T'es qui toi ? (Daryl) -hot-

Je ne regrettai pas, pas une seule seconde, d’avoir laissé Athena me diriger, me dire ce qu’elle voulait, ses envies. Même si ce n’était pas dans mes habitudes d’acquiescer sans rien dire, là, je ne me serais pas vu m’y opposer, puisque même si sur ce canapé, nous étions proches, là, contre la porte, c’était encore plus enivrant. C’était d’une façon que je ne saurais décrire en fait. J’ignorais si c’était les circonstances, le lieu, le fait que ni elle ni moi ne jugions l’intérêt de parler en ce moment qui venait tout changer, mais c’était comme si nous étions dans une bulle, une bulle qui mélangeait luxure, transpiration et bruits indécents, passant de nos corps qui se heurtaient l’un contre l’autre à ces sons de plaisir qui sortaient de notre bouche. Parce qu’évidemment, bien que la mienne soit occupée à jouer dans son cou, de façon presque violente par moments, il n’en demeurait pas moins que je ne pouvais m’empêcher de grogner, parfois gémir par temps, limite désespéré que ce moment ne s’arrête pas. Enfin, c’était un peu comme un dilemme, entre l’envie que ça se prolonge et le fait qu’à un moment ou un autre, il était inévitable que j’allais perdre le contrôle de ma personne, encore plus que je le perdais en ce moment. Mais je voulais le perdre avec elle, avant ou après, à ce point, je n’en avais plus rien à faire. Prenant une initiative, j’entourai un bras autour de sa cuisse, la soulevant de sorte à ce que ses jambes soit autour de ma taille, m’enfonçant en elle plus profondément, et, par réflexe surtout, plus brusquement. Mes coups de rein se virent un peu plus irréguliers, mais toujours aussi intense, signe que ce contrôle, cette contenance que je pensais avoir, je la perdais petit à petit, et je m’en moquais, me sentant beaucoup trop bien, seule avec elle, me foutant complètement du monde entier.

Je n’aimais pas m’attacher. Je n’étais pas celui qui s’attachait à une seule personne en revenant deux, fois, plusieurs fois dans le cas d’Athena. Il n’en était pas question que pour une relation, mais aussi pour le sexe. La vie m’avait appris à mes dépens que bien souvent, si je venais à revenir vers la même personne, des sentiments compliqués, un peu effarants pouvaient se développer, et cette éventualité ne me plaisait pas. Mais avec Athena, c’était différent, c’était unique, et ça me plaisait ainsi. C’était comme si je ne parviendrais jamais à m’en lasser. À ce point, limite pourrait-on croire que je développais des sentiments dégoulinants pour elle, mais mon point de vue était purement charnel, rien de plus. Elle avait sur moi cet effet que je n’avais pas ressenti pour bien des femmes dans ma vie, et mieux encore, elle ne faisait jamais un geste de travers. Ou bien était-ce moi qui étais plus tolérant à son égard ? Ce n’était pas une possibilité à écarter non plus. Parce qu’en effet, en temps normal, me réveiller le lendemain avec des marques de griffures dans mon dos, ce n’était pas ce que j’aimais le plus, mais venant d’Athena, ça ne me gênait pas. Et puis, ce n’était pas comme si j’étais en bonne posture pour protester, considérant le fait que moi-même je lui avais laissé une trace de nos ébats et je ne m’en cachais pas. Plus encore, en sentant ses ongles passer sur ma peau, en la voyant renverser sa tête vers l’arrière, augmentant le bruit que nous faisons contre la porte, en entendant ses gémissements, rien ne venait m’aider à garder contenance. Comme pour le lui faire savoir, je poussai un juron, plus fort que les autres, fermant les yeux bien malgré moi, sachant très bien que je ne pourrais plus tenir bien longtemps, mais continuant quand même à aller et venir en elle, de façon presque violente à ce point, supposant que si c’était ainsi que cela devait finir pour moi, autant que ce soit fait en beauté, et surtout en intensité.

J’étais persuadé que mon manque d’elle était plus fort que je voulais l’admettre que jamais je ne tiendrais assez longtemps pour la combler. Mais au final, ce fut elle qui vint craquer en premier, me le faisant savoir de sa voix et de son corps, son corps qui vint se cambrer, se contracter autour de moi, pour mon plus grand plaisir. Et la sentir jouir, l’entendre jurer tellement c’était bon, ce fut suffisant pour que je flanche à mon tour. Pas dans le mauvais sens, bien au contraire. Cela se traduisit plutôt par un juron que je lâchai sans aucune gêne - je n’aurais pas pu me retenir même si j’avais fait un effort pour le faire - le fait que je me crispai et qu’évidemment, je me laissai aller dans un ultime grognement, remplissant le préservatif de ma semence alors que j’étais toujours en elle. Ce ne fut pas suffisant pour me faire arrêter mes mouvements dans l’immédiat, mais clairement, je ralentis la cadence un peu, jusqu’à m’arrêter que lorsque je fus complètement vidé. Mais je ne parvins pas à me détacher d’elle et agir comme si rien n’était. D’habitude je n’avais aucun mal, je ne ressentais aucun scrupule pour ça, mais là, je n’y arrivais pas. Je ne savais pas pourquoi, ou plutôt, je ne compris pas pourquoi jusqu’à ce que je finisse par dire, sans réflexion aucune:  « Ça m’a manqué… » Je m’arrêtai l’espace d’un instant, la regardant, et comme si je n’en avais pas eu assez, j’enfouis, comme si ce serait la dernière fois, mon visage dans sa poitrine, reprenant la pointe d’un de ses seins dans ma bouche, de façon lente, plus douce, mais qui ne manquait pas de passion pour autant. Ça, ce n’était pas redescendu, pas encore.