home is wherever i'm with you. (carter)

Mère. Elle l’était devenue par deux fois et pourtant, c’était un sentiment qu’elle connaissait depuis tellement d’année. Agissant comme tel avec sa sœur, elle n’avait dès lors jamais pensé donner vie à deux enfants. Sa sœur comme ses frères étant la seule famille qu’elle pensait posséder un jour. Des liens fraternels qui trouvaient la force de rester soudés malgré toutes les embuchent qu’on avait pu mettre sur leur chemin. Elle se comptait chanceuse de les avoir, elle ne le disait pas, mais elle n’avait jamais sur ce que serait devenu sa vie si elle avait perdu Summer. C’était son rayon de soleil, cette poupée fragile qu’elle se défendait d’abandonner. Elle ne pouvait concevoir de la perdre. Après tout, qui l’appellerait Wendy si ça s’était produit ? Mais elle n’avait plus aucune crainte à avoir. Plus maintenant. En ce qui concernait sa sœur, car en ce qui concernait Polly c’était une autre histoire. Plus elle regardait sa fille et plus un sentiment étrange l’envahissait. Elle ne savait comment le décrire, mais celui-ci elle l’avait déjà ressenti ce fameux jour où elle avait découvert pour la maladie de sa sœur. Un sentiment qui la terrifiait et qu’elle enfouissait au plus profond d’elle-même. Mais ça que fois où le poupon émettait une plainte, un cri, un pleure, elle accourait jusqu’à elle. Ses nuits n’étaient plus que de micro minutes dispersés dans une nuit. Tout le monde lui disait qu’elle n’avait pas à s’en faire, que c’était normal pour un bébé de pleurer ou crier. Elle devait juste s’assurer de ne pas trop la surprotéger sinon elle risquait de devenir capricieuse et si Carter tentait de se convaincre de tout cela, elle n’arrivait pas à laisser de côté ce sentiment qui la tétanisait. Assis dans son canapé, elle regardait l’écran éteinte de la télévision, une limonade rose à la main. Elle avait passé la matinée à faire le ménage de l’appartement où elle vivait avec sa petite famille. Steve et Polly chez les parents de Declan, elle avait une journée pour elle. Quelque chose qu’elle s’accordait une fois par semaine lorsque Declan se trouvait au travail. Elle se levait au bout de quelques minutes pour aller dans la chambre de ses enfants, l’appartement trop petit, il avait opté pour les mettre dans la même chambre. Pour l’instant ça ne causait aucun problème, mais elle savait une fois plus vieux leur petit cocon familial deviendrait beaucoup trop petit. Inutile qu’elle s’inquiète de tout cela pour le moment. Elle attrapait un onepiece de sa fille pour le serrer contre elle. Si une sensation étrange la traversait depuis un moment, celle qui l’envahissait lorsqu’elle se trouvait loin de ses bébés étaient encore plus insupportable. Son portable vibrait dans la poche arrière de son jeans, elle prenait celui-ci posant son regard sur ses quatre lettres que sa benjamine venait de lui envoyer. – Avec plaisir. On se rejoint là-bas ? répondait-elle en laissant ses doigts pianoter sur ce petit clavier. Sortir allait lui changer les idées, chasser ce nuage sombre qui planait au-dessus de sa tête depuis quelques heures désormais. Elle ne prenait pas la peine de se changer, gardant son jean troué et délavé, ce t-shirt blanc qu’elle avait noué au niveau de son ventre à cause de la chaleur et un chignon terriblement grossier. Elle prenait ses clés et sortant de son appartement en passant son sac-à-main en bandoulière, elle sortait du bloc pour sauter dans sa DeLorean direction le McDonald le plus proche de sa demeure familiale. Elle se garait quelques minutes plus tard, sortant de sa voiture, posant son regard sur la bâtisse. Elle se rappelait ces années où enfants ils s’amusaient dans la structure de jeu tous les quatre. Elle se dirigeait vers l’entrer poussant la porte où un arôme gras venait caresser ses narines. Elle cherchait du regard la blonde parmi cette petite foule affamée attroupée devant les caisses.