Un peu de souffle, ça serait le paradis. + Jade

La journée était horrible, fin, depuis ce matin déjà, nous étions plein. Des clients arrivaient constamment, les commandes se faisaient de plus en plus, de petits soucis venaient se coller à tout ça. Bref... C'était la folie dans la boutique. Je devrais songé à employer un peu plus de personnel. Là, aujourd'hui, vu que nous étions le week-end, j'avais gardé qu Jade,  mais avec son autorisation car elle n'était qu'une stagiaire et je ne pouvais pas la forcé à travailler si elle avait d'autre chose à faire pour ses cours. Néanmoins, ça me permet de bien m'occupé d'elle, de lui apprendre ce qu'il lui faut et comme il le faut. J'avais en tête de lui laisser un projet. Nous avons beaucoup de commande, alors pourquoi pas la laisser gérer une création. Je suis persuadée qu'elle a beaucoup de talent, et qu'elle peut être un grand atout dans la boutique. Pour l'avenir, on verra si elle restera dans la boutique. On verra ce qu'elle arrivera à faire et surtout, on verra si elle parvient à convaincre les clients à acheter et à les habiller. C'est quelque chose que je ne doute pas, puisque ça fait maintenant quelques semaines qu'elle travaille ici et elle gère très bien. Tout comme aujourd'hui d'ailleurs.

Ensemble, nous terminons nos derniers clients. Je crois qu'on a fait notre sport de la journée à courir de partout, à rester poli envers les autres, et tout le reste. D'autant plus, qu'il faisait chaud alors ça n'avait pas arranger les choses. Une fois que nos clients sont partis, je vais à la porte pour mettre le panneaux "fermé" avant de m'adosser à cette dernière et de poser mon regard sur Jade. Je soufflais de bonheur avant de ricaner. " Mon dieu... Je crois que mes jambes vont me lâcher ! " Je me redresse pour aller m'asseoir sur un sofa et me laisser aller. " ça fais du bien de sarrêter un peu, tu ne trouve pas ? " Disais-je en passant l'une de mes mains dans mes cheveux. Je pense qu'un bon bain ne me ferait pas de mal ce soir quand je rentrerais. " En tout cas, tu as bien gérée, c'est bien ! Et les clients avaient l'air satisfait. "

Pour être honnête, je ne m'attendais pas à autant de monde. Si je m'y attendais, j'aurais doublé l'effectif, ça va de soi. Je ne suis une personne sadique à ce point, je n'aime pas en faire bavé à mes employer et même à mes stagiaires. Après, ça ne peut que lui être bénéfique. En effet, puisqu'elle a réussi à gérer une journée pareille, elle peut gérer tout le reste. Bien sûr, pas toute seule, moi-même j'aurais du mal, même avec de l'expérience. Mais c'est déjà un bon début.  « - C’était une journée mouvementée. C’est toujours comme ça le weekend ? » Je ricanais doucement en secouant la tête. Je ne sais pas si c'est la chaleur qui les a fait tous sortir mais heureusement, ce n'est pas tous les week-end ainsi. " Non non, généralement, ce n'est que durant les vacances qu'il y a autant de monde. Là, c'était une petite surprise on va dire. Bien que c'est une bonne surprise ! Cela fais toujours plaisir de voir que la boutique fonctionne bien." Et c'était vrai, grâce aux bouches à oreilles, grâce à la pub qu'on peut me faire, grâce à plein de chose, ma boutique monte en flèche et de plus en plus. J'envisage même de la faire agrandir quand j'en aurais la possibilité et surtout, quand j'aurais terminé de confectionner ce projet. « - Si je suis d’accord. Je ne vais pas avoir de mal pour m’endormir ce soir en tout cas. Ce n'est peut-être pas plus mal. » Je ne pouvais qu'être d'accord avec la jeune femme. Avec une journée comme celle-ci, le sommeil est mon meilleur ami. Ce soir, je ne vais certainement pas sortir ou inviter des amis. Non, ce soir, j'ai rendez-vous avec mon lit pour une bonne nuit de sommeil. Et le lendemain, il est clair que je resterais confiné dans ce dernier une bonne partie de la matinée. " Ce n'est pas faux en effet, puis, un bon repos ne fait jamais de mal, bien au contraire ! Mais je m'excuse quand même, si j'aurais su qu'il y aurait autant de monde, je pense que j'aurais fais une équipe plus grande." Je suis quelqu'un d'assez honnête et j'aime dire les choses comme elles sont. Et là, il est vrai qu'à deux c'était vraiment limite, j'en suis bien consciente. Forte heureusement, la jeune femme ne s'est pas laisser piétinée et je suis plutôt fière d'elle. « - Merci. J’espère que ça continuera comme ça. Enfin, je fais de mon mieux en tout cas. Mais j’adore ça, être ici et pouvoir être sans cesse dans un domaine que j’affectionne. » Je ne pouvais que lui sourire, d'ailleurs ses paroles me faisaient pensé au projet que j'avais en tête pour elle. Il faut que je lui en parle et je pense qu'aujourd'hui, c'est l’occasion de le faire. " Tu aimes ton travail et ce que tu fais, ça se voit parfaitement Jade. D'ailleurs, faut qu'on parle de quelque chose, on va éviter d'aller dans le bureau, ça ne sert à rien, qu'on soit là-bas ou ici, c'est pareil. " Disais-je avec amusement. Je n'étais pas une patronne qui faisait les trucs bien carrée, du moins, j'étais organisée, mais je savais me faire "cool" quand il le fallait, comme je savais remettre les choses en place quand ça ne me plaisait pas. Je reprenais donc " J'aimerais te passer un projet d'une de mes clientes habituelles. Elle va à un mariage prochainement et elle voudrait faire sa robe ici. Elle viendra Lundi pour tout expliquer, ce qu'elle veut, la texture, la couleur, bref... Je pense que ça peut être une opportunité pour toi. Bien sûr, je serais là pour te guider. Et entre temps, pourquoi pas essayer de me proposer une collection ? Je ne te demande pas quelque chose de complet car ça prendra beaucoup de temps, je le conçois. Puis, Je vais me mettre avec toi, tu vas par exemple, faire tes croquis, dessiné ce dont tu as envie, je te laisse libre choix, puis on verra ensemble pour créer les vêtements. A partir de là, on les mettra dans la boutique et on verra si les clients l'approuve ou pas. Est-ce que cela te dit ? Tu as le temps d'y réfléchir, je ne veux pas te mettre la pression ni rien, c'est simplement pour voir ce que tu peux nous faire et montrer tes talents, car je sais que tu en as. Puis, dans tous les cas, je serais avec toi pour te guider et te donner des conseils. Je ne suis pas là pour te rabaisser, mais pour te faire progresser. " Je lui souriais alors avec douceur, j'avais beaucoup parler alors je lui laisser le temps de tout assimilé.  « - Ce n’est pas trop difficile de gérer une boutique ? Je veux dire, il y a quelques mois, j’ai eu l’occasion de parler avec une jeune femme qui avait une boutique de décoration et tout ça. Et j’ai fait un peu le tour de tout ce qu’il fallait pour ouvrir déjà un commerce. Et je me suis vraiment dit que ça n’était pas aussi simple. » Je l'écoutais avec attention. Elle était curieuse et ça me plaisait bien. C'est toujours bon d'avoir des questions, ça ne peux qu'enrichir les projets de ceux qui les poses. " Pour ma part, ça n'a pas été la chose la plus difficile à faire... Pour être honnête avec toi, je suis issue d'une famille assez aisée, assez strict, ce qui fait que je me suis concentrée sur le travail et mes études depuis l'adolescence. Quand j'ai eu mes diplômes et le reste des agréments, j'ai pu rapidement acheter la boutique qui me plaisait. Le plus difficile, c'est de se faire connaître et surtout, que ce que je propose plais. De là, j'ai appris au fur et à mesure à connaître mes clients, à connaître leurs envies mais surtout, connaître selon leur besoin et leur moyens. Je me suis toujours dis que tous le monde peu avoir des vêtements dans des moyens plus ou moins modérées. Je suis consciente qu'il y a des vêtements qui coûte cher ici, j'ai fais en sorte qu'il y a des vêtements peu cher et de bonne qualité malgré tout. Cela m'a donner pas mal de temps, mais au final, le rendu est plutôt satisfaisant. Et toi alors ? Après tes études, tu comptes faire quoi ? Tu as des idées ? "

« - Je suis d’accord, ça prouve que la boutique plait. Ce qui n’est pas plus mal. » L'idée que ma boutique plaise ne pouvait que me faire un grand plaisir. J'avais tellement travailler pour cette boutique, pour que tout soit bien et parfait. Je sais que tout ce que j'ai pu faire, n'était pas pour rien. " Tu as raison, c'est même géniale que ça plaise. J'espère que ça dura longtemps !" Je me sentirais seule si la boutique ne fonctionnerait pas. J'ignore même ce que je ferais si je n'aurais pas réussi.  Bon, j'ai la chance que ma famille reste derrière moi et elle m'aurait certainement beaucoup aidé mais j'aime faire les choses seule. Dans tous les cas, la mode est une grande partie de ma vie et je suis plus qu'heureuse de savoir que mes créations plaises ou le reste des vêtements d'autres créateurs plaisent aussi. Cela me prouve que je connais bien mes clients et leurs envies. « - Ce n’est pas de votre faute. Vous ne pouviez pas savoir qu’il y aurait autant de monde. Puis nous nous en sommes sorties c’est ce qui compte après tout. » Elle était positive et ça me plaisait énormément. En plus de ça, elle avait raison. Malgré qu'on ait été en sous effectif, on a réussi à tout gérer malgré une ou deux difficultés. Néanmoins, maintenant je sais que je demanderais à d'autres collègues de venir le week-end afin qu'on puisse souffler un peu plus. " C'est sûr oui ! Heureusement d'ailleurs, mais je serais plus prudente la prochaine fois. " Disais-je avant de repenser au projet que j'avais en tête. Je voulais vraiment que Jade aboutisse à quelque chose suite à son stage. Je suis consciente que certain patron eux, contenteraient de la laisser en tant que vendeuse et faire la paperasse. Mais moi, je ne voulais pas. Je voulais qu'elle ressorte de son stage heureuse et remplis de connaissance mais surtout d'envie de continuer dans sa voie. Je sais qu'elle aime la mode énormément, qu'elle a pas mal d'envie et surtout, je voulais qu'elle se sente plus sûre d'elle. Je lui parlais alors du projet que j'avais en tête et je ne pouvais que sourire en la voyant se réjouir à cette idée bien qu'elle s'inquiète. L'important que ça soit positif et non un rejet du projet. « - Je serai vraiment très très heureuse de pouvoir le faire vraiment. Même si ça me fait peur. Déjà la robe de mariée, je rêve de pouvoir en faire une depuis tellement longtemps. C’est une occasion que je ne peux pas manquer. Puis une collection. Si je peux apprendre je ne peux pas dire non. Mais… Il va me falloir du temps. Il faut que je trouve les idées, que je fasse les dessins. Je… J’espère pouvoir y arriver. » Je me rapproche d'elle, et je viens lui saisir les mains gentiment en la regardant. " Ecoute ma belle, je ne te demande pas de me donner quelques choses demains, non, je ne suis pas comme ça. Je sais qu'il faut du temps, regarde, ma dernière collection, j'ai mis un an à la faire. Tu prends tout le temps qu'il te faut, et surtout, fait toi plaisir. Ce métier, c'est ça, il faut du plaisir. Tu as du style, tu sais ce que tu veux, même si tu ne veux pas le croire. Après si tu hésites, tu peux venir m'en parler, je serais toujours là, même après le boulot, je m'en moque. Tout ce que je veux, c'est que tu crois en toi Jade, car je sais que tu as du talent." Et j'étais sincère dans mes paroles. Depuis que Jade est là, même si ça ne fait pas longtemps, je sais qu'elle peut aller loin, très loin même. Elle est motivée, et ça se sent. J'étais comme elle à son âge. En faite, je me revoyais, et ça ne peut que me faire plaisir d'aider une jeune femme à réussir dans ses études et dans ses projets. « - Je trouve ça bien. De faire en sorte que tout le monde puisse obtenir quelque chose. C’est important. »  Je hochais la tête en la remerciant suite à ses mots. " Oui, exactement, le plus important dans ce métier c'est d'être à disposition pour tous nos clients." Je l'écoutais ensuite avec attention. - Je suis moi aussi d’une famille aisée. Strict… Mh ça dépend un peu pourquoi, ma mère l’est plus que mon père. Mais finalement ils ont accepté mon choix de ne pas faire de la littérature pour pouvoir faire des études en stylisme et ça me rend heureuse. Après, je pensais avoir une boutique en ligne. Enfin ça se fait beaucoup en ce moment. Mais avoir une boutique réelle c’est aussi quelque chose qui me plaît. Je suis un peu partagé. Il y a aussi les grandes marques mais je ne sais pas. Je me dis que mes créations se perdraient un peu dans la masse au final. » Je ne pouvais qu'être d'accord avec ce qu'elle disait. " C'est toujours formidable que la famille accepte nos choix. Pour ce qui est de ton idée de boutique en ligne, j'y avais pensé aussi au début, mais j'aime le contacte avec les autres, du coup j'ai préférée en faire une réelle. Néanmoins, ça me trotte quand même, j'hésite à faire un site pour la boutique, car ça peut être un plus.. Fin, j'y réfléchis. Pour ce qui est des grandes marques, c'est vrai que tu restes cacher à travers la marque, mais... Après, tu peux travailler pour toi, et te faire connaître. Un jour, tu pourrais avoir ta propre marque qui sait ? Tout ça pour dire, que fait ce qui te plaira le plus. Après, tu peux toujours tester plein de chose, tu as toute la vie devant toi alors ne te prive pas."

« - Merci. Ça me fait plaisir d’entendre ça. Je vais le faire. J’en ai envie de toute façon. Et je vais essayer de ne pas me mettre trop de barrières. Merci encore. »  Je suis plutôt contente qu’elle accepte. Si ça aurait été le contraire, faut dire que ça m’aurait paru un peu étrange… Quand on aime ce qu’on fait, quand on veut batir un avenir sur la mode, il ne faut pas se privé, surtout quand on a des occasions pareils. Je sais que quand ça m’est arrivé à l’époque, je n’allais pas craché dessus même si j’avais peur de faire des bêtises, même si je n’avais pas de « talents » et que j’étais novices. Il faut bien commencer quelque part et même si ce n’est pas au top, on apprends de ses erreurs. Sans essayer, on ne peut pas évoluer, ce n’est pas possible pour moi. Puis, je sais que ça ne peut qu’être un plus pour elle et pour ses études. « Ne me remercie pas, je pense que c’est mon rôle de faire ça. Tu fais des études pour avoir un avenir et sans pratique, ça serait compliqué. Je veux simplement mettre toutes les chances de ton côté.  Il n’y a que comme ça qu’on peut avancer. Et dans le fond, c’est moi qui te remercie d’essayer, ça prouve ta détermination. » Je lui souris avec douceur. Ce petit bout de femme me faisait fondre, elle était adorable et pleine de détermination. Du moins, c’est ce qu’elle laissait paraître. Elle réfléchissait déjà à son avenir et je trouve ça bien. Je sais qu’à son âge, beaucoup de jeune attende de finir leur étude pour réfléchir au métier qu’ils veulent avoir. Je pense que ce n’est pas une bonne idée… Quand on sait où on va, c’est beaucoup plus facile. Après, on peut hésiter pour plusieurs choses, ce qui est normal. Moi-même j’ai hésité quelques temps, mais j’ai fini par prendre une décision. Une décision qui a été réfléchit pendant quelques années et aujourd’hui, je ne regrette absolument rien. Bien évidemment, j’ai encore d’autres rêves, mais j’ai encore la vie devant moi. Je n’aime pas me précipité, j’aime bien prendre le temps de mettre tout en place, de voir si ça peut fonctionner ou autre… Bref ; la clé c’est d’être sûre de ce qu’on veut faire à cent pour cent. « -Oui j’ai du temps. C’est pour ça que je ne me stress pas trop à savoir où aller et quoi faire. Je pense que finalement, je vais essayer d’avoir ma propre marque, mais avant ça, je vais quand même prendre du temps pour découvrir un peu plus ailleurs. Ce qui me permettra d’avoir de l’expérience et pourquoi pas me faire un peu connaître. Mais je pense que les choses seront un peu plus concrètes quand j’y serai finalement. »  Je hochais positivement la tête en gardant un fin sourire sur les lèvres. C’est vrai et elle a tout à fait raison. En tout cas, c’est aussi ma vision des choses. «  Tu as raison de faire ça, c’est ce qu’il faut faire. Puis dans tous les cas, tu n’es pas seule. Tu as ta famille pour te soutenir et t’aider ainsi que t’es amis. Enfin, je le suppose. Puis, si tu as la moindre question, je serais toujours là pour te conseiller et t’épauler. Puis, je connais du monde, alors je pourrais parler de toi. » Et j’étais sincère, quand je dis quelque chose, je ne dis pas des choses en l’air, loin de là. Bien sûr, elle fera ce que bon lui semble et surtout ce qui lui plais, mais si je peux lui donner un coup de main, ça serait avec grand plaisir.  « - Pour ce qui est de la boutique en ligne, ça peut être pas mal. Ca fait un moyen de vendre en plus. Un moyen de toucher plus de monde. » Elle n’a pas tort pour le coup, ce qui me fais un peu plus réfléchir à cette idée. «  Ce n’est pas faux, il n’y a des personnes qui ne peuvent pas se déplacer et ça leur permettrait d’avoir des vêtements à disposition. Le seul problème, je pense, c’est l’essayage… Vu que c’est du fait main, il faut bien connaître sa taille. Fin, ça reste dans le coin de ma tête, c’est un projet intéressant, il faut que je m’y concentre un peu plus un de ces jours. »

« - Oui, j’ai des personnes pour me soutenir. Je suis chanceuse à ce niveau. Et je vous remercie encore une fois pour vos mots et votre aide. Je retiens ce que vous me dites et j’en ferai bon usage. » Et cela ne pouvait que me faire plus grand plaisir. Si j’ai accepté d’avoir des stagiaires dans ma boutique c’est pour les aider et non les anéantir. Faut dire que j’aurais aimé avoir une personne qui m’aide dans mon métier. J’en ai eu, certes, mais j’ai aussi eu des personnes qui essayer de rendre ma carrière difficile pour la simple et bonne raison que j’ai des créations plutôt bonne et qui en jalouserais plus d’un. Je le sais, on me l’a déjà dit. Après, tout ce que j’ai fait, c’est travailler encore et encore, et ça m’a permis d’avoir mes diplômes et donc, arriver à faire ma boutique. Cela m’a donner des années de travail et de réflexion, mais au moins, j’ai ce que j’aime et c’est tout ce qui compte pour moi. « J’en suis heureuse alors. Tu es une personne déterminée et c’est une bonne qualité. Honnêtement, je suis sûre que tu auras toute tes chances dans la mode. Tu es fait pour. » Je lui adresse un doux sourire en la regardant. C’est quand même dingue du faite qu’elle est pas mal de point commun avec moi. Après, on est dans le même univers ce qui nous donne beaucoup davantage. « - C’est vrai. Il reste le problème des tailles. Je n’y avais pas réfléchi. » Je haussais un peu les épaules en souriant. On n’est pas une machine, ni une mémoire hors paire. Il est normal, selon moi, qu’on ne peut pas tous savoir ou tout bien pensé. Et je suis sûre que de mon côté, j’ai oublié plein de chose encore, qui sont plus ou moins importante si je fais ce projet. Dans tous les cas, il est vrai qu’il faut bien réfléchir sur toutes les conséquences et toutes les bonnes choses. Et surtout, trouver des solutions aux problèmes. Il y a toujours une solution, il faut simplement trouver laquelle. « On finira bien par trouver des solutions, en attendant, j’ai la boutique, alors j’ai de quoi faire ! » Je souriais doucement en me calant bien dans mon siège. Être assise faisait plus grand bien à mes jambes. Je n’avais plus envie de me lever, mais il fallait bien que je rentre chez moi. Je n’allais pas passé toute la soirée ici et surtout, je ne voulais pas non plus retenir Jade. D’une parce qu’elle doit avoir d’autre chose à faire, et de deux, elle voudrait sûrement se reposer un peu, ce que je comprend parfaitement. « - Je suis désolé, si c’est moi qui vous retiens. J’imagine que vous avez envie de rentrer chez vous après cette longue journée. » Je joins mon rire aux siens. Je secouais alors négativement la tête avant de répondre : « Non, tu ne me dérange absolument pas. Tu sais, je vis seule alors personne ne m’attends chez moi, mise à part mon poisson rouge ! D’autant plus, que c’est moi qui vous a un peu retenu, je dois bien l’avouer. Néanmoins, si vous avez d’autre chose à faire, vous pouvez y aller, vous devez être fatiguée de cette longue journée. »