Une grande nouvelle [Feat. Tommy S. Grayson]

En temps normal, Joyce aurait sans doute profiter de ce petit moment en amoureux à l'heure du petit déjeuner pour venir se nicher dans les bras de Tommy, lui murmurer des mots doux et lui prouver à quel point elle aimait, mais il n'en était rien de tout cela. En montant se préparer dans la salle de bains, elle aurait pu lui dire de venir avec elle, pour profiter de cette proximité, mais ni elle ni lui n'était en mesure de profiter de ce genre de moment. Est-ce qu'elle en avait envie ? Sur le coup, non, elle ne désirait pas Tommy comme elle avait pu le désirer lorsqu'ils avaient été dans leur suite à Hawaï.

C'était sans doute mieux comme ça, que chacun soit parti de son côté, que chacun réfléchisse à ce qui venait de se passer, avec ces doutes et ces craintes. Concernant Joyce, elle était à bout de forces, en réalité, si elle allait au commissariat c'était essentiellement suite à la dispute de la veille, si ça ne tenait qu'à elle, elle aurait sans doute regagné le lit après avoir pris le petit déjeuner que lui avait préparé Tommy. Mais, elle devait le faire, tout comme elle devait prendre rendez-vous à la clinique.

La journée était à peine commencé et pourtant, elle avait le sentiment qu'elle allait être longue, très longue, et le fait qu'elle se soit de nouveau disputé avec son petit ami ne l'aidait pas à voir les choses de manière positive. Elle avait simplement revêtu ses habits sans prendre la peine de finaliser son apparence, les cheveu en pagaille, le visage tiré et rougit par toutes ses émotions, elle finit par descendre et rejoindre Tommy. Aucun mot ne fut prononcé, seul les gestes parlaient pour eux. Elle suivit Tommy jusqu'à sa voiture puis une fois installée, elle s'attachaet tourna son visage vers l'extérieur, observant le paysage et se perdit dans les ruelles qui défilaient. Elle ferma les yeux pour éviter une nouvelle fois de pleurer.

Elle attendait avec impatience qu'elle puisse descendre de la voiture, elle avait mal au coeur, le visage pâle elle sentait son coeur sortir de sa poitrine. Sans doute le mélangé entre son état général et la dispute qui avait éclaté entre eux. Cependant, elle ne dit rien, se contentant de se concentrer sur sa respiration pour faire passer cette envie de vomir. Elle n'avait aucune idée de la distance qui les séparait du commissariat mais durant le trajet, ce fut le silence qui avait pris possession de la voiture. Joyce n'avait même pas tourné la tête pour regarder Tommy, ses paroles lui revenaient à l'esprit et tournaient en boucle "Nous ne sommes pas prêt". Elle avait simplement envie de crier, d'extérioriser tout ce qu'elle avait en elle, mais elle n'y arrivait pas.

Là dans l'immédiat, la jolie blonde avait une boule à l'estomac. Est-ce que venir voir la police était une bonne idée ? Elle détestait ce genre d'endroit et ne s'y sentait pas du tout à l'aise. Mais désormais, elle ne pouvait plus faire marche arrière, elle faisait ça pour Tommy, même si en les voyant on avaient l'impression qu'ils n'étaient que deux personnes inconnues qui venaient de se rencontrer quelques minutes plus tôt. Elle redoutait sincèrement la suite de la journée.

En temps normal, durant les trajets qu'ils avaient pu faire ensemble, Joyce était du genre à montrer à Tommy sa présence, ne serait-ce qu'en lui adressant un sourire. Et pourtant, depuis la veille, elle était bien incapable de lui en adresser un. Elle lui en voulait de ne pas vouloir de cet enfant alors que c'était son souhait à elle, mais avait-elle le droit de lui imposer une telle chose ? Non c'était certain. Elle aurait très bien pu lui dire que peu importe ce qui allait arriver, elle éléverai cet enfant seule. Elle l'avait déjà fait une fois, elle pourrait toujours recommencer. Mais si elle faisait un tel choix, elle se devait de sortir de la vie de Tommy, après tout, lui imposer un enfant n'était pas digne d'elle.

Alors que le trajet semblait être une éternité, la blonde aurait bien été incapable de retrouver le chemin qu'ils avaient emprunté à l'aller, elle était bien trop chamboulé pour avoir les idées claires. Pire, elle se sentait mal, très mal, et pas seulement mentalement, mais physiquement aussi. Elle se sentait faible, elle se sentait partir petit à petit. Heureusement, peu de temps après, Tommy gara la voiture sur le parking devant le commissariat. Il l'aida à descendre en lui ouvrant la portière, et pendant quelques pas, Joyce avait du mal à avancer. La tête qui tourne, cette boule au ventre qui la rongeait. Elle se sentait partir.

Ils s'apprêtaient à entrer dans le commissariat, deux hommes en uniforme étaient postés devant l'établissement. Pendant quelques secondes, la blonde considéra les lieux et ce fut suffisant pour qu'elle rende le petit déjeuner qu'elle avait ingurgité plus tôt. Ce n'est qu'une fois qu'elle fut remise de ses émotions que la jeune femme avanca aux côtés de Tommy jusqu'à pénétrer dans l'établissement.

Mal à l'aise et le visage pâle, Joyce se tenait aux côtés de son petit ami sans rien dire. Ce fut donc lui qui se mit à expliquer la raison de leur venue, jusqu'à ce que la femme derrière la réception ne le jauge du regard lui demandant qui il était. Il hésita avant de se présenter comme son petit ami. Alors c'était donc ça ? Il hésitait parce qu'il n'était plus sûr que leur histoire ne tienne la route ? Peut-être mais elle ne fut pas plus en forme pour commenter son comportement.

Joyce suivit la femme jusqu'à un bureau, ou plutôt une pièce qui ressemblait grandement à une salle d'interrogatoire en lui indiquant qu'un officier allait arriver. La suédoise était au plus mal. La tête qui tourne, des points noirs qui apparaissent devant ses yeux, elle avait comme l'impression que son heure avait sonné, et pourtant ce n'était que le début de sa grossesse. Mais la question ne se posait plus puisque de toute manière, elle allait y mettre un terme.

Les questions posées, les faits exposés, Joyce sortit accompagné de l'officier en question qui l'a raccompagna jusqu'à l'accueil, là où attendait Tommy. Elle alla jusqu'à lui difficilement. Elle tenait plis debout, elle avait besoin de se reposer et de se ménager. Elle avait trop d'émotions fortes en si peu de temps, Joyce s'accrocha alors désespérément au bras de son petit ami.

" - Ramène moi.. À la maison s'il te plait.."