Besoin d'un verre et de compagnie ==> Feat Elena Braxton

e connaissant, j’allais très sans doute vite rebondir, parce que faire la gueule, ça n’était tout simplement pas dans mes habitudes. Mais il est vrai que je vivais assez mal le départ de mon amie la plus proche. Comme quoi, contrairement à ce tout le monde pensait dans mon entourage, Elena Braxton avait du cœur. C’est juste que je ne le montrais pas facilement et je ne suis pas certaine que beaucoup de gens sachent que si j’étais aussi froide et calculatrice, c’était uniquement par peur d’en souffrir de quelque façon que ce soit. Il m’arrivait d’avoir peur et ce soir, même si j’avais montré de l’assurance face à ce mec débile, j’avais tout de même eu bien peur. Tellement qu’au lieu de me lever pour m’assoir face à lui, je suis restée à côté. Et pourtant, le type à quitté le bar, lassé des deux râteaux consécutifs qu’il venait de se prendre. « Oui, sans doute. Je verrais bien après tout ! » dis-je, bien décidé à cesser de me morfondre. Je n’étais pas comme ça, mais c’était surtout pour éviter ce genre de chose, que je préférais ne pas m’attaché aux gens. C’était tellement plus facile d’être détesté, au moins, on n’était pas déçu. Mais voilà, j’en avais assez d’être comme ça, sans doute parce que je n’étais plus une adolescente. J’étais une adulte et au même titre que j’avais trouvé quoi faire de mes journées, j’avais fini par comprendre que je ne voulais plus rester seule, que j’avais besoin d’amis ou même d’un petit ami. Enfin, chaque chose en son temps. « Dis-donc, ce n’est pas des études de médecine que tu aurais dû faire, mais de la psycho ! » que je dis, taquine. Néanmoins, il avait raison, être entouré de peu de personnes, mais des personnes sur qui on pouvait compter, était préférable que d’être entourée de plusieurs dizaine d’amis et ne pas compter pour eux. A quoi bon avoir un carnet d’adresse surchargé si quand on à un pépin, on est obligé de prendre le taxi ? Ou de sortir seule … « C’est vrai que c’est délicieux, et ça à une jolie couleur ! », puis, l’avantage était que l’on pouvait en consommer sans modération puisqu’il n’y avait pas d’alcool dedans.

e voyant rien à ajouté de plus concernant le déménagement de ma cousine, je ne fis pas de nouveau commentaires. De toute façon, Yohann avait entièrement raison, c’était ma cousine, pas une amie, il n’y avait donc pas de raison à ce que l’on perde le contact de quelque façon que ce soit. Je le taquinais ensuite en lui précisant qu’il aurait dû choisir psychologie plutôt que médecine, car ces conseils étaient de bons conseils. Bien meilleurs que ceux que moi-même je pourrais donner. Ceci dit, dans le passé, je ne m’étais jamais intéressé aux gens, c’était tout nouveau pour moi et j’avais donc encore de nombreuses choses à apprendre en ce domaine. A l’époque, quand je me risquais à faire des conseils aux gens, c’était des conseils pas très gentils, du genre, que je faisais comprendre à une camarade de classe que sa robe lui donnait l’air d’un rôti de porc ou que son jean lui faisait de grosses fesses. Généralement, les gens le prenaient assez mal, mais j’étais seulement honnête, alors, je ne voyais pas ou était le mal. Pourquoi mentir ? Ça ne servait à rien du tout. Certes, mentir, sur le moment, ça ne faisait de peine, mais ça n’avait aucune utilité, puisque, à un moment ou un autre, la fille se serait rendu compte que sa robe lui allait tout sauf bien ! Mais les gens veulent de l’honnêteté, sauf qu’ils ne sont jamais près à l’entendre et après, c’est moi qu’on traitait de mesquine, méchante et j’en passe. Enfin bref, tout ça pour dire que je n’avais fait plaisanter mais comme ça n’était pas dans mes habitudes, le jeune homme n’avait pas saisie l’ironie de mon propos. « Je plaisantais Yohann ! » précisais-je après qu’il m’est dit que non, faire de la psychologie et écouter els gens parler toute la journée et rester assis des heures entières, ça n’était pas pour lui. Pas plus que pour moi d’ailleurs. Je ne passais jamais beaucoup de temps sur mes vidéos ou sur mon blog, parce que je détestais rester assise durant des heures. J’étais faignante, mais pas tout le temps, en fait, ça dépendait de ce que j’avais envie de faire. Il m’indiqua que sa première impression par rapport à ce bar n’était pas très bonne, mais que peut-être, il y retournerait dans quelques semaines. « Si tu as envie d’aller ailleurs, n’hésite pas ! Tu n’es pas obligé de rester avec moi. Surtout maintenant que l’autre idiot est parti ! » lui dis-je. Je ne cache pas que j’avais envie qu’il reste, mais je ne voulais pas qu’il se sente obliger de le faire, surtout vu notre passé commun.

l était en meilleur état que lorsque je l’avais croisé dans le parc, mais je voyais bien qu’il n’était pas dans son état normal pour autant ; il était fatigué. Jamais je n’aurais pu faire de grandes études. Jamais. J’admirais son courage, parce que vraiment, il en fallait. Je n’étais pas paresseuse à rester jusqu’à une heure de l’après-midi au lit, ce n’était pas dans mes habitudes, mais devoir me lever très tôt pour aller bosser et y passer la journée entière ; parfois plus ; ce n’était clairement pas pour moi. Je me demandais s’il avait le temps de sortir de temps en temps. Preuve que oui, sinon, il ne serait pas là, mais j’avais tout de même l’impression qu’il était venu, parce qu’il avait besoin de changer d’air, comme s’il avait vécu une journée de merde, mais qu’il n’osait pas le dire. Sans doute parce que c’était moi. Moi, la fille qui lui avait brisé le cœur juste pour un peu de popularité. J’étais vraiment une garce. Pour ne pas dire le mot vulgaire en « S » ou en « C », vous voyez ce que je veux dire ? Je lui dis alors que s’il le souhaitait, il pouvait très bien aller, ailleurs, une façon maladroite de lui dire que j’étais prête à le suivre dans un autre bar, mais il n’avait pas compris. Il devait penser que je chercher à me débarrasser de lui parce qu’il m’indiqua qu’il comptait finir son verre et rentrer et que moi, si je le voulais, je pouvais aller ailleurs. Ou alors, c’est moi qui est compris de travers et qui n’est pas saisie sa façon subtile de me dire de fiche le camp. C’est possible après tout, je l’ai déjà dit que je ne brillais pas par mon intelligence. « Oh non ! Je vais rentrer aussi. Je ne sais pas pourquoi j’suis venue ! » que je réponds. Je le remerciais une nouvelle fois de m’être venue en aide, ce à quoi il me répondit que certains mecs pouvaient vraiment se montrer idiot. Oui, je m’en étais rendu compte depuis longtemps. Vraiment idiot, on peut le dire ! Mais, certaines filles n’étaient pas mieux, et ça, je le savais aussi de puis longtemps. Je suis tombée de haut la seule et unique fois ou mon charme naturel n’a pas opéré. J’ai même cru que c’était la faute de Yohann ; alors qu’il n’y était clairement pour rien ; et depuis et bien, je me tiens à carreaux. En fait, je suis contente de le revoir, mais ça ne dure jamais longtemps. Dommage. « Tu as quelque chose de prévu le week-end prochain ? » que je lui demande soudain. C’est sans doute un peu brusque, mais je n’ai jamais fais dans la dentelle et je pense qu’il s’en souvient très bien.

étais venue ici, mais je ne savais pas vraiment pourquoi. Je voulais restée seule, mais je ne voulais restée seule chez moi, à me morfondre. Venir dans un bar était sans doute la chose la plus approprié, alors que je n’avais aucune envie de boire. Je me sentais vieille tout à coup, comme si, tout ce que j’aimais avant n’avait plus aucun intérêt. D’habitude, me faire draguée, ça me plaisait, j’avais même tendance à provoquer ce genre de situation. Mais ce soir, non. Ce soir, j’avais seulement envie que l’on me fiche la paix et peut-être que je n’aurais pas dû venir ici. Peut-être que j’aurais seulement dû me contenter d’aller marcher dans les rues de ma ville. Marcher sans aucun but précis, juste pour passer le temps. Mais j’étais venue ici à la place. Et je ne savais pas pourquoi. C’est pour cette raison que je lâchais cette information. Pas pour engager la conversation dans une autre direction. Je l’avais fais et tout comme ma présence dans ce lieu, je ne savais pas pourquoi. Je l’avais fait, c’est tout. Une nouvelle fois, Yohann eut des paroles pleines de bon sens. Je ne sais pas du tout comment il faisait pour viser aussi juste. Mais je n’allais pas lui demander, après tout, il m’avait bien dit que la psychologie de comptoir, ça n’était pas du tout son truc. « Tu as sans doute raison ! » que je réponds, avec un petit sourire en coin. Oui, il avait sans doute raison. Le départ de ma cousine m’avait plus chamboulée que je ne voulais bien l’admettre, alors j’étais venue ici, parce que je savais que je n’y croiserais pas des amis à moi. Mais, je l’avais croisé lui et là encore, je ne savais pas en penser. C’était impressionnant, cette façon que la vie avait de nous mettre sur le même chemin. Dans une ville aussi grande que Washington, quel pourcentage de chance avions-nous de nous croiser par hasard trois fois ? Certes, pas trois fois de suite, mais trois fois malgré tout. J’aurais très bien pu ne jamais mettre les pieds dans ce bar, et lui non plus. Ainsi, nous ne nous serions pas croisés. Et pourtant, c’était arrivé. Et je mentirais si je disais que je n’avais pas été contente de le voir ce soir. Et pas seulement parce qu’il m’avait sauver la mise avec ce taré. C’est ce qui me poussa à lui demander s’il avait quelque chose de prévu le week-end prochain. Enfin, samedi, surtout. Bien que je ne formalisais pas ma question sous cette forme. C’est con, mais pour la première fois de ma vie, je me sentais sotte face à cette situation. D’habitude, je n’avais pas peur d’aller voir le mec qui me plaisait pour lui proposer un rencard. Mais je crois que Yohann n’était pas tout à fait comme les autres garçons. A l’époque, je m’étais servie de lui et j’en avais honte. Il ne méritait pas que je fasse une chose pareille parce que c’était un mec bien. Mais, peut-être que je me sentais aussi sotte parce que je craignais qu’il ne me jette ; ce que d’une certaine façon je méritais. Il m’expliqua qu’il travaillait jusqu’à vingt heures. Autrement dit, il ne pourrait pas. Tant pis pour moi. « Ha ! » fais-je, quelque peu déçue. Ceci dit, j’aurais du m’en douté. Et comme il me demande ce que moi, j’ai prévu de faire, je lui explique que je vais m’occuper de mon blog. Il ne soit sans doute pas avoir la moindre idée de ce qu’est ce blog, mais s’il se montre curieux, je lui en parlerais plus en détail. « Et bien, j’ai des places pour un concert. Un groupe pas très connu et je devais y aller avec Jade, mais comme elle est partie, je me retrouve avec une place en trop. Alors, je me suis dit que peut-être, ça te ferait plaisir d’y aller ! » fais-je alors.

J’ignorais tout du combat qui se déroulait dans sa tête, parce que, en vérité, moi aussi, je me triturais la cervelle. Jamais, au grand jamais, je ne ressortais avec mes ex. Un ex petit ami, c’est supposé être de l’histoire ancienne, et j’avais toujours mis un point d’honneur à ne plus jamais leur reparlé. Mais voilà, avec Yohann, c’était différent. Je ne saurais pas l’expliquer, mai chaque fois que je le voyais, j’étais contente. Même la toute première fois, lorsque nous nous étions croisés par hasard dans le parc, j’avais été contente. Et pourtant, par son attitude, il avait clairement démontré qu’il aurait préféré ne jamais me revoir. Depuis, il était différent. Il m’avait soigné à l’hôpital, alors que sa journée était supposé être terminé, il avait pris le temps de s’occuper de ma main, de réparer les erreurs de sa camarade interne. Il n’en était pas obligé et pourtant, il l’avait fait. Et ce soir, non seulement, il me venait en aide avec ce type odieux, mais en plus, grâce à ses paroles pleines de bon sens, je me sentais un peu moins déprimée. Ça me faisait donc une raison de plus d’être contente de le voir et pourquoi pas, de m’en faire un ami ? Oui bon, d’accord, il pourrait être tellement plus, mais je l’avais quitté et pas de la plus belle façon qui soit, alors je pouvais comprendre qu’il ne le souhaite pas. Mais, une amitié, c’était bien aussi ! Et, bizarrement, je saurais m’en contenter. J’avais changé beaucoup plus que je ne le pensais. Il m’indiqua que tout irait bien, et que si jamais, je venais à ressentir un coup de mou, je pouvais toujours contacter un proche. Le problème, c’est que des proches, je n’en avais pas des masses. J’avais toujours fait en sorte de ne pas être suffisamment proche des gens pour avoir à leur faire des confidences. Je me rendais compte que j’avais eut tord d’agir ainsi, parce que, maintenant que j’avais besoin de parler, d’être écouté, j’étais toute seule. Néanmoins, je ne comptais pas l’importuner avec ça et me contentais d’approuver ses paroles. Je pourrais toujours en parler avec mon père, lui, je savais que je prenais aucun risque à lui parler. Je lui demandais ensuite ce qu’il comptait faire le week-end prochain, avant de lui parler de ce concert. Sans dire oui ou non, il se montra intéresser et me demanda de quel groupe il s’agissait. « Purple Cars ! » que je réponds. Comme je l’avais signaler en lui parlant des billets, ce n’était pas un groupe très connu. D’ailleurs, ils n’avaient encore rien fait au niveau national, mais c’était des anciens camarades de lycée et ils marchaient plutôt bien. Peut-être que ça le tenterait. Et puis, si ce n’était pas le cas, tant pis. On s’était croisé aujourd’hui, alors, si c’était vraiment le destin, on se croisera bien un autre jour.