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| Baby is coming ! ♠ Winnie | |
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| Sujet: Baby is coming ! ♠ Winnie Lun 27 Mar - 20:24 | |
| Winnie & Sheri Baby is coming ! J’entrai dans le tribunal avec mon client et lui indiquais la chaise pour qu’il y prenne place. J’attaquais une grosse affaire aujourd’hui et il n’était pas question que je la loupe. J’allais prendre place à ses côtés après avoir serré la main à mon adversaire. Je ne l’appréciais pas et ça se voyais sur mon visage. Je tournais mon visage vers le sien et lui glissais les derniers conseils pour que l’affaire nous appartienne. C’était le cas d’une fraude lié au darkweb. Pas question que je laisse l’adversaire s’en sortir sans payer son amende en bonne et due forme et de réparer les dégâts causés à l’entreprise de mon client. Maintenant, il avait tout une réputation à refaire et ça ne se reconstruisait pas comme ça, c’est pour cela que j’avais demandé à ce que l’audience soit filmée et retranscrite à la télé pour le bien de mon client. C’était un coup double car si je loupais l’affaire, il coulerait et ma réputation avec mais j’avais confiance, mon père aussi d’ailleurs. Je soupirais et replaçais mon chemisier et me levais en voyant le juge arriver. La séance ne faisait que commencer. Mon adversaire commença appelant son client à la barre et posant ses questions et j’enchaînais ainsi de suite pendant de longues heures. On n’arrêta pas, ça ne s’arrêtait pas, je ne voyais pas le bout de cette audience. Mon client fut enfin appelé à la barre et je lui posais les questions nécessaires auxquelles il était préparé mais aussi à celui de mon confrère qui essayait de le déstabiliser. Mais il restait de marbre et gardait son sang-froid, tout ce que je lui avais demandé et j’étais fière de lui. J’entendis les trois coups retentirent et levais la tête pour écouter le juge. Ceux qui étaient là pour rendre le verdict disposaient pour aller réfléchir et rendre leur dernière parole. Pendant ce temps là nous avions le droit de patienter et de nous tourner les pouces. Je sentais mon rythme cardiaque s’accélérer et je me sentais mal. Sentant mon portable vibrer je regardais l’écran en ouvrant grand les yeux. « Non pas maintenant, bordel ! » Je levais la tête pour voir le regard mon client qui se demandait ce qui me passait par la tête. Je secouais la tête et espérais grandement que le jury reviendrait dans les plus brefs délais. Je me levais et me rassis directement pour répondre à Winnie. « J’arrive, enfin, retiens toi genre, dix minutes ! » Je me rendais compte de l’absurdité que je lui demandais mais là je devais savoir avant de partir. Et mon vœu fut exaucé, le verdict tomba et je gagnai. Parfait ! J’explosais de joie et embrassais mon client avant de serrer la main de mon adversaire et de dire que je reprendrais contact pour la suite de l’affaire, je ne laissais jamais mes clients dans le vent. Je sortis en courant, enlevant mes talons pour aller plus vite à ma voiture, évitant les caméras et envoyant un autre message à Winnie comme quoi j’arrivais. Je n’avais pas repris contact avec elle depuis que j’avais annoncé que j’allais voir Rhett pour m’expliquer. En fait, je savais qu’elle m’avait tout aussi menti mais je n’allais peut être pas lui faire comprendre ça aujourd’hui. Je n’en savais rien, ce que je savais c’est qu’elle allait accoucher et que son crétin de mari n’était pas là pour l’emmener à l’hôpital. Crétin ! Je ne respectais aucune limitation de vitesse et manquais par trois fois de rencontrer le cul d’un camion. Soupirant, j’arrivais enfin devant chez elle et entrais en trombe criant son prénom. « Winnie ! Winnie ! T’es où bordel ? » Je faisais chaque pièce en espérant entendre sa voix et je la vis enfin. J’allais près d’elle et lui caressais le dos en regardant où se trouvait ses affaires. « Bon, il est où ce crétin là ? On y va, y’a pas le temps de patienter ! Tu m’attends, je prends les affaires. » J’étais en nage, je ne savais vraiment pas comment faire. Je n’avais pas assisté aux cours prénataux et maintenant j’étais bien dans la merde. C’était Mike qui était censé être ici, pas moi. Attrapant le sac d’accouchement ainsi que son sac à main, je pris son bras et l’aidais à se lever pour marcher jusqu’à la porte. « T’es pas censée faire le petit chien pour aider les contractions ou je ne sais quoi ? » Je la regardais avec mes grands yeux, parlant d’une voix aigüe car je n’étais pas à l’aise du tout avec cette situation. J’attrapais quand même une serviette au passage pour lui mettre sous ses fesses. Je ne tenais pas à ce que ma voiture soit tâchée… Bah quoi, le cuir c’est précieux ! |
| | | | Sujet: Re: Baby is coming ! ♠ Winnie Lun 27 Mar - 21:34 | |
| Winnie & Sheri Baby is coming ! La journée m’avait paru durer une éternité. En effet, depuis le début de celle-ci, j’avais des contractions tantôt sans trop de douleurs, tantôt tout simplement pénibles. Pendant la matinée, compte tenu du fait que c’était chose normale, puisque j’arriverais au bout de ma grossesse dans un peu plus d’une semaine, j’avais décidé de ne pas m’alarmer, et visiblement, Mike non plus, puisqu’il quitta pour se rendre au boulot sans vraiment se poser de questions. Évidemment, j’avais fait gaffe de lui demander de garder son téléphone non loin, au cas où je devais l’appeler en urgence pour aller à l’hôpital, mais rien de plus. puis, pendant les heures suivantes, j’avais décidé de ne pas trop bouger, faire mon possible pour calmer la douleur aussi bien que je le pouvais, mais à un moment donné, ce fut tout simplement trop. Je commençai à considérer le délai entre mes contractions, pour finalement me rendre compte que celui-ci était trop rapproché pour que je songe rester à la maison plus longtemps. Naturellement, je fis la première chose que j’estimais devoir faire dans le cas présent, soit tenter de contacter mon mari et ce, même si, en temps normal, il devrait être presqu’en route vers la maison à cette heure-ci. Je l’appelai une fois, deux fois, puis trois fois, sans réponse. Je tentai de lui laisser un message, il ne le lit même pas, rien de tout cela. Désespérée, je fis quelque chose que je ne me permettais pas de faire souvent, c’est-à-dire que je pistai son téléphone pour voir où il était, histoire de me rendre compte qu’il était dans un bar… Qu’est-ce qu’il faisait là ? Je n’en savais rien, mais c’était suffisant pour l’occuper de sorte à ce qu’il ne me réponde pas alors qu’il savait que j’étais sur le point d’accoucher… Furieuse, déçue, perdue, je me tournai vers la seconde personne vers qui je pouvais me tourner, soit ma soeur. Je lui envoyai un message d’alarme, auquel, heureusement, j’eus une réponse quelques minutes plus tard. En l’attendant, je me rendis à la salle de bains un instant pour tenter de me rafraichir un peu, mais je mis tellement de temps à m’y rendre que j’eus à peine le temps de laisser l’eau coulante se refroidir que la voix de ma soeur se fit entendre. Sachant qu’elle me cherchait, je tentai de lui dire: « Je suis dans… », mais je fus interrompue par un cri de douleur dû à une nouvelle contraction qui me fit limite plier en deux tant elle fit mal. Ce fut à peine si j’entendis ensuite ma soeur arriver dans la pièce, et que je sentis sa main se poser sur mon dos, même si je me doutais bien que c’était là un geste d’affection. Je repris mes esprits qu’au moment où elle parla de l’absence de mon mari, et ne m’étant toujours pas remise de son absence, je ne sus faire mieux que de commencer à sangloter, puis dire, en panique: « Il ne répond pas… Sheri, il faut que j’y aille ! » En effet, j’avais si mal, et le tout me pressait tant que j’avais le sentiment que si nous n’étions pas parties d’ici trois minutes, j’allais accoucher sur le plancher de la salle de bains, et c’était la dernière chose dont j’avais envie. De ce fait, je fis un effort surhumain pour, avec l’aide de ma soeur, me relever pour commencer à marcher vers la sortie de la maison. Cependant, une fois que je fus debout, il fallut que je m’arrête une nouvelle fois pour laisser une énième contraction passer, et, j’avais pitié de ma pauvre soeur là, elle arriva au moment où elle me demandait si je devais faire un truc pour que ça fasse moins mal, ce qui lui valut une réponse trop peu délicate de ma part, soit: « Je n’en sais rien, mais bordel, ça fait tellement mal ! » Heureusement, je ne m’y attardai pas trop, profitant de ce moment de répit pour progresser telle une tortue jusqu’à l’extérieur, ignorant mes larmes, le fait que j’étais en sueur et tout ce qui venait avec, pour aller m’installer dans la voiture de ma soeur, sur le siège arrière évidemment, essayant de me radoucir pour lui dire: « Je t’en prie, grouille-toi… » espérant de tout coeur que le trajet à l’hôpital ne serait pas trop long et trop pénible.
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| | | | Sujet: Re: Baby is coming ! ♠ Winnie Dim 16 Avr - 23:05 | |
| Winnie & Sheri Baby is coming ! Franchement, je ne m’attendais pas à jouer les sages femmes, en fait je n’avais pris aucun cours. Alors oui, je paniquais, je ne savais pas quoi faire sauf tapoter le dos de ma sœur qui était en train de crier car elle avait mal. Je grimaçais et regardais autour de moi à la recherche de son stupide mari qui n’était pas présent. « Comment ça il ne répond pas ? Tu te fous de ma gueule ? Comment il ne peut pas répondre ! » J’étais en train de crier et je me retenais de crier en même temps que Winnie tellement ses douleurs étaient fortes et visibles. Pauvre petite sœur. J’étais en colère car son crétin de mari n’était pas présent pour ce genre de chose et qu’il n’était pas là pour la soutenir. « Abruti ! » Je me tournais vers Winnie et déposais un baiser sur son front. « Pas toi, mais lui. Non mais tu vas voir ce qu’il va voir ! » Je serrais les poings et tout en allant chercher de quoi l’emmener à l’hôpital, je pris son téléphone pour tomber sur la messagerie de Mike, lui laissant un message vocal plus que salé. Pour qui il se prenait pour ne pas répondre à sa femme qui étiat en train de mourir d’agonie car un bébé allait naître. Je grimaçais encore quand je l’entendis et redoublais mes efforts pour revenir à côté d’elle, essoufflée alors qu’elle était en train de souffrir le martyr. Je l’aide à se remettre debout et lâche un soupir, elle n’est pas légère non plus ma petite sœur. J’essaie de paraître sereine mais ma seule envie en ce moment c’est de partir en courant tellement elle me fait de la peine. Si j’avais su que ça se passerait ainsi, je n’aurais pas accepté, mais qu’est-ce que je ne ferais pas pour elle. Surtout qu’elle aurait pu comprendre que je ne vienne pas après ce que j’ai appris, après la vérité que j’ai su, après son mensonge à elle aussi. En y repensant, je ressens cette douleur, la même que lorsque Rhett m’a annoncé la nouvelle. Je soupire et secoue la tête, me concentrant uniquement sur ma mission du moment qui est d’emmener Winnie à l’hôpital avant qu’elle n’accouche dans ma voiture, ce que je suis loin de vouloir. « Bah fais le chien ! On voit ça dans les films. » Je ne pouvais pas faire mieux mais en tout cas, je devais me dépêcher et sous ses ordres, je réussis à la mettre dans la voiture, courant de l’autre côté pour mettre ma ceinture et jeter un œil à Winnie qui se tenait le ventre. « Pitié, pas dans ma voiture, je t’en supplie. » Je fis, malgré moi, un grand sourire pour accompagner cette phrase. Fallait détendre l’atmosphère et lui faire tenir le trajet jusqu’à l’hôpital, ce qui était moins sûr. Je roulais vite mais à la fois, respectais les panneaux d’indication, je ne voulais pas risquer la vie de ma sœur et de ma filleule pour la conduire à l’hosto, je préférais m’arrêter et qu’elle accouche sur le bord de la route. Je n’hésitais pas à klaxonner, criant à ceux qui n’allaient pas assez vite de me laisser passer. « Tu veux que j’appelle quelqu’un d’autre ? » Je lui laissais un regard en biais et accélérais à la vue du feu vert pour tourner à droit quelques mètres plus loin. Je détestais conduire ainsi mais la détresse de ma sœur était si grande que je ne pouvais faire autrement. J’attrapais sa main et la serrais, puis parlais en étant toujours aussi stressée. « Tu n’as qu’à serrer ma main, je serais là, mais me broye pas les os, j’en ai besoin pour travailler ! » Je rigolais nerveusement avant d’arriver enfin devant le bâtiment qui allait sauver ma vie. Je lâchais sa main puis sortis en courant, coupant le moteur et allant chercher du personnel pour qu’ils aident à sortir la future maman de la voiture. « Aller, grouillez-vous bordel, je veux pas que ma filleule voit en premier le cuir de ma voiture ! » Je courrais après eux, leur criant dessus et essayant de les activer pour qu’ils puissent l’aider dans sa douleur. Je les rejoignis et attrapais son bras pour le tenir contre moi avant de répondre à la question du docteur. « Je suis sa sœur, son mari viendra plus tard, j’en sais rien, c’est moi qui l’accompagne ! » Le super pouvoir de l’avocat était là, ma voix était sûre, sereine et ne manquait pas d’assurance, ce qui fit que le médecin acquiesça sans même demander son reste. Je savais que ça pouvait servir dans d’autre situation d’être avocate et d’avoir du pouvoir. Maintenant, il ne restait plus qu’à ce que Winnie nous sorte cette merveille dans de bonne condition. |
| | | | Sujet: Re: Baby is coming ! ♠ Winnie Lun 24 Avr - 19:49 | |
| Winnie & Sheri Baby is coming ! J’avais envie d’être réconfortée par le sourire que m’offrait ma soeur, vraiment envie et pourtant, ce n’était pas si simple que ça. Non seulement à cause des contractions qui se jouaient de moi, mais aussi parce que je savais bien que l’heure n’était pas à sourire. J’avais beau avoir des douleurs horribles, il n’en demeurait pas moins que j’étais consciente du drame qui se jouait. J’avais vu Sheri sortir pour passer un appel, et au vu de comment elle semblait frustrée, quelque chose me disait que c’était à Mike qu’elle l’avait passé. Et si c’était ça, probablement il n’avait pas répondu, et certainement il ne viendrait pas, puisqu’autrement, ma soeur n’aurait pas risqué ses sièges en cuir tant aimés pour m’emmener à l’hôpital si elle avait su que mon mari saurait m’y conduire à sa place. Et si ça se trouvait, je me retrouverais à l’hôpital toute seule, parce que Sheri aurait fait amplement sa part en m’y conduisant. Après tout, rien ne l’obligeait à rester avec moi pendant l’accouchement, peut-être même qu’ils ne l’autoriseraient pas, parce que clairement, elle n’était pas le père de l’enfant, ni même sa mère d’adoption - ce qui, sommes toutes, serait particulièrement étrange - et de ce côté, je ne connaissais pas les règles, et je ne pensais pas devoir les connaître, parce que je me disais que tout irait bien, que Mike serait là. Idiote comme je pouvais l’être, j’avais même espéré que la naissance de sa fille aurait pour effet de le secouer un peu, mais clairement, cela n’avait rien changé. Plus encore, si je revenais au cas de Sheri, même si elle ne l’avait pas laissé paraître, même si ce n’était pas le moment pour en parler, je me doutais bien que compte tenu du fait qu’elle m’avait dit qu’elle irait parler à Rhett de l’accident qu’elle avait eu il y a quelques mois de cela, elle avait probablement appris une vérité que je lui avais cachée. Je l’avais fait à la demande des médecins, je le savais, mais je la lui avais quand même cachée, et je n’avais pas eu l’occasion de lui justifier cette décision qui n’était pas la même, puis ce n’était clairement pas ici que je le ferais, même si cela me laissait dans l’abstraction de ne pas savoir ce qu’elle, elle en pensait. M’en voulait-elle ? Allait-elle me détester pour cela et elle ne me le montrait pas en raison de l’urgence de la situation ? Ne sachant pas à quoi m’en tenir, je n’eus pas le temps de penser à lui demander, obligée de me concentrer sur ce qui se passait avec mon corps, et aussi sur l’idée que je serais fort probablement seule pour mon accouchement, exactement comme je craignais, comme j’étais terrifiée que ça arrive. D’accord, probablement que j’aurais pu faire mieux que de secouer la tête pour signifier à ma soeur que non, je ne voulais pas qu’elle appelle qui que ce soit d’autre. Qui d’autre pourrait-elle appeler ? C’était Mike qui était supposé être là, et personne d’autre. Et parce que j’avais tant pris ça pour acquis, je n’avais pas prévu de plan de secours, et je le regrettais maintenant, à un tel point que toujours sur la route, aux prises avec une nouvelle contraction, je me retrouvai à dire, pour moi-même: « Je suis trop conne, merde… » Et parce que je devais assumer les conséquences de mon manque de planification, je continuai à tenter de me faire à l’idée. Serrer la main de ma soeur aînée, en prenant soin de ne pas lui faire mal, me fit du bien, mais sitôt que la voiture fut immobilisée, que le personnel médical me prenne en charge sans que je ne fasse quoi que ce soit, outre me laisser trimbaler pour être installée dans un fauteuil roulant, quand je vis qu’aucun des visages m’entourant m’était familier, j’eus un mouvement de panique, et sitôt, ne sachant faire mieux, je regardai ma soeur, en larmes, et je lui dis, dans une voix brisée par l’émotion: « Tu vas rester avec moi ? S’il te plait, reste avec moi… » Je savais très bien que fort probablement, je ne méritais pas qu’elle me rende un tel service, mais je ne me voyais pas être toute seule, malgré tous les efforts que j’avais pu faire pour me convaincre que je serais capable de le faire, que je parviendrais à le faire parce que je n’étais pas en perdition, parce que j’étais dans un hôpital avec un paquet d’experts qui allaient faire en sorte que tout se passerait bien. Mais qu’en était-il du soutien moral ? Pour moi, il était nécessaire d’en avoir un, même si là, je ne savais plus de qui il allait provenir. |
| | | | Sujet: Re: Baby is coming ! ♠ Winnie Jeu 4 Mai - 21:40 | |
| [ Winnie & Sheri Baby is coming ! Je n’étais pas formée à faire naître les bébés alors autant dire que j’étais plutôt pressée de l’emmener à l’hôpital et me décharger de cette mission. J’avais horreur de voir sa douleur sur son visage, de voir sa peine et ce qui s’ensuivait. J’avais mal pour elle, et puis je sentais comme si mon ventre se déchirait à chaque fois qu’elle hurlait. Ce qui me faisait hurler au téléphone. Pas sûre que Mike apprécie ce genre de message mais pour l’instant, c’était de ma sœur qu’on parlait et je détestais la voir faible et vulnérable même si ce qui arrivait était beau. Je m’activais pour faire en sorte que Winnie arrive à l’hosto avant qu’elle n’accouche dans son salon. Je savais que ça mettait du temps pour le premier mais bon, je ne voulais plus qu’elle souffre et le seul moyen était de l’emmener au plus vite aux urgences pour qu’ils puissent prendre soin d’elle et que je me sente moins oppressée et soulagée de la voir entre de bonne main. Bref, il était temps pour nous de quitter son appartement pour aller à l’hôpital, prenant garde aux limitations de vitesse tout de même. Je ne cessais de lui jeter des regards pendant que je m’improvisais pilote de formule un dans les rues de Washington. Une fois devant l’hôpital, je sortis en courant, allant lui ouvrir la porte pendant que je criais qu’on vienne m’aider. Je les vis arriver avec un fauteuil roulant et je regardais la scène se dérouler sous mes yeux. Je me laissais à l’écart, j’aurais pu partir, la laisser affronter cela seule mais d’un côté c’était ma sœur, celle que je chérissais le plus au monde. Je lui en voulais, tellement… Je ne savais pas comment exprimer ma colère envers son mensonge et le fait qu’elle m’est regardée dans les yeux en me disant divers choses par rapport à mes questions. Je soupire et m’avance dans le couloir en me passant une main sur le visage. Les cris et les paroles de médecin me ramenèrent à la réalité. Je jetais un regard à ma sœur puis au médecin avant de regarder mon portable et de perdre mon sang froid. « Vous allez lui trouver une chambre ou vous allez la laisser ici, à la vue de tous alors qu’elle est trempée ! Vous avez dix secondes sinon je prends tout ça en preuve et je vous envoie en justice. Compris ? Alors bougez votre putain de cul ! » Cette colère je l’envoyais vers les médecins et non pas vers Winnie alors que j’aurais dû mais elle n’était pas en état et pour l’instant, elle avait une sale tête. Alors qu’ils semblaient enfin comprendre ce que je venais de dire, je finis par répondre à ma sœur sans la regarder dans les yeux. « Oui, je reste avec toi. » Je n’allais pas non plus la laisser affronter ça seule alors que son mari était je ne sais où alors qu’il aurait dû être à ma place et moi au boulot, non l’inverse. Soupirant, je suivis les médecins et quittais ma sœur quelques instants pour aller enfiler une bouse et une charlotte. Pour les microbes. J’avais l’air fin comme ça. Qu’est-ce que je ne ferais pas pour elle, et elle, ce qu’elle avait fait pour moi, c’était de me mentir… Alors que je retournais dans sa chambre, j’essayais de faire face à la situation actuelle et non la mienne. « Ca va ? Ils ont réussi à soulager ta douleur ? » Je voyais à son visage qu’elle souffrait moins, mais en tout cas j’étais certaine de ne pas vouloir attendre d’enfant si c’était pour souffrir comme elle. « Tu en es où ? » Je lui montrais son corps en général, pour savoir à peu près quand la naissance était prévue. Car ce n’était pas pour maintenant, je le savais, alors je pris place sur le fauteuil dans la chambre et regardais autour de moi. « Tu veux que je prévienne les parents ? Ou des amis à toi ? » Après tout, elle avait sûrement un ou des amis proches qui n’attendaient que l’annonce de cet événement. Et j’étais prête à me sacrifier pour les prévenir. Ce que je voulais à tout prix, c’était qu’elle évite de me regarder dans les yeux. Je ne pouvais pas lire son regret et toutes ses émotions par rapport à ce qui s’était passé par rapport à mon accident. Je ne pouvais pas le gérer, pas maintenant, alors le mieux était qu’on n’en parle pas. Puis ce n’était pas le moment, surtout que les contractions et l’arrivée du bébé pouvaient venir à tout moment. Et c’était aussi l’occasion pour nous de nous rapprocher et essayer de passer outre ce petit détail, si minime soit il pour certain mais important pour moi, de mensonge. |
| | | | Sujet: Re: Baby is coming ! ♠ Winnie Dim 14 Mai - 23:01 | |
| Winnie & Sheri Baby is coming ! Sheri avait toujours été la première personne vers qui je me tournais lorsque j’en avais besoin, et jamais elle n’avait failli à sa tâche. Mais de mon côté, j’avais toujours fait mon possible pour être toujours une bonne petite soeur pour elle. Je n’étais peut-être pas beaucoup plus jeune qu’elle, mais quand nous étions adolescentes et qu’elle avait le coeur brisé, alors que je ne comprenais pas encore ce que c’était, être amoureuse, j’essayais de la consoler malgré tout. Toujours, j’avais toujours voulu faire ce qui était le mieux pour elle, pour l’aider aussi bien que possible. De ce fait, quand on m’avait dit de ne pas aller à l’encontre de ce qu’elle s’imaginait concernant l’accident, pour éviter un trop gros choc qui pourrait lui faire du mal au niveau psychologique pour le moment, j’avais acquiescé, mais parce que je voulais faire ce qu’on me disait qui était le mieux pour elle. Je ne l’avais pas fait de gaieté de coeur, bien longtemps, je m’étais sentie mal de lui mentir ainsi, mais je n’avais eu pas d’autre choix. Sauf que cela, jamais je n’avais su lui dire, puisque je ne savais pas quand et comment elle apprendrait la vérité. Puis entre-temps, je n’avais pas été en mesure de m’expliquer, faisant en sorte que maintenant, une telle banalité telle le fait que ma soeur acceptait de rester avec moi le temps de mon accouchement, était une chose qui me semblait si énorme, une chose que je méritais si peu à mes yeux, que je n’eus besoin de sentir une nouvelle contraction se former pour que les larmes recommencent à couler sur mes joues. Bon d’accord, il y avait certainement un trop-plein d’émotions qui était la cause de cette réaction, peut-être qu’en d’autres circonstances, je n’aurais pas réagi de la même façon, mais là, c’était plus fort que moi. En revanche, je ne fus en mesure de me lamenter sur mon sort bien longtemps, puisqu’alors que je ne contrôlais plus rien de ce qui se passait autour de moi, je me retrouvai changée, installée dans une chambre, branchée à une machine qui surveillait mon rythme cardiaque et celui du bébé, je supposais. Et pendant tout ce temps, je ne vis pas Sheri. Mais je décidai de ne pas paniquer, de me calmer seule. Je tentai de me rassurer en me disant que si ma soeur m’a dit qu’elle resterait, elle n’allait pas prendre la fuite ici et maintenant. Heureusement, ce fut ce qu’elle fit; quelques instants plus tard, elle arriva dans la chambre, m’arrachant un petit sourire malgré la situation. Cependant, je n’allai pas plus loin, alors que j’aurais très bien pu la complimenter - ironiquement - sur son accoutrement. Peut-être plus tard ? Je ne savais pas trop, pour tout dire, c’était à peine si je l’avais remarqué là, tout de suite. Puis, je fus trop concentrée à trouver suffisamment de contenance pour répondre à sa question: « Je sais pas trop, mais au moins c’est sûr que je ne vais pas ruiner tes sièges de voiture… » Était-ce vraiment le moment de faire de l’humour ? J’étais partagée à ce sujet, mais j’avais parlé sans trop réfléchir pour le coup, et je ne pus ravaler mes paroles. Cependant, je fus en mesure de reprendre mon sérieux pour répondre à sa seconde question, d’autant plus que celle-ci me demanda un peu plus de réflexion, puisque compte tenu de la façon dont tout avait tourné autour de moi, je n’étais pas persuadée d’avoir tout compris. Malgré tout, je m’efforçai de dire, dans un froncement de sourcils: « Quatre… Cinq centimètres, je sais pas trop… » Je marquai une pause, puis j’ajoutai: « L’infirmière a dit qu’elle allait repasser, mais je sais pas quand… Dans une heure ? Demain ? Dans dix jours ? » Bon d’accord, je perdais peut-être un peu la tête pour le coup, et je le sentais bien, d’où le fait que je me passai une main dans le visage. J’étais perdue, j’avais mal, rien ne se passait comme je l’aurais voulu, comme je l’avais prévu, et même si Sheri ne l’abordait pas, ne le faisait pas sentir dans sa voix, je comprenais qu’elle m’en voulait. Voilà un bon moment que je l’avais compris, suffisait de voir comment elle évitait mon regard, comment elle me demandait si elle pouvait appeler quelqu’un d’autre. Je savais bien que ce n’était pas elle qui devrait être ici, bien loin de là, mais pour moi, j’avais le sentiment qu’elle voulait à tout prix que quelqu’un vienne prendre le relais. En gros, je la retenais, je l’obligeais à rester dans une situation qui ne lui plaisait pas. Elle n’avait pas besoin de me le dire, j’avais bien compris, et j’avais bien compris pourquoi surtout, et c’était d’autant plus pesant. Et pourtant, je ne me voyais pas voir survenir qui que ce soit d’autre, que ce soit nos parents, Chip ou qui que ce soit. Je me sentais horrible, je me sentais honteuse, je n’avais pas envie de voir quiconque. De ce fait, bien que ce soit très égoïste de ma part, je secouai la tête pour lui signifier que non, je ne voulais pas pour le moment. Peut-être était-ce même méchant envers nos parents, mais en de telles circonstances, je ne saurais leur dire quoi que ce soit, et je ne voulais pas qu’ils surgissent comme ça, soudainement, qu’ils voient que Mike n’était pas là et que la situation s’empire. Puis, alors que je me recroquevillais tant bien que mal sur moi-même, comme pour tenter d’estomper la douleur de cette nouvelle contraction, je compris que je ne saurais pas vivre mon accouchement de cette façon. Alors même si ce n’était pas le moment, même si ce n’était peut-être pas les mots idéaux, je me décidai de finalement lui dire: « Je n’avais pas le choix… J’ai détesté te mentir ainsi, mais on m’a dit de ne rien te dire… Je sais pas pourquoi, mais c’était pour ton bien… » Sachant très bien que qu’importe les circonstances, c’était là une justification plus que pourrie, je grimaçai, puis finalement, j’ajoutai: « Je voulais juste que tu ailles mieux… Je suis tellement désolée… » Puis, avec désespoir, je considérai ma soeur, même si elle ne s’osait pas à me regardait, avec l’espoir qu’elle allait au moins me rendre mon regard, afin que je puisse me donner ne serait-ce qu’une idée de quoi penser, savoir à quoi m’en tenir.
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| | | | Sujet: Re: Baby is coming ! ♠ Winnie Mer 2 Aoû - 19:38 | |
| Winnie & Sheri Baby is coming ! Après avoir haussé le ton pour que l’on trouve une chambre pour ma sœur, je me passe une main sur le visage. Je la regarde partir puis je soupire en allant m’asseoir quelques secondes dans la salle d’attente. J’ai besoin de ces quelques minutes pour moi, rien que le temps qu’il la change, la mette dans sa chambre et dans son lit. Bref, ça me permet de prendre du recul sur ce qui se passe. Je ne compte pas la laisser toute seule maintenant que je lui ai dit que je resterais. Cependant, j’étais partagée entre le bonheur de l’arrivée du bébé mais aussi par la colère que je ressentais envers ma sœur. Elle n’était pas la seule fautive mais je ne pouvais penser qu’elle avait aussi joué un rôle dans cette histoire et ça me rendait presque malade. J’avais besoin de prendre du recul, de partir et de respirer. Peut être prendre des vacances aussi ? Ce qui n’était pas une si mauvaise idée compte tenu de mon état. J’allais finir par craquer. Alors que je faisais craquer mes phalanges, je vis le médecin revenir pour me prévenir que ma sœur était prête à me recevoir. Hochant la tête, je ne bougeais pas avant quelques minutes encore pour ensuite la rejoindre dans sa chambre, passant la tête la première pour savoir si elle était décente. Je lui souris légèrement, refermant derrière moi et regardant les monitorings qui calculaient le rythme cardiaque de ma sœur et celui du bébé. J’étais ridicule habillée comme ça, vêtements que j’avais pris avant de rentrer avec les infirmières. Je m’assis près de ma sœur, sans pour autant la croiser du regard pour l’instant. C’était assez dur de soutenir tout cela que pour l’instant, le mieux était d’éviter son regard. « Je t’aurais fait payé le lavage. » Dis-je en souriant légèrement comprenant la légère blague qu’elle avait essayé de faire. Je savais que c’était pour détendre l’atmosphère mais autant dire que c’était peine perdu. Je n’avais pas le cœur à la fête et puis maintenant que la pression était retombée et que Winnie était entre de bonnes mains, j’avais une bonne raison de ne plus m’inquiéter. Mais je ne pouvais m’empêcher de poser des questions sur son état, à combien de centimètres elle était. C’était plus fort que moi, ça restait ma petite sœur mais bon, d’un sens j’étais pressée de quitter cet endroit car ça me rappelait de mauvais souvenirs, même si ce n’était pas dans la même chambre. Ca restait un hôpital. « Elle va revenir, quatre ou cinq c’est pas si ouvert que ça après tout. On a le temps, je pense que princesse se fait désirer. » Je souris et hausse les épaules en m’enfonçant dans le fauteuil dans lequel je suis assise. J’attrape la télécommande pour mettre la télé. Si jamais ça peut accélérer l’accouchement et faire venir la petite plus vite, alors autant passer le temps agréablement. Je sais que ça ne se fait pas vis-à-vis de ma sœur, mais je ne veux pas perdre mon temps à faire du blabla pour rien dire. J’attendais toujours sa réponse sur le fait d’appeler les parents, ce qui était la moindre des choses à faire d’ailleurs. J’aurais apprécié que papa et maman soient appelés pour dire que j’accouchais, pour avoir une présence familiale autour de moi. Mais je sais que ce n’est pas près de m’arriver. Alors que je continue de zapper de chaîne en chaîne, je m’arrête, doigt sur un bouton, tournant la tête vers ma sœur. J’arque un sourcil et je l’écoute attentivement, buvant ses paroles en fait. Je serre la main autour de la télécommande et me retiens pour ne pas la balancer à travers la pièce. Pourquoi tout le monde pensait à ce que j’aille mieux alors qu’au fond ça m’a juste détruite. Je grince des dents et me lève, reposant la télécommande près de Winnie. « Mais arrêtez de dire que vous avez pensé à moi, à mon bien être. Vous m’avez tous menti, vous m’avez tous regardé dans les yeux et menti. Et vous croyez que ça m’a apaisé ? Tu vois le résultat ? » J’étais en colère, je parlais fort et je me retenais de ne pas éclater pour lui dire ses quatre vérités. Ce n’était pas le moment, elle n’avait pas besoin de ça et je ne voulais pas la mettre en détresse de je ne sais pas quoi qui risquerait sa vie et celle du bébé. « C’est trop facile d’être désolée, Winnie, je n’entends que ça depuis que la vérité à éclater. Et le pire, c’est que c’est Rhett qui me l’a dit ! RHETT ! » Je rigole d’énervement et retourne m’asseoir avant de me frotter le visage, rouge de colère. « Celui qui a joué la pièce principale dans cette histoire de mensonge m’a dit la vérité, et le pire c’est que je ne cesserai de le remercier pour ça. Alors que toi, papa, maman, me regardaient en me mentant encore et encore. » Je la regarde enfin dans les yeux, lui montrant à quel point je suis déçue par son comportement et toutes les histoires montées autour de mon accident. Alors que j’allais de nouveau parler, je vois l’infirmière revenir et je me tais, croisant les bras et les jambes le temps qu’elle s’occupe de Winnie. |
| | | | Sujet: Re: Baby is coming ! ♠ Winnie Sam 19 Aoû - 15:59 | |
| Winnie & Sheri Baby is coming ! Même si Sheri et moi étions particulièrement proches, encore plus avant son accident, comme toutes soeurs, nous avions eu nos mauvais moments et nos disputes par le passé. Lorsque nous étions gamines, pour sûr, ces disputes m’avaient arraché quelques larmes, mais maintenant adulte, jamais je ne m’étais retrouvée dans une situation qui me rendait si inconfortable. Bon d’accord, il fallait que j’admettre, tout ce qui s’était passé autour de l’accident ne m’avait pas aidée à avoir une relation parfaitement harmonieuse avec mon aînée, et ça n’avait pas tant à voir avec ses pertes de mémoire. Certes, celles-ci avaient été par moments difficiles à accepter, surtout quand je tombais dans le piège de prendre le tout sur moi, penser que ses oublis étaient contre ma personne, parce que je n’avais pas été une bonne petite soeur ou quelque chose dans le genre. Par contre, ce n’était rien comparativement à ce que j’avais été obligée de garder pour moi pendant tout ce temps, parce que je voulais simplement qu’elle aille mieux, parce que je voulais bien faire. Voilà maintenant que ça se retournait contre moi. Ça se retournait contre moi de la pire des façons; alors que je tentais tant bien que mal de m’en excuser, d’estomper le malaise qui semblait être là, entre nous, Sheri piqua une crise de colère. Une crise de colère légitime mais qui, dans la situation présente, me fit particulièrement mal. Mal parce que je ne pouvais pas m’en vexer, mal parce que d’une certaine façon, elle avait raison de m’en vouloir, mal parce qu’ici et maintenant, j’avais l’impression qu’elle était la seule personne qui serait susceptible de m’apporter un quelconque soutien, et là, en raison de ses consignes idiotes du médecin, j’étais en train de la perdre. Je n’allais pas en faire mon problème, ce serait égoïste de ma part, mais plus fortement que jamais, je me maudissais de ne pas avoir passé outre les consignes du médecin. Combien de fois avais-je voulu tout dire à Sheri ? Lui expliquer la vérité, le pourquoi du comment elle n’avait pas tout su tout de suite ? Je ne les comptais plus. Probablement chaque fois que je la voyais, et le sentiment était d’autant plus fort quand elle en venait à me parler de l’accident. Lorsqu’elle avait commencé à me poser des questions la dernière fois, par SMS, je m’étais sentie torturer, si bien que j’en avais eu les larmes aux yeux, j’aurais crié dans toute la maison si j’avais pu. Mais je n’en avais pas eu la force, parce que je ne voulais pas la détruire, parce que je voulais seulement qu’elle aille mieux. Et au final, c’était Rhett qui était passé outre ces consignes et qui lui avait tout dit, me relayant, avec nos parents, au rôle de méchant, ce rôle que je n’aimais pas, mais après tout, que pouvais-je y faire ? Impuissante, misérable, les larmes ne cessaient de couler sur mes joues désormais, et ça n’avait plus rien à voir avec la douleur ou bien le fait que Mike n’était pas là. Perdue, je tentai d’ouvrir la bouche pour parler, mais aucun son ne sortit. Puis quand je finis par me reprendre, je ne sus que dire, la voix complètement brisée, si bien que je n’étais même pas certaine que ce soit compréhensible: « Je ne voulais pas te faire de mal, je te le jure… » J’étais consciente que ce n’était rien, et que cela ne viendrait certainement pas excuser ce que j’avais pu faire. Qu’est-ce qui pourrait l’excuser ? En vérité, je ne savais même plus. Peut-être étais-je en train de paniquer un peu trop, mais dans ma tête, à cet instant précis, tout se mélangeait, tout me faisait mal, mentalement et physiquement. N’arrivant plus à réfléchir, même si je tentais tant bien que mal de le faire, je fus rappelée à la réalité lorsque l’infirmière entra dans la chambre de nouveau, en venant à vérifier la progression du travail. Et là, alors que Sheri semblait dire que cela prendrait encore un bon moment, l’infirmière en vint à dire qu’elle allait appeler le médecin, puisque le temps serait venu pour moi de commencer à pousser et faire sortir ma fille de là. Ne pouvant pas croire que cela avait lieu ici et maintenant, en de telles circonstances, j’écarquillai les yeux, sentis mon souffle devenir de plus en plus saccadé, à un tel point que la dame me demanda de me calmer. Comment pouvais-je faire une chose pareille ? Baissant les yeux, tentant de les fermer un instant, je les rouvris seulement pour regarder ma soeur, et toujours cet air triste sur le visage, je finis par lui dire: « Tu n’es pas obligée de rester si tu ne veux plus. Tu en as déjà fait beaucoup… » Pas mal plus que j’en méritais, j’eus envie d’ajouter, mais je n’avais pas envie de jouer dans le mélodrame, même si je ne sentais que cela. Après tout, je lui en avais suffisamment exigé, au vu de comment elle se sentait par rapport à moi, et tant pis si je me devais d’être toute seule pour la naissance de ma fille. Peut-être qu’au fond, ce serait mieux ainsi, même si je savais que ça laisserait un froid horrible entre Sheri et moi, un froid que je ne saurais peut-être pas réparer dans l’immédiat. À ce stade, qu’est-ce qui était le mieux ? Ou le moins pire ? Je n’en savais trop rien.
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| | | | Sujet: Re: Baby is coming ! ♠ Winnie Lun 11 Sep - 13:25 | |
| Winnie & Sheri Baby is coming ! Je savais que le moment était mal choisit, je savais que je ne devais pas la stresser ou autre en ce moment même. Mais c’était plus fort que moi, la colère que je retenais envers elle ainsi qu’envers les autres éclatait à chaque fois que j’ouvrais la bouche et que je croisais le regard de ma sœur. Je ne pouvais m’en empêcher car la vérité c’était Rhett qui me l’avait dit et pas celle qui était la plus proche de moi, c’est-à-dire Winnie. J’étais déçue de son comportement et j’étais aussi stressée à l’idée que tout ça n’ait un impact sur l’accouchement de ma sœur. Car au fond, je voulais vraiment y assister, je voulais vraiment voir cette petite bouille qui allait bientôt arriver. Je voulais être présente mais ça me tiraillait de devoir être ici en train de souffrir en même temps que ma sœur pour une autre raison. Je serrais les poings et finis par croiser les bras sur ma poitrine pour me détourner de son regard pour me planter devant la fenêtre. Il pleuvait à présent, comme si le temps s’accordait à mon humeur. Ce qui n’était pas si mal au final mais bon, j’aurais préféré un rayon de soleil pour la venue de cette petite Tinsley. Soupirant, je fis face à Winnie quand je l’entendis parler et haussais les épaules avant de me concentrer de nouveau sur ce qui se passait à l’extérieur. « Oui… Je sais. » Je ne pouvais que la croire au son de sa voix, mais ça ne m’empêchais pas de ressentir cette déception qui me creusait l’intérieur. Puis alors que j’allais renchérir, je vis l’infirmière revenir et vérifier le col de Winnie. Je sentis ma gorge se nouer quand je l’entendis dire qu’il allait falloir mettre au monde cette petite bouille. Je vis que ma sœur n’était pas bien, je voyais à son visage qu’elle avait besoin de moi et au fond ça restait ma petite sœur. Je jetais un regard noir à l’infirmière quand elle demanda à ma sœur de se calmer. « Gardez vos commentaires. » Puis je me concentrai sur Winnie et mis ma rage de côté pour lui attraper la main et lui caresser le dessus avec mon autre main. « Tu crois quand même pas que je vais laisser cette petite ne pas voir sa marraine quand elle sera sortie. » Je me radoucissais pour qu’elle puisse respirer et se calmer comme l’avait dit l’infirmière mais c’était moi qui savait le faire, pas cette foutue femme qui ne connaissait rien de ma sœur. Je posais ensuite ma main sur son front et pris une grande inspiration. « J’ai pas suivi les cours prénataux mais je suppose qu’il faut que tu prennes de grandes inspirations ? » Je plantais mon regard dans le sien, une grande sœur ça servait à ça, à rassurer ses frères et sœurs quand il y avait une situation difficile à gérer. « On a qu’à le faire ensemble si tu veux. » Je lui souris et prends de grandes inspirations en même temps qu’elle en sentant son pouls diminuer dans le creux de ma pomme qui tenait son poignet. « Puis tu n’as qu’à me broyer la main si tu veux, je ne t’en voudrais pas. » J’étais décidément hyper nulle dans ce genre de situation. Je ne savais pas quoi faire pour soulager la douleur de ma sœur et la voir ainsi me faisait mal au ventre aussi. M’approchant du bide gonflé de Winnie, je murmurais à l’instar de ma future filleule. « Si tu ne veux pas que tata te gronde parce que tu fais mal à maman, tu as intérêt à faire vite miss Brackenreid ! » Je me relevais et regardais ma sœur en rigolant légèrement. « Pas question que cette petite est le nom de Mike. Il n’est pas là, elle sera donc une Brackenreid ! » Dis-je en souriant légèrement. Je faisais tout pour la détendre et je pense que ça commence à fonctionner. En tout cas je l’espère et j’espère aussi que maintenant, la petite va vite venir au monde pour soulager la douleur de sa mère. |
| | | | Sujet: Re: Baby is coming ! ♠ Winnie Dim 17 Sep - 15:29 | |
| Winnie & Sheri Baby is coming ! Refusant de prendre ma perception pour chose acquise, puisque ma capacité à réfléchir était tout sauf bonne en ce moment, je crus quand même déduire que Sheri s’était calmée lorsque j’en étais venue à m’excuser une nouvelle fois. Enfin, peut-être pas, peut-être s’était-elle seulement radoucie au vu des circonstances actuelles, ou peut-être avait-elle décidé de lâcher prise, parce que je ne changerais pas mon discours, mais au moins, nous ne revîmes pas sur le sujet, pas pour le moment. Après, il était évident que nous n’aurions pas le choix d’en reparler à un moment ou un autre, qu’il me faudrait m’expliquer plus amplement, m’excuser encore plus, mais j’étais quand même rassurée que ce ne soit pas chose faite ici et maintenant, que j’aurais plus de temps pour réfléchir à tout cela, accepter le fait qu’elle était désormais au courant de la vérité. De toute façon, nous n’aurions pas eu l’occasion d’aller plus loin dans nos propos, puisque rapidement, une employée de l’hôpital en vint à nous dire que c’était le moment de pousser, le moment où ma fille allait finalement sortir de là. C’est là qu’en quelques sortes, ce fut un vrai test pour notre complicité à ma soeur et moi, puisque je lui laissai l’occasion de prendre la porte, mais elle ne le fit pas. Plus encore, elle me parut plus déterminée que jamais à me venir en aide, jouant un rôle qu’elle n’avait pas nécessairement à jouer, soit celui de m’aider à respirer. N’ayant pas le courage de lui dire que ce n’était pas à elle de faire ça, je décidai de me calquer sur son rythme, tant bien que mal, tout en prenant sa main, oubliant que ce n’était pas celle de Mike, appréciant simplement d’avoir une main à laquelle m’accrocher pendant ce moment difficile et crucial. Plus encore, ce simple contact, me permit d’être lucide encore un bref moment, le temps d’entendre Sheri me dire que ma fille se devrait de porter mon nom de jeune fille, et non pas mon nom de femme mariée. Grimaçant légèrement, je devais admettre que jamais je n’avais songé en venir à un tel point, puisque j’avais toujours pensé que Mike serait présent au moment venu, mais il était évident que là, je ne pouvais faire mieux que de remettre en question ce qui était précédemment une évidence. Cependant, je ne sus y répondre, puisque trop rapidement, mes pensées furent interrompues par un : « Je vois sa tête. Allez, à mon signal, poussez ! » La dame fit le décompte, et comme elle me l’avait demandé, je poussai de toutes mes forces, grognant, criant presque de douleur au passage. Je recommençai une fois, deux fois, et à la troisième, j’entendis un cri, un cri qui n’était pas le mien. Me laissant tomber la tête sur l’oreiller, c’est là que je la vis, que pour la première fois, je vis ma fille. Bon d’accord, elle n’était pas toute lavée et bien habillée avec un des pyjamas que j’avais pu apporter, mais quand même, elle était là, elle allait bien, et elle était parfaite. Une infirmière l’enroula grossièrement dans une couverture, avant de me la rendre, me laissant l’occasion de la prendre un petit moment avant qu’elles s’occupent d’elle plus amplement. Tremblante, je la déposai sur moi, craignant de la briser tant elle était petite et fragile. Puis en la regardant, les larmes me montèrent aux yeux à nouveau, mais ce n’était pas de tristesse ou de désespoir, mais de joie, de joie parce que ce petit être que j’attendais depuis neuf mois était finalement là, dans mes bras. Perdue dans une bulle l’espace de quelques secondes avec elle, je lui chuchotai doucement: « Coucou toi… » avec cette vague impression que mes propos étaient maladroits, même si je ne saurais que dire de plus, tant j’étais émue. Revenant doucement à la réalité, je me retournai vers ma soeur, que je regardai avec un sourire, lui adressant un « merci » silencieux, avant de lui offrir d’un signe de tête de s’approcher, refusant de la laisser à l’écart, surtout qu’elle méritait plus que quiconque d’être là, avec nous deux. Et plus encore, parce que je pouvais difficilement la lui tendre ici et maintenant, compte tenu que l’infirmière était prête à la prendre pour aller l’examiner, la laver et l’habiller, je me tournai vers mon aînée après avoir acquiescé et avoir laissé ma fille aux soins des infirmières, puis je lui dis: « Quand elle reviendras tu la prendras… » Peut-être était-ce pas grand-chose, peut-être était-ce trop rapide, mais je m’en moquais. C’était ma façon à moi, pour le moment, de montrer ma reconnaissance envers ma soeur, pour avoir été là, pour avoir laissé de côté sa rancune, ce que bien des gens n’auraient probablement pas su faire. De plus, j’étais persuadé qu’il serait tout simplement adorable de voir ma fille faire connaissance avec sa marraine. |
| | | | Sujet: Re: Baby is coming ! ♠ Winnie | |
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