La vie défile vite, on s'épuise à trop s'battre... (ღ Isaiah)
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Sujet: La vie défile vite, on s'épuise à trop s'battre... (ღ Isaiah) Dim 17 Mar - 21:45
La vie défile vite, on s'épuise à trop s'battre...
So it's not gonna be easy. It's going to be really hard; we're gonna have to work at this everyday, but I want to do that because I want you. I want all of you, forever, everyday. You and me... everyday.
Quatre semaines auparavant...
Je me souviens m’être levée assez tôt ce matin-là. J’ai pris une bonne douche, m’occupant de préparer un bon petit déjeuner pour Adam avant d’aller le réveiller et de le laisser se préparer, tout en l’aidant lorsqu’il en a besoin évidemment. Jusque là, rien d’anormal puisque c’est même totalement habituel. On prend le repas ensemble comme on en a toujours eu l’habitude, Isaiah n’étant pas avec nous aujourd’hui. Je profite de chaque moment passé avec mon fils, ne me doutant absolument pas de ce qu’il allait se produire un peu plus tard dans la journée. Je l’emmène ensuite à l’école après lui avoir fais un bisou, le regardant aller jouer avec ses amis. Après avoir fait escale au Starbucks pour prendre un décaféiné, je rejoins le cabinet où je passe la journée. Le petit rituel : paperasse, visite des clients, dossiers à étudier et tout ce qui s’en suit. Heureusement, j’aime le métier que je fais parce qu’en réalité, c’est loin d’être facile tout les jours. Être avocate a toujours été une passion, une vocation pour moi, suffisante que pour souhaiter exercer ce métier pendant encore de nombreuses d’années. La journée passe relativement vite qu’il est déjà temps pour moi d’aller récupérer Adam à l’école. J’attrape mes affaires au vol, saluant mes employés avant de quitter le cabinet. J’allais enfin récupérer mon fils, j’allais enfin pouvoir passer du temps avec lui et me détendre un peu après cette longue journée. Clairement, j’ai bien besoin de ça aujourd’hui.
Arrivée à une petite ruelle que j’emprunte toujours, je me retrouve face à un homme que j’ai essayé de défendre il y a quelques années de ça mais qui a malheureusement fini en prison et qui est récemment sorti de prison.. Ce même homme qui avait une arme à la main, un homme prêt à se venger. Paniquée, stressée, inquiète, craignant surtout pour ma vie et ce qui risque de se produire, j’ai malgré tout tenté de le raisonner, tenté de lui dire qu’il ne tirerait rien de positif de tout ça, bien au contraire. Qu’il risque gros, que la décision ne m’appartient pas et que j’ai tout tenté pour son affaire, ce qui est vrai. Pourtant, ça n’a pas suffit, le bruit de son arme à feu raisonnant dans la ruelle. À partir de ce moment là, mes souvenirs deviennent flous, oubliant certains détails. Ce que je sais ? Je tombe au sol, le sang s’écoulant de la plaie qu’il vient de créer, une plaie importante. Alors qu’il fuit, j’essaie de lutter. La peur m’envahit, j’ai peur. Peur de perdre mon bébé, peur de ne pas tenir le coup, peur de perdre la vie. Les voix autour de moi me paraissent si lointaines, tout me semble flou. Je me sens comme paralysée par cette douleur, essayant tant bien que moi de ne pas fermer les yeux, tentant du mieux que je le peux de lutter. Pourtant, les efforts sont vains, je finis par perdre connaissance. Après ça, je ne me souviens plus de rien. C’est le noir total, le néant complet. Je ne pourrais pas dire comment le 911 a été mit au courant, au bout de combien de temps ils sont arrivés, plus rien.
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Je me réveille que quelques jours plus tard, ayant subit une opération afin d’en extraire la balle même si j’y risquais gros, tout comme mon bébé. La balle n’a, heureusement, pas touché d’organes vitaux mais ce n’était qu’une question de centimètres puisqu’elle s’est logée pas loin du coeur. Durant cette opération, mon coeur s’est arrêté de battre pendant quelques instants, avant de redémarrer grâce aux médecins. Ma mère et mon beau-père ont été mis au courant, c’est eux qui se sont occupés d’Adam, ne sachant pas du tout qu’Isaiah a refait surface dans nos vies, qu’il sait à présent qu’il est le père d’Adam. J’ai remercié les médecins qui m’ont expliqué ce qui s’était passé, me changeant finalement d’étage avant de quitter la chambre, cette chambre déprimante aux quatre murs blancs, chambre que j’ai déjà bien du mal à supporter mais la vie de mon enfant en priorité. Une fois seule, j’ai pris le soin d’envoyer un message à Isaiah qui a probablement dû entendre parler de cette information tôt ou tard afin de le rassurer… Ou du moins essayer, parce que je ne peux pas lui mentir et lui dire que tout vas bien, pas après un tel événement. Pas lorsque je crains pour ma vie, lorsque je sortirais de cet hôpital, espérant du plus profond de moi qu’on l’a déjà arrêté. Forcément, je lui ai demandé de venir, ayant envie de le voir. Je ne peux pas joué la femme forte après ça alors qu’intérieurement, j’ai juste besoin de me retrouver dans ses bras, besoin qu’il soit à mes côtés et qu’il me rassure. Je lui ai également laissé les coordonnées de la chambre, avec tout ce qu’il doit savoir, ne sachant pas du tout quand il va pouvoir se libérer pour être là. Je préviens également mes parents qui viendront vers la fin de la journée avec Adam qui n’a cessé de demander après moi, ne comprenant pas pourquoi je ne suis pas rentrée à la maison, pourquoi je ne suis pas venue le chercher à l’école comme d’habitude. Forcément, mes parents ont pas osé lui dire la vérité telle qu’elle est, ayant simplement dit à mon fils que ”maman a été victime d’un grave accident”. Ni plus d’informations ou de détails, ni moins.
Je profite d’être un peu seule pour me reposer, étant complètement épuisée et vidée de toute énergie et ayant quand même mal à cette cicatrice, cette trace qui va me rappeler à chaque jour que Dieu fait ce que je viens de vivre, cet événement traumatisant que j’aurais sincèrement préféré oublier mais qui va aussi me rappeler d’autre part que j’ai eu de la chance de m’en sortir, que je suis en vie. Je ne tardes pas à m’endormir, ayant besoin de récupérer un peu avant qu’Isaiah n’arrive, espérant que mes parents ne vont pas décider de venir plus tôt que prévu. Ouais, vu l’état des choses, éviter une troisième guerre mondiale ne serait pas de refus. Je sais que mon beau-père va être furieux mais il n’y a rien qu’il puisse faire dans cette situation, Je ne saurais pas dire si je me suis endormie cinq minutes, une demi heure ou même deux heures. La porte s’ouvrant me tire de ma rêverie, ayant fait assez de bruit que pour me réveiller malgré tout. Intérieurement, je prie juste que ce ne soit pas qu’un autre médecin, une infirmière ou autre. J’espère intérieurement qu’il s’agit de mes proches, ces rares personnes à être au courant de ce qui m’est arrivé il y a de cela quelques jours maintenant.
Malgré le fait que j’émerge un peu de cette sieste malgré ma fatigue, je ne peux que reconnaitre cet homme que j’aime tant. Isaiah est là, il est venu. Sa présence m’arrache un léger sourire, me redressant tant bien que mal afin de m’asseoir sur le lit malgré la douleur que je ressens. Je déteste paraître si faible, surtout face à lui mais l’amour que j’éprouve pour lui passe bien avant ma fierté, surtout dans un tel moment. Je ne le quitte pas du regard, parlant assez faiblement mais assez fort pour qu’il comprenne ce que je souhaite lui dire sans trop forcer non plus..Hey… Je suis heureuse que tu sois là. Il sait que ces paroles sont sincères, que je le pense vraiment. Je me doute qu’il va avoir un tas de questions à me poser et auxquelles je devrais répondre sans mensonges ni censure, qu’il s’inquiète probablement et que je ne pourrais rien y faire puisque je pourrais sûrement pas le rassurer à ce stade mais à vrai dire ? Je ne me voyais pas sans lui dans un tel moment, dans une situation si difficile où je m’accroche pour lui, Adam et le bébé. C’est peut-être l’un des moments où j’ai le plus besoin de lui à mes côtés et sa présence me rassure. Pourtant, je déteste paraître si faible devant qui que ce soit mais avec lui ? Je m’en fiche complètement, je ne pense pas que c’est lui qui va juger -Puis, Dieu seul peut me juger.-. Il n’est pas parti, il n’a pas ignoré ce message alors que d’habitude, je suis du genre à ne vouloir inquiéter personne et a vouloir éviter que ce genre d’histoire s’ébruite. Isaiah est là et c’est tout ce qui m’importe à cet instant précis.
acidbrain
La vie défile vite, on s'épuise à trop s'battre... (ღ Isaiah)