Sujet: you don't need to worry. (noah) Sam 2 Juin - 16:11
you don't need to worry, i swear i'll be find.
Le soleil était levé depuis plusieurs heures maintenant. Pourtant, la jeune blonde était toujours allongée sur son lit, endormi comme un véritable bébé. Pour cause, la demoiselle se couchait de plus en plus tard et se réveillait généralement en début d’après-midi. Le soir, elle regardait la télévision, passait le reste de son temps sur son téléphone portable. Et quand elle s’apprêtait enfin à se mettre au lit, elle ne trouvait plus le sommeil, trop occupée à réfléchir à ce qu’elle devrait faire, en parler à sa famille ? Continuer de se battre ? C’était une situation complexe. Naturellement, elle se battrait de toutes ses forces contre sa maladie, jamais elle ne baisserait les bras, hormis si elle avait quatre-vingt ans et aucun avenir mais elle a tous justes vingt-deux ans et la vie est devant elle. Il y a quelque jour, la demoiselle s’était rendue à l’hôpital, pour effectuer sa première chimiothérapie. Cette sensation de fatigue et de picotement ne lui avait certainement pas manqué. Elle s’était senti assez seule. Habituellement, chacun leurs tours, une personne de sa famille l’accompagnait. S’asseyant dans la salle à ses côtés, attendant patiemment que sa douleur s’efface. Elle venait de vivre cela seule et elle ne pouvait le reprocher à personne. Aucun membre de sa famille n’était au courant et c’était son choix. A ce jour, toute la famille était heureux, heureux en même temps, c’était tellement rare qu’elle ne voulait pas gâcher ce bonheur. Puis, si elle arrivait à le cacher à ses mères avec qui elle vit encore, personne ne pouvait le remarquer, c’était élémentaire.
En se réveillant vers une heure et demie de l’après-midi, Summer s’étira longuement dans son lit et attrapa son téléphone portable. Sa mère lui avait envoyé un message pour la prévenir qu’elles ne seraient pas la de la journée. Selina lui avait comme à son habitude, envoyer son petit message du matin. Elle fronça les sourcils lorsqu’elle fut le message de Noah. « Je passerais te voir en début d’après-midi. » Jamais Summer ne s’était redresser aussi vite de son lit, elle partit en courant dans la salle de bain et pris une douche rapide. Elle attacha ses cheveux en un chignon assez mal fait et pris ce qu’elle trouva pour s’habiller. Une petite robe blanche toute simple. Aucun besoin de maquillage, c’est son frère. Passant dans sa chambre, elle prit ses boites de médicaments et les avala assez rapidement, six cachets en tout. En rangeant cela dans son tiroir, elle ne remarqua pas qu’elle venait de faire tomber l’une des boites. Claquant les draps de son lit, elle ouvra la fenêtre de sa chambre et descendit les escaliers deux par deux. Arrivant dans le salon, elle alluma la télévision et parti se servir un bol de céréales dans la cuisine. Elle le posa sur la table basse juste devant le canapé.
A peine allait-elle s’asseoir que la porte s’ouvrit. Un sourire sur ses lèvres, elle aperçut le visage de son frère Noah. « Salut Noah. Comment vas-tu ? » Elle alla jusque la porte et le serra rapidement dans ses bras. Ce qu’elle aimait le plus avec sa famille c’est qu’il ne faisait aucune manière entre eux, ils étaient juste eux-mêmes, heureux d’être ensemble. « Tu veux boire ou manger quelque chose ? » Summer s’était installée dans le canapé, prenant une bouchée de ses céréales. Il n’y a pas d’heure pour prendre le petit déjeuner.
Sujet: Re: you don't need to worry. (noah) Mar 5 Juin - 1:27
Summer & Noah
You don't need to worry
But I just want to make you happy
J’étais occupé, j’étais distrait, j’avais la tête autre part. Étais-je en train de déprimer ? Je n’irais pas jusque là, mais l’enthousiasme des beaux jours n’y était plus tant. Au moins, je savais pourquoi j’agissais ainsi; le travail à l’université commençait à me peser. Je savais que sans ce boulot, l’achat de questions d’examen marcherait moyen, même si je pourrais toujours trouver une solution, mais j’avais du mal. J’avais envie d’autre chose, et non plus un simple emploi en attendant de faire quelque chose de bien. Mais quoi ? Justement, c’était ce qui me manquait, et tristement, je n’avais pas de temps pour envoyer mes dessins à des gens qui pourraient en faire un bon usage. En fait, je n’avais plus le temps pour rien, pas même pour ma famille, et pour sûr, je m’en voulais. Je m’en voulais surtout pour ma petite soeur, Summer, qui, j’étais conscient, passait par une phase encore plus difficile que moi, si difficile que franchement, je n’avais aucune raison de me plaindre de quoi que ce soit, à mon avis. Ça me rongeait, ça m’inquiétait, et ça me rendait surtout encore plus coupable de rester là, impuissant, et ne pas faire quoi que ce soit. Détestant profondément être passif, j’avais décidé de prendre mon courage à deux mains, me magner le derrière, et aller lui payer une visite. Je ne lui laissai pas le choix, lui envoyant un message pour lui signifier que j’allais passer. Et puis, de toute façon, ce n’était pas tant un détour, sachant que je devais me rendre au domicile familial à un moment ou un autre, pour aller récupérer une boîte de fusains laissée là la dernière fois. Ainsi, je ferais d’une pierre deux coups, même si la première raison était pas mal plus importante que la seconde, qui n’était qu’un ajout pratique, que je serais bien capable d’oublier au passage. Une fois que je fus prêt, je me rendis, en bus, jusqu’à la maison ou j’avais passé bien du temps, qui était officiellement la mienne, à défaut d’avoir mon propre logement, n’ayant que pour statut un vulgaire squatteur chez son meilleur ami. Ayant toujours une clé, j’entrai sans frapper, m’annonçant quand même avec un: « C’est moi. » bien classique. Rapidement, je fus accueilli par Summer, à qui je rendis l’étreinte sans hésiter, tout en lui répondant: « Salut Sum’. Ça va, t’inquiète. » Je prolongeai le câlin pendant un petit instant, avant de la laisser s’éloigner, lui donnant l’occasion de retrouver sa place au salon, apparement avec un bol de céréales. Intrigué, je m’approchai, me posai dans un fauteuil non loin, et d’un ton qui se voulait candide et un brin taquin, je lui demandai: « Tu viens de te lever ou t’as une fringale originale ? » J’attendis un petit instant la réponse, le sourcil arqué en signe d’interrogation, et lorsque je me détendis, ce fut pour lui demander: « Comment tu vas toi ? » Je savais que j’aurais pu banalement lui rendre la question plus tôt, mais volontairement, je ne l’avais pas fait, parce que je savais que ce n’était pas une question à prendre à la légère avec elle. Enfin, dans ma tête, je ne pouvais pas la prendre à la légère, même si je n’avais qu’un oui ou non comme réponse, même si elle ne voulait pas entrer dans les détails. Après tout, je n’étais pas là pour alourdir le cas, juste être présent, peut-être lui remonter le moral, ou bien l’écouter. Bref, simplement faire ce que je pouvais faire pour aider ma soeur le mieux possible.
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Sujet: Re: you don't need to worry. (noah) Mar 5 Juin - 20:33
Summer était totalement ravie de retrouver son frère Noah. En ce moment ils ne se voyaient pas souvent, seulement ce n’est pas parce qu’ils ne se voient pas, qu’ils ne pensent pas l’un à l’autre. Ce début d’après-midi, commençait on ne peut mieux. En voyant le visage de son frère, Summer fronça les sourcils, il avait l’air extrêmement fatiguée et pas très heureux. Le problème avec sa famille c’est que personne ne lui parlait de leurs problèmes, il ne faut surtout pas la brusquer, lui faire de la peine ou tout simplement l’inquiéter. Sum était fatiguée de cette situation, elle voulait qu’on lui parle et qu’on lui fasse confiance, ce n’était plus une petite fille et elle n’était plus mourante. Des années avaient passé, elle a grandi et prend la vie du bon côté. « Noah, qu’est ce qui se passe ? » Le seul « t’inquiète pas », l’avait naturellement inquiété, c’est son frère. Prenant une bouchée de son bol de céréales, elle se leva pour aller dans la cuisine et prendre une bouteille d’eau. Un sourire aux lèvres, la demoiselle haussa les épaules et repris doucement. « Je profite de mon jour de repos… Laissant quelques secondes de silence, Noah avait dû comprendre la réponse, mais elle lui précisa tout de même. Je viens de me réveiller, j’ai très bien dormi. » A vrai dire, la demoiselle était exténuée mais cela, Noah ne pouvait pas le savoir et elle espérait qu’il ne le serait pas d’aussitôt. Revenant dans le salon, Summer s’installa dans le canapé et pris une gorgée dans sa bouteille d’eau. En entendant la question de Noah, la jeune blonde fronça les sourcils doucement. Elle haussa les épaules et laissa un moment de silence. « Je vais très bien, on ne peut mieux. En ce moment, Summer passait son temps à mentir, elle ne disait la vérité à personne même pas à sa propre famille, c’est un problème c’est vrai mais si personne n’est au courant, cela parait moins réel, n’est-ce pas ? Depuis presque quatre semaines, Summer mentait. Elle avait découvert être en pleine rechute, le cancer était revenue, plus fort, mais elle se battait, comme toujours. La seule différence c’est qu’elle le faisait seule. Elle ne voulait pas inquiéter sa famille, ses frères, sa sœur et ses enfants. Pour une fois, presque tout le monde était heureux en même temps, leur vie était stable, tout le monde revivait. Plus personne ne devait s’inquiéter de savoir si c’est la dernière fois qu’on la voyait, tout était normal. Alors elle avait menti. Premièrement, tout cela était moins réel. Deuxièmement, peut-être qu’elle s’en sortira. Troisièmement, elle avait juste peur. J’ai eu les résultats de mes examens, tout va pour le mieux. Le cancer n’est pas revenue, je suis en parfaite santé. Le docteur Thomas m’a dit qu’encore deux ans comme celle-ci et que je serais en rémission totale. » Les détails qu’elle fournissait, faisait que son mensonge était encore plus crédible, le ton de sa voix ne cachait rien de suspicieux. Alors qu’elle terminait son bol de céréales, elle se leva pour aller dans la cuisine. Sur le chemin, elle haussa les épaules. « Dis, tu peux aller chercher mon téléphone portable dans ma chambre ? Il est sur la commande près de mon lit. » Un sourire aux lèvres, elle s’empressa de laver son bol et de ranger le paquet de céréales et le lait dans le réfrigérateur. Alors qu’elle termina, Summer remarqua que son frère n’était pas encore redescendu, cela paraissait étrange. Elle lui demandant d’aller chercher son téléphone, Summer ne se doutait pas qu’il allait tout découvrir. Ce matin, sans le vouloir, une de ses boites de ses médicaments étaient tombés. Et si Noah tombait dessus ? Summer ne se doutait de rien encore. « Noah ? En bas des escaliers, Summer l’appelait mais aucune réponse. Elle décida de le rejoindre. Montant les escaliers, elle marcha dans le couloir, et aperçut Noah dans sa chambre. « Noah ? Tu l’as trouvée? » Il était dos à elle et semblait pensif. La demoiselle posa sa main sur son épaule, comme pour l’inviter à se tourner.
Dernière édition par Summer Dawson le Ven 29 Juin - 20:15, édité 1 fois
Sujet: Re: you don't need to worry. (noah) Jeu 14 Juin - 0:27
Summer & Noah
You don't need to worry
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« Rien du tout, je t’assure. » Cette phrase sortit tel un automatisme de ma bouche quand Summer me demanda plus de détails sur ce qui me donnait cet air quelque peu marabout qui ne me ressemblait pas vraiment. Je ne cherchais pas à lui mentir, mais surtout lui épargner des plaintes qui frôlaient le caprice. C’était un caprice parce que mon moral était bas à cause de sottises, sottises que j’avais cherché d’une certaine façon, en choisissant ce que je voulais faire. Je savais que je n’avais pas choisi un boulot facile, je savais que peut-être j’aurais dû prendre une voie simple, comme comptable, ou même architecte, si je voulais exploiter le dessin un minimum. Mais ce n’était pas ce que j’avais fait, et j’aimais ce que je faisais, ou plutôt, ce que je voulais faire, alors je n’avais pas de quoi râler, encore moins à Summer, qui en avait pas mal plus sur les épaules que moi à supporter. Je préférai donc lui demander ce qu’elle, elle vivait en ce moment, apprenant qu’elle avait fait la grasse matinée, profitant de son jour de repos. Pensant naïvement que c’était la seule chose qui expliquait les céréales en cette heure bien particulière pour un tel goûter, j’acquiesçai avec un petit sourire, pensant qu’elle faisait bien d’agir ainsi. Puis, toujours avec ce sourire un peu niais, je la laissai poursuivre, content d’apprendre qu’elle allait bien, qu’elle était dans la bonne voie, ce qui me valut de lui dire, après avoir accusé réception de l’information qu’elle me donnait: « Ça me rassure, vraiment. » Bon d’accord, ça ne faisait pas de moi un interlocuteur hors pair, mais jamais je n’allais avec elle dans les détails, pas sur ce sujet en tout cas. Parce que je prenais pour acquis qu’elle ne voulait pas en parler, et moi, ça me faisait des frissons dans le dos, donc ça ne m’avançait nullement pour la suite. Et puis, à quoi bon ressasser ce qui serait bientôt de lourds souvenirs, si elle était dans la bonne voie ? Ça ne faisait aucun sens, ça n’avançait à rien. Après, il était évident que je n’allais pas la considérer comme si elle n’avait rien, que je ne pouvais plus me monter serviable. Du coup, quand elle me demanda d’aller chercher son portable, je ne pouvais pas dire que je n’allais pas le faire, surtout que c’était une banalité, que je pouvais parfaitement le faire. Sans hésiter, je lui répondis donc: « Pas de problème, je reviens. » Sur ces mots, sans plus attendre, je me levai du fauteuil où je m’étais posé quelques instants auparavant, et je me rendis à sa chambre, connaissant son emplacement par coeur. N’ayant aucune intention de fouiller, je me rendis vers la commode tout de suite, attrapant le portable. Mais au moment où je voulus tourner les talons pour retourner au salon, mon pied heurta quelque chose, qui vint à rouler devant moi. Me penchant, je pris ce qui était en fait un flacon de médicaments, médicaments qui, selon l’étiquette, n’avaient rien de doux, qui ne servaient pas à guérir une banalité. Je n’étais pas pharmacien, mais j’avais fait dans le trafic suffisamment longtemps pour en savoir un peu, et ça, ça ne me disait rien de bon. Tentant de réfléchir tant bien que mal, je fus surpris dans mes pensées par ma soeur. Je ne l’entendis même pas dans un premier temps, sursautant que lorsqu’elle posa sa main sur mon épaule. Secoué, je me tournai légèrement, tentant de garder contenance, lui disant simplement: « Euh… Ouais… » Je lui tendis son téléphone portable comme si rien n’était, jusqu’à ce que je me rende compte que ce n’était pas bien difficile d’être grillé dans le cas présent, puisque j’avais le flacon, bien visible, dans mon autre main. Le regardant un instant, sachant que je ne pouvais me dérober, j’inspirai, et je tentai de demander: « C’est pas… Ce que tu prenais quand… » Quand tu étais encore malade et non pas en rémission ? Je ne parvins pas à terminer ma phrase, les mots étant bloqués, même si mon regard, lui, était en train de parler pour moi, au vu de comment il laissait paraître ma nervosité, la façon que j’étais perplexe, en attente d’une réponse.
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Sujet: Re: you don't need to worry. (noah) Ven 29 Juin - 20:26
Attrapant son téléphone portable dans la main de Noah, son regard se posait directement sur l’autre main de son frère et de ce qu’elle contenait. En quelques secondes à peine, tout se mélangea dans sa petite tête blonde. C’était à la fois confus et effrayant. Devait-elle lui dire la vérité ou inventer un autre mensonge ? Sa bouche entrouverte, aucun mot ne sortait de celle-ci, elle n’arrivait pas à y croire, elle allait devoir tout dire, avouer à l’un des membres de sa famille que son cancer était revenue plus fort et plus intense que jamais. Elle imaginait ce qu’elle pouvait lui dire, mais son regard allait la trahir, elle le sent, il la connait par cœur et elle n’est pas douée pour le mensonge. Surtout lorsqu’elle n’a pas eu le temps de le préparer. Dans coup sec, elle attrapa la boite et le rangea dans le premier tiroir de sa commande. « Non.. Pas du tout. » Sa voix était tremblante et manquait de confiance en ce qu’elle disait, elle restait de dos, elle ne voulait pas croiser son regard parce que sinon, elle n’arriverait pas à retenir ses larmes et à mentir. « Ce ne sont pas des cachets pour ma leucémie, j’ai des problèmes de dos c’est tout. » Summer était vraiment en train de prendre son frère pour un véritable idiot, comme s’il allait la croire, c’était tout simplement impossible. Même elle n’y croyait pas, c’était totalement ridicule. Faisant un demi-tour sur elle-même, elle se retrouva devant son frère et esquissa un petit sourire. Son visage était tellement inquiet, que Summer ne résista pas. Ses larmes montaient à ses yeux, son corps tremblait et elle haussa les épaules en regardant Noah. Il avait compris, elle ne pouvait plus rien faire, ils se connaissent par cœur et Noah est le premier de la famille à comprendre que sa sœur est de nouveau malade et qu’elle va revivre les mêmes épreuves qu’avant. « Noah.. » Elle ne pouvait pas dire un mot de plus, elle était tellement désolé d’avoir du mentir, elle secoua la tête, essayant de respirer doucement, essayant de se contrôler. « Ecoute moi, s’il te plait. Elle laissa quelques secondes de silence avant de reprendre. Je suis désolé, mais je ne voulais pas vous inquiétez. C’était une sorte de question ridicule et inutile. Elle haussa les épaules et repris. Je te promets que tout vas bien se passer. Je vais bien, je vais m’en sortir, dans quelques mois ça sera fini. » Surement un autre mensonge, mais elle ne savait pas quoi lui dire. Les larmes coulaient sur son visage, elle était tellement mal à l’aise. « N’en parles à personne d’autre, s’il te plait. » Surement la chose la plus difficile qu’elle pouvait lui demander.
Sujet: Re: you don't need to worry. (noah) Mar 3 Juil - 16:01
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J’adoptai bien rapidement l’air de celui qui veut demander « Tu te fiches de moi ? » mais qui ne le fait pas, parce que son corps, son expression, parle pour lui-même. En effet, dès que Summer me dit que les cachets étaient faits pour des problèmes de dos, mes épaules vinrent à s’affaisser, mon visage prit un air encore plus décontenancé que précédemment, je me sentis obligé de réprimer ce soupir qui voulait franchir la barrière de mes lèvres, et finalement, ma tête se pencha un peu sur le côté. Et c’est là que peut-être, les mots auraient dû sortir, que peut-être, j’aurais dû lui dire que bien que je ne sois pas pharmacien, je savais que ces cachets n’étaient pas faits pour un banal mal de dors. Mais finalement, je n’eus pas à le faire, puisque mon attitude avait visiblement parlé d’elle-même. Ç’avait pris du temps, ç’avait pris un ton suppliant de la part de ma petite soeur qui avait le don de me briser le coeur. Me suppliait-elle de ne pas lui en vouloir ? De ne pas lui reprocher quoi que ce soit ? De ne pas lui poser de questions supplémentaires ? J’aimerais bien l’exaucer, j’aimerais bien alléger son fardeau, mais la vérité était que je ne savais pas si à ce point je pourrais y parvenir, ou s’il était juste trop tard pour ça. Perdu, j’attendis, encore, même si l’attente me paraissait juste interminable à ce point. Et finalement, le verdict tomba. Enfin, il ne tomba pas clairement. Summer ne vint pas à me dire qu’elle avait fait une rechute, d’où ces médicaments, similaires, voire pareils à ceux qu’elle prenait la première fois. Mais la façon dont sa voix se mit à trembler, et que finalement, elle céda aux larmes, fut suffisant pour me faire tout comprendre, et me briser le coeur un peu plus au passage. J’avais beau jouer l’homme fier et orgueilleux bien souvent, il n’en demeurait pas moins que quand il était question de ma famille, c’était différent. Et je n’aimais pas voir Summer pleurer, vraiment pas. Ça me rendait faible, ça me rendait vulnérable, et ça fit en sorte que juste pour éviter de la voir souffrir un peu plus, je cédai à ce qui n’était peut-être pas le mieux, soit en lui promettant que non, je n’allais pas en parler à qui que ce soit. Tant bien que mal, je tentai de me convaincre qu’en fait, c’était une bonne décision, parce que c’était à elle de voir si elle voulait en parler, et non pas à moi. Mais allait-elle le faire, ou allait-elle se refermer sur elle-même ? Voilà la dernière partie que je craignais. Mais n’étant pas placé pour lui en parler, puisque j’étais un bien mauvais exemple pour ça, je lui fis alors qu’une demande, bien égoïste, lui disant: « Ne me mens plus, s’il te plait… » Je ne voulais pas faire de mon propos que par rapport à moi, mais je n’avais pas pu m’en empêcher, parce qu’au fond, j’étais blessé, profondément blessé. Heureusement, j’eus la capacité d’esprit de me dire que je ne pouvais lui dire une chose pareille, même si cela signifiait aussi que je ne savais que lui dire. Cédant, encore plus faible, je décidai de m’approcher, et sans ajouter quoi que ce soit, je me contentai de simplement la prendre dans mes bras, et la serrer fort contre moi, autant que je pouvais, même si je me gardais aussi une certaine retenue afin de ne pas lui faire mal non plus.
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Sujet: Re: you don't need to worry. (noah) Lun 9 Juil - 20:49
C’était une situation des plus complexes. D’un côté, Summer aurait voulu continuer à mentir aux membres de sa famille, ne pas leur faire de la peine, rester dans ce mensonge, se battre seule sans avoir à inquiéter sa famille. Comme elle aimait le dire si souvent, pour une fois, ils étaient tous plus ou moins heureux en même temps, une véritable réunion de bonheur, elle ne voulait pas gâcher cela. D’un autre côté, elle se sentait tellement soulagée de pouvoir en parler avec quelqu’un et en particulier avec Noah. Il allait comprendre, elle en était presque certaine. Du moins, elle l’espérait. Ils étaient l’un en face de l’autre, dans cette chambre avec cette stupide boite dans la main, c’était étrange, aucun des deux n’osaient dire quelque chose. Summer haussa les épaules, la voix tremblante, les mots ne sortaient pas de sa bouche. « Noah, je .. C’était vraiment difficile, elle essayait mais mettre des mots sur ce qui lui arrivait était bien plus complexe que ce qu’elle avait pu imaginer. Lorsque cela sortait de la bouche de son médecin, ça semblait tellement clair et évident, comme si c’était naturel. Pourtant quand c’était à elle de le dire, c’était une toute autre histoire. Posant les mains sur son visage, elle s’apprêtait à reprendre la parole quand Noah vient la prendre dans ses bras, elle posa sa tête contre son torse, profitant de cette étreinte, ce moment complice avec son frère. Dans quelques secondes, cela sera tellement loin. Gardant son visage contre son torse, elle expira un grand coup avant de reprendre, la voix toujours hésitante et tremblante. C’est revenu Noah.. Elle entendait le cœur de Noah qui s’accélérait, elle savait qu’il allait surement la haïr. Leurs cœurs battaient tellement vite que c’était presque impossible. Je suis malade, j’ai fait une rechute. C’est revenu plus fort et plus grand que la dernière fois. » Il était désormais au courant, elle venait de tout lui dire mais maintenant, elle allait devoir lui dire depuis quand elle était au courant, depuis quand elle savait que son cancer était revenue. Elle se détacha légèrement de son frère et le regarda pendant un instant dans les yeux. Elle hausse les épaules et pris le temps de s’asseoir sur son lit. « Tu vas surement me détester dans quelque secondes mais, il faut que je te le dise. Après tout, elle ne pouvait plus mentir désormais, elle était face à lui et elle lui avait déjà tout avoué alors pourquoi mentir encore plus. Je le sais depuis plusieurs semaines maintenant. Ça fait trois semaines.. laissant quelques minutes de silence, elle essayait de lire les émotions de Noah mais c’était compliqué, il ne laissait rien paraitre. Je commence la chimiothérapie la semaine prochaine. » C’était une chose de l’avoir dit mais maintenant, Summer avait quelque chose d’important à lui dire, une sorte de service à lui demander, comme une faveur envers une personne malade. Elle savait que ce serait compliqué pour lui, c’est d’ailleurs très égoïste de sa part d’oser lui demander une telle chose, pourtant elle le fit. « S’il te plait, n’en parles pas à mamans, ni à Carter, ni a Baby, Simon ou Jonas. Ni à Selina, à personne. Promet-le moi.. Noah. »
Sujet: Re: you don't need to worry. (noah) Jeu 12 Juil - 15:17
Summer & Noah
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À l’instant où j’avais vu les médicaments, où j’avais vu l’air décontenancé de Summer quand elle m’avait surpris avec ceux-ci à la main, je craignais une rechute. Je redoutais la rechute surtout. Non pas que je niais que ça pouvait arriver, que je ne voulais pas le savoir, mais parce que j’étais inquiet pour ma petite soeur. Malheureusement, ce que je m’étais mis à craindre était la réalité, et même que c’était pire que ce que je pensais, puisqu’apparemment, sa rechute était plus forte que lorsque la maladie l’avait assaillie pour la première fois. Perturbé à l’annonce, mon coeur se brisant encore un peu plus, je ne sus même pas si je parvenais à rester là, à la garder dans mes bras. Non pas que je ne voulais pas, mais parce que je ne savais plus que faire, je perdais le contrôle de moi-même, bien que je tentais de me faire violence en même temps, parce que je savais que je ne pouvais juste pas faire une chose pareille. Mais au final, le décalage de nos deux corps ne fut pas tant inconfortable, puisque ce fut au même moment que Summer choisit de m’éloigner aussi quelque peu. Cela me permit aussi, aussi triste que cela puisse être, de voir dans son regard qu’elle ne cherchait pas à me mener en bateau et qu’elle était on ne peut plus sérieuse. Je ne pensais pas qu’elle aurait été capable de me faire une blague de ce genre à la base, mais je cherchais tant à être dans le déni que pendant un instant, j’avais tenté de trouver toutes les excuses possibles et imaginables, la plaisanterie en étant une, toutefois bien vaine. Me faisant à l’idée que c’était vrai, je tentai tant bien que mal d’accuser réception des autres informations qu’elle me fournit, comme le fait que ce n’était pas tout récent, que ça faisait maintenant quelques semaines, me mettant encore plus à côté de mes pompes, me faisant sentir encore plus perturbé de ne pas avoir été tant présent ces derniers temps. Ou peut-être ne l’avais-je pas été tant que ça ? Puisque Summer réitéra encore; elle ne voulait que personne le sache. Et même si je ne voulais pas lui manquer de respect, je me trouvai quand même à tenter de protester, essayant de dire: « Mais, Sum’… », me ravisant quand je ne trouvai pas les mots, réessayant en ajoutant: « Tu ne peux pas… » réalisant que ce n’était pas ce genre de propos dont elle avait besoin. Un peu en panique, je tentai de me calmer, pour finalement lui dire: « Je ne veux pas te laisser toute seule… » C’était égoïste de tourner ma phrase ainsi, mais ce fut au final la seule façon que je trouvai. Baissant un peu honteusement le regard, ce fut d’une petite voix que je finis par demander: « Tu vas… Faire quoi… ? » Faire quoi dans le sens de comment allait-elle se rendre là-bas sans que personne ne le sache, comment allait-elle rentrer à la maison, qui serait là pour la soutenir ? Voilà d’ailleurs pourquoi je refusais de la laisser seule, parce que ce n’était pas juste qu’elle doive traverser une telle épreuve, même si elle voulait garder ça pour elle, ce n’était pas juste à la base qu’elle soit malade, point barre.