Chip&Amalia ▬ Life is a highway

Le lycée loin derrière, Chip trouvait maintenant la force de se lever chaque matin pour aller en cours. Il ne pouvait pas dire si tout lui plaisait, mais lorsqu’il s’agissait de cours physique c’était le premier à faire acte de présence. S’extirpant de son lit, il en sortait en s’accompagnant d’un long bâillement. Sa main se posait sur sa table de chevet, prenant son portable qu’il avait laissé traîner sur celle-ci. Comme à chaque matin, il avait des sms de Yasmin, une bonne dizaine qui commençait par un bon matin pour finalement enchainer plusieurs ordres de se lever. Sourire aux lèvres, il lui renvoyait un message accompagné d’une photo de ses pieds foulant le sol de sa chambre. Chip n’avait jamais été un lève tôt, ni un lève tard, il aimait simplement s’éterniser un peu dans son lit avant d’entamer sa journée. Journée, qui se voulait toujours bien rempli, que ce soit ses cours ou bien toutes ses activités sportives qu’il aimait bien accomplir. Comme à chaque matin, il sautait dans la douche, faisait un brin de toilette avant que son frère ne daigne se lever et monopolise la salle de bain, puis une fois habillé d’un t-shirt de l’académie ainsi que du pantalon de son uniforme, il descendait pour prendre un petit-déjeuner. Le plus important selon sa mère qui déjà en bas préparait la nourriture pour tout un régiment. Ce qui permettait à Chip de s’empiffrer, il en était à se goinfrer de pancake baignant dans le sirop d’érable lorsque son portable se mit à vibrer. Un simple coup d’œil et un sourire apparaissait sur ses lèvres. Il avait beau ne jamais avoir rencontré Amalia en personne, dès qu’elle lui envoyait un message, il sentait la bonne humeur l’envahir. Un détail qui ne pouvait échapper aux yeux d’une mère. « Eh bien, pourquoi souris-tu ainsi ? » demandait-elle à son fils qui gardait ses yeux rivés sur l’écran de son portable, ses doigts pianotant sur le clavier pour écrire une réponse : Courage ! Il relevait la tête, observant sa mère un large sourire fendant ses lèvres cendrées, s’amusant de voir son aîné afficher cet air jovial. Son père relevant son regard de son journal, alors que la gamin, Daisy, jouait avec sa nourriture. « Une plaisanterie qu’on m’a écrit. » C’était loin d’être le cas, mais le garçon ne sait pas comment dire la vérité. Une fille rencontrée sur un réseau social, il ne l’a jamais vu en vrai, mais ils se plaisent à s’écrire. Des plans pour que ses parents lui lancent des regards lourds de sous-entendu. Il préférait de loin éviter, puisque de toute manière, il n’y avait rien entre eux et connaissant l’aîné Danvers, il y avait peu de chance pour que ça change. Finissant son repas, il sortait de table, attrapant un blouson et son sac à dos, avant de prendre son vélo direction le bahut. Ç’avait beau ne pas être le printemps, Chip prenait toujours son vélo, tout du moins tant qu’il n’y avait pas de tempête de neige à l’horizon. Pédalant à toute vitesse, il finissait par arriver devant l’établissement, mais au lieu de rentrer par la porte consacré aux élèves, il entrait par l’administration. Vélo à ses mains, il se dirigeait vers le secrétariat. Si Chip n’avait aucun don ou intérêt pour séduire, son charme restait tout de même bel et bien présent. Et le brun savait en faire bon usage lorsqu’il le fallait. S’arrêtant devant le bureau de la secrétaire, il prenait appuie sur celui-ci, gardant un guidon dans une main. « Salut Martha. » disait-il d’une voix enjoué. « Je peux laisser mon vélo dans ton bureau ? » C’était assez peu courant qu’il entre son vélo, mais lorsqu’il sentait une tempête ou le mauvais temps arriver, il préférait ne pas prendre de chance. « Tu sais bien que non, mais tu peux aller le porter tu sais où Chip. » répondait la secrétaire sans lever les yeux de son écran. « Et puisque tu es là, tu peux accompagner cette jeune fille au labo. » Chip tournait la tête pour voir une fille assise sur une chaise l’air d’attendre je ne sais quoi. « D’accord. » Serviable à souhait. Il prenait son vélo, se dirigeant vers la fille assise. « Salut. » disait-il un large sourire amical sur son visage. « Tu dois te rendre au labo c’est ça ? » demandait-il en posant une fesse sur le siège de sa bécane à pédale.