T'es qui toi ? (Daryl) -hot-

Elle avait compris ce que je voulais dire. Je n’avais pas eu besoin d’ajouter quoi que ce soit, je n’avais pas eu besoin de lui donner un ordre, comme avant, comme nous avions l’habitude de le faire. Je ne voulais pas tirer de conclusions hâtives, mais c’était rassurant, je n’allais pas le nier. Mais ce qui le fut encore plus, ce fut cette façon qu’elle revint vers moi, reprenant ma place sur mes genoux, avec un baiser fougueux que je ne pus que lui rendre, de façon quasiment désespérée, agressive. Pas tant parce que moi j’étais désespéré, mais parce que je voulais lui donner envie aussi, je voulais qu’elle en demande plus. Encore une fois, je fus exaucé. D’une façon un peu étrange, inhabituelle, certes, mais quand même. Refusant de la laisser tomber et de la laisser déçue, susceptible de m’oublier - ce qui semblait être mon pire cauchemar dans le cas présent - je la tins fermement par la taille, l’allongeant sur le canapé où nous étions. Me relevant, je lui retirai les vêtements qui lui restait, la laissant nue, vulnérable devant moi, pile comme je le voulais. L’obligeant à écarter les jambes pour me donner de la place, je laissai dans un premier temps qu’une seule main venir la taquiner au niveau de son intimité, tandis que ma bouche venait laisser des baisers dans son cou, peut-être même un suçon, à voir demain. Lentement, je descendis, ne cessant jamais de la taquiner, promenant mes lèvres sur sa poitrine, son ventre, jusqu’à ce que j’arrive à sa féminité. La regardant dans les yeux quelques secondes, je commençai à lui prouver que je savais comment jouer de ma bouche, n’hésitant pas, la taquinant comme je savais qu’elle l’aimait - à condition que ses goûts n’avaient pas changé - n’y allant pas non plus de main morte, déterminé à ralentir que lorsqu’elle serait on ne peut plus excitée contre ma bouche, mais juste pour la rendre un peu plus dingue, qu’elle en veuille plus, et que ce moment soit mémorable pour elle.

Je redoutais sincèrement qu’il m’en faudrait beaucoup pour la faire craquer, pour faire en sorte qu’elle se souvienne ne serait-ce qu’un peu de nos ébats, que le malaise passe enfin. Et pourtant, ce ne fut pas le cas. Quelques mouvements experts de mes doigts et c’était chose faite apparemment. Enfin, ça, c’était si je me fiais à la façon dont son corps vint à s’ouvrir à ma personne, aux soupirs qu’elle vint à pousser alors que je m’affairais à lui faire du bien. Évidemment, je ne m’arrêtai pas là pour autant, continuant mon chemin, me frayant une route jusqu’à son intimité que je commençai à taquiner de mes lèvres, de ma langue. Et pendant un instant, je me perdis dans l’acte, comme si moi aussi, j’étais en train de retrouver ce plaisir avec elle, qui me manquait terriblement, je ne pouvais que l’admettre à moi-même pour le coup. Mais au final, je le regrettai l’espace d’un instant, considérant le fait que lorsque je relevai le regard pour voir comment elle prenait son plaisir, persuadé que ce serait une joie de la voir ainsi, pour me rendre compte que ce n’était pas le cas. En effet, elle était plutôt en train de cacher son visage, se crispant, comme si elle avait honte, comme si elle s’en voulait. Et ça, je ne pouvais juste pas l’accepter pour le coup. Torturé pendant un temps, me demandant si je devais réagir ou si je devais juste arrêter, me retirer, j’optai pour le premier choix. Peut-être le pire, le plus risqué, mais celui qui allait probablement être le plus gratifiant si ça marchait. Éloignant ma bouche de son intimité, je me redressai, et je lui dis:  « Regarde-moi… » Bon en fait, je l’intimais un peu de le faire, sans lui demander de façon très agressive non plus, il ne fallait pas pousser. Refusant de tout laisser tomber et me radoucir, ma main et mes doigts vinrent reprendre leur place initiale, mon index se frayant un chemin en elle. Lentement, toutefois, je n’étais pas un monstre non plus. L’obligeant à retirer ses mains de son visage, je vins l’embrasser encore une fois, disant contre ses lèvres:  « T’es trempée pour moi, tu ne peux pas le nier… » Je poursuivis ensuite ma douce torture, plus lentement, attendant qu’elle se calme avant de reprendre un rythme similaire à précédemment.

La timidité qu’elle avait paru ressentir était maintenant dissipée, de ce que je comprenais. Il avait fallu que quelques mots, quelques gestes bien placés, et c’était chose faite. Si je n’avais pas été excité de la voir ainsi, de m’en demander plus, de la sentir glisser son doigt dans ma bouche pour me faire taire - ce à quoi je ne tardai pas à répondre en venant le suçoter intensément, sans arrêter ce que je faisais - certainement que je me serais montré fier de l’entendre réagir comme ça. Mais là, je me sentais encore plus prêt à aller plus loin, même si je ne me permettrais pas de le faire sans son consentement. Pas tant que je voulais absolument la respecter, sachant que je l’avais à ma merci, j’étais persuadé que je pourrais faire ce que je veux, mais parce que je n’oubliais pas que tout ça était… différent. Et puis, il fallait que je l’avoue; j’adorais quand elle se sentait obligée de m’en demander plus. Et là, elle ne fit pas que me le demander; elle me le supplia de le faire, de façon désespérée, entre deux baisers. Je pouvais pas m’en plaindre, c’était gratifiant, et c’était surtout pile ce que je voulais. Après un dernier baiser, je m’éloignai un instant, histoire d’aller prendre un préservatif dans mon porte-feuille. Habitué, j’ouvris l’emballage avec mes dents, puis je le déroulai sur ma masculinité. Me rasseyant sur le fauteuil, je ramenai Athena contre moi, dans cette position qu’elle occupait avant qu’elle vienne se mettre à genoux devant moi, c’est-à-dire assise sur ma personne, ses jambes de chaque côté de mon corps. Sans lui demander la permission, je m’alignai à son entrée qui était prête à m’accueillir, la guidant pour m’enfoncer en elle jusqu’à la garde, dans un soupir de plaisir que je ne cachai pas. Chose faite, je posai sans honte mes mains sur ses fesses, lui disant à l’oreille:  « Tu ne vas pas rester là sans rien faire hein ? », serrant un peu ma poigne pour l’inviter à se mouvoir sur moi, même si je ne me gênerais pas pour faire ma part dans le processus si nécessaire, ou si l’envie était trop forte pour résister.

Je la retrouvais pleinement, cette Athena avec qui je passais toujours du bon temps, plus que jamais maintenant, et ça me faisait le plus grand bien. Toute crainte que le tout vienne foirer soudainement était en train de s’estomper alors que la jeune femme était en train de s’activer sur moi. Mais ce qui me fit sentir vraiment bien, ce fut quand elle me dit qu’elle se rappelait de nos ébats, comme si elle n’avait jamais eu d’oubli. Je ne pouvais pas dire que j’eus une sensation parfaite, de bonheur absolu. Bien sûr je me sentis un peu mieux, mais limite c’était comme si j’étais… ému… qu’au fond, j’aie cet impact sur elle, même s’il avait fallu du temps pour qu’elle le réalise. Pourquoi je pensais comme ça ? Je ne me l’expliquais pas, je ne le comprenais même pas. Reprenant sur moi, je m’obligeai à resserrer un peu ma poigne sur elle, me plongeant dans le moment, refusant toujours d’être celui qui ne faisait absolument rien, même si je n’avais pas le dessus. Ne pouvant toutefois complètement me l’enlever de la tête, je finis par lui dire, sans réfléchir:  « Ne l’oublie plus.. » Il fallait croire que tout cela m’avait affecté plus que je ne l’aurais cru dans un premier temps, mais heureusement, je l’avais dit sur un ton assez ferme, dans un grognement trahissant suffisamment mon plaisir pour que ça ne se voit pas trop. Oubliant le tout, essayant de le faire en tout cas, je la laissai continuer, ne résistant pas à la tentation de remonter mes hanches par moment, en harmonie avec les siennes, pour rendre la pénétration plus profonde. Puis, je gardai aussi mes lèvres occupées, emprisonnant la pointe d’un de ses seins dans ma bouche, commençant à la suçoter avec vigueur, pour la faire mienne, lui montrer qu’elle était mienne.

Nous ne parlâmes plus pendant un moment. Le seul bruit qu’il y avait dans la salle, c’était un mélange de nos deux corps en mouvement à l’unisson, de grognements et de gémissements indécents. Et pour moi, c’était parfait, c’était tout ce que je souhaitais en ce moment. Je ne voulais pas parler, je ne voulais pas penser, je voulais juste m’enivrer d’elle, comme j’aimais tant le faire, comme je craignais que je ne pourrais plus jamais le faire pas plus tard qu’il y a quelques minutes de ça. Je voulais que l’instant soit inoubliable pour elle, et je ne voulais pas que ce soit gâché avec des mots, des propos qui pourraient venir tout gâcher. Et pourtant, Athena se retrouva à reprendre la parole, mais elle ne dit rien de gênant. Tous ces mots qui vinrent sortir de sa bouche, entre ces baisers que je lui rendais avec fougue, de façon peut-être un peu maladroite, cette maladresse étant due à l’ivresse du moment, ils me plaisaient. Ce qui me plut un peu moins, ce fut quand elle vint à ralentir, arrêter, et se lever. Prenait-elle la fuite ? Non. Heureusement, le doute ne resta pas dans mon esprit bien longtemps. Elle en voulait juste plus, elle n’en avait pas fini de moi. C’était parfait, parce que moi, je n’en avais pas fini d’elle. Normalement, je n’étais pas celui qui acquiesçait sans dire mot, mais là, elle ne m’imposait rien, elle me donnait juste envie de plus. Ne voyant pas pourquoi je le lui refuserais, je ne tardai pas à me lever à mon tour. Mais plutôt que de la laisser lentement franchir les quelques pas la séparant de la porte. L’attrapant par les hanches, je la pressai, la plaquant contre la dite porte, dans un bruit sourd dont je me moquais bien. L’entourant de mes bras, je ne me fis pas prier pour la pénétrer de nouveau, en un seul coup, sans prendre mon temps. Cette fois-ci, je pris le dessus sur nos ébats, sur le mouvement, adoptant un rythme similaire à celui qu’elle avait précédemment, peut-être même un peu plus rapide, un peu plus brusque, lui montrant qu’elle m’appartenait, comme elle le voulait, comme je le voulais moi aussi, comme la poigne que j’avais sur son corps, mes mains baladeuses sur sa poitrine, ses fesses, sa taille, venaient le montrer aussi. Et comme pour être certain qu’elle soit exaucée et qu’elle ne m’oublie vraiment pas, je vins poser mes lèvres dans son cou, ne me contentant pas de l’embrasser, mais commençant à sucer un bout de sa peau, déterminé à y laisser une marque.