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 Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin]

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MessageSujet: Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin]   Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin] EmptyMer 24 Jan - 18:35

Cela faisait de nombreux mois que Johan jouait avec le feu, il savait bien que tôt ou tard ça allait lui retomber dessus et qui payerait le prix contre ça. Et il faut croire que cette période était arrivée, le jeune garçon allait de moins en moins en cours pour la simple et bonne raison qu'il perdait un peu plus pied chaque jour qui passait.

Malgré son jeune âge, il avait trouvé refuge dans la drogue et maintenant, il lui était incapable de s'en passer. D'une part parce que sans en prendre, il se sentait mal et d'autre part, parce que les gars pour qui ils bossaient ne le laisseraient jamais tranquille s'il décidait de tout lâcher du jour au lendemain. Sa vie était de nouveau en jeu mais plus pour les mêmes raisons.

Aujourd'hui, le jeune homme n'avait pas été en cours, comme quasiment tous les jours, il avoir passé sa journée à errer, à attendre aux sorties des établissements pour revendre quelques sachets, sauf que tout ne s'est pas passé comme ça aurait dû. Il se montrait toujours le plus discret possible, jusqu'à cet instant où il retrouva les gars pour qui il bossait. C'est à cet instant que sa vie a basculé une nouvelle fois. Les sirènes ont retenti, l'encerclant sans qu'il ne puisse faire grand chose. Paniqué à cette idée, il avait les sachets sur lui et se mit à courir aussi vite que possible, mais il savait qu'il n'avait aucune chance. Autant quand Johan faisait le travail, les dealers avec qui il était en contact le traitaient comme un des leur, mais dès que les sirènes avaient retenti, c'était chacun pour soin, et le jeune allemand n'avait pas fait le poids.

Pris en flagrant délit, il fut immédiatement menotté par des hommes en uniforme tout en leur clamant qu'il n'y était pour rien, mais ils n'en avaient que faire. Tout en le traitant comme un grand criminel, il avait été amené au commissariat et placé dans une salle impersonnelle où trônait deux chaises ainsi qu'une table au centre. Un néon éclairait la pièce dans laquelle il se trouvait, attendant de savoir à quelle sauce il allait être mangé. Il pouvait dire adieu à son rêve de devenir avocat, ave un casier judiciaire son rêve s'évaporait à cause de ses décisions une nouvelle fois.

Attaché par les menottes, il ne pouvait pas bouger, mais il ne pouvait s'empêcher de fixer cette vitre teintée se situant devant lui, se demandant si quelqu'un se trouvait derrière ou bien, s'il était réellement seul. Son coeur battait la chamade et il ne cessait de penser à la réaction d'Isaiah s'il apprenait ce qui venait de se passer. Il allait sans doute perdre la seule personne qui lui était venue en aide, malgré que leur relation se soit dégradée depuis plusieurs semaines maintenant, à cause de la drogue qu'il prenait qui le rendait irritable. Mais au fond, Johan n'avait pas mauvais fond, il était juste totalement perdu et avait besoin de repère, de limites mais surtout d'un cadre pour grandir.

Après plusieurs heures face à un homme qui le traitait comme s'il avait tué quelqu'un, le jeune garçon n'avait pas ouvert la bouche, c'est à peine s'il lui avait adressé un regard. Et lorsqu'il l'avait fait, c'était avec ses yeux vides de toute émotion, en réalité, Johan était totalement paniqué à de retrouver face à ces hommes et femmes en uniforme, ses mains tremblaient mais il essayait de les contrôler tant bien que mal.

Son interrogatoire ne menant nul part, après plusieurs heures sans boire ni manger, l'homme s'occupant de lui le laissa une seconde fois seule dans cette pièce, en proie à ses propres pensées, à son avenir ou plutôt son non-avenir. Des larmes menaçaient de couler mais il les retient, il ne voulait pas leur donner ce plaisir après la manière dont il avait été traité depuis son arrivée.
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Carson A. McLaughlinTrust always hurts in the long run
Carson A. McLaughlin
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MessageSujet: Re: Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin]   Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin] EmptyLun 29 Jan - 1:35


Johan & Carson

Flagrant délit

Is it really your fault ?
 « Lau’, tu as du temps libre ce matin ? » Du temps libre ? En d’autres circonstances, je lui aurais demandé en rigolant ce que c’était, du temps libre, parce que depuis que je faisais partie de la population active et travaillante, j’en avais quelque peu oublié la définition. Mais là, ce ne fut pas ce que je fis. Je ne savais pas s’il y avait une baisse du taux de criminalité en ville parce qu’il faisait froid, parce que la neige rageait ou quelque chose comme ça, mais je ne me rappelais pas du moment où je m’étais retrouvé avec trop peu de dossiers à traiter, nulle part où aller en urgence. Ça en était ennuyant, ça ne me ressemblait pas, et même si je n’aimais jamais vraiment sortir de ma zone de confort, qui était déjà bien complexe et susceptible de me mettre au défi, là, je répondis par la positive, demandant toutefois bien rapidement pourquoi, espérant que ce serait quelque chose qui valait le coup. Et malheureusement, je fus déçue, déçue parce que tout ce qu’on avait à me proposer, c’était:  « Il y a un adolescent au poste, on ne sait pas quoi en faire, il ne parle pas. » Mon ancien collègue et ami devait avoir entendu mon râle, même si je m’étais efforcé à ce qu’il soit discret, puisqu’apparemment, ce n’était pas une difficulté, mais un désespoir limite.  « Café à volonté, j’invite. »  « T’as du bon, j’espère. »  « Pour toi, toujours. » Venais-je de me faire acheter avec ça ? Oui, en quelques sortes, mais je ne pensais pas devoir en avoir honte. Finissant par flancher, je dis:  « J’arrive. » Sur ces mots, je raccrochai, enfilai de nouveau mon manteau que je venais tout juste d’enlever, j’en avais l’impression, puis je sortis du bureau. Mentionnant au passage que j’allais m’absenter un peu. Je ne précisai aucun temps, parce que je ne précisais jamais de temps, parce que ça ne regardait personne. Et puis, tout le monde savait que j’avais toujours mon portable sur moi, et là, fiché dans la poche de mon pantalon moulant, je ne pouvais pas en rater la vibration. Prenant la route, je fus au commissariat quelques minutes plus tard. Même si je n’y travaillais pas, y ayant eu affaire que lorsque je travaillais à la prison, j’y entrai comme si j’y venais chaque jour, ne demandant la permission de qui que ce soit pour aller derrière ce bureau qui faisait office de barrière entre le monde des agents de la paix et le reste du monde. Personne ne chercha à m’arrêter, et même si quelqu’un avait tenté, bien rapidement, mon ami, celui pour qui j’étais venue, aurait dit que j’étais là pour lui. D’ailleurs, celui-ci m’attendait, limite l’air stressé, se soulageant quand j’entrai dans son champ de vision. Tout ce que j’eus à faire, ce fut de tendre la main, pour qu’il me tende le dossier qu’il avait monté sur cet enfant. Il n’y avait pas grand-chose, puisque justement, il ne parlait pas. Je lis qu’il s’était fait arrêté pendant une descente, mais rien de très pertinent. Puis, je me permis de finalement le regarder pour la première fois dans la salle d’interrogatoire, au travers du mur permettant de le voir, sans que lui, le voie. Chétif, il n’avait pas le profil d’un criminel endurci. Mais après, ça restait ma première impression, et encore fallait-il que je lui parle, que je voie ses réactions pour me faire une meilleure idée. Entrant donc dans la salle, j’assumai ma présence sans avoir même fermé la porte, disant:  « Johan, c’est ça ? », plus pour attirer son attention qu’autre chose. Quand je l’eus, j’ajoutai:  « Agente McLaughlin, FBI. » Volontairement, je n’avais pas dit ce que j’y faisais, comme bien souvent. Ensuite, je pris place, attendant de voir sa réaction, détaillant son regard, sa gestuelle, tentant de voir comment il se comportait avec l’autorité, sachant que ça, ça pourrait pas mal en dire sur comment il se sentait, s’il sentait qu’il avait des ennuis, ou bien s’il s’en moquait, ce qui, en mon sens, était un excellent début pour savoir à qui j’avais affaire et ainsi, me guider pour la suite.
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MessageSujet: Re: Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin]   Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin] EmptyLun 29 Jan - 6:12

Johan ne savait plus quoi penser, cela faisait des mois voire des années qui prenait toujours des mauvaises décisions. Décisions qui aujourd'hui pouvait lui coûter très cher. Pourquoi avait-il choisi d'accepter de vendre de la drogue pour ces types ? Est-ce qu'il espérait se faire des amis par ce cercle ? En tout cas, ce dont il était certain c'est que dès lors que les sirènes de véhicules de police retentissent, il n'y a plus de bande, plus d'amis c'est chacun pour soit, et il est évident qu'avec des gars de dix ans de plus que lui, l'allemand n'a pas fait le poids.

Désormais, il était enfermé dans ce poste de police où son avenir était en train de se jouer. Il avait toujours voulu devenir avocat, et son seul rêve était en train de lui échapper à cause de SES conneries. Bien évidemment qu'il s'en voulait, et d'ailleurs, le fait de se retrouver seul dans cette salle d'interrogatoire lui permettait de sentir les remords s'emparer de lui et commencer à le ronger petit à petit. Il savait déjà ce qui allait lui arriver, comme il refusait de parler, on allait l'inculper, lui mettre tous les tords sur le dos à moins qu'il ne balance ses "camarades", dont il ne connaît absolument rien au passage. Voilà ce qui l'attend, et il ne peut s'en prendre qu'à lui, s'il n'avait pas mis les deux pieds dans ce monde impitoyable qu'était celui de la drogue, il ne serait pas là aujourd'hui, il serait peut-être au lycée ou bien chez Isaiah s'il acceptait encore de l'accueillir après ce passage.

Johan sait pertinemment qu'il sera prévenu d'une manière ou d'une autre, il sait qu'il va le décevoir, mais c'est la décision qu'il a prise pour essayer de survivre à sa manière. Maintenant il sait que ce n'était pas la bonne, mais il lui est impossible darreter simplement en claquant des doigts, il allait devoir être aidé, il espérait que son géniteur soit toujours à ses côtés à ce moment, mais il comprendrait parfaitement qu'il en soit autrement.

Finalement, après quelques minutes ou heures d'attente, seul dans cette salle avec comme seul mobilier deux chaises d'un côté, une table ainsi qu'une autre chaise sur laquelle il était installé, il n'y avait rien. Il n'avait pas eu à boire et à manger, en revanche le manque de drogue commençait à se faire ressentir et il était tout transpirant et ses mains tremblaient. Soudain, la porte s'ouvrit de nouveau, sur une femme dont la prestance lui fit presque peur. Il planta ses deux grands yeux bleu dans les siens sans pour autant lui répondre. Que pouvait-il bien répondre ? Il était coupable, il devait payer le prix de ses erreurs, et visiblement, ce n'était pas une simple arrestation puisqu'ils avaient saisi carrément le FBI. Qu'allait-il lui arriver ? Il était terrorisé mais s'efforçait de ne rien laisser paraître, il n'en avait pas le droit, il avait cherché tout ce qui lui arrivait, maintenant il devait agir en conséquence.

Durant de longues minutes, les deux locataires de cette pièce se regardaient sans dire un mot. Le silence baignait dans la salle d'interrogatoire sans qu'aucun des deux ne soient visiblement décidé à le briser. L'allemand savait que s'il prenait la parole, d'autant plus maintenant que le manque se faisait ressentir, il risquait de dire des choses qu'il ne pensait pas, mais ce fut plus fort que lui, et il perdit totalement contrôle de son corps, du moins ce qui lui en restait à cet instant précis.

" - Ils ont envoyé le méchant flic à ce que je vois. Inutile de perdre votre temps, ils ont déjà essayé."

Sous l'effet de la drogue, Johan devenait un autre garçon, arrogant, méchant et tout simplement provocateur. Bref, des qualités qui ne jouent absolument pas en sa faveur devant cette agente du FBI qui le fixe comme si elle attendait quelque chose de lui.
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MessageSujet: Re: Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin]   Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin] EmptyLun 5 Fév - 3:15


Johan & Carson

Flagrant délit

Is it really your fault ?
Bien des gens auraient pu voir dans le mutisme et l’inaction de l’adolescent un manque de réaction, rien de plus, mais je voyais bien qu’il était tendu. Ça se voyait dans les détails, des détails que j’étais payée pour trouver au quotidien, donc qui ne m’échappaient plus, presque plus. Après, cela ne voulait pas dire que ses expressions étaient d’une évidence incroyable. Il fallait que je l’admette; il était doué pour garder une certaine contenance, juste pas suffisant pour que je n’y voie que du feu. Et puis, il se grilla quelque peu par la suite, tout seul, sans que je ne demande quoi que ce soit, adoptant un air arrogant qui ne lui ressemblait pas, pas aux premiers abords en tout cas, au vu de comment il contrastait avec sa nervosité apparente. Limite, ça en était mignon, même si pour sûr, je n’allais pas utiliser ce mot. La situation était que banalité à mes yeux, au vu de ce que je vivais au quotidien, mais il n’en demeurait pas moins que ça restait un cas criminel, que je devais prendre au sérieux. Ricanant doucement malgré tout, je lui répondis:  « Je ne suis pas flic. » Je savais que plus tôt, j’avais volontairement omis de dire ce que je faisais, mais là, j’estimais qu’il pouvait le savoir. Après, je n’en avais pas trop dit non plus, suscitant probablement des questions chez sa personne. Pourquoi étais-je là ? Pourquoi avait-on fait appel à ma personne ? Ou bien peut-être ne se poserait-il pas de questions ? Était-il en état de le faire ? En l’observant un peu plus, à la lumière de la salle d’interrogatoire, je vis que son front était brillant; il transpirait. Il ne semblait pas tant solide sur sa posture, signe qu’il sentait sûrement une faiblesse. Combiné avec mes connaissances de la situation, le fait que je savais qu’il avait été pris pour revente et consommation de drogue, je supposai qu’il était en manque. En tout cas, une chose était certaine, c’était qu’il ne pouvait pas avoir chaud, la salle n’étant pas tant tempérée, et il n’avait pas le profil d’un enfant qui transpirait pour un rien. Mais encore une fois, c’était une hypothèse parmi tant d’autres, hypothèse que je ne détestais pas, même si pour le moment, je passai outre, reprenant la parole qu’après m’être assise en face de lui, accoudée à la table, mon menton sur mon poing. Le regardant, je lui dis:  « Et même qu’en fait, je ne suis pas méchante. » Enfin, au vu de comment je l’avais abordé, ça pouvait paraître totale ironie dans sa tête, mais j’avais de quoi justifier, comme je le prouvai en ajoutant:  « Enfin, je peux ne pas l’être, mais ça dépend de toi, et de ce que tu as à me dire. » Il résistait, je l’avais bien vu, j’en étais consciente, et j’agissais en prenant en considération ce qu’il avait dit plus tôt et son attitude méfiante. Par contre, je jouais cette carte quand même, avec cette attitude confiante comme quoi il allait me parler, lui montrant qu’il ne pourrait pas s’en sauver. Et continuant sur cette lancée, j’ajoutai:  « Et au fond, je crois que toi non plus, tu n’es pas un méchant… N’est-ce pas Johan ? » Dans ma tête en ce moment, Johan était le classique du petit enfant perdu, qui tentait de faire le dur pour se forger une carapace, pour se trouver une place dans la société. Comment je pouvais savoir ça ? Parce qu’avoir été un simple pantin d’un gang ou un truc du genre, il aurait tout dit. Avoir été un traitre, il aurait tout dit aussi. Il était également possible qu’il protège quelqu’un, mais si quelqu’un était tant attaché à lui et que l’attachement était aussi vrai à l’inverse, on ne l’aurait probablement pas lâché comme ça, gratuitement, au moment de la descente. Avais-je vrai dans mon hypothèse ? Ce fut ce que j’attendis de voir, n’attendant pas nécessairement des propos de la part du jeune homme, sachant que ça pourrait être tout aussi une réaction dans son visage, dans sa gestuelle. Voilà pourquoi je le guettais, attentivement, sans bouger, sans broncher, attentive à tout ce qu’il pourrait faire par la suite.
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MessageSujet: Re: Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin]   Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin] EmptyLun 5 Fév - 7:04

La situation dans laquelle était Johan le stressait de plus en plus, malgré ça, il continua de se muer dans son silence. Pour les policiers, bien évidemment, ce dernier signifiait qu'il était coupable et qu'il cherchait à protéger les personnes avec qui travaille. La vérité, c'est que même s'il voulait aider ces personnes en uniforme, il en serait incapable pour la simple et bonne raison qu'il ne les connaissait pas. Dans ce milieu, les gens utilisent très souvent des pseudos, si bien qu'il ne connaissait pas l'identité des personnes avec qui il avait pu travailler, même s'il avait mis sa vie en jeu pour ces mêmes types.

En soit, avec le recul, il se dit qu'il a vraiment été con de croire que quelqu'un pourrait réellement s'intéresser à lui sans rien vouloir en échange. Dans le milieu de la drogue, il n'avait pas sa place et pourtant, ils n'avaient eu aucun remord à confier autant de poudre à un gamin. Putain mais qu'est-ce qu'il a pu être con. Et maintenant c'est trop tard, les hommes qui l'ont arrêté se sont déjà fait leur avis, quoiqu'il dise, il a l'air coupable et sera jugé comme tel quoiqu'il fasse.

Sous l'effet de la chaleur de la pièce, ou bien plutôt du manque de drogue que lui faisait ressentir son organisme, il était tout transpirant, et il était persuadé que ce détail n'allait pas manqué d'échapper à cette femme qui le scrutait sans en perdre en miettes. Il avait presque l'impression qu'en le regardant ainsi, elle pouvait voir jusqu'au plus profond de son âme, c'était incroyablement déstabilisant pour l'allemand.

" - Qu'est-ce que ça peut foutre que vous soyez flic ou non ? Ils vous ont mis ici avec moi, alors honnêtement ça change pas grand chose."

Dans ses propos, le jeune homme ne se reconnaissait pas, il était agressif, mais tout cela était non seulement à cause de son manque de drogue, mais aussi, parce que l'agressivité dont il faisait preuve était tout simplement la seule solution qu'il avait trouvé il y a des années pour se protéger. Un masque qu'il portait pour cacher qu'il était tout simplement détruit, brisé et qu'il avait juste besoin de repères pour grandir comme tous les autres gamins.

Cependant, il est vrai que malgré ses paroles, Johan se demandait bien ce que cette femme pouvait faire ici si elle n'était pas flic comme elle le prétendait. Qu'attendait-on d'elle ? Qu'elle le fasse parler ? Peut-être que c'était une psychologue pour les enfants comme lui, et qu'on lui avait demandé son avis concernant son cas ? Autant de questions dont il n'aurait aucune réponse Il en était quasiment sûr. Il allait devoir se contenter de ses interrogations.

" - J'ai rien à vous dire, allez vous faire foutre."

Johan était plus qu'excédé par la situation, déjà parce que ça faisait des heures qu'on lui cuisinait de la sorte, sans lui donner à manger ou à boire. Il était de plus en plus transpirant et ses membres commençaient à trembler, il avait besoin de sa dose, sinon son agressivité n'allait faire qu'augmenter, et plus il risquait de dire des conneries qu'il ne pourrait rétracter par la suite.

Ses yeux finirent par se planter dans ceux de son interlocutrice, les pupilles dilatées, le souffle court. Il eut presque envie de rire en entendant ses dernières paroles.

" - Qu'est-ce que ça change hein ? Vos gentils collègues ont déjà leur opinion, et quoiqu'il arrive je suis coupable pour eux. À quoi bon se défendre ? Et puis de toute facon, vous ne me connaissez pas, alors ne faites pas le coup du j'ai connu un gamin comme toi blablabla. J'ai pas besoin de vos salades, ni de vous d'ailleurs. J'ai besoin d'eau s'il vous plaît. À moins que vous ne fassiez comme vos collègues à me laissez crever de faim et de soif jusqu'à ce que j'avoue ce qui vous arrange."

Et puis, à son âge de toute manière, payer un avocat n'était pas une option à laquelle il pouvait penser. Il n'avait pas un rond en poche, l'argent de la revente lui avait été confisqué. Il se retrouvait sans rien.
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MessageSujet: Re: Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin]   Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin] EmptyDim 11 Fév - 14:52


Johan & Carson

Flagrant délit

Is it really your fault ?
Le pubère était encore sur la défensive, frôlant même l’agressivité. Est-ce qu’il se rendait compte qu’il avait trop peu de contenance, qu’il venait de renvoyer promener un agent des service fédéraux ? Avoir été plus agressive, certainement que je lui aurais dit qu’il était fichu, qu’il venait de gâcher sa dernière chance de se rattraper et faire quelque chose de bien, quelque chose d’acceptable. Mais je ne le fis pas. Je ne le fis pas parce que ce serait complètement idiot devant un adolescent perdu, surtout que la vérité était qu’il ne me faisait pas peur. Bon d’accord, un chétif gamin ne ferait pas peur à grand-monde, mais j’avais tellement vu pire, j’avais tellement vu plus agressif. Alors là, je me contentai d’arquer un sourcil, le laissant continuer dans son petit délire, comme quoi l’idée des policiers était faite, que rien ne pourrait la changer et qu’il était condamné. J’avais bien compris que mes collègues des forces de la paix avaient une idée toute faite. Mais personnellement, je trouvais ça ridicule, si bien que même si cette affaire était futile pour moi, j’étais quand même heureuse qu’on m’aie appelée, si ça pouvait sauver un gamin de la déchéance, même s’il me semblait y être particulièrement enfoncé. Le laissant aller, encore et toujours, cherchant la faille, je me congratulai d’avoir été patiente, puisque peu de temps après, il demanda de l’eau, d’une façon qui me permit de saisir cette preuve comme quoi il n’était pas un petit dur à cuire et qu’il avait des manières. N’ayant pas la langue dans ma poche, je ne tardai pas à lui faire savoir, lui disant:  « C’est mignon… Pendant un instant, tu m’envoies chier et là, tu tentes d’être poli… » Traversant la pièce, je me levai et me rendis dans ce petit frigo là où il y avait toujours des bouteilles d’eau prêtes à utilisation. J’en pris une, m’approchai de la table, et je la fis glisser en direction de l’adolescent. Je m’installai de nouveau en face de lui, attendant d’être assise pour ajouter:  « Tu vois, c’est pile pour ça qu’on m’a appelée. Si mes collègues là-bas n’avaient pas un doute comme quoi tu n’étais pas bon pour la détention juvénile, tu crois vraiment qu’on m’aurait demandé de me déplacer des bureaux fédéraux pour venir ici ? » Oui, j’utilisais encore mon statut pour lui montrer que normalement, personne ne me faisait perdre mon temps avec une histoire pareille. Est-ce que ça me gênait ? Je devais avouer que non, en ce moment, ça m’amusait plus qu’autre chose. Et portée par cet amusement que je ne laissais pas paraître, je poursuivis mon discours, affirmant:  « J’ai beau ne pas te connaître, mais je connais très peu de gamins qui sont au lycée à treize ans. C’est le genre de traitement qu’on réserve aux enfants surdoués, pas aux junkies qui se baladent dans la rue à la recherche de leur prochaine dose. » Pour le coup, son dossier, son comportement, tout l’avait trahi. Après, je n’étais pas certaine que ma piste soit juste, mais je me disais que je ne perdais rien à tenter de l’explorer. Penchant la tête sur le côté, je demandai:  « Tu t’ennuies au lycée ? Il te faut quelque chose de plus stimulant ? » Alors il avait donc penché pour la drogue ? Ou bien était-ce pour oublier sa vie misérable ? De ce que j’avais lu aussi vite fait dans le dossier, ses coordonnées étaient bidons, numéro inexistant, adresse d’une maison qui avait brûlé il y avait de ça des années et qui n’avait jamais été reconstruite. Décidément, l’adolescent en avait beaucoup sur les épaules, si ce n’était pas peu dire. Mais sa vulnérabilité faisait qu’en mon sens, il n’était pas irrécupérable. Mais n’étant pas son intervenante en toxicomanie - bien qu’au vu de comment il se comportait, il en aurait bien besoin - ce n’était pas à moi de lui faire le discours de la drogue, c’est mal, et tout ce qui venait avec. Tout ce que je pouvais faire, c’était lui offrir une porte de sortie qu’il, en mon sens, ferait mieux de saisir, autrement je ne pourrais plus rien pour lui.
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MessageSujet: Re: Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin]   Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin] EmptyLun 12 Fév - 6:32

Depuis son interpellation, le jeune gamin avait tout simplement l'impression d'y avoir passé plusieurs jours, hors il n'était que dans ces locaux depuis quelques heures tout au plus. Ayant perdu la notion du temps, il ignorait combien de temps il avait été laissé seul dans cette salle d'interrogatoire, ni même depuis combien de temps il n'avait pas bu, alors que pourtant, il crevait littéralement de soif, mais jusqu'ici, personne ne l'avait écouté. À croire qu'on cherchait à le pousser dans ses retranchements afin d'obtenir de lui quelque chose, mais jusqu'alors, il s'était enfermé dans son mutisme sans en sortir malgré les nombreuses accusations que les agents de police pouvaient faire. Il l'avait lu dans leur regard, ils le pensaient coupable, de quoi il l'ignorait, mais en tout cas, il se savait condamné, alors à quoi bon essayer de coopérer tout en sachant qu'il était catalogué comme un petit criminel.

Plus ça allait, plus son corps manifestait son manque de drogue, aussi bien dans son comportement, lui-même ne se reconnaissait pas, parce qu'il n'avait jamais été aussi aggresif qu'à cet instant précis. Bien sûr qu'il avait son petit caractère, qu'il n'était pas facile, mais jamais il avait été aussi aggresif qu'à cet instant, encore moins devant un agent dépositaire de l'autorité publique. Venait-il vraiment de signer sa place tout droit en centre de redressement ? En tout cas, c'est ce dont il s'était persuadé.

Alors que l'agent des services fédéraux était parti lui chercher une bouteille d'eau, malgré le ton sur lequel il lui avait demandé, elle ne se gêna pas pour autant pour le remettre à sa place. Une fois la bouteille en main, il devisa le bouchon tant bien que mal, ses mains étant toujours attachés avec les menottes accrochées à un petit crochet l'empêchant pas mal de mouvements, il se débrouilla mais dû se rendre à l'évidence, il n'avait pas la liberté de mettre le goulot de la bouteille jusqu'à ses lèvres complètement déséchées. Jusqu'alors, il avait réussi à cacher des tremblements, mais désormais, ils étaient exposés juste sous les yeux de la jeune femme qui ne l'avait pas quitté des yeux depuis qu'elle avait mis les pieds dans la salle, ce qui perturbait grandement le gamin, qui, même s'il ne voulait l'avouer était totalement terrorisé à l'idée de côtoyer des vrais criminels, ayant tué des gens à mains nues ou autre.

Lorsqu'elle lui demanda si ses collègues, qui se trouvaient sans doute de l'autre côté de la vitre sans teint, n'avaient pas eu de doute le concernant, ils ne l'auraient pas fait venir ici, il n'en savait pas grand chose, voilà pourquoi il haussa les épaules. Johan était totalement perdu dans tout cela, il ne demandait qu'à avoir une main tendue, mais était-il prêt à accepter l'aide qu'on lui proposait alors que jusqu'à maintenant, il avait toujours su se débrouiller seul ?

Puis, plus les minutes passaient, plus il sentait la femme face à lui le mettait à nu. Elle commençait à comprendre qui il était, et face à cela, il était incapable de riposter peu importe la manière dont il aurait pu s'y prendre pour la contredire. C'était peut-être l'occasion de saisir la chance qui se présentait à lui, si toutefois on lui laissera la prendre.

" - Je me sens pas à ma place là-bas.. J'y ai jamais été à ma place.. Les autres élèves sont ... normaux contrairement à moi, je suis constamment la cible de leurs moqueries puériles. J'ai pas envie d'aller en cours pour me faire harceler, pour me faire frapper, j'apprends rien au lycée, y'a aucune raison que je perde mon temps à y aller, et puis, de toute manière, les professeurs se sont mis en tête que j'étais un fainéant alors inutile d'essayer de leur faire comprendre la réalité des choses.."

Voilà, il venait de se livrer entièrement à elle, libre à l'agent fédéral d'en faire ce qu'elle veut, mais il aurait peut-être un minimum de conscience en se disant qu'il avait fait ce qui était en son pouvoir pour sauver sa tête si c'était encore possible.
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MessageSujet: Re: Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin]   Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin] EmptyLun 19 Fév - 1:46


Johan & Carson

Flagrant délit

Is it really your fault ?
J’avais vu juste; Johan ne se sentait pas bien au lycée, parce qu’il était trop doué pour la matière qu’on offrait aux autres, parce qu’il n’apprenait rien de nouveau, et parce qu’au vu de sa différence, il se faisait intimider. J’avais bien remarqué qu’il parlait beaucoup du regard des autres, des jugements qu’ils pouvaient lui porter. Il l’avait fait dès que j’étais entré ici, il le faisait encore par rapport à ses collègues de classe. Et le fait qu’il s’attarde tant sur ce que les autres pouvaient penser de lui, c’était signe d’insécurité. C’était signe comme quoi il cherchait à se faire accepter d’une façon ou d’une autre, et parce que ça ne fonctionnait pas au lycée, il avait cherché dans la rue, probablement sans trouver sa place. D’une certaine façon, c’était triste, il fallait l’admettre, même si je n’étais pas là pour faire preuve de quelconque compassion. J’étais là pour faire mon boulot, j’étais là pour tenter de percer la carapace dont il s’était muni au fil du temps, au fil des coups durs qu’il semblait avoir vécu, mais quelque chose me disait que j’étais parvenue à y faire une petite craquelure que j’avais l’intention d’exploiter autant que possible, sans tomber dans les abus, de crainte que cette craquelure vienne à se réparer trop rapidement et que je ne parvienne plus à obtenir quelconque aveu de sa part, parce qu’avec lui, quelque chose me disait que ça pourrait arriver. Il était résigné, pessimiste, et il n’avait aucune ouverture d’esprit. C’était certainement sa façon de se protéger, mais s’il ne cherchait pas à abaisser cette barrière, pour sûr, cette faculté serait sa perte. Au moins, il avait fait un petit progrès, mais allait-il continuer ? C’était ce que je craignais quelque peu, qu’il ne le fasse pas. Malgré tout, je poursuivis, venant à lui répondre:  « Et à la place, tu as cherché un endroit où tu ne te feras pas tabasser, par exemple dans la rue, en vendant de la drogue, parce que ça te donne un certain pouvoir. » La dépendance, c’était une chose forte, très forte. Même les pires personnes en manque, quand ils se trouvaient devant une personne pouvant leur donner la chose qui pouvait leur permettre de se sentir mieux, ils devenaient vulnérables, d’où le pouvoir qu’il pouvait avoir. Mais évidemment, ce n’était pas parfait, comme je le lui fis remarquer en ajoutant:  « Oh et évidemment… Ça doit te donner de quoi payer ta prochaine dose… » Était-ce vraiment une combinaison gagnante ? Voilà ce que mon regard vint à sous-entendre tandis que je gardais le silence encore une fois, le toisant, cherchant la bonne réponse dans ses yeux, sans garantir quelconque résultat concluant. Inclinant doucement la tête sur le côté, j’ajoutai:  « Mais ça… C’est inutile que j’essaie de comprendre, je suppose ? » Alors que je voulais l’éloigner autant que possible de ses conclusions toutes faites, de ses idées biaisées sans aucune remise en question, j’avais finalement décidé de jouer à son petit jeu, juste un instant, juste pour voir à quel point il serait capable de se refermer, ou craquer ? Aussi pathétique que ça pouvait être, je devais avouer que là, tout de suite, je préférerais la seconde option, pour le rendre vulnérable, pour que les policiers voient un peu de ce que je me voyais; non pas un criminel en devenir, mais un chétif adolescent qui n’avait pas sa place dans ce monde, qui la cherchait désespérément.
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MessageSujet: Re: Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin]   Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin] EmptyLun 19 Fév - 6:33

Depuis son arrivée à Washington, dans son nouvel établissement, il ne s'y était pas senti à sa place dès qu'il y avait mis les pieds. Sa différence concernant le fait qu'il soit surdoué causait sa perte un peu plus chaque jour, il était la cible des moqueries de ses camarades et son corps en portait encore quelques traces. Mais le pire, ce sont les traces que laissaient la drogue dans son organisme.

Petit à petit, lorsqu'il avait commencé à se réfugier derrière cette barrière pensant que ça le protégerait d'une quelconque manière, il n'avait jamais pensé qu'il pourrait en devenir aussi rapidement dépendant. Au départ, c'était pour garder la face, lui permettre d'oublier sa situation, mais très rapidement, ce simple relaxatif était devenu bien plus que ça. C'était devenu la seule chose pour laquelle il vivait. Il aurait presque pu tuer s'il n'avait pas sa dose quotidienne. Triste de voir ce que le petit gamin était devenu en quelques mois, il avait totalement basculé dans les abscisses du monde dans lequel il vivait, et il ne pouvait clairement pas s'en sortir si personne ne lui tendait la main. Et cette fois-ci, il était clairement pas en position de refuser.

En vérité, en entendant les paroles de l'agent face à lui, il n'y avait même pas songé. Il est vrai qu'il n'avait jamais trouvé sa place dans son établissement scolaire alors sans doute de manière inconsciente, il avait essayé de se faire accepter ailleurs. Et ce "ailleurs" avait été dans la rue, à vendre de la drogue, mais en aucun cas, il s'était senti à un quelconque moment plus puissant que les autres. D'ailleurs, il suffisait de voir où tout cela l'avait conduit : dans un poste de police, face à une agent du FBI, qui venait tout simplement de percer sa carapace et elle ne comptait certainement pas le laisser ainsi, mais plutôt briser ce masque et le faire craquer.

Il était mis à nu, elle avait tout découvert, elle avait vu clair dans son petit jeu. Johan s'était rendu rejeté, il avait donc décidé se vendre de la drogue à des jeunes qui en avaient besoin, non seulement ça lui donnait un peu d'argent, mais il utilisait cet argent pour acheter sa prochaine dose. Et c'est de cette manière qu'il vivait depuis plusieurs mois, foutant en l'air sa vie, comme s'il n'avait pas déjà assez souffert avec le sort que lui avait réservé celle-ci les années précédentes.

Que pouvait-il lui répondre ? Continuer à nier à ce stade là, c'était sa perte qu'il signait. Non. Elle venait de créer une brèche dans sa carapace et elle n'hésitait pas à s'engouffrer sans celle-ci tant qu'elle était encore ouverte. Elle venait de toucher la corde sensible, toutes les barrières qu'il avait érigées toutes ces années, venaient de s'effondrer en quelques minutes face à cette femme. Lui qui était catalogué comme un criminel en devenir, il n'avait pas tenu très longtemps face à elle, il n'était qu'un gosse perdu, faible qui a effectué bon nombre de mauvais choix dans sa courte vie. Mais cela n'empêchait pas qu'il devait payer pour les erreurs qu'il avait fait, et aujourd'hui, il payait le prix de ses mauvaises décisions.

Sans plus attendre, le jeune garçon, sans dire un mot, se réfugia le visage derrière ses mains toujours menottées. Il ne dit pas un mot, mais si on l'observait attentivement, on pouvait voir les soubresaut de son corps prouvant qu'il venait de craquer et qu'il pleurait. Il n'avait jamais pleuré devant quelqu'un, il avait toujours pris un certain honneur à ne pas s'exposer ainsi face aux regards des autres. La seule question qui lui brûlait les lèvres maintenant, c'était de savoir ce qui allait lui arriver, mais vu l'état dans lequel il était, il n'était pas très cohérent dans ses propos, et ça, la jeune femme face qui lui faisait face l'avait bien compris, elle ne l'avait pas jugé seulement sur les faits, elle avait essayé de le comprendre, sinon actuellement, il serait très certainement plus ici. Il pouvait la remercier, mais dans l'immédiat, il n'était pas en état parce que l'effet de manque commençait à se dissiper et qu'il montrait désormais toutes ses faiblesses, ce gamin vulnérable qu'il cherchait à cacher à tout prix.
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MessageSujet: Re: Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin]   Flagrant délit [Feat. Carson A. McLaughlin] EmptyLun 26 Fév - 1:17


Johan & Carson

Flagrant délit

Is it really your fault ?
Qu’est-ce que les policiers avaient pu faire de si mal pour ne pas le faire parler alors que moi, ça m’avait pris que quelques minutes pour le faire craquer, percer cette carapace qui, en fait, était à peine solide ? Je ne le savais pas trop. Soit ils étaient terriblement mauvais, soit j’étais terriblement excellente à mon métier. Pour flatter mon égo, j’avais envie de croire que c’était la seconde option, mais ce n’était pas là ma grande satisfaction du moment. Ce qui l’était, C’était que j’avais réussi, réussi à mettre cet adolescent à ma merci. Je le savais parce qu’il ne tentait plus de jouer les durs, de m’envoyer promener. Honteux, il avait caché son visage dans ses mains, et le soubresaut de ses épaules me faisait comprendre qu’il était en train de pleurer. Et pour ça, je ne crus pas nécessaire de commencer à jubiler. Je ne le faisais jamais, mais là, j’avais encore moins envie de le faire, parce que même si je ne me laisserais jamais affaiblir par ce genre de spectacle, il n’en demeurait pas moins que ça restait quelque chose de triste. Le laissant déverser ce qu’il avait à déverser, je me levai de table, sans dire mot, me dirigeant vers la porte de la salle que j’entrouvris. Je fis soudainement face à un policier qui me regardait, yeux écarquillés, bouche entrouverte, signe qu’il était choqué de comment j’avais pu y parvenir rapidement. Roulant les yeux, je profitai du fait qu’il semblait limite prêt à me manger dans la main pour lui faire quelques demandes. Premièrement, je lui demandai quelque chose à grignoter, tant pour moi que pour le petit. J’exigeai aussi d’obtenir la clé des menottes qui retenaient Johan, et qu’on ne continue pas d’observer depuis la vitre. Tout ça semblait contre ses principes, et il paraissait prêt à s’y opposer, mais je parvins à le convaincre quand je lui dis que j’allais lui faire un rapport en bonne et due forme par la suite. Enfin, peut-être pas par écrit, avec l’en-tête et toutes les formules, ce que je détestais faire, mais j’allais leur faire un compte-rendu quelconque, même si je me doutais bien qu’il ne serait pas très long. Quelques instants plus tard, j’obtins ce que j’avais demandé. Après avoir remercié l’individu d’un signe de tête, je refermai la porte, revenant en direction de Johan. Dans un premier temps, je posai les deux beignets qu’on m’avait donné sur la table. C’était un cliché pathétique qui était en train de se concrétiser, mais je décidai de passer outre, puisque je ne l’avais pas choisi. Ensuite, je profitai du fait que j’étais de son côté de la table pour passer la clé dans les menottes, le libérant de celles-ci. Devant un criminel agressif, je ne me le serais pas permis, mais là, je le voyais plutôt comme une marque de confiance que j’accordais au gamin. Une marque de confiance sur le fait qu’il n’allait pas s’enfuir, et aussi, une marque de confiance comme quoi je ne croyais pas qu’il était un criminel, comme je le pensais depuis le début. Là, je voulais lui parler, d’égal à égal, et je voulais qu’il se sente ainsi, même si ça, je me doutais fort que ce serait acquis aussi rapidement, aussi facilement. M’installant de nouveau sur la chaise que j’occupais depuis le début, je repris la parole pour dire:  « Maintenant, j’aimerais que tu m’expliques, tout. Parle-moi de toi. Tu viens d’où ? Tu habites où ? » J’avais décidé de commencer par des questions plutôt simples, même si elles pouvaient être délicates à la fois. Et me rendant compte que peut-être que malgré mes efforts, ça semblait être un interrogatoire, je crus quand même bon de préciser:  « Ce n’est pas pour un dossier quelconque. » Et comme pour lui prouver que je ne pensais même pas prendre de notes, je levai mes deux mains, là où il n’y avait rien, et plus encore, je me calai dans ma chaise, attendant juste qu’il me parle, pour que je tente de le comprendre un peu mieux, et que je puisse l’aider selon ce qu’il avait besoin. Limite, je me sentais comme un médecin, mais quand je jouais les psychologues comme je m’apprêtais à le faire, je me disais que c’était un peu tout comme, et si c’était ce qui pouvait l’aider, alors ça ne pouvait être que tant mieux.
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