Je veux juste t'aider [Malik]

I just want to help you

PEOPLE AREN'T KIND JUST TO BE KIND

haley & malik
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Les temps étaient durs dernièrement, si bien que j’en étais réduis à faire les poubelles en pleine rue maintenant. Non seulement, ça sentait la merde, et comme je n’avais pas le luxe de prendre ma douche trois fois par jour, ça n’aidait pas du tout, mais il n’y avait rien, bordel ! Même pas un petit quelque chose. Je m’étais dit ; pourquoi pas ? Après tout, je pensais que je n’avais rien à perdre, un débile qui passait par là aurait toujours pu y laisser tomber le reste de son café à 5$ le petit gobelet, ou le reste de son hot-dog. C’était vraiment dégueulasse, mais je m’en foutais, je pourrais tuer quelqu’un pour un peu de nourriture, là, maintenant. J’avais beaucoup trop piqué dans des boutiques dernièrement, et si je n’avais pas envie de me faire prendre une bonne fois pour toute, il fallait que je me calme un peu, que je laisse les gens m'oublier doucement. Après tout, c’était une grande ville, Washington, et malheureusement -ou heureusement pour moi-, qui dit grande ville dit beaucoup de délits, forcément. Je n’étais pas le seul petit voleur dans le coin, ça je pouvais en être certain. Pendant que les plus débiles se faisaient prendre, donc, je fouillais les poubelles. C’était beaucoup moins chic et plaisant, mais c’était plus intelligent, et je préférais de loin être intelligent que propre ou qu’avoir bonne allure, c’était tout en bas de ma liste, les dernières choses dont je m’occupais si j’avais le temps, mais c’était bien rare.

La tête bien au fond de la poubelle, je sursaute lorsqu’on m’adresse la parole ; normalement, les gens passaient très vite à côté des personnes comme moi, comme si parce qu’on était pauvre et dans la merde, on était forcément contagieux ou agressifs… Je ne m’attendais donc pas du tout à ça. En un bond, je me redresse et je fais face à la jeune fille qui avait apparue de nulle part, un sandwich frais à la main qu’elle me tendait, en plus ! Je savais qu’il était frais, parce que ça sentait le paradis. La viande froide, le fromage… Je ne savais quoi encore. Je regarde autour de moi, presque sûr que j’étais en train de rêver. C’était beaucoup trop beau pour être vrai ! Je reste donc silencieux quelques secondes, voulant m’assurer que je n’allais pas me réveiller d’une seconde à l’autre et surtout, je ne savais pas du tout comment réagir, quoi lui dire ou quoi faire. J’étais plutôt méfiant, en fait. Personne n’était gentil comme ça… Ça n’existait pas, la charité. Elle faisait cela pour quelque chose en retour, forcément, ou alors c’était un pari, mais dans ce cas, je m’en foutais un peu, tant que je repartais avec le sandwich. J’ai tout de même envie de résister, puisque je ne lui faisais pas confiance, mais je n’y arrive pas, mon ventre cri à l’aide et c’est lui qui lui répond. Je lui prends rapidement le sandwich des mains. « C’est une mauvaise blague ? » Je ne voyais vraiment pas d’autres explications… Maintenant que j’avais récupéré la nourriture qu'elle me tendait j’avais réussis à lui poser une question, mais je sentais que je n’allais pas pouvoir résister très longtemps à l’appel de la faim, même si, je pensais sincèrement qu’il y avait 0.01% de chance -et encore là, j’étais généreux- que ce geste ou que ce sandwich ne cache pas quelque chose de louche…

MYERS.