Le cadeau de fête des pères (Noah)

Je ne suis pas entourée de beaucoup d'amis, mais je sais que je peux compter sur ceux que j'ai. Qu'il peut m'arriver n'importe quoi, ils seront là pour me tirer des embrouilles dans lesquelles j'aurais eu la très mauvaise idée de me plonger. Et, si vous me connaissez bien, vous savez parfaitement que ce genre de choses m'arrivent très souvent ! Je ne suis pas très douée, il faut le reconnaître. C'est vrai, il n'y a que moi pour me tromper de métro où pour acheter une poule au lieu d'un poulet. Ce n'est pas bien grave mais vous voyez où je veux en venir. Mais revenons en a mes amis et plus particulièrement à Noah. Nous nous connaissons depuis un moment. Je crois bien qu'il a eu une histoire avec ma colocataire, parce que c'est par son intermédiaire que nous avons fait connaissance. D'ailleurs, ils ne se parlent plus depuis. Enfin, à dire vrai, je n'en sais rien du tout. Peut-être que je me trompe. C'est même fort possible, car nous n'en avons jamais parler. Bref, je le connais depuis un moment maintenant et il fait partie de mes plus proches amis. On rigole beaucoup ensemble lui et moi. Enfin, tout ça pour dire que ce jour-là, je passe l'après-midi avec lui. Je cherche un cadeau pour la fête des pères et je suis en galère. Mon père prétend n'avoir besoin de rien. Qu'il a tout ce qu'il faut pour être heureux. Alors je me demande quoi offrir à quelqu’un qui a déjà tout. Avec ma mère c'était plus facile. Une paire de chaussures lui faisait de l'œil, je n'avais plus qu'à l'acheter. Enfin voilà. J'espère que mon ami pourra m'aider. Pour l'heure, je viens d'arriver et je l'attend.

J’appréciais Amaya. Cela ne faisait pas longtemps que je la connaissais, je ne savais pas trop comment définir notre relation, mais quand elle m’avait demandé de passer du temps avec elle, je n’avais pas dit non. Pourquoi manquais-je alors d’enthousiasme à cette idée ? Parce que lorsque j’avais accepté, je ne m’étais pas rendu compte du pourquoi elle m’invitait. Faire des courses, je pouvais faire avec, même si je ne ferais pas du lèche-vitrines, même si je n’avais pas les moyens d’acheter quoi que ce soit. Mais croisé avec le fait qu’elle voulait acheter quelque chose pour une personne en particulier et la date que nous serions bientôt, tout s’était fait dans ma tête et là, ma motivation était disparue. Je n’avais pas osé lui dire. Lui avouer serait lui parler de ma situation de famille, et c’était un des seuls sujets que je n’aimais pas aborder ouvertement. En fait, dès que je pouvais l’éviter, je le faisais, je ne me posais même pas la question. Et avec cette jeune femme que je ne connaissais pas depuis longtemps ? C’était pire. Le mieux serait que j’annule, mais ça pourrait paraitre bien louche… Obligé, ou me sentant obligé plutôt, À contre coeur, je me préparai, puis je me rendis, à pied, puisque ce n’était pas bien loin, au point de rencontre que nous nous étions donnés. Lorsque j’arrivai, elle était déjà là. Plus moyen de faire demi-tour. Je n’aimais pas jouer et paraitre faux, mais là, je tentai de coller quand même un sourire sur mon visage tandis que je lâchais un petit:  « Hey… » avec un air timide, attendant de voir si elle m’avait remarqué, quoi que je n’étais pas bien loin pour le coup.