Boire un petit coup c'est agréable... Mais pas cette fois [ Levi ♥ ]

Je n’allai pas nier que j’appréciais le fait qu’Haley voulait me présenter son prochain copain et me donner le dernier mot à savoir s’il était bien pour elle ou pas, mais en même temps, je ne savais pas si je pouvais lui en demander autant. J’avais beau vouloir m’assurer son bien, je ne voulais pas être envahissant non plus. Après tout, elle avait droit de vivre sa vie comme elle le souhaitait, et mon rôle n’était pas de toujours lui dire quoi faire, mais la guider du mieux que je le pouvais. La prochaine fois, y parviendrais-je, mieux que cette fois-ci ? Je l’espérais, sincèrement, parce que je voulais le mieux pour ma fille, je voulais qu’elle soit heureuse, je voulais m’assurer de son bien-être, tout simplement. Pour cette même raison, après une réflexion un peu plus mûre, j’avais choisi de lui permettre de prendre une journée de congé avant de retourner à l’école le lendemain, histoire qu’elle prenne du mieux, et qu’elle soit capable de mieux attaquer la réalité, et non pas seulement à moitié. Apparemment, cette décision fut plus que bien accueillie, au vu de comment Haley réagit quand je vins à lui faire cette suggestion, m’arrachant un sourire malgré les circonstances. Me sentant mieux maintenant qu’elle me paraissait soulagée, je ne me voyais pas tant la prévenir que même si sa bosse devenait plus évidente, elle ne prendrait pas une semaine de congé non plus. Je me disais que ce n’était pas le moment, que j’avais le temps de le lui rappeler plus tard dans la journée désormais, et surtout que ma fille avait assez de présence d’esprit pour le savoir dans un premier temps. Gardant le silence donc, je repris la parole que lorsqu’elle vint à me dire ce que je savais déjà, à savoir que cette journée pourrait lui permettre de prendre du mieux, laisser la poussière retomber. Mais encore là, je ne lui dis rien de nouveau, me contentant de lui répondre:  « J’espère pour toi, ma puce. » Sur ces mots, je l’embrassai sur la joue, et prenant mon téléphone portable dans ma poche, je lui mentionnai:  « Je vais prévenir l’école que tu ne seras pas là aujourd’hui. En attendant, tu pourrais peut-être aller prendre une douche ? » Je me doutais bien que cela pourrait lui faire du bien, et ainsi, lui permette d’attaquer un peu mieux sa journée, même si elle prenait congé de l’école. Après, j’estimais que nous aurions le temps de trouver ce que nous ferions par la suite, supposant qu’elle n’irait pas bien loin, parce que je n’étais pas certain que je serais en mesure de cautionner qu’elle quitte la maison pour sortir où que ce soit alors qu’elle était supposée se reposer pour se sentir mieux et en forme.

Je dus admettre que je fus rassuré d’entendre ma fille me dire d’elle-même qu’elle retournera à l’école le lendemain, venant ainsi confirmer le fait que je ne prenais pas une mauvaise décision en lui proposant de prendre une journée de congé. Mais après, je dus avouer que cela ne me surprenait pas tant non plus, dans le sens où je savais qu’Haley était une élève assidue, que ce ne serait pas son genre de commencer à vouloir faire l’école buissonnière pendant plusieurs jours de suite. Mais même si j’avais conscience de tout ça, il n’en demeurait pas moins rassurant de l’entendre de sa propre bouche, me permettant par la même occasion d’admirer de nouveau sa maturité et son caractère raisonnable. À cette idée, un petit sourire apparut sur mes lèvres, mais ce sourire disparut bien rapidement lorsque soudainement, elle reprit la parole, en venant à tenir des propos auxquels je ne m’attendais pas du tout, mais qui, je le sentais, venaient directement du coeur, et ne sauraient me faire plus plaisir. Je n’allais pas le nier, même si je savais que je ne me débrouillais pas trop mal, pas au point que ma fille ne veuille plus rien savoir de ma personne en tout cas, ce qui était sommes toutes une bonne base, il n’en demeurait pas moins que d’être assuré de la sorte que je ne m’en sortais pas si mal que ça me faisait le plus grand bien. Et puis, même si je me sentais plus vulnérable maintenant qu’Haley était plus vieille, plus mature, plus en mesure de déceler mes incertitudes, il n’en demeurait pas moins que pendant ces moments, cette vulnérabilité ne me faisait pas peur, et que même il me faisait du bien de l’exposer, puisque je pouvais l’effacer grâce à elle, et ainsi, tenter d’être un meilleur père pour elle, même si là, je ne cherchai pas à pousser davantage la réflexion, me contentant de simplement l’attirer contre moi, l’embrasser sur la joue, et lui dire:  « Je t’aime aussi ma puce, merci… » En effet, j’estimais nécessaire de la remercier de tenir de tels mots, maintenant qu’elle était assez vieille pour comprendre à quel point ceux-ci me faisaient le plus grand bien. Cependant, je ne m’y attardai pas éternellement non plus, la laissant alors aller se doucher, tandis que moi, je composais le numéro de l’école, m’adressant à la réceptionniste en me présentant comme étant le père d’Haley et mentionnant qu’elle était malade et n’irait pas en classe. Heureusement, on ne me posa pas de plus amples questions, me permettant de raccrocher rapidement, me donnant l’occasion de ranger ce qui se trouvait au salon, et y revenir à temps pour y retrouver ma fille quand elle sortit de la douche, l’air déjà plus revigoré. Et ainsi, je fus également en mesure d’accuser réception de l’information dont elle me fit part, venant d’une de ses amies, même dans un premier temps, je ne sus pas comment réagir, choisissant au bout du compte d’en rire un peu, et de dire:  « C’est que lorsque tu arrives dans une pièce, tu l’éclaires, ma chérie. » avec un petit sourire, ne sachant pas trop si c’était l’idéal, même s’il n’en demeurait pas moins que je le pensais vraiment, puisque même si mon avis était subjectif, Haley était et resterait toujours ce petit rayon de soleil qui éclairait ma vie et ce, malgré une mauvaise cuite ou pas.