Sujet: Et là c'est le drame ! (Soan & Julian) Jeu 29 Sep - 0:44
Soan & Julian
Et là c'est le drame !
Depuis plusieurs jours déjà je logeais chez ma grande sœur Alexee. Celle-ci m’avait fait la surprise de venir me voir au boulot en guise de retrouvailles. Je devais bien avouer qu’elle m’avait manqué depuis plus d’un an que je ne l’avais plus revue après être sorti de l’hôpital psychiatrique. Ça m’avait fait bizarre de la voir ainsi en dehors de quatre murs. Mais quel bonheur en même temps. Elle m’avait fait la surprise du siècle ça c’était sûr. Mais très vite elle avait voulu savoir où j’en étais avec Julian. En effet je lui avais souvent parlé de lui lorsque nous étions internés elle et moi. Et puis par la suite j’avais continué à lui parler de mon ami à travers des textos. Sauf qu’elle n’avait pas trop aimé le fait que je sois mal suite à la révélation que j’avais faite à Julian. Je le voyais clairement qu’elle ne le portait pas dans son cœur. Pour preuve elle m’avait proposé d’emménager chez elle le jour même de nos retrouvailles. Pour moi ce n’était pas définitif, c’était juste le temps que je remonte la pente et que j’arrive enfin à faire face à mon meilleur ami. Et qu'il accepte que je revienne chez lui... Et ce même si ma sœur souhaitait me voir dans les bras d’un autre, Thomas…
Ah ça elle l’avait bien remarqué qu’il m’avait un peu tapé dans l’œil. Mais pas au point que j’en oublie Julian et que je passe à autre chose. Ça non… Certes Thomas était canon mais je ne le connaissais pas réellement et puis je ne pouvais pas oublier mes sentiments pour Ju du jour au lendemain. Bien que ça arrangerait bien Alexee. Mais après tout ce n’était pas à elle de décider pour moi qui je devais aimer ou fréquenter. Et tant pis si ça devait créer des tensions entre elle et moi. Et puis j’étais sûr et certain que quoi que je fasse, elle ne m’en tiendrait pas rigueur bien longtemps et accepterait mon choix. Mais de toute façon ce n’était pas encore ce soir que j’irai trouver Julian pour lui parler. D’autant plus que lui non plus n’avait pas cherché à me contacter depuis que j’étais parti de chez lui pendant son week-end dans la nature à moto. Bon en même temps il fallait avouer que j’avais demandé au boss à ne plus être de service en même temps que lui… Évidemment le patron avait accepté puisque ce bougre avait flashé sur ma sœur malgré le fait qu’il était marié. S’il croyait avoir une chance avec ma frangine il se fourrait le doigt dans l’œil et bien profond. Néanmoins ça m’arrangeait bien qu’elle lui ait fait du charme une fois et que depuis il ne parvenait plus à me refuser grand-chose dans l’espoir de revoir ma sœur. Pourtant elle lui avait filé un mauvais numéro en plus. Mais il n’avait pas l’air de lui en tenir rigueur, au contraire.
Ce soir j’avais décidé de sortir danser en boîte pour me défouler. Je n’y allais pas pour draguer contrairement à d’autres. J’avais juste besoin de me changer les idées et la danse était un très bon moyen pour ça. Je n’avais pas demandé à qui que ce soit de m’accompagner mais je savais bien que certaines de mes relations étaient des habituées du night club et que j’en croiserais sûrement une ou deux durant la soirée. C’était d’ailleurs ce qui était arrivé. Je m’étais bien amusé à me déhancher sur la piste en danse en compagnie d’une amie à moi. Je n’avais pas bu d’alcool et pourtant j’avais tout de même réussi à m’amuser même si malheureusement mes pensées retournaient toujours vers Julian… Je le savais je l’avais complètement dans la peau et ça ne partirait pas comme ça d’un coup de baguette de magique.
Tandis que j’étais en train de dire bonsoir à mon amie avant de retourner à pied jusque chez ma sœur tout se passa trop vite. Je n’avais pas eu le temps de quoi que ce soit qu’un chauffard avait grimpé le trottoir et m’avait renversé. J’étais passé par-dessus le toit de sa voiture avant de me retrouver projeté sur la route. Mon amie accourut aussi vite que possible près de moi. J’avais mal partout, je ne me sentais vraiment pas bien. Je le sentais j’allais probablement tomber dans les pommes. Et la seule chose que j’avais réussi à dire avant que ça soit le cas fut : « Julian… » Voyant cela mon amie avait pris mon téléphone et avait fouillé dans mon répertoire jusqu’à trouver le nom de Julian qu’elle appela afin de l’avertir de ce qui s’était passé. Puis elle avait raccroché et avait appelé les secours qui étaient venus me chercher et m’avaient conduit tout droit à l’hôpital.
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Sujet: Re: Et là c'est le drame ! (Soan & Julian) Jeu 29 Sep - 15:45
Et là c'est le drame !
Soan & Julian
Encore une journée qui est sur le point d’être terminée. J’ai été en cours, ceux-ci ont pris fin et je rentre chez moi. Je ne mets pas longtemps, je n’ai pas perdu de temps sur le chemin. Je n’ai pas envie d’aller à droite et à gauche, je ne suis pas d’humeur à le faire. Je rentre à la maison, j’avance dans l’entrée et je regarde. Soan n’est toujours pas revenu. Je soupire longuement, je pose mes affaires sans prendre la peine de le mettre correctement. Je me rends dans la cuisine, je prends une bière puis je m’installe dans le canapé. J’allume la télévision, je zappe durant quelques minutes puis trouve une émission moins chiante que les autres alors je la laisse. J’essaie de me détendre ainsi. Je me dis que regarder la télévision me permet de ne pas réfléchir à ma situation avec le rouquin. Depuis ma sortie avec Lukyan, depuis le message qu’il m’a envoyé et que je lui ai envoyé, je n’ai plus de nouvelles de lui. Je ne sais pas où il se trouve et c’est ce qui m’énerve le plus. Ma fierté m’empêche de prendre des nouvelles de moi-même. Alors bon, j’attends chaque soir qu’il rentre. Et il ne le fait pas… Où est-ce qu’il dort ? J’imagine qu’il est chez une amie. Megara peut-être ? J’espère qu’il est bien. J’espère qu’il a ce qu’il lui faut. Je ne le croise même plus au boulot. Il a changé ses horaires d’après ce que m’a dit le patron. Alors il m’en veut réellement ? Il ne souhaite plus me voir. Ça fait mal de ce dire des choses ainsi. C’est comme le perdre une seconde fois en fait… Et putain ce n’est pas facile. J’ai envie d’aller voir mon frère, j’ai envie de lui raconter et de lui dire. Mais je ne suis pas ce genre de mec, donc je ne le fais pas. Je ne me confie pas et je garde les choses pour moi. J’ai réussi à ne pas prendre de drogue en tout cas, c’est le principal. Par contre, le manque je le sens de plus en plus. J’ai mes membres qui tremblent et j’ai envie de m’en prendre au monde entier. Ça n’aide pas cette période de sevrage, je me demande même si je vais y arriver… La soirée passe, je réfléchis longuement. Je me redresse finalement en me décidant à faire quelque chose. Je ne peux pas perdre Soan éternellement. Ce n’est pas possible. Je ne peux pas lui téléphoner, je ne peux pas aller le voir non plus alors je vais lui écrire. Je ne sais pas où il se trouve mais je trouverai une personne pour la lui transmettre. J’ai pris un bloc de feuille, j’ai pris un stylo et je me suis mis à écrire. Je m’y suis repris à diverses reprises. A cause des mots que je ne trouvais pas adéquats ou des phrases. Puis des choses dont je n’étais pas certain. Je voulais que ça soit parfait. Je me concentrais vraiment sur cette lettre essayant de la terminer. C’est à ce moment-là que mon téléphone sonne. Je n’ai aucune idée de l’heure, mais je décroche, c’est le prénom de Soan qui s’affiche, je ne peux donc pas manquer l’appel. Ce n’est pas lui a l’autre bout du fil, c’est… Une fille ? Pourquoi ? Je n’ai pas compris. La fille à l’autre bout à la voix qui tremble, elle a peur. Elle m’annonce l’accident… Oh mon dieu quoi un accident ? C’est réellement ce que j’ai pensé, et ce que j’ai dit. Mais pas de réponse, elle raccroche, elle n’a pas le temps de parler. Je comprends. Je me lève d’un coup, je m’habille rapidement. J’hésite puis je saisis la lettre qui me semble la plus complète. Je la glisse dans la poche de ma veste. Je prends mes clés puis je quitte la maison en trompe.
C’est en moto qui je parcours la ville. Je n’hésite pas à enfreindre les limites de vitesses. Je dépasse les voitures que je peux dépasser. J’essaie d’éviter les feux rouges le plus possible. Dans ma tête, il n’y a que des questions, la peur et Soan. Je ne sais pas ce qui s’est passé exactement, je ne veux pas le perdre. J’arrive finalement à l’hôpital après plusieurs minutes. Je laisse la moto, je range rapidement mon casque puis je cours vers les urgences. C’est sans doute là qu’il se trouve, c’est une urgence non ? Je ne perds pas de temps, je demande au comptoir après Soan. La femme cherche mais elle met beaucoup trop de temps. Je déteste ça. J’entends les portes s’ouvrir, j’entends les médecins, je vois le brancard et surtout je vois Soan. Mon cœur s’emballe un peu plus mais de peur surtout. Je me dirige vers eux directement. L’un des médecins me stoppe. Je n’ai pas envie qu’on me stoppe. Mes yeux sont rivés sur Soan et je crains le pire en le voyant comme ça. Ce n’est pas une image que je peux oublier. Son amie est là aussi. Elle l’a accompagné. J’essaie de savoir ce qui s’est passé. Un chauffard ivre s’est retrouvé sur le trottoir et il a renversé Soan. Je sens mes nerfs qui montent. J’ai envie de tuer ce conducteur. J’ai envie de le trouver. Mais je ne peux pas quitter cet hôpital et laisser Soan. Enfin je l’aurai fait mais elle m’a dit que je ne devrai pas le faire. Alors j’ai attendu avec elle dans le couloir. J’ai fait les cent pas. Je me suis énervé à plusieurs reprises contre les médecins. J’ai aussi essayé de jouer son mes études pour qu’il me laisse passer de l’autre côté. Mais non, il ne me laisse pas avoir gain de cause. Je m’en veux. C’est de ma faute. Si je n’étais pas si stupide, il aurait été avec moi ce soir et non pas sur cette route. J’ai envie de pleurer mais je ne le fais pas. Je ne laisserai personne voir mes larmes. Je garde les choses en moi. Finalement le médecin arrive, j’avoue que je n’écoute pas, il me dit que je peux aller le voir alors j’y vais sans poser de question. Je me dépêche mais je ralentis devant la chambre. Je ne sais pas comment il est, je ne sais pas comment il va… Qu’est-ce que je vais voir ? Tant pis, je dois y aller. Je dois être là. J’entre dans la chambre doucement, je ne fais pas trop de bruit. J’avance un petit peu allant vers son lit, je l’observe attendant une réaction peut-être ? Une explication d’une infirmière ? N’importe quoi.
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Sujet: Re: Et là c'est le drame ! (Soan & Julian) Ven 30 Sep - 0:36
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Et là c'est le drame !
J’étais resté inconscient je ne sais combien de temps et venais de me réveiller dans une chambre d’hôpital. Le personnel hospitalier était autour de moi et me bombardait de questions afin de voir si j’étais lucide, si je n’avais pas des pertes de mémoire etc… D’après eux j’avais eu beaucoup de chance de m’en sortir vu la vitesse à laquelle roulait le chauffard qui m’avait renversé et le choc de l’impact. On m’avait même dit que j’étais un miraculé. Ouais ben un miraculé qui avait un mal de chien. Ce que je n’avais pas tardé à leur faire savoir. Mais quand ils ont commencé à me parler de morphine j’ai de suite préféré les prévenir que je suivais un traitement pour bipolarité, bien que j'avais horreur de parler de ça. Sait-on jamais que ça ne soit pas compatible avec ce que je prenais déjà. Ce qui ne m’étonnerait pas le moins du monde d’ailleurs… On m’avait également demandé des tas de renseignements sur moi : Mon nom, mon prénom etc… Bon apparemment ils avaient déjà eu des informations par une tierce personne mais avaient sans doute voulu me demander confirmation pour être sûrs encore une fois que je n’ai pas de séquelles au cerveau. Je supposais qu’il s’agissait de mon amie qui était en boîte avec moi au moment de l’accident. D’ailleurs je ne me rappelais pas de toute la soirée, seulement du fait que je venais de dire au revoir à la jeune femme et que j’avais commencé à marcher pour repartir vers chez ma sœur. Quant au reste c’était allé très vite et je devais bien avouer que je n’avais pas du tout fait attention à la voiture ou à d’autres détails du genre. Ce qui était probablement normal dans un moment comme celui-ci.
Bref une fois les questions terminées, ils avaient commencé à m’expliquer un peu plus ce qu’ils avaient dû faire pour moi. D’après leurs dires mon cœur avait cessé de battre à deux reprises… Ils avaient donc dû m’envoyer de l’adrénaline dans le sang et aussi me choquer à plusieurs reprises. Et ben c’était donc vrai alors, j’étais passé très près de la mort… Ça me faisait bizarre d’entendre ça. J’avais encore du mal à réaliser tout ce qui s’était passé, même si mon corps lui me faisait bien prendre conscience qu’effectivement tout ceci était réel. On m’annonça par la suite que j’avais de multiples fractures, notamment au niveau des jambes qui avaient été le point d’impact avec le pare-choc de la voiture. Mais pas que… En clair j’allais devoir prendre mon mal en patience et supporter d’avoir des plâtres et des béquilles. Je me retenais de soupirer. Mais bon il valait sûrement mieux ça que d’être mort. Selon eux d’après leurs premières constatations je ne me retrouverais pas handicapé, c’était déjà ça… Même si au début j’aurais probablement besoin d’un fauteuil roulant le temps de reprendre des forces et qu'au moins une de mes deux jambes soit rétablie. J’espérais que cette étape ne durerait pas trop longtemps. Bien que les béquilles ne m’enchantaient pas plus en fait. Pour cause je n’avais jamais eu recours à ces trucs-là auparavant.
Finalement au bout d’un moment le personnel hospitalier s’en alla en me laissant seul. Je levais le drap et remarquais qu’effectivement ma jambe gauche était plâtrée quasiment de haut en bas et qu’en revanche la droite n’y était qu’au niveau de la partie inférieure de ma jambe. Cette fois je lâchais un gros soupir et regardais un peu l’ampleur des dégâts sur le reste du corps. Bon d’après ce que j’avais compris c’était plus mes jambes qui avaient été touchées qu’autre chose… Et puis la porte s’ouvrit, m’interrompant dans mes constatations. C’était une infirmière qui venait m’apporter de quoi soulager mes douleurs selon elle. Je la remerciais mais une nouvelle fois la porte s’ouvrit. Ce coup-ci ce n’était pas quelqu’un de l’hôpital mais Julian… Je me demandais ce qu’il faisait là et qui l’avait prévenu de mon arrivée ici. L’infirmière s’en alla nous laissant seuls. Tant bien que mal j’essayais d’attraper le verre posé sur la table roulante près de mon lit mais j’avais mal partout et le moindre mouvement était insupportable. Je grimaçais. « Tu tu peux m’aider s’il te plaît ? » Demandais-je en regardant Julian. Dire que c’était la première fois qu’on se revoyait depuis que je lui avais fait des révélations par SMS. Je ravalais difficilement ma salive et parlais d’une voix incertaine. « Que, qu’est-ce que tu fais là ? Comment t’as su ? » Effectivement je ne me souvenais pas de ce qui s’était passé juste avant que je tombe dans les pommes et de ce fait j’étais assez surpris de voir Julian ici. Et puis allez savoir pourquoi mais subitement voilà que je me demandais de quoi j’avais l’air dans ce lit d’hôpital. Je ne m’étais pas encore vu dans le miroir mais j’imaginais que ça ne devait pas être beau du tout à voir. Mon regard croisa celui de Julian. « C’est si moche que ça à voir ? » Je me serais bien levé pour aller en juger par moi-même mais je n’étais pas franchement certain d’y arriver dans mon état. Et puis je n’avais pas envie qu’une infirmière se pointe de nouveau maintenant.
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Sujet: Re: Et là c'est le drame ! (Soan & Julian) Ven 30 Sep - 15:47
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Mon regard se pose sur l’infirmière présente dans la chambre. Celle-ci ne tarde pas à prendre la porte tout en m’adressant un sourire. Sourire dont je n’ai rien à faire. Je ne suis pas d’humeur à sourire pour quoi que ce soit. Je sais que pour certaines personnes, c’est une sorte de bonjour ou une manière de compatir mais j’en ai rien à faire. Je me fiche de cette jeune femme. J’entends la porte qui se referme et je relève les yeux sur Soan. J’observe son visage, j’observe son corps aussi. Je reste pourtant silencieux. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas quoi dire. Je suis un peu sous le choc. J’ai pourtant envie d’en savoir plus, le plus rapidement possible. Finalement il rompt le silence en me demandant de l’aide. J’approuve d’un signe de tête, puis je fais quelques pas de plus. Je m’approche un peu plus, je prends le verre et je lui tends, tout en faisant attention. J’essaie de contenir les tremblements de ma main. Autrement, l’infirmière ou l’aide-soignante ne sera pas très heureuse de devoir changer les draps qui se retrouveraient mouillés. Sa question me surprend. Qu’est-ce que je fais là ? Je ne sais pas ce que je dois comprendre. Et ce qu’il souhaiterait que je ne sois pas présent en cet instant ? « - Si tu ne veux pas que je sois là. Je peux m’en aller. » Dis-je sur un ton calme. C’est une réelle question. Elle ne se veut pas méchante. S’il ne veut pas de moi. Je partirai pour le laisser tranquille. Je n’en ai pas envie de mon côté, mais je ne peux que satisfaire ses désirs. C’est la moindre des choses. « - C’est ton amie qui m’a prévenu. » Je ne connaissais pas la jeune femme avant ça. Je ne sais pas où il a pu faire sa connaissance. Peu importe, je lui suis reconnaissant pour son geste. Je n’aurai pas aimé ne rien savoir. Déjà que j’étais inquiet, alors si je n’avais pas été mis au courant de l’accident… Je pense que j’aurai été en colère. Mais je n’ai pas de raison de l’être pour le moment. J’essaie d’être calme. D’être neutre. Je ne parle pas beaucoup et je ne suis pas réellement joyeux. Je secoue la tête. Il arrive quand même à me faire décrocher un maigre sourire, mais celui-ci s’estompe assez rapidement. « - Tu seras toujours beau ne t’en fait pas. » Je n’ai pas envie de jouer. Je dis ce que je pense. Je ne fais pas le con. Je ne fais pas exprès de dire des choses débiles. Et je ne fais pas dans l’humour. Je me contente de répondre à ses questions. De manière un peu mécanique certes, mais le principal c’est qu’il ait une réponse.
Je reste planté là, à le regarder. Je reste silencieux encore un moment avant de baisser finalement les yeux. Je sens les larmes qui me montent. J’essaie de ne rien montrer. Je racle doucement ma gorge, je glisse les mains dans les poches de ma veste. « - Je suis désolé Soan. Si je n’avais pas fait le con. Jamais ça ce serait produit. » Si je n’avais pas rejeté son message, si j’avais répondu positivement, il n’aurait pas été ailleurs. Je l’ai pourtant fait et je vois le résultat. Ça me fait plus de mal que je le pensais. Je constate une fois de plus, que mes sentiments sont présents. En réalité, je m’en rends compte réellement. Je me sens tellement mal à cause de la condition de Soan. J’aimerais pouvoir prendre sa place, pour qu’il ne souffre plus. Si seulement c’était possible. Si seulement on pouvait remonter dans le temps pour faire en sorte que les choses soient différentes. « - Si je retrouve le chauffard qui t’a renversé. Je lui ferai payer ton état. » Je suis aussi en colère. En colère contre cette personne qui s’est permis de prendre le volant dans des états inadaptés à la route. Je l’ai déjà fait. Je ne le referai plus. C’est une leçon qui m’est profitable également. « - Je t’ai vu, quand ils sont arrivés avec toi. J’ai bien cru que j’allais te perdre. Je ne veux plus que ça arrive. Je ne veux pas te perdre. Jamais. » Le perdre par la mort, par la maladie ou pas autre chose. Je ne veux pas. Je veux qu’il soit à mes côtés. Je le veux réellement. Je remonte mon regard sur son visage finalement. Je lui adresse un léger sourire. Je me sens toujours mal. Alors que c’est lui qui devrait l’être, c’est lui qui se trouve sur le lit d’hôpital et non moi. Je me trouve ridicule et pourtant. « - Qu’est-ce qu’ils t’ont dit ? Comment est-ce que ça va aller pour toi ? » C’est important que je sache. J’ai envie de savoir s’il va bien en quelque sorte. Je n’ai pas envie de lui poser clairement la question, car je sais que ça ne va pas. Inutile de dire le contraire. S’il allait bien, il serait déjà en dehors de l’hôpital. Je réfléchis puis passe la main dans ma veste. Je sors l’enveloppe avec la lettre que j’ai eue le temps de lui écrire. Peut-être qu’il n’y a pas tout mais il y a ce que j’ai pu dire. Je pose la lettre sur la tablette à côté du lit. « - Cette lettre est pour toi. J’aimerais que tu puisses la lire quand tu seras seul. » Pour ce qui est du reste, il le découvrira par lui-même quand il lira, je n’ai pas besoin de lui expliquer plus que ça. Enfin, je pense.
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Sujet: Re: Et là c'est le drame ! (Soan & Julian) Sam 1 Oct - 1:22
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Julian était là dans cette chambre non loin de moi. J’avais un peu de mal à comprendre pourquoi et comment… Après tout on était en froid en ce moment, donc oui j’étais surpris qu’il soit venu me rendre visite. Je ne savais pas trop comment agir avec lui pour le coup. C’était donc en essayant de prendre mon médicament pour la douleur que j’avais pris la parole pour qu’il vienne m’aider. Non ce n’était pas juste une excuse, j’avais vraiment un mal de chien et j’avais juste envie de hurler à chaque mouvement. Mais évidemment j’essayais de ne pas trop le montrer même si parfois mes grimaces me trahissaient. Heureusement pour moi mon ami avait accepté de venir m’aider en m’apportant le verre qui était trop loin de moi à la base. Je soufflais doucement un petit : « Merci » non sans remarquer qu’il tremblait. Selon moi il y avait plusieurs explications à ses tremblements. Premièrement c’était le fait de me voir ici dans un état déplorable, du moins que je pensais l’être puisque je ne m’étais pas encore vu dans un miroir. Ou second cas, il était en manque de drogue puisqu’il m’avait demandé de tout enlever de chez lui. Ce que j’avais fait malgré tout avant de partir de chez lui pour squatter chez ma sœur. J’avais bien envie de savoir pourquoi il tremblait de la sorte mais je ne demandais pourtant rien, de peur qu’il me dise de me mêler de mes affaires… J’avais donc avalé mon médicament et rendu le verre d’eau à Julian. « Tu veux bien le reposer s’il te plaît ? Merci… » Et puis j’avais finalement demandé à mon meilleur ami ce qu’il faisait ici et comment il avait su que je me trouvais à l’hôpital. Je grimaçais légèrement à la réponse à sa première question. Je n’avais pas envie qu’il s’énerve. J’avais sûrement été maladroit dans ma façon de m’exprimer mais c’était tout moi ça… « Je, non je ne veux pas que tu partes. Ce n’est pas ce que je voulais dire… Je suis juste surpris de te voir ici mais ça me fait plaisir. » Dis-je en lui faisant un petit sourire. Et puis il m’avait annoncé que c’était mon amie qui l’avait appelé. J’essayais de me remémorer ce qui s’était passé après le choc de l’accident mais rien ne me revenait… Je ne savais pas du tout si je lui avais demandé d’appeler Julian ou si elle avait simplement contacté quelqu’un par hasard dans ma liste de contacts. Néanmoins malgré mes craintes vis-à-vis de Ju, j’étais content qu’elle l’ait prévenu. Il faudrait d’ailleurs que je songe à la remercier. « Ok et elle est où là ? Repartie chez elle je suppose ? »
Je ne savais pas trop pourquoi je pensais à ça subitement mais j’avais honte que le brun me voit dans cet état. Même si je ne savais pas de quoi je pouvais avoir l’air. Bien que j’avais ma propre idée en tête. Sûrement affreux et amoché de partout… En même temps vu tout ce que m’avaient dit les médecins sur le fait que j’étais un miraculé, je ne m’imaginais pas dans un bel état. Et malgré ma question pour le moins étrange, cela fit sourire Julian ainsi que moi par ricochet. Je préférais nettement le voir ainsi même si ça n’avait pas duré bien longtemps. En entendant sa réponse ce fut à mon tour de secouer la tête. « Flatteur ! Je sais très bien que tu dis ça uniquement pour essayer de me rassurer. » Et je ne pouvais pas l’en blâmer après tout. J’aurais sûrement fait la même chose à sa place. Cependant ça me faisait plaisir malgré tout. « Mais merci quand même ! » Dis-je en souriant.
Malgré mes tentatives pour détendre l’atmosphère pesante, je voyais bien que quelque chose tracassait Julian mais quoi ? Est-ce qu’il repensait à ce que je lui avais avoué quelques jours plus tôt ? Je commençais à sentir l’angoisse monter en moi de le voir si silencieux et de le voir aussi esquiver mon regard. Finalement le brun rompit le silence et ce qu’il me dit me fit me sentir mal. « Tu... Non ! Tu n’as pas à te sentir coupable Julian… Tu n’as absolument rien à voir avec tout ça… » Je ne voyais même pas pourquoi il s’imaginait de telles choses en fait. Je n’avais pas le temps d’ajouter quoi que ce soit d’autre qu’il continua sur sa lancée. Je ne l’interrompais pas et le laissais faire. Visiblement il avait besoin de parler, alors j’allais l’écouter tout simplement. Il était en colère contre la personne qui m’avait renversé… Je ne pouvais pas lui en vouloir d’être dans cet état. Moi-même je l’étais mais c’était ainsi et pour le moment je préférais récupérer qu’avoir la haine. Pour l'instant je ne dis toujours rien et le laisse s’exprimer librement. De la colère il semblait être passé à la mélancolie. Le voir ainsi me faisait mal au cœur. Je ne pouvais pas le laisser comme ça. « Tu veux bien t’approcher et t’asseoir près de moi s’il te plaît ? » S’il ne m’envoyait pas bouler j’aurais de la chance… Je voulais juste essayer de le calmer. Tant bien que mal je me décalais un peu sur le côté droit pour qu’il puisse s’installer sur le bord gauche du lit. Une fois que ce fut fait, je posais doucement l’une de mes mains sur son bras. « Écoutes je ne veux pas que tu fasses de bêtises pour moi… J’irai porter plainte contre X et peut-être qu’avec de la chance parmi les témoins présents quelqu’un aura eu le temps de relever la plaque d’immatriculation de cette personne. Ou prendre une photo ou que sais-je qui pourrait aider les flics à retrouver sa trace. Mais s’il te plait Ju, tiens-toi tranquille. Pour moi… » Lui demandais-je en le fixant droit dans les yeux pour être certain d’avoir bien capté son attention. Par automatisme toujours pour le calmer j’avais enlevé ma main de son bras pour la mettre sur sa main. « Tu ne le sais donc pas ? Je suis immortel ! » Avais-je dit sur le ton de l’humour car je ne voyais pas de quelle autre manière réagir pour l’aider à se calmer et que moi je sois moins gêné même si ses paroles m’avaient grandement touché.
Et voilà que maintenant Julian voulait le rapport détaillé de ce que m’avaient dit les médecins… J’enlevais ma main de la sienne et la passais au niveau de ma nuque. Ne sachant pas trop quoi lui dire ni comment m’y prendre. Je ne savais pas si je devais tout lui dire vu son état émotionnel mais je préférais tout de même être honnête envers lui. Je me raclais la gorge avant de prendre la parole. « Ils m’ont dit que mon cœur avait cessé de battre à deux reprises et qu’ils l’ont fait repartir avec de l’adrénaline et en me choquant à plusieurs reprises… » Je marquais une pause car je commençais à fatiguer à force de trop parler. « Ensuite il y a ça. » Dis-je en bougeant le drap pour lui montrer mes jambes. « D’après leurs premières constatations je ne serai pas handicapé mais bon il va falloir un peu de temps avant que je me remette des fractures… Et je crois que c’est tout. Enfin je crois. Même si je pense que je dois avoir des hématomes un peu partout et sûrement des grosses éraflures. Enfin je suppose seulement, je ne suis pas allé vérifier. Je n’en ai pas encore eu le temps… » Je me doutais bien que Ju allait se sentir encore plus mal que quelques secondes auparavant. Je repensais au fait qu’il avait dit à plusieurs reprises ne pas vouloir me perdre. S’il pensait à la mort, alors il devait se dire que j’étais pour ainsi dire mort deux fois. Après tout… Mon cœur s’était arrêté à deux reprises. Voulant à nouveau détendre l’atmosphère je fis une fois de plus preuve d’humour. « T’as un miraculé devant toi ! » Dis-je en riant doucement. Je n’avais pas vraiment le cœur à rire mais je me forçais pour mon ami. Je ne voulais pas qu’il déprime alors que j’avais besoin qu’il soit bien pour m’empêcher de sombrer. D’ailleurs je mettais entre parenthèses toutes les questions que je me posais depuis quelques jours, afin de profiter de sa présence et surtout éviter de cogiter devant lui.
Je regardais mon ami et le vis poser une feuille de papier sur la table roulante. J’arquais un sourcil en l’écoutant. « C’est quoi ? C’est toi qui m’as écrit ? Mais pourquoi ? » Depuis quand est-ce qu’il prenait la peine d’écrire une lettre ? Surtout à moi ? « Ok, j’attendrai donc pour la lire mais s’il te plaît pose-la sur le lit près de moi. J’ai peur de ne pas réussir à l’attraper si elle reste sur la table… Pareil pour mon téléphone s’il te plaît si tu le trouves. » Si je lui réclamais mon téléphone c’était pour pouvoir prévenir ma sœur que je me trouvais à l’hôpital. Mais je m’occuperai de ça quand je serai seul. Pour l’instant je n’avais pas envie que quelqu’un d’autre vienne ici. Je voulais profiter de ce moment seul avec Julian. Pas la peine que ma sœur vienne mettre son grain de sel. Surtout que je savais parfaitement ce qu’elle pensait de lui.
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Sujet: Re: Et là c'est le drame ! (Soan & Julian) Dim 2 Oct - 16:11
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Je regarde le verre un instant avant de le reprendre pour pouvoir le reposer où il se trouvait avant. Je ne tarde pas à mettre les mains dans les poches de ma veste. C’est plus facile pour moi. Puis je n’ai pas envie qu’on se concentre sur moi. J’ai envie qu’on se concentre sur Soan. Il est le plus important, le plus touché aujourd’hui et je n’imagine même pas à quel point il doit souffrir des blessures qu’il a. Est-ce qu’il peut avoir des antidouleurs au moins ? Je n’en sais rien. Les médecins ont certainement dû prendre soin de lui de ce côté. Et s’il lui arrive quelque chose, il est au bon endroit en quelque sorte. Mais j’espère qu’il ne lui arrivera rien. Rien d’autre que ce qu’il n’a déjà. Qu’est-ce que je déteste le voir dans un état comme ça. Je lui laisse le choix de me mettre à la porte mais finalement il me dit qu’il est surpris mais content de me voir ici. J’en conclus qu’il ne me déteste pas encore de trop. « - C’est important pour moi d’être ici. » Je me dois d’être ici. Je pense que j’y ai ma place plus que n’importe qui. Enfin… Sa sœur a aussi sa place mais je ne la connaissais pas spécialement avant qu’elle ne me donne son prénom à une soirée en boite de nuit. Je n’ai pas envie de lui parler de cette histoire. Ce n’est pas spécialement le moment. Ca attendra encore un peu. Puis je ne dis pas tout non plus. Et je n’ai pas envie qu’il se prenne la tête. Peut-être que je devrais prévenir sa sœur moi-même ? Je n’ai pas son numéro… Je verrai bien par la suite. Je ne prends de décision maintenant. « - Euh… Je ne sais pas. Elle est peut-être encore dans le couloir. Quand on m’a dit que je pouvais te voir, je suis venu, je n’ai pas regardé. » Dis-je simplement en tournant le regard vers la porte. Je ne sais pas si son amie est toujours présente ou non. J’aurai peut-être dû y faire plus attention. Sans elle, je n’aurais pas été au courant. J’aurai une autre occasion de lui dire merci. Enfin, j’espère. Je secoue la tête à la suite de sa remarque. C’est vrai qu’il est dans un mauvais état. Mais peu importe. Il sera toujours beau à mes yeux. « - Je suis sincère. Puis un guerrier ne ressort presque jamais sans blessure. » Au départ, je voulais lui dire que son état peut plaire, mais je me suis abstenu. Je n’ai pas envie de m’enfoncer. En tout cas, ça me plait ce genre d’échange, et c’est tellement simple. J’ai besoin de lui dire des choses sympas au lieu d’être le con que je suis habituellement.
Comment est-ce possible de ne pas se sentir coupable dans ce genre de moment ? Encore une fois, je ne me suis pas battu assez à mon goût. J’ai laissé aller et je n’ai rien fait. J’aurai très bien pu chercher Soan dès mon retour en ville mais je ne l’ai pas fait. Juste car j’avais peur, car ma fierté est beaucoup trop forte. Mais on voit le résultat en tout cas. Il est sur ce lit d’hôpital. Et ça me fait mal au cœur. Pourtant, je l’ai déjà vu dans divers états. Surtout quand il était dans un état dépressif. Mais c’est encore différent. J’ai envie de m’en vouloir et j’en veux aussi au chauffeur de la voiture. Il est le premier responsable dans l’histoire. C’est lui qui conduisait. Peu importe qui il est, je m’en fiche. S’il n’est pas mort… Il paiera sans doute ce qu’il a fait. Je suis surpris quand il me demande de venir près de lui. Mais je le fais sans attendre. Je m’assois à ses côtés. J’essaie de ne pas lui faire mal non plus. Je respire calmement et l’écoute. « - C’est difficile de rester calme. Je le voudrai mort. Il ne mérite que ça. » Je n’ai pas de pitié pour une personne qui a fait du mal à l’homme que j’aime. Même s’il ne le sait pas, même si personne ne le sait dans le fond. Moi je le sais, c’est déjà suffisant. « - Je me tiendrai tranquille. » Je préfère le rassurer pour le moment. Je ne veux pas qu’il s’inquiète pour moi. Mais je ne suis pas certain de pouvoir garder mon calme si je croise un jour le responsable de l’accident. Je suis impulsif, je m’emporte pour rien mais j’ai toutes les raisons de le faire cette fois. Je ris légèrement quand j’entends ses paroles et secoue directement la tête. « - Immortel. » Je hoche la tête un peu puis la pose quelques secondes contre son épaule. Juste pour avoir un contact en plus, bien que sa main dans la mienne soit déjà un beau contact. Je caresse légèrement la peau de celle-ci d’ailleurs maintenant le regard devant moi.
Puis j’ai besoin de savoir ce qu’il en est. C’est important pour moi. Afin de savoir à quoi m’attendre. Savoir ce que je peux faire. Savoir si je dois être plus inquiet que je ne le suis déjà. Je ne veux pas de mensonge, je suis presque médecin, je le verrai vite si jamais il me disait n’importe quoi. Je maintiens les yeux sur lui, je l’écoute attentivement. Ca ne me met pas vraiment à l’aise d’entendre ça. J’ai juste envie de me remettre à pleurer en entendant qu’il a déjà manqué de mourir dans cette journée. Horrible… Je regarde ses jambes quand il soulève le drap. Je remonte ensuite le regard sur son visage assez rapidement. Puis sur son corps en lui-même. Il faut absolument que je me reprenne. Je ne peux pas lui montrer que je me sens mal. Il n’a pas besoin de ça. Il a besoin d’encouragement. Je ferme les yeux quelques secondes avant de les ouvrir de nouveau. Je lui adresse un sourire. « - Ca ira. Tu es fort. Tu vas réussir à te remettre j’en suis certain. J’espère que tu accepteras que je prenne soin de toi cette fois. Je n’ai pas l’habitude d’être infirmier mais je peux l’être avec toi au moins. » Je sais qu’il n’aime pas mais je pense qu’il n’aura pas le choix. « - Enfin… Je dis ça. Mais je ne sais même pas si tu vas revenir à la maison alors. » J’en avais oublié ce détail. Je doute que sa sœur accepte qu’il rentre avec moi plutôt qu’avec elle. Il faut que j’arrête de me faire de faux espoirs comme ça. Ce n’est pas génial. Mais je ne vais pas en vouloir à Soan non plus. Il n’y est pour rien. J’essaie donc de garder mon sourire pour pouvoir lui en faire. « - Et je suis heureux que tu en soi un. La vie n’est pas si cruelle finalement. » Elle l’est quand même. Mais elle m’a laissé Soan. C’est sans doute un signe non ? Finalement je lui laisse la lettre que j’ai écrite, c’est important pour moi. Au moins, il saura. Et il aura peut-être des réponses aussi. « - Parce que, j’ai besoin te dire des choses, que je n’arrive pas à dire à haute voix. Puis ça serait trop long. Donc j’ai écrit. » Dis-je doucement en haussant les épaules. Je sais que c’est lâche vu comme ça mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé de mon côté. J’espère qu’il ne m’en voudra pas. Je hoche la tête, venant prendre la lettre ainsi que son portable. Je les poses sur le lit directement en faisant attention. « - Comme ça tu as accès à tout. » Je lui souris posant un baiser contre sa joue doucement. Je le regarde attentivement. « - Tu n’es pas seul. » Dis-je simplement. Et je ne parle pas seulement de moi. Je parle de sa sœur et de Megara. Je suis certain qu’elles seront là pour lui. Puis les autres aussi.
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Sujet: Re: Et là c'est le drame ! (Soan & Julian) Lun 3 Oct - 1:25
Soan & Julian
Et là c'est le drame !
J’avais avalé le cachet que l’infirmière m’avait donné en espérant qu’il fasse vite effet car nom de Dieu ce que je souffrais le martyre… Néanmoins avoir Julian à mes côtés m’aidait à moins y penser. Il pensait que je voulais le voir partir. C’te bonne blague franchement ! Je ne voyais pas comment il pouvait penser ça. Alors qu’il m’indiquait que c’était important pour lui d’être ici, je lui fis un sourire pour toute réponse. Je ne voyais pas quoi dire d’autre mais j’étais vraiment touché qu’il me dise ça. Finalement j’avais trouvé quoi lui répondre. « Merci d’être là… » Après tout il n’était pas obligé de venir vu qu’on ne s’était pas reparlé depuis l’échange par SMS où je lui avais révélé être homo et amoureux de lui. Et puis j’avais demandé si la personne qui l’avait contacté était encore là mais Julian n’avait pas la réponse à cette question. « Ok c’est pas grave, je la verrai plus tard. » Dis-je en faisant un sourire au brun. Effectivement je n’avais pas trop envie qu’il aille la chercher. Je ne voulais pas que quelqu’un nous dérange. Mais il faudrait tout de même que je la remercie pour tout ce qu’elle avait fait pour moi. Sans elle je ne serais probablement plus de ce monde. Ça faisait froid dans le dos rien que d’y penser. Un nouveau sourire s’installa sur mon visage quand Mister Silvester m’indiqua que j’étais toujours beau et que c’était dit avec sincérité. Je ne savais pas si c’était vrai mais en tout cas ça faisait plaisir à entendre. Ce qu’il ajouta ensuite me fit doucement rire. « Ouais m’enfin je ne vois pas d’où je suis un guerrier. » Un rescapé plutôt oui, un survivant mais un guerrier ça non.
Par la suite Julian m’avait confié qu’il se sentait coupable de mon état. Sauf que non ce n’était pas de sa faute. Si je devais en vouloir à quelqu’un ça serait plutôt au chauffard, pas à lui. Du mieux que je le pouvais j’avais essayé de calmer mon ami parce que je ne voulais pas qu’il fasse quelque chose de stupide pour moi. Et puis ça me faisait trop mal de le voir comme ça. Je lui avais donc dit qu’il n’avait pas à se sentir coupable. Comme il était énervé après le conducteur de la voiture je lui avais demandé de venir s’assoir près de moi. Ce qu’il avait fait aussitôt sans rechigner. C’était déjà une bonne chose. Pour tenter de le calmer j’avais établi un contact physique avec lui et ne l’avais pas lâché du regard pour être sûr d’avoir son attention totale. J’espérais qu’il se tiendrait à carreau et n’irait pas chercher les ennuis. Ce qu’il m’avait répondu en premier lieu ne me rassurait pas vraiment. « Personne ne mérite de mourir Julian. Enfin sauf certaines exceptions… Mais je n’en parlerai pas maintenant parce que je n’en ai pas envie. » Autant éviter les sujets de ce genre. Surtout que si je commençais à rentrer dans les détails des personnes qui méritaient de mourir ça n’arrangerait en rien notre moral et ce n’était pas ce que je voulais. Lorsque mon interlocuteur me dit qu’il se tiendra tranquille je me retiens de pousser un soupir de soulagement et lui lance juste un petit sourire avant de sortir une petite bêtise dans le but de lui changer les idées. Et ça avait marché apparemment puisque Julian avait ri un petit peu en reprenant un des mots que j’avais prononcés. « Ouais parfaitement immortel ! » Avais-je renchéri. Après tout ce n’était pas totalement des bêtises puisque j’avais berné la mort deux fois aujourd’hui. Je fus agréablement surpris de voir mon ami poser sa tête sur mon épaule et ensuite caresser ma main que j’avais posée quelques secondes auparavant par-dessus la sienne dans le but de le calmer. Ce contact me faisait du bien même s’il avait le don d’affoler mon cœur par la même occasion. D’ailleurs cette foutue machine non loin de moi qui surveillait mon cœur ne manquerait pas de me trahir si jamais Julian tournait la tête dans sa direction. D’ailleurs discrètement je roulais des yeux, me disant qu’il allait remarquer que mon cœur s’emballait à cause de la machine. *Juste génial !* Pensais-je ironiquement. Mais bon c’était probablement pour être sûr que je ne fasse pas encore un arrêt cardiaque.
D’ailleurs en parlant de ça, suite à la question de Julian. Je lui avais annoncé tout ce que les médecins m’avaient expliqué, dont le fait que mon cœur s’était arrêté à deux reprises. Et puisqu’il soutenait mon regard, je voyais très bien dans le sien qu’il avait du mal à encaisser ce que je lui disais. Et là je regrettais un peu de lui avoir parlé de ça. J’aurais simplement dû m’en tenir à ce qu’on m’avait dit à propos de mes jambes. D’ailleurs je les avais montrées à Julian pour qu’il se rende compte de l’ampleur des dégâts par lui-même. Non sans lui révéler tout de même ce qu’ils m’avaient dit à ce sujet. Je connaissais bien Julian et je voyais très clairement dans son attitude ou même son regard qu’il faisait le fort mais que toutes ces nouvelles étaient un choc pour lui. En même temps c’était compréhensible. J’aurais sûrement réagi de cette manière moi aussi. En écoutant ses encouragements je souriais. « J’espère que tu as raison, mais normalement oui d’après ce que l’équipe médicale m’a dit. » Tandis qu’il me disait vouloir être mon infirmier je ne répondis rien. Et de toute manière je n’en aurais pas eu le temps puisqu’il rajouta bien vite autre chose au sujet de mon retour à la maison. « Je t’avouerai que pour le moment je ne sais pas encore… » Évidemment comment pourrais-je le savoir alors que pour l’instant on évitait clairement de parler de ce qui fâche. Pour changer de sujet et tenter de ramener un semblant de bonne humeur dans cette chambre j’avais dit à mon ami que j’étais un miraculé. Ce qui était vrai en plus. Je ne pus m’empêcher de sourire suite à sa réponse.
Une nouvelle fois le brun m’avait surpris en me disant qu’il avait une lettre pour moi. J’avais bien essayé d’en savoir un peu plus mais visiblement mon ami préférait ne rien me dire et que je lise tout ceci une fois seul. Il m’avait cependant dit qu’il s’agissait de choses qu’il voulait me dire mais qu’il avait préféré les coucher sur le papier. « Oh ok. » Je ne savais pas ce qu’il me disait dans cette lettre. À la fois j’avais hâte de la lire mais j’avais également peur de ce qu’elle pouvait contenir. Vu que mon ami l’avait posée trop loin de moi et que j’avais encore du mal à bouger sans me faire mal, je lui avais demandé de mettre son courrier ainsi que mon téléphone près de moi sur le lit. Car ainsi quand il serait parti je pourrai envoyer des messages et enfin découvrir ce qu’il me disait dans cette fameuse lettre qui me rendait bien curieux. Il les avait aussitôt mis près de moi. Je jetais un coup d’œil à l’écran de mon téléphone. Celui-ci était bien abimé. Guère étonnant vu ce qui s’était passé. Mais par chance il avait encore l’air fonctionnel et j’arrivais à lire ce qui était affiché sur l’écran malgré les rayures. Une bonne chose… Je reposais le téléphone au niveau de mon ventre et écoutais Julian, hochant la tête positivement. « Oui c’est ça. Merci. » Au baiser qu’il pose sur ma joue je ne peux m’empêcher de sourire bêtement. Même si j’avais encore du mal à le voir tactile avec moi. Je le vois plonger son regard dans mes yeux bleus et je l’entends me dire que je ne suis pas seul. « Je sais, encore merci Ju… » Décidément aujourd’hui ses paroles me touchent particulièrement. Je ne sais pas si c’est parce que je suis affaibli ou si c’est parce que d’ordinaire il n’est pas comme ça avec moi.
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Sujet: Re: Et là c'est le drame ! (Soan & Julian) Lun 3 Oct - 18:39
Et là c'est le drame !
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Pour moi, il n’a pas besoin de me remercier pour ma présence. Ça reste assez logique dans ma tête de toute manière. Soan est dans ma vie depuis toujours et j’espère qu’il le sera jusqu’à la mort. Je ne peux vivre sans lui, je le répète encore une fois. Et j’ai besoin de m’assurer que tout va bien pour lui. Je lui réponds d’un simple sourire. Je ne veux pas le contrarier non plus. J’accepte donc son remerciement tout simplement. Puis j’approuve quand il me dit qu’il aura l’occasion de voir son amie plus tard. Je suis content qu’il ne me demande pas de la faire venir dans la chambre. Je n’en ai pas envie. Je préfère être seul avec lui, surtout après avoir failli le perde. Je me doute que ça a été difficile pour elle aussi. Mais elle ne partage pas la même relation que j’ai avec lui. S’il faut, je m’en excuserai plus tard. Mais pour le moment, je n’y pense pas spécialement. Je suis habituellement égoïste de toute façon, donc je le prouve une fois de plus. « - Tu es un guerrier à mes yeux. » Je n’ai pas envie de lui expliquer pourquoi. S’il me le demande, je ne lui expliquerai sans doute pas. Mais avec ce qu’il a pu vivre dans sa vie jusqu’ici, pour moi ça en est un. Et il se bat tous les jours contre sa maladie. Même si ce n’est pas un cancer ou une maladie mortelle. C’est une maladie quand même et ça lui empoisonne l’existence. Mais il résiste bien jusqu’ici. J’espère qu’il y arrivera. Jusqu’à ce qu’il ne soit plus dans l’obligation de prendre les médicaments. Qui sait, peut-être qu’il y aura un miracle un jour. Je sais que ça ne se fera pas dans les années à venir mais peut-être un peu plus tard. Il faut savoir être optimiste.
Je reste assis à ses côtés. Je crois que c’est une place de choix de toute façon. Peu importe la raison qui l’a poussé à me demander de venir près de lui. Je veux juste faire attention à ne pas lui faire mal et donc ne pas le toucher. Mais puisqu’il pose sa main sur la mienne, j’imagine que je peux également la lui toucher. Mais ça n’est pas grand-chose si ? J’écoute ses mots puis soupire en haussant les épaules. « - Oui. Sans doute. » Dis-je simplement. Pour moi, il y a des personnes qui méritent la mort. Peut-être que nous ne devons pas souhaiter la mort des autres, c’est mal mais je le fais quand même. Il y a tellement de personnes que j’aimerais voir sous terre. Je pense que le monde s’en porterait beaucoup mieux. Malheureusement, ça n’est pas nous, les gens du peuple, qui pouvons faire ce genre de choix. C’est la vie qui le fait pour nous. Elle prend malheureusement toujours les meilleurs en premier. Mais bon, Soan est rassuré par mes mots, c’est probablement ce qui compte le plus dans l’histoire. J’essaie de sourire un peu plus, de me sentir un peu mieux, rien que pour lui. Je veux être là et être positif pour qu’il puisse l’être en retour. Je vais essayer au moins. Je regarde un peu autour de moi, regardant toutes les machines. Je les connais, j’ai dû apprendre leur fonctionnement. Sa barre de cœur me fait sourire. Mais je n’en dis rien. Je ne veux pas qu’il soit mal à l’aise. Il tient toujours à moi malgré que je sois un abruti. Je ne peux donc pas dire que son amour est faux. Je ne peux pas nier les choses. Pour ce qui est du fait qu’il soit immortel je lui ai seulement ouvert un autre rire et un grand sourire. J’aime autant qu’il pense ça de toute manière, et ça me fait encore plus plaisir.
Maintenant, je sais ce qui lui est arrivé. Je sais plus ou moins ce qu’il a. Je sais qu’il lui faudra du repos. Qu’il lui faudra du temps. Et je prendrais tout le temps donc je dispose pour lui. Je le remplacerai aussi s’il le faut au boulot. Je n’ai pas envie qu’il ait des problèmes. Normalement, il ne devrait pas en avoir puisqu’il n’est pas en état de travailler. Il va avoir un peu plus de temps pour réviser par contre. C’est quelque chose de positif je dois dire. Je le regarde attentivement. « - Si les médecins sont positifs, nous pouvons être positif aussi. Puis moi je crois en toi. » J’essaie de l’encourager. Il faut qu’il reste positif de son côté donc, j’essaie comme je peux finalement. Je crois que ça fonctionne encore assez bien jusqu’ici. Par contre, quand il me dit ne pas savoir s’il allait revenir à la maison. Je me retiens de perdre me sourire. « - D’accord. » Je me contente de cette réponse. Je n’ai pas spécialement envie d’en parler. J’ai envie qu’il revienne, réellement mais je ne veux pas le forcer à le faire. Don je me tais et je le laisserai faire son propre choix quand il pourra sortir d’ici. Ce qui ne sera pas de suite, on le sait déjà. Vu son état, c’est sans doute mieux qu’il soit suivit directement à l’hôpital si jamais il y a une urgence ou des choses dans le genre. Mais j’espère aussi que ça ne sera pas long. Car il finira sans doute par se lasser en fait. Ce n'est déjà pas drôle d’être ici donc plus c’est long plus c’est pire comme on dit.
Je suis content qu’il ne pose pas plus de question sur la lettre. Il la découvrira c’est mieux. Je ne sais pas ce qu’il en pensera mais au moins les choses seront enfin en dehors de moi. Je réfléchis un peu, regardant l’écran de son téléphone un instant. « - Je t’en prendrai un autre si tu veux. » Ca n’est pas gênant puis ça sera sans doute plus facile. Si on doit attendre les réparations, ça prendra plus de temps. Enfin, encore une fois c’est selon son choix, bien que j’entends son non venir de lui. Ce qui ne me donne pas envie. Je ferai comme je pense et on verra ce que ça donnera ensuite. Je lui souris une fois encore content de voir que ça allait quand même. Enfin, j’espère quoi. Je passe légèrement la main sur sa joue avant de finalement la repose simplement. Je regarde la chambre me redressant un petit peu. « - Est-ce que tu as besoin de quelque chose ? Si tu as besoin de quoi que ce soit je peux aller te le chercher. Il te suffit juste de me le dire. » Je regarde Soan un peu plus longuement puis regarde à nouveau devant moi attendant de voir s’il veut ou non quelque chose.
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Sujet: Re: Et là c'est le drame ! (Soan & Julian) Mar 4 Oct - 3:35
Soan & Julian
Et là c'est le drame !
J’avais remercié Julian d’être venu me voir ici. Il n’y était nullement obligé pour diverses raisons… Et puis je savais pertinemment que personne n’aimait les hôpitaux. Que ce n’était jamais agréable d’y passer du temps. Puis j’avais indiqué à Ju que je verrais mon amie plus tard. Je ne lui avais pas expliqué pour quelles raisons, gardant celles-ci pour moi bien qu’elles n’étaient pas secrètes. Simplement je préférais parler d’autre chose et surtout profiter de la présence du brun ici avec moi. Je devais bien l’avouer ces derniers jours il m’avait beaucoup manqué... Effectivement depuis que je l’avais retrouvé il y a de ça quelques mois, je n’étais plus habitué à être loin de lui si longtemps. J’avais du mal à comprendre pourquoi Ju me surnommait le guerrier mais visiblement ça lui plaisait alors bon j’allais le laisser faire. Sans chercher à savoir exactement le pourquoi du comment. Et s’il voulait m’en parler, il le ferait de lui-même.
Julian était assis près de moi puisque je le lui avais demandé. J’avais été un peu étonné qu’il accepte ma requête. Bon d’accord j’en avais douté car je craignais qu’il ne veuille plus être à proximité de moi après tout ce qu’il avait appris à mon sujet. Mais fort heureusement pour moi, ce n’était pas le cas. Par mes gestes et mes mots j’essayais d’apaiser mon ami. J’avais l’impression que ça fonctionnait et c’était franchement tant mieux. À moins que je sois complètement à côté de la plaque… Nous avions brièvement parlé des gens qui méritaient ou non de mourir. Et j’avais donné mon point de vue au brun qui semblait être d’accord avec moi. Ça m’étonnait un peu qu’il ne reste pas sur son propre point de vue. Ou alors il avait compris que je souhaitais couper court à ce genre de discussion. Après tout je n’avais pas tellement envie de m’éterniser sur un sujet aussi morbide. Et puis j’étais plutôt content de savoir qu’il se tiendrait tranquille. Enfin s’il ne mentait pas juste pour avoir la paix. Parce que le connaissant, je savais qu’il était capable de beaucoup de choses. Encore plus quand il est en colère. Mais bon je préfère penser qu’il est sincère plutôt que de commencer à douter de ce qu’il me dit.
J’étais content d’entendre à nouveau le rire de mon ami. Je préférais le voir comme ça. Du coup j’étais fier de la petite connerie que je venais de sortir. Et puis le peu de contact physique que j’avais avec Ju faisait accélérer mon cœur. D’ailleurs je maudissais cette machine qui était en train de surveiller mes battements car j’avais peur que le brun remarque mon état émotionnel à cause de cet appareil. À son sourire je le soupçonnais d’avoir compris mais au moins il n’avait rien dit et ça me soulageait. C’était sans doute mieux comme ça. Car s’il avait dit ne serait-ce qu’un seul truc, je me serais probablement senti mal et gêné. Je n’avais pas du tout envie qu’il me fasse des réflexions.
Le lourd sujet de ce que j’avais subi avait été mis sur le tapis. Je sentais que Julian avait du mal à encaisser mais je préférais ne pas le lui faire remarquer. Il n’avait pas besoin que j’appuie là où ça fait mal et d’ailleurs je préférais le voir m’encourager plutôt que de nous chamailler pour des choses qui n’en valent pas la peine. Le fait qu’il me soutienne me faisait vraiment du bien. J’en avais besoin, tout comme j’avais besoin de lui près de moi, dans ma vie. Je lui fis un sourire avant de lui répondre. « T’as raison. Il y a pas de raison qu’on soit pessimiste. » Je ne pus m’empêcher de penser qu’il était adorable lorsqu’il m’annonça qu’il croyait en moi. Seulement je gardais ça pour moi et me contentais de dire : « Merci. » Effectivement je ne voulais pas le mettre mal à l’aise bien que c’était plutôt mignon ce que je pensais de lui.
À présent mon ami et moi parlions de mon futur retour à la maison. Évidemment je voulais repartir vivre avec lui. Mais avant j’avais besoin d’avoir des réponses à certaines questions. Mais nous verrions ça une prochaine fois. Je ne voulais pas créer une dispute ou prendre le risque de le perdre en parlant de choses qu’il n’apprécierait pas. C’était peut-être égoïste de ma part mais je voulais qu’il soit là pour moi. Même si pour ça je devais me taire sur certains trucs. Tandis que je lui avais indiqué ne pas encore savoir si je reviendrai un jour chez lui, je n’avais pas réussi à percevoir dans sa voix ce qu’il en pensait mais je ressentais tout de même ce besoin de m’excuser. « Je suis désolé si ce n’est pas la réponse que tu souhaitais Julian… » Mais maintenant que j’y réfléchissais s’il m’avait proposé d’être mon infirmier et qu'il avait parlé d’un retour dans sa maison, c’était qu’il ne m’en voulait pas pour ce que je lui avais avoué. Ou alors autre hypothèse il se sentait vraiment coupable et voulait se racheter de cette manière. Tant pis cette fois j’avais besoin d’une réponse maintenant. « Quelque chose me tracasse… Pourquoi veux-tu que je retourne chez toi au juste ? Ne me dis pas que c’est parce que tu te sens coupable de ce qui m’arrive. Parce que si c’est pour ça… Désolé mais je ne reviendrai pas... » Je préférais être franc avec lui et tant pis si ça cassait l’ambiance. J’espérais juste que Julian serait sincère avec moi sur ce coup-là. Même s’il détruisait mes craintes, je ne savais même pas en fait si je supporterais de retourner vivre avec lui comme un simple colocataire ou ami…
J’avais encore du mal à réaliser que Julian ait pu m’écrire une lettre. Ça me paraît tellement surréaliste. Surtout venant de lui… Mais qu’importe comme il me l’avait demandé j’attendrai qu’il soit parti pour me jeter dessus et la lire. Car oui j’ai toujours été quelqu’un de très curieux, ce n’est pas nouveau. Et puis tandis que j’avais jeté un simple coup d’œil à mon téléphone amoché pendant l’accident, Ju m’avait dit qu’il pourrait m’en amener un autre. Bizarre… Il avait lu dans mes pensées ou quoi ? En effet j’avais songé à m’en payer un nouveau du coup à cause de ça. Mais ça ne serait pas pour tout de suite puisque je ne pouvais pas bouger d’ici pour le moment. « Je verrai ça quand je sortirai d’ici. Ou alors je te donne de l’argent et tu vas m’en prendre un, débloqué pour que je puisse mettre ma carte sim et garder mon numéro… » Oui ça voulait clairement dire que je ne tenais pas à ce qu’il m’en achète un avec son argent. Car bien sûr je n’étais pas bête et je le voyais venir de loin le Silvester. Et encore une fois s’il faisait ça parce qu’il se sentait coupable c’était encore moins la peine d’y songer.
Une nouvelle fois Julian a un geste tendre envers moi et je me surprends à fermer les yeux quelques secondes. Certes j’apprécie ce contact mais en même temps ça commence à trop me perturber et j’ai besoin d’y mettre un terme. « S’il te plait Ju, évites d’être trop tactile avec moi… » Je n’ai pas envie qu’il le prenne mal mais c’est moi que je protège en faisant ça. Je ne peux pas le laisser faire et me bercer de douces illusions car ça reviendrait à me faire souffrir. Et ça je ne pense pas qu’il s’en rend compte. J’inspire un grand coup et me concentre plutôt sur ce qu’il me demande. « Euh… Je te demanderais bien mon ordi portable pour mater des films ou séries mais il est chez ma sœur. » Et là juste après avoir fini ma phrase je me rends compte de la boulette que je viens de faire et détourne le regard pour ne plus croiser celui du brun. *Mais ce que tu peux être con mon pauvre Soan !*« Et euh peut-être un ou deux bouquins pour passer le temps. Je pense qu’il doit y avoir ça dans la boutique de l’hôpital au rez-de-chaussée. J’ai ce qu’il faut pour payer dans mon portefeuille, même si je ne sais pas où ils l’ont foutu… » J’espérais qu’il ne relèverait pas le fait que j’avais parlé d’Alexee bien que le connaissant, il le ferait sûrement… Et là je devrai lui donner des explications.
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Sujet: Re: Et là c'est le drame ! (Soan & Julian) Mar 4 Oct - 12:40
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Soan & Julian
Au final, le principal c’est que je sois venu dès que j’ai su pour l’accident. Qu’il apprécie que je sois ici et que ça lui fasse du bien. Que les médecins voient les choses positivement et qu’il va donc s’en remettre. Mais aussi que nous poussions être un peu tous les deux alors que nous ne nous sommes plus parlés depuis la grosse révélation que Soan a pu me faire. Ça me paraît être une longue période d’ailleurs. Bien trop longue à mon goût. Il ne me rejette pas et je ne le fais pas non plus. Jusqu’ici tout va bien. Il arrive même à me rendre un peu le sourire et j’espère que ma présence l’aide aussi à se sentir mieux. Je ne peux rien faire pour la douleur physique mais je peux quand même être présent pour lui autrement. C’est ce que je souhaite de tout mon cœur. De toute manière maintenant je suis là, près de lui. Et je n’hésite pas à lui faire comprendre que je tiens à lui de par mes gestes et mon rapprochement. Même si c’est lui qui m’a demandé de venir m’asseoir près de lui à la base. Ça ne me gêne en rien de le toucher. Je ne vois pas pourquoi ça me gênerait. Du moment que nous sommes seuls et que personne ne peut nous voir ça me va. Quand il me dit qu’il n’y a pas de raison qu’on soit négatif vis-à-vis de son état, j’approuve simplement. Je suis d’accord avec ses mots de toute façon. Je ne vois pas pourquoi je penserai autrement. Et je ne réponds rien de spéciale, non plus à son merci, je me contente de lui sourire encore une fois.
Puis nous parlons du fait qu’il revienne ou non à la maison. Dans sa réponse, je comprends qu’il n’en a pas spécialement envie. Je ne veux pas le forcer à faire quoi que ce soit. Mais c’est certain que ça me peine un petit peu. Mais comme c’est de ma faute, je ne peux pas lui en vouloir de ne plus vouloir être avec moi. Je maintiens les yeux devant moi avant d’entendre les mots qu’il me dit. Je secoue doucement la tête en entendant ses mots. « - Je souhaite que tu reviennes, car tu me manques. C’est notre maison, c’est chez nous. Tu as ta place. Mais je comprends que tu n’ais pas envie. Ce n’est pas grave. Un jour peut-être. » Dis-je simplement en lui adressant un petit sourire. Je n’ai pas envie de laisser passer mes émotions sur ce sujet. Sans doute qu’il a encore du temps pour réfléchir de toute façon. Puis peut-être qu’il est mieux là où il est qu’avec moi. Sans doute que sa sœur est plus vivable que moi. Ou je ne sais pas… Enfin soit, ce n’est sans doute pas le moment de réfléchir à ça.
Je me concentre un peu plus sur le téléphone, sur les choses un peu plus matérielles en tout cas. C’est sans doute plus facile que les choses qui viennent du cœur. Il le saura de toute manière quand il lira la lettre. Je n’ai pas besoin de lui dire les choses maintenant. J’imagine en tout cas. « - J’irai t’en prendre un. Et je te le donnerai quand je viendrai demain. » Je n’ai pas besoin de son argent pour ça. Mon argent, c’est aussi son argent non ? C’est mon meilleur ami et plus encore. Il est toute ma vie. Donc je m’en fiche de dépenser pour lui. Et il en a besoin. Il ne va pas rester avec un téléphone dans un état comme celui-ci. Donc ma décision est maintenant prise, je n’ai besoin de rien d’autre.
Je fronce les sourcils à ces mots. Je me sens un petit peu vexer par sa demande. Je pensais faire les choses bien. Mais visiblement ça ne lui plait pas. Je racle ma gorge en mettant les mains dans mes poches directement. « - Ok. » Je lui souris légèrement avant de hausser les épaules. Je dois éviter de le toucher maintenant. C’est sans doute le plus difficile maintenant. Mais je vais écouter ce qu’il me dit. Je n’ai pas le choix de toute manière. Je lève légèrement les yeux au ciel quand il me parle de sa sœur. Donc j’ai raison, c’est bien là qu’il vit maintenant. Je vois… « - Je suis au courant pour ta sœur. Je l’ai rencontré… Je n’avais pas envie de t’en parler maintenant. » Oui car, je n’en garde pas un souvenir positif puis j’ai eu l’impression qu’il me fliquait et je n’ai pas aimé ça. Donc bon, j’ai préféré me taire afin qu’on ne se dispute pas sur le sujet. Puis il m’a rien dit une fois encore. Il a encore beaucoup de secret pour moi ainsi ? Je n’en sais rien. Mais je crois que ça ne me plait pas en fait. Avant, nous n’avions aucun secrets l’un pour l’autre. Mais les choses changent simplement. J’écoute finalement ses mots avant de sourire. « - Pour ton portale, tu devras certainement lui demander à elle. Pour ce qui est du reste. Je vais le faire moi-même. Je reviens. » Je lui souris automatiquement puis me lève tout doucement. Je n’ai pas de geste envers lui puisqu’il n’en veut pas. Alors je m’abstiens de faire quoi que ce soit. Je lui fais un petit signe avant de simplement sortir de la chambre. Je regarde dans le couloir et avance vers son amie. Je lui parle quelques minutes la laissant ensuite. Je fais le chemin jusqu’au rez-de-chaussée pour pouvoir aller lui prendre quelques petites choses. Des livres, des magazines puis de la nourriture aussi. Rien de très important, des biscuits, des bonbons. Ca lui fera sans doute du bien de pouvoir manger des choses qui réconfortent non ? J’essaie de ne pas prendre trop de temps non plus. Mais bon, les gens à la caisse je ne peux pas les éviter de toute façon. Donc je prends le temps. Je paie finalement. J’espère vraiment que ce que j’ai pu prendre plaira au jeune homme. Une fois tout je remonte simplement. Je fais le chemin jusqu’à la chambre. Je frappe deux fois puis entre à l’intérieur comme je l’avais fait avant ça. J’avance posant le sac sur le lit. « - Voilà. J’espère vraiment que tu apprécieras ce que j’ai pu te prendre. Normalement oui mais bon. Tu as tout de même changé avec le temps, peut-être que tes goûts aussi. » Je hausse les épaules avant de lui sourire légèrement en posant le regard sur lui.