Tommy & Joyce - I would catch a grenade for you

Joyce & Tommy

I would catch a grenade for you

Je me doutais bien que Joyce ne prendrait pas avec le plus grand des enthousiasmes cette idée. Je ne disais pas qu’elle en serait déçue ou frustrée pour autant, mais j’avais pour attente qu’il y aurait un entre-deux qu’il me faudrait gérer, pour lequel il me faudrait le rassurer. Heureusement pour moi, ce fameux entre-deux, j’avais pu le prévoir, et dans mes réflexions concernant le fait de rester à la maison plus souvent pour être avec elle et ainsi, éviter qu’elle doive se déplacer au bureau et parfois faire le trajet seule en transport en commun, puisque moi je devais rester plus tard ou un truc comme ça, j’en étais venue à une idée, que je pensais plutôt concrète, une idée que je pouvais désormais lui soumettre. Sans attendre plus longtemps donc, je lui dis: « Il est évident que parfois il faudra me rendre au bureau pour m’occuper de certaines choses, mais bien souvent, le travail que tu m’aides à faire, on le fait lorsque je n’ai aucune réunion. Et des dossiers, je peux aussi bien les traiter à la maison avec toi qu’au bureau. » En vérité, je préférais même limite les traiter à la maison, puisque c’était plus tranquille, moins guindé, même si encore et toujours, il fallait que je trouve le moyen de m’y mettre. Mais là, je me disais que ce serait de moins en moins un souci, alors je ne crus pas nécessaire de le soulever, en venant plutôt à parler d’autre chose, sans toutefois dire concrètement ce que j’avais en tête. Me disant que le visuel était plus fort pour cette seconde partie, j’avais invité ma petite-amie à m’accompagner. Pendant un bref instant, je le regrettai, puisque je sentis que ce fut ardu pour elle de se lever, mais quand je la vis debout, je ne démordis pas. Ce que je fis toutefois, c’est que lorsque nous montâmes les escaliers pour se rendre à l’étage, je fis exprès de me placer derrière elle, histoire de m’assurer d’être là si elle avait besoin d’un soutien supplémentaire. Et même lorsque nous fûmes arrivés en haut de l’escalier, je gardai ma main au niveau de son dos, comme pour lui montrer que j’étais là en cas de besoin. Je pris légèrement les devants seulement lorsque nous arrivâmes devant la chambre d’amis, histoire d’ouvrir la porte que j’avais pris soin de fermer, histoire qu’elle ne voie pas ce qui avait été fait avant que je puisse lui montrer. Pour le moment, ça semblait ne pas avoir posé problème, puisque même si tout était bien récent, il n’en demeurait pas moins que nous ne nous occupions pas tant de cette pièce, si ce n’était pas pour dire pas du tout. Évidemment, c’était sur le point de changer. J’ouvris donc la porte, laissant Joyce entrer dans une pièce complètement vide, aux murs dépouillés de toute couleur, de toute décoration. Vu ainsi, c’était seulement une pièce relativement grande, sans rien dans celle-ci, mais qui, en mon sens, n’était pas qu’une simple pièce. En effet, je la présentai comme étant: « Je sais que rester à la maison à ne rien faire, ce n’est pas l’idéal, mais je me suis dit que si tu avais un petit projet, ce serait mieux que rien, alors j’ai fait de cette pièce ton canevas… » Après, je ne savais pas si cela allait aider à sa formation ou quoi que ce soit, mais au vu du temps qu’elle y passait, c’était certainement parce qu’elle voulait en faire son métier, non ? Et puis, si elle ne voulait pas le prendre ainsi, cette pièce allait servir à quelque chose de toute façon, à savoir: « J’ai pensé que c’est sa chambre qui pourrait être ici… » Sur ces derniers mots, je me pinçai les lèvres, comme pour m’imposer le silence, attendant de voir, quelque peu nerveux, quelle serait la réaction de Joyce par rapport à tout cela.

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La jeune femme ignorait comment allait se dérouler la suite des événements, notamment comment son petit ami allait apprécier le fait qu'elle ne désirait pas se retirer de son travail malgré sa santé et sa fatigue apparente. Joyce avait toujours été quelqu'un de déterminée et têtue, elle savait que ça pourrait sans doute être une source de conflit dans son couple, mais son petit ami n'avait pas le droit de la mettre sur la touche, même pour son bien. Mais à long terme, elle allait de toute façon y atterrir quand elle prendra son congé maternité, ou avant si jamais sa santé se dégrade, ce qu'elle n'espère pas.

" - Tu ferais vraiment ça pour moi ?"!

Bien sûr qu'elle ne remettait pas ses capacités à lui faire plaisir en cause, simplement elle avait du mal à se dire qu'il était prêt à travailler depuis la maison alors qu'il avait toujours dit qu'il n'arrivait pas à se concentrer correctement. C'est vrai que c'est plus compliqué de se concentrer quand on est au centre de plusieurs distractions, plutôt qu'au bureau, dans un environnement professionnel.

Une fois que la suédoise avait réussie à se lever, elle resta quelques secondes immobile afin de récupérer un équilibre correct avant de se mettre en marche. Tommy lui indiqua que ce qu'il voulait lui montrer se trouvait à l'étage. Pendant un court instant elle redoutait cette étape mais n'en dit rien puisque finalement, tout se passait bien, et au cas où, le jeune homme était derrière elle si elle avait une faiblesse.

Lorsqu'elle fut arrivée devant la pièce en question, elle tomba nez à nez avec une porte fermée. La vérité c'est que même en vivant dans cette maison désormais, elle n'y avait jamais vraiment fait attention. Si elle se souvenait de la visite qur Tommy lui avait fait lorsqu'elle était venue la première fois, ce devait être la chambre d'amis, mais elle passait bien plus de temps dans sa chambre, la salle de bains ou encore le salon plutôt que cette pièce.

Elle attendit alors qu'il ouvre la porte. Deux pas et elle était dans cette chambre, dénudée aux murs blancs. Que voulait-il lui montrer au juste ? Sur l'instant, elle avait du mal à comprendre, ce n'est que lorsqu'il prit la parole qu'elle comprenait la finalité de sa démarche, même si elle avait encore du mal à réaliser.

" - Tu veux dire que.."

Elle s'arrêta, posant son regard sur chacun des murs nus avant de se retourner vers son petit ami.

" - Tu veux que je m'occupe de la décoration de sa chambre ?"

Pour quelqu'un qui avait du mal à accepter sa prochaine paternité, Tommy faisait des efforts un peu plus chaque jour qui passait. Désormais, même si l'idée devait encore l'effrayer, il arrivait à considérer le bébé comme un être à part entière, ce qui n'était pas gagné au début. Aujourd'hui, il avait même pensé à cette pièce pour qu'ils puissent en faire sa chambre. Joyce était tellement heureuse et épanouie.

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Alors que Joyce semblait peu certaine que j’étais sérieux quand je disais que je pourrais rester à la maison avec elle quand je n’avais pas besoin de me rendre au bureau, de mon côté, je n’eus aucun doute, aucune remise en question. De ce fait, ce fut sans hésiter un seul instant que je hochai la tête positivement, histoire de lui signifier que oui, je ferais cela pour elle. Plus encore, je me permis même de lui dire, d’une voix calme: « Je ferais tout pour toi, ma belle… » Et je ne disais pas cela pour être charmeur ou bien attirer ses bonnes grâces, je le pensais vraiment. En effet, depuis le début de notre relation, je me surprenais à faire bien des choses pour elle, mais jamais je ne l’avais regretté, puisqu’au contraire, cela venait toujours que rendre notre relation plus forte, me rendant par conséquent plus dépendant de cette relation sans que ce soit une dépendance malsaine. Comment je savais que ce n’était pas malsain ? Parce que tout ce que Joyce m’apportait, c’était quelque chose de nouveau, un bonheur que je croyais inespéré. Et même si parfois ce n’était pas toujours simple, même s’il y avait parfois des inconvénients, même si parfois certaines choses me faisaient peur, le but premier était le même, et j’avais cette impression rassurante qu’il ne changerait jamais. Voilà aussi pourquoi je n’avais pas hésité un seul instant à défaire complètement la chambre d’amis, qui servait que trop peu de toute façon. Si jamais je venais à avoir quelqu’un qui voulait passer la nuit, je n’étais pas en manque de ressources, et puis, la maison était plus que grande, alors j’allais inévitablement trouver d’autres endroits, quitte à demander des agrandissements, ce qui pouvait être une possibilité aussi. Mais nous n’en étions pas là, puisque pour le moment, ce changement ne posait aucun problème. Et ce qui m’importait par-dessus tout, c’était que cette idée en vienne à plaire à Joyce, d’où le fait que je ne dis rien concernant ces détails, attendant de voir comment elle allait réagir à ce que je venais de lui montrer. Nerveux, mais patient, je la laissai détailler la pièce comme elle le souhaitait, prenant la parole que lorsqu’elle en vint à me demander confirmation de mes sous-entendus une nouvelle fois. Avec un petit sourire, c’est à ce moment que je lui dis donc: « Il n’y a personne de mieux placé que toi pour s’en occuper… » Encore une fois, ce n’était pas un compliment, et je ne faisais pas qu’allusion à sa formation. Évidemment, si elle n’avait pas été à l’aise avec cette idée, nous aurions pu embaucher un professionnel, mais là, je lui faisais aveuglément confiance, je savais qu’elle ferait certainement une merveille. De plus, ce n’était pas comme si je ne comptais pas lui donner les moyens pour, puisque rapidement, j’ajoutai: « Tu n’as aucune limite de budget, et je t’interdis de rouspéter sur la question. » Évidemment, je ne lui avais pas dit sur un ton de reproche, mais je refusais qu’elle en vienne à passer quelconque commentaire quand même, et j’avais même de quoi appuyer mon propos, soit: « Je n’ai aucun talent en bricolage ou en décoration, et même si je ne dis pas que je ne vais pas essayer, payer pour ses affaires sera ma contribution. » Bien sûr que j’allais faire autre chose pour préparer la venue de cet enfant dans nos vies, à commencer par m’occuper de sa mère aussi bien que possible, mais je voulais qu’il ait ce qu’il y avait de mieux, parce que je pouvais lui offrir, et même si je savais que l’argent ne faisait pas le bonheur, au moins, je saurais qu’il ne serait pas en manque de quoi que ce soit. Après tout, je pouvais lui offrir tout cela, alors pourquoi je m’en priverais ? J’aimais beaucoup mieux dépenser plus pour tout ce dont le bébé avait besoin plutôt que de payer pour des caprices quelconques qui ne serviraient à personne. J’étais fait comme ça, et même si je me gardais une retenue en ce qui concernait Joyce, pour ne pas la mettre mal à l'aise, là, je n’avais pas de raisons de me limiter, à mon avis.

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Joyce était consciente que Tommy n'aimait pas vraiment le statut qu'il occupait, elle savait ce que ça représentait pour lui et que tout cela n'était pas vraiment son monde, mais tout de même, elle ne pouvait pas l'accaparer sous prétexte qu'elle est enceinte et qu'elle a besoin de lui. C'est vrai, elle a besoin de lui, mais elle saura se passer de sa présence durant quelques heures si c'est pour le travail. Et puis, ce n'est pas parce qu'elle restera probablement plus à la maison qu'au travail qu'elle en profitera pour se reposer sur ses lauriers. Elle doit tout mettre en oeuvre pour que ses projets prennent forme, et ce n'est pas en se tournant les pouces qu'elle y arrivera. Joyce s'est toujours donné les moyens de réussir, et ce n'est certainement pas aujourd'hui qu'elle va changer.

Un sourire s'afficha sur ses lèvres en entendant que Tommy était prêt à tout pour elle, enfin peut-être pas tout, mais beaucoup de choses en tout cas. D'ailleurs, peut-être que ce serait l'occasion pour elle de se servir de son soutien pour deux choses qui lui tiennent à cœur mais qu'elle n'a jamais réussi à faire jusqu'à présent. La première c'est d'apprendre à conduire, mais avant toute chose, elle doit déjà apprendre à faire le deuil de son fils. Rien que l'idée de toucher un volant la fait paniquer. La seconde, c'est d'apprendre à nager. C'est vrai après tout, quand elle aura son enfant, elle devra bien lui apprendre à nager, ou du moins aller à la plage avec lui, si elle ne sait pas nager, Joyce ne pourra pas partager ce genre de moments avec son enfant. Pour le moment, jugeant tout cela encore trop tôt, elle préféra garder le silence.

Une fois sortie de ses pensées et debout dans la pièce vide, elle mit un certain temps à comprendre ce que tout cela signifiait. Comment Tommy pouvait-il lui laisser faire la décoration alors même qu'il ignorait si elle avait le potentiel pour ? Ou alors, c'est simplement elle qui estime ne pas avoir de potentiel. Le tout étant c'est que désormais, cette pièce avait besoin d'une décoration épurée tout en restant tout de même assez personnalisée pour accueillir le petit être qui poussait de jour en jour dans son ventre.

" - Bien sûr que si, il y a des tonnes de personnes plus qualifiées que moi pour faire ce genre de choses, mais je vais essayer d'être à la hauteur de tes espérances et des futurs goûts de notre enfant."

Décorer une pièce ne l'effraie pas, en revanche, elle avait tout de même une certaine pression sur les épaules. Joyce avait peur que ça ne plaise pas, ou bien que finalement Tommy regrette de lui avoir laissé carte blanche. En revanche, son sourire disparu quand il aborda le thème de l'argent. C'était toujours la même chose et la blonde ne s'y ferait probablement jamais. Elle avait l'impression d'abuser de l'argent de son petit ami, de se servir de lui et cette idée lui était insupportable, mais bon, elle avait bien compris au timbre de sa voix qu'il n'y avait aucune négociation possible, ce n'est pas pour autant qu'elle acceptait de gaieté de coeur.

" - Tu n'as pas grand chose à faire pour contribuer à son bonheur, si tu l'aimes autant que tu m'aimes, alors cet enfant sera heureux."

Joyce n'avait aucune prétention d'être une mère parfaite, mais malgré ses maigres moyens et parfois ses sacrifices pour élever Isaak seule, dans son cas, l'amour qu'elle avait pu lui donner avait palier au manque qu'il pouvait ressentir, même si ça ne faisait pas tout, elle en était plus que consciente. Mais dans le cas de cet enfant, il allait avoir de l'amour à revendre ainsi que les moyens financiers de son père, il aura donc tout ce qu'il désire, il faudra simplement prendre gare à ce qu'il ne devienne pas un enfant pourri gâté.

" - Merci. Merci pour tout mon amour." fit-elle en se retournant vers son amoureux.

Il faisait beaucoup pour elle ces derniers temps et elle ne lui rendait pas assez, enfin à son goût en tout cas.

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Joyce ne semblait pas être convaincue du fait qu’elle était la mieux placée pour préparer la décoration de la chambre du bébé, mais ses propos ne furent pas suffisants pour me faire changer d’avis. En vérité, rien ni personne ne saurait me faire changer d’avis sur la question, j’en étais persuadé, parce que d’un point de vue technique et personnel, tout me semblait tout simplement parfait. Techniquement, Joyce était en train de lentement, mais sûrement accumuler les connaissances essentielles à la décoration d’intérieur, et d’un point de vue personnel, qui d’autre que la mère de cet enfant serait mieux placée pour tout cela ? Franchement, je ne voyais pas à qui d’autre j’aurais pu le demander, à moins que ma petite-amie s’y serait totalement opposée, mais cela ne semblait pas être le cas. Si je comprenais bien, tout ce dont elle avait besoin, c’était d’être rassurée, d’avoir une petite poussée de confiance en elle, poussée que je me fis un plaisir de lui fournir en lui répondant: « Tu n’as pas à t’en faire, je suis persuadé que ce sera parfait… » Je me rendis compte qu’après-coup que limite, ce propos serait susceptible de lui mettre de la pression de bien faire, alors je crus bon de corriger le tout en ajoutant: « Tout ce que je souhaite, c’est que tu te fasses plaisir à la décorer. Et si tu fais ça, je n’ai aucun doute que ce sera superbe. » Je n’étais pas un expert en psychologie ou bien en motivation, mais j’avais l’impression que si Joyce prenait plaisir dans ce projet, qu’elle s’y plongeait à fond, alors il ne pourrait qu’en résulter quelque chose de magnifique. Et puis, elle pourrait toujours se dire qu’elle ferait toujours mieux que moi, parce que de mon côté, je n’avais aucune idée de comment décorer. Ce n’était pas pour rien que la demeure était décorée de façon relativement sobre, parce que lorsque j’avais embauché un expert, je n’avais pas tant su lui dire ce que je cherchais, ce que je voulais. De ce fait, il m’avait proposé quelque chose de simple, sans être fade, qui n’était pas susceptible de se démoder en quelques mois. Ça faisait l’affaire, en tout cas, je ne m’en plaignais pas et Joyce non plus pour le moment, mais là, je savais que c’était spécial, et je refusais de faire une autre erreur, de mal faire les choses. Et même si j’avais des capacités limités, ce que je pourrais lui offrir, j’allais lui offrir sans hésiter un instant. De ce fait, de l’amour, j’allais lui en donner, même si je ne savais toujours pas comment. Malgré tout, je me permis cette fois-ci de cesser de m’inquiéter pendant un instant, histoire de sourire doucement à ma petite-amie, avant de lui dire: « Je me doute, mais je refuse qu’il manque de quoi que ce soit… » Et je refusais que Joyce aussi manque de quoi que ce soit. Si éventuellement elle avait besoin de vêtements de maternité ou quoi que ce soit, pour sûr j’allais lui venir en aide, même si cela n’allait probablement pas lui plaire. Voilà pourquoi, histoire de ne pas briser le moment, je en dis rien à ce sujet, préférant de loin recevoir ses remerciements, voir son air quelque peu apaisé, entourer sa taille de mes bras, pour finalement l’embrasser tendrement en guise de première réponse. Ce fut une fois que le baiser fut rompu que je repris la parole, pour dire: « C’est normal… » Et je ne saurais pas être davantage sincère dans mes propos. Pour moi, il était normal de vouloir lui faire plaisir, d’autant plus que pour moi, c’était loin d’être une corvée, puisque je préférais de loin la voir sourire plutôt que de la voir contrariée pour une raison ou pour une autre, même si ce n’était pas toujours simple, même si c’était loin d’être parfait.

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Au fond, Tommy tombait à pic, cette pièce qu'elle allait devoir décorer pour leur enfant sera en quelque sorte son projet à elle. Joyce allait pouvoir mettre en application tout ce qu'elle avait appris jusqu'à maintenant. Et puis, elle allait avoir un aperçu concret de ce qu'était vraiment la décoration intérieure, mais elle n'avait aucun doute que c'était ça qui lui plaisait.

Cependant, et comme toujours, la blonde manquait cruellement de confiance en elle, elle ne se sentait pas les épaules assez larges pour pouvoir endosser une telle responsabilité. Un tas de questions lui passaient par la tête, et si ça ne lui plaisait pas ? Et si Tommy était déçu du résultat final ? Autant d'interrogations que la suédoise était susceptible de penser qu'elle n'était pas vraiment la mieux placée pour faire cela, mais les propos rassurants de son petit ami lui permit tout de même de se donner un coup de fouet et de se dire qu'elle en était capable.

Pour prendre du plaisir à décorer cette chambre, elle allait sans aucun doute en prendre, en revanche, elle allait aussi devoir regarder plusieurs tutoriels sur Internet afin d'apprendre les basés du bricolage. Il est évident que ces murs ne pourront pas rester blancs, tout comme quelques aménagements dans la pièce allait devoir être fait pour la sécurité du bébé, notamment les prises électriques. Autant de petits détails auxquels on ne pense pas forcément mais qui sont incontournables.

Joyce se permit de rire légèrement. Leur enfant manquer de quelque chose ? Comment pouvait-il manquer de quoique ce soit alors que Tommy était prêt à dépenser une fortune rien que pour acheter ce dont il allait avoir besoin ? De son côté, Joyce lui donnerai l'amour qu'un enfant mérite, alors pour manquer de quelque chose, il faudrait vraiment qu'il soit très contraignant comme enfant.

Pour le moment, ce que redoutait la jolie blonde c'est l'éducation de leur enfant. Avait-il tous les deux le même avis sur l'éducation à lui donner ? Tommy lui était plutôt du genre à s'amuser, à prendre les choses avec légèreté tandis que Joyce était sérieuse et acharnée au travail. En soit, ils étaient l'opposé l'un de l'autre voilà pourquoi ils se complétaient aussi bien. Mais l'éducation c'était autre chose, et elle redoutait ce moment plus que n'importe lequel.

" - Avec toi, il ne manquera jamais de quoique ce soit." fit-elle avec un sourire.

Elle ne préférait pas tergiverser sur ce sujet le sachant sensible puisqu'il était question d'argent. Au lieu de ça, elle le remercia, pour tout ce qu'il avait fait et ce qu'il allait faire. Joyce profita de cette étreinte pour tout oublier, c'était comme si Tommy était simplement rentré du travail et que tout leurs soucis avaient disparu, mais son visage toujours tuméfié ne pouvait lui enlever totalement de la tête ce qui s'était passé avec Eliott plus tôt dans la soirée.

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Compte tenu du fait que j’étais on ne peut plus sérieux quand je faisais la promesse à ma petite-amie que notre enfant - et elle par la même occasion - ne manquerait pas de quoi que ce soit, je fus quelque peu surpris de la voir rire suite à mon propos, mais je n’en fis rien, dans le sens où je ne lui en voulais pas de rire. Me concernant, j’interprétais cela comme étant signe qu’elle croyait que c’était là une évidence, au vu de mes moyens, au vu du fait que je pouvais me le permettre et que j’allais me le permettre sans hésiter. Plus encore, je préférais de loin la voir réagir ainsi plutôt que de la voir mal à l’aise à l’idée que je puisse payer une grande partie des achats pour le bébé. Évidemment, si jamais ma petite-amie voulait acheter quelque chose à notre enfant avec ses propres revenus, je n’allais pas lui en empêcher non plus, bien loin de là. Cependant, je refusais que l’argent soit un obstacle au bien-être du bébé. Je ne m’y connaissais pas tant en fournitures pour enfant, sauf peut-être pour la base évidente, comme une poussette, un lit, ce genre de trucs, mais pour moi, il était quand même hors de question que Joyce en vienne à hésiter à acheter un produit ou un autre pour une question de prix. Si jamais il était mieux de payer un peu plus cher pour avoir de la meilleure qualité, ou quelque chose de plus pratique, alors qu’il en soit ainsi. En mon sens, ce n’était pas faire de notre enfant un bébé pourri gâté, c’était simplement lui offrir ce qu’il y avait de mieux. Me concernant, c’était ainsi que j’avais été élevé, même si parfois, j’avais eu le sentiment que certaines choses étaient de trop. Sauf que ça, je l’avais vécu dans un environnement ou jamais personne n’avait manqué de quoi que ce soit. Je me doutais bien qu’avec Joyce, ce serait fort différent, mais j’avais pour espoir que nous serions capables de trouver l’équilibre entre les deux. Après, peut-être étais-je à l’Ouest, peut-être que ce n’était pas ainsi que ça marchait, que Joyce voudrait marcher, d’où le fait que je gardai mes suppositions pour moi pour le moment. De toute façon, je n’aurais pas eu l’occasion de rétorquer quoi que ce soit, puisque ma jolie blonde reprit la parole, poursuivant quelque peu son hilarité à l’aide de propos, et d’un sourire qui m’arracha un sourire par la même occasion. À la place, je crus bon de lui répondre: « Et toi non plus, jamais. » Bon d’accord, il était vrai que je lui laissais place à protester, d’où le fait que je n’entrai pas dans les détails, supposant que nous verrions en temps et lieux. Mais comme pour m’assurer de ne pas lancer une dispute, je décidai de saisir ce moment pour la serrer un peu plus contre moi pendant un bref instant, faisant par la même occasion disparaitre mon visage de son champ de vision en posant mon menton au sommet de sa tête, comme si je voulais oublier tout ce qui s’était passé plus tôt pendant un bref instant. Bien sûr, ce ne fut pas chose totalement simple, et si je pus passer outre mes blessures, je ne sus passer outre le niveau de fatigue et la douleur que Joyce avait pu ressentir plus tôt. De plus, l’heure commençait à avancer, et en grand adolescent que je pouvais être parfois, je commençais quelque peu à avoir faim, à savoir que tout cela avait fini par me dénouer l’estomac et aidé à retrouver mon appétit. Considérant tout cela, je décidai alors de lui proposer: « Et si tu te reposais un peu pendant que je nous prépare quelque chose à manger ? Ça ne te ferait pas de mal je crois… » En mon sens, je n’étais pas en train de lui imposer quoi que ce soit, même si j’espérais qu’elle ne le prenne pas ainsi. Tout ce que je voulais, c’était lui montrer que je tenais à son bien-être, même si certainement, il n’y avait pas mieux placé qu’elle pour savoir ce dont elle avait besoin et ce qu’elle souhaitait faire.

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Avec Tommy, Joyce n'avait jamais douté qu'elle ne manquerai de rien. Elle l'avait su dès le début, elle aurait profiter de la situation, de la fortune de son compagnon pour essayer d'en tirer le maximum de bénéfices, et pourtant non. Elle refusait de se laisser aller et de profiter de cet argent qu'elle pourrait avoir. Le jeune homme le savait tout aussi bien, l'argent avait toujours été un sujet tabou entre eux. Joyce n'allait pas le lui répéter à chaque fois, mais ça la mettait mal à l'aise quand, à un problème, la solution que lui apportait Tommy était l'argent, c'était comme l'argent pouvait régler tous les problèmes dans une vie.

Au vu de la situation, à l'avenir, la blonde craignait que Tommy n'achète tout pour leur enfant, jusqu'à ce qu'il ait tout ce qu'il désire et qu'il ne supporte pas qu'on lui dise non. Elle n'avait jamais éduqué son fils pour qu'il devienne ainsi, il faut dire, qu'elle n'avait quasiment pas d'argent, et le peu qu'elle avait devait servir pour deux. Ce n'était pas la même situation entre la naissance d'Isaak et maintenant celle de ce petit être qui poussait dans son ventre.

Peut-être aussi que la jeune suédoise s'inquiétait beaucoup trop pour l'avenir, mais c'était la première fois qu'elle allait devoir éduquer un enfant avec quelqu'un. La première fois, elle avait été livré à le faire seule, et même si ça ne s'était pas mal passé, ça n'empêchait pas qu'elle craignait l'éducation qu'ils allaient donné à leur enfant. Ils ne venaient pas du même monde et ils n'avaient pas eu la même éducation.

Suite à la dernière remarque de Tommy, Joyce ne préféra pas rétorquer quoique ce soit. Il était encore question d'argent et ce sujet n'avait rien de bon pour eux, encore moins dans leur situation. Ils avaient simplement besoin de se reposer tous les deux après les événements de la soirée. Mais ça n'empêchait que la jolie blondinette craignait toujours de devenir totalement dépendante de cet homme qu'elle aimait plus que tout, et qui allait devenir papa de l'enfant qu'elle portait.

Finalement, c'est dans cette pièce, dénuée de toute décoration et meubles qu'elle allait pouvoir laisser libre court à son imagination et ainsi, exercer concrètement tout ce qu'elle avait appris, et qu'elle apprenait encore à faire grâce à sa formation. De plus, elle avait envie de montrer de quoi elle était capable à son compagnon. Mais pour le moment, elle profita de cet instant tendresse avec son petit ami, avant que celui-ci ne lui dise qu'elle devrait sans doute se reposer pendant qu'il prépare à manger.

" - Je.."

Sur le coup, elle se sentait presque prise au piège, elle n'avait pas vraiment d'autres choix si elle voulait éviter une dispute, mais au fond d'elle, elle savait qu'il avait raison et qu'elle devait se reposer. En revanche, elle doutait sincèrement être encore éveillée quand le repas sera prêt, et elle ne voulait pas faire cet affront à Tommy alors qu'il aura fait des efforts pour leur préparer à manger.

Par conséquent, la blonde en profita lorsqu'il alla dans la cuisine dans commencer le repas, pour s'installer dans le canapé, à l'horizontale, se laissant porter et fermant les yeux durant quelques minutes. Le calme et le silence s'empara d'elle et la relaxa. Le stress de la soirée commença petit à petit à redescendre pour qu'elle devienne un peu plus sereine.

Joyce & Tommy

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J’étais conscient que j’imposais une décision à Joyce concernant ce que nous pourrions faire par la suite, une décision qui ne lui ferait peut-être pas plaisir, et qui ne lui effectivement pas plaisir, au vu de comment elle réagit. Cependant, je ne flanchai pas. Normalement, je n’aimais pas me montrer aussi imposant avec elle, parce que je ne pensais pas que c’était à moi de le faire au quotidien et parce que je savais que Joyce était capable de faire ses propres choix. Par contre, je sentais que parfois, comme en ce moment, il valait mieux que je fasse ce genre de chose. Ce n’était pas un caprice, en mon sens, c’était simplement pour son bien. Après, si jamais elle voulait simplement se poser dans le canapé, prendre son ordinateur pour consulter certains documents pour sa formation à distance, je ne voyais pas le souci, mais je ne voulais pas qu’elle commence à s’activer inutilement, incluant pour faire à manger. Je me doutais bien que je ne pourrais pas lui offrir un repas aussi bon que ceux qu’elle avait l’habitude de faire, mais j’allais faire mon mieux, c’était certain. Mine de rien, lentement mais sûrement, je commençais à faire des efforts, beaucoup plus que lorsque je vivais seul. Ce n’était pas parfait, mais pour elle, je m’efforçais un peu plus qu’avant, à croire que sur ce point aussi, elle me changeait pour le mieux. Mais après, encore fallait-il qu’elle accepte, qu’elle ne rechigne pas ou quelque chose du genre. Heureusement pour moi, elle ne protesta pas plus longtemps, faisant en sorte que nous pûmes tous les deux redescendre au rez-de-chaussée. Tandis que je pris le chemin de la cuisine, Joyce, de son côté, décida de s’allonger dans le canapé. Ne me voyant pas lui exiger quoi que ce soit d’autre, puisque pour moi, c’était plus que suffisant, je me mis à chercher ce que je pourrais préparer à manger. Manquant un peu d’inspiration, il me fallut quelques minutes pour que je trouve finalement quelque chose de faisable dans trop d’extravagante et qui, surtout, allait convenir aux nouvelles habitudes alimentaires nécessaires de ma petite-amie. Mais finalement, je trouvai quelque chose, de bien simple, que je n’avais qu’à préparer et envoyer au four. Sans attendre plus longtemps, puisque le temps de cuisson n’était pas court non plus, je m’exécutai, fit ce qu’il y avait à faire, et je mis le tout à cuire. Une fois que ce fut chose faite, je décidai de m’approcher doucement du canapé du salon, pour y trouver ma petite-amie assoupie, en train de se reposer. Ne souhaitant pas perturber son sommeil, mais voulant la rendre plus confortable, je pris une couverture sur un fauteuil voisin, histoire de la placer sur elle, la couvrir légèrement, sans toutefois la réveiller ou pire encore, la faire sursauter. Une fois que ce fut fait, j’aurais pu quitter pour me rendre autre part dans la demeure, mais je n’en eus pas le courage, parce que d’une certaine façon, j’avais envie de veiller sur elle, m’assurer qu’elle allait bien. Après tout, n’était-ce pas là mon boulot, de petit-ami et de père en devenir ? Je m’installai donc sur le sol, devant le canapé, et le dos appuyé sur ce dernier, je pris ma tablette pour jouer un peu dessus, en silence, jetant des coups d’oeil de temps à autre en direction de ma jolie blonde pour voir si elle était toujours aussi paisible, attardant mon regard sur elle parfois, parce que j’aimais la voir ainsi, sereine, sans aucune torture ou tristesse au visage, comme je voudrais qu’elle soit tout le temps, même si ça, c’était loin d’être gagné.

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Jusqu'alors, Joyce avait toujours été une femme indépendante, elle ne s'était jamais laissé dicter des ordre par qui que ce soit, et c'était certain qu'elle ne changerai pas, mais cette fois c'était différent. Même si Tommy semblait prendre les décisions à sa place, il ne la forçait tout de même pas à aller faire telle ou telle chose. Il lui annonçait simplement ce qui serait mieux pour elle, après libre à la blondinette de le faire ou non.

Dans l'instant présent, après cette soirée remplie d'émotions fortes, la future décoratrice d'intérieur se sentait bonne à rien, hormis dormir. Ses nerfs commençaient à se relâcher et elle commençait à se sentir un peu plus sereine. C'est la raison pour laquelle lorsque Tommy lui proposa d'aller se reposer sur le canapé l'instant qu'il prépare à manger, elle ne refusa pas.

La vérité c'est qu'elle n'avait aucune envie de créer une dispute ce soir. De plus, sa grossesse la fatiguant de plus en plus alors qu'elle n'en était qu'à trois mois, alors rester debout devant le plan de travail pour préparer le dîner lui demandait beaucoup plus d'efforts qu'auparavant. Joyce aimait cuisiner pour son homme, pour lui éviter de faire une deuxième journée lorsqu'il rentrait du travail, il n'avait plus qu'à se mettre les pieds sous la table, c'était tout bénéfique, mais aujourd'hui elle en était tout simplement incapable.

Une fois allongée sur le canapé, la suédoise ferma les yeux et quelques secondes plus tard, elle avait sombré dans un sommeil assez profond, mais pas assez pour dormir entièrement sereinement. Ses pensées s'emmêlaient, elle repensait à Eliott qui s'en était pris à son petit ami, elle repensait à ces violentes douleurs qu'elle avait dans le ventre sans compter que même si elle ne montrait rien, elle était paniquée à l'idée de devenir maman. Elle devait déjà rassurer Tommy, alors elle n'avait pas le choix de faire bonne figure devant lui afin de ne pas effrayer plus qu'il ne l'était déjà.

Ce n'est qu'après quelques minutes, ou quelques heures, elle n'avait aucune notion du temps écoulé, que Joyce se réveilla en sursaut prise en proie à ses cauchemars. Toujours la même chose, son traumatisme avec Eliott, sans doute que les événements de la soirée n'avaient pas aidé. Elle se redressa sur le canapé comme si un monstre lui faisait face, se repliant sur elle-même comme pour se protéger, elle réalisa que tout cela n'était qu'un cauchemar et que la seule personne présente dans la pièce était son unique amour.

Prise à des bouffées de chaleur, la blonde se réfugia dans les bras de son compagnon.

" - On va manger ?" demanda-t-elle encore un peu secouée de son cauchemar.

Elle devrait penser à aller consulter un psychologue concernant ses terreurs nocturnes mais jusqu'ici, elle les avaient jugés comme normale.

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» {HOT} TOMMY&JOYCE ▬ Would you still love me the same ?
» TOMMY&JOYCE ▬ I'm not perfect but I keep trying {-18}
» Joyce & Tommy + You and me and a baby makes three {-18}
» Catch Me If U Can - Sebastian
» Why are you leaving ? Joyce And Jarod