T'es qui toi ? (Daryl) -hot-

Heureusement, il n’en avait pas fallu plus pour qu’elle se tire de sa torpeur, même si ce ne fut pas de la façon la plus gracieuse qui soit. honnêtement, je ne me serais pas vu commencer à pratiquer des méthodes quelconque de réanimation, d’autant plus que je n’en connaissais aucune. Bien sûr que j’aimerais bien savoir où elle avait mal, de sorte à ne pas faire d’autre gaffe, mais je ne me vis pas tant lui demander. Je le regrettai bien rapidement, puisque reprendre la parole aurait pu être utile au final, l’aurait empêché de dire n’importe quoi, de faire n’importe quoi - et surtout, de voler mon idée pour attraper deux choses que j’aimais… - Pris de court, je n’avais pas su faire quoi que ce soit, sauf grimacer, rester stoïque, me demandant si au final, je ne serais pas mieux de prendre la fuite, parce qu’elle avait pété un plomb ou quelque chose dans le genre. Mais encore une fois, avant que je réagisse, elle avait repris son sérieux - pour s’excuser, pour me signifier qu’elle était pire qu’avant, avant son accident qui avait apparemment changé bien des choses. À quel point ? J’étais en train de le découvrir, et je marchais sur des oeufs à le faire et clairement, je n’aimais pas ça, mais pas du tout. Déglutissant, je ne sus faire mieux que de dire:  « Tu m’étonnes. » Bon ce n’était pas arrivé à moi, mais je me doutais bien que… Ça ne faisait pas du bien. Je pouvais même le confirmer en la voyant faire. Mais cela me fit prendre conscience que limite l’agresser comme je l’avais fait n’était pas une bonne idée, du coup, je repris mon sérieux, et je dis:  « J’ai pas vraiment aidé non plus je crois. » J’étais sérieux, bien que mon orgueil me poussait à le dire avec un brin de sarcasme. Et encore là, ce n’était pas suffisant pour cacher ma maladresse, le fait que j’étais désormais complètement décontenancé. Pourquoi fallait-il qu’elle ait un malaise !? Elle l’avait fait exprès pour me faire fuir au final ?

M’excuser et faire preuve d’humilité n’était tellement pas dans mes cordes que là, tout de suite, je ne savais pas quoi faire, et le fait qu’Athena ne vienne pas répondre quoi que ce soit fut nullement utile à améliorer la situation. Et pendant un instant, ça me laissa quelque peu frustré, comme si j’étais sur le point de lui en vouloir de ne rien dire alors que ce n’était pas sa faute, mais plutôt la mienne. Finalement, elle brisa le silence, de la façon la plus inattendue qui soit. Non pas que je ne lui avais pas fait d’avance précédemment, mais elle m’avait repoussée de façon si violente que je pensais que c’était mort. Et là, voilà qu’elle retirait ses vêtements, me demandait de continuer à le faire, avec une promesse qui me fit frémir. Frémir parce que je ne pensais plus à la situation, à son amnésie l’espace d’une seconde, pensant seulement à ses lèvres sur ma virilité, à comment elle était douée avec sa bouche. Mais non, je devais faire l’adulte… ou pas ? Ce n’était pas un peu abuser de la situation ? Quelque peu perdu, encore plus en sentant un début d’érection faire en sorte que mon sous-vêtement était un peu plus étroit que précédemment, je dis:  « T’es sûre que c’est une bonne idée ? » Et au final, je me trouvai stupide de dire une chose pareille. Depuis quand je voulais me donner bonne conscience quand il était question d’avoir du bon sexe ? Ou bien serait-ce mauvais au vu de sa simili-amnésie ? Non, ce n’était pas possible, pas avec elle. Et puis, peut-être ce serait bénéfique, peut-être pourrait-elle se rappeler de moi ainsi ? Encore torturé, je me montrai contradictoire avec mes propos, m’approchant, puis glissant mes mains à sa taille, prêt à remonter son haut si elle me laissait faire.

Bonne idée ou pas, elle s’en moquait, et apparemment, elle n’avait pas l’intention de reculer. N’importe qui de plus censé que moi aurait quand même cherché à l’arrêter, en disant que ce n’était pas sage quand même, que peut-être elle devrait prendre du temps pour mettre ses idées en place. Mais je n’étais pas comme la normale des gens. J’étais un homme, avec des nécessités, avec de bons souvenirs des moments similaires passés en compagnie de ma partenaire du moment. Pourquoi me retiendrais-je de faire quoi que ce soit ? Ce n’était juste pas possible, pas pour l’idiot que je pouvais être par moments. Finissant de lui retirer son haut, puisque maintenant, je n’avais plus de raisons de me retenir, pas pour moi en tout cas. La laissant faire ce qu’elle voulait faire, ce fut instinctivement que mes hanches commencèrent à aller en direction de sa main, pour réclamer plus de caresses, pour être excité encore plus. Ne pouvant pas en profiter pleinement comme ça, debout, j’entourai mon bras autour de sa taille, puis d’une poigne ferme, mais pas trop, je l’emmenai vers le fauteuil le plus près, l’obligeant à s’asseoir sur mes genoux. Ensuite, je ne tardai pas à dégrafer son soutien-gorge pour le lui retirer, laissant une de mes mains se balader sur sa poitrine, la seconde sur ses fesses encore couvertes, mes lèvres s’aventurant de nouveau sur les siennes pour un langoureux baiser.

Alors qu’elle était assise sur moi, ondulant ses hanches de façon vigoureuse, de quoi certainement me rendre dingue avant l’heure, j’étais en train de me dire qu’elle pourrait très bien rester là, tant et aussi longtemps qu’elle me permettait de la caresser ainsi et ce, jusqu’à ce que l’envie d’être en elle devienne trop lourde à supporter. Je savais bien qu’elle m’avait promis bien plus que ça, mais à ce point, limite, je m’en moquais. Je m’en moquais parce que jamais je ne pensais me retrouver dans une telle posture avec elle après l’échange plutôt vif que nous avions eu précédemment, et même si je savais que je n’avais pas de retenue en temps normal, là, il fallait encore plus que je profite de chaque moment, tout en rendant le tout mémorable - comme d’habitude j’avais envie de dire - surtout pour elle, afin qu’elle n’aie pas le culot de m’oublier encore une fois. Continuant à la caresser, à l’embrasser de plus belle, je fus toutefois obligé de m’arrêter à un moment, celle-ci venant à s’éloigner, à mon désarroi. Mais lorsque rapidement, je la vis s’abaisser, comprenant ce qu’elle comptait faire, je ne m’inquiétai plus trop, la regardant avec un sourire en coin, me tendant alors que je la laissais jouer de mon pantalon et mon sous-vêtement. Puis, ce sourire disparut pour que ma bouche laisse échapper un soupir de plaisir, alors que je fermais les yeux, me délectant du contact de ses lèvres sur cette région sensible de mon corps. Plus encore, je me permis même d’échapper un grognement dans lequel se dissimulait un juron qui venait trahir mon plaisir. Celui-ci ne fut pas des plus clairs, mais ce fut bien évident quand je dis:  « T’arrête pas… », ravi de constater que son expertise n’avait été en rien affecté par l’accident, parce qu’elle était encore capable de me rendre terriblement faible, me mettre à sa merci, comme elle le faisait là, tout de suite.

Elle ne pouvait pas avoir tout oublié, ce n’était juste pas possible. Je savais depuis le départ qu’elle n’était pas complètement amnésique, incapable de fonctionner, quelque chose dans le genre - parce que sinon, certainement qu’elle ne bosserait pas comme elle le faisait avant qu’on se croise - mais de là à faire ce que nous étions en train de faire ? Cette façon qu’elle avait de me mettre à sa merci, alors que précédemment, elle semblait ne même pas savoir qui j’étais ? Il devait certainement y avoir quelque chose. Et ce quelque chose, en ce moment, je n’avais pas le courage de le trouver. Comment pourrais-je réfléchir de quelconque façon dans des circonstances pareilles ? Ce n’était juste pas possible, pas imaginable. Me laissant aller, oubliant la pression, le stress que j’avais pu ressentir pendant ce temps où rien ne semblait aller avec Athena. Par contre, je ne pouvais pas non plus trop me laisser aller. La combinaison faisait monter la pression rapidement, et je ne voulais pas céder maintenant, je ne voulais pas que ça s’arrête là, et surtout, je ne voulais pas la laisser insatisfaite et prendre le risque qu’elle m’oublie. Au bout d’un moment donc, je passai ma main dans ses cheveux, de sorte à ce qu’elle comprenne de ralentir, éventuellement s’arrêter. Et pour justifier mon geste, je dis:  « Tu n’es pas la seule qui sait jouer de sa bouche… » Et je laissai mon propos en suspens, comme ça, pour voir ce qu’elle comptait faire, même si j’espérais sincèrement qu’elle serait partante pour passer à la suite.