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 Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am

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Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am Empty
MessageSujet: Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am   Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am EmptySam 23 Juin - 17:06

Kaya Saraï Burton
It's all only worth as much as the time you put in
In all just seems so good the way we had it
Back before everything became automatic


PrénomsMa mère s’appelle Maya, mon père s’appelle Kyle. Les prénoms courts roulent dans la famille. Et surtout, il ne faut pas quelque chose de complexe, il faut quelque chose qui va plaire à tout le monde. Au final, quoi de plus mignon que de faire un mélange du prénom de papa, de maman, et donner un prénom bien simple, dit parfait ? Ne pas faire dans le compliqué, ne pas perdre une éternité avec ça. Voilà ce que mes parents se sont dits quand ils m’ont donné le prénom de Kaya. À ce prénom, ils ont ajouté Saraï, exigence de ma grand-mère, Sarah, qui voulait donner un caractère hébraïque à mon prénom, pour rappeler ses origines à elle, craignant de les voir perdues.
NomsBurton, nom de famille de mon père, nom de famille avec lequel je suis née. Pendant un temps, j’ai porté celui de Wilmington, ayant changé quand je m’étais mariée, mais je suis revenue à mon patronyme d’origine. Je ne sais toujours pas si j’ai pris la bonne décision de faire une chose pareille. Si ce n’était que de moi, j’aurais préféré complètement changer de nom, me faire adopter malgré mon âge. On ne peut pas tout avoir pour un nouveau départ, il faut croire.
Date & lieu de naissanceC’est le dix-huit juin mille neuf cent quatre-vingt-cinq que j’ai vu le jour, dans une tour d’ivoire située à Washington, District de Columbia, États-Unis. Enfin, c’est plutôt en banlieue, dans ces maisons pour les gens plus fortunés, mais la banlieue a un nom tellement quelconque que Washington est plus simple à dire. Ce n’est pas bien loin, mais apparemment, ce l’était trop pour que ma mère daigne bouger de la maison, préférant accoucher à domicile.
ÂgeJ’ai récemment souligné mes trente-trois ans. Enfin, souligner est un grand mot, compte tenu que je ne marque plus le coup pour mon anniversaire depuis au moins quatre ans. La trentaine a fait mal, et je n’ai nul besoin qu’on me rappelle que je m’en éloigne encore plus d’année en année.
MétierAssistante de direction dans une compagnie pharmaceutique. Ce n’est pas mon métier de rêve, loin de là et ça, tout le monde le sait. Mais c’est un métier que je connais, un métier qui n’est pas si exigeant que ça - surtout parce que je ne le rends pas exigeant en fait - et surtout, un métier qui offre une paie qui me permet d’économiser pour autre chose, pour ce que je veux faire vraiment, ce qui n’est pas de répondre au téléphone et me faire embêter par des râleurs mal baisés.
Orientation sexuelleJe me suis toujours dite hétérosexuelle. Cependant, je ne cache pas que j’ai eu des expériences différentes et libératrices lorsque j’étais à l’université. Ça n’a jamais été suffisant pour que j’envisage une relation à court ou long terme avec une femme, mais assez pour que je ne me sente pas complexée, mais plutôt ouverte à aller de l’autre côté, le temps d’une bonne soirée.
Statut civilDivorcée depuis quatre ans suite à un mariage forcé fortement encouragé par mes parents et ceux de mon ex-mari. On s’entendait bien, mais nous n’étions pas amoureux. Maintenant, on ne se parle plus du tout, parce que je n’ai jamais répondu à ses appels, ni ses messages. Je n’en ai toujours pas envie.
Statut financierVu ma famille, on pourrait me croire riche, sans problème financier, rien de tout ça. Et pourtant, mon revenu financier n’est pas autre chose que moyen en ce moment. Moyen parce que j’ai un boulot, moyen parce que je fais attention à mes finances désormais, mais moyen parce que je suis déshéritée et ce, depuis cinq ans. Depuis, je vis sur ce que je peux gagner, ce qui n’était pas très brillant pendant un temps.
Parti PolitiqueApolitique puisque je n’ai plus d’opinion sur le sujet depuis bien longtemps. Je regarde les nouvelles, je râle, Je désespère en voyant l’atrocité de ce qui peut se passer, puis au moment des élections, j’annule mon vote, puisqu’il n’y a jamais personne d’assez bien, à mon avis, pour changer les choses et rendre ce monde vraiment meilleur, pas en considérant toute l’horreur qui s’y trouve encore aujourd’hui.
CaractèreSensible, fragile, intelligente, confiante, arrogante, hautaine, franche, directe, spontanée, complexée, organisée
GroupeDrink with me

Combien de livres lis-tu par mois ? Quels sont tes préférés ?
La lecture et moi avons une histoire d’amour-haine. Enfant, j’aimais lire. J’aimais lire parce qu’on me laissait lire ce que je voulais; des bandes dessinées, des livres tout simples, mais agréables. Puis, jeune adolescente, on a commencé à m’imposer des lecture plus lourdes. Littérature classique, recueils scientifiques destinés à faire de moi une personne plus intelligente, plus cultivée. Lire était devenu un fardeau, désagréable, horrible à porter. Puis, la lecture est devenu une haine, une haine puisqu’une obligation qui n’avait rien de passionnant, rien d’intéressant. Il n’y a que deux ans maintenant que j’ai retrouvé le plaisir de la lecture, une lecture bien souvent le soir, avant d’aller dormir, puisque ça me détend, puisque ça me change les idées. Et bien souvent, je lis quelque chose de léger, bien souvent des romans à l’eau de rose. Mes auteurs préférés du moment sont Nicholas Sparks et Guillaume Musso. C’est cliché, c’est de basse classe, mais je m’en moque, puisque leurs écrits me plaisent, beaucoup.

Pour toi, l'amitié c'est...
Mes amis, c’est la seule famille qui me reste. Ma famille n’en est pas une, je me suis mise ça en tête et j’ai vécu à partir de cette affirmation depuis. Et même si le détachement a été difficile à faire dans un premier temps, je ne peux ne pas affirmer que je ne vais pas mieux depuis. Le sevrage a été bénéfique, même si j’ai quand même ressenti le besoin de m’accrocher à quelque chose, à quelqu’un. Je suis capable de rester seule, mais pas trop. La solitude occasionnelle, pour regarder une série sur Netflix ou quelque chose du genre, ce n’est pas la fin du monde. Mais une solitude pesante, sans qui que ce soit avec qui parler quand ça ne va pas, ce n’est pas fait pour moi, mais pas du tout. Et dans ces moments, j’ai besoin d’amis, même si ce n’est que pour me changer les idées. Essentiellement, j’ai besoin d’être entourée, et même si je ne l’admets pas toujours, je le sais. Je dois juste apprendre à l’accepter et embrasser cette réalité.

Quelle est la chose la plus folle qu'on a raconté sur toi ?
Ma condition psychologique a souvent fait parler. Je n’y ai jamais porté attention pour ne pas me faire plus de mal, mais j’en ai eu des échos. On a dit de moi que j’étais bipolaire, que je souffrais de schizophrénie. Certains ont même raconté que si je ne parlais plus à ma famille, c’était parce qu’ils croyaient que j’étais un démon, qu’ils avaient tenter de m’exorciser sans y parvenir. Bref, on m’a affublée de nombreuses étiquettes, toutes plus douloureuses les unes que les autres. Ces rumeurs n’avaient rien à voir avec celles qu’on se raconte au lycée, bien souvent destinées à être drôles, non pas méchantes. Et même si je l’ai appris à un moment ou un autre, puisque c’était quelque peu inévitable, j’essaie quand même de m’y tenir loin, parce que je sais que celles-ci sont bien capables de m’affecter, profondément qui plus est. Mais ça, les gens ne le savent pas. Les commères, ils n’ont aucune conscience, j’ai bien l’impression.
Petit un ► Dans une période de désespoir, j’ai trouvé certaines choses à quoi m’accrocher pour tenir le coup, pour tenter d’avancer. Une de celles que j’ai trouvé, c’est Dieu. C’est ma croyance qu’on m’a inculquée petite, que j’ai rejetée plus tard, pour finalement retrouver, autrement, à ma façon. Je me rends à l’église quand je peux, et il m’arrive de rester plus tard, pour parler au pasteur. Petit deux ► Je porte très souvent des hauts et chemisiers avec des manches. En fait, j’en porte jusqu’à ce qu’il fasse trop chaud et que ce soit insupportable. En m’habillant ainsi, je peux ainsi cacher les cicatrices que j’ai sur les bras, marques d’une époque où pour relâcher un peu de pression, quand j’étais adolescente et que tout semblait trop difficile, je me marquais, avec des ciseaux, ou les lames de rasoir de mon père, que je subtilisais en cachette. Petit trois ► Dans mes temps libres, j’aime faire du ski alpin, de la randonnée et du vélo de montagne. Bref, j’aime tout ce qui me permet de m’évader. Petit quatre ► Si je ne suis pas en mesure de quitter le pays, j’aimerais avoir une maison en campagne, loin de la grande ville, puisque je déteste presque tout ce qui s’y apparente. Heureusement qu’il y a des espaces verts pour avoir un brin de nature non loin. Petit cinq ► J’ai souvent tendance à perdre ma voiture dans un parking. Je ne saurais compter le nombre de fois que j’ai égaré mon véhicule pendant les sept ans où il a été le mien. Pour régler le problème, en choisissant mon Honda Fit il y a un an de cela, je l’ai pris jaune. Je ne l’ai plus jamais perdu depuis. Petit six ► Pour combler mon envie d'aider les autres quand ça me manque trop, j’aime bien aller faire du bénévolat, bien souvent dans les soupes populaires ou les refuges pour sans-abris. Petit sept ► Ayant un estomac à tout épreuve, j’aime l’utiliser à bon escient. J’adore la nourriture exotique, j’adore goûter de nouveaux plats. Et pour ça, je m’estime chanceuse d’avoir un cousin qui est un grand chef, puisque je peux avoir des repas préparés pour moi, ce que j’ai bien du mal à me faire toute seule. Petit huit ► Je ne le crie pas sur tous les doigts, mais j’aime bien écouter de la musique country dans je suis chez moi ou dans ma voiture. J’aime surtout les chansons heureuses, qui ont le don de me remonter le moral quand ça ne va pas. Petit neuf ► Allergique aux chiens et chats, j’ai dû trouver d’autres animaux pour me tenir compagnie. J’ai souvent eu des poissons enfant. Puis, à vingt-deux ans, je me suis acheté un iguane, Timon, que j’ai gardé pendant dix ans, soit jusqu’à ce qu’il décède de sa belle mort. Ne voulant rester complètement seule, je me suis acheté il y a six mois un cochon d’Inde, Lola. Je l’adore parce qu’elle est sociable, et parce que j’aime cette façon qu’elle vient se caler sur ma poitrine quand je regarde la télévision et je décide de la sortir. Petit dix ► J’ai comme mauvaise habitude de jurer beaucoup. Je ne sais pas d’où ça me vient, mais je sais que je dois y faire attention dans ma vie professionnelle, même si en privé, je ne me retiens jamais. Petit onze ► Tous les matins, je passe au Starbuck's qui se trouve sur ma route pour m'y acheter un café latté, avec du lait d'amande et un surplus de mousse, saupoudrée de cannelle. C'est si fréquent maintenant que le barrista me reconnaît et prépare limite ma commande d'avance. Petit douze ► Depuis mon divorce, j'ai peur de l'engagement à long terme. Je n'ai pas eu quelconque relation depuis, certainement parce que je crains plonger dans un quotidien monotone comme était devenu celui avec mon mari. Parfois, je sors, mais je finis par lâcher le morceau sans donner de raison précise. Petit treize ► Je passe mon temps libre au travail à fureter sur Internet. Souvent, je m'informe des progrès de Médecins Sans Frontières. Parfois, je regarde les billets d'avion, les maisons en banlieue, puis je revois mon compte bancaire, et je laisse tomber l'idée. Petit quatorze ► Je parle anglais et français de façon fluide. Je suis aussi fière de comprendre le swahili, même si, tristement, je ne l'utilise pas au quotidien. Parfois, je le parle, seule chez moi, juste pour ne pas le perdre.  
Prénom : Mary. Pseudo sur le net : Mayiie. Âge : Vingt-sept. Pays : Canada. Célébrité : Jenna Dewan. Scénario, inventé ou pré-lien ? Pré-lien de @Neil Danvers. Comment as-tu découvert le forum ? À sa création, à laquelle j'ai participé. Quelles sont tes premières impressions ? Je l'aime toujours autant Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am 1583611369. Crédits : Cranberry & Tumblr. Un petit mot pour la fin ? Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am 1583611369.

Code:
<pris>JENNA DEWAN</pris> ► Kaya S. Burton


Dernière édition par Kaya S. Burton le Sam 23 Juin - 17:41, édité 2 fois
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Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am Empty
MessageSujet: Re: Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am   Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am EmptySam 23 Juin - 17:07

The story of my life
I don't do lonely well


La pièce était austère, sans décoration quelconque. Le seul mobilier qu’il y avait, c’était deux canapés, un bureau et une chaise. Des diplômes étaient accrochés sur un mur, et c’était tout. Était-ce parce que ce bureau était tout nouveau ? Parce que ce psychologue était si qualifié qu’il n’avait pas besoin d’artifices pour prouver qu’il faisait partie des meilleurs ? Je n’en savais rien. Tout ce que je savais, c’était qu’alors que normalement, la décoration, ce n’était pas ce que je remarquais en premier, là, j’aurais préféré que ce soit plus accueillant, parce que je ne me sentais pas du tout en confiance. J’avais simplement envie de prendre mes jambes à mon cou, faire comme si jamais je n’avais pris ce rendez-vous, tenter de continuer avec ma vie, toute seule, même si celle-ci ne faisait plus de sens, même si je savais que je me devais de me donner un coup de pied au derrière pour la faire bouger un peu. Mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas parce que justement, ma vie ne faisait plus de sens, depuis trop longtemps. Ruinée, au bord de retrouver de vieilles habitudes, ça ne pouvait continuer ainsi. Et puis, plus concrètement, il serait très difficile de m’enfuir, sachant que le thérapeute était là, assis à son bureau, me fixant, sans rien dire. Son regard était intimidant, son regard me sommait de ne pas partir. Résignée, je m’installai sur le fauteuil clairement destiné aux patients. Toujours dans le silence le plus complet, le professionnel se leva, prit le fauteuil à côté, sortit un crayon de la poche de son veston, posa son bloc-notes sur ses genoux, et il me dit finalement:  « Savez-vous pourquoi vous êtes ici ? » Limite je me sentais au commissariat, après  une arrestation. Ce n’était pas tant différent pour tout dire, puisque je me sentais tout aussi prisonnière que ce fameux soir où on m’a attrapée pour voie de faits sur une personne. Il l’avait cherché, et ma famille avait payé cher pour que je n’aie pas de dossier. Ç’aurait pu être pire, mais ça restait une expérience bien désagréable. Sauf que cette fois-ci, je ne tentai pas de mettre le blâme sur une autre personne, sachant qu’il était question de moi et moi seule, cette personne que j’étais venue à détester. Heureusement que je m’étais préparée à cette réponse, et que plutôt que de me sentir horrible tout de suite, ce fut de façon presque machinale que je dis:  « Parce que ça ne va pas dans ma vie. »  « Et pourquoi ? » Encore une autre question à laquelle j’avais une réponse toute faite. Ouvrir la bouche fut un automatisme, tout comme ce qui en sortit:  « Parce que je n’ai pas d’emploi. Je sors, je dilapide mon argent que je n’ai plus. Je n’ai nulle part où aller. » Il était brillant, cet homme, il savait qu’il n’y avait pas que ça, que ce n’était pas que des faits, que ça parfait de plus loin, de plus profond. Et pourtant, il ne broncha pas, poursuivit en demandant:  « Et depuis combien de temps c’est comme ça ? »  « Bientôt huit mois. » Il haussa un sourcil, comme s’il n’était pas convaincu de ma réponse. Lisait-il dans mes pensées ? Puisque la vérité, c’était que ça datait de pas mal plus que ça. Pas le pétage de plombs, je ne mentais pas sur celui-ci, mais cette souffrance qui m’avait poussée à bout après trop longtemps. Et à la lumière de cela, du fait que son regard m’avait rendue un peu plus vulnérable, m’ayant fait adopter un air un peu plus coupable, coupable comme si je venais de lui mentir alors que ce n’était pas le cas, les questions plus vagues vinrent à fuser. Nul besoin qu’il perde son temps avec le présent, quand le problème venait de plus loin, d’un passé limite lointain.

 « On dirait bien que vous avez perdu le contrôle de votre vie depuis un moment maintenant. Est-ce que c’est récent ? » Question bien étrange, qui ouvrait sur de multiples possibilités que je ne connaissais pas, parce que justement, c’était trop vague. Qu’étais-je supposée répondre à une chose pareille ? Avais-je vraiment eu une fois le contrôle sur ma vie ? Le fait que je vins à froncer les sourcils, avec une grimace plus ou moins charmante, vint mettre la puce à l’oreille de l’homme, qui, peut-être, remettait en question son interrogation. Enfin, c’était l’explication la plus plausible, compte tenu du fait que peu de temps après, sans que je n’aie eu le temps de dire quoi que ce soit, il me demanda:  « Ça se passait comment à la maison, quand vous étiez enfant ? » Je fis une nouvelle grimace, mais cette fois-ci pour signifier que cette question était soudainement plus simple. Bras croisés, je répondis:  « C’était… sévère. Mes parents n’étaient pas vraiment là physiquement, mais s’assuraient que ma gouvernante me fasse faire mes devoirs et tout ce qui venait avec. » C’était ça, venir d’une famille riche, une famille qui travaillait pour son argent tout en roulant dessus, tout en pouvant rester assis, les bras croisés, et faire en sorte qu’elle coule toujours à flot. Mes parents étaient bien comme ça, pourquoi s’étaient-ils entêtées à avoir un enfant ? Petite, je ne m’étais pas posé la question, les excusant en utilisant ces affirmations toutes faites qu’on me sortait. « C’est comme ça que tu as droit à autant de choses », « Pense à ceux qui n’ont rien. ». Mais au fur et à mesure que je grandissais, je cherchais encore l’intérêt. Pour que finalement, je le trouve, bien tristement, comme le thérapeute vint à me le rappeler en ajoutant:  « C’était comme ça aussi lorsque vous étiez… au lycée, par exemple ? » Sourire sarcastique, rire nerveux. Voici comment je réagis dans un premier temps.  « Qu’est-ce que vous faisiez, au lycée ? »  « Qu’est-ce que je ne faisais pas, plutôt ? » Il pencha sa tête sur le côté, l’air interrogateur. Toujours avec ce sourire plein d’ironie, je poursuivis:  « J’avais des A partout, j’étais présidente du conseil des élèves, et j’étais cheerleader pour l’équipe de football, j’ai donné le discours d’honneur à la remise des diplômes. » Et pourtant, ils avaient trouvé le moyen de m’en vouloir quand je n’avais pas été élue capitaine de l’équipe lors de ma dernière année. Pourquoi ? Parce qu’il en fallait toujours plus, il fallait toujours le meilleur. Mais encore ? Parce que j’étais un trophée que mes parents étaient fiers de parader, vantant mes dits exploits, cherchant toujours à me comparer aux enfants des autres, me faisant sentir ordinaire quand je ne parvenais pas à dépasser l’un d’entre eux, quand ils ne savaient gagner leur argumentaire avec une personne de leur connaissance. Pensaient-ils à moi dans le processus ? Aussi étrange que cela puisse être, le psychologue devant moi, lui, y pensait plus, demandant:  « Aviez-vous du temps pour avoir des amis ? » J’hochai la tête positivement, ajoutant même, en preuve à l’appui:  « J’ai même eu mon premier copain pendant cette période. » Et c’était même avec lui que j’avais perdu ma virginité, un week-end où mes parents n’étaient pas là. Il n’était pas l’homme de ma vie, il était plus jeune que moi, mais nous avions eu de bons moments, et jamais je ne lui en avais voulu pour quoi que ce soit, puisqu’il n’y avait pas de raisons. Il aurait pu être un ami, si tristement, le temps, nos plans de carrière ne nous avaient pas envoyés à un endroit puis l’autre, nous faisant perdre contact. Honnêtement, je ne pouvais pas tant me plaindre de ma vie. Quand j’étais au lycée - et j’y passais maintes heures, plus que quiconque - je me sentais bien, je me sentais appréciée un minimum. C’était le fait de rentrer à la maison qui rendait le tout difficile à subir, difficile à porter.

 « Et ensuite, à l’université, vous avez pris pharmacie… »  « Parce que j’ai été refusée en médecine, oui. » En fait, c’était un mensonge, ou plutôt, un demi-mensonge. Les lettres de refus étaient entrées chez moi, ma mère les avait lues, ça lui avait tout pris pour ne pas me gifler, mais ce n’était pas en raison de mes capacités. C’était parce que c’était trop lourd à porter, ce n’était pas ce que je voulais faire. Je ne détestais pas le milieu médical, mais la pression d’un médecin, c’était beaucoup trop pour moi. Donc volontairement, je ne m’étais jamais présentée aux entretiens d’admission. Je quittais, comme si je me rendais là où je devais aller, mais j’allais me promener autre part. Ça, j’étais persuadé qu’ils ne m’avaient jamais pardonné ce refus, exprimant un dédain par rapport à mon choix que je pus, heureusement, oublier rapidement quand je déménageai pour aller vivre sur le campus de l’université Johns-Hopkins, à Baltimore, dans le Maryland. Ils voulaient que j’aie un grand appartement pour moi seule, j’avais refusé. Je voulais vivre comme une personne à peu près normale.   « Comment ça se passait ? » Mon sourire se fit un peu plus confiant, alors que j’hochais la tête pour dire:  « Ça allait bien. Je me sentais… plus libre, plus normale. »  « Mais… Ce n’était pas parfait, c’est ça ? » Je secouai la tête, dénuant ma réponse de mots, ce qui donna l’occasion à l’homme d’ajouter:  « Mais ce n’est pas le moment où vous étiez la plus heureuse, je me trompe ? »  « Non, vous ne vous trompez pas. »  « C’était quand donc ? » Voilà la question probablement la plus facile de tout le lot. Sans même tenter d’inventer une réponse ou d’en faire quelque chose de différent, je répondis:  « Après mes études, je suis partie un an en Afrique avec Médecins Sans Frontières. » Pour la première fois depuis le début de l’entretien, il eut un sourire. Un espèce de sourire attendri, paternel même. Enfin, si c’était bien à ça que ça ressemblait, ce genre de sourire, considérant le fait que je ne savais pas trop c’était quoi. Mais rapidement, il retrouva son sérieux, revint à la réalité, et ne fit qu’acquiescer. J’avais bien vu qu’il avait regardé l’heure, que le temps tournait, que son prochain rendez-vous n’allait pas tarder. Mais j’avais d’autres rendez-vous déjà prévus. Trois, si je ne me trompais pas. Le résumé fait au téléphone avait été suffisant pour faire comprendre que ça ne se ferait pas qu’en une seule fois, me soigner, me réparer. Qui sait, peut-être que Médecins Sans Frontières, ce serait pour une prochaine fois ? Ce fut ce que je supposai quand il reprit la parole, non pas pour me demander pourquoi, comment, mais bien pour dire:  « Si ça vous plaisait à ce point, pourquoi ne pas être repartie ? » J’essayais de ne pas être malpolie avec lui, puisque je me doutais que les questions frustrantes allaient surgir à un moment ou un autre, comme celle-ci, je ne sus me retenir et je roulai les yeux. Puis, je baissai le regard, prit un temps pour ne pas me sentir frustrée ou un truc comme ça, et je dis:  « Parce que la vie a fait exprès de m’empêcher d’y aller. » J’étais énigmatique, je le savais. Et avant qu’il me le demande, je précisai:  « Je sais pas s’ils ont voulu me punir ou quoi, mais ils ont pris soin de me ramener au pas après ça. Ils m’ont trouvé un emploi dans un hôpital qu’ils financent régulièrement, et ils m’ont… forcée à me marier avec une personne de leur connaissance. » J’avais été obligée de marquer une pause pour tourner mes mots autrement, puisque ç’aurait été trop grossier, ç’aurait choqué l’homme qui, il fallait le dire, était d’un certain âge, même si je ne cachais pas mon déplaisir, puisque là, c’était le moment, où tout avait commencé à déraper, ce qui m’avait menée là, dans ce bureau, avec un thérapeute qui avait bien des notes sur son calepin, et qui prit un temps pour faire de l’ordre dans sa tête, dans ces fameuses notes, pour passer à la suite.

 « Donc si je comprends bien, vos parents vous ont encadrée toute votre vie, ça vous a coincée, vous vous êtes sentie perdue, et c’est là que tout a… »  « Pété ? Oui, c’est à peu près ça. » C’était un vulgaire résumé, mais c’était le seul que j’avais besoin d’entendre. Ça faisait un moment que tout avait éclaté, mais il n’en demeurait pas moins que c’était encore un sujet sensible. Comme là, je ne me sentis pas d’attaque à raconter le soir où tout avait changé, où une connexion s’était mal faite dans mon cerveau et que j’avais craqué. La journée avait été difficile à l’hôpital. Mon père était venu faire une visite de courtoisie, et c’était à peine s’il m’avait regardé. Enfin, ça, j’aurais pu le prendre, c’était chose normale. Puis les malheurs s’étaient ensuivis, encore et toujours. Et finalement, je n’étais pas rentrée chez moi. J’étais partie dans un bar, j’avais trop bu, et on m’avait emmenée au commissariat, pour décuver. Le lendemain avait été pire, la soirée s’était terminée avec une dispute avec mon mari que je n’avais pas su supporter. Une chose avait mené à l’autre, et voilà que je me retrouvais divorcée, déshéritée, sans savoir où je voulais aller, ce que je voulais faire. Je squattais l’appartement d’un ami qui était sur le point de me jeter à la porte puisque je ne pouvais l’aider financièrement. C’était la merde. Il n’y avait pas d’autre mot, il n’y avait pas moyen de faire quelconque euphémisme. Et pour une des rares fois, je m’en rendais compte, et j’en avais honte. Orgueilleuse de nature, je n’aimais pas me montrer défaite, mais là, j’étais exposée, comme jamais je ne l’avais été probablement. Aucun membre de ma famille n’en savait autant que ce psychologue en savait dorénavant sur ma personne. Et ça, c’était suffisant pour que je cache mon visage dans mes mains, inspirant profondément, n’ajoutant pas quoi que ce soit. J’entendis un bruit sourd, comme un calepin qu’on pose sur une table, ou un fauteuil, un crayon qu’on pose au-dessus de ça, le frottement d’un tissu. Puis, il reprit la parole, pour dire:  « Écoutez, je crois qu’il y a moyen de vous reprendre en main. » Comment ? Pessimiste depuis un bon moment, je n’avais même plus cherché à trouver de solution.  « Avez-vous un boulot ? » Toujours le visage caché, je secouai la tête. J’avais eu un comportement si exécrable à l’hôpital que je m’étais faite renvoyer. Enfin, j’avais fait exprès aussi, mais ce n’était pas un détail qui faisait tant d’importance en ce moment.  « C’est votre choix, mais je vous suggérerais de prendre quelque chose qui ne vous en exige pas trop. Vous refaire une vie, vous trouver de nouveaux objectifs, dont nous parlerons lors du prochain rendez-vous. » L’heure était maintenant passée ? Ce serait plausible, ce n’était pas la première fois qu’il regardait l’heure, alors que moi, je n’avais pas remarqué, je n’avais pas vu le temps passer. Hochant la tête, je retirai ma main de mon visage, et je marmonnai, d’une voix rauque:  « Ouais… » Je n’étais pas convaincue, j’allais l’avouer. Oui, cet homme connaissait ma vie, mais est-ce que je me sentais prête à lui faire aveuglément confiance pour reprendre ma vie en main ? En ce moment, je sentais surtout que je n’avais pas vraiment le choix, en fait. Résignée, je me levai, et je m’efforçai à dire:  « Merci. », sans plus de cérémonie, espérant vraiment que je ne payais pas pour rien, et que ce premier rendez-vous était le début d’une démarche qui allait porter ses fruits, puisque clairement, ça ne pouvait pas rester ainsi.
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Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am Empty
MessageSujet: Re: Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am   Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am EmptySam 23 Juin - 17:10

REBIENVENUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUE !!! string

Bonne chance pour ce nouveau perso ! Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am 3832776537
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MessageSujet: Re: Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am   Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am EmptySam 23 Juin - 17:22

Rebienvenue Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am 1831840906
bonne rédaction de fiche Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am 2157058912
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Derrick HolloranGod bless America… and Me
Derrick Holloran
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MessageSujet: Re: Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am   Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am EmptySam 23 Juin - 17:30

Rebienvenue avec la sublime Jenna malou malou malou
Bon courage pour ta fichette Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am 2157058912
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MessageSujet: Re: Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am   Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am EmptyDim 24 Juin - 1:00

Merci ! pink
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Arizona S. Campbell
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MessageSujet: Re: Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am   Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am EmptyDim 24 Juin - 11:10

Rebienvenuuue Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am 2104607143
Amuse-toi bien avec ce perso Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am 3366721850
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MessageSujet: Re: Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am   Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am EmptyDim 24 Juin - 17:26

Bienvenue à toi et bon courage avec ta fiche Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am 1359823761
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MessageSujet: Re: Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am   Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am EmptyDim 24 Juin - 17:44

J'étais même pas encore passé par là pour le coup Surprised

Bon courage pour cette nouvelle fiche Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am 2157058912
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MessageSujet: Re: Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am   Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am EmptyLun 25 Juin - 19:01

Rebienvenue Smile
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MessageSujet: Re: Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am   Kaya ▬ That's just the kind of life that made me who I am Empty

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