Sujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World Mer 4 Jan - 16:09
Ezra & Baby
Us Against the World
« Ne t’en fais pas, ça n’arrive pas tout le temps. » fut ce que je répondis à mon ami par rapport à son accent qui fourchait quelques fois, sans être toutefois persuadée qu’il avait besoin d’être rassuré de quelconque façon pour le coup. Voilà pourquoi je ne poussai pas ma réflexion plus loin non plus. Par exemple, je me permis pas de lui dire que c’était probablement parce que j’étais un peu plus sensible aux intonations de voix, plus que les élèves en tout cas. Non pas que je ne voulais pas le faire, mais parce que je me disais que j’étais un peu mal placée pour affirmer un truc pareil, compte tenu que non seulement, je n’avais évidemment jamais traité de ce genre de chose avec mes étudiants mais de plus, nous avions décidé de ne pas parler de notre vie à l’école, sans parler du fait que parler d’un autre pays, d’une autre ville, était suffisant pour totalement capter mon attention et me rendre désireuse de ne pas changer le sujet de discussion, volontairement ou pas. Attentivement, j’écoutai donc mon ami m’expliquer qu’il se rendait parfois sur sa terre natale pour visiter sa famille, en vacances, m’arrachant un sourire que je ne voulus pas trop évident, compte tenu de la tournure de sa dernière phrase. À ce propos, je ne jugeai pas nécessaire d’ajouter quoi que ce soit non plus, parce que la vérité était que je ne pouvais pas vraiment partager ce sentiment. Je ne pouvais pas nier que parfois, ma ville natale me manquait, surtout quand je repensais aux bons moments, où tout était plus simple, où mon avenir semblait tracé d’une façon tout simplement merveilleux. Cependant, ce n’était pas au point de m’y rendre pendant les vacances. Pourquoi ? Parce que j’avais la sensation que pas grand-chose m’attendait là-bas, sauf des regrets, des questionnements inutiles sur ce qui avait pu se passer dans cette transition entre Dover et Washington qui avait tout changé, et le fait que je n’y avais plus ma place. J’avais élu domicile à Washington, j’avais décidé d’en faire ma ville à présent, et je vivais avec cette décision. Et puis, même si je n’en parlais pas vraiment, j’avais encore et toujours ce désir ardent de voir autre chose, même si cela ne me l’était pas permis. Ça par contre, je ne le gardai pas pour moi, en faisant part à mon ami pour ensuite entendre son propos au caractère regretté que je n’aie pas vraiment vu autre chose. À cela, je lui servis un sourire triste accompagné d’un haussement d’épaules bien banal tandis que j’ajoutais à ses dires: « Exactement. » ne jugeant pas nécessaire de parler du fait que dans mon cas, c’était surtout l’arrivée de mon fils qui avait changé bien des choses. Sitôt que j’avais appris ma grossesse, mes plans avaient changé, j’avais compris que je ne saurais pas être agente de bord comme je le voulais dans un premier temps. Après, je ne disais pas que je le regrettais totalement aujourd’hui, mais clairement, si j’avais eu l’opportunité de voyager davantage dans ma vie, je n’aurais pas dit non. Après, je me doutais bien qu’il n’était pas trop tard, mais malgré tout, dans ma tête, cela restait compliqué, à un tel point que pour ne pas me torturer, me sentir coupable de quoi que ce soit, je m’efforçais à ne pas trop y songer. Voilà pourquoi je demeurai quelque peu surprise lorsqu’Ezra en vint à proposer qu’on s’inscrive pour être chaperons dans le cadre du voyage scolaire de fin d’année. Enfin, je savais bien que ce voyage existait, mais jamais je n’avais pris la peine ne serait-ce que de songer à donner mon nom, parce que je savais que ce serait trop complexe. Pas pour moi, je savais comment faire une valise et surveiller des élèves, mais surtout pour ma vie de famille, à la maison. Cela pouvait paraître méchant à dire, mais je ne faisais pas nécessairement confiance à Sydney pour s’occuper de Wesley et lui-même pendant toute une semaine. Je craignais que compte tenu du fait que Wesley était assez vieux pour être relativement autonome, il le laisse tout faire, et déjà que je devais endurer cela, je ne voulais certainement pas que mon fils vive la même chose. Tristement, je ne me vis pas changer mon idée pour le coup, mais parce que je ne voulais pas commencer à râler ou gâcher l’ambiance, je me contentai de simplement grimacer et dire: « Oui, on pourrait… Le voyage a lieu où, cette année ? » me rendant compte après-coup que franchement, cette idée me faisait envie, malgré les contraintes, que là, j’avais limite envie de trouver une solution, même si pour le moment, je ne pouvais pas réfléchir à grand-chose, compte tenu que je ne savais pas où aurait lieu ce dit voyage, faute de m’être informée, histoire de ne pas être tentée de quelconque façon.
InvitéInvité
MY BOOK COVER
Sujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World Dim 8 Jan - 18:52
Us Against the World× ft. Baby & Ezra
Plus la conversation avançait, et plus je me demandais, pourquoi je n’avais pas pris le temps de parler avec ma collègue plus tôt. C’est vrai que j’enseignais depuis un bon moment maintenant, et j’avais perdu un bon nombre d’heures, à passer à côté d’elle, à travailler sur un devoir commun, sans finalement prendre le temps de parler d’autre chose que du travail. Heureusement, ce soir allait remédier à cela, et ce n’était pourtant pas grâce à moi je dois bien l’avouer. Si elle n’était pas venue me chercher pour aller manger un morceau avant la réunion parents-professeurs, je ne sais pas si j’aurai osé ou seulement pensé à venir lui parler de façon spontanée. C’était donc une bonne chose, qu’elle l’avait fait à ma place. Je n’ai jamais été du genre très entreprenant quand ça touchait aux relations humaines. Enfin, en tout cas pour les relations normales. Je pouvais comptais mes amis sur les doigts d’une main, et je sortais bien souvent avec les mêmes personnes, mais ça me convenait. Je préférais m’assurer d’avoir peu d’entourage, mais avec des gens sur qui je pouvais vraiment compter, que m’entourer inutilement d’un cercle d’amis qui ne me rendraient jamais service. Je me demandais alors de quel genre était plutôt Baby. Nous n’étions de toute façon, pas du tout dans la même cour. Moi célibataire, sans enfant, plutôt solitaire, qui traîne partout dans le quartier étudiant une fois la nuit venue, et elle, mariée, maman d’un jeune garçon, très élégante, qui était sûrement occupée à s’occuper de son foyer dès que ses heures de cours étaient terminées. Si nous n’avions pas été passionnés tous les deux par la lecture, et si nous n’avions pas exercés le même métier, il y avait à mon avis, très peu de chances, que nous aurions pu nous croiser un jour, où même commencer à se parler. Pourtant, le destin avait décidé que nous nous mettrions sur la route l’un de l’autre, et pour le moment, voilà ce que ça avait donné, des travaux de Littérature intéressants, et un dîner d’une heure. J’avais de la chance que ce fût avec elle et pas un autre. Ou une autre. A mon sens, elle a toujours été ma collègue la plus censée, la plus réfléchie. J’observais souvent le comportement des autres dans la salle des professeurs ou encore en conseil de classe. Je ne pouvais pas dire que j’approuvais le comportement et le langage de mes collègues. Parfois, je me demandais pourquoi ils avaient choisi cette profession. Je ne peux certes pas me considérer comme le meilleur des professeurs, mais au moins, j’avais un certain respect vis-à-vis de mes étudiants. Je ne les humiliais jamais, quelle que soit leur moyenne ou leur façon d’être pendant la classe. Je ne pouvais pas en dire autant de tous mes collègues. Pour moi, il y avait donc Baby, et les autres. Je préférais de loin m’associer avec elle. J’avais rapidement remarqué combien elle était passionnée par son cours et qu’elle se préoccupait réellement de ses élèves. J’avais la chance d’être son collègue. Et aujourd’hui, j’étais bien content de me tenir à table à ses côtés.
J’avais eu la courte impression, que le voyage scolaire lui posait un peu problème. Elle avait surtout eu l’air surprise de ma demande, ce que je pouvais tout à fait comprendre. A vrai dire, l’idée m’était venue comme ça, je n’avais pas réfléchi au fait qu’elle devait sûrement s’occuper de son enfant, plutôt que de s’en aller une semaine pour en surveiller une trentaine. C’est vrai que jusqu’à maintenant, je ne m’étais jamais proposé. Parce que je ne voulais pas rester coincé avec un autre professeur et une bande d’enfants perdus une semaine entière, sans mes amis et mon bar. Mais avec elle, ça me semblait déjà plus intéressant et surtout, faisable. Je nous imaginais parler littérature, et avec un peu de chance, on aurait pu apprendre des choses intéressantes aux gosses. Ce n’était pas le cas pour beaucoup de collègues en voyage scolaire, qui m’a-t-on dit, peinaient à les tenir en place et à les faire écouter quelque chose de constructif. « Je ne l’ai jamais fait encore. Mais c’est vrai que ça pourrait un peu me changer, me faire du bien. En plus c’est une des classes les plus calme. » Coup de chance. Mais je dois bien dire, qu’une classe turbulente ne m’aurait pas dérangé non plus. Ils sont souvent plus compliqués à canaliser, mais je ne refuse jamais un défi. En général, on me donnait souvent les élèves les plus compliqués, j’étais connu pour avoir les classes à problèmes parmi les autres professeurs. Je crois que, au final, j’étais plutôt fière de ça. J’arrivais à instaurer un climat de respect et de confiance avec mes élèves, que tout le monde n’avait pas réussi à faire. Je les aime c’est vrai, même si la plupart du temps, j’adore faire croire le contraire. Il y a de ça et puis, le fait que je sois encore assez jeune. Je pense que beaucoup de facteurs expliquent ma bonne entente avec mes étudiants. « Cette année le voyage se fera à Paris. » C’était un bon choix, nous avions fait un peu de littérature française en fin d’année. Et puis, je n’y étais encore jamais allé.
Sujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World Mer 11 Jan - 19:42
Ezra & Baby
Us Against the World
« Oh… » fut la seule chose qui sortit de ma bouche au moment où Ezra m’annonça la destination du voyage de fin d’année. Qu’est-ce que ce simple onomatopée pouvait bien signifier ? Un tas de choses me concernant, mais j’estimais être en mesure de les réunir dans une seule réponse; cette dite destination venait carrément me prendre par les sentiments. Parce qu’à la base, Paris, c’était une de ces villes qui avait le don de me faire rêver, que ce soit quand je voyais des photographies ou bien quand je voyais apparaître la Tour Eiffel ou les Champs Elysées dans un film. Paris, c’était cette ville romantique où les couples se retrouvaient, se fiançaient, lançaient leur histoire d’amour qui se devait de durer toujours dans les romans. Mais encore plus personnellement, Paris, c’était cette ville que je voulais tant visiter, cette ville qui, dans un premier temps, m’avait limite convaincue d’être agente de bord. Parce que ce métier, c’était celui que je voulais faire en premier. En arrivant à Washington, c’était à l’école pour devenir hôtesse de l’air que j’aurais dû aller, pas à l’université de Georgetown. À l’heure actuelle, si mes plans étaient restés les mêmes, je serais peut-être dans un avion vers Paris, surexcitée à l’idée de me rendre dans ma pâtisserie préférée, y prendre deux douzaines de macarons et pouvoir les ramener chez moi par la suite afin de profiter de mes prochains jours de congé pour les dévorer. Puis, alors que j’étais sur le point de commencer ma formation, j’avais appris que j’étais enceinte, rendant impossible le fait de pouvoir voyager. Tout avait déboulé par la suite et finalement, j’avais dû changer de carrière idéale. Aujourd’hui, je ne pouvais pas dire que je me plaignais de la vie que j’avais, pas totalement en tout cas. Mon emploi me plaisait malgré tout, et puis, je n’échangerais pas mon fils pour rien ni personne au monde, et c’était là l’essentiel. Cependant, je ne pouvais pas, dans le cas présent, complètement renier mes rêves, ces rêves enfouis qui venaient refaire soudainement surface et qui me donnaient l’impression que j’étais en train de faiblir, flancher, comme lorsque j’avais une rage de sucre et que je voyais une danoise à la pâtisserie du coin. En tout cas, ma réaction était la même; je me retrouvai à considérer Ezra avec à la fois une grimace et un sourire, des yeux à la fois tristes et émerveillés, finissant par me pincer les lèvres pour m’obliger à réfléchir plus amplement à cette idée qui, soudainement, me faisait plus qu’envie. Enfin, je ne pouvais pas affirmer que si la destination avait été différente, j’aurais décliné la proposition sans hésiter, mais peut-être que je ne me serais pas poussée à trouver un compromis pour concilier ma vie de famille et ce fameux voyager comme j’avais envie de le faire actuellement. Pire encore, bien que ce soit quelque peu involontaire, je me fis limite la promesse d’essayer en affirmant, sans trop réfléchir: « J’ai envie d’y aller… » Puis soudainement, tout surgit dans ma tête : Comment allais-je l’annoncer à Sydney ? Parce que pour sûr, il allait mal le prendre, probablement me traiter d’égoïste, ce genre de chose, compte tenu que jamais je n’avais fait ça précédemment. Ensuite, il y avait Wesley; je savais que même s’il n’était pas content que je m’y rende, cela ne le gênerait pas autant que son père, mais avais-je suffisamment confiance en mon mari pour prendre soin de notre fils pendant plusieurs jours, alors qu’il fallait que je prévois tout quand il devait s’en occuper ne serait-ce qu’une soirée. À la limite, si jamais je payais le nécessaire, pourrais-je emmener Wesley ? Il n’était pas un enfant difficile, voyager lui plairait certainement et puis, je pourrais lui faire rattraper ses devoirs, ce n’était pas comme si je ne m’y connaissais pas… Puis, me rendant compte que j’étais sur le point d’oublier la conversation, être malpolie envers Ezra et que surtout, je me projetais beaucoup trop loin, d’autant plus que j’avais eu la preuve que bien des choses pouvaient changer en quelques mois, ne serait-ce qu’en quelques semaines, je secouai la tête, et reprenant une certaine contenance, je finis par demander: « Enfin… Je ne sais pas comment ça marche, je n’ai jamais cherché à m’inscrire… Tu sais comment ça marche par hasard ? À qui il faut s’informer et tout ? » Je savais bien qu’Ezra avait dit également qu’il n’avait jamais participé à un voyage de fin d’année, mais j’avais envie d’espérer que s’il m’avait fait cette suggestion, c’était parce qu’il savait un peu comment ça marchait. Au pire, je ne m’en faisais pas trop, je supposais que nous aurions du temps et les ressources pour trouver comment s’y prendre une fois de retour à l’école.
InvitéInvité
MY BOOK COVER
Sujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World Lun 16 Jan - 13:30
Us Against the World× ft. Baby & Ezra
C’est vrai que quand j’avais annoncé la destination du voyage scolaire à Baby, je ne m’attendais pas à ce genre de réaction. Quelqu’un d’autre aurait sûrement commenté la ville, se serait contenté de dire, oh super je n’y suis jamais allé, ou encore, Paris, quelle magnifique ville, j’aurais tellement aimé y aller une fois dans ma vie. Je ne la connaissais pas encore assez pour connaître ses réactions sur tel ou tel sujet, et visiblement, je l’avais un peu surprise, j’espérais cependant qu’elle retrouve l’usage de la parole assez rapidement, car sinon la situation risquerait de devenir plutôt gênante. Je n’avais eu qu’un petit oh pour toute réponse, et ça me semblait peu, pour déterminer si oui ou non elle avait envie d’y aller, et si la destination l’inspirait réellement. Personnellement, j’avais toujours eu envie d’aller à Paris, d’ailleurs, je me l’étais promis. Il y a bien longtemps, quand mon fiancé partageait encore ma vie, et était encore de ce monde, nous nous étions promis d’aller y accrocher notre propre cadenas sur le fameux pont dédié aux amoureux. Aujourd’hui, il n’était plus là, mais tenir cette promesse me semblait indispensable, et c’était pour moi l’occasion de le faire. Et puis, à part ça, il y avait tant de choses à voir. Le musée du Louvres, la Seine, les terrasses de Montmartre, le Sacré-Cœur, et surtout l’Opéra. En grand fan de musique classique, je ne pouvais vraiment pas rater tout ça. Alors, j’espérais, qu’elle accepte de m’y accompagner. Ce n’était pas la seule enseignante de l’école, et je pouvais trouver sans aucun mal un autre collègue pour ce voyage, mais j’avais tout simplement envie de le faire avec elle. Qui d’autre aurait pu apprécier ma compagnie de toute façon ? Pas grand monde, je le crains. Alors que nous avions enfin reçus nos plats respectifs, je reprenais un verre de vin, tout en attendant une éventuelle remarque, qui m’aiderait plus que son petit oh de tout à l’heure. J’avais bien envie de lui poser milles questions sur ce que voulait dire ce petit étonnement, mais heureusement, elle n’avait pas tardé à briser le secret de son silence. « Vraiment ? Je suis ravi que tu me dises ça, tu es bien la seule personne avec qui j’avais sincèrement envie de visiter Paris. » Je venais d’avouer, de façon plutôt éludée, qu’elle était ma collègue préférée. Et puis, quoi de mieux que deux amoureux de la Littérature pour accompagner des élèves dans une ville pareille. Il y avait tant de romans qui parlaient de Paris et de ses lumières, que ça aurait été bien dommage de ne pas leur faire profiter de nos connaissances. « J’ai toujours eu envie d’y aller. » Je lui avais adressé un sourire doux et sincère. J’espérais qu’elle soit réellement partante pour venir avec moi, et qu’elle n’avait pas dit ça par politesse. Après tout, peut-être avait-elle simplement eu de la peine à refuser mon invitation, on ne sait jamais. Je préférais ne pas penser de cette façon.
Heureusement, j’avais déjà approché le directeur de l’école à ce propos. J’avais vu l’annonce en salle des professeurs depuis un petit moment, et j’avais préféré ne pas trop m’y attarder en période de repas, afin que le moins de personnes possibles ne se rendent compte que le mot était affiché. En général, beaucoup de professeurs ne lisaient même plus le panneau d’affichage. Il faut croire que j’avais été plutôt chanceux puisque personne ne souhaitait s’inscrire. Il faut dire que le voyage était prévu pour une semaine au moins d’Avril, une semaine avant les vacances scolaires. Peut-être que la plupart des enseignants avaient déjà prévus quelque chose avec leur famille. Moi qui n’en avais pas, je me trouvais bien heureux sur ce coup-là. Je n’avais pas de retard dans le programme scolaire, et je n’avais pas d’obligation particulière à cette période, j’étais donc tout indiqué pour aller à ce voyage. La soirée se passait très bien, et j’avais espoir que cela l’encourage à rester sur sa première envie de m’accompagner. C’est vrai que ça faisait quelques jours que j’avais prévu de lui proposer, et venir dîner tous les deux m’avait semblé être une très bonne situation pour lui demander. « Oui bien sûr, je me suis renseigné le soir-même après avoir lu l’annonce dans la salle des professeurs. » J’avais souris, reprenant une gorgée de vin. J’étais toujours très organisé, et je n’avais eu aucun mal à réunir les informations nécessaires concernant le déplacement, et tout ce qui s’en suit. « Il faut aller voir le directeur pour l’informer de notre envie de participer au voyage. Il suffit d’être à temps dans le programme scolaire, d’avoir un carnet de santé à jour et bien sûr de proposer un programme de visite qui sera validé par le groupe de professeurs. » Je reposais mon verre sur la table. Pour ma part, j’avais déjà présenté mon carnet de santé, et j’avais déjà fait une ébauche du programme. « Pour le moment aucun autre professeur à part moi s’est proposé. Le voyage aura lieu la semaine du 3 Avril. D’ailleurs les élèves organiseront une vente de gâteaux en Mars pour aider au financement, et les professeurs accompagnants devront superviser la vente. » Je n’ étais pas doué en cuisine, mais j’avais des arguments de vente.
Sujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World Dim 22 Jan - 23:38
Ezra & Baby
Us Against the World
Maintenant que je m’étais montrée tant désireuse de faire ce fameux voyage devant Ezra, je ne me voyais pas vraiment revenir en arrière. Je savais parfaitement que toute cette organisation ne serait pas des plus simples, qu’il me faudrait régler certains détails qui dépassaient le cadre scolaire, notamment en ce qui concernait le sort de mon fils pendant ce fameux voyage, mais j’allais le faire, trouver un moyen de m’organiser, qu’importe ce qu’il faudrait. Parce que maintenant, je me rendais compte que c’était une opportunité en or qui n’allait certainement pas se reproduire de si tôt. Bien sûr, il y avait des voyages à chaque année, mais ils changeaient chaque fois, alors qui sait quand celui-ci serait organisé à Paris une nouvelle fois ? Évidemment, n’importe quelle ville serait susceptible de m’intéresser pour un voyage, mais Paris avait ce quelque chose de spécial qui me donnait envie, pour une fois, de penser à ma personne et me faire plaisir. Et si jamais il me fallait payer le voyage de Wesley pour m’assurer qu’il serait heureux pendant ce temps, alors qu’il en soit ainsi, même si je n’en étais pas encore là. En effet, j’en étais tout juste au stade de prendre cette décision, puis recevoir la réaction de mon collègue qui, sommes toutes, me laissa quelque peu surprise. Ce ne fut pas vraiment le fait qu’il sembla se montrer satisfait qui m’étonna, mais plutôt sa mention comme quoi il ne se serait pas vu faire ce voyage avec quelqu’un d’autre que moi. Bien sûr, j’en étais flattée, d’où le fait que je me surpris même à rosir légèrement bien malgré moi, ne sachant pas vraiment quoi dire. Heureusement - si je pouvais le dire ainsi - je n’eus pas besoin de dire quoi que ce soit au final, puisqu’Ezra passa plutôt rapidement à la suite, me permettant alors de me ressaisir et lui lancer un sincère: « Moi aussi. », peut-être un peu plus expressif qu’il n’aurait dû l’être, venant signifier par ce simple propos mon grand désir de visiter cette ville ne serait-ce qu’une fois dans ma vie. Mais peu désireuse de me lancer dans un monologue qui serait, au bout du compte, destiné à raconter ma vie, mes difficultés, bref, ce genre de chose susceptible de gâcher une conversation qui allait de bon train. À la place, je préférai de loin lui demander quelles étaient les formalités par lesquelles nous devions passer pour participer à ce voyage, parce que même si jamais je n’avais cherché à entamer les démarches, je me doutais bien que ce n’était pas simple, ou plutôt, que ça ne se limitait pas au fait de se présenter dans le bureau du principal, demander à participer au dit voyage et le tour était joué. De ce fait, je ne fus pas vraiment étonnée d’entendre mon collègue me parler des différents papiers à remettre, de la planification à faire. La seule chose qui me surprit un peu plus - mais pas tant en fait, puisque somme toutes, c’était logique - ce fut l’idée de trajet de voyage. Fronçant discrètement les sourcils, je ne dis toutefois rien, laissant alors mon collègue renchérir en précisant que des collectes de fonds seraient organisées pour que le prix du voyage soit moins exorbitant. Cette partie, pour être franche, je m’y en attendais. J’avais beau ne jamais avoir participé aux voyages, il n’en demeurait pas moins que j’avais déjà vu les élèves vendre des pâtisseries, du chocolat, des trucs en tout genre pour le fameux voyage scolaire. Et chaque fois, je m’étais fait un plaisir de les encourager, et si je pouvais apporter mon aide cette fois-ci, je le ferais avec plaisir. Et puis, je me doutais bien que ça ne gênerait pas Wesley que je prépare des gâteaux et autres à la maison pour l’école, sachant qu’il adorait m’aider - surtout pour manger la pâte non-cuite après que le tout soit mélangé. Prenant pour acquis que ça, ce serait chose simple, je demeurai plutôt accrochée au fameux itinéraire, si bien que ce que je demandai par la suite, après avoir acquiescé d’un signe de tête pour signifier que j’avais accusé réception de ces informations, ce fut: « Et pour le programme de visite, tu as déjà commencé à y songer de ton côté ? » Peut-être que cela aurait pu être une simple question par curiosité, mais cette fois-ci, ce ne l’était pas. Cependant, j’avais cru bon de marquer une petite pause et adopter une attitude différente, un peu plus timide, pour ajouter: « Parce que si non, on peut y travailler ensemble, si tu veux. » Puis, je me tus à ce moment précis, et ce que j’espérai, ce fut qu’Ezra n’allait pas croire que j’étais paresseuse de planifier quelque chose ou quoi que ce soit du genre. En fait, mon idée derrière ma proposition était surtout le fait que nous avions pour habitude de bien travailler ensemble, que certainement en combinant nos idées, on pourrait faire un plan de voyage bien rempli. Mais après, s’il fallait soumettre chacun une idée, ou bien qu’Ezra avait déjà fait le sien, je n’allais pas en faire tout un drame non plus, d’autant plus que j’avais déjà fait mes recherches pour un voyage à Paris, plus d’une fois, à mes heures perdues. Il me faudrait simplement m’assurer que le tout serait convenable pour un voyage scolaire.
InvitéInvité
MY BOOK COVER
Sujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World Jeu 26 Jan - 20:23
Us Against the World× ft. Baby & Ezra
En l’entendant, je n’avais pas pu cacher mon sourire. J’étais sincèrement heureux d’avoir pu la convaincre de faire ce voyage avec moi. Bien sûr, une sortie scolaire pareille n’était pas vraiment de tout repos et n’avait pas grand-chose à voir avec un voyage ordinaire en famille ou entre amis. C’était beaucoup de travail d’encadrer une trentaine d’élèves uniquement à deux. Mais je lui faisais confiance, et je me faisais confiance à moi aussi. Baby était patiente, douce et souriante. J’étais un peu plus sec, décontracté et grande gueule. On dit souvent que les opposés s’attirent et ça devait être sûrement vrai puisque le dîner se passait bien et qu’elle, est, de toute évidence, ma collègue favorite. Je nous voyais parfaitement bien, déambuler dans les rues de Paris avec tous nos enfants. Enfin, quand je dis nos enfants, on se comprends bien entendu. J’espérais ne pas avoir l’air trop stupide en souriant ainsi, mais j’étais vraiment content. En plus, si elle avait dit non, j’aurai sûrement fini par me retrouver avec un de ces vieux professeurs qu’on place n’importe où très loin des salles de classe rien que pour s’en débarrasser pendant quelques semaines. Pour le moment, j’attendais encore de recevoir les autorisations de la classe concernée afin de connaître exact d’étudiants qui participeraient au voyage scolaire cette année. Il s’agissait bien sûr de tous ceux qui avaient option français. Moi-même j’avais appris cette langue lorsque j’étais encore en Angleterre. Ma mère avait toujours beaucoup aimé ce pays alors c’est tout naturellement que j’avais commencé à prendre des cours, pour lui faire plaisir. J’étais capable de tenir une conversation de la vie de tous les jours, et c’était sans doute pour ça aussi que le directeur m’autorisait à gérer ce voyage, tout en sachant qu’habituellement, il ne me porte pas vraiment dans son cœur, surtout depuis l’affaire de cette fausse rumeur sur moi et une élève. Heureusement, j’avais rapidement été mis hors d’état de cause, et justice avait été faite. Mais bon, une histoire comme ça, ne s’oublie pas aussi facilement dans la tête des gens malheureusement. Je soupirais un peu, tandis que, j’observais rapidement, les plats principaux qui avaient été portés entre temps. « Ce sera l’occasion de découvrir une nouvelle ville ensemble ! Ce sera sympa de s’émerveiller à deux. » Découvrir une ville en même temps, c’était plus amusant que si l’un de nous la connaissait déjà. Plus pratique certes, mais bien moins divertissant. Je nous imaginais tout à fait les yeux brillants. « Oh j’ai déjà eu quelques idées que j’ai griffonné par ci par là, mais rien de concret. » J’haussai un peu les épaules en lui souriant. Bien sûr, comme tout le monde je connaissais les bases d’un voyage dans la capitale française, mais je devais bien essayer de mettre un petit peu de Littérature dans cette visite, et là je ne savais pas trop quoi faire. Pour le moment, j’avais surtout deux idées banales, et bien sûr, l’obligation de faire au moins deux heures de quartier libre par jour ce qui était tout à fait normal. Même moi j’avais besoin d’au moins ça pour me calmer un peu, juste un moment loin des élèves pour pouvoir aller dans les librairies typiques du centre, voir les vieux livres d’antiquaires près des quais. C’était tout un programme dont je rêvais depuis bien longtemps déjà. J’avais hâte de pouvoir mettre mes plans en marche. Je souriais un peu à Baby. « Rien de très original pour le moment…La tour Eiffel, le musée du Louvre, le Trocadéro… » Je riais un petit peu, le sourire gêné. Ce qui, m’arrivait rarement, et je ne voulais pas qu’elle pense que je ne sais pas soigner un voyage. J’avais juste eu envie d’attendre mon accompagnateur pour pouvoir finaliser le projet, et puis, me donner des bonnes idées, que manifestement, je n’avais pas eu. « Je t’avoue que c’est avec plaisir que je ferais ça avec toi. De toute façon je préférais attendre de le faire avec mon collègue, à deux on est toujours plus efficaces. Et puis au moins on aura un peu visité chacun ce qui nous plaît. » Je souriais doucement. Je préférais avoir un programme juste qui plaise aux deux professeurs. Ce serait dommage que l’un de nous s’ennuie ou soit obligé de subir un programme qui ne l’intéresse pas. « Si tu veux, on pourrait se retrouver autour d’un café pour faire ça, ou bien à la bibliothèque de l’école, si tu trouves que c’est une bonne idée. » Je préférais proposer une alternative qui se passe dans le lycée. Après tout, elle ne voulait peut-être pas me revoir à l’extérieur, je n’en savais rien finalement. Je repris une gorgée de mon verre de vin et fit apporter une carafe d’eau car il était presque vide, et un verre suffisait amplement. J’attendais sa réponse avec impatience, car j’avais vraiment envie de la voir pour faire un bon programme. Désormais, je ne pensais plus qu’à m’en aller direction Paris, la ville lumière.
Sujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World Lun 6 Fév - 23:42
Ezra & Baby
Us Against the World
Si la direction pourrait estimer que le fait qu’Ezra n’avait pas préparé quoi que ce soit de précis comme plan de voyage était signe de paresse ou quelque chose du genre, de mon côté, j’estimais que c’était une bonne chose, parce que dans le cas présent, ma proposition était, en mon sens, plus qu’appropriée. Mais après, cela ne voulait pas dire que mon collègue était susceptible de l’accepter, d’où le fait que je ne me réjouis pas trop vite, me contentant d’esquisser un sourire seulement au moment où il finit par manifester son appréciation de ma proposition, me faisant ainsi comprendre que celle-ci lui convenait. Déjà satisfaite à la base, je ne fus que l’être encore plus lorsqu’il en vint à pousser mon idée un peu plus loin, en l’occurence en me suggérant d’y travailler hors du lycée, ou bien dans la bibliothèque. Bref, ne pas s’y coller alors que nous étions dans un bureau ou une salle de classe respectif de l’un ou de l’autre d’entre nous. Sachant très bien que cela ferait moins formel et donnerait plus le goût au voyage que de travailler dans l’optique de préparer un document pour l’école, point barre, je ne vis clairement pas pourquoi je m’y opposerais. De ce fait, je ne tardai pas à hocher la tête positivement pour acquiescer à la suggestion, puis finalement dire, enthousiaste: « C’est une excellente idée ! », gardant mon sourire, comme pour montrer que j’étais sincère. Comment ça pourrait être autrement, après tout ? Déjà, cette idée de voyage me plaisait beaucoup, mais sachant que j’aurais l’occasion de planifier le tout avec un des collègues de travail que j’appréciais le plus dans le lycée, c’était encore mieux, en mon sens. Et puis, ce n’était pas comme si c’était là une opinion basée sur le simple fait qu’on partageait la même salle commune au moment du déjeuner ou un truc banal de ce genre. Compte tenu du fait que nous enseignions la même matière, Ezra et moi avions l’habitude de collaborer de façon fréquente. Plus encore, nous ne le faisions pas par obligation; tant et aussi longtemps que nous respections le programme imposé, nous étions libres de faire ce que nous voulions. Mais Ezra et moi avions décidé d’harmoniser nos planifications, de sorte à ce que ce soit pour léger autant pour lui que pour moi et que nous soyons en mesure de nous demander des avis seconds en cas de besoin. Pendant ce processus, jamais nous nous étions sentis, en mon sens, mal à l’aise de proposer nos idées ou quoi que ce soit. En tout cas, me concernant, ce ne fut jamais mon cas, alors pour sûr, je ne craignais pas de commencer à faire cette planification en sa compagnie. Déjà enthousiaste, je ne tardai pas à lui affirmer, au passage: « Sinon j’ai plusieurs livres et brochures sur les incontournables à Paris. Je les apporterai si tu veux. » Bon d’accord, ce n’était pas grand-chose, et peut-être que ce qui était présenté là-dedans n’était pas nécessairement des plus pédagogiques par moments, mais je me disais que c’était mieux que rien. Et puis, de mon côté, j’avais toujours été plus adepte des brochures et livres que d’aller fouiller sur Internet, même si je ne niais pas que parfois, ça pouvait être fort pratique, surtout pour avoir quelques avis de personnes qui ne travaillaient pas ou qui n’avaient pas été soudoyées par les agences de voyage pour embellir la réalité. Enfin, ce n’était pas tous les avis négatifs qui étaient constructifs et pertinents non plus, il fallait savoir faire le tri, mais le tout combiné ensemble, j’étais persuadée que nous serions en mesure de faire un plan de voyage plus qu’intéressant, je l’espérais, en tout cas. Et puis, même si ce n’était pas parfait, nous serions à Paris, alors je me doutais bien que nous passerions un bon moment. Ne voulant donc pas laisser des suppositions me miner de quelconque façon, ce fut avec le même enthousiasme que j’affirmai: « Je suis contente que tu m’en aies parlé. Ça me fait vraiment plaisir, cette idée, et ce voyage. » Effectivement, je ne me rappelais pas la dernière fois que j’avais été aussi emballée par un projet, et au vu de mon quotidien actuellement, cela me faisait le plus grand bien, je n’allais pas le cacher.
InvitéInvité
MY BOOK COVER
Sujet: Re: EZRA&BABY ▬ Us Against the World Mer 15 Fév - 11:12
Us Against the World× ft. Baby & Ezra
Malgré moi, malgré le fait que je me sens particulièrement bien en la présence de ma collègue favorite, nous avions presque terminés notre repas, et je devais bien constater, à regret, que, l’heure avait tournée plus rapidement que je ne l’aurai pensé, et nous n’avions plus qu’une demi-heure environ pour retourner à l’école, afin de commencer la réunion parents-professeurs, que nous avions attendus toute la journée. Heureusement, le restaurant ne se situait pas bien loin de l’école, et nous avions le temps de finir, et de marcher tranquillement. J’espérais simplement que la digestion ne soit pas trop rude, et que je n’ai pas des envies soudaines de m’endormir en écoutant les parents râler après leurs enfants ou au contraire leur chanter louanges pour leurs bons résultats, bien que dans ma classe, ça restait plutôt rare vu les cas qu’on m’avait donné pour cette année. Je regardais mon plat vide, tandis que le serveur vint débarrasser la table. Je lui fis un sourire, je le connaissais bien depuis le temps que je ramenais des conquêtes ici. C’était un très bon endroit pour se rapprocher de quelqu’un, bien qu’avec Baby mes intentions furent évidemment professionnelles et amicales. « L’addition est pour moi, merci. » Je laissais alors le soin au personnel de me rapporter la note, que je payais sans gêne, il me paraissait tout à fait normal, d’inviter ma collègue ce soir. Je souriais en continuant de l’écouter me parler du voyage. Je la voyais rarement aussi emballée. Il faut dire que c’était quand même plus amusant de parler de Paris pour changer un peu, que d’élaborer des sujets de devoirs pour nos élèves. J’étais un peu comme elle, je voulais souvent partir découvrir de nouveaux horizons. J’avais cependant l’avantage non négligeable d’être seul dans la vie et donc je n’avais pas autant de contraintes qu’elle, si l’envie me prenait de partir sur un coup de tête. Mais c’était plus fort que moi, dès que j’en avais l’occasion, mes pas me menaient à Londres, dans la ville qui m’avait vu naître et qui me manquait encore terriblement aujourd’hui. J’ai toujours voulu changer de destination, mais quelque chose me ramenait toujours là-bas, aussi je ne me forçais donc pas, à aller ailleurs. « Je suis content que le projet t’intéresse. » Je lui souriais, sincèrement flatté qu’elle soit si contente de ma proposition. Je ne me voyais pas m’en aller en France avec quelqu’un d’autre qu’elle de toute façon. Je ne tenais pas à rester coincé une semaine à l’étranger avec un professeur vieux et rabat-joie. Même si il avait parfaitement parlé le français, je préférais voyager avec une belle et intelligente femme comme Baby l’est. Finalement, après avoir réglé la note, j’étais prêt à retourner en salle de cours. « Vraiment ? Super ça. Je veux bien, ça nous permettra de préparer tout ça de façon organisée. » Je n’avais jamais consulté de livres de voyages pour la seule raison que je ne partais pas trop. Et en général, j’aimais bien me laisser guider sans suivre un plan précis. Bien sûr, pour un voyage scolaire c’est différent, et j’étais bien décidé à suivre un planning précis. « Tant mieux, je suis content que tu aies accepté, ce sera l’occasion de mieux nous connaître. » Je lui souriais, me levant ensuite en voyant l’heure, l’aidant à remettre son manteau. Le temps était passé bien vite mais maintenant je connaissais mieux ma collègue, au moins un peu. J’avais déjà hâte de pouvoir la revoir pour organiser tout ça, et bien sûr hâte d’être dans la capitale française, ville de lumières et d’amour. Bien que pour l’amour, j’étais certain de voir des petits couples se former dans ma classe pendant ce voyage, pas sûr que moi en revanche, je trouve un beau Parisien ou une belle Parisienne pour passer le temps. J’ai des élèves à surveiller.