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 TOMMY&JUNE ▬ I'm hopelessly devoted to you

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A. Daryl ReevesFriendship is easier made than kept
A. Daryl Reeves
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MessageSujet: TOMMY&JUNE ▬ I'm hopelessly devoted to you   TOMMY&JUNE ▬  I'm hopelessly devoted to you EmptyDim 29 Jan - 21:22

June & Tommy
I'm hopelessly devoted to you

La journée au travail avait été longue, mais productive. Jamais je n’aurais cru que je pourrais éprouver le moindre satisfaction de cette réalité un jour et pourtant, c’était exactement ce qui était en train de m’arriver. Commençais-je vraiment à voir ce que les efforts bien placés pouvaient rapporter ? Étais-je en train de me rendre compte que je pouvais faire quelque chose de bien pour une fois ? Je n’irais pas jusque là, comme je n’irais pas jusqu’à dire que j’en étais au point d’apprécier mon boulot et chaque facette de celui-ci, mais pour sûr, il y avait quelque chose de différent, quelque chose qui me permettait de rentrer chez moi sans être complètement blasé de ma journée. Fatigué, évidemment, mais pas avec une envie affreuse de vouloir tout casser. Là, quand je sortis de l’immeuble où se trouvait les nouveaux bureaux de l’entreprise, nouveaux de quelques mois, soit depuis que j’avais choisi de les déplacer à Washington, la seule chose que j’eus envie de casser, c’était la croûte. N’ayant pas pris le temps de manger à ma faim - même si pour plusieurs, j’avais mangé convenablement, mais j’avais l’estomac d’un adolescent - et l’heure se faisant de plus en plus tardive, je décidai de faire un dernier arrêt dans un restaurant non loin pour aller m’y prendre quelque chose à manger. Je savais bien que ce n’était pas l’idéal, que peut-être un jour, je devrais me décider à apprendre à cuisiner plus amplement que des sandwichs au poulet et des macaronis au fromage, ou embaucher quelqu’un pour me préparer à manger à ma place sinon, c’était plus que faisable également, mais pour le moment, ça ferait l’affaire. Sac de nourriture en main, je retournai dans mon véhicule, mon Chevrolet Silverado fraichement acheté, à la grande surprise de tout le monde. En effet, pour les gens, j’aurais dû me déplacer en Audi ou toute voiture plus luxueuse, mais je l’aimais bien en fait mon camion. Comme quoi peut-être j’avais gardé un peu du Sud en moi malgré mon retour sur la côte Nord-Est du pays, même si là, vu le temps qui s’était abattu sur la ville ces derniers temps, je ne m’étais pas plaint de cela, parce qu’il s’était avéré fort pratique. Quelques minutes plus tard, je garai mon camion dans l’allée, puis je m’en extirpai avec mon sac de nourriture. Une fois dans la demeure, je déposai mon sac sur la table basse du salon, parce que même si j’avais faim, il me fallait faire une chose cruciale avant tout, soit me départir de quelques vêtements qui commençaient sérieusement à m’étouffer. Ayant rencontré plusieurs investisseurs et partenaires pour tenter de rebâtir leur confiance en ma personne suite à mon absence, qui s’avérait être un long processus, mine de rien, il m’avait fallu faire un effort et enfiler un veston ainsi qu’une cravate. Ce dernier morceau de vêtement fut le premier que je virai sitôt que j’eus retiré mon manteau, suivi de mon veston et finalement, je commençai à déboutonner les premiers boutons de ma chemise, inspirant profondément comme si je retrouvais le plaisir de respirer après en avoir été privé pendant de longues heures - ce qui, sommes toutes, était un peu le cas - je poussai l’audace jusqu’à détacher d’autres boutons, déjà prêt à retirer ma chemise en deux temps, trois mouvements. Je ne m’en montrais nullement complexé, considérant le fait qu’après tout, j’étais chez moi et je n’attendais personne. Enfin, c’est ce que je crus jusqu’au moment où je me déclarai prêt à attaquer mon repas, juste après avoir allumé la télé qui, visiblement, avait été éteinte la dernière fois sur une chaîne qui présentait maintenant un film qui ne manquait pas de scènes érotiques, vu le son qui s’en dégageait. Toutefois, avant que je puisse m’asseoir dans le canapé, j’entendis frapper à la porte. N’attendant personne, je fronçai les sourcils, mais puisque j’étais un grand garçon et non un gamin qui ne devait pas ouvrir la porte quand ses parents n’étaient pas à la maison, j’oubliai mon repas, mon allure, la télévision, puis j’allai tourner la poignée pour ouvrir sur… Probablement la dernière personne que je m’attendais à voir là.  « June… » fut tout ce que je parvins à prononcer avant de la considérer, les yeux écarquillés, la bouche entrouverte, la considérant comme si elle était un fantôme. Dans ma tête, à ce moment, c’était un peu comme tel en fait. Cela faisait bientôt quatre mois que j’avais quitté San Diego, quatre mois que je n’avais plus de ses nouvelles, deux mois que je m’étais finalement décidé à changer le fond d’écran de mon téléphone pour quelque chose de plus neutre; une photo que j’avais prise de la vue imprenable que j’avais du National Mall depuis mon bureau et encore là, je n’avais pas eu le courage de complètement effacer la photo de nous deux. Cependant, j’avais appris à vivre avec, à panser ma blessure tant bien que mal, mais celle-ci me donna l’impression d’être ouverte à nouveau, d’un seul coup, comme si quelqu’un était venu arracher le pansement qui la couvrait sans me donner l’occasion de me préparer à l’éventualité. Un peu comme une esthéticienne qui ne sait pas compter jusqu’à trois dans ces vidéos d’hommes qui se font épiler le torse, le genre de truc qui parvenait à me convaincre de ne jamais m’adonner à cette expérience. De ce fait, je ne sus rien dire pendant quelques secondes, et même après cela, alors que ce n’était pas mon genre d’être à court de mots, là, la seule chose que je lui dis, ce fut:  « Qu’est-ce que tu fais ici ? » alors qu’il y a tant que j’aurais pu lui demander, alors que j’aurais pu au minimum lui proposer d’entrer dans un premier temps, mais ça ne m’avait même pas traversé l’esprit.
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MessageSujet: Re: TOMMY&JUNE ▬ I'm hopelessly devoted to you   TOMMY&JUNE ▬  I'm hopelessly devoted to you EmptyMar 31 Jan - 20:58




 
 
 

○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○
every dead emotion inside me comes alive when you touch
me and i don’t even know if you feel remotely
close to what I feel. it’s terrifying.
tommy and june

Elle se sentait perdue par moment ici, loin de sa maison, loin de sa famille qui lui manquait temps. Mais elle savait que ce départ était vital pour elle. June en avait affreusement besoin. Comme tourner une page. Un chapitre de sa vie pour mieux avancer. Il n'y avait plus rien de bon pour elle à San Diego et ses parents furent les premières personnes à la pousser à quitter le nid. A vivre ailleurs. A vivre près de lui. Ils s'étaient rendus compte de l'évidence bien avant elle. Stupide soit-elle. Pierce avait fait taire son coeur pour écouter la raison. Comme toujours. Elle n'avait pas suivit son instinct mais ce qu'on lui dictait de faire ou ce que les autres attendaient d'elle. Du moins, c'est ce qu'elle pensait. June avait voulu donner une seconde chance à son couple, elle s'en souvient comme si c'était hier. Parce qu'elle pensait que tout le monde méritait une deuxième chance, qu'importe ce que la vie nous avait réservé. Elle en avait eu besoin pour avancer et savoir où elle en était. Mais la réalité avait vite rattraper tout le reste. Elle ne l'aimait plus. Il l'avait brisé. Totalement. Elle n'éprouvait que pour Jake une affection profonde. Mais il n'était plus question d'amour, du moins pour elle. June le savait, au plus profond d'elle même, mais la belle avait mit du temps à s'en rendre compte. Laissant ainsi passer la chance d'être avec celui qu'elle aimait. Cependant, dans une premier temps, elle n'avait pas voulu y songer. S’effarant à faire place nette dans sa vie. Tirer un trait définitif sur son lourd passé. Avec une nouvelle qui avait de nouveau abbattu son coeur, son moral : elle ne pourrait jamais avoir d'enfant. June avait fait des tests, quelques temps après le départ de Tommy et la venue de Jake dans sa vie. Pour être certaine, parce qu'elle savait que son couple ne survivrait pas de nouveau face à cet échec. C'était tombé. Plus brutale que jamais. June n'en avait pas parlé. Non, sauf à ses parents. Elle avait gardé le silence. Parce que tout ceci ne servait à rien. Son couple n'était qu'une mascarade, elle le savait très bien. Alors, après un dernier adieu à Jake, à sa famille et à San Diego, June s'était envolé pour Washington. C'était il y a un mois. Elle avait trouvé un poste de paramédic dans la ville, sans aucun problème. Bon, elle devait avouer que son père avait jouer un rôle important dans la trouvaille de ce boulot. Mais qu'importe, elle voulait partir du bon pied et avoir toutes les cartes en main pour de nouveau sourire à la vie. Comme elle l'avait fait brièvement, durant quelques mois. Juste avec lui. Pourtant depuis tout ce temps, Pierce n'avait pas trouvé le courage de venir le voir, d'entendre sa voix. Non. Elle avait une peur affreuse d'être rejeter. Il y avait de quoi après tout. N'était-ce pas ce qu'elle lui avait fait ? June ne pourrait lui en vouloir après tout, elle l'avait amplement mérité. Mais l'envie lui compressait les poumons. Les jours s'étaient écoulés lentement, tandis qu'elle pensait chacun de ses mots à son égards, se répétant la scène maintes fois. C'était ce soir. Il le fallait. Elle en avait besoin. Pour avancer. Pour sourire. Pour tourner la page qui sait. La belle avait, alors, prit son courage à deux mains et comme si c'était un premier rendez-vous (dont Tommy n'était même pas au courant), elle s'était mise sur son 31, enfilant sa belle robe rouge bustier, qu'elle avait mise une fois pour une de leur escapades à San Diego. Elle avait coiffé ses cheveux, coupés en carré maintenant, et avait maquillé sa bouche d'un rouge vif. Un trait d'eyeliner et elle était enfin prête. Les mains tremblantes, elle se chantait une petite chanson pour se donner d'une courage, tandis que ses pas traversés la ville jusqu'au métro. June essayait de ne penser à rien. Il le fallait, sinon, elle ferait demi tour sur le champ. Inspirant profondément, elle finit par descendre à la station de Tommy. Ses parents lui avaient donné sa nouvelle adresse quelques jours avant son départ, sur un bout de papier qui aujourd'hui était tout déchiré, presque illisible. Elle le tenait fermement dans sa main mais n'avait pas besoin de lire l'adresse. Elle l'a connaissait déjà sur le bout des toits pour l'avoir relu maintes et maintes fois. Capitol Hill. Un chouette quartier. Loin de l'agitation de la ville. Luxueux pas la même occasion. Ca ressemblait bien à Tommy. Elle marcha quelques minutes dans la rue, jusqu'à ce qu'elle soit devant la bonne maison. Nouvelle inspiration pour se donner une courage et ses pas empruntèrent l'allée, jusqu'à la porte d'entrée. Là, elle frappa deux fois avant de passer une main lasse dans ses cheveux un peu trop court à son goût. Et merde. Elle se mordit les lèvres, sa respiration était beaucoup trop irrégulière. Et tout à coup, elle se trouvait stupide. Non, elle n'avait rien à faire ici. Et au moment où elle voulut faire demi tour, la porte s'ouvrit sur un Tommy avec les cheveux en batailles et la chemise entrouverte. « June… » Au vue de sa tête, il était plus que surprit de la voir ici. Elle le comprenait. La belle avait, elle aussi, la bouche entrouverte comme un "o", incapable tout à coup de prononcer un seul mot. Et pourtant, elle se les était répété durant des jours entiers. Son regard s'arrêta un long moment sur les yeux de son ami. Ce regard si attendrissant. Il lui avait manqué. Bien plus qu'elle ne l'aurait soupçonné. Puis il descendit le long de son cou, jusqu'à s'arrêter sur sa chemise ouverte, un peu. Beaucoup. En fait, elle ne savait plus trop là. Et bizarre, ça fit tilt dans sa tête. Comme si cette éventualité n'avait pu existé. Et pourtant. Derrière lui, elle avait pu le remarqué dès l'instant où il avait ouvert la porte, se trouver sa télé. Et June n'y avait pas prêté attention jusqu'à maintenant. Jusqu'à ce que ses yeux ne croisent son torse, ses cheveux ébouriffés et derrière, ce film érotique. Elle finit par dévier le regard, secouant légèrement la tête tandis qu'une tonne d'idées bizarres fusées dans son esprit. Bordel. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Elle se le demande aussi. Quelle idiote. Elle finit par mettre sa main devant ses yeux, totalement gênée par la situation. « Je suis désolée. Vraiment ! » furent les seuls mots qu'elle arriva à sortir. Bien loin de tout ce qu'on avait pu imaginer, franchement. « Je te dérange, je le vois bien. Enfin non, j'veux pas le voir. » Elle finit par lui tourner le dos, baissa la tête vers ses pieds et finit par parler toute seule dans sa barbe avant de se retourner, ayant prit tout son courage à deux mains. « C'est pas grave. Laisse tomber, c'était vraiment une très mauvaise idée. Je passais seulement dans le coin. » Menteuse. Et plus elle parlait vite, plus les larmes lui montaient. En fait, elle s'était imaginée tout un truc tout à coup. Oui. Comme quoi il avait trouvé une nana. Super délurée en plus, qui adorait regarder des films pornos avec lui. Et forcément, au vue de la chance de June, elle était tombée pile dans leur moment ultra intime. Elle et sa foutue robe rouge. Elle et son putain de coeur de princesse. Elle qui avait tout fichue en l'air et qui pensait qu'elle allait pouvoir revenir comme ça, comme si de rien n'était. Mais il avait refait sa vie idiote ! Et tant mieux pour lui. Elle ne le méritait pas. « Pour ... Pour te saluer. Voilà. » Un faux sourire fendit son visage, tandis que sa main minait un "salut" des plus nulles. « Ravie de t'avoir revu. » Et là, la belle fit volte face. Bien trop rapidement cependant, si bien qu'elle faillit en perdre l'équilibre. Une fois le dos tourné, une larme coula sur sa joue et June prit ses jambes à son cou, n'ayant pas laisser à Tommy le loisir de placer un mot. Non non, elle ne voulait plus rien entendre à présent. Ouais bon, tout le monde sait que June s'fait des films constamment et qu'elle y croit dur comme fer en plus. Mais là, elle venait de se briser le coeur elle même, sans même attendre une seule explication de la part de son ami. Ex ami. Enfin, elle ne savait plus trop à présent.
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MessageSujet: Re: TOMMY&JUNE ▬ I'm hopelessly devoted to you   TOMMY&JUNE ▬  I'm hopelessly devoted to you EmptyMar 31 Jan - 21:54

June & Tommy
I'm hopelessly devoted to you

Dans un premier temps, j’avais tellement été choqué de voir June sur le pas de ma porte que je n’avais pas fait attention à sa tenue. Mais une fois que je me décidai à lui porter attention, il ne me fallut pas beaucoup de temps pour reconnaître ce qu’elle portait, puis considérer l’ensemble en m’attardant sur les détails, venant provoquer chez moi un tourbillon d’émotions que je ne pensais plus jamais ressentir à présent. Quand je vis cette robe, mon coeur manqua un temps, puisque sitôt, je me rappelai de la dernière fois que je l’avais vue, lors de cette fameuse soirée où comme à mon habitude, j’étais allée la chercher sans lui dire où on allait, même si cette fois-là, je l’avais regretté, pour plusieurs raisons. Premièrement parce que j’avais jeté un froid, je m’en étais rendu compte mais après, parce que c’était compte tenu du fait que je m’en étais tenu à mon plan initial que tout avait, en mon sens, dérapé à partir de ce moment précis. Dérapé dans le sens où l’idée de sortir sans se casser la tête, passer du temps entre amis, était devenue trop complexe pour être envisageable. Et la suite nous avait conduit à ici, à ce moment où jamais je ne pensais la revoir, où elle se trouvait au pas de ma porte, sans que je ne sache pourquoi. Mais une chose était certaine, c’était que quelque chose avait inévitablement changé, et cela dépassait son physique. Parce que de ce côté, elle n’avait pas changé, dans le sens où elle était toujours aussi belle qu’avant, si ce n’était pas plus. Était-ce la coiffure qui lui donnait un air différent ? Alors que bien des hommes ne remarquaient pas ces détails - moi le premier en temps normal - là, je l’avais bien vu que sa coupe était plus courte et franchement, je devais admettre que cela lui faisait bien. Cela lui donnait un air plus jeune, plus innocent, plus léger, comme j’aimais la voir en temps normal; innocente, légère, à l’abri de tout tracas. Sauf que le visage encadré par ces cheveux bruns n’avait rien d’innocent et léger à ce moment précis. Sous son maquillage bien placé, juste parfait, je vis son air se décomposer, son regard céder à la panique et à la confusion. Puis, avant même que je puisse dire quoi que ce soit, avant même que je sois en mesure d’assimiler tout ce qu’elle avait déblatéré dans un court laps de temps, elle se déclara prête à tourner les talons et partir, prête à me planter là, sans explication, un paquet de questions à l’esprit et surtout, une totale incompréhension. Heureusement, certaines choses, certaines réactions, ne nécessitaient pas d’être réfléchies. Et là, la réaction que j’eus quand je me rendis compte qu’elle avait failli perdre pied, je ne l’avais pas réfléchie, et cela m’avait sauvé, au bout du compte. En effet, d’instinct, je m’étais approché en lâchant un  « Hey, attends… » complètement instinctif tandis que je posais mes mains sur ses bras afin de m’assurer qu’elle ne tombe pas dans les quelques marches en pierre qui séparaient le porche de la chaussée piétonnière. Mes doigts arrivèrent en contact avec elle, le premier contact que nous échangions depuis ce baiser qui avait prit fin trop rapidement à mon goût. Légèrement troublé, il me fallut une seconde pour décider ce que je faisais, pour finalement prendre la décision de la relâcher doucement, sans toutefois me reculer ou quoi que ce soit, comme si je voulais lui faire comprendre que je ne voulais pas qu’elle ne profite pour s’enfuir de nouveau, en espérant qu’elle ne le fasse pas, bien évidemment. Mais sachant aussi que si jamais je restais silencieux trop longtemps, il était fort probable qu’elle ne trouve aucune raison d’attendre que je trouve quoi lui dire, je m’empressai de faire fi de tout ce à quoi j’avais songé précédemment, puis je lui dis:  « Tu ne peux pas te présenter à ma porte pour me dire que tu passais que dire bonjour… La dernière fois que je t’ai vue, tu étais à San Diego et… » Tu étais sur le point de laisser ton mari revenir vivre chez toi, partager ton lit, partager ta vie, voilà comment j’aurais dû finir ma phrase, mais que je ne le fis pas. Je ne voulais pas raviver les tensions alors que je venais de la revoir et surtout, je ne voulais pas raviver mes propres blessures qui avaient mis beaucoup de temps et de travail à panser, littéralement. Personne ne le savait, parce que pour une fois, je n’avais pas eu le courage d’exposer ce que je ressentais, mais bien longtemps, surtout quand j’étais seul le soir, je pensais à elle. Je me demandais ce qu’elle faisait, si elle était vraiment heureuse. Depuis mon arrivée à Washington, je n’avais pas eu tant de conquêtes que cela, une ou deux, sans plus. Tous ceux qui me connaissaient prenaient pour acquis que c’était parce que le boulot, le fait de reprendre la compagnie de mon père et la modeler à ma main, mais c’était plus que ça. Travail ou pas, jamais je ne m’étais privé avant aujourd’hui de sortir. Si j’arrivais à deux heures du matin dans un bar alors que celui-ci fermait à trois heures, je trouvais quand même le moyen de m’y rendre et faire la fête. Sauf que là, je n’en avais pas envie, parce que je comparais chaque fille que je voyais à June, en venant constamment à la conclusion qu’il n’y en avait pas une qui lui ressemblait, qu’il n’y en avait pas une qui saurait lui arriver à la cheville. Peut-être qu’au final, ça avait eu du bon parce que cela m’avait donné un rythme de vie plus rangé, mais tout le temps, j’avais ressenti ce vide, que j’avais su combler qu’avec mon travail, même si cela était revenu à repousser le problème plutôt que de l’affronter, et là, tout de suite, il me retombait en plein visage, au moment où je m’y en attendais le moins. Alors je me disais que comprendre, c’était la moindre des choses. De ce fait, après avoir inspiré profondément, retrouvé un peu de contenance et de bon sens, je vins à demander de nouveau, plus calmement:  « Que fais-tu ici ? À Washington ? » J’estimai que même si je n’avais rien apporté de nouveau à proprement parler, au moins, j’avais su lui poser la question de façon plus logique. Et je me disais qu’à partir de là, je saurais à quoi m’en tenir, je saurais quoi lui répondre, je saurais quoi penser à peu près, parce que pour le moment, je devais admettre que je n’avais aucune idée de quoi faire. Bon d’accord, il fallait dire que je n’y avais pas réfléchi plus que ça, mais rares étaient les fois où je m’étais senti confus à ce point, et cela me déplaisait grandement.
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MessageSujet: Re: TOMMY&JUNE ▬ I'm hopelessly devoted to you   TOMMY&JUNE ▬  I'm hopelessly devoted to you Empty

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