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 EZRA&BABY ▬ Us Against the World

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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World - Page 2 EmptyLun 21 Nov - 2:01

Ezra & Baby
Us Against the World

 « Oh je n’ai pas énormément de talent, je m’en tiens au minimum bien souvent, je ne me lance jamais dans du complexe. » fut ce que je répondis à Ezra au moment où il vint supposer que j’étais une meilleure cuisinière que sa mère, une bonne cuisinière par la même occasion. En vérité, j’avais appris à me débrouiller en cuisine parce que d’une certaine façon, je n’avais pas eu le choix. Adolescente, dès que la santé de ma mère avait commencé à se détériorer, elle avait perdu toute notion culinaire, n’arrivant pas à faire cuire un oeuf sans l’oublier sur le feu et ainsi, le faire explorer dans la poêle. Rapidement, pour sa sécurité et la mienne, j’étais intervenue, m’en tenant d’abord à des choses toutes simples, puis en tentant de m’améliorer au fil du temps. Et puis, lorsque j’en étais venue à m’installer avec Sydney, quand je m’étais rendu compte que tout ce qu’il était capable de faire, c’était faire chauffer un reste au micro-ondes et s’ouvrir une bière, j’étais également intervenue. En gros, je m’étais conditionnée à cuisiner, et le fait de préparer des goûters à partir des repas que je préparais n’était qu’une continuité de ce fait, rien de plus. Cela ne faisait clairement pas de moi la parfaite petite ménagère, la mère de famille qui attend ses enfants avec le meilleur repas qui soit. Bien sûr, je ne niais pas que parfois, je rêverais que ce soit ainsi, d’avoir une vie un peu plus normale, un peu plus animée à la maison, parce qu’actuellement, si ce n’était pas de Wesley, la maison serait bien vide, bien inactive, compte tenu de la passivité volontaire de Sydney qui commençait sérieusement à me peser. Lentement mais sûrement, j’apprenais à vivre avec, parce que d’une certaine façon, je n’avais pas le choix. Il ne m’avait jamais fait de mal, jamais directement, et il n’avait jamais fait de mal à Wesley, comment pouvais-je justifier un divorce ou quelque chose comme cela avec le peu que j’avais ? Je ne savais pas trop, de ce côté, j’étais essentiellement perdue, et puisque cela ne concernait que moi à mon avis, je n’en parlais pas. Voilà pourquoi je ne vins pas à m’étaler sur le sujet, arrêtant ma réponse à ce simple élément, me disant que ce n’était pas susceptible de soulever des questionnements quelconque, je ne l’espérais pas en tout cas. Et puis, nous arrivâmes bien rapidement au restaurant, faisant en sorte que le sujet de conversation se mit à tourner autour de cela essentiellement. Ezra m’en vint à demander si cela me convenait, c’à quoi j’avais répondu par la positive. Après tout, je ne voyais pas du tout pourquoi je m’y opposerais; j’avais eu l’idée d’aller au restaurant dans un premier temps, et mon collègue avait eu l’amabilité de me proposer quelque chose qui semblait sommes toutes pas mal du tout. Rapidement, nous entrâmes donc, me laissant alors l’opportunité de découvrir que l’ambiance qui semblait se dégager de l’endroit vu de l’extérieur n’était pas qu’une fausse mauvaise impression; le restaurant, vu de l’intérieur, semblait tout aussi chaleureux et romantique. Dans un tel endroit, je m’attendais donc au truc classique du maître d’hôtel qui vient nous assigner une table, mais ce ne fut pas cela qui arriva; à la place, je vis mon ami effectuer un signe de tête à un serveur qui, à son tour, vint lui faire un signe, nous laissant alors l’occasion de se rendre à une table sans être escorté par personne. Enfin, ce fut moi qui fut escortée par Ezra à une table pour laquelle il me demanda une nouvelle fois mon avis. À cela, je n’eus pas trop de mal à répondre:  « Ça me va très bien. », appréciant grandement le fait qu’elle soit isolée. Parce que, et ça, ce n’était que mon opinion, je n’aimais pas être au milieu des gens, surtout quand venait le temps de manger et discuter. J’avais l’impression que tout le monde pouvait écouter, regarder à tout moment, et c’était, en mon sens, quelque peu gênant. Mais là, cette table étant plus que convenable, puisque je n’avais pas quoi que ce soit à redire sur ce choix, je décidai de taquiner quelque peu Ezra sur le fait qu’il semblait à l’aise dans ce restaurant en lui demandant, d’un air espiègle:  « Dis donc, tu connais le restaurant ou bien du le possèdes ? », en venant à utiliser le mot « connais » parce que c’était celui qu’il avait utilisé plus tôt, au moment de me mentionner cet endroit. Par contre, bien décidée à ce qu’il ne pense pas que je voulais l’embêter trop longtemps, je repris mon sérieux au moment où il en vint à m’aider à retirer mon manteau, ce à quoi je dis:  « Oh, merci ! », appréciant ce type d’attention à laquelle je n’avais pas droit bien souvent, malheureusement. Enfin, non pas que j’étais en manque d’affection, mais disons que cela ne faisait pas de mal. Et puis, j’étais persuadée que ça aurait provoqué un certain malaise que je vienne lui dire que j’étais capable toute seule ou un truc du genre, alors autant éviter ce genre de situation qui aurait tôt fait de gâcher la soirée. Ensuite, une fois que je fus assise, avant même que nous prenions les menus, je décidai de demander, soudainement curieuse par rapport à ce fait:  « Bon alors, puisque tu es un grand connaisseur de cet endroit… Que me recommandes-tu ? » me disant aussi que cela pourrait très certainement aider à engager la conversation sur un autre sujet que l’école, ce qui ne ferait certainement pas de mal.
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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World - Page 2 EmptyLun 21 Nov - 22:03

Us Against the World× ft. Baby & Ezra
Il y avait des soirées comme ça, où tout semble partir mal et finalement, il y a un petit truc, un je ne sais quoi, un évènement qui change la donne. C’était assez amusant, de finir assis à une table aussi bien dressée, dans un restaurant assez romantique je dois bien l’avouer, mais ce n’était pas le but premier je tiens à le préciser. J’étais avec une charmante collègue, intelligente et belle, vraiment une femme qui avait tout pour plaire. Au début de ma soirée, j’avais dû rester assis sur une horrible chaise qui grinçait et qui me torturait le dos sans gêne. J’avais dû relire les fiches de mes élèves dans une ambiance de mort, au son des aiguilles de l’horloge de ma salle de classe. Et pourtant, maintenant, j’étais là, souriant. J’étais ravi de la tournure qu’avait pris la soirée, et tout ça je le devais à Baby, qui m’avait proposé de la rejoindre pour dîner. Elle avait été pour ce soir, ma sauveuse, mon héroïne, elle qui me libérait du lycée et de ses bancs pour une heure d’évasion, et de repas italiens à la carte. J’étais satisfait que la place lui convienne. Je lui avais souris, apparemment, elle avait apprécié mon geste galant. C’est vrai qu’en général, ça faisait son petit effet, mais naturellement, c’était ce soir, uniquement par respect pour elle. Son sourire était vraiment ravageur, elle était élégante. Je me suis demandé, un bref instant à quoi pouvait bien ressembler son mari, s’il était aussi beau qu’elle. Je m’imaginais vraiment la famille parfaite, du genre les trois têtes blondes et les belles photos de famille. J’aurai bien aimé me tromper, il n’y a rien de plus intéressant qu’une femme qui a quelque chose à cacher, et après tout peut-être que Baby avait quelques secrets elle aussi. L’idée me fit sourire. Qu’est-ce que j’allais imaginer encore, elle était bien trop sage pour ça non ? En tout cas j’en avais l’impression. J’aurai bien mené ma petite enquête, mais, je ne la connaissais pas encore assez pour ça.

« Quoi, tu savais pas que je possède tous les restaurants près du lycée ? J’ai investis pour inviter mes collègues et les sauver des soirées parents-professeurs, et tu vois j’ai eu raison non ? » J’avais souri. Oui c’est vrai que, j’étais connu dans quelques restaurants, mais je crois surtout qu’ils m’appréciaient pour tout l’argent et les pourboires que j’avais déjà mis dans leur caisse. J’assume totalement, je n’ai aucun talent en cuisine et je n’ai pas l’envie d’apprendre à faire à manger, un portable, un numéro de livreur, c’était rapide et pas moins bon selon l’adresse choisie. Alors oui, j’étais un petit guide vivant mais ça servait, et puis au moins je pouvais conseiller les touristes et passer pour quelqu’un d’agréable au moins pour quelques minutes. « ça fait vraiment vieux célibataire flemmard, mais je l’avoue je cuisine pas du tout et je suis assis à une table ici très souvent pour pas mourir de faim… » Je pouvais bien lui avouer, ça ne me gênait pas. J’étais persuadé qu’elle ne me jugerait pas, et si ça la faisait rire tant mieux c’était toujours agréable de voir le sourire d’une femme. J’étais vraiment un cliché vivant niveau célibat, mais j’assumais totalement. J’allais lui poser une question concernant le travail, mais je me suis ravisée rapidement, ce n’était pas la discussion la plus sympathique pour une soirée à deux. Mais j’avais un peu peur qu’elle ne veuille pas parler de sujets plus personnels avec moi. Je n’étais peut-être pas digne de confiance, je ne sais pas. Mais en tout cas ça m’intéressait de savoir plus de choses sur elle, sur sa vie. En l’imaginant, avec sa famille, j’avais eu un petit sourire. Si je m’étais marié, si j’avais eu une attirance plus forte pour les femmes, nul doute que j’aurai aimé avoir une âme sœur comme elle. « Alors, que peut-on recommander à notre belle invitée. Personnellement j’aime beaucoup le risotto d’asperges. C’est léger. Et il vaut mieux ne pas dormir pendant la réunion avec les parents. »

C’est sûr, qu’il y avait meilleure impression à faire sur des parents. Et le reste de la carte, étant composé de fromages et de garnitures assez conséquentes, ça risquait de nous compliquer la digestion. J’avais souri au serveur, histoire de lui faire comprendre que nous allions bientôt passer commande. J’avais jeté un rapide coup d’œil sur ma montre, il y avait largement le temps de manger tranquillement sans se prendre la tête. J’étais finalement contenté d’avoir choisi ce restaurant, il semblait vraiment lui convenir. « Tu prendras un peu de vin ? » Je voulais pas être le seul à boire, et je voulais pas non plus passer pour un alcoolique non plus à notre premier repas ensembles, même si bon, je n’étais pas loin d’en être un en fait, mais pas au vin. Je m’y connaissais pas vraiment, c’était trop délicat pour moi, et si elle acceptait elle verrait mes lacunes terribles en la matière. Je lui souriais, j’étais vraiment content de la soirée qui s’annonçait. « ça me fait vraiment plaisir d’être avec toi. On n’a pas vraiment l’occasion de parler tranquillement entre deux cours. »



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Dernière édition par Ezra N. Lloyd le Sam 3 Déc - 19:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World - Page 2 EmptyMar 29 Nov - 1:37

Ezra & Baby
Us Against the World

Bien que j’eut un petit rire au moment où mon ami en vint à blaguer à son tour concernant son expertise en ce qui avait à trait aux restaurants entourant le lycée, il n’en demeurait pas moins que dans le cas présent, je n’allais clairement pas me plaindre du fait d’être avec un sympathique connaisseur, parce que c’était fort pratique et fort agréable. Me concernant, je ne m’y connaissais pas du tout en matière de restaurants à proximité, parce que comme j’en avais fait part à mon ami et collègue précédemment, en apportant mes déjeuners à l’école, je n’avais pas pour habitude de sortir à l’extérieur pour aller manger. Évidemment, il y avait des exceptions, mais ces exceptions ne me permettaient pas de m’y connaître et savoir s’il y avait des endroits meilleurs ou pires que les quelques-uns que j’avais pu fréquenter à des occasions spéciales. Pour le coup, c’était une bénédiction d’avoir Ezra avec moi, lui qui, selon ses propos, ne cuisinait pas. Par conséquent, il se devait de compter sur le restaurant pour se nourrir. Clairement, ça avait ses avantages, et ses inconvénients, tout comme ma propre technique pour combler mes déjeuners, faisant en sorte que je ne pouvais pas promouvoir ou critiquer ni l’une, ni l’autre. D’un côté, ce serait fermer mon esprit, ce qui n’était pas mon genre et de l’autre, compte tenu que mon ami ne me jugeait pas sur mes choix, je n’avais pas à le juger. Finalement, ce serait idiot de le lui reprocher ou lui même lui faire une remarque, compte tenu que là, ça m’était plutôt bénéfique. Non seulement, Ezra m’avait emmenée dans un restaurant qui me semblait plutôt agréable et qui présentait des plats qui, aux premiers abords, semblaient plutôt délicieux, mais de plus, je pouvais lui demander son avis sur quel repas prendre sans que ce dernier ne se sente forcé de réfléchir ou quoi que ce soit du genre, me semblait-il. Bien rapidement, il arriva avec une proposition qui, même si je n’y avais pas songé dans un premier temps, me semblait plutôt convenable dans le cas présent. Il était vrai que ce n’était pas vraiment le moment de se rassasier au point de devoir ramper pour rentrer au lycée, parce que nous avions une soirée qui promettait d’être longue devant nous. Cela pouvait aussi passer très rapidement, tout dépendait de l’attitude des parents par rapport à notre présence. Mais ça, nous ne pouvions le déterminer avant de retourner à l’école et les avoir devant nous, faisant en sorte qu’il fallait se préparer au meilleur tout comme au pire. Pour cette raison, je n’eus pas de difficulté à en venir à la conclusion que:  « Tu as raison. C’est une bonne idée. » avec un petit sourire, même si jeter un bref coup d’oeil au menu ne serait pas de refus non plus. Non pas parce que je n’avais pas confiance en Ezra, mais qui sait, peut-être aurais-je un coup de coeur ? Avant que je puisse le faire toutefois, mon collègue en vint à me poser une nouvelle question qui, soudainement, me sembla un peu plus complexe que le fait de commander un plat. Ça pouvait sembler être idiot dit ainsi, mais moi et l’alcool, ça faisait vraiment deux entités complètement à part l’une de l’autre, sauf à quelques exceptions, exceptions dont la rencontre parents-enseignants ne faisait pas partie dans ma tête pour commencer. Par contre, il était évident qu’avec un plat italien, un verre de vin était plutôt bon, mais pouvais-je me le permettre ? Grimaçant quelque peu, je décidai de céder et dans un petit soupir, je dis:  « Si tu en prends, je vais pas dire non à un verre. », esquissant un petit sourire par la suite pour sembler plus détendue, parce qu’après tout, il serait idiot de me stresser pour cela. Tant et aussi longtemps que je restais raisonnable, ça restait acceptable, après tout. Mais après, il était important pour moi que je ne sois pas seule, parce que ça, ce serait contre mes principes. Principes idiots pour certains, certes, mais quand même importants à mes yeux, pour des raisons qui ne regardaient que moi. Bien décidée à ne pas laisser cela gâcher ma soirée, je repris ma confiance au moment où Ezra en vint à tenir un commentaire que je ne sus accepter autrement qu’avec un air heureux et un sourire plus franc, sincère aux lèvres. Plus encore, ce fut sans hésitation cette fois-ci que je lui dis:  « Tu as raison. Et la plupart du temps, quand on pourrait parler, on le fait pour parler des cours. » Enfin, ce n’était pas une surprise pour lui ou moi, mais mon propos ne s’arrêtant pas là dans ma tête, j’ajoutai quelques instants après:  « Et puis, c’est pas avec Richard qu’on pourra discuter d’autre chose que des prochaines dissertations pendant les rencontres de département… » Richard, c’était un autre enseignant de littérature, qui se moquait des gens, mais qui tenait toujours à ce que nous soyons constamment au boulot, même quand nous n’avions rien à faire, rien à dire. Il fallait vivre avec lui, mais disons qu’il n’était pas le premier vers qui je me retournais quand j’avais des idées, Ezra étant pas mal plus réceptif. Mais bon, il fallait vivre avec des collègues comme ça, une fois de temps en temps, et en ce moment, je devais avouer que je n’avais pas envie de m’éterniser sur sa personne. Voilà pourquoi je décidai de proposer rapidement par la suite:  « Enfin… Que dirais-tu de ne pas parler d’école pendant… Disons une heure ? Ou jusqu’à ce qu’on retourne au lycée ? », persuadée que cela ne nous ferait que du bien, à lui comme à moi, avant de se plonger dans notre boulot pour le reste de la soirée.
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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World - Page 2 EmptySam 3 Déc - 19:15

Us Against the World× ft. Baby & Ezra
Le cadre était romantique, discrète, sans en faire trop ou pas assez, en fait de compte il était parfait. En tout cas à mes yeux, car les goûts et les couleurs, c'est quelque chose qui ne se commande pas. J'étais plutôt content d'avoir pu venir ici en compagnie de ma collègue, car non seulement elle m'avait sauvé de la nourriture de l'école, d'une heure d'attente interminable, mais également parce qu'elle était la plus intéressante de mes collègues, et presque la seule avec qui j'aimais parler. Bien sûr, je n'avais pas le choix, pour le bien de mes élèves, et parce que c'était un passage obligatoire, je devais communiquer avec les professeurs, quelle que ce soit la classe ou la matière. Mais, je n'ai jamais été quelqu'un de particulièrement sociable, alors forcément, ça ne donnait pas toujours les meilleures conversation au monde entre nous. Je me forçais, pour le plus souvent, à paraître courtois et intéressé, alors que je ne l'étais presque jamais. J'avais choisi ce métier pour bien des raisons mais certainement pas pour la relation entre collègues. C'est bien pour ça, que la première fois que j'étais arrivé et que j'avais du travailler avec Baby, j'avais été agréablement surpris. Elle m'était tout de suite apparue comme une femme brillante, sensible, avec qui je pouvais enfin avoir une véritable discussion. J'avais tout de suite appréciée sa nature, ses idées, sa façon d'enseigner. Heureusement pour moi, j'avais trouvé une collègue digne de ce nom dans le lycée. J'espérais qu'elle m'apprécie elle aussi, mais c'était sans doute le cas, sinon elle ne m'aurait certainement pas invité à dîner avec elle. Je laissais le serveur nous faire couler un verre de vin, le goûtant avant, j'avais décidé qu'il pouvait être servi. Je ne voulais pas en abuser bien sûr, même si j'avais toujours besoin, à un moment de la journée, d'avoir cette petite dose d'alcool qui elle seule me suffisait à me motiver pour bien des choses. D'habitude, c'était plutôt en soirée, dans un bar. Mais avec un bon repas, je ne pouvais pas dire non à au moins un verre de vin. J'avais souris au serveur, qui m'avait souris en retour. « Ce sera juste un verre pour moi, j'essaye d'être raisonnable ce soir » J'avais souris. De façon habituelle c'était bien deux ou trois verres, mais pour retourner à l'école ce n'était certainement pas l'idéal, et en plus, j'étais venu en moto, alors si je voulais rentrer chez moi avec mes deux bras et mes deux jambes après la rencontre des parents, j'avais tout intérêt à calmer mon envie de boisson. Mais j'étais un grand garçon, et heureusement pour moi, je savais me tenir.

J'avais donné le repas souhaité au serveur, en tout cas pour ma part, je me demandais bien quel choix serait celui de ma collègue. J'avais tenté de l'aiguiller, mais le menu était tellement appétissant et tellement vaste, que moi-même, au début, quand je venais les premières fois, j'avais toujours mis du temps à me décider. « Depuis le temps que je viens ici, je n'ai toujours pas eu le temps de tout essayer tellement il y a de choix. » Parfait, c'était une bonne chose, parfois moins. Bizarrement, j'aimais bien prendre toujours la même chose, alors que dans la vie, concernant les relations, j'étais tout le contraire, je changeais chaque nuit, au moins. Fidèle en gastronomie, mais pas dans la vie. Quelques personnes commençaient à entrer dans le restaurant, il se remplissait doucement, c'était l'heure. Heureusement, nous étions bien installés, dans notre petit coin tranquille, isolés, mais pourtant avec une belle vue sur la salle. J'avais eu, comme première idée, de lui parler un peu des cours, lui demander si ses classes n'étaient pas trop turbulentes, si elle arrivait à suivre le programme. Mais je me suis ravisé. Nous n'étions pas au travail, alors je ne voulais pas l’assommer avec une discussion qui portait à-dessus. C'est vrai que en tant que professeur, et qui plus est, de la même matière, c'était toujours tentant de parler de ça, surtout que nous trouvions rarement des personnes compréhensives et bienveillantes. Alors, quand j'avais l'occasion de parler avec quelqu'un de censé, j'avais du mal à ne pas céder. Heureusement pour moi, elle semblait elle aussi, ne pas vouloir trop s'attarder sur le sujet boulot. Ça ne m'aurait pas déranger en soit de toute façon, mais nous avions une heure de liberté, alors autant en profitez jusqu'au bout finalement. Il serait dommage de se prendre la tête avec le travail, même en dehors. Bien que officiellement, nous y étions encore, puisque nous allions bientôt rencontrer les parents de nos chères têtes blondes. « Oh non, ne me parle pas de Richard...Une fois il a réussi à me coincer alors que j'avais fini ma matinée, j'ai passé une heure devant les casiers à écouter ses complaintes sur les dissertations de sa troisième classe. J'ai réussi à partir quand il a voulu aller aux toilettes. Il m'a dit de l'attendre, je suis parti, j'ai jamais marché aussi vite de ma vie. » C'est vrai que, certains professeurs étaient comment dire, spéciaux, et c'est sans doute pour ça, que souvent, les gens nous trouvent une image particulière. « Tu as raison, on va profiter de cette soirée pour mieux se connaître et se libérer un peu l'esprit. On aura tout le temps de penser au travail dans une heure. » J'avais souris. Nous avions encore largement le temps pour nous. Ce n'était pas faux, j'avais toujours eu envie de la connaître mieux, plus personnellement. Je pense que nous pourrions tout à fait nous entendre de façon plus intime, comme des amis peut-être, qui sait, nous partagions déjà la passion des lettres, c'était une chose plutôt importante à mes yeux. Je savais que je pouvais parler avec elle de ma passion dévorante, et que je ne l'ennuierai jamais. C'était une bonne chose. « Alors, dis moi, tu es mariée je crois ? Une femme aussi intelligente que toi, ça ne m'étonne pas. » C'était sincère. « Que fait ton mari dans la vie ? » Je commençais par les petites banalités, mais c'était une bonne base pour commencer.



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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World - Page 2 EmptyJeu 8 Déc - 13:13

Ezra & Baby
Us Against the World

Je ne pus nier que je fus plutôt rassurée qu’Ezra en vienne à me dire qu’il n’allait prendre qu’un verre, puisque cela me permit rapidement d’en venir à la conclusion que:  « Ce sera la même chose pour moi aussi alors. » avec un sourire un peu plus rassuré. Après, même si Ezra avait dit qu’il comptait prendre plus d’un verre, je n’aurais certainement pas suivi, mais là, je n’aurais pas à me sentir jugée, gênée d’avoir un verre vide devant mon ami ou quelconque idiotie qui pourrait me stresser d’une façon ou d’une autre sans que je puisse me l’expliquer. Parce que oui, j’étais du genre à m’angoisser pour ce genre de truc, pas au point de ne pas être en mesure de fonctionner, mais suffisamment pour me mettre inconfortable alors que clairement, je ne voulais pas l’être, pas en ce moment. Par conséquent, je fus plus que ravie, d’autant plus que connaissant mes goûts et mes limites, j’estimais qu’un verre de vin ne serait pas suffisant pour m’enivrer, mais assez pour me changer les idées et me détendre, puis éventuellement être capable de faire face à ses parents qui attendaient à cette fameuse rencontre. Parce que même si cela faisait plusieurs années que je pratiquais le métier, il n’en demeurait pas moins que ce genre de rencontre restait quand même stressante, d’autant plus que ces dernières années, les parents avaient davantage tendance à défendre leurs enfants et porter le blâme sur les enseignants, ce qui rendait le boulot pas mal plus complexe de ce côté. Cela ne me donnait pas envie de quitter mon boulot pour autant, mais il s’agissait d’une réalité avec laquelle je me devais encore de composer et qui faisait en sorte qu’il me fallait toujours croiser les doigts pour que tout se passe pour le mieux quand ce fatidique moment arrivait. Mais là, je n’avais pas envie d’y songer, voulant profiter du temps qui me restait avant d’angoisser avec toute cette histoire en compagnie de mon ami et collègue, avec qui, sommes toutes, je passais un bon moment, et je le prouvais en me montrant plutôt taquine déjà, ce qui ne me ressemblait pas, pas quand je n’étais pas confortable en tout cas. Plus encore, je songeai même à continuer quelque peu au moment où Ezra en vint à me dire qu’il n’avait pas encore tout essayé sur le menu, mais je me ravisai, me contentant de simplement rire doucement avec lui. Et puis, il était vrai que la variété était plutôt impressionnante, de quoi satisfaite toute personne, difficile ou pas. Et comme je ne l’était pas, ça devenait d’autant plus compliqué pour le coup. De ce fait, ma réaction fut suffisante en mon sens, comme le roulement de yeux que je servis à mon ami - pas à son adresse, simplement en réponse à ses propos, évidemment - au moment où il vint à parler de notre collègue, lui signifiant ainsi que je ne pouvais qu’imaginer ce qu’il avait ressenti et que pour sûr, je le plaignais de ce qui avait pu se passer. Si ça n’avait pas été du fait que le sujet était à présent à éviter, clairement, j’aurais été du genre à lui expliquer que maintenant, même si je faisais toujours mon possible pour être la plus gentille qui soit, je l’écoutais que d’une seule oreille quand il me parlait, parce que ses idées bornées et ne concernant que son nombril et la saleté qui se trouvait dedans ne m’intéressaient pas et finissaient même par me blaser, alors que normalement, je me considérais comme étant particulièrement tolérante. Mais là, puisque nous ne parlions pas de l’école, je ne dis rien, persuadée qu’au besoin, je trouverais bien un moment pour en discuter, puisque ce n’était certainement pas le dit collègue qui viendrait se mêler de nos discussions pour le coup, c’était sûr et certain. Par contre, je ne m’attendais certainement pas, après avoir lancé l’idée de ne pas parler de cela pour la prochaine heure, que soudainement, la discussion allait tourner, sans détour, autour de ma vie personnelle, de mon mari à proprement parler. Légèrement perturbée, je tentai quand même de ne pas le montrer, parce que mine de rien, la question d’Ezra était plutôt légitime, voire très simple, si simple qu’en temps normal, pour sûr je n’aurais pas eu de mal à y répondre, mais puisque sous mon toit en ce moment, les choses étaient bien complexes, ce n’était clairement pas aussi simple. Toutefois, bien décidée à ne pas m’éterniser sur la question, je choisis de garder ma contenance, puis de finalement dire, brièvement:  « Il tient une boutique de meubles. », faisant par la même occasion taire dans ma tête la voix qui me rappelait ironiquement que clairement, son métier ne lui laissait pas assez de temps pour s’affaler dans des fauteuils, puisque c’était tout ce qu’il faisait une fois qu’il rentrait à la maison, une bière dans une main, un paquet de chips dans l’autre. Je me doutais bien que mon collègue n’avait certainement pas envie de m’entendre râler sur ma vie privée, et moi, je n’avais pas envie de râler non plus, puisque tout était en désordre dans ma vie, et en parler ne ferait qu’empirer la situation, à mon avis. Peut-être je ne pensais pas de la bonne façon, peut-être que le mieux serait d’en parler, mais ici et maintenant, pour moi, c’était tout sauf une bonne idée. Voilà pourquoi je me dis que le mieux était peut-être de détourner un peu le sujet, sans toutefois m’en écarter. La meilleure façon que je trouvai pour faire ça, ce fut en demandant à Ezra d’un air espiègle:  « Et toi, les amours ? Personne en vue ? », me disant que je l’avais posée de façon suffisamment légère pour qu’il ne croie pas que c’était un interrogatoire, ni une façon de m’incruster dans sa vie. Et puis, j’étais une femme, c’était typique de vouloir savoir des trucs du genre, sans parler du fait que j’étais restée quand même vague, lui donnant l’opportunité de me répondre ou pas pour le coup.
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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World - Page 2 EmptyMar 13 Déc - 20:10

Us Against the World× ft. Baby & Ezra

J’observai le serveur qui versait le vin dans nos verres. La bouteille était ouverte, mais un seul verre serait alors rempli de cette boisson rouge à base de raisin. Je n’avais jamais été très vin de toute manière. Ou alors, j’affectionnais plutôt le vin blanc, à choisir, mais ça ne se prêtait pas au repas choisi pour ce soir. Quand j’avais commencé à boire de l’alcool, j’étais plus jeune, comme la plupart des gens en fin de compte. J’avais commencé bêtement en soirée quand j’avais environ 14, quand on faisait venir des plus grands juste pour qu’ils ramènent un cocktail de toutes boissons pourvu que nous finissions la tête à l’envers. Par habitude, à chaque sortie, j’avais pris le choix de boire, et à chaque fois, il m’avait semblé que je supportais plutôt bien. Alors je continuais, chaque soirée, chaque week-end. Et puis, au bout du compte, en grandissant, j’avais fini par essayer toutes sortes de boissons et de mélanges, du moment que ça me rendait malade, j’étais prêt à tout essayer, à tout boire. Avant, je le faisais pour m’amuser, pour ressembler à tous les autres. Maintenant, je le faisais pour oublier. Oublier que je souffrais à chaque minute de ma vie, oublier que les gens que j’aime ne sont plus auprès de moi. Lorsque j’imagine ma vie plus tard, je me vois très souvent seul chez moi, avec des bouteilles vides partout sur la table basse, et un chat qui ronronne contre moi. L’image ne me gêne pas, au contraire. Puisque je ne pouvais plus vivre heureux avec celui qui avait été l’homme de ma vie, je préférais encore vivre seul avec un chat. Tellement de pensées qui se bousculaient dans ma tête, juste pour un verre de vin. C’était tout de même plus élégant qu’un verre de Vodka tout de même. Et puis, je tenais à conserver mon image de bon professeur auprès de ma collègue. Il était préférable de ne pas abuser, ni de parler d’alcool plus fort. Et puis, il y avait cette fichue rencontre parents-professeurs qui devait encore se faire. Je ne pouvais pas y aller après avoir bu. Soupirant, j’avais pris le verre en main, sentant du bout du nez, les odeurs et les parfums qui se dégageaient de la boisson à la robe framboise. Heureusement, je m’y connaissais sans être un parfait amateur. C’était toujours plus impressionnant quand on emmenait une fille dîner, de tout savoir sur le vin, alors au fil du temps, j’avais appris à reconnaître les bons des moins bons, et d’en faire la description, pas toujours exacte, mais au moins j’avais le mérite d’essayer. « Je dois t’avouer que je bois rarement du vin rouge, mais le plat s’y prête très bien. En règle générale, je préfère les alcools forts mais, de façon raisonnable bien sûr. » Ce n’était pas un aveu de mon alcoolisme, bien au contraire, je n’allais pas jouer l’homme parfait, j’avouais volontiers que je préférais les degrés d’alcool plus importants. Seulement, elle n’avait pas non plus besoin de savoir que j’y étais habitué, et que j’en consommais presque tous les jours. Je ne sais pas quelle image je pouvais donner à ma collègue, mais si je pouvais évite de passer pour un homme célibataire et solitaire qui passait ses nuits au bar où à coucher à droite à gauche, ça m’arrangeait, et ce, même si c’était vrai. Elle ne me connaissait pas réellement en fin de compte, et il est très probable qu’elle ne se prive pas de me juger. Alors, autant rester discret sur les détails de ma vie privée. En tout cas, ça me paraissait une bonne idée. Elle m’avait donné la profession de son mari, sans détails, sans s’étaler. Je m’étais demandé si j’avais bien fait de parler de ça avec elle, mais après tout, quoi de plus naturel entre deux adultes qui dînent ensembles que de parler de leur famille respective. En tout cas de la sienne, puisque je n’en avais pas. Et puis, en excluant le travail comme sujet de conversation, je dois bien avouer, qu’il ne nous restait pas grand-chose. En tout cas, pour le moment, je m’étais glissé sur le terrain familial, et libre à elle de ne pas vouloir m’en parler. Je pouvais tout à faire comprendre, ça ne me regardait pas plus que ça, et certainement, voulait-elle rester discrète sur ce point.





« Oh vraiment. Il doit avoir le sens de l’esthétique et le goût de la décoration dans ce cas non ? Je crois que c’est quelque chose qui me manque à voir l’état de mon loft. La plupart de mes meubles sont remplacés par des piles de livres, et je n’ai pas vraiment bon goût à en croire mes amis. » C’est vrai que, pour vendre des meubles, il devait un certain talent pour la décoration, et certainement que leur maison devait être charmante et chaleureuse un peu comme ces endroits dignes des magazines. Là où tout le monde voudrait vivre et poser ses valises. Chez moi, rien n’était rangé, tous les livres sont éparpillés sur les étagères, et parfois par terre, je vivais à travers les bouquins, et le peu de meubles que j’avais étaient vivement critiqués par mes amis, alors je pense que je ne dois pas être le meilleur dans le domaine. Mais c’était chez moi, et j’appréciais mon nid, que je m’étais fait au cours des années, tout seul. Personne ne pouvait m’enlever le confort de mon appartement, même si il était peu présentable, je m’y sentais bien et c’était l’essentiel. « Oh…Moi, je suis un éternel célibataire. Enfin, depuis 5 ans en tout cas. J’ai bien eu quelques relations depuis mais, rien qui ne mérite d’être cité. Je crois que je suis fait pour vivre avec des livres et un chat. » Je souriais, même si repenser à mes anciens amours ne me ravissait pas. Le seul que j’ai aimé, n’était plus là. Cela faisait des années maintenant, et depuis, je n’avais plus connu l’amour, le vrai. Je pensais encore à lui. « Et toi dis moi, tu es mariée depuis longtemps ? » J’espérais que la question ne la dérange pas, j’estimais que sa vie amoureuse était sans doute plus passionnante que la mienne.

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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World - Page 2 EmptyDim 18 Déc - 23:52

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Compte tenu que j’avais trop peu d’expérience et de goûts arrêtés en ce qui concernait l’alcool, je me contentai de simplement acquiescer aux propos de mon ami quand celui-ci vint à me parler de ce qu’il aimait le plus. Évidemment, il y avait certaines boissons que je préférais plus que d’autres, je ne pouvais pas le nier. Par exemple, je préférais le vin blanc ou rosé au vin rouge - même si je ne me plaignis pas du choix actuel - et je choisissais toujours un cocktail sucré plutôt qu’une bière ou quelque chose de plus fort. Et encore là, c’était très rare, puisque je ne buvais que lorsque je sortais, ce qui n’arrivait clairement pas à tous les jours. Non pas que j’étais une grande solitaire qui désirait s’isoler du reste du monde, mais plutôt parce que j’avais une vie de famille, une vie de famille qui, sommes toutes, me convenait, même si bien sûr, elle n’était pas parfaite. Enfin, en ce qui concernait mon fils, je n’avais rien à redire. C’était plutôt quand il était question de mon mari que je commençais à me retenir à faire des grimaces, comme je le fis d’ailleurs au cours de cette conversation. Dans un premier temps, j’y arrivai plutôt bien à mon avis, mais l’exercice devint un peu plus difficile au moment où Ezra en vint à supposer que Sydney avait des goûts raffinés en décoration. Bien que je fis un effort surhumain pour ne pas rouler les yeux en guise de sarcasme où quoi que ce soit du genre, je ne pus m’empêcher d’avoir un sourire au coin des lèvres, un sourire sarcastique, puis finalement dire, bien malgré moi:  « Pas vraiment, je t’avoue. Il préfère vendre ce qui est pratique et confortable et ce, qu’importe à quoi le meuble ressemble. Je l’ai déjà vu vendre un fauteuil affreux à quelqu’un en tentant de le convaincre que vu sa largeur et tout, il était parfait pour regarder le football. » Bon d’accord, ce n’était pas un défaut non plus, mais parce que j’avais tendance à apprécier ce qui était délicat et agencé, disons que ce n’était pas vraiment mon truc. Et même si je voulais dire quoi que ce soit, ce n’était pas lui qui me laisserait faite, parce que comme il le disait, je n’avais pas à me mêler de sa vie professionnelle, parce que lui ne se mêlait pas de la mienne. La vérité était que j’aimerais bien que parfois, il me demande un peu plus comment ça allait, comment se passaient mes journées, mais je ne pouvais pas trop lui en demander. La vérité était que je ne lui en demandais plus trop, tout court, parce que j’en avais assez d’espérer et finalement, être blessée et blasée de tout cela. Franchement, mon mariage n’était pas génial, je le savais et pourtant, je faisais avec, parce que je refusais de causer une instabilité pour des raisons qui, sommes toutes, n’avaient rien de grave. Je n’étais fort probablement pas la seule épouse aux prises avec un mari trop peu impliqué, paresseux, et je supposais que ce n’était pas suffisant pour demander un divorce et que si jamais ça le faisait, ça pourrait se retourner contre moi et je n’en avais pas envie. J’attendais donc, même si ce n’était pas l’idéal, et évidemment, j’essayais de ne pas en parler, garder cela plutôt personnel. Voilà pourquoi j’en étais venue à demander à Ezra ce qui se profilait dans sa vie personnelle, amoureuse. Celui-ci ne sembla pas trop gêné de me répondre, mais apparemment, il n’avait pas grand-chose à partager, compte tenu que sa vie était au beau fixe depuis maintenant cinq ans. Malgré tout, j’accusai réception de l’information, me permettant un petit sourire timide au moment où il en vint à me dire qu’il était destiné à vivre avec des livres et un chat. Je ne le jugeais pas, je ne me moquais pas de lui, je souriais surtout par rapport à l’expression utilisée pour le coup. Puis, je me mis à réfléchir à ce que je pourrais lui demander par la suite pour continuer, parce que j’avais beau être curieuse, je ne me voyais pas non plus lui demander de tout me raconter ce qui avait à trait à sa vie amoureuse passé ces cinq fameuses années de célibat, ça tirerait limite de l’interrogatoire et ce n’était pas ce que je voulais, ni l’impression que je souhaitais donner. Le souci, c’est que tandis que je réfléchissais, Ezra eut le temps de penser à sa prochaine question, ramenant le sujet sur ma personne et sur mon mariage. Sans trop d’enthousiasme et de fierté, parce que je ne pouvais pas en feindre, pas dans le cas présent, je lui dis:  « Ça fera douze ans au mois de novembre. » Douze ans, c’était une durée bien triste dans ce cas. Cela voulait dire que cela faisait douze ans que j’étais arrivée à Washington, douze ans qu’Andy était parti, douze ans que ma vie avait pris une tournure que je n’imaginais clairement pas à l’époque. Cela signifiait aussi que bientôt, mon fils aurait ce même âge, mais ça, ça me gênait moins, parce qu’il était mon plus grand bonheur dans toute cette histoire. C’est limite pour cette raison que je me dis que j’allais donner à cette discussion un caractère un peu plus joyeux, pour moi en tout cas, en ajoutant:  « Je me suis mariée quand j’ai appris que j’étais enceinte de mon fils, et il a eu onze ans au mois de mai. » Évidemment ce n’était peut-être pas la chose la plus joyeuse à dire, mais je préférais de loin parler de mon enfant que de parler de mon mari dans le cas présent. Mais après, cela ne voulait pas dire que j’étais obligée d’en parler pendant longtemps. Me disant que le sujet était couvert pour le coup, je décidai d’enchaîner avec une nouvelle question de curiosité:  « Et ça fait longtemps que tu es à Washington ? Ou bien tu as toujours vécu ici ? », bien consciente que c’était sommes toutes une banalité, mais dans une conversation du genre, je me disais que c’était bien placé et ce, qu’importe si cela entretenait la discussion pendant longtemps ou non.
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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World - Page 2 EmptyMer 21 Déc - 8:43

Us Against the World× ft. Baby & Ezra

Parler de décoration de meubles et tout ce qui s’en suit, me faisait penser à mon appartement. Est-ce que le fait d’être professeur de Littérature excusait que le seul élément de décoration réel chez moi soit des tours de pise en livres ? Quand j’étais étudiant, j’ai toujours eu tendance à me moquer des personnes dont l’intérieur sortait tout droit d’un magazine d’ameublement. Mais maintenant, quand j’imaginais mon loft, vu de l’extérieur, je me disais que finalement ça ne me ferait pas de mal de mettre les pieds dans une boutique de meubles. J’avais emménagé dans ma propriété depuis longtemps maintenant, et pourtant rien n’avait changé. J’avais toujours le même canapé dans un coin, aucune télé, remplacée par la cheminée, trop de livres, et des murs blancs. Je crois que pour le temps que je passais chez moi, au fond, ça devait largement suffire. Mais il est vrai, que je préférais éviter d’inviter mes proches, ce n’était pas vraiment un endroit convivial, même si il était, à mon sens, plus chaleureux encore que la plupart des foyers où se mêle faux sourires et hypocrisie familiale. Moi, je vivais seul, entouré de pages et de mots, dans le silence des grands lofts de luxe, et ça me convenait totalement. La seule personne, qui me rendait visite de temps en temps, c’était le chat des voisins, qui aimait gratter à ma porte ou passer par la fenêtre. Je n’aimais pas recevoir des amis, en général, j’allais chez eux. C’est comme si, je voulais préserver mon espace, je n’avais pas envie que quelqu’un s’en mêle, j’aimais, l’idée que mon chez moi, le reste définitivement. Même si récemment, un jeune con s’était introduit chez moi et avait manqué de repeindre mon piano. D’ailleurs, je préférais éluder cet épisode de mes souvenirs, ça risquerait de m’énerver, ou alors au contraire, ça me donnerait envie d’en parler, et je ne pense pas que ça intéresse particulièrement ma collègue d’apprendre que des garçons d’une vingtaine d’années rentrent chez moi par effraction pendant que je prends ma douche. Ce fut plutôt singulier comme journée, alors ça me faisait du bien de profiter d’une soirée normale, avec une femme intelligente et charmante. « C’est un argument de vente spécial dirions-nous…C’est sûr que ça n’aurai pas marché sur tout le monde, par exemple moi, je n’aime pas le football, et en plus, je n’ai pas de télé. » Je souriais. C’était rare, alors les deux en même temps, je devais être le seul mec de 30 ans dans cette situation. Mais ce n’était pas une honte pour moi. Je préférais largement lire un livre où me consacrer à mon écriture. « Personnellement, je suis assez minimaliste, je n’ai pas grand-chose chez moi, à part des tours de livres et ma vieille machine à écrire. J’ai jamais pris le temps de décorer, mais je crois que c’est mieux pour mes pauvres murs, je n’ai pas vraiment le sens de l’esthétique. » En tout cas pour la décoration. Heureusement pour moi, en matière de vêtements ou de personnes, c’était tout autre chose. Et je ne me ventais pas en affirmant que je savais me mettre en valeur. Comme toute chose, ça s’apprends, et j’avais appris. Dans la vie, on n’obtient rien sans rien de toute façon, c’est de cette façon que ma mère m’avait élevé. Pour l’heure, je trouvais le dîner de plus en plus agréable. Et finalement, mon inquiétude de ne pas savoir quoi lui dire s’était envolée. Certes, nous commencions par des banalités, mais c’était bien normal, il fallait suivre le fil normal d’une conversation, et pour connaître quelqu’un, autant commencer par la base puisqu’il fallait de toute façon, commencer quelque part.

« Douze ans ? Félicitation. J’admire assez les personnes qui réussissent à maintenir leur amour aussi longtemps. Pour moi ça a toujours été…Presque impossible de m’imaginer dans une situation stable avec quelqu’un d’autre que mon ex. J’ai trop mauvais caractère, à mon avis, on ne me supporterait pas longtemps moi et mes copies à corriger qui traînent partout dans la maison. C’était le seul qui me supportait. » Je bus une gorgée de vin. Les plats n’allaient certainement pas tarder à arriver maintenant. En fait, je ne m’étais jamais imaginé en couple très longtemps, si l’homme que j’avais aimé ne serait pas mort, peut-être que les choses auraient été différentes. Mais la vie était ainsi faite, et je ne le saurais jamais. Je n’avais pas prévu de parler de lui, mais tant pis, je ne devais pas être gêné. Elle ne pouvait pas savoir, et puis, je n’avais pas besoin de mentir. J’ai aimé quelqu’un, j’ai vécu avec pendant longtemps. Six ans, en fait. Ce fut le seul, et ça le sera sans doute à jamais. « Je suis Anglais à vrai dire. Ma mère et moi avons déménagés ici quand j’avais treize ans. Avant je vivais à Londres. » Pas besoin de préciser, que je n’avais que ma mère.

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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World - Page 2 EmptySam 24 Déc - 23:42

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Si je ne fus pas vraiment étonnée d’entendre mon ami me dire que cet argument de vente tant prôné par mon mari n’aurait pas marché sur lui - parce que je ne pouvais que compatir à cette idée - je demeurai un peu plus surprise de l’entendre me dire qu’il ne possédait pas de télévision chez lui. J’écarquillai les yeux pendant un bref instant, mais je me ressaisis aussi rapidement que possible et surtout, je ne passai pas de commentaires, parce que ce n’était pas à moi de le juger pour le coup. Après tout, il était parfaitement en droit de ne pas en avoir. Non seulement, s’il ne la regardait pas, ce n’était pas plus mal, et limite je pouvais comprendre, parce qu’outre pour regarder des films avec mon fils quand nous avions l’occasion de passer une soirée ensemble, je ne la regardais pas vraiment non plus, puisqu’autrement, elle était occupée par mon mari qui, lui, ne saurait vivre sans celle-ci, j’en avais l’impression. Et puis, franchement, ce n’était pas plus mal; chacun avait droit à son propre style de vie, alors je n’allais certainement pas passer quelconque commentaire. Plus encore, cela ne voulait pas dire non plus que décoration ou pas, Ezra n’avait pas d’éléments plus qu’intéressants chez lui, et ce dernier me le prouva bien rapidement en m’expliquant qu’il avait un paquet de livres et une machine à écrire, ce qui eut sitôt pour effet d’attirer mon attention et un simple:  « Wow ! Ça doit être beau à voir malgré tout ! » Je me doutais bien que pour le coup, mon avis n’était pas vraiment neutre, parce que j’aimais les livres, les bibliothèques imposantes et tout ce qui venait avec. Si ça n’avait été que de moi, pour sûr, j’aurais un bureau avec une bibliothèque, des accessoires de bureau qui n’ont pas d’âge et qui ne vieillissent pas, avec un fauteuil où je pourrais me poser tranquillement et corriger mes copies tranquille. Mais la maison ne me le permettait pas, et je n’en disais rien, depuis douze ans maintenant, un délai qui, encore une fois, me paraissait trop long sans bouger, sans réagir de quelconque façon à ma situation. Malheureusement, ce n’était pas ici et maintenant que cela allait changer, puisque tout ce que je trouvai à faire au moment où mon collègue en vint à me féliciter d’avoir une relation durant aussi longtemps que cela, ce fut d’aborder un sourire timide, sourire qui ne mit pas de temps à disparaitre au moment où il vint à parler de sa propre situation, parce que je ne me voyais pas vraiment sourire à un propos que je jugeais quelque peu triste. Je choisis toutefois de ne pas le commenter, parce que je me rendis compte, alors que je réfléchissais à ce que je pourrais dire d’ailleurs, que je venais peut-être d’assimiler une nouvelle information à propos de mon ami. En effet, j’avais bien remarqué qu’il avait utilisé les mots « le seul », ce qui se trouvait à être une autre révélation pour moi. Pendant un instant, j’eus donc envie de lui demander de me confirmer cela, m’en parler davantage, mais je me ravisai, parce que je ne me voyais pas m’éterniser sur un sujet qui ne devait pas lui faire plaisir, ou bien provoquer un malaise d’une façon ou d’une autre. C’est là que je décidai plutôt de changer de sujet de conversation, en venant à apprendre par la suite que mon collègue n’était pas originaire de la ville, ou même du pays. Bien rapidement, je ne sus faire autrement que de m’exclamer, sur un ton plus léger:  « C’est donc ça l’accent qui t’échappe parfois ! », ne voulant pas me moquer de lui ou quoi que ce soit, mais pour montrer que pour le coup, dans ma tête, tout s’expliquait. Et puis, je ne me voyais pas non plus commencer à en parler longtemps, puisque le fait qu’il soit originaire d’une autre contrée vint sitôt capter mon attention, si bien que ce fut avec trop peu d’hésitation que je lui demandai, curieuse:  « Et tu y es retourné depuis que tu es déménagé de là ? », remarquant qu’après-coup que peut-être je pouvais paraître insistante, décidée à poser des questions jugées indiscrètes, mais comme pour justifier le tout, j’ajoutai, avant de le laisser répondre:  « C’est que j’ai toujours voulu voyager, mais j’ai eu trop rarement l’occasion de le faire. Du coup, lorsqu’on me parle d’autres villes, d’autres pays, ça attise aussitôt ma curiosité. », esquissant finalement un petit sourire un peu plus timide, en venant à la conclusion que ce propos était suffisant pour justifier ma question précédente. Je ne jugeais pas vraiment nécessaire de me lancer dans le fait que plus encore, mon rêve aurait été de devenir agente de bord, justement pour voyager, voir d’autres contrées qui m’échappaient, parce que ça, c’était un sujet pas mal plus délicat que je ne me voyais pas aborder, pas alors que j’avais peut-être la chance d’en apprendre un peu plus sur Londres, une de ces villes que j’aimerais visiter à un moment ou un autre dans ma vie.
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MessageSujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World   EZRA&BABY ▬ Us Against the World - Page 2 EmptySam 31 Déc - 21:47

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J’avais cru comprendre, et je ne pense pas me tromper, qu’à son air étonné, le fait que je ne possède pas de télévision, était un fait plutôt intriguant à ses yeux. Je ne me souvenais pas de l’avoir déjà vu aussi étonnée, et son air complètement choqué, me laissa échapper un petit rire amusé. Je ne lui en voulais pas, je comprenais sa réaction. C’était plutôt rare, de ne pas posséder un tel appareil de nos jours, surtout quand on sait que la société vit presque uniquement au travers des nouvelles technologies. J’assumais totalement mon côté un peu arriéré. Je ne faisais pas une grande utilisation de mon ordinateur, à part Facebook, le reste ne me parlait pas réellement, et mon portable me servait uniquement à la base, téléphoner et envoyer des messages. Je crois, qu’on peut dire, sans se tromper, que je suis vraiment de la vieille école en ce qui concerne la communication, mais c’est comme ça. Comme le fait de posséder une machine à écrire, et de taper dessus, alors qu’on possède un ordinateur. Ça aussi, en général, quand j’en parle, on me regarde comme une bête curieuse, surtout les jeunes. Parfois, quand j’avouais ça à mes élèves, je ne pouvais m’empêcher de me demande à quel moment ils allaient me jeter des cacahuètes à la figure en me jetant dans un zoo. La plupart, heureusement pour moi, n’avaient jamais eu cette idée, et prenait la nouvelle de façon plutôt amusée. Bien qu’écrire à la machine comportait beaucoup de désagréments, je préférais ça. Et j’adorais toucher le grain du papier, que je devais commander sur internet, on n’en trouve plus aussi facilement de nos jours, et c’est bien dommage. Heureusement pour moi, ma collègue n’avait pas eu l’air aussi choqué par mon choix de décoration plutôt minimaliste. Même si honnêtement, je ne l’imaginais pas désapprouver ce genre d’intérieur, puisqu’en toute logique, elle devait aimer les livres elle-aussi, et en posséder une bonne poignée. Sauf que chez elle, il y avait des rires d’enfant, et parfois sans doute, des disputes avec son mari, pour combler un peu le silence entre les quatre murs et les piles de romans. Je ne me plaignais pas de ma solitude, bien que, comme tout le monde, j’aurai aimé, de temps en temps, avoir quelqu’un à mes côtés, juste pour me calmer ou passer les nuits les plus froides de l’année. Pour ça, je comptais sur les ronronnements du chat des voisins, qui visiblement, préférait mon appartement au leur, puisqu’ils avaient décidé d’abandonner l’idée de le revoir un jour chez eux. « Je ne doute pas que tu puisses aimer ma décoration, en tant qu’amoureuse des livres. Même si à force d’en faire des tours, ça risque de devenir un champ de bataille. » Je souriais. Je l’imaginais découvrir mon intérieur, et l’image avait quelque chose de plutôt amusant, je dois bien le reconnaître. « Après je plaide coupable, c’est de ma faute, je suis pas capable de monter un meuble ou deux pour les ranger, je suis vraiment pas manuel. » Je dois bien l’avouer, impatient en plus de ça, je ne prenais pas et ne voulait pas, prendre le temps de monter un meuble ou même d’en faire venir tout prêt. J’aimais mon désordre.


Mon accent, je l’avais toujours beaucoup aimé. Le charme Anglais, je m’étais vite rendu compte que ça plaisait beaucoup en Amérique. On m’avait souvent fait la remarque, il y avait tout un cliché sur les Anglais, gentlemen entre autres, et je dois avouer que je faisais tout pour véhiculer cette image. J’aimais charmer, parler de façon élégante, j’avais ce flegme et cet humour propre à mon pays. Pour autant, je n’étais pas non plus un cliché vivant, je ne me baladais pas en chapeau melon non plus. Mais le fait qu’elle remarque mon accent m’avait fait plaisir, et je n’avais pas pu m’empêcher de lui sourire. « Je pensais pas l’avoir encore, je ne l’entends plus depuis le temps. Il faut croire que c’est comme les racines, on ne le perd jamais vraiment. » A 13 ans, j’avais déménagé, dans les quartiers les moins reluisants de la ville, et très vite, j’avais cru perdre mon accent Anglais. Je ne l’entendais plus, j’y étais trop habitué. Je crois que ma mère avait contribué à sa conservation, elle qui le trouvait tellement charmant. J’aurais presque rougi, tant je trouvais sa remarque mignonne. C’était un peu honteux, mais cette remarque me replongeait subitement à Londres. Et j’aimais ça. « Oui j’y vais pendant les vacances, histoire de rendre visite à la famille de ma mère. Et puis, j’aime trop ma ville pour ne pas y retourner. Je suis assez…Nostalgique. Je ne voulais pas partir, mais on s’habitue à tout. » C’est vrai que ma ville, encore aujourd’hui me manque. Mais je n’y étais pas retourné pour faire ma vie, j’avais connu trop de monde entre temps, et puis, j’avais eu mon histoire d’amour aussi. Pour autant, je pensais souvent à Londres. Je vivais toujours là-bas au fond de moi. « J’aime beaucoup voyager également, mais je dois t’avouer qu’à chaque fois que je décide de partir, je n’arrive jamais à aller ailleurs qu’en Angleterre. Heureusement mes amis décident de nos destinations à ma place, sinon je n’aurai rien vu d’autre de ma vie. » Je riais un peu. J’avais un aimant qui me reliait à ce pays. « Oh c’est dommage. C’est vrai que ce n’est pas toujours évident de partir, on a tellement d’obligations une fois adulte, et plus jeunes, trop d’études et pas d’argent. » Tiens, ça me rappelait mes années fac, pauvre et condamné à rester ici. « Je crois que l’école organise un voyage de fin d’année bientôt non ? On pourrait se proposer pour la surveillance, si tu veux. C’est pas un super plan mais ça fait voir autre chose un petit moment. » On ne sait jamais. J’espérais qu’elle dise oui, tandis qu’on nous apportait les plats.


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