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 Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro]

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MessageSujet: Re: Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro]   Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 2 EmptyDim 15 Avr - 14:22

Johan avait peut-être fait des bêtises et des erreurs comme tous les jeunes de son âge, mais ce à quoi il venait d'échapper n'était tout de même pas anodin. Il aurait très bien pu tomber sur un autre flic qui aurait décidé de faire du zèle et ne l'aurait même pas écouté, si toutefois il avait décidé d'expliquer la véritable raison du trafic de drogue qu'il faisait. En y repensant, il avait vraiment eu de la chance, et on venait de lui tendre la main, c'était désormais à lui de prouver qu'il en valait la peine. Mais.. Comment faire ? Il n'avait jamais fait les choses pour les autres, il avait toujours agit pour lui, sans réellement penser aux conséquences. Depuis le décès de sa mère, chaque jour qui passait était un jour durant lequel il devait survivre, où il ne devait pas baisser les bras. Et pourtant aujourd'hui, c'est ce qu'il faisait, il n'avait plus l'envie mais surtout la force de se battre, et c'est maintenant qu'il devait le faire.

Ces derniers temps, il avait trop souvent oublié qu'Isaiah ne faisait pas que l'héberger pour lui permettre de dormir dans un certain confort mais surtout, au chaud, cela faisait tellement long temps qu'il vivait dans des conditions déplorables qu'il avait du mal à s'y habituer. Tout ce confort lui faisait tourner la tête, il ne le méritait pas, encore moins maintenant avec les erreurs qu'il avait commise. Alors oui, ses excuses ne suffiront pas, il le savait pertinemment, mais c'était déjà un bon début de reconnaître qu'il avait fait des erreurs et qu'il voulait tout faire pour les effacer.

Le pire dans tout ça, ce n'est même pas d'avoir échappé à la prison, Il aurait sans doute pu y survivre, le plus dur avait été de devoir affronter le regard de son père quand il est venu le chercher. Il ne l'oublierait probablement jamais. Cet air triste, déçu et en même temps totalement perdu, comme Johan l'était. Ce dont il avait besoin n'était pas juste d'une personne responsable qui est là pour lui imposer un cadre de vie comme tous les autres enfants, il a besoin d'une personne qui le prend sous son aile, qui le guide sur le bon chemin et qui lui transmet tout l'amour et l'affection qu'il peut. Parce que c'est ça qui lui manque le plus, et d'ailleurs, ce n'est pas pour rien que lorsqu'il entrevoit les bras ouverts d'Isaiah, même si ce n'était pas pour qu'il vienne s'y enfouir, il y avait été, parce que c'est de ça qu'il avait besoin. Qu'on lui montre qu'on tient à lui. Cela faisait bien des années que ça ne lui était plus arrivé.

Alors qu'il était dans les bras de son père, chose qu'il n'aurait jamais imaginé, Johan n'avait plus envie de s'en séparer, il se sentait tellement bien. Durant quelques instants, il avait oublié l'importance de la situation et il s'était laissé porter par cet amour que son père avait pour lui. Il le savait désormais, il n'était pas juste son fils biologique, il l'aimait, il voulait le meilleur pour lui et c'est sur de nouvelles bases que les deux membres de la famille allaient pouvoir commencer un nouveau départ. Un départ pour tous les deux. Et puisque le jeune homme semblait être au niveau des confessions, il choisit de s'exposer lui aussi sur ce qu'il ressentait, même si ça l'effrayait d'être aussi vulnérable.

" - Tu sais je.. J'ai longtemps espérer pouvoir retrouver mon père. Il y a des jours où j'y croyais et d'autres où je me disais que tout cela n'était qu'utopie. Puis, tu as débarqué, je n'y croyais pas trop. En fait si, j'avais même mis tout mes espoirs là-dedans, mais j'avais tellement peur que tu ne veuilles pas de moi, que tu sois déçu. Après tout, tu ne t'attendais sans doute pas à avoir un fils, et encore moins quelqu'un comme moi.."

Johan avait vraiment du mal à accepter son don d'enfant surdoué, et peut-être qu'une sorte de thérapie ou bien une activité où il pourrait mettre tout son savoir à exécution pourrait être une bonne solution. Il avait sans cesse peur du jugement de ses camarades, et même si Lukyan avait bien compris que Johan était intellectuellement supérieur à lui, il ne lui avait jamais reproché quoique ce soit.

" - Puis ensuite, quand tu m'as proposé de m'héberger je pensais que c'était simplement parce que tu voulais te donner bonne conscience, que tu avais pitié de moi alors tu m'offrais ton hospitalité. Et puis.. Tout ce confort, c'est nouveau pour moi, alors j'ai pris peur.. Je me suis dit que je n'avais jamais rien fait pour mériter une telle chose.."

Il s'enfouit un peu plus contre le torse de son père, comme s'il craignait que ses révélations ne rompent ce moment intime entre eux.

" - Je me suis dis que si j'arrivais à attirer ton attention alors tu serais fier de moi, comme un père peut l'être de son fils.. Mais j'ai enchaîné les mauvais choix et j'ai terminé encore plus bas que ce que j'avais commencé. J'avais l'impression que ces gens m'appréciaient que j'étais devenu leur ami, mais lorsque la police est arrivée, personne n'est venue. Personne sauf toi. J'ai cru que tu me laissera là, avec cette personne du FBI, et au fond, je n'aurai pas pu t'en vouloir.. Mais j'avais juste besoin d'exister aux yeux de quelqu'un, et au lieu de ça, j'ai failli perdre le peu que j'avais gagné jusqu'a présent."

C'est-à-dire : son père.

" - Je suis désolé papa.."

Sans même réfléchir, c'était sorti tout seul. Il avait rêvé d'appeler quelqu'un papa un jour et ce jour était arrivé, mais tout cela allait beaucoup trop vite, il en avait la tête qui tournait, ses pensées s'emmêlaient, alors par peur d'être rejeté, il se recula de quelques pas, remettant quelques mètres de distance entre eux.

" - Pardon je suis désolé. J'aurai pas du Isaiah.."

Ses excuses n'étaient plus pour ses actions, mais bel et bien parce qu'il avait osé l'appeler papa. Il avait la tête baissée, honteux de ce qui venait de dire à voix haute. Mais maintenant, il allait devoir puiser dans ses dernières forces pour se battre et réussir à reprendre sa vie en main, pour cela, il lui fallait la présence indéfectible de son père, qu'il l'appelle papa ou Isaiah.
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Teddy J. ReynesTrust always hurts in the long run
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MessageSujet: Re: Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro]   Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 2 EmptyLun 23 Avr - 1:04


Johan & Isaiah

Dernière chance

Essaie de ne pas la gâcher
Je ne niais pas que j’étais d’avis que si nous voulions, Johan et moi, que notre relation soit plus harmonieuse et plus facile à vivre, tant pour lui que pour moi, il nous fallait communiquer, être capable de s’ouvrir davantage, l’un à l’autre. Personnellement, je ne m’objectais pas à l’idée d’y travailler, mais je ne pouvais pas forcer Johan à faire de même. Il fallait que ça vienne de lui, puisque clairement, je ne me voyais pas aller lui tirer les mots de la bouche et le faire sentir comme s’il était en interrogatoire, alors que ce n’était pas du tout ça l’effet recherché, que ce n’était pas ça qui allait nous aider à établir des bases saines. Mais je me doutais bien qu’au vu de son vécu, ce ne serait pas chose simple, qu’il faudrait du temps, temps que j’étais prêt à lui accorder. Mais jamais je n’aurais cru qu’au final, cela viendrait de lui, aussi rapidement, et aussi, de façon développée. Surpris, puisque jamais je ne l’avais vu s’ouvrir de la sorte à moi, je n’osai pas parler, c’était limite si je n’osais plus respirer, craignant de dire, faire quoi que ce soit qui viendrait gâcher le moment, qui l’obligerait à s’interrompre et se refermer. Pendant son discours, j’appris des choses qui me brisèrent le coeur, d’abord parce qu’aucun enfant, qu’importe sa provenance, ne méritait de vivre un tel déchirement. J’eus aussi mal au coeur parce que je me sentais mal, je me sentais coupable du fait que je ne l’avais pas vu, alors que pourtant, les adolescents qui posaient des gestes répressibles pour avoir de l’attention, ça faisait partie de mon quotidien. Je me sentais idiot, je me sentais aveugle, et mon sentiment de culpabilité ne faisait que décupler en constatant que Johan ne semblait même pas me le reprocher, plutôt reconnaissant que je sois venu le chercher au commissariat plutôt que de le laisser là. Comment aurais-je pu faire le contraire ? Ça ne me semblait pas la chose juste à faire, le laisser là, même un temps, pour le faire réfléchir. Se doutait-il de comment j’étais parti en tempête, quand j’avais eu l’appel ? Ça ne me semblait pas être le cas, mais je n’eus pas le courage de lui avouer, pas tout de suite en tout cas, puisque j’eus une nouvelle surprise, celle de l’entendre m’appeler papa. Sérieusement, pas comme un gamin qui fait un lapsus en classe, comme certains le font encore, même au lycée. Yeux écarquillés, je le considérai, ne sachant que dire, sans me rendre compte qu’il pourrait le prendre mal. Je me ressaisis quand il s’excusa, secouant la tête en lui signifiant, par ce geste, que s’il voulait m’appeler papa, il pouvait le faire. Bien sûr, en classe, ce serait plus délicat, pas nécessairement recommandé, mais à la maison, pourquoi pas ? Afin de m’assurer que mon intention était bien claire, je dis la première chose qui me passa par la tête, soit:  « J’ai toujours voulu entendre quelqu’un m’appeler papa. », ne réalisant pas l’étrangeté de mon propos après avoir terminé de le prononcé. Dépassé par mon propre niveau de ridicule, je soupirai contre moi-même, inspirai profondément, et sachant que c’était le moment de m’expliquer à mon tour, je dis:  « Enfin je veux dire… Quand j’ai fait ce don, je l’ai fait pour essayer de rendre des gens heureux, mais ça ne m’a jamais empêché de penser à avoir un enfant, moi aussi… » Et il y avait de cela maintenant bien des années, j’avais clairement compris que ce n’était pas avec Maureen que je pourrais réaliser ce rêve. Elle n’en voulait pas, elle avait mis ça bien au clair depuis longtemps, écrasant mon rêve, malgré cette flamme minuscule qui brûlait encore un peu, grâce à cet, ces enfants que j’avais peut-être aidé à mettre au monde. Jamais je n’avais cherché à les trouver, puisque cela ne m’était pas permis, mais maintenant que c’était chose faite, par le hasard, par le destin, je pouvais finalement avouer:  « Je… Je suis content de t’avoir trouvé, même si je n’ai pas su te le montrer… » Et j’espérais être un père beaucoup mieux que ce que j’avais été ces derniers temps, mais c’était la promesse qui était liée à ce fait, ce qui expliqua pourquoi je ne vins pas à le dire, gardant le silence, laissant mes lèvres s’étirer en un timide sourire, pensant être allé au bout de mes propos, bien qu’ils s’étaient faits moins garnis que ceux de l’adolescent.
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MessageSujet: Re: Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro]   Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 2 EmptyDim 29 Avr - 17:56

Johan savait pertinemment dès lors qu'il avait retrouvé Isaiah, que les choses n'allaient pas être simples. Ils avaient tous les deux besoin de temps pour se faire à la situation et surtout, pour apprendre à se connaître mutuellement. L'adolescent avait débarqué dans sa vie comme une furie et il ne lui avait jamais vraiment laissé l'occasion de montrer ce qu'il était prêt à faire pour lui, pour occuper pleinement son rôle de père.

Au fond, l'allemand ne lui avait jamais demandé de prendre de telles responsabilités, il doutait que ce soit capable, surtout le concernant. Et c'est à partir de ce moment que tout avait vrillé. Johan avait commencé à vouloir attirer l'attention sur lui, il avait cherché l'affection qu'il n'avait jamais eu et dont il était terriblement en manque. Et aujourd'hui, il était au bord du gouffre, sans l'intervention de cette agent du FBI et de son père, il n'osait pas imaginer où il serait à cette heure précise. Le bon côté des choses, c'est que ça lui permettait désormais de reprendre sa vie en main, il avait attendu ça durant des années, et maintenant il en avait l'occasion.

Isaiah c'était le pilier dont avait besoin le jeune surdoué, c'était l'homme qui saurait le remettre sur le droit chemin, l'homme qui pourrait lui dicter sa conduite à suivre, alors qu'il a un réel problème avec l'autorité. Même s'il ne lui a jamais dis, Isaiah occupe une place importante dans sa vie. Même si c'est officiellement son père, il ne peut pas agir comme tel avec un gosse comme Johan. Ce dernier refuse de s'ouvrir à qui que ce soit de peur d'être trahi, alors il va falloir du temps pour qu'il s'ouvre, pour qu'il puisse se confier, et déjà une fois que sa cure de désintoxication sera passée, il se sentira sans doute déjà mieux dans sa peau. Peut-être même que si ce lien de parenté entre eux était révélé à l'administration du lycée et à toutes les personnes qu'ils croiseraient dans la rue, alors il se sentirait fier, mais pour le moment, il n'a pas de quoi l'être.

Le jeune garçon finit par confier ce qu'il avait sur le coeur, espérant qu'il puisse se sentir plus léger à la suite de ça, et pourtant, même si ça lui avait fait du bien, il ne voyait pas grand changement. Ou plutôt si, il voyait le visage de son paternel se décomposer, comme s'il réalisait maintenant ce que ça impliquait que d'avoir un fils comme lui. Il était encore temps de faire marche arrière pour le jeune homme s'il le voulait, ce n'est pas l'allemand qui lui en tiendra rigueur.

Après s'être excusé de son comportement enfantin d'avoir appeler Isaiah "papa", ce dernier lui signifia que si ça lui faisait plaisir, alors il n'avait rien contre le fait qu'il l'appelle ainsi. Au fond, ça lui faisait aussi bizarre d'appeler quelqu'un comme ça, il ne l'avait jamais fait, et ça l'effrayait plus qu'autre chose, même s'il ne le reconnaissait pas sur l'instant. Sa peur se dissipa quand son paternel lui adressa des propos rassurants. Et l'annonce qu'il lui fit prouvait bien qu'il avait envie que les choses changent aussi. Il avait toujours rêvé d'avoir un enfant, mais est-ce que Johan correspondait vraiment aux attentes qu'il avait ? Il ne le saura peut-être jamais.

" - Je suis désolé, je sais que tu m'en veux et que maintenant tu ne me feras sans doute plus confiance mais.. Ça fait des années que je n'ai plus aucune autorité sur moi, que je vis un peu comme je le souhaite, alors certains souhaiteraient être à ma place pour avoir ce sentiment de liberté, mais la liberté c'est valable un certain temps, quand on a fait le tour de soi-même, on a besoin de compagnie et de soutien.."

Voilà une manière détournée que le jeune garçon avait trouvé pour dire à Isaiah que lui aussi était plus que content de l'avoir retrouvé après ce combat qu'il avait mené durant plusieurs mois. Mais le surdoué n'avait pas encore les mots pour décrire ce qu'il ressentait, il n'avait jamais été habitué aux mots d'amour.

" - Tu acceptes de me garder alors.. ?" demanda-t-il d'une voix timide s'attendant au pire.
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MessageSujet: Re: Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro]   Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 2 EmptyVen 4 Mai - 2:10


Johan & Isaiah

Dernière chance

Essaie de ne pas la gâcher
Est-ce que dire que j’en voulais à Johan était un terme vraiment approprié ? Je n’en étais pas totalement convaincu. Parce que dans ma tête, le fait de lui en vouloir laissait sous-entendre que j’éprouvais de la rancune quant à ses actes précédents, quant à tout ce qui s’était passé, alors que ce n’était pas le cas. Est-ce que ça voulait dire que j’approuvais son mode de vie ? Certainement pas. Mais il y avait un entre-deux entre la rancune et le fait de cautionner ces gestes, et c’était là que je me situais. D’un côté, je n’étais pas d’accord avec ce qu’il avait fait, mais de l’autre, je ne pouvais pas tout lui reprocher, sachant très bien que j’avais ma part de faute dans toute cette histoire, comme je l’avais admis plus tôt. Du coup, lui en vouloir serait déplacé de ma part, comme il serait limite odieux de lui dire que finalement, il ne pouvait pas rester sous mon toit et lui demander de quitter les lieux dès maintenant. Et si cela pouvait paraître une évidence pour moi, je crus comprendre que ce ne l’était pas pour le jeune adolescent, d’où le fait que je crus bon d’esquisser un sourire qui se voulait rassurer, et lui répondre:  « Bien sûr. » d’un ton qui se voulait naturel, qui lui signifiait que ça ne saurait être plus normal, ça ne saurait être plus simple de lui répondre ainsi. Et même que dans ma tête, c’était une évidence depuis le début, depuis cet instant où j’avais pris la décision d’aller le chercher au commissariat. Et là, nous n’avions même pas discuté, mis les choses au clair. Maintenant que c’était chose faite, que je me sentais un peu plus confortable, je me permis même de reprendre la parole, plus sérieusement, après avoir pris une pause, et surtout, après avoir réfléchi à comment j’allais aborder la chose, puisque j’étais bien conscient que ce n’était pas tout à fait simple. Une fois prêt, je lui demandai donc:  « Par contre… Je crois qu’on devrait mettre certaines choses au clair… Qu’en dis-tu ? » Et par là, je voulais dire quelques règles de base, en savoir plus sur les habitudes plus saines qu’il pouvait adopter, et ainsi, rendre ce nouveau départ pur, propre, et surtout profitable, tant pour Johan que pour moi.
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MessageSujet: Re: Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro]   Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 2 EmptySam 5 Mai - 23:28

Johan ne savait plus trop comment réagir, la situation lui avait totalement échappé, il ne contrôlait plus rien, et pour quelqu'un qui avait vécu selon ses propres règles durant ces derniers mois voire années, ne pas contrôler ce qui arrivait l'effrayait. Et le fait qu'il soit face à son père biologique ne l'aidait pas non plus spécialement à ce qu'il soit totalement serein. En même temps, comment l'être après les erreurs qu'il avait fait ? Dans une autre situation, il était persuadé qu'un autre père aurait déjà fichu son fils à la porte ou bien, il lui aurait donné une bonne correction.

En parallèle, Johan avait une chance extraordinaire qu'Isaiah réagisse de la sorte, peut-être parce que lui aussi était dépassé par la situation ? Il ne le saura probablement jamais. Alors bien que ce ne soit pas forcément visible, le jeune adolescent poussa un soupir de soulagement quand son père lui annonça qu'il allait de soit qu'il le gardait sous son toit, il aurait eu tellement de raisons de ne pas le faire. Mais il était peut-être partisan des seconde chance après tout. Seconde chance qu'on avait jamais accordé à l'allemand, alors un poids reposait sur ses épaules, il devait être conscient que c'était sa dernière chance, il n'y en aura pas d'autre.

Après un long silence, Isaiah reprit la parole. Il était temps d'établir des règles effectivement, c'était la seule solution pour que leur relation puisse fonctionner, mais Johan sera-t-il capable de les encaisser ? Lui qui a vécu comme un solitaire durant tout ce temps, être bridé par des règles fixées n'était pas vraiment sa tasse de thé, et jusqu'à maintenant, il n'avait pas vraiment respecté celles qu'on lui avaient imposé. Est-ce que les choses allaient changer ? Il inspirait à y croire en tout cas.

" - Euh oui.. Mais.. Tu sais, ça fait des années que je vis sans règles, et je n'ai jamais été un grand amateur de l'autorité.. Alors.. Je ne te promets pas que j'y arriverai sans rechigner.."

C'est un peu comme enfermer un animal sauvage dans une cage après des années de liberté, Johan se sentait exactement pareil, et il avait peur de devenir fou et de tout foutre en l'air, notamment cette seconde chance qu'on venait de lui accorder. Il allait devoir mettre de l'eau dans son vin s'il voulait que ça fonctionne à l'avenir.

" - Mais je crois que ça vaut le coup que j'essaye au moins.."

Preuve de sa bonne volonté, ce qui n'avait pas été le cas toutes les fois précédentes où on a essayé de lui imposer des règles pour qu'il vive mieux.
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MessageSujet: Re: Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro]   Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 2 EmptySam 12 Mai - 20:01


Johan & Isaiah

Dernière chance

Essaie de ne pas la gâcher
Ça pouvait sembler un peu ironique, au vu de mon métier, au vu de mon quotidien, mais moi aussi, je n’étais pas tant à l’aise à imposer, ou juste proposer des règles. Je n’étais pas à l’aise puisque dans un contexte personnel, je ne savais pas m’y prendre. Et même dans un contexte professionnel, je n’étais pas le plus axé sur les règles. Évidemment, en début d’année, j’établissais le minimum avec les élèves, pour des questions de sécurité, des questions de principe, mais je ne mettais jamais un tas de règles. Plus encore, c’était des règles de base, que les élèves ne pensaient même pas à briser tant elles étaient évidentes, même si certains étaient, tristement, assez doués pour le faire. Du coup, évidemment que je n’allais pas imposer des règles interminables à Johan dans ce contexte, au vu de comment c’était maladroit, sans compter le fait qu’il n’avait pas l’habitude de ces règles, comme il vint à me le mentionner. Mais au moins, il faisait preuve de bonne volonté, se montrant enclin à essayer et pour le moment, c’était tout ce que je demandais. Ne pouvant refuser cela, j’eus un petit sourire, avant de finalement reprendre la parole, pour dire:  « Je… Je n’ai pas l’intention d’imposer quoi que ce soit de très strict… » Suite à ce préambule, je réfléchis plus amplement, me demandant en silence, pour moi, ce que je voudrais, comme règles. Parce que pour moi, c’était de là que ça partait, et c’était ce qui permettait de mettre en place des bases saines et raisonnables. Déjà, je me rappelai ce qui m’angoissait le plus, pendant cette période plus difficile, plus lourde à supporter. Et en me basant sur ça, je dis:  « En fait… J’aimerais juste savoir... Un minimum… Où tu es… » Mon inconfort mena à de la maladresse, faisant en sorte que mes propos se voulaient peu clairs, sous-entendaient que je voulais le surveiller à tout prix, alors que ce n’était pas ça. Ressentant le besoin de me justifier, j’ajoutai:  « Enfin… Si tu ne rentres pas après les cours… J’aimerais être au courant, histoire d’avoir une idée d’à quelle heure tu seras là… » Pour que je prépare le repas adéquatement, pour que je ne me pose pas de question, rien de plus. Était-ce trop demandé ? Je ne pensais pas, pas pour ça en tout cas. Mais quand même, ce n’était pas parfait, pour un hic, un bémol, que je tentai de corriger en reprenant la parole, venant à dire:  « Je sais que ce n’est pas simple pour toi… Mais si tu pouvais… Aller en cours… Ce serait bien aussi, je crois… » Autant pour lui que pour moi, dans le sens où je ne m’inquiéterais pas, et pour lui, pour avoir une vie d’adolescent un peu plus appropriée. Mais voudrait-il vraiment retourner en cours ? Il l’avait laissé sous-entendre vite fait plus tôt, mais en application, c’était autre chose, et en ce moment, je ne savais pas si des alternatives pour rendre le parcours moins difficile pour lui était possible. C’était surtout lui qui pourrait me le dire, d’où le fait que je m’arrêtai de parler pour le moment, lui donnant l’occasion de me dire ce qu’il en pensait, puisqu’en mon sens, le mieux était de prendre ces décisions ensemble, et non pas unilatéralement.
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MessageSujet: Re: Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro]   Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 2 EmptyDim 13 Mai - 13:10

À partir du moment où Isaiah avait évoqué le mot règle, le visage de l'allemand s'était immédiatement transformé. Des règles cela faisait des années qu'il vivait sans, et même lorsqu'il en avait ne serait ce que quelques unes, il n'avait jamais pris le temps de les respecter. Du temps où il était en foyer, il y avait beau avoir des règles, malgré celles fixées, la seule qui était d'actualité c'était la loi du plus fort. Voilà pourquoi il a commencé à ne pas respecter les règles. Pour lui, les respecter c'était comme se laisser mourir. Et il se battait au quotidien pour s'en sortir malgré tout ce qu'on a pu lui faire enduré.

Ensuite, lorsqu'il a été placé, il y avait des règles bien sûr, mais les trois quarts du temps, il ne se mêlait pas aux autres, il restait enfermé dans la pièce que l'on avait présenté comme étant sa chambre. Il n'en sortait que pour les repas et il y retournait aussitôt. Alors les règles il n'avait pas trop eu à s'en faire. En revanche, au lycée c'était autre chose. Il avait enfreint pas mal de celles qui sont mentionnées dans le règlement mais sans savoir réellement pourquoi, il n'avait été que rarement sanctionné. Était-ce que parce qu'ils attendaient sagement que le numéro et l'adresse qu'il avait donné réponde à leurs appels ? Peut-être. Mais Isaiah avait été plus malin qu'eux et décelé que tout cela était factice.

Son père commença par le rassurer en lui disant qu'il ne compte pas faire de sa vie un enfer non plus, mais quelques règles seulement pour le bon déroulement de leur relation et puis, après tout, c'est son père donc, il n'a pas non plus énormément le choix. Même s'il y a quelques semaines, il était encore seul à errer dans les rues.

Il lui énuméra la première règle, celle que Johan craignait tant. Maintenant qu'il avait trahi la confiance de son père, il devait se racheter et pour cela, quoi de plus normal que de le tenir au courant de là où il se trouve. Rien qu'en entendant ses propos, le coeur de l'adolescent se serra et il avait dû mal à respirer. Il avait vécu une liberté totale pendant des années, et là, c'était comme si on l'enfermait dans une cage, et lorsqu'il en sortait, il avait une sorte de traceur GPS sur lui qui indique où il se trouve. Voilà ce que se représente le gamin, mais au fond, il sait que tout cela est légitime et s'il veut que ça fonctionne, il va devoir y mettre du sien. En commençant par ce que demande Isaiah, à savoir le tenir au courant si jamais, par le plus grand des hasards, il se serait trouvé des amis qui acceptent de faire une sortie ou autre avec lui.

Il continua l'énumération. La prochaine règle, c'était celle d'aller en cours. Là encore, c'était légitime, désormais il était son père et même si le personnel du lycée n'en avait aucune idée, il était tout de même responsable de lui. Mais comme il l'avait si bien dit, ce n'était pas facile pour l'allemand que de s'y rendre. Mais là encore, il allait faire des efforts, non seulement pour son père tout en espérant que ça suffise à récupérer sa confiance mais aussi, suite aux paroles de Carson. S'il veut vivre son rêve de devenir avocat, il doit continuer sans perdre de vue son objectif. Il n'y a que comme ça qu'il y arrivera.

" - Je crois que c'est possible. Enfin.. Je crois que je peux le faire.."

Bien sûr qu'il pouvait endurer tout cela, il avait déjà enduré tellement de choses auparavant que de simples moqueries où il était prit pour cible par ses camarades qui n'hésitaient pas à le faire réagir à coup de poing ou de pied, il pouvait le supporter. Il devait le supporter de toute manière, il n'avait pas le choix et ce n'est pas le personnel qui allait se plier en quatre pour lui. Mais dans ses paroles il demandait aussi de l'aide à Isaiah, même si ce n'était pas dit verbalement. Il avait besoin de son soutien, c'était indéniable.
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MessageSujet: Re: Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro]   Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 2 EmptyVen 25 Mai - 1:54


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Dernière chance

Essaie de ne pas la gâcher
Pensant que je n’avais pas abusé, cela me fut confirmé de façon plus concrète au moment où Johan vint à acquiescer sans problème, sans que je ne voie passer quelconque terreur dans ses yeux, ce qui, en mon sens, se voulait être un bon signe. Soudainement un peu plus confiant, je souris, timidement, mais je souris quand même. Après, ce ne fut pas pour autant que je me vis prendre pour acquis que tout était arrangé, ou bien que tout irait mieux à partir de maintenant. Non seulement, ce serait précipiter les choses, ce serait m’imaginer des choses qui pourraient conduire à un échec cuisant comme la dernière fois. Bref, pile ce que je ne voulais pas reproduire avec Johan. Et puis, prudent, j’avais aussi tenté d’interpréter sa réaction, et j’avais pu constater qu’il ne semblait pas convaincu. Je ne lui en voulais pas, limite je trouvais ça normal, surtout que je pensais avoir compris ce qui l’embêtait tant. Volontairement, j’avais parlé de l’éventualité qu’il retourne en cours, alors que lors d’une de nos précédentes conversations, il m’avait fait clairement comprendre le pourquoi du comment il n’y allait pas. Et pourtant, je lui suggérais quand même, puisque je savais aussi ses ambitions, ambitions qui nécessitaient qu’il aie un diplôme, puisqu’autrement, il ne serait pas en mesure d’accéder aux études supérieures. En mon sens, je trouvais que c’était pour son bien, que c’était le mieux pour lui. Mais est-ce qu’il allait adhérer ? Ça, je n’en étais pas du tout convaincu, et je ne savais pas si je pouvais vraiment lui en vouloir d’avoir une telle façon de penser. Mais comment trouver un compromis ? Torturé sur le sujet, je gardai le silence un instant, afin de finalement dire:  « Je… Je peux tenter de parler à certaines personnes à l’école… Pour réorganiser ton emploi du temps… si tu veux… » C’était vague, mon ton n’avait rien de convaincu ni convaincant, mais c’était une proposition que je lui faisais quand même, bien que je ne pouvais pas lui promettre quoi que ce soit. Mais s’il y avait une possibilité de le faire, en expliquant son cas, en justifiant le pourquoi du comment cette dérogation aurait lieu d’être, ce n’était certainement mieux que rien du tout, que le fait de ne pas avoir essayé, au minimum, c’était certain.
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MessageSujet: Re: Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro]   Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 2 EmptySam 26 Mai - 13:05

Dans la situation dans laquelle il s'était mise, Johan avait tout intérêt à collaborer avec Isaiah et ne pas faire de fausses vagues. Dans un premier temps, afin que leur relation prenne un nouveau départ et que les deux hommes puissent apprendre réellement à se connaître, son père biologique avait réfléchi à une solution pour imposer quelques règles. C'était la base pour une relation saine. En revanche, le simple mot règle avait de quoi effrayer le gamin, lui qui vivait depuis si longtemps au gré de ses envies, sans jamais rien devoir à personne. Alors oui, le simple fait de se dire qu'il allait devoir respecter des règles lui faisait peur, mais il devait essayer avant de dire qu'il n'en était pas capable. Il n'y a que de cette manière qu'il pourrait savoir si avoir une vie normale était ou non fait pour lui. Pourtant à l'époque où sa maman était encore là, très certainement qu'elle lui avait imposé des règles, comme dans n'importe quelle maison, mais là vérité c'est qu'il n'en avait aucun souvenir..

Isaiah énuméra alors certaines règles dont celle que Johan doive le tenir au courant s'il rentre plus tard que l'heure de ses cours. Ça aurait été un adolescent apprécié, alors oui très certainement il aurait pu faire certaines sorties avec ses amis, mais la question est vite réglée, il n'a pas d'amis. Alors hormis aller se balader pour se changer les idées, il ne risque pas de bafouer cette règle. Enfin, ne jamais dire jamais dire. Johan a toujours été très doué pour tout foutre en l'air, même les choses les plus simples, alors il allait prendre son temps et sur lui pour que tout cela fonctionne. Isaiah se donnait du mal pour qu'ils essayent de ressembler à une famille, à lui de mettre les choses en oeuvre pour que cela fonctionne aussi.

Puis ensuite, l'enseignement lui demande de se rendre en cours. Ce n'était pas une règle difficile à comprendre, mais dans l'esprit de Johan, tout cela se résumait à un calvaire. Le lycée, bien qu'Isaiah lui avait expliqué qu'il devait le terminer pour obtenir son diplôme et suivre son rêve d'études supérieures pour devenir avocat, mais dans la pratique, les choses n'étaient pas aussi simples. Isaiah ignorait tout de cette boule au vent que le garçon avait tous les matins, qu'il avait peur de regarder des gens dans les yeux pour ne pas recevoir des coups. Mais inutile de l'effrayer avec ça, il se débrouillerait seul.

" - Tu peux, mais je doute fort qu'elles acceptent. J'ai toujours entretenu l'image du gamin fainéant, sans but dans la vie et ils me le reprochent assez, donc je ne pense qu'ils daigneront faire des quelconques efforts pour moi mais.. Merci d'essayer.." fit-il en esquissant un fin sourire en sa direction.

Même si Isaiah n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait réellement subir auprès de ses camarades, il était près à l'aider comme il le pouvait et c'était plus qu'honorable. Alors en échange, Johan allait se rendre en cours tous les jours, même si ça implique les moqueries, les coups, il devait les surmonter pour son père. Ils étaient deux maintenant.
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MessageSujet: Re: Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro]   Dernière chance [Feat. Isaiah E. Navarro] - Page 2 EmptyDim 3 Juin - 15:09


Johan & Isaiah

Dernière chance

Essaie de ne pas la gâcher
Ce n’était pas parce que je voulais appliquer des règles que je m’attendais à ce que Johan soit d’accord sur tout, accepte tout ce que j’allais dire et ce, sans rechigner, sans donner son avis. Du coup, je ne fus pas tant surpris qu’il vienne à refuser que j’aille parler à la direction concernant ses cours et son emploi du temps. Je ne lui en voulais pas non plus, considérant le fait que j’avais déjà soulevé la question, brièvement, moins concrètement, mais quand même, lorsque nous étions seuls dans le gymnase du lycée, à une époque où les choses étaient loin d’être les mêmes. Et honnêtement, je ne lui en voulais pas. Je voulais qu’il soit capable d’avoir une vie normale, je voulais qu’il adopte un rythme de vie qui lui convenait, qui était plus sain que ce qu’il vivait jusqu’à aujourd’hui, mais après, je ne pouvais pas aller à l’extrême. Du coup, je me contentai de simplement acquiescer, n’ajoutant pas quoi que ce soit, pas même le fait que s’il changeait d’avis, il n’avait qu’à m’en parler pour que je fasse mon possible pour lui venir en aide. Ce n’était pas que je ne voulais pas l’aider, bien au contraire, mais bien parce que je ne pouvais pas trop le pousser non plus. Je ne pouvais qu’espérer qu’il aie le réflexe de venir me parler si quelque chose le froissait, s’il voulait se confier pour une raison ou pour une autre. Après tout, n’est-ce pas à ça que je devais servir également ? J’espérais sincèrement qu’il le savait, ou du moins, qu’il allait l’apprendre à un moment ou un autre, mais je ne pouvais pas tout lui demander aujourd’hui. En fait, je crus même bon que le mieux était de le laisser respirer un peu de ce côté pour le moment, ce qui expliqua pourquoi je changeai de sujet après avoir laissé un petit silence s’installer, disant d’un ton un peu plus affirmé:  « Je ne sais pas pour toi, mais je commence à avoir faim. » Je ne fus pas totalement confortable avec mon dire non plus, même s’il était vrai que la nervosité, tout ce à quoi j’avais pu penser et ressentir m’avait creusé. Mais bien sûr, je ne comptais pas seulement partir pour aller en cuisine et préparer quelque chose pour moi-même, ce serait odieux de ma part et je refusais de laisser un froid, à tout prix. Du coup, je vins à ajouter, après avoir soupiré d’une façon qui avait trahi les quelques onces de nervosité qui me restait à évacuer:  « Tu veux… Manger quelque chose ? » Et par cela, j’espérais qu’il allait d’abord me répondre par la positive ou la négative, mais que dans le cas de la première option, il me dirait ce dont il avait envie, afin de m’aiguiller ne serait-ce qu’un peu concernant ses goûts, que je ne connaissais pas, qu’il me faudrait obligatoirement apprendre à connaître et ce, aussi rapidement que je le pouvais, même si je ne pouvais le faire seul, même s’il faudrait qu’il m’aide un peu, ne serait-ce qu’en me disant oui ou non sur ce que je proposais, même si là, je devais avouer que je ne savais pas tant quoi lui suggérer.
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