{HOT} Dit moi que tu m'aimes [Feat. Tommy S. Grayson]

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La jolie blonde avait menacé en rigolant son petit ami sur le fait qu'elle pourrait prendre goût à ce genre de berceuse pour aller dormir en paix. C'était assez marrant comme situation, mais elle appréciait toujours un peu plus les moments qu'elle passait en compagnie de Tommy, bien qu'elle préférait quand elle était seule avec lui, comme actuellement, parce que c'était toujours plus simple que lorsqu'ils étaient au bureau.

Une fois qu'elle eut joué et provoqué son petit ami, sans aucune réaction de sa part, elle se retourna et s'habilla à son tour avant que de l'inviter à la rejoindre au rez-de-chaussée. En attendant sa venue, elle parcourir les diverses pièces de la maison en s'attardant un peu dans chacun d'elles pour les découvrir plus en profondeur. C'était sa maison aussi maintenant, du coup, elle devait apprendre à connaître les lieux.

Joyce aimait quand le travail était fait correctement, elle n'avait jamais bâclé quoique ce soit, et ce n'est pas aujourd'hui qu'elle allait commencé. Elle allait devoir aider Tommy sur ces dossiers, et elle comptait bien le faire le plus sérieusement possible. Enfin en tout cas, au début. Lorsqu'ils auront assez avancé, elle lui fera comprendre qu'ils pourront faire la suite au bureau, et qu'ils pouvaient désormais en profiter pour se retrouver l'un et l'autre. C'était ça aussi l'avantage d'habiter ensemble, c'est que maintenant, elle n'avait plus à se dire qu'elle devait rentrer chez elle pour dormir, maintenant, c'était sa maison, et elle pouvait donc prendre le temps qu'elle souhaitait sans se soucier de quoique ce soit d'autre.

Tommy arriva enfin dans le salon, son ordinateur portable sous la main ainsi que les dossiers et autre paperasse utile pour qu'ils puissent travailler. Mais ce qu'elle remarqua surtout ce fut sa tenue, enfin si on pouvait appeler ça ainsi. Il avait enfilé un simple pantalon de pyjama, et au vu de comment certaines formes apparaissaient dessus, il n'avait sans doute rien d'autre. Cette pensée fit rougir Joyce. Était-elle capable de penser convenablement l'instant de quelques heures plutôt que d'être excitée par la tenue que portait son homme. Elle se mordit la lèvre inférieure en l'observant, puis elle essaya de reprendre son sérieux en répondant à son interrogation.

" - On peut se mettre sur la table du salon si tu souhaites."

Bien évidemment, elle avait pensé au canapé, mais c'était sans doute trop tentant pour rester sérieux, alors elle évita de le proposer. Sans vraiment attendre, elle alla s'y installer et attendait qu'il vienne la rejoindre avec son ordinateur portable et ses dossiers afin qu'ils puissent travailler dessus.

Joyce & Tommy

Dis-moi que tu m'aimes

Lorsque j’arrivai au rez-de-chaussée, je sentis rapidement le regard de Joyce se poser sur ma personne. Cela ne me gênait pas vraiment, pas du tout même, mais je pus quand même percevoir que celui-ci se faisait un peu plus insistant que la normale, un peu plus observateur. Était-ce parce que j’avais mon ordinateur de même que les dossiers entre les mains ? Sachant très bien que cela ne pouvait pas être possible, je compris rapidement, ou plutôt, je m’amusai à deviner, que c’était certainement en raison de mon accoutrement, qui n’avait rien d’approprié pour travailler, je le savais. Peut-être aurais-je dû faire une mauvaise blague, enfiler un pantalon, une chemise et peut-être même y ajouter une cravate, alors que je détestais cela ? Sur le coup, je n’y avais pas songé, visiblement un peu trop désireux de descendre et boucler rapidement ces fameux dossiers. C’était dommage, parce que j’étais persuadé que cela aurait pu être relativement amusant, que ce soit pour voir la tête de Joyce ou voir comment et quand elle allait se débarrasser de mon accoutrement, parce que j’avais ce doute plutôt évident que je ne l’aurais pas gardé bien longtemps. Mais ceci étant chose faite, je me contentai de ne rien en faire, acquiesçant simplement à sa proposition de s’installer au salon. Pour lui confirmer le choix, je lui lançai un simple: « Ça me va. » Sans attendre plus longtemps, je me rendis à sa rencontre, déposant l’ordinateur portable et les dossiers sur la table basse avant de m’installer au sol, m’adossant au canapé. Ce n’était certainement pas l’idéal pour travailler, mais pour moi, c’était suffisamment confortable et pour tout de suite, cela ferait amplement l’affaire. Soupirant à la vue de ce que nous avions à faire, je ne lâchai pas l’idée de m’y attaquer et bien sûr, de prendre le tout au sérieux. Après tout, plus vite nous passions au travers, plus vite nous pourrions reprendre avec quelque chose de beaucoup plus amusant, et surtout beaucoup plus intéressant. Attrapant le premier dossier, je l’ouvris, puis le regardant un instant, je dis: « Ça, ce sont mes notes sur les rencontres que j’ai eues à New York. Il y a le rapport sur le nouvel immeuble dans Brooklyn, il faudrait le recopier, idéalement. » Et contrairement à bien des documents que j’écrivais à la main, celui-ci ne contenait aucun petit dessin. C’était la preuve que ce bâtiment, j’y tenais. Pour la première fois, l’entreprise proposait un immeubles d’appartements qui se voulait propre, bien fourni, mais aussi abordable. Bien des gens s’y étaient opposés dans un premier temps, puisque Grayson Towers était souvent associé à du luxueux, mais pourquoi faudrait-il que seuls les gens qui ont de l’argent puisse se les approprier ? Voici comment j’avais présenté la chose pour que ce soit accepté, même si, au fond, c’était surtout Joyce qui m’avait inspiré son projet, avec sa façon de vivre avec très peu, de ne pas compter sur l’argent pour bien vivre. Mais ça, personne ne le savait pour le moment, pas même la principale concernée.

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Bien rapidement, lorsque Tommy fut descendu pour la rejoindre et se mettre à travailler, elle ne put s'empêcher de l'observer attentivement et fixement, comme si ses yeux ne pouvaient se poser sur autre chose à cet instant. Tout en secouant la tête comme pour reprendre ses idées en place, elle lui proposa alors de se mettre dans le salon, idéalement sur la table. Sauf que ce dernier, une fois à ses côtés avait posé ses dossiers et autres sur la table basse et c'était assis par terre. Ce ne devait pas être très confortable, mais si ça lui plaisait alors elle ne dit rien et se contenta de s'asseoir quant à elle au fond du canapé pour profiter du confort de ce dernier.

Joyce l'observa pendant qu'il chercher certaines choses dans ses dossiers. Cest sans doute la première fois qu'elle les voit aussi bien organisé sans qu'elle ai eu besoin de mettre son nez dedans. Mais elle ne pouvait pas lui en vouloir après tout. C'était un homme, et dans son entourage, Joyce avait connu très peu d'hommes organisés, ça devait être un trait fr caractère commun dans la race humaine. Cette pensée lui arracha un petit sourire avant qu'elle ne reprenne son sérieux lorsqu'il évoqua les notes qu'il avait prise en rendez-vous.

Conscience et assidue, elle saisit alors le document dont il parlait pour le parcourir en diagonale. C'était souvent comme ça que ça se passait pour les réunions ou les rendez-vous de Tommy. Il prenait des notes et ensuite, c'était à la jolie blonde de le recopier en quelque chose de lisible et d'officiel. Une fois fait, elle allait le donner à Tommy qui donnait son approbation avant que ce ne soit officiellement classé dans le dossier adéquat.

" - Bien, je peux le faire maintenant, à moins que vous n'ayez un dossier plus important sur lequel vous voulez qu'on travaille d'abord ?"

Oui, la belle suédoise aimait jouer. Ce petit jeu de rôle entre patron et employé ne pouvait que rendre plus intéressant le travail qu'il était en train de faire. Et puis, une fois terminé, elle comptait bien retourner profiter de son petit ami ! C'est pour ça qu'elle avait débuté ce petit jeu en espérant que Tommy allait suivre et surtout, comprendre là où elle voulait en venir. Il ne pouvait mentir, c'était excitant ce jeu de rôle entre eux.

Autant Joyce faisait son travail comme il faut, autant, elle n'avait pas forcément encore tous les réflexes des gens qui bossaient dans ce milieu depuis une dizaine d'années. Elle avait eu un peu de mal au départ avec le vocabulaire employé mais, rapidement, elle s'y était fait, tout comme les nombreux clients de l'entreprise. Désormais, elle connaissait les plus importants, et surtout les plus influents, ceux avec qui il ne faut surtout pas faire de faux pas si elle souhaite garder son boulot.

Joyce & Tommy

Dis-moi que tu m'aimes

Prenant pour acquis que la façon la plus simple de prendre les choses au sérieux était de parler normalement, comme nous pouvions le faire au bureau, je ne réagis pas tout de suite au moment où Joyce en vint à me répondre, utilisant le vouvoiement pour s’adresser à ma personne, comme elle l’avait fait avec moi… Quelques minutes lors de son premier jour. En effet, bien rapidement, j’avais refusé qu’elle s’adresse à moi comme à un supérieur, puisque je n’aimais pas cette sensation. Évidemment, dans certains cas, je me devais de m’y plier, mais avec quelqu’un que j’allais côtoyer tous les jours, je ne pouvais pas me le permettre, surtout que bien rapidement, j’avais tenu à ce que nous ayons une bonne relation de travail. Lorsque j’avais pris cette décision, je la connaissais à peine, mais inutile de mentionner qu’aujourd’hui, je ne le regrettais pas un seul instant. Au contraire, je me congratulais chaque jour, chaque moment d’avoir fait mon possible pour la mettre à l’aise, me doutant bien que cela avait participé, d’une façon ou d’une autre, au développement de cette complicité dont je ne saurais désormais me passer. Mais que je m’en rendis compte, je fronçai les sourcils, pour finalement la regarder, afin de savoir si c’était une erreur, ou une façon pour elle de prendre le boulot au sérieux. Ce que je compris, c’était que ce n’était rien de tout cela. Dans son regard, je percevais quelque chose de joueur, à croire qu’elle aussi, elle était bien décidée à me provoquer. Me mordillant la lèvre pour qu’elle ne voie pas mon sourire, même s’il était clair qu’elle rendait les choses pas mal plus difficiles ainsi, je tentai de faire comme si de rien n’était, puis je lui tendis le dossier accompagné de l’ordinateur portable, lui disant, aussi sérieusement que possible: « Puisqu’on risque de me demander le compte-rendu de ma visite dès demain matin, je crois que ce serait bien si c’était chose faite. » Mais devant m’occuper d’une autre façon désormais, j’attrapai un autre dossier, qui s’avérait sommes toutes à des papiers à signer, histoire d’approuver certains changements de structure dans l’administration d’un des hôtels de l’entreprise. C’était banal, voire même un peu emmerdant, mais il me fallait le faire. Tentant de me convaincre qu’au moins, ce n’était pas chose complexe, surtout que je n’avais pas la tête à plonger dans un dossier plus profond, plus difficile à gérer, j’attrapai le document, puis je l’étalai sur la table pour voir la quantité de papiers à lire, puis à signer, ou corriger le cas échéant. Me rendant compte que j’avais ni crayon, ni mes lunettes pour m’y mettre, je dis: « Je reviens. », puis je me levai, obligé de relever quelque peu mon pantalon de pyjama qui, ayant descendu, laissait voir la naissance de mes fesses. Puis, je retournai dans ma chambre, histoire de prendre le tout dans mon sac de voyage que je n’avais toujours pas défait - à croire que jamais je n’allais le défaire à proprement parler - puis je retournai au rez-de-chaussée, au salon, pour me réinstaller. Lunettes sur le nez et crayon en main, je m’attaquai ensuite à ces papiers, tentant par la même occasion pour ne pas trop regarder Joyce, sachant que si je m’adonnais au contraire, je n’allais jamais passer au travers de ces documents.

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Joyce avait bien évidemment envie d'avancer sur les dossiers de Tommy pour pouvoir passer à quelque chose de plus amusant par la suite, mais dans l'immédiat, elle se dit qu'elle pouvait toujours lier l'utile à l'agréable. C'est pourquoi, au moment où le jeune homme lui annonça qu'il faudrait que ses notes soient recopiées, elle lui demanda si elle le faisait immédiatement, ce à quoi il répondit sans aucune trace d'humour, de jeu ni quoique ce soit que ce serait mieux. Un peu déçue, elle se ravissa et en profita pour saisir l'ordinateur que lui tendait son peut petit ami pour taper à l'identique les choses mentionnées sur le papier.

Au début, ça lui semblait assez "amusant" de recopier de telles choses, mais il faut croire que c'était simplement le bonheur d'avoir trouvé un emploi qui lui avait fait cette impression. Car désormais, elle n'éprouvait pas vraiment cette satisfaction de devoir recopier tout cela, mais, ça faisait partie de son boulot, et elle ne pouvait pas apprécier toutes les tâches qu'on lui demandait, c'était ainsi dans tous les emplois. C'est donc dans le silence le plus calme, qu'on entendait les doigts fins de la blonde se heurter sur les touches de l'ordinateur.

Puis soudainement, le jeune homme brisa ce silence pour annonça qu'il revenait. En se levant, Joyce ne put s'empêcher de regarder cet homme qu'elle admirait, qu'elle aimait et qu'elle vénérait. Mais elle s'aperçut qu'à force d'être assit par terre, son pantalon de pyjama était descendu légèrement, laissant alors apercevoir la raie de des fesses. Elle le fixa quelques secondes avant qu'il ne disparaisse de son champ de vision. Elle se remit alors au boulot.

En le voyant revenir, elle ne put s'empêcher de le fixer amoureusement. Ces lunettes avaient le don de le rendre encore plus sexy qu'il ne l'était en tant normal, ça lui donnait un air sérieux qui faisait clairement fondre Joyce. Mais, secouant la tête pour se forcer à terminer cette tâche, elle reporta son regard sur l'écran lumineux de l'ordinateur. Il ne lui restait plus grand chose à taper. Lorsqu'elle eut finit, elle s'adressa de nouveau à lui, cette fois-ci sans aucune trace de jeu, de manière très professionnelle.

" - J'ai fini.. Je peux t'aider à faire autre chose ?"

Joyce & Tommy

Dis-moi que tu m'aimes

Peu de temps après que je sois revenu au salon, je sentis le regard de Joyce se poser sur moi, d’une façon que je lui connaissais plus ou moins, mais que rapidement, j’associai au fait que j’avais désormais mes lunettes sur le nez. Et franchement, je ne m’en complexai pas, sachant que bien des gens avaient le même regard - avec un peu moins d’étoiles et d’amour dans celui-ci, bien sûr - raison étant que je les portais que très peu, aussi peu souvent que je le pouvais. Je savais bien que lorsque j’étais devant un ordinateur ou que je devais lire certains documents, je n’avais pas vraiment le choix de les mettre si je voulais être capable d’y lire quelque chose. C’était ainsi depuis quelques années maintenant et j’avais appris à l’accepter. Mon gros souci avec mes lunettes en fait, c’était qu’après les avoir enfilées, bien souvent, je les oubliais. Combien de fois en avais-je brisé des paires parce que je m’étais endormi avec celles-ci, parce que j’avais pris ma douche avec celles-ci ? Je ne les comptais plus, et ç’avait toujours pour effet d’exaspérer ma mère. Mais là, au vu de ce que je devais faire, je n’avais pas le choix, donc je les enfilai, et je ne laissai pas le regard de Joyce me faire changer d’avis, sur ça ou sur le fait de bosser, parce que si j’en étais venu à soutenir ce fameux regard, croiser ses yeux brillants, pour sûr j’aurais perdu le fil de ce que je voulais faire, et je ne souhaitais pas cela. Non pas que je tenais tant au boulot sur lequel j’étais en train de m’attarder, mais parce que bon, il fallait bien le faire. Et puis, il fallait aussi que je tienne le coup, histoire de jouer le jeu, voir si Joyce était capable de tenir et combien de temps. Mais rapidement, je réalisai que peut-être je jouais peut-être un peu trop, ou bien en fait, il n’y avait pas de jeu du tout, au vu de comment elle me demanda ce qu’elle pouvait faire par la suite, me faisant comprendre qu’elle avait terminé de recopier mes notes. Elle me le demandait comme si nous étions au bureau, comme si de rien n’était. Ne sachant pas si c’était parce qu’elle était vraiment douée ou bien parce qu’il ne se passait plus rien entre nous, je plissai le nez un instant, comme bien souvent je le faisais quand j’avais mes lunettes sur le nez, puis je fouillai dans les autres dossiers qui restaient pour voir ce qui pourrait être fait. Un dossier que je devrais faire signer à certains administrateurs, un autre qui demandait d’être peaufiné… Au final, je finis par lui dire: « Hum non… Je ne crois pas. » Puis, me rendant compte que je n’aimais pas tant cette ambiance un peu trop sérieuse, je me risquai à une plaisanterie, soit: « Enfin, sauf si tu peux imiter ma signature et l’apposer sur ses documents, je ne dirais pas non. » Et là, je me permis de tourner la tête un bref instant, histoire de lui servir un sourire un peu stupide, espérant détendre un peu l’atmosphère pour le coup.

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Si Joyce avait devisagé Tommy de cette manière, ce n'est pas parce que quelque chose clochait. Enfin si. Elle ne l'avait jamais vu avec les lunettes qu'il portait actuellement. Même au bureau. Il faut dire aussi qu'au bureau elle était beaucoup plus concentrée sur ses appels, ses dossiers et tout le reste, alors elle n'avait jamais pris le temps de le remarquer les porter. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle le jugea, s'il les portait c'est qu'il le devait, et puis en réalité, ça lui donnait un air encore plus sexy qu'à son habitude, ce n'était certainement pas elle qui allait s'en plaindre ! Du coup, elle lui adressa un fin sourire lorsque ce dernier détourna son regard pour se replonger dans ses dossiers.

Joyce se sentait un peu mal à l'aise en réalisé. Elle avait terminée ce que Tommy lui avait demandé, et il n'avait visiblement plus de dossiers sur lesquels la faire travailler. C'était peut-être le moment pour elle de lui annoncer ce qu'elle avait en tête depuis quelques semaines. À savoir, changer de travail. Sa rencontre avec une jeune femme lorsqu'elle était encore dans son appartement l'avait fait refléchir. Elle lui avait dit qu'avec son talent, bien qu'elle doutait réellement en avoir un, elle pourrait devenir décoratrice d'intérieur. Et si elle se lançait réellement là-dedans ? Elle ignorait comment elle pourrait aborder le sujet avec Tommy, ni même comment ce dernier pourra réagir, voilà pourquoi elle repousse toujours et encore ce moment de lui annoncer. De toute manière, elle le devra tôt ou tard, puisque si elle quitte son poste, Tommy devra forcément lui trouver une remplaçante.. Bien que ça lui plaisait pas des tonnes de le savoir ainsi auprès d'une femme pendant plusieurs heures par jour.

" - Est-ce que tu mettrais en doute mes compétences ? Si y'a que ça pour t'aider, tu sais très que je peux le faire."

Ce n'était pas très légal et surtout, si elle signait ses dossiers, Tommy n'aura pas connaissance de ceux-ci comme il devrait si le sujet était abordé lors d'une réunion importante avec ses collaborateurs. En attendant, elle répondit à son fin sourire, toujours aussi embêtée par le fait de ne pas pouvoir l'aider plus que ça, et surtout, de ne rien faire. Elle pourrait peut-être faire des recherches personnelles pour elle concernant ce nouveau métier ? La formation adéquate, les connaissances nécessaires et le reste.

Joyce & Tommy

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Pendant un instant, j’eus presqu’envie de prendre Joyce au sérieux quand elle vint à me dire que pour me faire plaisir, elle serait prête à faire cela, imiter ma signature sur ces documents, pour que je n’aie pas à le faire moi-même. Pire que cela, j’en vins limite à me dire que ça ne changerait pas grand-chose, considérant le fait que moi-même, je n’étais pas certain que ma signature soit identique sur chaque papier que je signais. J’avais beau me pratiquer maintes et maintes fois, il n’en demeurait pas moins que je ne sentais pas que j’avais trouvé « ma » signature, ce qui la rendait sûrement plus facile à imiter. Mais bien sûr, d’un point de vue légal, je ne pouvais pas faire une chose pareille. Par conséquent, je dus malheureusement me contenter de sourire doucement avec un petit air amusé à ma petite-amie, et avec un air un peu plus sérieux, parce que j’en avais envie, parce qu’il me faisait du bien au final de croiser son regard que j’aimais tant, je lui dis: « Mettre en doute tes compétences ? Jamais, ma belle. » Et ça, c’était un propos rempli de sincérité. Depuis qu’elle travaillait pour moi, j’apprenais à connaître ses compétences à chaque jour, et chaque jour, elle devenait de plus en plus indispensable. Peut-être que mes sentiments entraient en ligne de compte dans un tel propos, mais j’avais même l’impression qu’elle me donnait davantage envie d’aller au boulot. Sans elle, certainement que ces dossiers seraient restés dans mon bureau à l’étage, et je n’y aurais pas touché de la journée, pas même pendant trois ou quatre jours. Après, je ne disais pas que je faisais tout cela de gaieté de coeur, mais disons qu’elle rendait la tâche beaucoup plus facile, beaucoup moins lourde. Après, je savais très bien qu’elle était brillante, et que certainement, elle aurait le potentiel de faire plus que ça, mais quoi ? Ça, je ne saurais toutefois pas le dire pour le moment, je supposais que cela dépendrait de ses goûts et ses ambitions, ce dont elle m’avait que trop peu parlé jusqu’à présent. Devrais-je lui demander ? Peut-être ce serait une bonne idée, mais pour le moment, je me contentai de simplement signer le dernier document qui se trouvait dans le dossier, refermer celui-ci, et le mettre de côté. Puis, regardant la pile qui restait, sachant que certainement je devrais m’y mettre seul, je grimaçai. Et tel un enfant paresseux, je tournai une nouvelle fois la tête vers ma jolie blonde, et je lui demandai: « Je crois qu’on en a assez fait pour aujourd’hui, non ? » La vérité était que non, certainement que nous n’en avions pas fait assez, mais moi, j’en avais fait suffisamment à mon goût, soit deux de plus que j’avais envie de faire à la base. C’était quand même une bonne moyenne, non ?

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Joyce ne disait jamais rien en l'air, si elle avait proposé à Tommy de signer les documents à sa place, c'est qu'elle le pensait réellement. Si ça pouvait lui éviter quelques minutes et qu'il puisse se concentrer sur autre chose, bien évidemment qu'elle l'aurait fait avec plaisir. Mais sur le plan légal c'était autre chose, et c'est sans doute pour cela que le jeune homme préférait ne pas prendre de risque. Bien qu'elle se souvenait d'une de leur discussion au début, le jour de son arrivée, où son petit ami avait évoqué aimé les loisirs à sensation forte, donc les risques devaient être chose courante chez lui.

Elle lui adressa un sourire lorsqu'il lui avoua qu'il ne doutait pas d'elle, ni même de ses compétences. En même temps, s'il n'avait pas été satisfait de ses interventions, il le lui aurait certainement déjà dit, mais il semblait content qu'elle puisse être là pour l'épauler, lui donner son avis lorsqu'il en a besoin, le conseiller et surtout, l'aider à s'organiser parce que seul, elle n'était pas sûr que ce soit que son bureau soit assez ordonné pour qu'il puisse s'y retrouver. Enfin comme on dit, les personnes désordonnés se retrouvent toujours dans leur désordre, alors que la jolie blonde avait toujours eu l'habitude de travailler sur un bureau rangé, une pièce propre et organisée afin d'être plus efficace, mais chacun sa façon de faire pour être plus productif.

Par la suite, elle se dit qu'elle pourrait peut-être faire ses recherches sur l'ordinateur de Tommy l'instant qu'il finisse de signer les documents étalés devant lui, mais elle abandonna cette idée, s'il tombait dessus ce n'était certainement pas la meilleure manière de lui annoncer une telle chose. Peut-être sur l'ordinateur au travail entre deux dossiers ? Ils étaient sans doute surveillés afin que les employés n'aillent pas sur n'importe quel site. Il ne lui restait plus qu'à se déplacer pour se rendre directement sur place, dans une agence ou autre afin de se renseigner sur ce fameux métier qui serait peut-être son prochain gagne-pain.

" - TU as travaillé, moi en dehors de recopier tes notes j'ai pas fait grand chose.." fit-elle sur un ton un peu déçu de ne pas avoir pu l'aider plus que ça. " - Tu veux faire quoi pour te détendre maintenant ?"

C'était peut-être le moment pour eux d'avoir une discussion d'adulte, mais Joyce était tellement terrorisé à l'idée que Tommy l'abandonne si elle lui parlait de son projet qu'elle préférait ne rien lui dire pour le moment. Pas tant qu'elle ne serait pas sûre en tout cas.

Joyce & Tommy

Dis-moi que tu m'aimes

« Mais ça m’a rendu un énorme service, ce que tu as fait… » Voici ce que je dis à Joyce au moment où elle sembla se plaindre du peu qu’elle avait pu faire tandis que moi, je m’étais attardé sur un dossier un peu plus longtemps. Si on commençait à comparer, on pourrait dire que moi non plus, je n’avais pas fait grand-chose. D’accord, si jamais les documents n’avaient pas été à mon goût, peut-être que j’aurais dû apporté certaines modifications qui auraient pris plus de mon temps et de mon énergie, mais là, je ne m’étais contenté que d’apposer ma signature, ce qui, sommes toutes, n’était pas grand-chose. Et malheureusement, c’était bien souvent à cela que se résumait mon boulot quand j’étais assis derrière mon bureau; signer des papiers, écrire autre chose. Bref, rien de palpitant. Heureusement que je pouvais me permettre de sortir parfois, autrement il était vrai que jamais je n’aurais pu supporter le boulot, même si je devais admettre que bien souvent, je m’étais forgé cet opinion alors que Joyce n’était pas là, n’était pas dans le décor. Peut-être je ne le disais pas assez souvent, mais elle occupait une grande place dans ma vie, mais aussi, elle était la raison pour laquelle je commençais à apprécier mon métier un peu plus, alors que j’étais persuadé que jamais je ne parviendrais à m’y faire. Après, je ne disais pas que j’étais devenu un PDG modèle, il était certain que jamais je ne le serais un jour, mais au moins, je pouvais apprécier ce que je faisais. Après, ce n’était pas que pour le boulot que j’aimais avoir Joyce près de moi. J’aimais cela parce que je l’aimais elle, parce qu’elle m’apportait une vie que je ne pensais jamais pouvoir avoir un jour, encore moins après ce qui s’était passé ces derniers mois. De ce fait, si jamais elle ne voulait pas rester réceptionniste toute sa vie pour une raison ou pour une autre, pour sûr que je ne lui en voudrais pas, pour sûr je ne serais pas persuadé que ç’allait mettre notre relation en péril ou quoi que ce soit du genre. Je ne l’espérais pas, en tout cas. En fait, peut-être même que cela saurait nous éviter des moments comme celui-ci, où je me sentais limite embêté d’en faire plus, et de ne savoir quoi lui donner. Cela vint toutefois encourager ma décision à ne pas vraiment continuer, ce à quoi ma petite-amie ne sembla pas vraiment s’opposer pour le coup, au vu de ce qu’elle me demanda. Avec un petit sourire, je me relevai, histoire de venir la rejoindre sur le canapé, puis je m’allongeai doucement, posant ma tête sur ses genoux, la regardant avec un petit air charmeur pour lui dire: « Eh bien, tant que je suis avec toi, je ne peux qu’être détendu, chérie. » Je savais très bien que mes propos étaient particulièrement vagues, mais je m’en moquais pas mal pour le coup, à vrai dire.

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