{HOT} Dit moi que tu m'aimes [Feat. Tommy S. Grayson]

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Joyce n'aurait jamais pensé qu'une telle situation pourrait arriver un jour, et pourtant, c'était bel et bien le cas aujourd'hui. Elle avait attendue avec impatience le retour de Tommy pendant des jours et des jours, frustrée de ne pas pouvoir lui dire bonne nuit comme l'aurait souhaité, de ne pas pouvoir le serrer dans ses bras pour se dire que tout irait bien. Et pourtant aujourd'hui, elle venait de lui dire des mots qu'elle regrettait probablement pendant les prochaines semaines à venir. Elle les avait dit sous le coup de l'impulsion mais elle n'en pensait pas un mot. C'était le mélange entre la colère qu'elle ressentait et la perdre de le perdre qui l'avait fait réagir comme dans un instinct de survie. Sauf qu'à cet instant, elle ne se doutait pas que tout pourrait prendre de telles proportions et qu'elle mettait son propre couple en danger par sa faute.

Avant le départ de Tommy, Joyce n'était déjà pas au mieux de sa forme, mais elle n'en avait rien dit à son petit ami pour ne pas l'inquiéter, et parce qu'elle aurait trouvé ça totalement déplacé qu'il annule pour rester auprès d'elle. Alors elle l'avait laissé partir loin d'elle, et la situation avait empiré. Seulement, elle ne pouvait pas lui expliqué ce qui se passait ici à Washington pendant que lui, était avec des collaborateurs, des gens importants pour l'entreprise. Elle avait pensé à lui avant toute chose.

Contrairement à ce qu'elle aurait pu penser, lorsqu'elle se jeta dans les bras de son petit ami, celui-ci resserra l'étreinte autour d'elle et glissa sa main dans ses cheveux. À cet instant précis, elle aurait voulu l'embrasser pour oublier tout ce qu'elle avait pu vivre. L'embrasser pour s'assurer que désormais il était bel et bien de retour et qu'il n'allait pas l'abandonner à cet homme, pour qui elle avait une haine sans fin.

Une fois que la jolie blonde eut finit de lui expliquer la situation, Tommy comprit de qui il s'agissait. En effet, cet homme dont elle parlait était bien Eliott, son ancien patron, son ancien amant, mais aussi le père de son fils décédé. Le revoir à raviver tout un tas de souvenirs douloureux qu'elle aurait préféré laisser enterré. Puis, le voir l'a aussi énormément chamboulé, non pas qu'elle ressente encore de quelconques sentiments, si ce n'est que de la haine, mais, à présent, elle doit l'avouer, cet homme l'intimidait toujours autant.

" - Deux jours avant que tu ne partes, j'ai reçu un message où il m'expliquait qu'il avait cherché à me retrouver pendant des années, qu'il avait divorcé.. Puis, ses messages se faisaient de plus en plus insistants. Ensuite ça a été des appels, et le lendemain du jour où tu es partie, il est venu chez moi.. Je ne sais pas comment il savait que j'habitais ici, il a essayé de me parler mais j'ai refusé. Alors dès le lendemain, ne me sentant plus en sécurité, j'ai pris quelques affaires et je suis venue me réfugier chez toi dans l'espoir qu'il ne sache pas où je suis. Et je ne suis plus sortie de la maison depuis.. Je sais que tu vas sans doute m'en vouloir, mais je n'ai pas non plus était au travail ces deux derniers jours, je suis désolée, je travaillais plus tard s'il le faut pour rattraper mon retard.."

À cet instant précis la seule chose qui inquiétait Joyce, c'était de se faire réprimander parce qu'elle n'avait pas été au travail. Malgré cela, elle sentait bien que les yeux du jeune homme étaient animés d'une colère certaine. Ce qu'elle ignorait c'est si elle était dirigée à son égard ou plutôt à celui d'Eliott.

" - S'il te plait ne fait rien de stupide.. J'ai juste besoin que tu me protèges.."

Elle aimait Tommy, et elle refusait qu'il puisse se mettre en danger pour lui, il n'en valait vraiment pas le coup. D'autant plus, qu'elle détestait la violence.

Joyce & Tommy

Dis-moi que tu m'aimes

Je ne savais pas qui était cet individu, je ne le connaissais d’aucune façon, mais tout ce que Joyce avait pu me raconter précédemment sur sa personne était suffisant pour me convaincre de ne pas grandement l’apprécier. Je ne l’aimais pas parce qu’il avait fait du mal à Joyce. Il l’avait utilisée, pour finir par la briser d’une façon dont elle ne semblait pas se remettre, même encore aujourd’hui. Tout le monde brisait quelqu’un à un moment dans sa vie, d’une façon ou d’une autre, je le savais. Moi-même, j’avais été brisé, comme j’avais probablement brisé certaines personnes, volontairement ou pas. Mais là, je ne savais demeurer indifférent, parce que Joyce, je l’aimais. Elle avait quelque chose de spécial, ce désir de faire passer le bien-être des autres avant le sien qui faisait en sorte qu’elle ne méritait pas qu’on la maltraite de quelconque façon. Après, peut-être que dans le cas présent, j’étais mal placé pour parler, au vu de comment je l’avais laissée pendant mon voyage d’affaires, mais il n’en demeurait pas moins que jamais je ne saurais lui faire du mal volontairement. Et cet homme, il lui en avait fait, c’était évident, et comme si ce n’était pas assez, il était revenu à la charge, tel un harceleur. Par conséquent, la façon dont Joyce me décrivit son comportement des derniers jours ne vint certainement pas m’aider à l’apprécier davantage. Au contraire, je lui en voulais de l’avoir mise aussi mal, mais par le même fait, je m’en voulais désormais de ne pas avoir été là, de ne pas avoir poussé ma petite-amie à m’en dire davantage, que ce soit pendant ou même avant mon départ, compte tenu qu’elle avait bien mentionné qu’elle avait commencé à recevoir des messages avant même que je ne sois parti. Peut-être aurais-je pu être vexé à ce moment, mais non, je ne l’étais pas, parce que ç’aurait dû être mon boulot de le voir, de la rassurer, de faire en sorte que cela ne se reproduise plus. Mais à la place, voilà qu’elle était complètement décomposée, incapable d’aller au travail, de faire quoi que ce soit, tout ça à cause de lui. Pour ça, je ne lui en voulais pas, je trouvais cela simplement horrible qu’elle soit obligée de se cacher de la sorte, tout ça pour un individu qui n’avait pas voulu la considérer à sa juste valeur et la rendre heureuse quand il en avait eu l’occasion. Là, il était juste trop tard. En mon sens, il ne la méritait plus. Mais ça, je ne le dis pas à Joyce, parce que j’en aurais été juste incapable, compte tenu de la colère que je pouvais ressentir à ce moment, qui m’obligeait à me faire violence pour ne pas dire ou faire quelque chose que j’allais regretter par après. Cependant, ce ne fut pas suffisant pour que je ne laisse rien paraître, et Joyce, elle, l’avait bien vu que je n’étais pas des plus sereins, au vu de ce qu’elle me dit par la suite. Mais plutôt que de me calmer, ses propos, son besoin de se sentir bien, ce spectacle que j’avais pu voir en entrant dans ma chambre, tout ça ne fit que m’animer davantage, puis me faire dire: « Pour ça, ne t’en fais pas. » Je marquai une pause, puis je pris mon téléphone qui se trouvait dans ma poche, et comme si je réfléchissais à voix haute, je dis: « Je vais demander à la sécurité de l’immeuble au travail qu’ils demandent à tous les visiteurs de s’enregistrer, et qu’on lui interdise l’accès si jamais il vient à vouloir entrer. » Ça au moins, ça réglait la partie des visites en personne. Enfin, il y avait toujours la possibilité qu’il veuille se rendre chez elle, mais pour ça, elle pouvait toujours rester chez moi, sans problème. Dans le pire des cas, si elle voulait avoir des nuits seule, même si cela ne me ferait pas plaisir, j’irais dormir dans la chambre d’invité. « Et s’il continue à t’envoyer des messages ou bien t’appeler, préviens-moi tout de suite. Je te trouverai un nouveau téléphone avec un nouveau numéro. » Sur ces derniers mois, je m’étais permis de la regarder un instant, pour me rendre compte que je parlais beaucoup trop techniquement, d’une façon qui ne m’allait pas du tout. À ce constat, je m’immobilisai, puis je tentai d’inspirer un grand coup, histoire de vivre dans le moment présent. Et là, je revis ses yeux cernés, son air décontenancé, sa fatigue, et je compris que plus que la protéger à l’extérieur, je devais prendre soin d’elle également. Décidé à le faire, je m’approchai, puis je posai mes mains sur son visage, l’obligeant à me regarder tandis que je lui disais: « Et je t’en prie, fais-moi plaisir… Va prendre un bain chaud, moi je vais te préparer à manger, d’accord ? » Puis, sur un air protecteur, je l’embrassai sur le front, mais je ne m’attardai pas. Comme pour lui faire comprendre que je ne plaisantais pas, je quittai la chambre pour me rendre à la cuisine, sans oublier toutefois de déposer ce qui se trouvait dans ma poche avec mon téléphone plus tôt, soit la boîte contenant le bracelet que je lui avais acheté à New York.

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Soudain, la jeune femme s'en voulait de lui avoir dit la vérité concernant les agissements d'Eliott, et s'il jugeait nécessaire d'intervenir lui-même et pas forcément de manière pacifique ? Et s'il jugeait nécessaire de lui casser la gueule à cause de ça ? Elle aurait dû ne rien dire, ça aurait sans doute éviter pas mal de soucis, parce que Joyce refusait qu'il se mette en danger pour elle.

Après avoir détaillé ce qui s'était passé durant son absence, elle se sentait soudain mal de faire tourner la discussion autour d'elle, ce n'était clairement pas son habitude, et si elle avait pu, elle aurait sans doute détourner la discussion sur autre chose, même si ça consistait à parler du voyage d'affaires de son petit ami.

Et finalement, Tommy prit la parole. Il lui dit de ne pas s'inquiéter, mais la suédoise avait beau ne pas encore le connaître par coeur, elle savait qu'après de telles révélations, il pouvait faire n'importe quoi et le regretter par la suite. Après avoir rassuré la blonde, ou tout du moins essayé, il finit par lui annoncer les directives qu'il allait prendre pour éviter à Eliott de s'approcher à nouveau d'elle. Elle l'écouta avec attention. Sur l'instant, elle avait envie de rigoler, elle pensait que c'était pour rire tout ça, mais lorsqu'il prit son téléphone, comme pour lui montrer qu'il était on ne peut plus sérieux, elle se ravisa. Toutes ces mesures n'étaient-elles pas trop pour un simple homme comme Eliott ? Et puis peut-être que finalement Tommy avait raison, peut-être que ça lui permettrait de vivre normalement sans être inquiétée désormais, même si au fond d'elle, elle avait dû mal à y croire.

Non seulement les mesures pour l'éloigner du bureau semblaient énormes pour Joyce, mais le pire fut quand il lui annonça qu'il pouvait lui payer un nouveau téléphone s'il continuait ses messages et ses appels. Tout cela était irréel pour la belle suédoise. Tout ça n'était qu'une banalité pour lui, comme si ce n'était qu'un simple fait de changer les biens matériels. Elle se sentait vraiment mal d'un coup. Joyce se rendit compte qu'elle n'appartenait vraiment pas au même monde que cet homme de qui elle était amoureuse et qu'elle aimait plus que tout.

" - Tu.. Changer mon téléphone ? Mais t'es fou Tommy.. C'est beaucoup trop.."

Trop pour elle sans doute, pour lui, ce n'était que quelques billets, et il pouvait s'offrir bien plus que ça, même si elle refusait encore de se l'avouer. Cependant, elle comprenait rapidement que tout cela était bel et bien sincère, et que s'il le fallait, il le ferait vraiment. Il finit par poser ses mains sur ses joues, de telle sorte à ce que ses yeux soient forcés de croiser ceux du jeune homme. Elle l'observa, honteuse de ce qu'elle était au fond d'elle-même mais elle essaya de soutenir ce regard qui arrivait à la percer, comme s'il pouvait maintenant lire en elle comme dans un livre ouvert. Joyce fut surprise de ce qu'il lui demanda, mais en vérité, ça lui ferait sans doute le plus grand bien. Pendant quelques minutes, elle espérait le faire rester et qu'ils puissent prendre un bain ensemble, mais il était sérieux et il quitta la pièce pour aller lui préparer quelque chose.

Elle quitta à son tour la chambre dans laquelle elle était depuis plusieurs heures, pour se diriger vers la salle de bain. Elle prit simplement des sous-vêtements et s'enferma tout en laissant l'eau couler dans la baignoire avec un peu de mousse. Joyce se déshabilla, attacha ses cheveux et entra dans l'eau. Elle ferma les yeux, profitant de l'instant présent, elle en oublia presque tout ce qui s'était passé ces derniers jours et surtout, la première dispute qu'elle avait eu avec son petit ami. C'est alors que des larmes se mirent à couler sur sa peau pâle et fatiguée.

Finalement, après une bonne demi-heure, elle sortit de la baignoire, se sécha après avoir pris un bon bain. Une fois sèche, elle mit ses sous-vêtements et retourna dans la chambre pour prendre des affaires de rechange qu'elle avait apporté. C'est alors qu'elle découvrit une petite boîte posée sur le meuble qui n'était pas là jusqu'à présent, c'était sans doute ce que Tommy avait ramené de son voyage, elle ne se posa pas plus de questions, et surtout, elle refusait d'être curieuse au point de fouiller dans les affaires de son petit ami.

Lorsqu'elle fut prête, elle descendit à la cuisine voir ce que son petit ami faisait. Elle arriva lentement et sans bruit, puis, une fois derrière lui, elle entoura la taille du brun de ses petits bras et posa sa tête contre le dos de son homme.

" - Je suis heureuse que tu sois là, tu m'as manqué énormément.. Je sais pas si tu te doutes à quel point je t'aime, mais je crois que tous les mots du monde ne pourront jamais être assez forts pour décrire ce que je ressens pour toi mon coeur."

C'était sa façon à elle de le remercier pour tout ce qu'il faisait pour elle, jamais quelqu'un n'avait pris autant soin d'elle, et au fond, ça lui faisait le plus grand bien.

Joyce & Tommy

Dis-moi que tu m'aimes

J’avais parlé, pris ces mesures sans m’en rendre compte, comme si c’était chose normale d’en faire autant alors que je ne connaissais pas les détails. Peut-être pourrait-on me dire que j’exagérais, mais je ne pensais pas droit, je ne pensais pas comme les autres pourraient penser en tout cas. Ce que je savais, pour moi, était suffisant pour que j’intervienne de la sorte; quelqu’un avait fait peur à ma petite-amie, l’avait troublée au point où elle avait cessé de vivre pendant deux jours. En mon sens, c’était chose énorme, et jamais je ne pourrais accepter une telle situation. De plus, j’avais l’occasion de pouvoir changer les choses, alors s’il le fallait, je le ferais, sans hésiter. Et puis, me concernant, un nouveau téléphone portable, ce n’était rien du tout, à un tel point que pendant un bref instant, j’avais presqu’oublié ce que cela pouvait représenter pour ma petite-amie qui, elle, semblait limite paniquée que je dépense de l’argent pour lui offrir un nouvel appareil. Normalement, quand elle réagissait de la sorte, conscient de la réalité dans laquelle elle avait vécue précédemment, je tentais de radoucir mes propos, mais là, je me refusai de le faire, secouant la tête pour lui signifier que non, ce n’était pas trop, que rien ne serait trop pour qu’elle se sente en sécurité. Puis, déterminé à ce qu’elle ne reste pas dans un tel état, je lui recommandai d’aller prendre un bain, et après avoir fini de vider mes poches, je me rendis à la cuisine pour aller préparer à manger. Peut-être aurais-je pu lui proposer d’aller prendre un bain avec elle. Je n’allais pas le nier, j’y avais même songé pendant un instant, parce qu’après tous ces jours passés loin l’un de l’autre, ça n’aurait pas fait de mal, bien au contraire. Mais je n’osais pas le faire, et puis, après tout ce que je venais d’apprendre, de vivre, un recul en cuisine ne ferait certainement pas de mal. Je ne disais pas que cuisiner était ce qui me permettait le plus de me détendre, parce que ce n’était pas une activité à laquelle je m’adonnais très souvent, mais il n’en demeurait pas moins qu’être seul, faire de l’ordre dans ma tête, ce ne serait clairement pas de refus. Une fois que je fus à la cuisine donc, je me concentrai sur ces deux tâches, une physique, une psychologique. Dans un premier temps, je cherchai ce que je pourrais préparer, m’en tenant à quelque chose de simple, mais quand même consistant, soit des pâtes avec de la sauce tomates avec un peu de viande pour rendre le tout plus nourrissant, à mon avis en tout cas. Une fois que j’eus sorti tout ce dont j’avais besoin, je me mis à la tâche, préparant le tout plutôt machinalement, pensant à tout ce qui avait pu se passer. Dans un premier temps, je ressassai inévitablement mon arrivée, la façon dont Joyce m’avait parlé. Je décidai au bout du compte, au vu de comment elle avait réagi quand je lui avais parlé de ce que j’allais faire pour l’aider, d’oublier cet incident. Tout ce que je pouvais espérer après tout, c’était que c’était bel et bien un accident, que ses propos n’étaient effectivement pas réfléchis, et qu’éventuellement, je pourrais ne plus songer à tout cela et me complexer comme je l’avais fait pendant un bref instant. Puis, je repensai à ce qui avait pu se passer lorsque j’étais parti. Comment aurais-je pu éviter tout cela ? Aurais-je dû dire à Joyce de venir s’installer directement ici ? Devrais-je lui demander de venir s’installer ? Était-ce trop tôt pour une chose pareille ? Personnellement, je n’y verrais clairement pas d’inconvénient, sachant que depuis que nous étions ensemble, il n’était pas rare que nous passions du temps en compagnie l’un de l’autre. Et puis, je devais admettre que pour plusieurs raisons, je préférais la voir ici; je savais qu’ici, elle était en sécurité - et pas juste à cause de cet homme - et surtout, j’adorais sa compagnie. Maintenant, quand j’étais seul, j’avais l’impression que la maison était encore plus vide qu’avant, quand je n’invitais personne, ou presque personne ici. Finalement, ce n’était pas comme si je doutais de ses sentiments, ni des miens. Jamais je ne m’étais senti ainsi précédemment, et je n’avais pas envie de me sentir autrement. Pas un seul instant depuis qu’elle était entrée dans ma vie, je m’étais senti malheureux, à un tel point que j’en étais venu à faire un autre achat que le bracelet lorsque j’étais passé dans cette bijouterie, à New York. Mais ça, je l’avais bien caché, et je n’avais pas l’intention de le sortir tant et aussi longtemps que je n’étais pas certain, que cela prenne trois mois, six mois, un an voire plus. Pourquoi l’avais-je fait donc ? Je ne savais pas trop, peut-être pour me prouver à moi-même que j’étais capable d’être un petit-ami convenable, avoir une relation stable qui me plaisait, et qui plaisait à la personne que j’aimais. Mais ça, il ne fut pas nécessaire que je le démêle aujourd’hui. De toute façon, je n’en aurais pas eu le temps, puisque tandis que je continuais à préparer la sauce qui irait avec les pâtes, déjà prêtes, je fus tiré de mes pensées par le contact de bras qui vinrent m’entourer. À ce contact, je sursautai légèrement, mais quand je compris qu’il ne pouvait que s’agir de Joyce, je me radoucis. Plus serein que lorsque je l’avais laissée à l’étage, je l’écoutai avec un petit sourire me tenir ces propos tendres qui me touchèrent, profitai de son étreinte, et lorsque je me sentis prêt, je me retournai légèrement, puis je lui dis: « Tu m’as manquée aussi, beaucoup. » Je marquai une pause, et pour la première fois depuis mon arrivée, je déposai mes lèvres sur les siennes pour lui voler un tendre baiser qui me fit le plus grand bien. Ensuite, je décalai mon visage légèrement du sien, et j’ajoutai: « Et je t’aime aussi… Voilà pourquoi ça m’a fait peur de te voir ainsi, et je veux que tu sois bien, et en sécurité. » Par cela, je voulais simplement lui signifier que si jamais il fallait plus que ce que j’avais déjà soulevé plus tôt, j’allais le faire, sans hésiter un instant. Mais décidé à ne pas trop en parler désormais, je ne m’éternisai pas, me contentant de terminer en affirmant: « J’espère que tu as faim maintenant… »

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Tout cela semblait énorme à Joyce, toutes ces mesures, toutes ces précautions, mais elle faisait confiance à Tommy, même si ça lui semblait complètement irréel. Elle devait se rendre à l'évidence, son petit ami avait une influence qu'elle n'aurait jamais sur les autres, ça a aussi des avantages d'être le patron, c'est lui qui donnait les directives qu'il décidait, et c'est ce qu'il venait de faire, peut-être par peur pour la blonde, ou tout simplement pour montrer à Joyce qu'il tenait à elle, et qu'il refusait que cet homme l'approche de nouveau. Dans tout cela, la jeune femme ne savait pas vraiment quoi penser, ça l'a dépassait largement, et la seule chose qui occupait ses pensées c'était les événements de ces derniers jours.

Quand Tommy lui avait proposé d'aller prendre un bain, elle avait songé à refuser, mais la manière dont il lui avait demandé était bien trop douce pour qu'elle lui fasse un tel affront. Et puis, il avait peut-être besoin d'être seul aussi, même s'il avait dû l'être assez longtemps pendant son voyage d'affaire. Elle aurait aimé l'avoir auprès de lui, mais il fallait aussi savoir vivre l'un dans l'autre, vivre chacun de son côté, avoir des passions et puis, vivre sa vie de couple lorsqu'ils se retrouvaient. Être un couple ne signifiait pas être ensemble tous les jours, ni même chaque heure qui passe, mais Joyce en avait plus que besoin à cet instant précis. Sentir que Tommy était là pour elle était sans doute la chose qui lui permettait de se sentir désormais en sécurité et protégée.

Joyce avait toujours cette impression que Tommy ne mesurait pas vraiment la chance qu'il pouvait avoir de détenir autant d'argent, mais il ne semblait pas non plus conscient que tout ne s'achète pas avec quelques billets. Oui il pourrait lui acheter un nouveau téléphone, une voiture et une maison aussi, mais ce dont elle a besoin, c'est beaucoup plus simple, beaucoup moins compliqué à avoir. L'argent n'avait aucune valeur aux yeux de Joyce qui avait vécue sans depuis de longues années, ce dont elle avait besoin c'est d'amour et d'avoir cet homme auprès d'elle. Voilà à quoi contribuait son bonheur, et l'argent ne faisait pas partie de son avenir.

Après avoir terminé son bain et essayé de se rendre un peu plus présentable, elle descendit et alla de réclamer une étreinte à son homme. Celui-ci sembla surpris mais quand il se retourna et qu'il plaqua ses lèvres contre les siennes, c'est à cet instant qu'elle comprit que c'était de ça dont elle avait besoin actuellement. C'était de cette façon qu'elle se sentait heureuse et en sécurité. Mais le baiser ne dura pas très longtemps, et pour cause, elle savait pertinnement que s'ils continuaient sur cette lancée, il n'y aurait pas de dîner. Ils avaient été séparé pendant trop longtemps pour que leurs deux corps réunis ne réagissent pas au contact l'un de l'autre.

" - Avec toi je suis en sécurité.." fit-elle dans un murmure proche des lèvres de son compagnon.

Puis, elle regarda par dessus son épaule savoir ce qu'il avait préparé de bon. Bien qu'elle n'est pas spécialement faim, malgré les deux derniers jours où elle n'avait rien avalé, l'odeur était plutôt alléchante.

" - Je pense que ça peut se négocier. Et puis, tu as fais l'effort de me préparer quelque chose, je ne vais pas faire l'affront de le refuser quand même." dit-elle avec un fin sourire aux lèvres.

Le premier depuis plusieurs jours, signe que Tommy avait bel et bien un impact sur la belle blonde. Et bien plus que ce qu'il ne pouvait penser sans doit.

Joyce & Tommy

Dis-moi que tu m'aimes

Malgré le fait que je n’étais pas persuadé que ma seule personne serait suffisante pour m’assurer que ce genre d’épisode ne se reproduise pas, surtout à long terme, si jamais je venais à devoir m’absenter une nouvelle fois - ce qui allait très certainement arriver, au vu de mon métier - je ne pus m’empêcher de sourire doucement lorsque Joyce en vint à me dire qu’avec moi, elle se sentait bien. Après ce qui s’était passé, cela me faisait du bien d’entendre quelque chose de ce genre, parce que cela me montrait que je faisais quand même un bon boulot, si j’étais capable de la faire se sentir bien que par ma présence. Mais bien décidé à ne pas m’attarder sur cela plus longtemps, j’en vins à soulever l’idée de manger, espérant de tout coeur qu’elle n’allait pas refuser d’avaler ne serait-ce qu’un petit quelque chose. Je n’aimais pas vraiment savoir qu’elle n’avait pas mangé pendant deux jours, même si elle paraissait avoir pris ce mauvais pli bien avant que je ne fasse sa connaissance, alors si je pouvais régler le cas, puis ensuite m’occuper du fait qu’elle n’avait pas dormi, alors ce serait tant mieux. Pendant un bref instant je crus toutefois que je n’y parviendrais pas, compte tenu qu’elle ne me répondit pas directement par l’affirmative, mais au final, elle me fit comprendre qu’elle allait quand même tenter de manger quelque chose. Sitôt, je fus un peu plus soulagé, si bien que je me permis de lui dire: « Je ne suis pas aussi doué que toi, mais ça devrait être mangeable… » Au vu du repas que je lui avais servi la première fois qu’elle était venue chez moi, Joyce savait probablement déjà que la cuisine, ce n’était pas mon fort. Mais au moins, je savais me débrouiller, et là, avec elle, je voulais faire un effort pour le faire davantage, m’en tenir aux choses simples, ne pas prendre pour acquis que ma fortune, avec laquelle j’avais vécu toute ma vie, pouvait régler tout. Mine de rien, Joyce était en train de m’apprendre cela. Évidemment, je faillais à ce changement une fois de temps à autre, quand j’estimais que je pouvais me le permettre, que ce n’était pas exagéré. Jamais je ne pourrais changer de ce côté, mais pour sûr, je ferais mon possible pour ne jamais mettre Joyce mal à l’aise, même si je ne me gênerais pas pour lui faire plaisir quand j’en avais les moyens, comme je l’avais fait en lui achetant ce bracelet, en espérant qu’il allait lui plaire, bien évidemment. Mais pour le moment, je décidai de ne pas le lui donner, me contentant de simplement lui dire: « Je vais nous servir alors. » Et même si cela ne me fit pas plaisir, après un dernier baiser, je me détachai d’elle, me permettant aussi de terminer le repas librement. Enfin, il ne me resta pas grand-chose à faire; je sortis deux assiettes, y servant dans chacune d’elle des pâtes que je couvris de sauce par la suite. Pour celle de Joyce, je n’en mis pas trop, ne voulant pas qu’elle se sente trop forcée à manger non plus. Et puis, si jamais elle en voulait encore, ce n’était pas cela qui manquait. De mon côté, je me servis une portion plus généreuse, comme à mon habitude. Puis, je pris les deux assiettes, avec de quoi manger en ce qui concernait les ustensiles, puis je déposai le tout sur la table de la salle à manger. Peut-être aurions-nous pu manger sur le plan de travail, là où se trouvait deux tabourets, mais je jugeais que ce ne serait pas plus mal de partager un vrai repas. Une fois que ce fut chose faite, je m’attardai une dernière fois sur Joyce pour l’embrasser doucement sur la joue, puis lui souhaiter: « Bon appétit. » avant de m’installer à côté d’elle pour manger, en espérant que cela allait convenir.

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Joyce était du genre possessive, mais elle n'allait pas interdire à Tommy de s'absenter pour des réunions de travail, ou même des voyages d'affaires. Elle était assez lucide de ce côté là pour ne pas être stupide au point de gâcher la carrière de son petit ami. Simplement, tout s'était mal goupillé, le départ de Tommy, les messages d'Eliott et sa visite à domicile. La vérité c'est que le jeune homme n'y était pour rien, et même s'il avait été, probablement que Joyce ne lui aurait pas plus confié ce qui se passait autour d'elle. Elle avait toujours fonctionné ainsi, elle avait toujours eu du mal à demander de l'aide.

Tout en se concentrant sur le repas, la belle blonde vit alors qu'il avait préparé des pâtes avec de la sauce tomate. Une sorte de pâtes à la bolognaise en soit. Malgré son soit disant manque d'expérience en cuisine, cela semblait délicieux, et elle avait hâte de goûter à ce qu'il lui avait préparé. Parce que non seulement elle lui était reconnaissante de l'avoir fait pour elle, mais elle lui devait énormément d'excuses d'avoir agit comme elle l'avait fait quand il était rentré chez lui. Avec la fatigue du vol et tout le reste, elle aurait pu lui éviter une telle chose.

Elle le regarda finir de préparer le repas, mettre le contenu de la casserole dans leurs assiettes respectives, puis apporter le tout sur la table afin qu'ils puissent manger à leur aise. Elle lui adressa un fin sourire, et pourtant au fond, ses pensées ne cessaient d'aller et venir, elle avait du mal à faire le tri dans tout ce qu'elle avait vécue ces derniers jours. Elle était encore plus sensible avec le manque de sommeil qui s'accumumait à son compteur.

Une fois installée, elle lui souhaita également un bon appétit avant de commencer à manger ce qu'il lui avait préparé. Elle ne se jeta pas dessus, parce que son estomac ne réclamait pas forcément à manger, mais ça lui faisait aussi du bien de se ressourcer et de reprendre des forces. Ce n'était pas la première fois qu'elle agissait de la sorte en sautant plusieurs repas, alors, il était clair que les quantités qu'elle mangeait par rapport à Tommy étaient infimes, mais au moins, elle aura quelque chose dans le ventre.

" - Te tracasse pas c'est très bon ce que tu as préparé. Et puis, si tu avais préparé un festin j'aurai sans doute même pas mangé la moitié. Donc un repas simple comme celui-ci est tout aussi bien.. Merci." fit-elle en déposant sa main sur celle de son petit ami.

Après avoir terminé la petite portion qu'elle avait dans son assiette, elle attendait sagement que son homme est terminé. Elle irait faire la vaisselle après, et puis, ils pourraient peut-être profiter de leurs retrouvailles ensuite, enfin, elle espérait que Tommy soit du même avis qu'elle.

Joyce & Tommy

Dis-moi que tu m'aimes

Personnellement, j’étais habitué au goût de ce repas compte tenu que je le préparais relativement souvent. J’aimais manger des pâtes, j’aimais des choses faites simplement et efficacement, alors ce repas était parfait. Cependant, jamais je n’en avais servi à Joyce avant aujourd’hui. Par conséquent, je devais admettre que j’étais quelque peu nerveux de ce côté, parce que même si elle ne semblait pas avoir faim, il n’en demeurait pas moins que je voulais que ce soit bon quand même. Heureusement, elle me fit comprendre rapidement que ce qu’elle était en train de manger lui convenait très bien, m’arrachant par conséquent un petit sourire à la fois soulagé et ravi. Soulagé parce que je savais maintenant que j’avais bien préparé le repas malgré mon peu de compétences, ravi parce qu’elle semblait manger avec un appétit plutôt convenable. Évidemment, elle ne dévorait pas les pâtes tel un ogre, limite, on pouvait se demander si elle n’avait bel et bien rien mangé pendant deux jours. Non pas que je ne la croyais pas, mais parce que si jamais, moi, j’avais le malheur de ne pas manger pendant autant de temps, je pourrais manger un buffet à volonté à moi seul, j’en étais persuadé. Mais là, je ne lui en tins pas rigueur, me contentant de manger ma propre assiette, bien content de pouvoir finalement manger quelque chose. Je n’avais pas manqué de quoi que ce soit pendant le voyage, mais compte tenu que j’étais rentré plus rapidement, je n’avais pas pris le temps de manger un véritable repas avant d’aller à l’aéroport. Ensuite, le trajet en avion s’était avéré trop court, puis sitôt que je fus libre de partir, j’avais pris la route pour venir retrouver Joyce. Si les retrouvailles s’étaient passées autrement, il était évident que j’aurais pu attendre un peu plus longtemps avant de manger, mais là, je n’étais pas triste non plus. Pour la même raison, même si j’avais une portion beaucoup plus considérable dans mon assiette, je l’avalai presqu’aussi rapidement que Joyce mangea la sienne, faisant en sorte que nous terminâmes de manger environ au même moment. Sans attendre plus longtemps, je nous débarrassai, laissant le tout sur le plan de travail, prenant pour acquis que le tout pourrait être rangé soit plus tard, voire même demain matin. Avant le boulot ? Pas nécessairement, puisqu’en route vers Washington, j’avais pris cette décision, toute simple, qui venait changer la donne pour le lendemain. Puisque je n’en avais pas eu le temps, je décidai de profiter du fait que j’y repensais pour mentionner à Joyce: « Au fait, je pensais travailler depuis la maison, demain, parce que je n’ai pas de rendez-vous, que des dossiers à traiter. Si tu veux, tu peux faire de même. » En vérité, j’espérais qu’elle allait faire de même, parce que si elle pouvait rattraper un peu de temps de sommeil, je me doutais bien que ce ne serait certainement pas de trop. Et puis, j’avais pour espoir que passer une journée tranquille ensemble permettrait de faire complètement retomber la poussière, qu’importe si nous parlions de boulot ou d’autre chose. Bien sûr, ce serait sûrement un défi de prendre cela au sérieux, mais je préférais cela qu’à aller à l’immeuble pour procrastiner probablement encore plus. Peut-être aussi que je pourrais lui parler un peu de mon voyage, si elle était bien sûr intéressée à en entendre parler. Enfin, moi-même je n’étais pas convaincu que j’aurais envie de m’étaler sur le sujet, à l’exception d’un détail, détail que je n’avais soudainement pas envie de laisser traîner. De ce fait, quand je revins vers elle, je me permis de lui demander, à ma surprise, un peu timidement: « Comme je t’ai dit tout à l’heure, je t’ai rapporté un petit quelque chose de New York… Et j’aimerais bien te l’offrir… Je peux ? » Visiblement, le fait qu’elle pensait être achetée par les cadeaux m’avait plus marqué que je ne l’aurais voulu, et peut-être que j’aurais pu faire autrement pour lui montrer qu’elle m’avait manquée, mais il fallait accepter le fait que j’aimais offrir des cadeaux aussi, et que je ne pensais pas devoir arrêter aujourd’hui, ni même dans les prochaines semaines, les prochains mois ou les prochaines années.

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Joyce n'en voulant absolument pas à Tommy d'avoir préparé quelque chose de simple, c'était ce qu'il y avait de mieux, et de toute façon, elle n'aurait pas pu avaler quelque chose de plus consistant, son estomac l'aurait refusé. Dans tous les cas, elle était persuadée que ce qu'il avait cuisiné était mangeable, et puis, il y avait mis son coeur, alors forcément, c'était encore meilleur. Après tout, qui n'aime pas les pâtes ? Simple mais efficace, et c'est exactement ce dont elle avait besoin ce soir, même si la faim n'était pas vraiment au rendez-vous.

La jolie blonde se contenta de manger ce qui se trouvait dans son assiette sans vraiment discuter avec son petit ami, elle était encore un peu chamboulée par tout ce qui venait de lui arriver, et en même temps, elle était heureuse de le savoir désormais auprès d'elle. Elle espérait simplement que ses gestes et ses mots qu'elle avait pu prononcé plus tôt n'auront pas d'impact sur le jeune homme. Elle s'en mordrait les doigts à coup sûr.

Joyce finit par complimenter la cuisine de son homme, qui semblait immédiatement se détendre après ses mots. Elle avait dû mal à se dire que cet homme qui était auprès d'elle, avait pu avoir peur de sa réaction concernant ce qu'il avait préparé pour eux deux. Mais jamais elle ne se permettrait de critiquer une telle chose, d'autant plus, qu'il l'avait fait pour elle, pour qu'elle puisse manger quelque chose et ainsi, remplir son estomac vide depuis deux jours.

Lorsqu'elle eut terminé son assiette, quelques minutes plus tard, ce fut Tommy qui déposa ses couverts. C'était presque à croire qu'ils avaient été synchronisé pour terminer en même temps leur repas. Elle le suivit quand il déposa tout ça sur le plan de travail. Elle détestait laisser les choses en désordre, voilà pourquoi elle lui proposa de se rendre utile.

" - Je vais faire la vaisselle, tu peux en profiter pour aller prendre un bain toi aussi, je pense qu'après ton vol ça pourrait te faire du bien.." fit-elle en prenant soin de son petit ami, tout comme lui l'avait fait auparavant.

Puis finalement, il reprit la parole pour lui annoncer qu'il ne comptait pas se rendre au travail demain, mais plutôt travailler depuis chez lui. Il lui proposa de faire pareil, ce qu'elle apprécia, mais elle redoutait toujours les critiques de ses collègues. Elle était clairement favorisée parce qu'elle était la petite amie du patron, elle avait simplement peur de ce qui pouvait arriver si cela faisait le tour de ses collaborateurs voire de ses futurs clients. C'était du Joyce tout craché, toujours à s'inquiéter de ce que peuvent dire les autres, voilà pourquoi elle avait appris à tout cacher derrière sa carapace.

" - Je.. Tu es sûr ? Qu'est-ce qu'ils vont dire au bureau si je vais pas travailler.. ? Je veux pas que tu es de soucis à cause de moi.. "

C'était vraiment la dernière chose qu'elle souhaitait. Mais Joyce oubliait parfois que c'était Tommy le patron, et donc, c'est lui qui décide ce qu'il veut, personne n'a rien à lui dire concernant ses décisions. Peut-être qu'un jour elle finirait par s'y habituer. Et assez rapidement, le jeune homme reprit habilement la conversation en lui annonçant qu'il avait acheté un petit quelque chose pour elle.

" - Oui, mais je ne veux pas que tu dépenses inutilement ton argent pour ce genre de choses Tommy.. Tu sais très bien que le plus beau cadeau que tu peux me faire c'est d'être ici, avec moi, le reste n'a pas d'importance.."

L'argent n'avait jamais intéressé Joyce, et contrairement à certaines femmes qui devaient convoité son petit ami uniquement pour sa fortune, elle, ne s'y intéressait pas le moins du monde. Et si un jour, il devait être aussi riche qu'elle, elle ne le quitterai pas pour autant. Elle l'aime pour sa personnalité, pour sa personne, pas pour son compte en banque, et elle voulait qu'il le comprenne. Cependant, elle se demandait ce que pouvait être le cadeau qui lui avait acheté, et elle espérait sincèrement que ce ne soit pas hors de prix. Surtout pour la belle suédoise qii est quelqu'un de simple et qui ne portera jamais de bijoux bling bling, juste pour afficher sa fortune. Peu importe ce qu'elle deviendra, elle restera cette jeune femme simple qu'elle est depuis toujours.

Joyce & Tommy

Dis-moi que tu m'aimes

Je ne pensais pas que l’idée de Joyce était mauvaise. Au contraire, il serait parfaitement logique que j’aille me laver un minimum après avoir passé la journée d’abord dans un bureau, puis ensuite dans un avion. Et puis, l’idée de prendre un bain était plutôt bonne, considérant que cela saurait probablement me détendre. Cependant, je ne fus pas des plus enclins à m’y plier, acquiescer et aller à l’étage pour m’exécuter. Pourquoi ? Parce que cela signifiait que Joyce allait en profiter pour faire la vaisselle, et je ne voulais pas qu’elle travaille de quelconque façon. Non pas parce que je la pensais incapable de le faire, mais parce que je ne voulais pas qu’elle se donne du mal, pas après tout ce qu’elle avait pu traverser. De ce fait, je jouai l’enfant entêté, et je secouai la tête pour lui signifier que non, je n’allais pas aller prendre une douche. Mais histoire qu’elle n’en soit pas vexée, ou qu’elle s’inquiète pour mon hygiène corporelle, j’ajoutai rapidement: « J’irai prendre une douche plus tard. » De toute façon, dans le cas où je n’allais effectivement pas au bureau le lendemain, rien ne pressait. Je pourrais me lever à l’heure que je souhaitais, prendre mon temps, prendre du temps avec Joyce également, à condition qu’elle veuille rester en ma compagnie, bien sûr. Cependant, bien rapidement, je vis qu’elle ne semblait pas tout à fait convaincue, craignant la réaction des autres. Ayant bien compris depuis longtemps que la réaction des autres, cela faisait mal que lorsqu’on y portait attention, j’haussai les épaules, puis je lui dis: « C’est comme tu le souhaites. Mais à mon avis, si tu t’y rends, tu n’y feras pas grand-chose, il n’y a rien au programme. » J’adoucis ce propos par un petit sourire, mais je ne m’osai pas à lui avouer qu’elle me serait beaucoup plus utile ici qu’au bureau du coup. Ces dossiers, je n’avais pas l’aisance de les boucler seul, ayant toujours besoin d’un second avis pour voir si je n’oubliais rien, si je ne faisais pas d’erreur. Et ce second avis, bien souvent, c’était celui de Joyce, et il m’était grandement précieux. Après, si jamais j’en avais besoin le lendemain et qu’elle tenait à se rendre au bureau, je l’appellerais, mais était-ce vraiment pratique considérant qu’elle pouvait être ici et que tous deux, nous pourrions accéder à nos dossiers informatiques depuis mon ordinateur personnel ? Bien sûr, je ne voulais rien lui imposer, d’où le fait que je n’allai pas plus loin, sur le sujet, m’osant finalement à lui demander si je pouvais lui offrir ce cadeau que je lui avais rapporté. Heureusement, cette fois-ci, elle ne sembla pas avoir l’impression d’être achetée, ce qui était un net progrès plus que rassurant pour le coup, mais elle se permit de me mettre en garde sur le fait qu’elle ne voulait que je la couvre de cadeaux sans raison. Bien que cela me chicotait encore et toujours, dans le sens où c’était une façon pour moi d’exprimer ce que je ressentais pour elle, je ne la confrontai pas à ce sujet, décidant de prendre un air plus léger, plus amusé, et lui dire, tel un gamin qui veut avoir les bonnes grâces de sa mère: « Je ne l’ai pas dépensé inutilement, je l’ai dépensé parce que je t’aime et tu m’as manqué. » Peut-être que pour elle, c’était superficiel et matériel, mais pour moi, c’était une façon de le lui montrer. Généralement, quand j’aimais quelqu’un, je n’hésitais pas à dépenser de l’argent pour leur faire plaisir, et même si c’était plus difficile avec Joyce, parfois, je ne pouvais résister à la tentation de le faire quand même, comme je l’avais fait avec ce bracelet. Sur ces mots, je pris sa main, puis je l’invitai à se lever pour l’emmener à l’étage. Comme ça, je comptais freiner ses envies de commencer à faire la vaisselle, et éventuellement, elle pourrait se mettre au lit, au vu de comment elle était fatiguée. Puis, sur ce, je la conduisis vers ma chambre, et lorsque nous y fûmes, je pris la boîte que j’avais laissé sur la commode, puis je la lui tendis en lui disant: « Je te l’assure, ce n’est pas grand-chose. Mais il m’a beaucoup plu et je me suis dit que ça représentait bien le fait que j’aurais voulu que tu sois avec moi là où je suis allé. » Sur ces mots, je me pinçai la lèvres, lui laissant désormais l’occasion d’ouvrir la petite boîte contenant le bracelet avec des petites breloques représentant les incontournables de New York.

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