Il y a eu, depuis qu’on avait commencé à parler, cette façon de se comporter, cette façon de s’accuser mutuellement du contexte dans lequel on était tombé. Au début de tout ça, juste une fenêtre ouverte sur les fenêtre de la grande ville, juste une fenêtre ouverte sur les bruits de la rue, laissant entrer la pollution à grand coup de vent, quelques chats errants de temps en temps, et puis maintenant lui. Entre nous deux, au début de cette journée, c’était la seule chose qui nous avait réuni, l’oubli de fermer ma fenêtre avant d’aller prendre ma douche. Et si je l’avais refermée, peut-être que je n’aurai jamais pu rencontrer Yllan autrement, peut-être qu’il serait entré chez mon voisin, mais chez mon voisin, il n’y avait pas de si beau piano. Il serait sans doute reparti chez lui, et ne serait jamais revenu dans ce quartier trop riche et trop fréquenté. J’étais persuadé, qu’on avait du se trouver ici à ce moment précis, comme si subitement, rien que par le regard d’un garçon, je croyais soudainement au destin moi qui n’y avait jamais prêté aucune attention. Mais sinon pour mon appartement, pourquoi maintenant, quand je me sentais le plus seul au monde, pourquoi ce piano, qui avait tant d’importance à mes yeux. Est-ce que je devais commencer à vivre sans penser à lui, est-ce que ça essayait de me faire comprendre quelque chose. Qu’il était temps d’avancer, sans plus jamais vivre à travers le passé. Je ne voulais pas croire à ce genre de prophétie, personne ne pourrait me le faire oublier, et je ne le voulais pas. Alors ce piano resterait là, et cet inconnu aussi, tant pis. Ça me fera de la compagnie. Je ne pouvais m’empêcher de le regarde, j’aimais sa voix, et sa belle gueule. Ce n’était pas le plus moche qui était entré chez moi et pas le plus muet non plus. Quand j’étais plus jeune, j’avais eu le même caractère, et je ne l’avais pas perdu encore, j’étais juste plus réfléchi à présent. Quand je repensais à mon début de journée, je ne pouvais pas m’en empêcher, je me disais que j’avais bien fait de la laisser ouvrir, cette fenêtre. Un chat errant était bien entré pour me rendre visite, mais ce n’était pas le même que d’habitude. Lui était plus grand, lui avait les yeux plus malicieux, et il parlait normalement. Est-ce qu’il voulait que je le couvre de caresses, est-ce qu’il voulait que je l’adopte ? J’aurai bien aimer poser mes mains le long de son dos et remonter jusqu’à sa nuque. Mais je ne savais pas encore si était sauvage ou si il aimerait mes caresses. Je sentais sa main contre mon entrejambe, qui se pressait doucement. Le corps nu, je n’avais pas honte, car je savais à quoi je ressemblais, et j’avais de la chance. Je ne sentais pas mes 30 ans, et on ne les sentait pas en général. La situation me faisait sourire comme jamais. Finalement, j’avais affaire à un chat plutôt joueur. Ça me convenait parfaitement. J’étais un maître plutôt joueur moi aussi. Au dehors, la rue continuait de s’animer, et moi, je laissais la fenêtre ouverte, oubliant que le temps continuer à tourner à l’extérieur de cet appartement. A mes yeux et dans ma tête, sur cette terre et à jamais, il n’y avait plus que ce chat et moi désormais. Seuls pour toujours.
« Si tu choisis toujours cette fenêtre…Elle restera toujours ouverte. » Je souriais, caressant ses cheveux avec une certaine envie. Je ne pouvais pas détacher mon regard du sien, et de toute façon, comment j’aurai pu. Il y avait une telle intensité dans nos échanges, un parcours électrique dans ma peau lorsque j’étais avec lui, cette sensation de tremblement dans mes muscles, que je ne comprenais pas. Pour le moment, je sentais juste la pression de sa main, et la pression de la mienne sur sa ceinture. J’avais cette impression étrange, que le cours du temps était arrêté, comme si le choix que j’allais faire déterminerait le reste de notre vie, comme si, un lien particulier allait un jour nous unir. Il y avait un voile entre nous deux, léger et transparent, mais je pouvais le voir à l’œil nu. J’avais envie de tendre les mains pour le déchirer, et le retrouver de l’autre côté. Ce sentiment bizarre, je ne le comprenais pas encore. Ça ne m’était jamais arrivé pour un inconnu, c’était comme si j’étais en quelque sorte, attaché à lui, sans savoir pourquoi. Peut-être parce que tout ce qu’il disait et tout ce qu’il faisait me parlait, et que ça me ressemblait. « Ah, c’est profiter que tu veux ? Mais je te préviens. Si c’est cet endroit que t’as choisi pour profiter, tu voudras plus jamais essayer autre chose ailleurs. » C’était comme si l’air se réchauffait subitement. Ma voix qui se cognait contre la sienne, à mesure que on parlait ensembles. J’avais le visage si près du sien, et le sien si près du mien. Nos souffles pouvaient presque se confondre, tant j’étais près de lui. « Mais c’est déjà en train de t’arriver gamin. » Je souriais doucement en coin. Il était déjà pris dans mon piège sans le savoir, j’en étais désormais certain. J’avais défait sa ceinture sans problème. Je ne comptais pas rester le seul ici, peau nue. Si il pouvait découvrir tout de moi, je voulais découvrir tout de lui. Et je ne pensais à rien de particulier. Pour une fois, j’avais juste envie de continuer le jeu, de le voir, de le découvrir, comme si, cette scène avait été destinée à se jouer. Je glissai mes mains lui faire tomber son jean au sol, et mes doigts s’en allèrent sous son haut, caressant sa peau de façon connaisseuse. Je découvrais sa chaleur, ses courbes, et je sentais, que c’était différent avec lui qu’avec les autres. J’avais l’impression d’être à nouveau plus jeune, comme l’excitation des premières fois, il me faisait ressentir ça. Quand j’ai senti son baiser sur ma peau, mes lèvres s’étaient entrouvertes, lâchant un petit soupire amusé. « Joueur comme j’aime. T’as de la chance d’être passé par ma fenêtre… » J’avais posé ma main sur sa nuque, pressant mes lèvres contre les siennes sans prévenir. « Moi aussi j’aime aller jusqu’au bout. »
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Sujet: Re: Roméo & Roméo [Yllan] Mer 11 Jan - 1:17
Roméo & Roméo
ft. Ezra & Yllan
Rien n'indiquait cette rencontre, le hasard, je ne préférais pas parier dessus. Je n'ai même jamais compté dessus d'ailleurs. Elle ne faisait tout simplement pas partie de ma vie. Chaque chose avait un but, que ce soit une rencontre même sommaire et durable, un lien négatif ou passionné. C'est naturellement nous, qui écrivons les propres pages de notre livre. Nous, les propres spectateurs. Je n'aurais pas franchi cette fenêtre, s'il n'y avait pas ce brin de folie, qui parcourait sans cesse mes veines. Je n'aurais pas profité de cette vue imprenable sur la ville. Bien que jusqu'à maintenant, je n'avais pas eu l'occasion de l'admirer. Mon attention d'abord accordé pour un instrument, il fut vite distrait par son propriétaire. Propriétaire qui jouait avec efficacité, à aiguiser ma curiosité, et mon esprit joueur. Cela allait certainement me perdre un jour... Toujours est-il que j'accordais en ce moment même, à ce corps parfait et attractif qui se collait contre le mien, loin de me laisser insensible. Je n'avais jamais accordé la moindre attention aux relations. Il était si facile de multiplier les relations d'un jour, d'un soir, de partir sans même un salut la plupart du temps. C'est un mode de vie que j'avais adopté depuis l'adolescence. Dés lors, j'avoue, c'était le début du succès, que cela soit envers les hommes comme des femmes. J'usais des plaisirs charnels. Apprenant au fur est à mesure, entre des mains bien plus experte que moi-même, tout en jouant la carte de la sécurité. Est-ce que j'en étais fière ? Pas vraiment, je n'en avais pas honte non plus. C'était plutôt la désinvolture qui se jouait de moi. L'esprit joueur, je n'avais pourtant pas perdu cet aspect de ma personnalité. Plus l'âge s'emparait de moi, moins j'étais une personne des plus raisonnables. Croyant que l'attachement, ne faisait tout simplement pas partie de ma vie. À plus égards, par la démonstration parentale, qui défilait, à travers mon passé. Une liste aussi grande que déprimante. Fallait se rendre à l'évidence, j'étais loin visiblement d'être un garçon attachant et je le rendais bien. Pourtant, le jeu qui se jouait entre moi et ce brun ténébreux, était tout aussi différent. En quoi, je le cherchais encore. Son regard joueur et envoûtant, me plaisait, c'était indéniable. Cet affrontement à savoir qui allait être plus joueur, dominant était un passe-temps, qui remplissait assez vite le temps qui défilait. C'est un naturel qui s'était installé entre nous. Cet aspect sauvage, palpable, attrayant. Se balançant, cherchant à savoir qui était le dominant, qui était le dominer. Le jeu se dévoilait, changeant par plusieurs aspects le mode, et le déroulement. J'aimais jouer au tant que lui, qui me le rendait bien. Un geste provoquant l'autre, tout aussi assuré, dans les gestes que la parole. Je n'avais eu aucun choix sur le geste porter sur son entre-jambe et pourtant, cela éveiller en moi, une certaine attraction, désir de vouloir aller plus loin. On pouvait au moins lui accorder, de savoir attiré l'attention... Le temps n'était plus qu'à nos deux, en proie à notre petit jeu, qui ne devait pas l'être finalement. Pas avec ce qui se cachait en dessous. En ce qui me concernait, il était différent de ce que je m'évertuais à entretenir. Cette distance... Il l'avait franchi bien malgré moi...
Il m'avait réussi à me surprendre, l'instant d'une seconde, en une phrase. Choisir toujours cette fenêtre, qui résonnait dans ma tête. Qu'était réellement la signification de ces paroles. Je préférais arrêté de me poser des questions, et accordait une attention toute particulière au propriétaire aguicheur devant moi. « Tu insinues donc... Que je serais en quelque sort ton jouet quotidien, si je lis assez bien entre tes lignes » Le souffle se faisait légèrement court, un sourire malicieux au coin des lèvres. Je soutenais son regard, aussi sombre que le mien. C'était plus qu'un jeu, qu'un moment à vouloir se perd entre des corps enlacer, c'était ... étrange. Sans pouvoir mettre de mots dessus. Je ne voulais pas y croire, ou ne pas le voir. Ne pas me laisser déborder par ce sentiment étrange. Mais juste profiter de ce temps qui s'écoulait, profiter de l'instant. On ne savait jamais de quoi demain était fait. « reste à voir ce que tu me proposes laisse-moi en être le seul juge... » J'avais murmuré ces mots si près de son oreille, que ce n'était plus la chaleur de son corps que le mien que je sentais. Mais bien la brûlure du désir, de vouloir un peu plus, tout en continuant ce petit jeu. Impatient , était peut-être ce qui me qualifiait le mieux. Mais elle serait moindre, si succomber était immédiatement, sans le moindre effort, pour l'obtenir. Le but du jour. Plus aucune résistance, se trouvait en face de lui. J'avais baissé les barrières, pour le laisser entrevoir ce que je pouvais lui offrir, un corps certes jeune, pas si mal. Ce n'était pas le sport, la cause de cette silhouette. Un naturel, simplement accorder par la nature, elle-même. Il accordait une importance à ce que je me trouve dans le même état, complètement nul. Je ne pouvais pas lui en tenir rigueur à sa place, j'aurais certainement voulu la même chose. Sans avouer que ses mains qui parcouraient mes cheveux jusqu'à mon corps, était loin de me laisser insensible. Cela laissait derrière, des frissons incontrôlables. Je m'apprêtais à dévier mes lèvres de sa peau, à parcourir, même venir titiller ses lèvres avec plaisir, au moment ou il s'emparait des miennes. Avant autant de surprises, que j'aimais l'initiative. Mon regard se posa sur lui, amusé, sans pour autant lui adresser la moindre réponse. Au contraire, c'est une nouvelle fois, une impulsion qui s'emparait de moi. Je posais une main sur son torse, le faisant reculer, pour le faire basculer sur le canapé pas, pas si loin derrière nous. Regarder son corps, s'allonger de tout son long, de voir ces muscles se contrastaient sous l'effort. J'en rêvais que je me mordillais la lèvre inférieure. Chassant cette pensée de mon esprit, ne voulant pas perdre mon objectif des yeux, je lui accordais un instant, infime de pourvoir m'observer sous la lumière d'une fin de journée qui commençait à décliner. De profiter des courbes, qu'il avait touché jusqu'à lors. Puis, je m'avançais vers lui, tel un prédateur. « Si on arrêtait de parler, et qu'on laissait place à ce côté joueur qui nous plaît tant et d'aller jusqu'au bout. » Une expression de défi dans le regard, je me plaçais juste au-dessus de lui. Je voulais venir ce qu'il avait tant à me promettre. Ce désir de lâcher prise. Simplement lui et moi, face à l'étreinte de nos corps et ces expressions.
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