant sans doute oublié pendant une seconde que c'est Olivia qu'il a en face de lui qui déjà dans son état normal est probablement la plus maladroite des jeunes filles mais en y rajoutant un joint par dessus s'en devient risible. Elle le rattrape de justesse (ses genoux en réalité le rattrape pour elle alors que ses mains se ferment sur du vide quelques instants après.)
« Je pense pas que les sextos de quadragénaire réussiront à éveiller quoi que ce soit en moi. » Olivia lui ricane au visage et ouvre d'un geste son téléphone. Comme prévu, les messages du brun sont d'un ennui profond. Il semblerait que personne dans cette ville n'ait entendu parlé du mot « fun. » Entre Trystan qui refuse de sortir et Noah, enseveli sous un amas toujours grandissant de médiocres copies, Olivia devrait certainement songer à se trouver de nouveaux amis. Elle est peut-être trop juvénile mais grandir n'a aucun intérêt pour elle, au mieux c'est barbant ou pire ça donne envie de mourir. Olivia continue cependant de faire défiler les conversations qui ont toutes pour objet des prénoms plus au moins obscures jusqu'à ce que l'une d'entre elle attire son attention. Elle peut sentir le regard de Noah sur elle alors qu'elle tente de retenir sa réaction qui ne tarde pas. Si la rougeur s'en été allée elle revient à toute force alors qu'Olivia s'exclame d'une voix que l'on peut entendre à l'autre bout du campus.
« Oh mon dieu, t'es ignoble ! C'est qui cette fille ?? Je me sens sale rien que d'avoir touché ce truc ! » Elle tient le téléphone du bout des doigts. « Mec, y'a des trucs que j'ai vraiment pas besoin de avoir sur toi ! » Certes, elle l'avait bien cherché mais le contenu dépasse largement ses attentes.
Alors qu'elle continue à s'époumoner, des bruits de pas annoncent la venue d'un invité surprise dans la petite soirée d'Olivia et Noah. Les cours étant terminés depuis un moment, peu de chance que ce soit un élève. Même s'ils ont techniquement le droit d'être là, entre l'odeur du joint qui embaume la salle et leurs tenues vestimentaires respectives ils forment un tableau pour le moins remarquable. Les deux se jettent un regard.
Olivia savait parfois comment toucher ma corde sensible et me piquer, mais là, elle n’y parvint pas. En toute franchise, je préférais avoir l’attitude sexuelle d’un quadragénaire plutôt que d’avoir une attitude de puceau, la première option étant, dans ma tête, signe d’expérience. Et puis, ce n’était pas comme si elle ne s’était pas exposée à une réplique, réplique que je ne me gênai pas pour lui servir, lui disant: « Au moins je ne glousse pas dès que j’entends le mot « vagin », moi. » J’avais insisté volontairement sur le dernier mot, histoire de la piquer un peu plus. Je ne me le cachais pas, derrière les attitudes d’Olivia, je l’avais toujours trouvée un peu… chaste. Après, il fallait dire que je la connaissais mieux que bien des gens, alors elle n’avait pas à s’en faire comme quoi aux premiers abords, ça ne se voyait pas. Je supposais que j’avais là une idée un peu plus réelle, exclusive de sa personne. Mais sachant qu’elle était susceptible de la heurter dans son amour-propre, même si personnellement je trouvais ça plus mignon qu’autre chose, je le gardais pour moi, non sans guetter attentivement ses réactions, me doutant bien que j’allais m’amuser. Mais pour être certain qu’elle ne se sentait pas trop observée, je continuai à dessiner comme si de rien n’était, jusqu’au moment où, au bout de quelques minutes, elle vienne à s’indigner de ce qu’elle venait de lire. Et moi, je ne m’en sentis pas gêné, pas une seule seconde. Au contraire, je me mis à rire franchement, rire d’elle, de sa réaction. Ce n’était pas méchant, surtout qu’en fait, elle le méritait. Pourquoi ? Tout simplement parce que: « Tu l’as voulu, assume. » Parce que moi, je n’allais pas le faire à sa place, et je n’allais pas commencer à protéger ses petits yeux chastes. Il fallait bien qu’elle apprenne la vie, même si c’était, comme en ce moment, à la dure. Moi, plus grand-chose ne me faisait peur, pour tout dire, et encore moins en ces lieux que je connaissais un peu trop par coeur. Comme là, lorsque des pas se firent entendre, des pas qui faisaient écho, puisque les couloirs étaient vides à cette heure-ci, je ne paniquai pas tant, pas autant que mon amie en tout cas. En vérité, j’étais surtout embêté qu’on vienne nous déranger plus qu’autre chose. Me redressant, je jetai un coup d’oeil à la porte, là où une petite fenêtre permettait de voir à l’extérieur. C’est là que j’aperçus un préposé d’entretien, au vu de son équipement, de son uniforme. Celui-ci avait les yeux écarquillés, regardant en une seule direction, celle d’Olivia, ayant visiblement oublié ce qui se passait, si on avait le droit d’être là ou pas. Après, il fallait dire que la vue était plutôt intéressante, pour environ n’importe quel homme. Mais là, elle était pour moi, et non pas pour lui. Un peu agacé, je me penchai en direction de la porte, considérant l’individu, lui faisant un signe de main pour le tirer de sa rêverie. Sitôt, il sembla se rappeler ses principes, fronçant les sourcils. Pour toute réponse, je lui montrai ma planche de dessin, lui faisant rouler les yeux, n’ayant pas besoin qu’il dise quoi que ce soit pour que j’imagine ce qui se passait dans la tête. Il devait râler contre les étudiants artistes et leurs envies étranges, le fait qu’il ne pourra rentrer tout de suite à cause de ça, bla bla bla. N’ayant aucune intention de m’excuser ou de quitter, je ne bougeai pas, le laissant partir, non sans pouffer un peu de rire. Regardant de nouveau Olivia, je ne pus m’empêcher de l’embêter de nouveau, lui répondant: « T’as fait sa soirée, je crois. » Je marquai une petite pause, ajoutant; « Mais… J’partage pas. » Moi ? Jaloux ? Peut-être, un peu. Ou était-ce de la protection envers mon amie ? Je ne saurais le dire. En fait, je n’avais pas tant réfléchi, cette dernière phrase étant un peu sortie toute seule. Et même si je n’en étais pas tant gêné, je crus mieux de continuer mon dessiner, le peaufiner, histoire de ne pas provoquer quelconque malaise.