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| WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. | |
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| Sujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. Lun 13 Fév - 1:22 | |
| Wesley & Baby La vérité blesse, mais le mensonge tue. Tout était arrivé si rapidement ces derniers temps qu’en vérité, jamais je n’avais eu l’occasion de confronter Andy sur son état d’esprit en ce qui concernait l’existence de Wesley dans sa vie ou plutôt, l’existence de ce lien qui les unissait, tous les deux. Enfin, peut-être un peu, mais d’une si mauvaise façon que je n’osais même pas y repenser et encore moins le prendre en ligne de compte. Cependant, si jamais il s’en était complètement moqué, non seulement, aurait-il eu cette réaction mais de plus, aurait-il décidé, comme ça, d’accepter ma présence, notre présence dans sa vie ? Enfin, il fallait dire que les circonstances avaient précipité grandement les choses, je ne pouvais pas le nier, mais après, j’avais envie de penser qu’au fond, il ne voulait probablement pas complètement renier sa paternité envers Wesley. Après, jamais je ne pourrais le forcer en quoi que ce soit, donc pour le moment, je me taisais, je restais avec mes suppositions. De ce fait, dans le cas présent, je me contentai de simplement hocher la tête en toute discrétion lorsque mon fils me demanda confirmation de ce que je venais de lui dire. Je repris la parole qu’à ses questions concernant l’annonce de la nouvelle, et je me surpris à dire, dans un rire nerveux: « Il l’a appris un peu comme toi en fait. » Évidemment, ce n’était pas drôle, dans les deux cas, je m’étais retrouvée dans un état particulièrement lamentable, mais quand même, l’ironie était là, il était bien difficile de la renier. Mais après, parce qu’au fond, il fallait que cette discussion soit sérieuse, je repris ma contenance, puis j’ajoutai: « Il a trouvé la lettre chez sa mère quand il est revenu ici… » J’omis de dire qu’en fait il avait eu environ la même réaction également, parce que je ne voulais pas commencer à jouer sur une ressemblance père-fils que Wesley n’était peut-être pas prêt à accepter, puis je finis par conclure en affirmant: « Il l’a été pendant un moment, mais plus maintenant, plus pour l’instant en tout cas. » Évidemment, au vu de nos fiançailles, gardées dans la plus grande discrétion pour le moment, de même que ma grossesse de laquelle je ne voulais pas parler pour l’instant non plus, j’osais espérer qu’Andy ne repartirait pas à New York une fois qu’il aurait complété sa cure de désintoxication, sauf pour aller y chercher des affaires, un truc du genre, en rentrant par la suite, en nous permettant d’avoir finalement cette vie à deux, cette vie de famille que nous nous étions promis lorsque nous étions adolescents et à laquelle nous n’avions pas eu le droit. Bon d’accord, il était vrai que nous en étions encore loin, compte tenu de la situation, mais je préférais de loin m’y préparer plutôt que de la regarder arriver à reculons, même si cela demanderait du travail sur certains plans, par exemple avec Wesley qui, maintenant, m’avouait ne pas vouloir le rencontrer, vu cette petite rancune qu’il semblait lui tenir déjà. Je ne pouvais pas lui en vouloir, limite c’était mignon qu’il lui en veuille parce qu’il m’avait blessée moi - même si je me doutais bien que ça le blessait également - et pour une raison semblable, je n’osai pas lui dire qu’en fait, il l’avait déjà rencontré, plus d’une fois même, parce que ce serait griller son identité, et je ne savais toujours pas si Wesley était prêt à la connaître ou pas. Pour toute réponse donc, je me contentai de hausser les épaules, comme pour lui signifier qu’il n’était pas obligé s’il ne le souhaitait pas, que je n’allais pas le forcer de quelconque façon. Et puis, pour être franche, au moment où Wesley avait accepté de venir se blottir contre moi, je me refusai de provoquer une nouvelle tempête avec une information qu’il ne voulait pas connaître ou l’obliger à faire quelque chose qu’il ne voulait pas. Faible, trop faible quand il était question de câliner mon fils, je ne sus faire autrement que de m’attendrir par rapport à ses propos, rire délicatement, mais pas trop, pour ne pas briser le moment, et lui dire: « Tu as raison… » |
| | | | Sujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. Mar 14 Fév - 11:46 | |
| La vérité blesse, mais le mensonge tue. Baby & Wesley
Les pièces du puzzle de ma nouvelle vie d’enfant commençaient à se rassembler dans ma tête et à former quelque chose de concret. Les réponses à mes questions que me donnaient maman m’aidaient peu à peu à comprendre les raisons de cette lettre qui m’avait indiqué il y a peu de temps maintenant, que Sydney n’avait jamais été mon vrai père, et que son sang n’était pas le même que celui qui coulait dans mes veines. Je n’avais sûrement rien en commun avec lui, en tout cas, encore moins qu’avant maintenant. Depuis toujours, nous n’avions pas eu grand-chose à nous dire ou à faire, et maintenant que je savais pourquoi, il me semblait être encore plus inaccessible qu’avant, encore plus froid et inconnu. Malgré tout je continuais à le considérer comme mon père, puisqu’il m’avait élevé, et qu’il m’en fallait bien un tout de même, et ce bien que ce n’est sûrement pas le meilleur d’entre tous, mais tant pis, je voulais rester un enfant normal. J’avais déjà du mal à l’école à être populaire pour avoir des amis, alors si en plus je devenais le garçon sans père, ce serait encore pire pour les années à venir. Je décidai donc de ne pas laisser sortir cette information de la maison, ni à propos de mon papa, ni même sur le fait que mes parents ne seraient plus sous le même toit et qu’ils n’étaient plus amoureux l’un de l’autre. D’ailleurs peut-être que finalement ils ne l’avaient jamais été. Je ne me souviens pas, avoir déjà vu mes parents se tenir la main ou s’embrasser, comme les couples dans les films ou dans les romans d’amour. Mais je préférais ne rien demander à maman, car je crois, que c’est quelque chose qui ne me regarde pas vraiment. « Ah oui ? Comme moi. » J’ouvrais des yeux étonnés en l’écoutant. Alors lui aussi avait lu une lettre pour apprendre que c’était mon papa. Ça m’avait fait un peu sourire, sans que je ne m’en rende compte. « Au moins ça nous fera un point commun avec mon vrai père. » J’haussai les épaules. Je ne tenais pas à connaître les autres, et je débarquais clairement un attachement possible par le mot père plutôt que papa. Je préférais tenir Flocon dans mes bras, en restant collé contre la poitrine de maman que je trouvais bien chaleureuse, et réconfortante. Et de là, je pouvais sentir son cœur, j’aimais bien. « D’accord. Ça veut dire que si tu le sais…Tu l’as revu alors depuis ? » Si il n’était plus le même, comment aurait-elle pu le savoir ? Je fis une petite moue surprise et déçue aussi. Elle m’aurait encore caché beaucoup de choses finalement. Mais tant pis, moi je ne voulais pas le voir de toute façon, et j’essayais de jouer l’indifférent, alors que j’étais curieux quand même de connaître la réponse à ma question. « De toute façon je m’en fiche, tu fais ce que tu veux. » Après tout je n’avais pas à demander des comptes à ma maman sur ce qu’elle faisait de sa vie ou de son temps libre, même si ça me travaillait l’air de rien. Je descendais alors de ses genoux, la regardant en clignant des yeux. Je ne voulais plus penser à tout ça pour le moment. J’avais décidé d’essaye d’oublier et de pardonner à maman de m’avoir menti. Je voulais rester concentrer sur nous deux, et les autres m’importaient peu finalement, puisqu’elle a toujours été la seule à s’occuper de moi. « On sera très bien tous les deux tu verras. » Je pris sa main en souriant, réclamant qu’elle se lève à son tour, pressé. « Tu m’aides à ranger mes affaires ? Je n’ai plus envie de partir. J’ai envie de manger mes crêpes. » Je souriais doucement en la regardant avec des grands yeux brillants. Je voulais simplement profiter de ma journée avec elle, et tant pis si j’irai pleurer dans mon lit cette nuit, je voulais être fort, et continuer à vivre malgré cette nouvelle. Je n’oublierai rien, mais je voulais lui faire croire que tout irait bien.
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| | | | Sujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. Mer 15 Fév - 0:00 | |
| Wesley & Baby La vérité blesse, mais le mensonge tue. Le fait qu’Andy et Wesley avaient tout deux appris leur lien de sang par une lettre n’était certainement pas le meilleur point commun du monde, et pour être franche, j’étais loin d’en être fière, mais la réalité étant telle qu’elle était maintenant, il me fallait l’accepter. Cependant, je ne fis pas exprès de m’éterniser sur celle-ci, me contentant de laisser mon fils faire ses propres constatations sans rien dire, sans réagir de quelconque façon. Puis, quand il vint à me demander si je l’avais revu depuis qu’il était parti, je hochai positivement la tête, encore une fois bien décidée de ne pas laisser glisser quelconque détail pour le moment. Par contre, parce que je ne me voyais clairement pas mentir à mon fils, j’avais décidé de le lui dire, d’autant plus que ne pas lui faire part de la vérité aurait été complètement stupide de ma part dans le cas présent. Toutefois, étais-je obligée de lui dire d’emblée que lui aussi, il l’avait vu à quelques reprises ? Ne jugeant pas cela nécessaire pour le moment, je gardai donc le silence, préférant lui dire quand il me le demanderait, quand il voudrait savoir qui était son géniteur, qu’importe s’il voulait entrer en contact avec lui par la suite ou pas. Enfin, d’une certaine façon, il n’aurait pas le choix, mais je pouvais lui laisser un peu de temps, je ne pensais pas qu’il soit nécessaire de le lui imposer, surtout pas dans ce climat, alors que son état d’esprit faisait en sorte que connaître son père était loin d’être sa priorité. Je comprenais que ce soit ainsi, je ne voulais pas tenter de faire ça autrement non plus, même si je ne pus m’empêcher de pincer les lèvres un bref moment quand il en vint à me dire qu’il était indifférent à savoir si oui ou non j’avais vu son paternel récemment. Heureusement, je fus en mesure de le faire discrètement, à mon avis, ne brisant ainsi pas le moment entre mon fils et moi-même pour le coup. Rapidement, je repris donc mon sourire, et ce fut sans hésiter, avec un enthousiasme approprié pour la situation, que je lui répondis: « Je n’en doute pas une seconde, mon bébé. » En effet, même si c’était plus qu’adorable qu’il l’ait fait, Wesley n’avait pas besoin de me rassurer comme quoi nous pourrions être bien, tous les deux. C’était avec lui que j’étais probablement le mieux dans ma vie. Sans mon fils, je n’étais rien, et je me l’étais encore prouvé quelque temps auparavant, tandis qu’il disait me détester et souhaitait partir. Plus jamais je ne voulais faire quoi que ce soit qui le pousse à tenir de tels propos, parce qu’autrement, jamais je ne saurais me le pardonner. Ce fut la promesse que je me fis tandis que Wesley se levait du canapé, m’encourageant à le faire également. À ses propos, je ne sus faire autrement que d’avoir un large sourire, puis je pris sa main, et je me levai en lui disant: « Avec plaisir, allons-y. » Puis, sans lâcher sa main, je l’accompagnai jusqu’à l’étage, à sa chambre, me disant que ranger signifiait vider son sac à dos, replacer ses affaires dans son tiroir et oublier cette histoire pour le moment pour profiter des crêpes qui nous attendaient en bas. Bref, rien de bien compliqué à mon avis, mais soudainement, quand nous arrivâmes à l’embrasure de la chambre, et que je vis plusieurs choses renversées, à l’opposé de leur place habituelle, par terre, comme si quelqu’un les avait lancées, je demeurai quelque peu troublée. Était-ce cela, les bruits que j’avais entendu quand j’étais là, à sa porte ? Était-ce là qu’un aperçu de sa colère évidente contre moi ? N’osant pas lui demander, n’osant pas rien faire, je restai plantée là un bref moment, ne sachant pas trop quoi lui dire, ou quoi faire pour commencer.
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| | | | Sujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. Jeu 16 Fév - 19:37 | |
| La vérité blesse, mais le mensonge tue. Baby & Wesley
Plus de doutes, plus d’hésitations. Plus de mensonges, plus de frustration. A l’instant même où j’avais pris la main de maman pour retourner dans ma chambre, j’avais eu un sentiment étrange tout en moi, comme si un poids lourd s’était envolé subitement, me faisant redevenir léger, aussi léger que Peter Pan, que j’aurai pu voler dans le ciel. C’était comme si une boule néfaste de peur et de colère s’était envolée de mon cœur, et ça faisait tellement de bien. Je ne pouvais pas tout oublier, mais maintenant je savais. Je savais que maman n’avait jamais voulu me faire du mal, je savais qu’elle avait fait ce qu’elle pensait le mieux pour moi et pour elle. Je suis un garçon, et ce sont sans doute des choses de filles que je ne pourrais jamais comprendre, alors je la croyais quand elle disait avoir été amoureuse de mon papa, quand elle disait qu’il avait changé. Et peut-être qu’un jour j’aurai envie de le rencontrer. Pour le moment je commençais à réapprendre à sourire à maman. Je serrais sa main dans la mienne doucement. Sa peau était douce, et toute chaude, comme je l’aimais. Je suis grand maintenant, mais j’aime toujours tenir la main de maman, j’aime toujours ses baisers pour m’endormir le soir et ses surnoms qu’elle me donne. Même si je m’étais disputé avec elle tout à l’heure, je ne voulais pas me séparer d’elle, et de toute façon, je n’aime pas être fâché trop longtemps avec. Je crois que dans la vie il y a des gens qui sont indispensables, un peu comme de l’oxygène. Si on s’éloigne trop longtemps d’eux, on commence à perdre son souffle et à être mal. Avec maman je pense que c’est un peu ça. Ça changerait peut-être en grandissant. Parfois il faut devenir fort et laisser ses parents. Pour le moment je n’ai que 11 ans, et c’est à moi de m’occuper d’elle quand même, alors je ferais tout ce que je peux pour rester à ses côtés si souvent que possible. Je ferais tout pour qu’elle continue de sourire jour et nuit. Je ferais tout pour qu’elle soit de nouveau heureuse comme avant, qu’importe l’amoureux qui l’aidera. Si son bonheur voulait dire que j’ai un nouveau papa, alors je finirais sans doute par l’accepter un jour, mais pour le moment, j’avais besoin de me retrouver un peu seul avec elle. « Et puis même quand Sydney était là, c’était tout comme être seuls de toute façon. » J’haussai un peu les épaules. C’est vrai que finalement, le fait qu’il ne soit pas dans la maison ne faisait pas une énorme différence, quand j’y regardais de plus près. Il y avait le bruit de la télévision en moins, mais ça c’était plutôt positif selon moi. En fin de compte, la seule chose qui changeait réellement c’est que je n’avais plus à faire d’efforts dans le vent pour plaire à un homme sans aucun lien de sang avec moi. Le temps de prendre Flocon de ma main libre, de chercher le sac de sport dans l’entrée, et nous étions partis vers les escaliers. En les montant, je me revoyais pleurer et prêt à m’en aller quelque part, loin. Heureusement que je n’avais pas craqué et que je n’avais pas franchi la porte d’entrée, maman aurait été bien malheureuse je crois. Et nous aurions pleurés encore plus longtemps, séparés. Je poussais la porte de ma chambre, y rentrant, lâchant sa main doucement comme pour ne pas la brusquer. J’avais oublié que mes affaires s’étaient éparpillées sous mon agacement. Je posais mon sac, l’ouvrant, faisant les gestes inverses de tout à l’heure. « Regarde pas le désordre maman, je vais ranger promis. » Je fis une petite grimace. Je ne voulais pas me faire gronder. Heureusement rien n’était abîmé par les coups contre la porte, qui d’ailleurs n’avait rien elle non plus, sauf une légère écorchure, sans doute à cause de l’antenne de mon robot. J’ouvrais la porte de mon armoire. J’avais déplié la plupart des vêtements sans le vouloir, et je n’aimais pas quand tout était en désordre. « Maman, mes affaires sont toutes dépliées. Comment on fait pour plier ? » Je crois que c’était la première fois que je me posais la question, mais si ça me permettait de penser enfin à autre chose alors peu importe, je prenais le sujet sans hésiter. Je voulais juste, avoir une vie normale, c’est tout.
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| | | | Sujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. Sam 18 Fév - 23:24 | |
| Wesley & Baby La vérité blesse, mais le mensonge tue. Le pire était maintenant passé, ou du moins, j’avais envie de croire qu’il était passé, qu’à partir de maintenant, tout ne saurait qu’aller en s’améliorant. J’avais envie de croire que Wesley n’allait pas souffrir autant que prévu du départ de son paternel, même si je ne pouvais pas le blâmer d’être triste. J’avais envie de penser que parce qu’il pensait un peu comme moi concernant la présence de Sydney dans la maison précédemment, les choses se passeraient mieux. J’avais envie de croire que lentement, mais sûrement, il saurait accepter la vérité, et que jamais je ne serais obligée d’avoir à subir sa colère une nouvelle fois, que plus jamais je ne serais soumise à la dure épreuve de le voir, son sac sur le dos, sur le point de quitter la maison après avoir hurlé qu’il me détestait. En gros, j’avais vraiment envie d’être optimiste, et le fait que Wesley voulait ranger ses affaires et manger mes crêpes comme prévu m’avait grandement encouragée à le faire, sauf que lorsque j’étais arrivée dans sa chambre et que j’avais vu le fruit de sa colère, de sa déception, provoquées par ma faute et la mienne seulement, je n’avais pas pu m’empêcher d’avoir une claque au visage, une claque me disant que non, les choses ne seraient pas simples, que rien ne serait simple, même si je le voulais. Je ne pouvais pas vraiment me voiler la face; c’était très difficile à concevoir pour un enfant d’onze ans, tout ça. Et moi, pour tout faire sauf aider la cause, j’avais encore certaines choses à lui annoncer, comme l’identité de son père biologique, ce qui en était entre lui et moi, le fait que sa vie serait encore bouleversée de nouveau prochainement… Prise d’un vent de panique, ce fut limite si j’entendis Wesley me dire qu’il rangerait plus tard, que je ne devais pas faire attention au désordre. C’était un peu trop tard pour cela, mais afin de ne pas décevoir mon fils, quand je compris ce qu’il voulait me dire au final, je décidai de simplement acquiescer d’un hochement de tête, puis je continuai mon chemin dans la chambre pour l’aider à défaire son sac. Au passage, je crus apercevoir un papier déchiré, un bout de carte du monde, avec des écrits dessus. Mais avant que je ne puisse en comprendre la signification, mon fils attira de nouveau mon attention, me demandant comment faire pour plier ses vêtements. Inévitablement, j’eus un petit sourire attendri, puisque c’était bien la première fois qu’il faisait attention à ce détail, compte tenu que normalement, c’était moi qui pliait ses vêtements après la lessive. Cela ne me gênait pas, au contraire, je jugeais que c’était mon boulot de le faire même, si bien que pendant un instant, je me demandai si ce ne serait pas mieux que je m’en occupe, mais parce que cela reviendrait à mettre Wesley à l’écart, je décidai d’acquiescer à sa demande, puis m’asseoir sur son lit en lui faisant signe de venir m’y rejoindre avec son sac. Volontairement, je laissai un espace entre nous deux, afin de pouvoir y placer les vêtements, et je pris un premier t-shirt dans le sac puis je le plaçai sur le lit en lui disant: « Alors, tu commences par replier les manches, comme ça… » Pour joindre les gestes aux paroles, je m’exécutai au même moment, puis quand j’en vins à terminer de le plier, j’ajoutai: « Et ensuite tu le replies comme ça… » J’aurais pu aussi continuer en lui disant que s’il en avait envie, il pouvait également le rouler, puis le ranger ainsi, mais tandis que je prenais un autre t-shirt, je me rendis compte qu’en fait… Il y avait un non-dit, qui pesait, encore plus maintenant que j’avais vu l’état de sa chambre. Laissant le prochain vêtement de côté pendant un instant, je relevai le regard vers Wesley, et après avoir pris quelques secondes pour trouver les mots adéquats, je lui dis: « Je sais que je suis mal placée pour te demander quelque chose… Mais je veux que tu me promettes quand même que… » Je marquai une petite pause, et ensuite, je lui dis: « Si jamais, à un moment donné, tu es triste, ou que tu te sens mal, tu vas venir me le dire… Je ne veux pas que tu gardes tout ça pour toi… D’accord ? » Limite, je savais que c’était un peu ironique venant de moi, puisque j’avais tendance à effectivement garder tout pour moi, mais j’avais aussi appris avec le temps que ce n’était pas plus mal de parler, et je refusais que mon fils souffre en silence. Même si je ne pouvais pas le forcer à me dire quoi que ce soit quand il n’en avait pas envie, j’espérais au moins qu’il allait comprendre que je voulais être là pour lui. Après tout, nous n’étions que deux à présent, et c’était mon devoir de mère de veiller sur son bien-être, même si je sentais que j’échouais lamentablement par moments ces derniers temps. |
| | | | Sujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. Dim 19 Fév - 18:37 | |
| La vérité blesse, mais le mensonge tue. Baby & Wesley
Est-ce que j’avais réellement envie d’apprendre la façon dont je devais plier mes vêtements ? Je dois bien être honnête, pas vraiment. J’avais surtout cru que maman se serait énervée en voyant l’état dans lequel j’avais osé mettre ma chambre et mon armoire aussi du coup. Mais c’est vrai que parfois, quand je la voyais faire la lessive, et quand papa ne l’aidait pas, je m’en voulais un peu de ne pas aller l’aider. Peut-être que maintenant que nous allons vivre seuls, je devais commencer à l’aider pour le ménage, et que je devais grandir plus vite pour lui être plus utile à la maison. Pour des choses aussi banales que plier mon linge par exemple. J’avais subitement l’impression que je n’avais pas le droit de rester un enfant comme les autres. Si papa avait encore été là, il aurait peut-être fini par l’aider à la maison, au lieu de rester devant la télé quand il rentrait du travail, même si je n’en étais pas certain, j’avais au moins pu l’espérer chaque jour. Maintenant, j’étais définitivement le dernier homme de la maison, et je ne savais pas trop quel était mon rôle réel dans la maison et ce qui ne l’était pas. Maman avait besoin d’aide et de réconfort. Alors je devais sans doute oublier mon enfance plus que tôt que prévue pour devenir responsable, plus que mon père l’avait été en tout cas. Je soupirais un peu, rejoignant maman sur le lit, pour mon premier cours de pliage, qui ne m’enchantait pas réellement, mais si ça pouvait m’aider à l’aider, alors j’étais prêt à subir cette épreuve. J’évitais de trop croiser son regard, un peu honteux de devoir l’obliger à regarder l’état de ma chambre entre traces de colère et témoignage de tristesse. Bien sûr, elle se doutait sans doute que je n’allais pas mieux, et que ça ne se ferait pas en quelques semaines, mais je m’en voulais quand même un peu de lui imposer cette vision. Au final, j’avais presque oublié qu’elle devait être aussi malheureuse que moi de la situation, pire encore, elle devait peut-être se sentir coupable, et tout ce que je lui avais dit ou fait, n’avait sans doute pas arrangé la situation, il faut le reconnaître. Je tentais donc de me rattraper comme je le pouvais, essayant de ne pas être maladroit à nouveau, essayant de garder le sourire, pour faire comme si tout allait comme avant. « D’accord, alors comme ça…Et ensuite comme ça… » J’avais reproduit les mêmes gestes, même si bizarrement le résultat n’était pas tout à fait le même. Je m’étais surpris à voir que chez moi, les manches retombaient tristement. Je n’ai pas pu m’empêcher de rire. J’arrivais peut-être à avoir des bonnes notes à l’école, mais je crois que pour les aides à la maison, je n’arriverais pas à faire aussi bien. « Je crois que je ne suis pas aussi doué que toi maman. » Je gonflais un peu les joues, tentant une deuxième fois de faire aussi bien qu’elle. Mais j’étais certain que certains talents ne peuvent être obtenus que par les mamans, et sans doute que plier le linge en faisait partie. Je me sentais très bien avec maman, et j’aurai pu continuer à rire avec elle sans me poser de questions, même si subitement le sujet devint un peu plus sérieux à nouveau. Je gardais les mains sur mon haut mal refait. Elle m’annonçait une promesse, et j’avais aussitôt baissé les yeux. Je n’aime pas les promesses. En général, les grandes personnes nous demandent toujours d’en faire mais ne respectent pas les leurs. Je soupirais un peu, me demandant ce qu’elle allait me réclamer. Je n’aime pas mentir et faire de la peine à ma mère, alors je savais bien que même si ça ne me plaisait pas, je ferais sûrement en sorte de la satisfaire, quelle que soit sa demande envers moi. « …D’accord. » J’avais murmuré, un peu embêté. A vrai dire, je ne parle pas de mes problèmes et de mes moments de tristesse à maman, je vais toujours voir tata et tonton pour parler. Alors, dire oui, me faisait un peu mal au cœur. Je ne voulais pas l’inquiéter quand je n’allais pas bien, elle avait déjà beaucoup à faire en tant que maman. Je n’étais pas certain de pouvoir tenir sa promesse, et ça me rendait triste. Je pris alors sa main doucement dans la mienne. Comme pour m’excuser à l’avance. « Mais je ne veux plus jamais que tu me mentes alors. » Je levais mes yeux vers elle. Si tiendrais ma promesse, si elle tiendrait la sienne.
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| | | | Sujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. Lun 20 Fév - 22:09 | |
| Wesley & Baby La vérité blesse, mais le mensonge tue. Je remarquai bien rapidement, suite à mes propos, que l’air embêté de mon fils n’était pas seulement dû au fait que plier des vêtements s’avérait peut-être plus compliqué qu’attendu de sa part, mais que cela ne lui faisait pas nécessairement plaisir que j’en vienne à aborder un sujet aussi délicat pour le coup. Pour tout dire, je n’en fus pas vraiment surprise, et pour être entièrement franche, cela ne me plaisait pas non plus, de venir, en quelques sortes, gâcher ce moment d’accalmie plutôt que faire avec et continuer à vouloir laisser cette histoire de côté, pour son bien comme pour le mien. Par contre, je m’étais rendu compte que si jamais je gardais cela pour moi, jamais je ne serais à l’aise pour poursuivre, d’où le fait que j’avais décidé de finalement me lancer. Évidemment, je craignis pendant un instant que Wesley me rejette et que soudainement, un froid vienne s’installer entre nous, et c’était la dernière chose que je voulais, mais au final, il ne sembla pas trop m’en vouloir. Évidemment, je ne dis pas que cela lui fit plaisir, mais au moins, il fut en mesure de me répondre, ce qui me rassura immédiatement. Cependant, ce ne fut pas ainsi que la conversation se termina; en effet, à mon étonnement, d’une certaine façon, mon fils en vint à me demander un truc en retour. Mais au final, mon étonnement fut de courte durée, puisque je compris rapidement que sa demande était parfaitement légitime. Ne voyant certainement pas quelconque raison d’en faire un dilemme dans ma tête, je n’hésitai pas très longtemps avant de lui répondre: « Plus jamais, mon bébé, je te le jure. » Clairement, je ne lui disais pas que pour lui faire plaisir; d’une certaine façon, l’entendre me dire qu’il me détestait, l’entendre me dire que j’étais une menteuse, m’avait traumatisée, si bien que je ne voulais jamais que cela se reproduise. Bien sûr, j’étais consciente qu’il y avait bien des choses que je devais encore lui dire, concernant l’identité de son père biologique, de ma relation avec lui et de la suite des choses, mais le faire en temps et lieux, ce n’était pas mentir, si ? Enfin, je ne me voyais clairement pas lui jeter ces informations ici et maintenant, alors que clairement, nous étions encore tous les deux bouleversés de ce qui venait de se passer. Wesley en avait déjà pas mal à assimiler d’un seul coup, alors autant ne pas lui alourdir la tâche. Et puis, j’avais eu sa parole comme quoi il allait venir chercher réconfort et aide en cas de besoin auprès de moi et pour le moment, c’était tout ce que je voulais, alors je ne me voyais pas en exiger davantage. Me promettant aussi à moi-même que plus jamais je ne lui mentirais, aussi difficile cela puisse-t-il être par moments, quand venait surtout le temps de le protéger, protéger ses sentiments. Il me faudrait travailler là-dessus, c’était sûr et certain, mais si cela me permettait de garder la confiance de mon fils, je n’allais certainement pas m’en plaindre ou mettre cela en danger. Comme pour sceller cette promesse, autant pour lui que pour moi, je m’approchai doucement de lui, puis je pris sa main avant de l’embrasser tendrement sur le front, le gardant contre moi encore un moment, mais cette fois-ci, j’en fis un moment court, non pas parce que j’étais réticente à le garder dans mes bras, mais parce que je voulais passer à autre chose, maintenant que cela était réglé. Bien décidée à ne pas laisser ça trainer plus longtemps, je dis: « Bon allez… Je sais pas pour toi, mais je commence à avoir faim ! On range ça et on va préparer ces crêpes ? » Je savais que mon approche pouvait paraître un peu brusque pour le coup, mais là, je sentais que j’étais prête à passer à autre chose pour le coup, et si mon fils voulait faire de même, alors je ne saurais m’en montrer que plus rassurée. |
| | | | Sujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. Jeu 23 Fév - 8:22 | |
| La vérité blesse, mais le mensonge tue. Baby & Wesley
Faut-il croire les grandes personnes ? A force de lire les aventures de Peter Pan le soir, caché sous ma couette avec une lampe de poche, lorsque l’heure du couvre-feu est dépassé, j’ai appris que selon le héros de ce roman, il ne faut pas, et qu’elles finissent toujours pas vous mentir et vous faire du mal, et que c’est pour ça, qu’il faut rejoindre le Pays Imaginaire. Le problème, c’est que pour ça, il faut quitter ses parents, et moi, jamais je ne pourrais abandonner ma maman, elle est tout ce dont j’ai besoin dans la vie, tout ce dont j’ai besoin pour continuer à être heureux. J’avais décidé de ne pas croire Peter Pan, ni les enfants perdus, pas aujourd’hui. Quand je voyais le sourire de maman, assise près de moi, qui m’apprenait à plier le linge, comme si nous n’avions au aucune dispute, comme si je ne lui avais jamais dit que je la détestais, je me sentais bien, et je la trouvais incroyablement forte. Je crois que maman, même si elle est douce et toujours bienveillante, c’est un peu comme une guerrière aussi, elle supporte beaucoup de choses pour les gens qu’elle aime. Elle a bien supporté papa pendant toutes ces années, alors qu’il n’aidait pas beaucoup à la maison, et qu’ils n’étaient sûrement plus amoureux depuis longtemps. Je n’ai que onze ans, et je ne peux pas tout comprendre, mais je savais bien que papa et maman avaient été un couple différent de celui des enfants de ma classe. Ils ne me cherchaient jamais en même temps, ils ne se donnaient pas la main, et ne parlaient pas beaucoup en souriant. Finalement, à y réfléchir encore, peut-être que c’est mieux ainsi, que papa soit parti, ça serait sans doute mieux pour ma maman, du moment qu’elle est heureuse avec moi, tout me va. Je me demande si je verrai papa de temps en temps, ou si il voulait encore de moi après tout ce qui s’est passé, de toute façon, il ne prendra jamais aussi soin de moi que maman, et rester seul avec lui risque de ne pas être moins gênant qu’avant, quand je le regardais, en attendant qu’il me dise quelque chose ou qu’il me propose d’aller jouer au baseball dehors. Je baissais un peu les yeux, sans doute que ça n’arrivera jamais. Je poussais doucement le t-shirt qui me séparait de maman, posant ma tête sur son épaule, balançant les jambes dans le vide, fixant mes pieds qui avançaient et reculaient dans l’air, le lacet droit défait. Je me blottissais encore un peu, respirant son odeur, qui me réconfortait tellement. « Avant je croyais que tu étais la seule grande personne au monde qui n’était pas capable de mentir. Mais ce n’est pas grave, je suppose que quand on devient adulte, parfois, on doit le faire quand on aime fort les autres, pour les protéger. » Je souriais un peu, me redressant pour déposer un baiser tendre sur sa joue, passant les bras autour de son cou un instant. J’avais besoin de ma dose quotidienne de câlins, sinon je ne me sentais pas bien. « Je sais que tu ne le feras plus parce que tu es la meilleure maman du monde entier. » Peut-être que je suis trop petit pour comprendre que parfois, le mensonge est obligatoire, et je pensais à ce moment-là, que si elle le faisait à nouveau, ce serait toujours pour me protéger de quelque chose, parce que ma maman m’aime, et ça, je n’en doute jamais. Je me suis alors reculé, descendant du lit, reprenant Flocon en main par la patte, il m’avait manqué mine de rien. « Oui les crêpes ! J’ai super faim maintenant ! » Je me dirigeais vers mon sac de sport, en sortant le peu d’affaires que j’avais mis dedans, les rangeant dans l’armoire à la même place qu’avant, espérant finir le plus vite possible, pour descendre dans la cuisine et enfin pour préparer les crêpes que j’avais tant attendu. Je laissais mes tristesses dans un coin de ma tête, pour profiter de la journée qui commençait à peine. Je voulais être heureux aujourd’hui, et comme pour toute la vie à venir. Du moment que maman était à mes côtés, je ne m’inquiétais pas pour ça.
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| | | | Sujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. Sam 25 Fév - 5:54 | |
| Wesley & Baby La vérité blesse, mais le mensonge tue. Wesley l’avait vu, Andy l’avait vu, et moi-même j’avais bien compris et assumé que je n’étais pas fière d’avoir gardé la vérité concernant l’identité du véritable père de mon fils pendant si longtemps. Cependant, ce n’était pas pour autant que je pensais que je n’aurais pas dû, parce que malgré tout cela, je ne savais pas comment j’aurais pu faire autrement. En mon sens, je l’avais encore et toujours fait pour protéger mon fils, pour essayer de lui donner une vie à peu près normale, même si les choses ne s’étaient pas déroulées comme prévu, bien loin de là. Si jamais Sydney avait été un père à la hauteur, est-ce que ça aurait été différent ? Ça, je ne le saurais jamais, et pour être franche, j’en étais à un stade où je ne voulais même pas tenter de trouver réponse à la question. J’avais compris il y a un moment maintenant que le mieux était qu’il ne soit plus avec nous, puisque pour lui, je sentais que sa famille était nuisance, et je ne voulais plus être ce boulet qui l’empêchait d’aller autre part, vivre une vie qui lui convenait davantage, même si elle consistait à rester affalé dans un canapé et commander de la pizza à chaque fois. Maintenant, ce n’était plus mon problème. Ma priorité à présent, c’était le bonheur de mon fils, bonheur qui était quelque peu affecté par tout cela, qui me laissait encore troublée, je ne pouvais le cacher, surtout quand il venait à faire des réflexions concernant les raisons pour lesquelles les adultes mentaient parfois. En mon sens, il n’avait pas tort, mais je n’eus toutefois pas le courage de le lui dire, me disant que ça ne ferait que ramener la conversation délicate que nous avions eue plus tôt sur la table et pour être franche, je n’en avais pas envie. De toute façon, j’étais d’avis que Wesley comme moi, nous voulions aller de l’avant. Bien sûr, j’étais consciente que nous devrions certainement en reparler à un moment donné, mais là, tout de suite, je jugeais que ce n’était pas nécessaire. Et puis, comment aurais-je pu revenir sur tout cela alors que mon fils venait de dire que j’étais la meilleure mère du monde à ses yeux ? Je savais bien que peut-être je ne le méritais pas, au vu de ce qui s’était passé, mais là, j’avais envie de m’en montrer touchée, et c’est ce que je fis. En guise de réponse, je lui adressai un tendre sourire, puis profitant du fait qu’il avait passé ses bras autour de mon cou pour une étreinte, je le serrai contre moi un petit moment avant de lui proposer d’aller préparer les crêpes que nous avions prévu de manger, avant tout ce drame. Heureusement pour moi, Wesley ne tarda pas à acquiescer, et plus encore, il se pressa à terminer de ranger ses affaires. Bien sûr, je l’aidai, mais il fut pas mal plus efficace que moi, et je n’eus pas le courage de lui dire de ranger correctement et ne pas bâcler son travail. En vérité, je m’en moquais. Il avait l’habitude d’être particulièrement ordonné, et j’estimais que ce n’était pas une simple fois qui allait changer ça. Une fois que le tout fut fait, je me levai du lit de mon fils - puisqu’au final, je m’étais surtout affairée à plier les vêtements - puis en sa compagnie, je retournai à la cuisine, retrouvant alors le mélange à crêpes à moitié entamé, dans le sens où j’avais sorti les ingrédients, sans commencer à les mettre ensemble, et aussi, sur la table, la lettre du test de paternité qui avait causé tant de remous. Mon coeur manqua un temps à sa vue, et rapidement, je décidai de la prendre furtivement, la plier grossièrement et la fourrer dans ma poche arrière, me disant que j’allais m’en occuper plus tard. Ce que j’allais en faire ? Si ça n’avait pas été d’un document plutôt officiel, à mon avis, je l’aurais déchiquetée immédiatement, mais j’avais autre chose à faire. Me plaçant derrière le plan de travail, je regardai Wesley, et je lui dis: « Alors, tu veux bien m’aider ? », préférant lui demander si jamais il préférait s’asseoir et attendre, je ne pourrais pas lui en vouloir non plus. Tout ce qui comptait à présent, c’était qu’il oublie ne serait-ce qu’un peu tout ça et que nous puissions vraiment passer un bon moment, comme c’était prévu dans un premier temps. |
| | | | Sujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. Mar 28 Fév - 20:29 | |
| La vérité blesse, mais le mensonge tue. Baby & Wesley
Est-ce qu’il y avait quelque chose de meilleur dans le monde qu’un câlin de sa maman ? Si on m’avait demandé maintenant, j’aurais répondu non sans hésiter, mais si on me repose la question dans quelques années, quand j’aurai peut-être vingt ou trente ans, qu’est-ce que je répondrais alors ? C’était le genre de choses auxquelles je réfléchissais bien trop souvent. J’ai toujours eu tendance à me poser des questions sur des choses qui n’arriveraient pas tout de suite, à cogiter sur des évènements de la vie qui n’étaient pas encore là, et dont j’avais tout le temps à faire face. Je crois que, je ne pourrais jamais répondre autre chose, parce que peu importe l’âge qu’on a, une maman ça reste une maman, et ça nous réconforte toujours quoi qu’il arrive, c’est chaleureux, et ça fait du bien, ça me rend heureux, d’avoir un câlin de maman, c’est comme ses baisers sur le front avant d’aller dormir. Pour moi c’est toujours le meilleur moment de la journée. D’ailleurs, en y repensant maintenant, j’avais déjà hâte de pouvoir me coucher ce soir et de lui réclamer une histoire, ou peut-être que je pourrais aller regarder un film, puisque j’avais été triste aujourd’hui, elle me laissera sans doute exceptionnellement regarder un peu plus la télé. Je ne voulais pas en profiter, mais il fallait bien que je trouve des astuces pour pouvoir regarder Harry Potter avec elle et quelques sucreries en main. Pour le moment, la journée n’avait fait que commencer, même si elle avait été gâchée par la mauvaise nouvelle au sujet de mon père, et que ça m’avait rendu triste. Je le suis encore mais c’est quelque chose que maman ne doit pas savoir, inutile de la rendre encore plus malheureuse qu’elle ne l’est déjà, et puis de toute façon c’est comme ça maintenant, on ne peut plus rien y faire, j’ai appris que papa n’est pas papa, je finirais sans doute par l’accepter un jour, même si ça prendra du temps, ma maîtresse dit souvent qu’on finit par tout accepter dans la vie. Elle parlait sans doute de ce genre de choses, en tout cas je crois. J’étais allé vider mon sac de sport, reposant mes vêtements dans l’armoire, un peu mal pliés, puisqu’ils avaient été pas mal secoués dans ma fausse fugue, mais maman ne disait rien, alors j’estimais que je pouvais tout à fait les ranger comme ça dans l’armoire après tout. Même si je savais très bien qu’ils n’étaient pas très ordonnés, alors je les posais tous doucement pour ne pas empirer les choses. Et puis je remis alors mes vêtements de sport dans le sac pour mon prochain entraînement. Une fois mon armoire remise en ordre, je fermais le sac et le rangea sous mon lit, où je le mettais toujours. Il me servait à cacher mon journal secret. J’en avais depuis le début de la primaire, et j’espérais que maman ne soit pas tombée dessus, alors je le changeais de cachette tous les mois environ. Je lui fais confiance mais je ne peux pas tout lui dire, c’est ma maman après tout. Nous étions alors descendus dans la cuisine, et je l’avais regardé sortir les ingrédients pour faire ces crêpes que j’avais tellement attendu. Rien qu’à voir tout ça je me léchais presque les babines. « Oui je veux t’aider ! » Je souriais, allant vers elle, sortant un verre doseur et le posant sur la table de travail où tout ce qu’il fallait nous attendait. Je posais mes yeux sur la recette, lisant à voix haute, content de pouvoir aider maman et de pouvoir manger d’aussi bonnes choses. « Alors ! Il faut d’abord mettre les ingrédients dans le saladier je crois… » Je me tournais vers maman, penchant un peu la tête. « Mais je ne sais pas si je peux casser les œufs, je vais mettre des coquilles partout… » Je ne sais pas si je suis très doué pour la pâtisserie, je crois que je suis plus à l’aise avec un livre entre les mains, mais je voulais vraiment aider maman. Alors j’attendais son avis, lui faisant un grand sourire. Plus question de parler de cette lettre qui parlait de mes deux papas, je voulais passer un bon moment avec ma maman maintenant, et je crois que ça avait l’air bien parti, surtout que rien ne peut être mauvais ou triste quand il y a des crêpes à manger en finalité de la journée, enfin je crois.
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| | | | Sujet: Re: WESLEY&BABY ▬ La vérité blesse, mais le mensonge tue. | |
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