Il faut une fin à tout pour un nouveau départ | Prunille

La dernière soirée avec ses potes de lycées. Forcément ça fait bizarre. Alors que la rentrée à la fac commence la semaine prochaine, les anciens lycéens ont décidé de faire une soirée, comme pour tous se dire adieu. Certains se reverront car ils sont vraiment potes, d’autres parce qu’ils vont dans la même université tandis que d’autres partiront à l’autre bout du pays pour entrer dans de prestigieuses écoles. Val le sait, il aurait pu faire comme eux, il aurait pu partir dans la fac de son choix dans la limite du raisonnable pour intégrer une école d’art avec une bonne bourse. Seulement Val ne se voyait pas partir d’ici. Outre le fait qu’il ait des amis ici, qu’il ne veut pas quitter sa mère et sa sœur, il se sent bien ici. Il a beau avoir passé une seule année à Washington, il aime bien finalement cette ville puis certaines personnes aussi. Val pensait ça alors que la soirée battait son plein tout en regardant une des jeunes femmes présentes : Prunille. Aujourd’hui ils arrivent à se parler sans se clasher, à rigoler ensemble, à être vrai tout simplement, ce qui n’était franchement pas gagné. Croisant son regard, il lui fit un petit signe de tête avec un sourire pour la saluer, il ira peut-être la voir quand tous les deux ne seront pas entourés. Pourtant, ce fut à peine dix minutes plus tard qu’en regardant en sa direction il vit qu’elle était collé par un gars qui avait l’air vachement lourd. Peut-être se fait-il des idées, peut-être qu’il va seulement passer pour un jaloux s’il intervient alors il décida de lui offrir une porte de sortie si elle le désirait. Arrivant à sa hauteur, i lne calcula pas le tye à coté, son regard plongé dans celui de la blonde il lui dit simplement « Je vais rentrer, tu veux que je te raccompagne ? » Il n’avait pas forcément décidé de partir mais pourquoi pas. Ses amis sont tous bourrés malgré que personne dans cette fête n’ait le droit mais ce n’est pas le cas de Val alors c’est moins marrant. Il aurait pu être un bon Sam pour ses potes mais ils habitent juste à côté alors il peut partir sans avoir peur que ses potes ne prennent le volant par sa faute. Alors que Prunille accepta, il se fraya un chemin vers la sortie et tout naturellement il lui prit la main pour ne pas qu’ils se séparent dans la foule. Du moins c’est sans doute cette excuse qu’il sortira si on lui demande des raisons. Alors qu’ils montent dans la voiture, quelques paroles s’échangent ainsi que durant le trajet mais n’habitant pas loin en voiture, forcément ils furent rapidement arrivés mais ce n’est pas pour autant que Val souhaite que la soirée se termine. « Un petit tour sur le toit avant qu’on ait plus l’occasion ? » Dit-il avec un sourire. Leur petit jardin secret. Ils auront encore l’occasion mais ayant tous les deux un appartement sur le campus, ils auront moins l’occasion d’y aller, encore moins en même temps. Montant jusqu’en haut, il finit par lui dire « Alors ça te fait quoi d’entrer dans une nouvelle école ? » Ils connaissent surement pleins de monde, ce n’est donc pas dans l’inconnus qu’ils vont se lancer mais ça fait quand même bizarre. Un pas de plus vers leur vie d’adulte. Enlevant finalement sa veste, il lui tendit. Avec le vent, ce n’est pas vraiment l’endroit où on ne risque pas d’attraper froid ou pire, une pneumonie.

Devin et Heaven, m’ont abandonné. Heaven son père est venu la chercher, et Devin a suivi un gars ailleurs. Où ? Je ne sais pas. Mais, j’ai une envie dingue de la tuer elle est sa lâcheté. J’entends encore ses belles promesses : je ne t’abandonne pas. Oui, je le vois bien là qu’elle ne m’abandonne pas. Mon cul. Ça me saoule un peu. Mais tant pis, je vais devoir continuer la soirée seule, ou songer à rentrer tout bonnement. C’est une bonne idée. Mais, j’avoue que je n’ai pas envie de rentrer de suite, mon père ne doit pas encore dormir et donc, je vais devoir répondre à ses questions que je sens déjà arriver à mille à l’heure. Avec qui tu es rentrée ? Oui, car Devin serait rentrée à la maison. Bref, on va éviter les questions et compagnie bien agaçante. Je regarde un peu autour de moi, quand l’un des joueurs de foot vient à moi. Il commence à me parler, il est un peu relou, mais honnêtement c’est sympa de ressentir ça, même si je ne trouve pas ce qu’il peut bien me trouver pour le coup. Ouai, il n’y a rien de ragoutant à me draguer ou m’avoir, tout au contraire, même je dirais. Il devait un peu chiant, me proposer de me ramener ou même qu’il avait réservé une chambre d’hôtel, euh comment dire que j’avais l’impression qu’il avait prévu de ramener une fille à cette chambre, mais pas forcément moi, j’étais la numéro combien à qui il proposait ? La première ? Pas possible. Alors j’allais l’envoyer gentiment promener quand Val arriva. Je le regardais offrant un sourire aux deux garçons. « Désolée, faut que je rentre avec Val, ça arrangera mon père de pas venir me chercher ! » Il fût un peu grossier, mais tant pis, j’étais plutôt contente de l’arrivée de Val. Dire que cette soirée était là pour dire au revoir, heureusement que Devin et Heaven avaient atterrit à la même université que moi. « Alors on rentre ? » Que je demandais en regardant Val, tout en regardant autour de moi, si jamais je voyais la furie de Devin revenir. On finit par se mettre sur le départ. J’arrive à sa voiture et je me pose sur le siège passager. J’aurais pu conduire, je n’avais pas du tout bu, donc j’étais apte à conduire et tout, puis si je pouvais éviter que mon père ne râle pour une raison futile, c’était bénéfique. Je regarde la route, alors que Val conduit, on échange quelques paroles, mais rien de très personnel, malgré que maintenant, je parviens à le supporter et qu’il respecte mon envie de pas être dessiné et même suivit par un prédateur qui était lui. Une fois devant chez nous, je regard Val qui me propose de grimper sur le toit, j’hésite, mais j’aime assez l’idée dans le fond. « Enfin, ce n’est pas la dernière fois, je vivrais encore là durant mes études, et toi, tu pars où ? » Que je demandais, ne le sachant pas. « Avant on passe chez le concierge ! » JE laissais poireautée Val, pour pouvoir prendre des couvertures et tout, car fait pas non plus super chaud, je ne veux pas mourir de froid, malgré qu’une petite terrasse ait été emménagée par les Co proprios. « Une nouvelle école, une nouvelle université et donc une nouvelle vie ? Je ne sais pas trop, je te laisse me dire comme tu te sens ! » On porte chacun trois couverture, en direction du toit. Arrivant là-bas on va se mettre à l’abri à la terrasse se blottissant dans les couettes. Je suis juste à côté de Val et j’&admire la beauté de la vue. « J’adore tellement cet endroit ? » Mes yeux pétillent de par la beauté du paysage, mais aussi les étoiles si étincelante dans le ciel.

Val aurait très bien pu rester plus longtemps à la soirée, une heure comme beaucoup plus. Seulement il sait qu’il n’aurait pas passé une bonne soirée s’il n’avait pas proposé à Prunille de la ramener. Il ne la forcé en rien, c’était plutôt une porte de sortie qu’il lui proposé. Il sait à quel point les mecs peuvent être lourds, surtout à leur âge. Val était déjà pas mal dans son genre à la suivre partout pour la dessiner même s’il ne lui voulait aucun mal. Toutefois lors des soirées, même s’il drague de temps à autre, il n’est pas le lourd de service. Contrairement à certains, ses potes y comprit. Il ne saurait expliquer pourquoi mais le fait qu’elle accepte de rentrer avec lui non seulement le rassure, mais le satisfait aussi. Même s’il ne compte pas l’emmener dans un hôtel, c’est avec lui qu’elle finira la soirée même si elle va peut-être directement monter se coucher. C’est aussi une occasion de bien finir l’année. C’était la dernière soirée avec tout le monde et d’un côté, il dit que ça a une signification de la finir avec Prunille. Tous les deux se sont rapprochés et qui aurait pu dire que ces deux-là deviendraient un minimum amis d’ici la fin d’année ? Val n’aurait pas misé là-dessus mais il est bien content que ce soit le cas. Elle ne lui en veut plus pour les dessins et c’est déjà pas mal. « Ouais on rentre » annonce-t-il en cherchant les clés de sa voiture dans sa poche le temps de s’y rendre. Partir de cette soirée lui fait un petit quelque chose forcément, il ne reverra pas un tiers des personnes présentes. Il a beau n’avoir passé que sa dernière année de lycée avec eux, ça lui fait un petit pincement au cœur mais il ne le dira surement pas. Une fois arrivés, il n’a vraiment pas envie que la fête se termine. Non seulement parce qu’il est encore tôt mais aussi que discuter avec Prunille si elle le souhaite, le tente bien. « Moi non plus même si j’ai trouvé un petit studio près de la fac » Ça sera plus simple. Il a déjà trouvé un petit travail pour pouvoir se le payer. Il ne voulait pas que ça soit une charge en plus pour sa mère, sinon autant rester vivre avec elle et sa sœur. Sa mère ne semble pas bien comprendre pourquoi il veut prendre son indépendance mais elle accepte tout de même. Ça aurait pu être pire s’il avait quitté la ville de toute manière. « Du coup toi aussi tu as décidé de rester là ? » Elle lui a fait comprendre mais ce n’est pas pour avoir une confirmation mais plus pour savoir pourquoi elle n’a pas décidé de partir loin comme l’ont fait certains de leurs anciens camarades. Il la laisse allé voir le concierge, revenant avec des couvertures. Ce n’est pas une si mauvaise idée. Une fois sur le toit, ils s’installent sous les couvertures l’un à côté de l’autre. « J’avais beau être un petit nouveau, ça va me manquer » Oui, ça lui fait bizarre de se dire qu’à peine arrivé, il va ailleurs. « Mais je reste dans le coin alors je peux me dire que ce n’est pas totalement un nouveau départ, pas de nouveau alors que je me sens enfin chez moi » il lui dit avec un sourire. Il ne veut pas quitter toutes les personnes qu’il a rencontrées ici, Prunille y comprit. « Je sais que tu ne veux pas parler de ça mais j’aurais adoré te dessiner avec cette vue derrière, ça aurait fait un sublime dessin » Ce n’est pas son dessin qu’il aurait apprécié, juste ce que ça aurait représenté. « Alors les sportif hein ? » Il lui sourit mais c’est une occasion pour lui de revenir sur le fait qu’elle se faisait draguer par un sportif et de ce fait, est-ce eux qui les attirent ? Contrairement aux petits artistes dans leur coin. Une façon comme une autre de s’intéresser car malgré tous les instants à la regarder, il ne sait pas ce qu’il se passe dans la tête de la blonde.

Je ne suis pas d’un naturel timide, mais je n’aime pas trop apercevoir des regards sur moi, encore moins celui des garçons, des hommes. Ça me met mal à l’aise. Pourtant fût un temps où j’étais avars de cette intention, de ces regards quand je me sentais encore à l’aise dans mon corps. Enfin, bref. Je ne supportais donc pas trop l’insistance de ce joueur de foot, ce qui amenait bien d’autre regard sur nous. L’une des coqueluches du sport du lycée qui me parle à moi, la fille censée avoir eu un enfant en secret et au dos de tous … alors que mon absence était expliquée par bien d’autre chose. Je ne pourrais pas nier que je fus plutôt soulagée de voir Val venir me secourir. Rentrer. L’envie n’y est pas vraiment, mais je n’ai pas non plus envie de rester ici seule à supporter ce mec, alors que mes amis m’ont abandonné surtout Devin après tout. Il venait de me sauver la mise, alors rentrer avec lui m’arrangeait même, si rentrer dans l’heure allait faire que j’allais affronter monsieur Weitzman avec ses questions comme par exemple, elle est où Devin, tu es rentrée comment … ect. Merci d’avance, mais non merci. Alors il est sûr qu’une fois devant le grand immeuble, je ne peux pas refuser un petit tour sur le toit, surtout qu’à présent avec Val tout va bien, il ne m’effraie pas plus que ça et clairement moins qu’avant depuis qu’on a parlé. « Nous avec les filles ont doit trouver un grand appartement pour trois filles … je crois même que l’optique ce n’est pas forcément les trois chambres, mais minimum les trois salles de bain … » Je lance ça en rigolant, car ce n’est pas forcément vrai au pire on se préparera à trois une fois toutes douchés. On trouvera une solution de tout gérer sans s’étriper, car ce n’est pas notre style. « Oui, je reste ici, ma famille est ici … » Même si fuir serait plutôt une bonne chose pour éviter les questions étrange ou autre chose du style. Des couvertures dans les bras, je rejoins rapidement Val qui m’attendait de ma petite visite tardive au gardien. Montant les escaliers avec lui, je reste attentive à ses dires jusqu’à notre arrivée sur le toit. Couverture installé ainsi que nous. Je me réchauffe, car il ne fait pas forcément chaud sur le toit, mais la vue en est comme toujours très époustouflante. « Moi je ne suis pas sûre que ça va me manquer … » Faut dire que les rumeurs ayant couru sur mon dos ainsi que sur mes amis furent assez nombreuse après tout pour faire que c’était compliqué, même très arde de parfois ne pas craquer. Heureusement que les filles étaient là pour m’épauler. « Si on est les petits nouveaux, puis on peut se réinventer en changeant d’école ou en allant du lycée à l’université ! » Du moins c’était ainsi que je voyais les choses, mais personne n’avait forcément la même approche des instant de la vie. Je souris. Pourquoi ? Je n’en suis pas sûre. Sans doute la demande spéciale de Val. « Tu as tout dit dans ta phrase ! » Je ne veux pas. Il me regarde et je l’observe fermant les yeux l’instant d’après. « Pourquoi vouloir me dessiner moi ? Il y a tellement plus jolie que moi que je ne vois pas l’intérêt de perdre du temps à me dessiner... » Que je finis par lui avouer en haussant tout bêtement les épaules. « Puis t’as pas ce qu’il faut pour ça ! » Il n’a pas intérêt à me sortir de quoi me dessiner, sinon je n’ai pas l’air con. J’ai l’impression de rougir à sa question … et je suis complétement sûre que je grimace d’une façon assez étrange en ce moment même. « Quoi les sportifs ? T’es arrivé à temps pour pas que je le refoule ! » Rigolais-je finissant par chercher du regard la plus grosse étoile brillant dans le ciel. « Au fait tu avais une cavalière ce soir ? » Que je demandais. Pas que ça me gênerait, mais ça voudrait dire qu’elle est partie avant ou alors qu’il l’a abandonné ?

Val ne pensait clairement pas finir la soirée de cette manière. Il est allé fêter la fin de l’année avec ses amis et au lieu de se dire au revoir là-bas, de le fêter jusqu’au bout, il a décidé de ramener Prunille chez elle. Il n’est pas à plaindre. Loin de là. D’un côté, finir l’année avec la blonde lui plait bien. Ils ne sont pas très proches tous les deux mais il aime passer le peu de temps qu’il le peut mais ça bien sûr, il ne va pas le dire. Il est même content de la voir que le temps du trajet. Mais prolonger la soirée sur le toit, qu’importe le froid et une alternative à sa soirée positive. Il  ne sait pas trop ce qu’elle va faire dans les mois voire les années à venir mais il ne veut pas devoir lui dire adieu à elle aussi. Leurs parents sont voisins ou du moins vivent dans le même immeuble mais même s’ils se croisent à l’avenir, ça sera différent. Enfin, s’ils sont toujours dans le même établissement alors ils pourront avoir se voir. Du moins si elle le veut bien puisque lui c’est oui, de toute évidence. « Trois filles dans le même appartement, je plains vos voisins pour le bruit ! » Il sourit et son sourire montre bien qu’il plaisante. Il n’est pas macho, le fait d’avoir grandi avec sa mère et sa sœur a sans doute renforcé ça. Mais bon, des jeunes femmes vivant ensemble ça doit rire, parler, faire la fête mais il ne va se plaindre. Lui-même va se prendre un appartement même si l’optique de vivre avec sa propre meilleure amie est une possibilité puisqu’elle lui a proposé. « Pas de New York à l’horizon ? » Il l’avait croisé là-bas mais il n’avait jamais su pourquoi le hasard avait fait qu’ils se retrouvent tous les deux dans deux endroits, en même temps. Lui il y vivait à cette époque. Il regarde la vue, même s’il ne peut s’empêcher de la regarder, la matant quelques fois quand elle ne regarde pas. Il fronce les sourcils, il est surpris, i lla pensait populaire, bien dans ce lycée mais de toute évidence ce n’est pas le cas. Il pensait qu’elle serait du genre à regretter d’aller de l’avant après cette période de leur vie. Sans doute a-t-il des aprioris sur les populaires après tout. Il acquiesce. « On va pouvoir être ceux qu’on veut, devenir de nouvelles personnes ! » Il ne sait même pas ce qu’il veut être. Il ne veut pas forcément changer, il veut être lui, le vrai lui. Il ne la lâche pas du regard. Il ne comprend pas le fait qu’elle semble ne pas s’aimer à sa propre valeur, si seulement il pouvait lui montrer comment lui, il la voit. Mais il lui a promis de ne plus la dessiner sans son accord. « C’est ce que tu penses, c’est ce que tu vois à travers ton propre regard. Ce que je vois quand je te regarde il est tout autre. Les dessins que tu as vu, c’est exactement comment je te vois. J’aimerai tellement que tu puisses te voir comment moi, je te vois ! » Peut-être pas à travers ses dessins mais à travers ses yeux. Elle verrait à quel point il l’admire, à quel point il la trouve magnifique. Bien plus que les filles sure d’elles qu’ils ont pu côtoyer dans leur lycée. « J’ai toujours un crayon sur moi ! » Il rigole mais ce n’est pas une plaisanterie. Il ne peut pas partir sans ça et part du principe qu’il trouvera toujours un endroit où dessiner même si son exclusion quand il a dessiné sur les murs le dissuade de le faire ici. Il rigole « J’aurais bien aimé te voir lui en mettre une, la prochaine fois j’attendrais avant d’intervenir » Une prochaine fois… oui, il veut clairement continuer à la voir, à voir leurs quotidiens s’entremêlaient mais comment lui dire ? Il a toujours été un grand timide avec les femmes qui lui plaisent. « Non j’y suis allé avec quelques potes seulement, on voulait se faire une dernière soirée avant que certains partent ailleurs ! » Leur dernière soirée avant un moment, à moins qu’ils se revoient pour des occasions spéciales ? Val a beau être arrivé il n’y a pas si longtemps, il se sent quand même bien intégré à sa bande de potes. Ce ne sont pas les plus populaires, loin de là mais qui s’en préoccupent réellement ? Alors que Prunille est occupée à regarder le ciel, Val lui la regarde elle depuis tout à l’heure. Il ne semble pas prêt à se lancer mais la conversation s’y prête « Je n’ai pas osé proposer à la fille qui me plait d’y aller avec moi ! » Avoue-t-il, comme une confidence qu’on pourrait dire à un ami. Comprendra-t-elle qu’elle est cette fille en question ? Qu’il aurait adoré passer cette soirée avec elle. Il se tut, se contentant de la regarder. Il n’ose pas lui dire tout ça et pourtant, il aimerait tellement qu’elle puisse le comprendre d’elle-même.

La soirée aurait sans doute dû prendre fin y a un petit moment quand j’ai perdu de vue Heaven et Devin. Mais peu importe, j’ai fini par marcher avec Val, mon voisin avec qui on a commencé à parler et à se rapprocher dernièrement depuis qu’on a eu une discussion on va dire. Enfin, autant dire que l’idée du toit était assez bonne pour ma part. J’ai toujours aimé être sous les étoiles et pouvoir les regarder à en perdre la notion du temps. C’est une chose que j’ai toujours apprécié, donc cela ne changera jamais, du moins je l’espère, car je me régale. « N’importe quoi ! » Lâchais-je amusée. « Au moins comparé à trois mec ils auront pas des odeurs ! » Il jouait des clichés, j’en faisais autant, les filles sont des pipelettes et les mecs sont des déchets humains du moins surtout leur appartement. Je fronce un peu les sourcils en l’entendant parler de New-York. Hum. Non pas de cette ville, pitié. « Non, merci ! » Lâchais-je amusée pour le coup. « Je n’aime pas vraiment New-York, je n’ai pas de très bon souvenir de là-bas, et toi, pourquoi pas New-York ? » Que je finis aussi par lui demander après tout, il vient juste d’arriver à Washington, alors forcément, c’est plus simple de retrouver ces anciens amis et tout, non ? Enfin, aprés tout, il fait ce qu’il veut, mais si j’aurais grandi à New-York ; j’aurais sans doute fait en sorte d’y retourner pour retrouver mes amies, mais les miens sont ici. Le ciel me drague, et je flirte avec, délicatement, je me sens attirée par ses étoiles, pensant à ma mère, elle me manque et c’est une chose assez horrible. Je pince mes lèvres alors que je surprends Val à me regarde, à me fixer comme je pouvais le faire avec les étoiles. Mais, je ne dis rien, même si je me sens clairement mal à le voir me regarder de la sorte. « Ouai et oublié notre passé, ne pas se laisser guider par celui-ci est c’est une bonne chose je trouve, pas toi ? » Demandais-je. Moi j’ai envie qu’on oublie les rumeurs, le fait que j’ai eu un enfant ou autre connerie du style, alors que je suis juste partir en cure qui n’a pas réellement fonctionné, mais peu importe. Je ne comprends toujours pas pourquoi il me dessine, pourquoi il me regarde, je ne suis en rien jolie, tout au contraire. Mais j’essaye de ne pas m’énerver, de le laisser croire en ça, alors que c’est peu vrai. L’écoutant, je suis surprise ne comprenant pas trop comment il pouvait voir cela. « Je ne peux pas te forcer à me trouver répugnante de toute façon … » disais-je amusée. « Mais je peux te dire que tu as des drôles de goût ! » Pourtant ses mots m’ont fait chaud au cœur, même si je n’y crois clairement pas, c’est ainsi. Je n’en crois pas mes yeux, il a un crayon, c’est pire qu’un obsédé du dessin lui dans le fond. « Ouai, mais non ! » autant dire que je ne veux pas qu’il me dessine, car ça me ressemble pas du tout, non, clairement ça ne me ressemble pas ce que j’ai pu voir, u moins mon corps, je ne peux pas dire qu’il n’a pas perçu ce que je pouvais avoir dans mon âme dans les yeux qu’il m’a dessiné. « Car, tu penses déjà à une prochaine fois où tu pourras me sauver et tout ? » Lançais-je plus qu’amusée. « Du coup, je suis désolée, tu les as abandonné pour moi … tu n’aurais pas dû ! » Lançais-je. J’aurais pu rentrer par moi-même, puis je songe qu’il aurait pu y aller avec une fille, sans penser qu’il venait de me parler de ses potes. « Elle aurait sans doute accepté d’y aller avec toi j’en suis sûre ! » Je ne pense pas à moi en cavalière pour lui, mais à une autre fille, forcément. Mon regard se perd dans le sien, sourire aux lèvres, alors que dans ses prunelles je peux voir les étoiles briller.

Aller sur le toit est une bonne manière de continuer la soirée. Surtout que Val ne se trouve pas face à n’importe qui. Val ne pensait pas la finir ici et encore, la soirée n’est pas encore terminée. « Ça veut dire quoi ça ? » Dit-il en rigolant. Ça montre alors qu’il plaisante. Les clichés ont beau dos comme on dit. Mais bon il ne peut pas se plaindre étant donné qu’il a commencé lui-même. De toute façon il ne peut pas la contredire, quand on voit l’état des vestiaires des mecs avant les cours de sport. Ca ne sent pas la rose. Mais bon, Val ne va pas vivre avec des potes, sans doute avec sa meilleure amie, ou seul. « Ah ? Ce n’était pas une bonne expérience ? » Au final il ne sait pas trop ce qu’elle faisait là-bas. Il sait qu’il l’avait déjà remarqué alors qu’ils étaient tous deux à la grande pomme mais pas plus. Peut-être voudra-t-elle se confier ce soir ? Ou peut-être pas. C’est son choix et il le respecte. « Il me reste des potes mais je ne sais pas, je vais me décrédibiliser mais j’ai ma mère et ma sœur ici et je n’ai pas envie de les laisser seules ! » Il aurait pu la jouer qu’elles ont besoin de lui mais non, il en a autant besoin qu’elle-même s’il passe pour un petit garçon à cet instant. Peut-être le jugera-t-elle ? Il ne pense pas, elle ne ressemble pas au genre de personne qui le ferrait. Ils ont suffisamment discuté tous les deux depuis qu’ils ont enterré la hache de guerre pour qu’il voie facilement quel genre de personne elle est. Le genre de personne qu’il veut si ce n’est LA personne. Il n’est pas du genre rentre dedans et même s’il le serait, il ne voudrait pas la séduire de la sorte. Elle mérite mieux. Il n’arrête pas de la regarder et n’est même plus discret. « Je suis d’accord, on peut se construire comme on le souhaite et non pas via notre passé ! » C’est important de se créer sa propre identité même si forcément les moments de notre vie l’influence. Le fait de contrôler et de se reconstruire permet de limiter ces impacts. Il rit légèrement en l’entendant. « Ah ça c’est sûr, tu ne pourras pas ! » Elle ne pourra pas faire en sorte qu’il la trouve répugnante pour la seule et bonne raison qu’il la trouve magnifique. Qu’importe comment elle s’habille, elle a ce petit truc qu’il trouve magnifique et le jour où il arrivera à lui faire comprendre comment il la voit, il aura tout remporté. Il lève les yeux au ciel en entendant sa réaction. Il ne dit rien, il ne veut pas la brusquer avec ça. Elle a une vision d’elle-même qui est fausse ou du moins ils ne partagent pas le même avis là-dessus. Il aurait pu la dessiner ce soir, lui montrer une nouvelle fois comme il la voit mais il n’insiste pas, une prochaine fois. « Je suis le superman des temps moderne tu ne savais pas ! » Dit-il simplement pour ne pas rebondir sur le fait qu’il y aura une prochaine fois même s’il aimerait bien continuer à la côtoyer et plus qu’actuellement. Actuellement ils sont voisins mais ils ne le seront plus quand ils auront chacun leur appartement mais il aimerait bien continuer de la voir. « Ce n’est pas grave, t’en fais pas ils arriveront à s’en remettre. Je les reverrai plus tard… » Ou pas mais c’était important pour lui de la raccompagner, quoi qu’on dise. Continuant de la regarder, il finit par rebondir sur ses paroles en retenant son souffle. « Si tu en es sure tu vas peut-être pouvoir me conseiller… tu penses que si je lui dis que j’ai très envie de l’embrasser, elle réagira comment ? » Il dit cela presque dans un souffle alors qu’il s’approche d’un pas vers elle. Un seul pas et pourtant il est beaucoup proche qu’elle et son envie de l’embrasser est d’autant plus forte. « Sous la vue de ses magnifiques étoiles… » Là, si elle ne comprend pas de qui il parle il ne comprend pas. Appuyant ses paroles, il vint poser sa main sur sa hanche, attendant de voir comment elle pourra réagir avant de faire le premier pas et enfin prendre son courage à deux mains.

Du bal à la magie du toit nous dévoilant les milles et unes étoiles de notre ville. Je n’aurais sans doute pas parié sur le fait que je pourrais me retrouver volontairement Aller avec Val sur ce toit. Tout au contraire. Je faisais tout pour suivre ce mec toujours prêt de moi, dont je ne connaissais rien sauf son omniprésence dans ma vie. Mais, après avoir fini par le laisser pénétrer délicatement –en moi, pardon- dans ma vie, autant dire que je pouvais comprendre un peu plus le jeune homme, même si j’étais loin d’être de son avis sur la façon dont il pouvait me voir. « Que nous sommes des princesses qui ne pétons jamais et qui ne faisons que de jolie besoin … » Pourquoi je ne dis pas le mot caca, j’en sais rien une question de politesse ? Peu importe façon le dire ou pas ne changera pas le sens de mes dires. De bonnes expériences à N-Y. Une bonne blague. Enfin, il n’en sait rien, il ne sait clairement rien du fait que j’ai été interné pour survivre à ma maladie, enfin une maladie, je ne vois pas ça comme ça. Je ne sais pas vraiment comment je le vois. Je ne sais même plus comment la première fois j’ai été choppé sur le fait, me faire vomir sous les yeux de mon père comment faire en sorte que tout ça ne devienne une horreur ou que sais-je encore. « Non une mauvaise … » très mauvaise. « Je n’y étais pas en vacance et encore moins pour y accoucher … » Que je dis en rigolant à propos de la rumeur qui court sans doute encore sur mon dos. Mais vaut mieux le fait que j’ai été enceinte plutôt que la vraie pour qu’on évite de me regarder de travers en espérant que je ne fasse pas une crise ou que sais-je encore. Je souris à l’aveu de val au sujet de sa famille. Autant dire que moi je m’imaginerais bien mal être l’un de mes frères ou de mon père, mais bon parfois on n’a pas trop le choix. Mais là c’est vraiment mon choix comme lui de rester au plus près de ma famille. Perdre ma mère est une chose atroce que j’ai subie et je ne veux surtout pas la revivre. « Et ton père ? » Que je finis par lui demander sachant que c’était risqué, comme pour une question au sujet de ma mère, mais bon pourquoi pas tenter de le faire ? « Oui, on peut repartir à zéro et se lancer dans une nouvelle vie, c’est plutôt bien ! » Puis on parle du fait qu’il me trouve jolie, appétissante, enfin des façons de le dire sont nombreuses et ce n’est pas pour autant que j’aime forcément ça. Tout au contraire. « Même si je suis sûre que c’est faisable de me trouver largement repoussante ! » Je pourrais ajouter que moi je ne me trouve clairement pas jolie et tout. Mais je me tairais je ne dirais rien de tout cela à quoi bon. Sauf à vouloir me battre avec lui, mais autant dire que la soirée ne méritait pas cette fin alors je me retiendrais. « Il manque de muscle monsieur superman des temps moderne ! » Je le taquine, je trouve plutôt mignon et bien bâti le blond vénitien, monsieur le roux plutôt sexy pour un roux. « Ils sont sans doute en train de te pleurer et tout là … » Que je rajoute à ses mots, puis je me concentre sur la vue, sur les étoiles brillant dans le ciel, alors que je finis par reposer mes prunelles dans les siennes, je peux y voir aussi les astres y refléter et c’est agréable Voir apaisant. Je souris presque timidement à ses dires, qu’aurait-elle dit cette fille je n’en sais rien, je ne sais même pas ce que j’aurais pu dire à sa place, accepter ou même refuser puis voilà qu’il me dit sous les étoiles. Je fronce les sourcils, mais ne lâche pas son regard pinçant mes lèvres alors que je sens une main sur ma chance. J’ai le cœur qui s’affole, la respiration qui se saccade et je ne dis rien, je suis souris laissant mes mon visage s’approcher du sien, venant déposer un baiser à la commissure de ses lèvres. Alors, la réponse serait que j’accepterais c’est ça ? Je n’en sais rien, mais peu importe. Je reste là planté en sa compagnie, une compagnie que je ne pensais pas pouvoir apprécier.