The new cold war version nicaël.

Juré craché que je suis énervée. Ce minuscule échange de message avec Naël m’a mis les nerfs en pelotent. En plus de ça il croit qu’il peut tout me mettre sur le dos ? Il est mignon. Non en vrai là de suite, il est juste très, très énervant. Un petit échange de message ne devrait clairement pas se dérouler de la sorte. Je suis épuisée en ce moment avec mon traitement. Naël maintenant qu’il sait exactement ce qui se trame avec ma santé, autant dire que je lui ai bien demandé de ne pas me ménager ou autre connerie du style. Ce n’est pas mon style d’en jouer ou autre pour être plainte, surtout que dans mon entourage familial personne n’est réellement au courant, sauf lui, maintenant. Limite e pourrais regretter de ne pas lui avoir dit d’être doux avec moi, en tout je n’arrive pas à redescendre, à laisser mes nerfs glisser même avec les garçons qui sont actuellement présent avec moi. Enfin les garçons jouent tous ensemble dans le jardin, au foot, sans aucun cri ce qui est étonnant, car ils aiment se chamailler et autant que San a vite trouvé sa place avec les fils de Nael ainsi qu’avec son neveu qu’il a adopté. En allant chercher les enfants à l’école, j’ai dû passer juste avant au commissariat pour voir l’un des sergents qui avait eu besoin de moi pour un portrait pour une recherche criminelle. Cela ne me prit que peu de temps, je devrais aller bosser rapidement demain matin, plus tôt que prévu, Naël se chargera des enfants, façon. Du coup une fois les enfants récupéré, j’avais demandé ce qu’il voulait manger. Chose à faire que peu de fois, sinon on serait abonné à la mal bouffe. Des pizzas, voilà le repas de la soirée. Pas trop compliqué et surtout je pouvais y incorporer de quoi faire de ce repas un repas équilibré. J’avais prévu trois pizza, les petits sont certes petits, mais mangent plutôt bien et je ne parle même pas de celui que j’aime, même si là de suite, j’ai bel et bien envie de l’étriper, oui ma colère n’était pas encore passé.
Les pizzas étaient à présent dans le four, une au fromage, une aux légumes et au thon, ainsi qu’une royale, le tout avec une salade qui était prête. J’allais commencer à récupérer le linge dans les chambres, quand la porte de la maison finit par s’ouvrir sur Nael. À peine un regard à son encontre. Je n’arrive pas à passer outre sa question sur le qui. Je uis bête ? Peut-être, je n’en sais rien, mais merde, comment il ose me demander ça, même pour rire. Qu’est ce qui est drôle dans le fait de m’accuser de le tromper ? Je ne sais pas, mais soit je suis conne, soit monsieur ne comprends pas que j’ai raison, et forcément que j’ai raison. Je ne le regarde même pas alors que les quatre garçons en courant en entendant la porte. «   Doucement !  » Ce sont des garçons, plutôt des petits Brutus, même s’ils sont tous très doux quand il le désire. Je finis par monter dans les chambres, pour récupérer le linge, et surtout éviter Nael. Pas de bisou, pas un mot pour lui, s’il ne comprend pas, je ne peux rien pour lui.

Je suis remontée et loin d’avoir mes règles. Ma fatigue et l’usure n’y est pour rien non plus dans cette histoire, mais il serait encore capable de le dire. Pinçant mes lèvres je songe à tout ça, sans même savoir comment je vais réagir quand Naël sera rentré. Je ne sais pas et je n’ai pas même envie d’y songer, à quoi bon ? Car ça se fera. Heureusement je dois m’occuper des quatre garçons ça va me tenir occupée un bon moment, même s’ils sont plus en train de jouer au foot pour imaginer faire partie de la coupe du monde qui approche à grand pas. J’avais de quoi m’occuper avec eux, mais aussi pour préparer de quoi faire à manger. Autant dire que ça calmait aussi mes ardeurs, mes envies de meurtre et tout, peut être que j’abusais un peu, mais j’avais du mal à comprendre ses mots. Pour moi ce n’était pas rôle, clairement pas drôle, mais que faire si monsieur ne veut pas comprendre ce que j’en pensais ? À part me faire passer pour une conne, je ne vois pas. Alors, je rumine, encore et encore, imaginant forcément ce que j’allais lui dire, mot après mot, mais une fois face à lui ces derniers auront fui pour me laisser sur le feu de l’action, laissant mes paroles sortir tel des lames aiguisés sans que je puisse réellement les contrôler, merci la colère.

Le voilà. Il est là et je n’ai même pas envie de lui parler, histoire sans doute de me calmer ? Je n’en suis pas sûre. Le linge en main je continue à ranger tout ça, histoire de me détendre et aussi de m’occuper l’esprit. Puis, je sais qu’il finira par me suivre, ce n’est pas la première dispute qu’on aura et pas la dernière, enfin je l’espère. J’entends toujours les enfants jouer quand des bruits de pas se font entendre sur certaines marchent qui grince. J’entends sa voix venir chatouiller mon ouïe et je lève un sourcil alors que j’ai envie de lui crier un grand oui, mais je fais la gueule, pour une blague comme il dit. Je continue de ramasser du linge et je ne prête pas un regard à mon compagnon tout en soufflant. Puis bien sûr le silence ne peux pas durer des années, des mois ou mêmes des minutes. Faut crier ou même parler, là je vais parler mais mon ton va bien faire comprendre mon ressenti à Naël. « J’en sais rien … » Le ton est désagréable. Car ouai, je comprends son point de vue, mais lui n’a pas essayé de comprendre mis à part me prendre pour une conne, ce que je n’apprécie que très peu, ce qui est normal. « Je ne vais pas m’énerver … » Je me retiens de dire sous la colère, tu n’en vaut pas la peine. « Y a des enfants qui n’ont pas besoin de nous entendre hurler ! » Que j’ajoute finalement, doucement mais avec un énervement très percevable malgré tout. Un peu horrible même, car c’est sûr que m’entendre gueuler serait plus admirable qu’autre chose, car là je donne un ton normal, comme si on parlait de faire des courses. « Encore heureux que tu sais que je te trompe pas, moi je te comprends ! Moi ! » Je souffle. « Mais toi tu ne tentes même pas de comprendre mon point de vue … au lieu de dire que j’ai mes règles … c’est bas, même pour toi ! » Que je finis par lui dire. « Imagine je ne rigolais pas, car tu ne pouvais pas le percevoir, ce n’est pas vrai … et tu m’aurais demandé ça ? » Je le regard enfin en déposant mes prunelles dans les siennes.