Je commençais à connaitre suffisamment Levi pour savoir que malgré ses dires, je savais bien que ce n’était pas encore tout à fait bon pour lui. J’avais envie qu’il se sente à l’aise, donc forcément j’avais donc dans la tête de le rendre le plus à l’aise possible, bien entendu pour moi ce n’était pas bien compliqué puisque j’avais déjà toutes mes habitudes présente ici, je n’allais surement pas m’en plaindre dans un sens puisque pour moi c’est souvent ce qu’il y a de mieux. Même si lui n’était pas vraiment au top niveau décoration, d’une maison ou d’une simple chambre puisque ma villa était légèrement décorée sans pour autant que ça ne le soit de trop, je n’allais donc pas réellement m’en plaindre. J’étais très bien, je n’allais pas vouloir autre chose pour moi vu que c’est souvent le cas quand je voulais quelque chose je l’obtenais. Enfin là j’avais bien plus dans l’idée de rendre mon ami, plus à l’aise chez moi puisque je savais qu’il n’allait pas être le plus chiant du monde dans tous les cas c’était tout de même une partie bien plus délicate. « Bon d’accord j’insiste pas. » Je ne pouvais pas faire mon obsédé à ce niveau-là, il fallait bien que je fasse en sorte qu’il se sente bien et que si j’insistais un peu trop sur le fait que je voulais qu’il décor sa chambre qui était un peu trop simple à mon gout. Vu que généralement les chambres d’amis n’avaient que le nécessaire pour le confort de la personne et encore je n’avais pas vraiment beaucoup de chambre puisque je n’étais pas la plus sociable des femmes et je n’étais pas vraiment dans le regret. Au moins j’avais des amis sur qui compter, bien que ce n’était clairement jamais le cas puisque je préférais me débrouiller seule et les laisser tranquille sans pour le prendre tout leur temps. Du moins nous pouvions toujours aller faire les magasins pour prendre des jeux pour la petite après tout non ? C’était la moindre des choses que je pouvais faire. Si ce n’était pas pour lui faire une chambre, des jeux ce n’étaient rien comme ça aussi quand il se trouvera un appartement, il pourra les prendre parce que moi je n’avais aucune utilité pour prendre ses jeux ou bien les conservés quand celui-ci serait parti et que la petite aussi. Quand je viens à proposer de mettre son linge sale dans le panier, celui-ci avait tout simplement pas besoin pour le moment. Je lui sortis tout de même le panier pour lui mettre en évidence, après il savait qu’il devait le sortir pour que la jeune femme fasse le linge. « D’accord, tu verras mes employées sont très gentilles un peu trop même. Tu peux leur demander ce que tu veux, elles te le feront dans la limite du possible. » Bien sûr je n’étais pas la plus dur des femmes, quand une était malade, je n’allais pas la forcée, tant qu’elles faisaient bien leurs boulots. Elles étaient complètement libres de faire ce qu’elle souhaitait. Je fini par m’approcher du lit, pour prendre les dessins de sa fille et je pris dans un tiroir de quoi les accrochés. Autant qu’il se sente à l’aise le plus vite, et si ses dessins pouvaient l’aider à l’être je voulais bien y mettre la main à la patte avec un grand plaisir. « Bien sur dis-moi ou tu les voudrais et je t’affiche ça tout de suite. » J’attendis quelques secondes avant qu’il ne me dise ou il souhaitait avoir ses dessins, prenant donc les dessins et roulant un peu en boule la patafix que je mis soigneusement derrière ceux-ci et que j’accrochais là où celui-ci m’avait demandée. En laissant un sur la porte, comme ça il en verra aussi un en sortant de sa chambre. Bien que je ne savais pas comment celui-ci allait réagir, j’espérais sincèrement qu’il prenne ses aises sans craindre que ça ne me plaise pas.
Si j’avais demandé un coup de main à Luna pour afficher tout ce qu’Haley avait pu me préparer, ce n’était pas parce que j’estimais que je ne parviendrais pas à le faire seul. Cela ne se voyait peut-être pas, au vu du temps que je venais de passer au centre de désintoxication, à être beaucoup moins autonome qu’à mon habitude, mais j’étais quand même capable d’être plutôt indépendant. Le souci que j’avais précédemment surtout, c’était que je n’étais pas capable de prendre soin de moi-même. Je mangeais, je subvenais à mes besoins essentiels pour survivre, mais dépassé cela, c’était trop me demander, parce que je me disais que ça ne valait pas le coup, que je ne valais pas le coup. Après, je ne disais pas que cette cure avait installé en moi une estime de ma personne incroyable, mais j’étais capable de comprendre ce que cela signifiait, faire attention à ma personne, choisir ce que je voulais faire, et ne pas que me plier aux caprices des gens. Comme là, l’ancien moi se serait probablement dépêché à trouver un autre boulot, sans prendre de temps, sans vouloir saisir cette seconde chance. Maintenant, peut-être que je devenais un parasite dans la vie de mon amie, temporairement, mais au moins, j’avais pour espoir que cela me permettrait de vraiment retomber sur mes pieds et cette fois-ci, devenir quelqu’un de bien, devenir quelqu’un que je n’aurais pas à cacher à ma fille, lui présentant le portrait d’une personne acceptable qu’un week-end sur deux pour finalement me dissimuler pendant les jours qui devaient s’écouler avant sa prochaine visite. Était-ce trop demandé ? Peut-être que oui, peut-être que non, mais j’avais cette détermination pour que tout se passe pour le mieux, avec une liste de choses mentale de ce que je pouvais faire. Et outre être une bonne personne pour ma fille, j’avais également l’intention de tenter d’être une meilleure personne auprès des quelques amis que j’avais, qui me restaient, à commencer par Luna. Je devais l’avouer, au moment où nous avions eu cette dispute, peu de temps avant que j’entre en centre de désintoxication, j’avais eu peur de la perdre, et cette idée ne m’avait pas plue du tout. De ce fait, j’étais bien content que nous ayons pu reconnecter, et que maintenant, je pouvais passer ce temps en sa compagnie. Et c’était là la seconde raison pour laquelle je lui avais demandé de me filer un coup de main, plus que le simple fait de ne pas tout afficher seul. Évidemment, maintenant qu’elle avait accepté de m’aider, je n’allais pas cracher sur son aide, comme je le lui montrai en considérant quelque peu la pièce, puis en repérant le mur qui avait le moins de décorations. Sitôt que ce fut fait, je pris dans mon sac les dessins et photos qu’elle m’avait apportés, puis je les montrai à Luna en lui suggérant: « Peut-être pourrais-tu mettre au mur ce qui se trouve là ? Enfin, si c’est possible, bien sûr… » Après tout, peut-être que Luna voudrait éviter d’avoir un paquet de papier collant ou quoi que ce soit du genre sur le mur, et c’était tout à fait normal. Si elle avait une alternative, ou quelque chose de mieux à proposer, je n’allais pas dire non, non plus. Par contre, ce n’était pas pour autant que je voulais me concentrer que sur cela, alors tandis que je commençais à considérer les bibelots en réfléchissant où ceux-ci pourraient aller - par logique, non pas par souci esthétique, puisque j’étais mal placé pour le faire - je me décidai à demander à mon amie, candidement: « Et toi, comment ça va ? Quoi de neuf ? » J’espérais juste qu’elle n’allait pas penser que pour me donner bonne conscience. Aussi maladroit je pouvais être, je voulais vraiment savoir comment mon amie allait, et j’espérais qu’elle allait l’interpréter ainsi et m’éclairer un peu sur ce qui en était dans sa vie personnelle.
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Sujet: Re: Levi tu es sorti ? Mar 22 Aoû - 14:00
Luna & Levi ❧ Levi tu es sorti ?
J’avais toujours dit que Levi était une personne importante pour moi. Même s’il ne savait pas tout, et même si je savais qu’il allait pas tarder à comprendre que devant le visage de la femme un peu trop sûre d’elle que j’affichais en général. Le soir c’était clairement pas le cas, du moins quand j’étais prise de cauchemar. Je ne parlais que très rarement de ce qui n’allait pas, surtout parce qu’après trois ans à ne pas parler et m’être enfuie de New-York, pour Washington. Je n’étais certes pas seule dans la ville, j’avais mes cousins que je ne voyais que très rarement de toute manière. Je n’étais pas vraiment la personne la plus chiante du monde, quand je t’aimais bien si tu respectais mon espace personnelle je ne voyais pas l’intérêt d’être la femme chiante et insupportable. C’était surement une des choses que je dirais à Levi, laisse-moi mon espace personnelle. Même si je savais pertinemment que ce n’était pas lui qui allait venir m’emmerder si je ne voulais pas parler, je savais pertinemment que si j’avais besoin de lui parler il m’écouterait et qu’il ne me laisserait pas ce qui était tout de même pour moi un soulagement. Parce que même si je n’étais pas la femme la plus simple du monde, j’avais tout de même besoin d’amis et Levi était une des rares personnes que j’avais gardé dans ma vie depuis la mort de Julio. Je m’attachais encore plus rarement à un homme, Levi était bien l’exception qui confirmait la règle. C’était le seul pour qui je ferais tout, enfin il y avait tout de même des limites. Mais le prendre chez moi n’était pas dérangeant, je savais qu’il était assez discret et il me connaissait assez pour savoir quand il fallait me parler ou quand il ne fallait mieux pas. Par contre pour moi Levi était une bonne personne, surement meilleur que moi en tout cas selon mon avis c’était le cas. J’avais toujours vu en lui un bon garçon malgré son comportement quelques fois, enfin après j’avais des gouts plus que bizarre, fallait pas croire que j’étais la femme la plus simple du monde non plus. Enfin maintenant qu’il avait accepté que je l’aide, je n’allais pas m’en plaindre et puis autant qu’il se sente bien et le plus vite possible. SI je pouvais l’aider à ce que ça soit le cas, alors c’était clairement avec un grand plaisir que je ferais cela. Je souris un peu plus en regardant ce dernier et pencha doucement la tête en prenant alors de quoi accrocher les dessins sans que ça abime ma peinture. J’attrapais les dessins et regarda le mur en hochant la tête. « Bien sûr, j’ai de quoi pas trop abimer le mur, je vais t’accrocher tout ça. » Ni une ni deux, j’avais fait route vers le mur qu’il avait désigné. M’appliquant à accrocher les dessins de la petite avec un petit sourire. Finalement il pris des nouvelles de ma petite vie, elle n’avait pas des masses changer, mise à part la rencontre avec un homme en particulier qui me perturbe un peu et que je n’aimais pas spécialement. J’avais même parler de la mort de Julio avec lui et de ses trois ans ou je n’avais pas adressé un seul mot à personne, ni même à mes parents. Même si l’annonce de la mort de mon petit ami, s’était fait d’un ton très froid et sans grand sentiments, je l’avais tout de même fait et ce n’était pas rien pour moi. Je n’avais que rarement parler de sa mort, encore moins à un homme que je ne connaissais que très peu, avec qui j’avais simplement coucher et vu quelques fois après c’était simplement bizarre. Bien sûr j’avais compris que mon ami me demandait de mes nouvelles, soucieux enfin en vue de sa tête en tout cas c’est ce que je pensais. « Moi ça va, enfin je crois. J’ai fait une rencontre il y a quelques temps, il me perturbe assez au point où je lui ai dit pour la mort de Julio, certes quand j’ai prononcé ça c’était assez froid mais bon, je l’aime bien il est gentil. » C’était simplement ça que j’annoncerais à Levi, je ne savais pas quoi dire d’autre de toute manière, alors il fallait bien que je lui donne un peu de nouvelle, je n’allais pas dire plus parce que je ne savais pas où j’en étais.
Même si je n’aurais pas fait tout un drame si jamais Luna avait préféré que je n’affiche rien sur les murs de la chambre, il n’en demeura pas moins que je fus quand même soulagé que Luna ne s’y oppose pas mais qu’en plus, elle se propose pour aller chercher quelque chose de quoi les coller au mur qui n’était pas susceptible de les abîmer, ce qui était, en mon sens, parfait. Après, un mur, ça se réparait, il y avait toujours moyen de peindre par-dessus si nécessaire, mais je n’allais certainement pas Luna mettre dans un tel embarras pour quelques dessins, pour un séjour qui serait temporaire, même si je ne savais pas combien de temps il allait durer. Mais une chose était certaine, c’était que je n’allais pas devenir un fardeau perpétuel pour mon amie, qu’importe la taille de sa maison, qu’importe le temps qu’elle voulait que je reste. J’étais reconnaissant pour son hospitalité, surtout que celle-ci était arrivée à la dernière minute, puisque je n’avais pas prévu de devoir changer de demeure aussi rapidement et clairement, je n’étais pas en état de me trouver un logement et le payer, à défaut d’avoir un emploi. Par contre, je n’allais pas en abuser non plus. Tout ce que je voulais, c’était avoir un temps de transition, histoire de me trouver un boulot qui allait me convenir mieux que tout ce que j’avais pu enchaîner ces derniers temps. Évidemment, je ne visais pas quelque chose d’énorme, sachant que je n’étais pas qualifié, mais si je pouvais avoir quelque chose de moins dégradant que ce que j’avais pu connaître par le passé, je n’allais pas dire non. Mais quoi ? Ça je ne saurais pas le dire, et je ne voulais pas me mettre de pression, parce que je ne voulais pas céder à la tentation de tomber dans la misère une nouvelle fois. Après, cela ne voulait pas dire non plus que j’avais l’intention de me concentrer sur ma propre personne. Je voulais aussi profiter du fait que j’étais sobre, que j’étais disponible, pour me montrer disponible pour mes proches, à commencer par Luna. Bon d’accord, j’avais encore pas mal de chemin à faire, mais je me dis qu’au minimum, je pouvais lui demander comment elle allait de son côté. C’est ainsi qu’elle m’apprit qu’elle avait rencontré quelqu’un, et que ce n’était pas une rencontre banale, au vu de comment elle lui avait appris quelque chose de plutôt sombre de son passé, quelque chose de lourd à avouer. Et qu’importe le ton sur lequel elle l’avait dit, l’essentiel, c’était qu’elle l’avait dit quand même. Enfin, personnellement, c’était comment je voyais les choses, parce que si je me fiais seulement à la façon dont j’avais avoué certaines choses aux thérapeutes au centre par rapport à mon passé, limite ce serait comme si je n’avais rien dit. Tantôt, j’avais peiné à prononcer tous les mots, tantôt j’avais hurlé. Bref, jamais ça n’avait été calme, posé et glorieux, mais on m’avait dit que ça comptait, et puisque cette attitude m’avait été plus que bénéfique, je me disais que ce n’était certainement pas de trop que je l’adopte dans mon nouveau quotidien. Par contre, je n’en fis pas part à Luna, me contentant de simplement acquiescé à ses propos, avant de lui demander: « Et… Maintenant, vous êtes… amis ? » Pourquoi je lui avais posé une telle question ? Je ne saurais pas trop le dire en vérité, parce que ce n’était pas mon habitude d’être curieux. Peut-être je voulais au fond pousser mon amie à m’en dire plus, en savoir davantage à son sujet. Et puis, qui sait, peut-être me faudrait-il mentalement me préparer à rencontrer ce fameux quelqu’un, même si ça, je n’osai pas lui demander, pas pour le moment en tout cas.
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Sujet: Re: Levi tu es sorti ? Sam 4 Nov - 11:37
Luna & Levi ❧ Levi tu es sorti ?
Je n’avais jamais réellement parler de mon passé depuis toutes ses années. J’avais mis énormément de temps avant de m’ouvrir réellement à Levi, je n’avais pas été la femme la plus facile non plus mais comme beaucoup de mes relations avec les hommes. J’avais toujours fini par coucher avec Levi chose qui n’avait pas vraiment de surprise quand nous y pensions, parce que je n’avais clairement aucunement besoin d’autre chose. Je ne parlais jamais de la mort de l’homme que j’aimais simplement parce que la douleur aurait été bien trop grande pour que je puisse la supportée ce qui… Clairement n’était pas du tout ce que j’aimais et me remémorer des souvenirs ce n’était pas ce que je voulais parce que j’avais la sainte horreur de voir sa mort encore et encore dans ma tête ce qui n’avait vraiment pas de fin parce que dans mes cauchemars je le voyais. Alors bien sûr que je lui en parle comme ça, ce n’était pas un inconnu pour moi ou du moins qu’il n’avait clairement pas la même signification que pouvait avoir mes simples sexfriends ce qui n’avait rien à voir. Mise à part à ma famille, et encore ma famille n’était même pas au courant de toute la réalité. Mes cousins, je ne les voyais pas souvent voire pas du tout, le seul contact que j’avais avec eux c’était leur téléphone et ça m’allait clairement très bien sincèrement. Je n’étais pas vraiment le genre de fille qui tu as sur le dos pendant des années une fois qu’elle était attachée, même avant la mort de Julio. Enfin j’étais tout de même plus câline que ça, mais clairement je n’avais pas du tout eu ce problème d’être collante, j’avais toujours eu un caractère bien à moi, alors à sa mort ? C’était clairement mille fois pire. Quand il me posa cette question à son propos, je ne savais pas réellement quoi lui répondre après tout je n’avais pas vraiment la réponse sur tout ça. «J’en sais rien du tout, je sais pas vraiment tsi on peut se considérer comme des amis… Je sais simplement que je ne parle que très rarement de mon passé. Depuis que tu me connais j’ai dû t’en parler qu’une fois et que trop rapidement pour que tu saches vraiment tout. Il n’y a que les femmes qui vivent à la maison qui ont réellement conscience de tout ça. » En réfléchissant Levi restait mon ami, une raison pourquoi j’avais surement parler de tout ça avec lui. Donc peut-être qu’on pouvait se considérer comme ça, oui…. Enfin sincèrement tout ce que j’avais réellement à faire, c’était la difficulté que j’avais de causer à quelqu’un. « Enfin je suppose que oui c’est le cas sinon je lui en aurais pas parler… » Je fis la moue en regardant le jeune homme et posa les autres morceaux qui lui permettrait d’accrocher d’autre chose si c’était son désir au mur.
Sitôt que Luna m’avait dit qu’elle avait trouvé le courage de parler de son passé à quelqu’un, j’avais cru comprendre que la relation avec ce quelqu’un ne devait pas être des plus simples. Parce que j’étais conscient que Luna restait discrète quant à son passé - nous nous ressemblions un peu de ce côté en fait - mais aussi parce que je voyais bien qu’elle ne semblait pas à l’aise. J’étais conscient qu’elle n’était pas obligée de tout me dire, de me faire part de tout ce qu’elle faisait et qui elle voyait - et le fait que je vive sous son toit ne venait pas changer ça à mon avis, nous avions droit à notre vie privée - mais je sentais quand même que ce n’était pas parfait, qu’elle ne cherchait pas à me le présenter ou un truc du genre, alors j’avais cru bon lui poser la question, même si ça n’avait pas été fait avec le meilleur tact. Au moins, ç’avait eu quand même l’effet escompté, dans le sens où cela lui avait permise de s’ouvrir sur le sujet, en venant à m’expliquer que le fait qu’elle lui parle de ce qui lui était arrivé n’était pas pour elle un bon signe, un signe de rapprochement, mais plutôt un signe comme quoi elle en était limite troublée, et qu’au final, le terme « amis » n’était peut-être pas le plus approprié. Au vu du manque de clarté de ses propos, je fronçai les sourcils, mais reprenant une certaine contenance, je décidai de ne rien ajouter, histoire de ne pas la mettre davantage dans l’embarras. Ce que je décidai de faire plutôt, ce fut de lui dire: « J’espère qu’il t’apportera des bonnes choses alors… C’est ce que les bons amis font. » Ça semblait innocent comme propos mais au fond, ce ne l’était pas vraiment. Premièrement, je lui faisais savoir que je voulais que tout se passe pour le mieux pour elle. Ensuite, au vu du petit sourire que j’esquissai suite à ces dires, je cherchais à lui signifier autre chose d’hors-sujet, c’est-à-dire que je considérais qu’elle, elle faisait office d’excellente amie à mon égard, comme peu de gens l’avaient fait pour moi ces dernières années. Oui, nous avions eu nos moments difficiles, mais en ce moment, je ne savais pas ce que j’aurais fait si elle n’avait pas été là pour m’héberger. Cela faisait partie de la reconnaissance dont je lui faisais preuve, même si encore et toujours, il y avait du progrès à faire. Mais déterminé que j’aurais du temps pour rattraper le coup, beaucoup plus à l’aise quant à la suite, je continuai à discuter avec mon amie tout en installant cette chambre qui serait la mienne pour les prochaines semaines, peut-être prochains mois, à voir ce qui se passerait par la suite, mais j’étais persuadé désormais que ça ne pourrait être que du bon, comparativement à ce que j’avais vécu par le passé.