MY BOOK COVER▹ posts : 1183 ▹ credits : dublin ▹ avatar : sebastian stan ▹ pseudo : shellhead. ▹ multinicks : trent - nash - neil - rhys - avri ▹ age : thirty two ▹ activité rp : carter(3); carter(2) Carnet d'adresses ▹relations:
Sujet: Re: Protect me from what I want ¤ Declan Sam 8 Avr - 19:28
Declan & Spencer
Protect me from what I want
Declan avait conscient du poids de ses mots et de leurs conséquences. Il avait observé le visage de Spencer, anticipant l'impact et ce qui allait suivre. Peut être que ça lui ferait mal. Declan n'était pas sûr si cela avait été l'effet escompté. Inconsciemment, peut-être. Une satisfaction mesquine et réelle dans le fait de savoir qu'il était encore capable de surprendre son frère, de le blesser, de provoquer une réaction. Depuis le début de cette conversation, Declan avait eu l'impression qu'aucun de ses mots n'avaient réussis à atteindre son frère, comme s'ils rentraient dans une oreille pour ressortir immédiatement par l'autre. Declan parlait et Spencer n'en comprenait pas le sens. Parler à un mur, voilà ce qu'il avait l'impression de faire. Bien sûr qu'il s'exprimait mal, qu'il n'arrivait pas paraître raisonnable ou censé, mais jadis Spencer avait été capable de lire entre les lignes, pourquoi ne le pouvait-il plus à présent? Parce qu'ils ne se connaissent plus. Un léger silence s'installa, le temps que Spencer digère l'accusation. Puis il riposta, et Declan pouvait sentir chacun des mots comme une lame entre ses côtes. Échec, échec, échec. « J'te déteste pas » articula-t-il difficilement, le seul point qu'il se sentait prêt à soulever dans l'immédiat. Détester était trop fort. « Je te dis juste que t'a changé ». En bien, en mal, ça n'était pas à Declan de le dire. La majorité populaire pencherait pour le positif, bien évidemment. Mais Declan remarquait la suffisance qui habitait désormais son frère, et cela était bien une attitude qu'il n'avait jamais pu supporter chez qui que ce soit. Alors c'était ça le point de non retour? Il était acceptable de traiter Declan d'immature, de jaloux, d’insensé, mais suggérer que Spencer n'était pas aussi respectable qu'il aimerait le faire croire, c'était trop? Peu importe. Peu importe que Spencer réponde encore une fois par l'offensive, car Declan avait été trop loin. Devant ses yeux il observait Spencer baisser les bras, enfin poussé à bout par son petit frère, décidant sans doute qu'il n'en valait plus la peine de se battre. Declan n'avait pas eu envie de parler à Spencer lorsqu'il était arrivé dans le salon, cela l'avait agacé de voir son frère tenter de réparer les morceaux sans savoir de quoi il parlait. Mais il avait l'effort, le premier pas. Et maintenant il se retirait. C'était sans doute la raison pour laquelle une vague de colère ne le percuta pas en entendant Spencer lui dire encore une fois qu'il ne comportait comme un gamin. Enrobé de mépris, le simple "tu m'déçois" le percuta de plein fouet. Il réalisa avec humiliation qu'il pouvait sentir le picotement familier dans ses yeux qui précédait la montée des larmes. Il pris une profonde inspiration pour tuer ce réflexe à ses prémices. « Un de plus, un de moins...» murmura-t-il plus pour lui même qu'autre chose, s'enfonçant dans l'apathie, là où les jugement de son frère faisaient moins mal. Fierté, déception, Declan avait depuis toujours gardé un équilibre plus qu'approximatif entre les deux notions. "Tu sais quoi?" qu'il lui avait dit. Mais Declan le savait déjà. Spencer le tournait en ridicule à chaque tournant, et peut-être cela aurait-il du faire tilt dans l'esprit de Declan et lui faire ouvrir les yeux sur son propre comportement. Il savait qu'il n'était pas des plus logique. Ne venait-il pas de le dire quelques instants plutôt? Qu'aussi immature cela soit-il, ses ressentis ne pouvaient pas être balayés d'un simple geste de la main? Peut être que Spencer était capable de purger chaque émotion ressentie pour l'oublier dans la seconde, mais pas Declan. La possibilité de tout oublier et repartir de zéro lui tordait l'estomac. C'était poser ses armes au pied de l'ennemi, lui serrer la main et sourire sans pour autant pouvoir oublier l'animosité et l'histoire entre eux. L'analogie était exagérée mais l'analyse correcte. Il pouvait le faire. Garder son mépris pour lui. Prétendre. N'était-ce pas une de ses talents? Declan secoua légèrement la tête en entendant Spencer lui servir des excuses plus qu'ironiques. « Ok, c'est bon», s'agaça Declan d'un ton las. « J'suis qu'un gamin, j'suis pathétique, et tu n'a évidemment aucune part de culpabilité là-dedans » lista-t-il. « Je crois qu'on a compris le tableau ». S'il devait l'entendre une fois de plus, il s'en foutait d'illustrer ses propos, il allait lui tourner le dos et foutre le camp. Noël n'était pas avant huit mois, ça leur laissait le temps de se calmer l'un l'autre pour le bien de leurs parents. Spencer avait sans doute raison. Il n'était pas prêt. Après une conversation aussi pénible, Declan voyait mal comment il pourrait mettre sa rancœur de côté et faire ami-ami. Spencer lui tendait tout de même une perche, tentant d'être raisonnable, mais le contraste n'était que trop flagrant avec les critiques qu'il venait juste d'énoncer. « Si ». Evidemment. « Mais cette attitude c'est devenu notre relation. Tu dis que c'est entièrement ma faute? » demanda-t-il. « Ok. C'est moi et mes insécurités, et certainement pas un tout petit peu de toi et ta condescendance ». Un pas en avant, cinq en arrière. « Tu m'as demandé quel était le problème et je t'ai répondu. La réponse te plait peut-être pas, mais j'ai été honnête. Et tu m'offres quoi en retour? Aucune empathie, juste des critiques. Je t'ai dit ça pour que tu le sache, pas pour que tu me dises ce que tu en penses! Je m'en fous de ce que t'en penses! Tu crois que je n'avais pas conscience que c'était ridicule d'être jaloux de toi? Tu crois que ça m'amusait? Ça se contrôle pas! ». Si ça se pouvait, les relations amoureuses de la race humaine seraient bien plus simples! « Et tu me demandes de tout oublier » dit-il d'un air ahuri. « Comme si tu ne venais pas à l'instant d'apporter ta propre pierre à l'édifice, à me rabaisser plutôt que d'essayer de voir les choses de mon point de vue» renchérit-il, ayant conscience qu'il ressassait les mêmes choses et qu'il était ridicule de penser que cette fois-ci Spencer allait réagir différemment. « Je crois que tu va devoir me laisser un peu de temps pour que j'arrive à avaler cette pilule ». Declan pouvait admettre que l'enjeu reposait uniquement sur sa personne et sa capacité à refouler sa rancœur. Mais il savait pleinement que ça n'allait pas arriver en l'espace de quelques minutes, et Spencer devait comprendre ça.
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Sujet: Re: Protect me from what I want ¤ Declan Sam 8 Avr - 22:38
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Sujet: Re: Protect me from what I want ¤ Declan Jeu 27 Avr - 21:51
Declan & Spencer
Protect me from what I want
Declan n'était pas sûr d'avoir changé. Pas vraiment. Sa situation? Drastiquement. En ce qui semblait être l'espace d'une poignée de seconde il était devenu un mari et un père, deux titres qu'il n'aurait jamais pensé posséder. Mais en tant que personne, Declan estimait être resté fidèle à lui même. Ça n'était peut être qu'une illusion et Spencer, avec le recul, était sans doute plus apte à juger. Mais à les voir tous les deux dans cette pièce, à se parler comme des étrangers, il était péniblement évident que quelque chose s'était passé, qu'ils n'étaient plus les mêmes hommes et, du moins, les mêmes frères. Ce n'était pas le cœur du problème en soit. Declan n'arrivait pas à réconcilier ses propres souvenirs à l'image que Spencer dépeignait de lui même. Il se présentait comme une personne détachée, émotionnellement handicapée et incapable d'offrir du réconfort. Declan ne savait pas qui était cette personne, mais peut-être voyait-il enfin ce qu'elle était devenue. Car le Spencer de son enfance n'avait pas été comme ça. Il avait toujours été la pour Declan, près à lui remonter le moral et à le soutenir. Du moins, c'est comme ça qu'il s'en rappelait. Peut-être avait-il enjolivé la chose, mis des sentiments dans la bouche de Spencer pour compléter le puzzle de sa mémoire. La candeur d'un petit frère incapable de déceler de l'indifférence chez son aîné. Peut-être. Mais il était à peu près sûr que Spencer n'avait jamais été froid, jamais détaché. Ça se serait vu. Sans doute, avec une telle attitude, n'aurait-il pas été la perle de la famille. Declan laissa les accusations lui passer au-dessus de la tête une fois de plus. Rien de nouveau. Ils tournaient en rond. Oui, Spencer avait fait le premier pas. Ok. Voulait-il une médaille? Un mug "Best Bro’ in the World " ? Un con prétentieux, en voilà de beaux mots. Declan n'en avait pas moins pensé, et pourtant, entendre Spencer le déclarer ne lui apportait aucune satisfaction. Il ne voulait pas que son frère s'empare de ce titre. Il voulait qu’il s’en affranchisse, qu’il s’en dégoûte et redevienne comme il était avant. « De carrure... » répéta-t-il, abasourdi et moqueur. Ça ne lui donnait aucune carrure. Ça le faisait juste passer pour un connard. Mais un connard charmant, brillant et confortable. Declan ne comprenait pas comment il pouvait avoir besoin de cette attitude. Peut-être que cela faisait partie du lot, que sa vie si parfaite ne tenait qu'à cet équilibre précoce entre attitude, possession et succès. Spencer se détourna un instant de cette introspection pour revenir sur les blâmes envers son frère. Declan baissa les yeux un instant, accusant la vérité avec un semblant de honte. Le mot était brut mais indéniable, il avait en effet abandonné leur complicité, lui avait tourné le dos sans prévenir pour la laisser mourir à petit feu. C'était lui qui avait déclenché l'engrenage et il ne le niait pas un instant. Il avait donné ses raisons à Spencer, mais cela ne l'excusait pas pour autant. Declan se laissa retomber sur le canapé dans un soupir. « Je sais, Spence » dit-il en se passant une main sur le visage comme pour en chasser la fatigue. Spencer avait toujours fait le premier pas, confortable dans son ignorance, et Declan l'avait fuit à chaque instant. Pour éviter cette conversation qu'ils venaient d'avoir justement. Il avait pris son grand frère pour acquis, persuadé que celui-ci attendrait indéfiniment le moment où Declan sera prêt à passer à autre chose. Ça l'avait tétanisé un instant, lorsqu'il avait entendu Spencer lui dire le contraire. Spencer avait vu juste. L'avenir, Declan ne souhaitait pas y penser un seul instant. Il avait envie de croire les mots de Spencer, de s'y loger, de le faire devenir réalité. Et pourtant. « Ça doit être formidable de vivre dans ta tête Spencer » railla-t-il, mais la force n’y était pas. « Carpe fucking Diem ». Un rire rauque s’échappa de sa gorge. « C’est bien plus facile à dire qu’à faire. Même quand j'avais encore mon boulot...tu n'as aucune idée. De ce que c'est de vivre sur un budget, d'être incapable d'offrir de belles choses à ta femme, à ton gosse! Carter et moi on a trois boulots à nous deux....alors ne viens pas me parler de salaire et de famille! Oui j'ai ma famille et oui c'est tout ce qui compte, mais on se maintient à flot! Peut-être que tu peux te permettre de ne pas avoir peur de l'avenir, mais moi j'ai pas ce luxe! ». Et ça ne dépendait pas que de lui. Il pouvait se lever chaque matin avec toute la volonté du monde, il n'allait pas soudainement devenir riche. Il fallait qu'il essai de trouver un job qui paye plus mais la tête de son CV ne faisait pas non plus particulièrement rêver. Declan avait tendance à s’apitoyer sur son sort, il avait toujours eu cette tendance, même enfant. Boudeur comme pas possible. Mais il estimait ne pas avoir provoqué tous les soucis présents dans sa vie, même s'il se mettait lui-même pas mal de bâtons dans les roues. « Mais tu as raison. Ça n'a rien à voir avec toi. » soupira-t-il. Il s'agissait de deux sphères complètement différentes que Declan forçait à se percuter. Spencer n'était que la variable qui, en contraste, rendait sa vie encore plus problématique qu'elle ne l'était. « Tu crois que ça me plait qu'on en soit arrivé là? Je sais que c'est ma faute, ok, mais comme je t'ai dit...je ne sais pas comment on progresse à partir de là... » expliqua-t-il maladroitement. Une part de lui n'était pas sûr d'en avoir envie. Avec Spencer qui se proclame être un connard avec fierté. Avec lui qui n'était pas franchement certains d'avoir la volonté de gérer sa relation avec Spencer en plus de tout le reste. Declan se demandait ce que pensait sa mère en cet instant. S'imaginait-elle qu'il faisait des progrès? Qu'en sortant de la pièce il serait de nouveau les meilleurs amis du monde? Le raccompagnerait-elle jusqu'à la porte, la déception lourde sur son visage en réalisant que ce n'était pas le cas? Au moins ils avaient parlés. Laisser la chose de la sorte semblait être un gâchis monumentale, mais l'irritation que Declan éprouvait envers son frère ne s'était pas évaporée. Elle s'était juste mêlée alors une sorte de nostalgie et de regret qui n'arrangeait en rien la situation.
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Sujet: Re: Protect me from what I want ¤ Declan Sam 29 Avr - 0:51
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Sujet: Re: Protect me from what I want ¤ Declan Jeu 1 Juin - 21:22
Declan & Spencer
Protect me from what I want
Declan haussa un sourcil, sceptique. Il ne comprenait pas bien ce que son frère essayait de sous-entendre, mais Declan n'avait aucun capital sympathie à consacrer à Spencer. Il avait la question au bout des lèvres, mais n'était pas sûr d'avoir la patience d'en écouter la réponse. Ca devait pourtant être fascinant, une vraie étude anthropologique, de découvrir ce qui était considéré comme un problème quotidien chez les plus aisés. Pas l'argent, donc. Quoique, ne dit-on pas que l'argent appelle l'argent? Des soucis de relations seraient envisageables. Declan ne connaissait pas vraiment sa belle-sœur et ne pourrait s'aventurer à juger de sa relation avec Spencer. Tout ce qu'il savait, c'est qu'ils étaient tout de même ensemble depuis un petit bout de temps, et à ses yeux, cela représentait déjà un accomplissement en soi. « C'est la minute confession apparemment. Sens-toi libre de contribuer » railla-t-il, avide de voir Spencer devenir le centre de l'attention, ne serait-ce qu'un court instant. Declan doutait cependant qu'il le fasse. Pas après la posture étonnante et risible qu'il avait adopté quelques minutes plus tôt. Mais Declan n'était pas n'importe qui. Pas un inconnu, pas un collègue, personne qu'il se devait d'impressionner ou de séduire. Comment pouvaient-ils redevenir des frères si Spencer n'était même pas honnête avec lui-même? Declan ne connaissait pas l'homme qui se tenait devant lui. Ca n'était pas le frère de ses souvenirs. Pas le frère auquel il n'aurait eu aucun scrupule à prendre de l'argent. C'était une impression infondée, celle de croire que Declan possédait assez d'intégrité pour avoir honte de certains de ses agissements. Le Declan "pré-Carter" ne s'était jamais assez soucié du regard des autres pour s'embarrasser de ses inaptitudes, sociales comme professionnelles, et profiter de la charité d'autrui ne l'aurait pas dérangé plus que ça. Maintenant... Maintenant en revanche, il pouvait sentir l'échec, lourd et cuisant. Il pouvait sentir son orgueil se rebeller à la simple pensée de prendre l'argent de son frère. « J'peux pas accepter ton argent, Spence ». La vérité? S'il commençait à dépendre de l'argent des autres, il n'était pas sûr de pouvoir s'arrêter. Un cercle d'emprunt sans fin qui achèverait de détruire ce qu'il restait de sa relation avec son frère. « Tout le monde est là, prêt à nous donner de l’argent, comme….putain, comme le père de Carter qui peut déjà pas me voir en peinture ». L’euphémisme du siècle. Et comment Declan pouvait-il lui en vouloir ? Bien sûr qu’il avait espéré mieux pour sa fille. Cette rencontre particulière était ancrée au fer rouge dans la mémoire de Declan. Il s’était présenté la tête haute, un triste masque de bravoure pour cacher la nausée qu’il l’avait envahi une fois dans la belle maison de son beau-père. « Tu sais qu'il est blindé? » demanda-t-il, un rire nerveux aux lèvres. Ca serait tellement facile. De baisser la tête et tendre la main. Carter n'avait jamais demandé de l'argent à son père, elle avait même refusé qu'il lui paye des études supérieures. Et pourtant, malgré ses convictions, elle avait considéré lui demander cette fois-ci. Pour eux, pour lui. Declan avait refusé, bien évidemment. Mais c'était le principe de la chose. Declan secouait la tête, mi-agacé, mi-dépité sous les mots de son frère. « Pas un barrage? Je sais pas qui est le con qui a dit qu'on pouvait vivre d'amour et d'eau fraîche mais c'est pas aussi simple que ça » railla-t-il. Mais le problème était en effet plus profond que ça. C'était lui le problème et Declan avait beau se demander "qu'est-ce qui va pas chez moi?", ça ne l'avançait pas plus que ça. Declan n'en était pas au stade de ce demandait ce qu'il voulait faire de sa vie, mais déjà ce qu'il pouvait en faire. Declan s'affaissa un peu plus dans le canapé, un soupir aux lèvres. « Écoutes, j'ai pas besoin d'un conseiller d'orientation ou d'un psy, ok? Ce que je veux c'est trouver un job et payer mes foutues factures. On verra plus tard pour les grandes ambitions ». Declan était épuisé et Spencer ne semblait pas plus dynamique de son côté de la pièce. Declan haussa une épaule, ne souhaitant pas se lancer dans ce débat particulier. Si Spencer souhaitait partager le blâme, très bien, mais ils savaient tous les deux que Declan avait été l'investigateur du problème. Il laissa sa langue claquer contre son palais, lassé, en entendant Spencer minimiser le progrès que représentait cette conversation. « On se parle, nan? J'appelle ça du progrès. Je t’ai dit ma vision des choses, tu as réagis, je sais pas ce que tu attendais de plus ». Qu'ils se morfondent en excuses, se prennent dans les bras? Il fallait rester réaliste. Declan se félicitait déjà de ne pas avoir foutu le camp la minute où Spencer était entré dans la pièce. Il avait vidé ses tripes, s'était fait rembarrer, avait lancé des piques à son tour et voilà où ils en étaient. « Des vrais frères » répéta-t-il, une once de moquerie dans son ton. « C'est à dire? Tu viens manger à la maison, je fais semblant d'adorer tes histoires de chirurgie à la con et on s'enlace chaleureusement sur le pas de la porte? Si c'est un pacte que tu veux, celui de faire comme si rien ne s'était jamais passé et agir de nouveaux comme des "frères", alors tu peux tout de suite oublier. Je sais ce qui nous a séparé, je viens littéralement de te le dire! On s'attaque sur les personnes qu'on est car c'est la cause de tout ça! Je t'ai poussé vers la sortie car j'étais jaloux et mesquin, et tu n'a jamais essayé de comprendre car tu étais trop occupé à être le centre du monde. Je me demande parfois si tu veux réparer notre relation car elle te manque, ou simplement parce que c'est un élément dans ta vie dont tu ne peux pas contrôler la perfection!! ».
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Sujet: Re: Protect me from what I want ¤ Declan Dim 4 Juin - 13:02
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Sujet: Re: Protect me from what I want ¤ Declan Jeu 8 Juin - 21:40
Declan & Spencer
Protect me from what I want
Declan avait encore manqué une occasion de se taire. Il accusa la répartie cinglante de son frère avec un profond agacement. Il n’avait fait que proposer à Spencer de se confier lui aussi sur ce qui pouvait le soucier dans sa vie à l’allure parfaite, mais son aîné avait préféré le rabaisser une énième fois. Declan ne réfutait pas le fond de sa pensée. Après tout, il était effectivement de mauvaise foi. Que Spencer lui dise cela, cependant, lui paraissait particulièrement hypocrite. Il laissa la chose passer, peu enclin à s’engager dans ce chemin qui ne menait à rien. Declan haussa un sourcil en entendant son frère lui assurer qu’il était prêt à lui prêter de l’argent sans jamais espérer être remboursé. Voilà qui était une bien généreuse offre. Ce n’est qu’à ce moment que Declan se demanda jusqu’à quel point exactement s’élevait le patrimoine de son frère. Ça le démangeait presque de lui demander le montant de son salaire ; une curiosité vaine à laquelle il ne céda pas. Ils savaient tous les deux que Declan n’accepterait jamais de prendre son argent. Pas dans ce contexte. Si Spencer se sentait d’humeur à se délaisser de quelques finances, il pouvait très bien trouver une autre manière de le faire. Declan savait très bien ce que quiconque lui dirait : ça sert à ça la famille. Mais ils ne se comportaient pas vraiment comme une famille, n'est-ce-pas? Il haussa une épaule lorsque Spencer l'intima de ne pas céder au cynisme. Le cynisme c'est tout ce qu'il avait parfois, pour faire face à la réalité des choses. Ca n'aidait personne, surtout pas lui, mais Declan s'était toujours délecté, du pessimisme et tous ses amis. Des sentiments qui ne le décevaient jamais. De toute manière il n'avait pas vraiment de relation avec le père de Carter. Il avait essayé de faire bonne figure, de montrer qu'à défaut de présenter un bon parti, il aimait sa fille de tout son cœur. Declan avait bien vite compris qu'il n'arriverait pas à émouvoir son beau-père. Ce n'était pas réellement un problème. A part lui, Declan s'entendait bien avec le reste de la famille de Carter. Et le refrain revenait, répétitif et incessant. Le faire culpabiliser semblait être l'objectif du jour. Declan savait déjà tout ça, bon sang! « Ca pour me bousculer, tu me bouscules...» maugréa-t-il. Spencer pouvait avoir des adresses, ça il n'en doutait pas un instant, et sans doute des contacts intéressants. Mais il ne voulait certainement pas prendre le risque d'entendre Spencer dire plus tard a qui veut l'entendre, comment il avait sauvé son frère de la misère en lui donnant un piston qui l'a aidé à décrocher un job. Il avait déjà prévu de demander à son ami Lennon de toute manière. Ca lui procurait toujours cette sensation particulièrement désagréable d'entendre Spencer baisser verbalement les bras. Son problème d’estime. Quelle beau résumé de tout ce qui déconnait dans sa vie. Encore une fois, Spencer semblait croire qu’il suffisait d’un claquement de doigt pour que toute une personnalité et manière de penser s’ajuste. Declan n’avait jamais eu une haute estime de lui-même, et ce déjà à l’époque ou Spencer et lui étaient proches. C’était moins grave lorsqu’il était jeune cependant. Il n'y avait pas particulièrement d'enjeu. Spencer semblait être sur son sprint final, ressassant les mêmes choses comme pour faire un compte rendu de leur discussion. Du blâme, encore et encore. Declan ferma les yeux un instant, incapable de supporte cela un instant de plus. Il ne le détestait pas! Ne l’avait-il pas déjà dit plus tôt dans la conversation ? Ils avaient toutes les émotions humaines à portées de main et semblaient incapables de confronter autre chose que la haine et l’amour. « Tu ne m'écoutes pas...» soupira-t-il, plus pour lui-même qu'autre chose. C'était épuisant. Spencer termina enfin sa tirade et Declan était à bout, irrité et vexé par l'attitude de son frère, son ton paternaliste. Son cerveau avait déjà formulé une réponse avant que son bon sens ne réagisse. « Bah pourquoi tu me fais chier alors, si ça te convient comme ça » pesta-t-il à demi-voix, mesquin et blessé. Son attitude, sa présence, cette discussion, tout témoignait en faveur du fait que Spencer n’avait pas encore complétement baissé les bras, mais il ne le disait pas comme tel. Declan détestait le ton nonchalant avec lequel son frère abordait la chose, comme si réparer leur relation était une faveur personnelle qu’il lui faisait. Car ils étaient pas foutus de dire les choses, l’un comme l’autre. Et Declan avait enfin réussir à le faire fuir. Il attendait que la satisfaction le gagne en observant son frère se lever, mais c’est un malaise profond qu’il ressentait en voyant son aîné posé sur lui un dernier regard dédaigneux. Declan avait envie de s’enfoncer dans le canapé jusqu’à y disparaitre, englouti tout rond par sa propre honte et colère. Si Spencer avait conservé quelques vestiges de leur affection passée en débutant cette conversation, il partait sans doute délaissé de ce poids. Declan avait réussi, encore une fois, a empiré la situation. Il était pourtant convaincu qu’il avait fait des efforts. Maigre, certes, mais quelques heures plus tôt, la simple idée de dire la vérité à Spencer lui aurait parue inenvisageable. Declan avait plutôt l’impression d’avoir donné le bâton pour se faire battre. Il savait que ses raisons étaient idiotes et immatures et c’est pour cette raison qu’il avait toujours préféré éviter une confrontation. Spencer ne l'avait pas épargné. Son frère n’était pas prêt à entrer dans son jeu, à le dorloter et compatir de ses problèmes. Declan ne voulait pas qu’on ait pitié de lui, mais il était comme un gosse qui montre son genou égratigné à chaque adulte qu’il croise, juste pour s’entendre dire que "wow, ça doit faire mal". Oui, ça faisait mal, aussi superficielle la blessure soit-elle. Et dire que Declan était venu chez ses parents pour se remonter un peu le moral. Spencer passa devant leur mère en quittant la pièce, et déposa une main sur son épaule en signe d’excuse ou de réconfort. Puis il s’en alla et le silence semblait tonitruant dans le salon. Declan n’osait pas regarder sa mère. Il ne souhaitait pas voir les larmes dans ses yeux, la déception, la pitié. Elle lui demanda finalement après quelques lourdes secondes s’il comptait rester pour dîner – comme il l’avait promis - et il hocha la tête. Non, il avait envie de fuir et se cacher là où personne ne pourrait poser les yeux sur lui. Au lieu de ça il se leva jusqu’à la rejoindre et se laissa faire lorsqu’elle l’enlaça. « Je suis désolé...»