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 Have a little faith in me ¤ Jules

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MessageSujet: Have a little faith in me ¤ Jules   Have a little faith in me ¤ Jules EmptyMer 2 Nov - 19:03


❝ Have a little faith in me. ❞Jules
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Spencer
Il n'était pas parti tout de suite. Non, Spencer l'avait regardée entrer dans la chambre de Rose, s'asseoir à ses côtés avant de lui baiser le front. Combien de temps était-il simplement resté là à l'observer? Cinq minutes, peut être. Cinq longues minutes qui étaient passés en un battement de cils parce que le sourire de Spencer ne le quittait plus. Si, il mentait, son sourire était parti après une minute d'observation, ne gardant que ses yeux concentrés sur le visage de Jules. Elle l'avait remercié et lui n'avait rien dit, se contentant de hocher la tête parce qu'il avait juste fait son travail, rien de plus. Non, Spencer n'avait pas parlé. Pour la première fois de son existence, il était juste resté pantois devant une femme. Il avait senti son baiser sur sa joue et il s'était contenté de la laisser retourner dans la pièce pour la regarder. C'était aussi simple que cela, après douze années, elle bousculait son univers une nouvelle fois avec simplement quelques mots. Juste un merci et puis ce sourire... Ce sourire qu'elle avait dit ne plus pouvoir faire mais qui, pourtant, s'était affiché sur ses lèvres au moment de prendre congé de lui. Evidemment, Spencer n'avait pu que conserver le sien sur ses traits parce que c'était l'effet que lui avait fait Jules durant ces deux mois et c'était encore celui qu'elle lui faisait aujourd'hui. Rien n'avait changé au bout du compte, il était toujours cet homme de vingt trois ans, cet idiot qui voulait être surfeur plutôt que d'aller à l'université pour étudier la médecine. Oui, il était encore celui qui avait passé l'été avec Jules en oubliant le lendemain. Il n'était plus le docteur Gardner, dès qu'il lui avait souri, ce personnage s'était effacé pour en revenir aux bases... A Huntington. Sa vie avait repris après qu'il avait déambulé dans le couloir pour répondre aux urgences en cours. Quelques heures plus tard, il était retourné vers la chambre 205 pour constater un lit vide et une certaine amertume lui avait coupé le souffle jusqu'à ce qu'il aille dormir avant d'enchaîner une nouvelle garde. Sa vie avait continué, jour après jour, Spencer travaillant à corps perdu s'évitant de penser à tout ce qui était devenu misérable dans son existence. Quoiqu'il veuille, il n'avait pu que tenir cette promesse de ne pas oublier son entrevue avec Jules.

Il s'en était rappelé, à chaque seconde depuis qu'ils s'étaient quittés et l'idiot n'avait pu que faire semblant de reprendre le cours de sa vie. Travailler, dormir, charmer et puis recommencer. Pourtant, ses journées étaient devenues différentes, il n'y avait eu que des doutes et des pensées tournées vers la nostalgie parce que Jules avait réveillé quelque chose en lui qu'il ne pouvait pas réellement comprendre. C'était un pan de sa vie que la jeune femme avait déterré et quelque part, Spencer avait eu envie de retrouver la personne qu'il avait été à ce moment là, juste pour ces deux mois, juste un moment de plus pour ne plus être celui qui vivait dans la perfection sans aucun but dans la vie. Juste être Spencer, de nouveau Spencer, rien de plus. Jules avait hanté son sourire mais pas seulement, elle était dans ses souvenirs de leur été et dans ses pensées présentes parce qu'il y avait toujours cette magie entre eux, quelque chose d'incontrôlable qui le poussait à vouloir réitérer l'expérience. Impulsif, Spencer n'avait pas pu faire autrement que laisser ses jambes le porter ce soir là. Il était dix huit heures et il avait une soirée devant lui alors, il s'était dirigé vers l'université, sans comprendre les raisons réelles de cette destination. Il avait suivi les panneaux d'affichage et après une quête d'envergure, il s'était assis sur une chaise au fond de la salle pour écouter les paroles d'une certaine professeure Matters qui détaillait quelques effets intéressants en politique. Pendant les trente minutes de cours restants, Spencer l'écouta attentivement jusqu'à ce que le cours se termine et qu'un sourire s'épanche sur ses lèvres alors que tous les étudiants quittaient la salle à toute vitesse. Spencer, lui, resta bien vissé sur sa chaise alors qu'il observait Jules rentrer ses affaires dans son sac, s'apprêtant à quitter les lieux à son tour. "Le plan de cours était infiniment intéressant, madame Matters... Y a moyen d'avoir un prolongement en face à face?" Il ne put que se relever de la chaise et descendre les escaliers d'une démarche assurée pour finir son chemin devant le bureau de la brune, s'y adossant pour regarder Jules le plus intensément possible. "Bonjour, Jules." Et c'était la contradiction avec les adieux que Jules lui avait fait devant la chambre d'hôpital de leur fille, il lui prouvait qu'il ne partait pas, qu'il allait conserver ses pieds bien plantés au sol à côté d'elle et qu'il n'y avait rien qu'elle pouvait faire pour le contredire. Non, pas quand il avait ce sourire là, ce sourire dont elle avait pu être témoin des centaines de fois, cette espèce de malice qui perçait dans ses yeux dans le même temps. Spencer n'était Spencer que lorsque Jules était dans les parages, c'était peut être l'unique réalité qui existait encore. Elle existait plus que jamais.
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MessageSujet: Re: Have a little faith in me ¤ Jules   Have a little faith in me ¤ Jules EmptyMer 2 Nov - 23:35


❝ Have a little faith in me. ❞Jules
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Spencer
Les doigts de Jules n’avaient eu de cesse que de caresser le visage en sueur de sa fille. Elle avait même fini par s’endormir sur le bord de son lit jusqu’au moment où elle fut réveillée par les rires de sa fille. Cette fille qui se moquait d’elle parce qu’elle avait bavé sur le drap de son lit en dormant. Cette fille qui lui faisait encore plus penser à son père à ce moment là parce qu’ils avaient le même rire lorsqu’ils voulaient se moquer de la jolie brune. Cette fille qui semblait avoir bien meilleure mine ce matin et qui n’avait pas le moins du monde envie de rester là plus longtemps. Pourtant, lorsque Jules avait dû remplir les papiers de sortie, elle avait pris son temps. Oui, elle avait pris tout son temps, relevant de temps à autre la tête pour voir s’il n’était pas là. Elle avait beau ne pas lui avoir dit nettement qu’elle avait envie de le revoir, elle espérait qu’il l’ait compris de lui-même. Malheureusement, Jules était de ces filles un peu trop romantiques qui espéraient que l’homme finirait par tout comprendre grâce à un regard ou un sourire. Ce que cela pouvait être compliqué que de comprendre les femmes… Jules en était bien consciente, et peut être que dans le fond, elle avait espéré que cela puisse le décourager. En fait, Jules n’avait aucune idée de ce qu’elle voulait vraiment. Elle avait toujours été relativement déterminée dans ce qu’elle faisait mais revoir Spencer avait mis sa volonté à rudes épreuves. Dès lors qu’elle était sortie de l’hôpital, elle n’avait pas arrêté de penser à lui. Cet homme représentait tellement de choses pour elle. Il savait parfaitement qu’il était son passé, mais il ignorait qu’il représentait aussi son présent et son avenir. Chaque cellule de son corps ne pourrait être que relier à lui puisqu’elle verrait sa fille évoluer pour se rapprocher ou s’éloigner de celui qu’il était. Plus elle avançait en âge, plus elle voyait de nouvelles choses prendre place en elle et Jules avait du mal à cacher le fait qu’elle lui faisait penser à son père. Peut être que cela venait du fait qu’elle l’avait revu ou qu’il hantait son esprit depuis ce jour là. Chaque jour, elle ne pouvait que repenser à leur entrevu. Elle revoyait son insouciance, totalement inconscient de ce qu’il était réellement pour la petite Rose à qui il avait lu une histoire. Comment pouvait-elle lui enlever cette insouciance ? il semblait parfaitement heureux dans sa vie, il lui avait montré qu’il n’avait pas changé et que cela lui convenait parfaitement. Peut être s’était-elle convaincue pendant toutes ces années qu’il n’avait pas besoin d’une femme et d’un enfant dans sa vie donc cela l’arrangeait de l’avoir vu relativement heureux. Elle avait espéré que cela lui empêcherait de se poser des tonnes de questions une fois chez elle mais ce n’était pas une grande réussite. Elle n’arrêtait pas de tergiverser sur ce qu’elle devait faire : avouer ou non. Elle n’arrêtait pas d’y penser jusqu’à finir par se dire que de toutes façons, elle ne le reverrait pas.

Washington était une grande ville, il y avait peu de chance pour qu’ils se revoient inopinément et elle n’avait aucune raison de retourner le voir à l’hôpital ni même l’envie de se retrouver confrontée à tous les mêmes doutes que lorsqu’elle l’avait retrouvé. Alors pourquoi espérait-elle le croiser à chaque coin de rue ? cela devenait presque invivable à force. Même lorsqu’elle allait au travail, elle regardait dans le couloir avant de fermer sa salle pour voir si jamais il n’était pas venu l’observer pour son cours comme il avait dit qu’il le ferait. Heureusement qu’elle arrivait à ne pas se comporter comme une adolescente idiote quand elle était en cours. Au moins, elle pouvait avoir quelques heures où elle se concentrait sur des préoccupations d’adulte et où elle ne pensait plus aux mensonges qu’elle offrait à son ex. Non, pour l’instant, elle s’adressait à des adultes qui voulaient en apprendre plus sur l’histoire politique de leur pays. Elle était lancée dans une longue diatribe sur les président du XVIIIème siècle lorsqu’elle s’interrompit en Le voyant entrer. Des jours à penser à lui, des jours à imaginer que jamais plus elle ne le verrait et aujourd’hui, elle le voyait pénétrer à l’intérieur de sa salle de cours. Il ne lui fallut pas plus de deux secondes pour reprendre le cours de ses paroles mais c’était plus un automatisme qu’autre chose parce que son cœur battait bien plus fort et qu’elle passait son temps à balayer la salle du regard pour pouvoir l’apercevoir quelques secondes. C’était comme si ce cours n’avait pas envie de s’arrêter et pourtant, elle n’avait qu’une hâte, qu’il prenne fin. Après quelques questions des étudiants dans la salle, elle se mit à ranger ses affaires, faisant comme s’il n’était pas là, en tout cas, jusqu’à ce qu’il le mette à lui parler et qu’elle relève son regard vers lui tout en souriant comme une adolescente après s’être humidifié les lèvres. « Je n’sais pas monsieur Gardner, les rumeurs sur les étudiants et les professeurs sont si vite arrivées.. » Elle se mit à rire légèrement tout en reprenant le rangement de ses classeurs et en éteignant l’ordinateur. Alors qu’il venait s’appuyer contre son bureau, elle s’y assit légèrement à son tour, lui répondant de la même manière. « Bonjour Spencer. » Elle prit une grande respiration après coup, se rendant compte de la tension qu’il pouvait déjà y avoir dans ces simples salutations. « Qu’est-ce qui t’amène là ? Ca peut pas être l’amour de la politique non ? » Elle ne le connaissait pas tant que ça, mais elle n’avait pas réellement vu un grand intérêt pour les sciences politiques lorsqu’ils étaient sortis ensemble des années auparavant.
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MessageSujet: Re: Have a little faith in me ¤ Jules   Have a little faith in me ¤ Jules EmptyJeu 3 Nov - 0:24


❝ Have a little faith in me. ❞Jules
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Spencer
Il ne pouvait pas toujours jouer même si c'était clairement le désir de Spencer. Choisir la simplicité du mensonge plutôt que l'évidence de la vérité, c'était un mode de vie qu'il avait préféré quand il était encore jeune. Certainement que les changements notoires en lui s'étaient effectués à la fin de l'adolescence, au moment où ses parents lui avaient demandé de se choisir un parcours pour l'avenir. Il avait fallu qu'il prenne position: soit il choisissait l'évidence soit il préférait la simplicité. La deuxième option lui avait paru bien plus satisfaisante alors il était entré en médecine avec cette clarté d'esprit qu'il réussirait parce que rien ne personne ne pouvait lui résister. Est-ce qu'il avait toujours voulu cela? C'était une affaire différente parce que les rêves de grandeur n'avaient pas toujours été présents chez Spencer. Il fut un temps où il aurait juste aimé avoir une petite maison en périphérie de la grande ville avec un grand jardin et quelques animaux, juste un coin paisible où il pourrait retaper des vieilles bicoques ou des deux roues. Rien de franchement merveilleux en apparence mais quelque chose qui lui apporterait la paix mais cela, c'était l'évidence. Spencer ne tendait jamais vers elle, il fallait toujours qu'il en fasse des tonnes pour épater la galerie, espérant ainsi se faire mousser pour se sentir mieux dans sa paix. Tout cela n'était qu'un mirage au final mais c'était un mirage qui lui plaisait énormément. Et puis, il y avait le retour de Jules dans son existence, le retour de l'évidence. C'était beaucoup plus difficile quand elle revenait lui montrer que l'évidence avait toute sa place dans son existence et qu'il n'avait pas d'autres choix que de l'accepter. Jules, ce n'avait pas été l'histoire d'un été, de quelques soirées au coin du feu à la prendre dans ses bras pendant qu'ils mangeaient des marshmallows comme des adolescents. On ne pouvait pas réduire leurs quelques semaines à des émois de peu d'importance, c'était bien au delà de la simplicité, bien au delà de l'éphémère. C'était quelque chose, juste une accumulation d'instants, qui avait entraîné un tourbillon de bonheur dans l'existence du jeune Spencer. Rien n'avait été comparable depuis, rien n'avait permis de retrouver cette sensation, plus jamais il n'y avait eu cette évidence. Et là, au milieu d'un couloir d'hôpital, elle revenait au grand galop en passant le pas de la porte d'une chambre aux murs immaculés. C'était comme se retrouver au début, à ce moment où son regard avait croisé celui de la brune et l'évidence lui avait tapé dans l'oeil. Bien entendu, s'il s'était levé de sa serviette, ce n'était que pour un pari, rien de plus, Spencer n'aurait jamais accepté que cette relation soit plus que cela parce qu'il ne voulait pas souffrir d'une réalité qui lui avait toujours fait peur. La simplicité, le mensonge, ce qui avait tout gâché depuis ses dix sept ans. Spencer était un lot d'espoirs déchus et aujourd'hui, il se prenait en pleine face le fruit de cette tortueuse réalité parce que Jules avait été là, quelques minutes tout au plus mais elle avait ramené avec elle tous ces souvenirs qui n'étaient ni simples ni un mensonge. Et Spencer ne pouvait pas les ignorer, il n'en était plus capable alors forcément, il avait fallu qu'il ravive les images présentes dans son esprit, qu'il leur apporte la plus belle des résurrections... Il fallait qu'il retrouve Jules.

S'il n'avait pas appris énormément d'éléments sur la vie de la jolie brune durant ces quelques minutes de retrouvailles, Spencer avait tout de même appris où elle travaillait. Il était donc devenu évident pour lui qu'il se rende jusqu'à l'université pour venir déranger un de ses cours. Il ne s'attendait à rien de particulier, si ce n'était des phrases qui traînaient en longueur sur un sujet obscur pour lui. Evidemment, durant la demi heure dont il avait été témoin, Gardner n'avait pas saisi grand chose du thème mais il avait eu tout le loisir d'observer la démarche de l'enseignante autour de la salle. Il voyait la passion qu'il y avait dans son regard lorsqu'elle narrait une anecdote qui la fascinait. C'était le regard qu'il avait déjà connu quand elle lui exprimait les raisons d'une passion pour un livre plutôt qu'un autre lorsqu'ils débattaient sur n'importe quel sujet. Au moins, dans ces moments là, Spencer avait l'impression de la connaître et cette attitude qu'il retrouvait ce jour là lui prouvait qu'il y avait des choses stables, des choses qu'ils avaient partagés en toute sincérité à cette époque. Il l'avait observé déambuler dans la salle, ses tics avec ses cheveux ou avec ses lèvres, tâchant de se rappeler les instants où lui même avait pu être témoin de ces mêmes habitudes. Spencer avait trouvé des exemples, il avait voyagé dans le passé jusqu'à ce que la débâcle de la fin du cours l'éveilla à leur réalité du moment. Le jeune médecin n'avait pu que montrer sa présence aux yeux de Jules parce qu'il était intrigué, qu'il avait cette sensation collée au coeur qu'ils étaient importants dans la vie de l'autre sans en connaître la véritable raison. Peu importait, il était là, elle aussi et ils se souriaient comme des enfants qui se découvraient un premier béguin. C'était plaisant parce que c'était une évidence justement et absolument tout ce que Spencer avait évité ces dernières années. Mais pas Jules, il ne l'évitait pas, jamais. "Parce que les rumeurs sont écoutées dans la région? J'ai tendance à les ignorer personnellement alors j'suis pas certain d'être dérangé, madame la professeure..." Clairement, Spencer avait fait pire que de draguer une enseignante, surtout lorsqu'il avait un passé avec elle. Il était venu pour cela parce que Jules avait quelque chose à voir avec lui et qu'il devait aller au bout, qu'importe les conséquences. Forcément, il souriait face à sa réponse, des salutations qui voulaient dire tant parce que l'ambiance était électrique, comme elle l'avait toujours été entre eux. "Figure toi que j'suis très intéressé par le sujet, j'pouvais pas louper un cours aussi... Attirant, ça aurait été une erreur." Si par cours, on entendait Jules, la réponse était plus logique vu son peu de connaissances en matière de politique. Spencer restait Spencer, amoureux charmeur de la première heure mais un de ceux qui avaient énormément de choses à dire ou à montrer vu l'attitude qu'il avait envers Jules, rien que dans sa manière de se placer juste à côté d'elle, la regardant avec intérêt. "J'me rappelais juste de ton passage aux urgences, du fait que tu m'aies fait ton sourire en m'disant au revoir... Comme j't'ai dit que j'm'en souviendrais, j'suis là, Jules. Je m'en rappelle et fallait que j'vérifie que c'était bien arrivé après tout ce temps. Que t'étais pas un rêve de passage dans ma vie." Matters n'était pas de passage, elle ne l'avait jamais été même si on avait pu le croire après leur court été. Ce n'était pas ce que Spencer montrait en tout cas avec le regard doux qu'il lui offrit à ce moment là. "Et p'tet qu'accessoirement t'aurais envie de boire un verre alors, là dessus, j'peux m'rendre très utile aussi, tu vois..." Il osait tout, sans chercher à retenir ses intentions. Dans le fond, Spencer s'en fichait pas mal parce que c'était une évidence. Ce sourire qu'il arborait devant elle, le visage de Jules qui le faisait voyager, le fait qu'elle ait toujours été son évidence, en somme.
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MessageSujet: Re: Have a little faith in me ¤ Jules   Have a little faith in me ¤ Jules EmptyJeu 3 Nov - 12:01


❝ Have a little faith in me. ❞Jules
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Spencer
Jules avait réussi à se faire une vie bien rangée, de celle que même des personnes parfaitement instruites qui n’avaient pas eu à gérer une grossesse à 19 ans n’arrivaient pas à avoir. La jolie brune s'était toujours dit que cela venait de sa capacité à toujours saisir les opportunités sans se poser de questions. Elle avait eu un peu peur de prendre les mauvaises décisions pour sa fille mais elle prenait toujours les choses avec un tel enthousiasme et un tel optimisme que la vie ne pouvait que lui sourire. Bien sur, elle savait bien qu'elle ne plaisait pas forcément a tout le monde avec des idées utopistes et romanesques par moment mais elle s’en fichait bien. Elle savait qu’elle était bonne dans ce qu’elle faisait et si on l’engageait c’était que l’on avait fini par prendre conscience que son optimisme pouvait faire du bien au sein d’une campagne politique. Il y avait toujours des requins, des personnes prêtes à tout pour gagner une élection mais la jeune maman ne voulait pas user de ces stratagèmes. Pour gagner, elle voulait garder les valeurs qu’elle partageait avec son candidat. Jamais elle n’aurait pu travailler pour une personne qu’elle pensait malhonnête. Malheureusement, cela arrivait de plus en plus. Ce fut donc une aubaine pour elle de voir l’université de Georgetown lui demander d’assurer un cours au sein de leur institution. Des horaires plus fixes, un travail qu’elle pouvait gérer elle, des étudiants intéressés voire passionnés pour certains. En fait, elle avait l'impression de se revoir pendant ses études quand elle passait en auditeur libre dans cette même université. Elle avait fait de son mieux pour réussir des études tout en s’occupant de Rose mais si elle avait pu avoir le choix, elle aurait aimé pouvoir connaître le statut d’étudiante à Georgetown. Peu importait, maintenant elle la connaissait en tant qu' enseignante et elle trouvait cela d’autant plus grisant de savoir qu'elle participait à l’éducation de ces jeunes dans un domaine qui lui tenait tant a cœur. Jules n’était pas née en se disant qu’elle ferait de la politique. Non, étant petite elle rêvait comme beaucoup d’enfants d'être vétérinaire ou bien agent secret. Ce besoin de faire partie de la vie politique avait fini par arriver lorsque ses parents lui avaient gentiment demandé de partir. Elle avait fini par se rendre compte du danger de la façon de penser de ces personnes qui pouvaient en arriver à mettre leur fille a la porte lorsqu’elle avait le plus besoin d'eux. Dans un sens, c’était aussi une des meilleures choses qui lui soit arrivée puisqu’elle avait fini par s’affirmer en tant que femme avant de le faire aussi en tant que mère. Encore une fois, contre toutes attentes c’était Spencer qu’elle avait envie de remercier pour ça puisqu’il lui avait offert un été de liberté avant de lui offrir le plus beau rôle de sa vie, celui de maman.

Un Spencer qu'elle avait vu pénétrer à l’intérieur de sa salle de classe. Elle avait eu du mal à y croire en le voyant arriver parce qu’elle n'avait pas pensé qu’il puisse avoir été sérieux dans ses paroles. Bien sûr, elle l’avait espéré. Elle avait voulu le revoir même si elle savait que ce n’était pas raisonnable. Une part d'elle avait envie de savoir ce qu’il était devenu, ce qu’elle avait manqué toutes ces années et peut être des informations qu’elle pourrait donner à sa fille lorsqu’elle lui demanderait plutôt que de passer pour une Marie couche toi la qui ne savait rien des hommes avec qui elle couchait. Oui, il y avait cette part raisonnable qui voulait simplement en savoir plus sur le père de sa fille mais il y avait aussi cette part moins prudente qui voulait juste être avec lui pour retrouver ce frisson qu’elle avait connu dans ses bras à 19 ans. Oui, elle avait envie de retrouver ce qu'elle avait connu avec lui parce que maintenant qu’elle l’avait reçu, il lui semblait qu’elle n’avait jamais rien ressenti d’aussi fort. Ce n’était pas une bonne idée, elle le savait bien mais son cœur qui s’emballait comme une adolescente ne semblait pas être du même avis qu'elle. « Je sais pas si c’est dans la région mais en tout cas en politique énormément. Surtout quand il est question d’histoire de fesses, il n’y a voir… Clinton et Levinski, Kennedy et Marilyn ou même Hollande et Gayet… » Sa tête lui disait de partir, de s’enfuir en courant plutôt que de rentrer dans son jeu de séduction. Elle était loin d’être dupe ou bien naïve au point de ne pas voir ce dont il en retournait. Aucun homme digne de ce nom, et surtout pas Spencer ne pourrait assister à un cours sur l’histoire de la politique par pur plaisir. Elle se sentait même confortée dans son idée quand son ton lui disait que ce n’était pas tant le cours mais plutôt elle qui était attirante pour lui. Jules ne pût s’empêcher de rougir encore un fois. Il était vraiment doué dans son registre… ou peut être était elle trop sensible à son charme aussi. Le rouge qui lui était monté aux joues ne pût que rester voire même s'intensifier lorsqu’il vint se placer a côté d elle pour continuer sa diatribe de charmeur. « Je vois que tu n’as pas perdu la main pour charmer les filles… toujours les jolis mots pour faire craquer. T'as raison, peut être que tu n’as pas tellement changé avec le temps, mais moi j’ai plus 19 ans. » Elle essayait d’être optimiste encore sur ce point mais vu comme son cœur battait fort contre sa poitrine, peut être qu’elle avait tort de l’être cette fois. Sa capacité de résistance a Spencer ne semblait pas vraiment énorme vu comme elle se mordit la lèvre inférieure lorsqu’il lui proposa d’aller boire un verre. « J’dois aller récupérer ma fille désolée… » lui dit elle grâce à un élan de lucidité qui lui disait que ce n’était pas une bonne idee, qu’il était justement le père de cette fille et qu’il n’en avait aucune idée. Elle termina de ranger ses affaires avant de lui toucher le bras pour lui dire au revoir et s’éloigner du bureau. Pourtant, alors qu’elle marchait vers la sortie, elle ne pût s’empêcher de sentir son cœur se serrer pendant que sa tête lui crier de continuer ainsi. Pourtant, Jules n était pas du genre à écouter sa tête. Elle était plutôt dans l’action poussée par sa sensibilité. « Okay.. attends deux secondes. » Elle sortit son téléphone pour appeler Savannah qui avait gardé sa fille ce soir puisqu'elle avait un cours tard ce soir. Après avoir demandé à son amie si ca ne la dérangeait pas, elle lui demandât de lui passer sa fille. « Salut crapule, je suppose que ca te dérange pas de dormir chez Haley ce soir ? » c’était une question stupide tant la réponse était évidente. « Non non, en plus Savannah fais des hamburgers ce soir et ils sont meilleurs que les tiens. » Elle se mit a rire au nez de sa mere avant qu'elle n’en fasse de même. « espèce de petite saleté va. Mange pour moi, j’ai pas mangé depuis de ce midi. Je t'aime. » lui dit elle avant de raccrocher et de se tourner de nouveau vers Spencer. « Tu as parlé de boire un verre non ? » et voilà, envolée la raison, envolées les craintes. Elle voulait juste retrouver à jeunesse et elle ne pouvait le faire qu’avec Spencer.
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MessageSujet: Re: Have a little faith in me ¤ Jules   Have a little faith in me ¤ Jules EmptyJeu 3 Nov - 18:00


❝ Have a little faith in me. ❞Jules
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Spencer
La vie de Spencer Gardner avait-elle encore un sens? C'était une question légitime en vue des événements récents. Dix années auparavant, le jeune brun avait un destin tout tracé devant lui, le chemin de la gloire s'étendait sous ses yeux déterminés. Ses parents avaient vu la belle vie pour leur fils aîné et Spencer y avait très certainement cru. A cette époque, il se voyait déjà en chirurgien renommé à l'affût des dernières techniques qui pourraient sauver des vies. Peut être qu'il serait reconnu pour ces découvertes médicales et peut être que dans le même, sa vie personnelle serait épanouie. Oui, Spencer aurait été marié et heureux, avec une petite famille autour de lui, des enfants qu'il pourrait initier à la pêche et une femme qui le soutiendrait et l'aimerait pour ce qu'il était. Force était de constater qu'il était loin d'avoir rempli le contrat. Spencer s'était marié mais rien n'avait jamais été réel, si ce n'était le fait qu'il avait gâché sa vie en la pressant dans quelque chose qui ne l'avait pas sauvée plus que cela. Coraly aurait pu être marié avec l'homme qu'elle avait aimé mais elle avait fait une erreur en le trompant avec lui et pour la rendre belle, il avait fallu qu'elle l'épouse, oui tout cela pour sauver sa dignité et son honneur. Spencer était bien trop heureux de lui rendre service, espérant que son meilleur ami comprendrait la situation si le grand amour était de la partie. Celui-là n'avait jamais vraiment pointé le bout de son nez et la vie avait été quelque peu morose ces cinq dernières années. Très rapidement, le couple avait fait sa vie chacun de son côté, Spencer tâchant d'être un mari droit et honnête mais il avait fini par échouer en s'extasiant avec d'autres. Il avait été frivole, fatalement, elle aussi et rien de ce que n'était leur histoire n'était beau. Rien ne l'avait jamais franchement été. Comme à son habitude, Spencer n'avait pas pu s'investir dans cette relation, peu importait qu'il portait un anneau au doigt et que le nom de sa femme figurait sur les papiers de la maison. Ce n'était que du vent, que de l'administratif, seulement quelque chose de facile et que Spencer avait accepté pour cette raison là. Sa vie n'avait plus rien à voir avec ces rêves qui dataient d'une bonne décennie auparavant et Gardner ne les voyait plus pour lui. De tout cela, il n'avait gardé que l'envie de devenir un grand médecin. Au moins, cette idée lui procurait un but étant donné que sa vie privée était loin d'être rose. Finalement, Spencer aurait probablement dû s'arrêter à l'été de 2002, à ces mois où rien de tout cela n'avait d'importance, hormis le temps présent. Evidemment, il n'avait pas eu des tonnes de pensées au cours de ces quelques semaines parce que ses pensées étaient toutes dirigées vers la femme qui partageait sa vie en ce temps là, du moins ses draps. Il n'avait été question d'une relation qui changerait leur vie, juste de quoi faire vibrer leurs âmes esseulées le temps d'un été et chacun reprendrait le cours de son existence.

Ce n'était pas ce qui avait fini par arriver parce que, justement, Spencer avait fait l'erreur de s'investir dans cette relation fantôme sans le savoir réellement. Non, il n'avait jamais eu conscience que la manière dont il souriait à Jules variait de celle qu'il utilisait avec n'importe quelle autre depuis. De la même façon, il n'agissait pas avec le même charme quand c'était elle en face de lui et pas une autre. Il y avait quelque chose de touchant dans ces changements notables chez lui mais c'était aussi ce qui était le plus troublant pour lui. C'était comme si Spencer se retrouvait dans l'incapacité de se contrôler, comme si son corps lui disait quelque chose quand sa tête l'implorait d'arrêter le jeu et de faire demi tour. Il n'en était pas capable, sa curiosité remportant chaque bataille depuis son alliance avec les souvenirs ravivés de leurs instants ensemble. Spencer avait besoin de la connaître, de savoir ce qu'avait été sa vie ces treize dernières années, ce qui l'avait fait grandir et ce qui l'avait rendu heureuse. C'était incontrôlable, oui, mais c'était quelque chose que Spencer devait accepter puisqu'il venait de se lancer à coeur perdu dans cette aventure en courant jusqu'à la salle de cours de la brune... Il ne pouvait plus rembobiner, juste avancer et espérer que le tout ne serait pas fatal pour lui et son mode de vie particulier. Il en était là, en tout cas, en se relevant vers Jules, priant intérieurement que rien de dangereux ne viendrait ternir cette nouvelle rencontre. Pour le moment, la météo était au beau fixe puisque la jeune femme n'avait pas l'air dérangé par sa présence ou les mots qu'il pouvait proférer à son encontre, bien au contraire. Ils étaient capables de plaisanter sur les plus grandes affaires sexuelles en politique, ce qui ne manqua pas de faire sourire Spencer bien évidemment. "Et tu fais partie réellement de ce monde? J'veux dire, si t'es juste une femme de l'ombre... Y a pas de danger véritable que les rumeurs t'atteignent. De toute manière, tu fricotes avec aucun étudiant, si?" Spencer n'était pas inscrit à l'université et il ne souhaitait pas retourner à cette période. Certes, il s'en était plutôt bien sorti en vue de sa carrière actuelle mais on ne pouvait pas dire que la faculté de médecine avait été un cadeau tous les jours. Pour autant, il ne regrettait pas son parcours, aucunement même puisque c'était son métier qui lui avait permis de retrouver Jules après plus de douze ans et il devait avouer que ces retrouvailles lui convenaient relativement bien. C'était ce qu'il lui montrait en tout cas puisque Spencer s'autorisait à la séduire ouvertement. Avec lui, il n'y avait jamais de demi mesure et c'était ce qui lui apportait énormément de facilités avec le sexe opposé. "Pour faire craquer? C'vrai que t'as été une victime évidente de mon charme... Et le fait que t'aies plus dix neuf ans te rend totalement insensible à ce que j'suis maintenant, c'ça?" Il fallait toujours qu'il cherche à la déstabiliser et Spencer avait usé de ce jeu souvent lorsqu'ils traînaient sur la plage tous les deux avant de se mettre vraiment ensemble pour l'été. Au bout du compte, sa technique avait été productive puisqu'il avait eu Jules pour lui jusqu'à la dernière seconde de ce périple et même si ses intentions n'étaient pas claires aujourd'hui, Spencer se prenait au jeu exactement de la même manière qu'il y a plus de dix ans. Forcément, il ne put que l'inviter subtilement à boire un verre, se retrouvant déçue de sa réponse instantanée. Il hocha la tête en laissant son sourire disparaître pendant que Jules ramassait ses affaires et se dirigeait vers la sortie. Spencer, lui, n'avait pas bougé, se contentant de la regarder se mouvoir, espérant que son regard sur sa silhouette la transpercerait suffisamment pour qu'elle fasse demi tour... La surprise ne fut donc que partielle lorsqu'elle sortit son téléphone pour se libérer de ses obligations maternelles, Spencer la regardant parler dans le combiné avec son sourire séduisant collé à ses traits. Finalement, elle raccrocha et le jeune médecin ne put que s'approcher de Jules le plus près possible pour lui répondre d'une voix douce. "Un ou plusieurs... Comme tu viens de libérer ta soirée, autant la rentabiliser, non?" Et Spencer lui tendit un bras pour qu'elle sorte avec lui de la salle de classe. Bien vite, il l'entraîna dehors et lui fit traverser la rue pour se retrouver sur la terrasse d'un bar habituellement fréquenté. "Alors, Jules, qu'est ce que tu bois? Je sais que j'suis pas celui qui t'fais des cocktails ce soir comme ça a pu être le cas pendant nos escapades mais cela nous empêche pas de nous amuser tout autant, si?" Encore un souvenir qui remontait à la surface parce que Spencer avait réellement été celui qui s'occupait des boissons à cette époque... Ce soir, c'était différent, il s'occupait d'apprendre à vivre à côté de Jules Matters et son sourire magnifique l'invitait à en faire de même. Oui, Spencer l'invitait au coeur de son existence.
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MessageSujet: Re: Have a little faith in me ¤ Jules   Have a little faith in me ¤ Jules EmptyVen 4 Nov - 23:52


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Spencer
Jules avait revu Spencer pour se rendre compte que si elle l’avait furtivement connu lors d’un été, aujourd’hui, elle ne savait plus rien de lui. En fait, elle n’avait jamais vraiment su grand-chose de lui. C’était ce qui avait été convenu entre eux à l’époque et elle en était totalement contente. Après tout, c’était une idée qui venait d’elle donc elle ne le regrettait pas. Elle était certaine que Spencer avait été plus vrai avec elle en ne lui disant pas tout de lui. Peut être qu’il aurait voulu se la péter s’il lui avait dit qu’il était étudiant en médecine, peut être qu’il aurait voulu se la jouer grand homme de la ville s’il lui avait parlé de Washington et il y avait de grandes chances pour que Jules ne cherche pas à en savoir plus de lui. Elle qui était un peu timide et peu à l’aise avec les hommes à l’époque, elle n’aurait pas souhaité le voir s’approcher réellement de lui, mais là, il avait juste été lui-même. En tout cas, c’était ce qu’elle voulait croire. Toutes ces années où elle avait vu sa fille évoluer, elle avait eu envie de se dire que son père était cet homme drôle voire même un peu taquin. Cet homme impulsif qui pouvait embarquer sa mère pour la journée sans rien lui dire juste lui demander de la suivre pour voir où ils devaient aller. Elle n’était jamais vraiment déçue. Peut être qu’elle n’avait pas eu le temps de l’être dans ce si court laps de temps mais en tout cas, elle avait été pleinement heureuse. Elle revoyait encore parfaitement son sourire lorsqu’il organisait une chasse au trésor le long de la plage pour finalement qu’elle se retrouve à rentrer dans l’appartement qu’ils squattaient et qu’elle découvre un dîner en tête à tête avec lui. Spencer avait réussi à lui faire vivre des moments dignes des films romantiques les plus mielleux et bien sûr, le romantisme débordant de Jules avait été parfaitement comblé. Il n’était pas resté assez longtemps à ses côtés pour que ses sentiments se développent réellement, mais il y avait fort à parier que si elle avait eu plus de temps à ses côtés, elle aurait fini par tomber amoureuse de lui. Peut être qu’elle était un peu fleur bleue sur les bords, c’était une possibilité oui, mais personne ne pourrait jamais le savoir étant donné qu’il était parti. Ce qu’elle savait en revanche c’était que depuis lui, aucun homme n’avait réussi à trouver réellement grâce à ses yeux. Jusqu’à présent, elle s’était toujours dit que c’était parce qu’aucun n’était vraiment à la hauteur pour faire partie de la vie de sa fille mais maintenant qu’elle l’avait revu, les choses prenaient une forme différente dans sa tête. Si jamais elle n’avait réussi à faire entrer quelqu’un dans sa vie, c’est qu’il y avait une part d’elle-même qui voulait autre chose. Cette partie rêveuse qui avait envie de se dire qu’un jour peut être, elle pourrait reconstruire cette famille que sa fille n’avait jamais eu la chance d’avoir. C’était totalement utopique parce qu’elle n’était même pas sûre de revoir Spencer un jour et elle ne pouvait pas sincèrement espérer qu’après autant d’années de vie tranquille, totalement inconscient de tout ça, il décide de vouloir prendre son rôle de père en main. Bien sûr que c’était une idée totalement saugrenue, mais elle était tellement inconsciente qu’elle n’avait pas pu se l’enlever de l’esprit.

Jules se donnait l’impression de ces enfants de divorcés qui avaient envie que leurs parents se remettent sans cesse ensemble. Un rêve qui n’arrivait jamais à se réaliser bien sûr, alors il fallait qu’elle oublie cette idée et le voir ce soir ne l’aidait à enlever cette image de la tête. Elle avait toujours eu envie de savoir ce que cela ferait de pouvoir enfin faire une photo de famille avec le père de sa fille mais jamais elle ne pourrait l’avoir parce que jamais elle ne pourrait lui dire la vérité. Elle le voyait là, devant elle, totalement inconscient de ce qui pouvait se tramer dans sa vie, et elle ne voulait pas lui apporter de mauvaises nouvelles. Elle se sentait plus à l’aise lorsqu’elle parlait de son métier, des anecdotes qu’il pouvait y avoir mais Spencer ne semblait pas vraiment décidé à rester à distance d’elle, d’eux. Il fallait toujours qu’il revienne vers cette drague qu’il mettait en place et elle allait avoir du mal à se détacher aussi s’il continuait ainsi. « J’en ai fait partie oui… j’ai travaillé dans ce milieu pendant des années, je me suis habituée à être irréprochable… ou alors je brouille les pistes et j’me suis déjà fait une dizaine de mes étudiants… à toi de deviner. » Cette chose était loin d’être dans son genre même si elle avait eu des étudiants bien agréables à regarder tout de même. Elle était probablement trop romantique pour se laisser aller à ce genre de chose, mais surtout trop raisonnable. En tout cas, elle le pensait jusqu’à s’entendre répondre à son jeu en lui disant qu’il avait toujours le chic pour charmer les filles. Cela ne servait qu’à lui avouer qu’à demi mot qu’elle pouvait encore se laisser charmer par lui. C’était une technique dangereuse qu’elle employait là, mais il était vrai qu’elle avait déjà vu son charme en action, qu’elle en avait été victime et bien plus que ce qu’il imaginait. « Et oui, une ancienne victime, t’imagine même pas à quel point. Mais oui, effectivement, aujourd’hui, je sais te résister. L’expérience surement. » Une véritable idiotie probablement. Il n’y avait qu’à voir la façon dont elle craquait en appelant sa fille pour pouvoir se libérer de ses obligations pour pouvoir boire un verre avec lui. Elle montrait peu sa capacité à lui résister. Peut être parce qu’en réalité, elle n’en avait aucune. Après tout, elle n’en avait pas eu la première fois, alors pourquoi en aurait-elle aujourd’hui ? « Commençons par un, parce que vu comme t’as l’air parti, d’ici la fin de soirée tu tombes amoureux de moi. » Jules lui sourit avant de le suivre jusqu’à la terrasse du bar en face de l’Université. Cela lui faisait bizarre de se retrouver avec lui dans cette situation des années après, surtout quand elle était bien consciente qu’il y avait des choses qu’il ne savait pas, des choses qu’elle lui cachait consciemment. Pourtant, en s’asseyant à la terrasse, elle n’y pensait plus vraiment, elle avait envie de se retrouver femme et plus mère pour une soirée. Cela n’allait pas être si dangereux que ce soit avec le père de sa fille non ? « Peut être que si c’est pas toi qui les fait je finirai par saoule parce que tu avais décidé de me donner des doubles doses juste pour pouvoir profiter de moi au moins. » Elle sourit alors que le serveur était en train d’arriver. « Un cosmopolitain s’il vous plait. Et amenez aussi des tapas parce que sinon je vais danser sur votre bar assez rapidement. » dit-elle au serveur. Elle avait cette tendance à ne pas tenir l’alcool et il valait mieux qu’elle ait le ventre plein si elle ne voulait pas faire de bêtises pendant cette soirée avec son ex. « Et sinon Spencer, à part saouler des jeunes filles, qu’est-ce qu’il se passe dans ta vie ? » il y en avait des choses qui s’étaient passées dans sa vie depuis tout ce temps et elle imaginait qu’être devenu docteur n’était pas la seule chose nouvelle dans sa vie.
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MessageSujet: Re: Have a little faith in me ¤ Jules   Have a little faith in me ¤ Jules EmptyLun 7 Nov - 0:31


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Spencer
C'était totalement fou de retrouver Jules après tout ce temps, quelle était la probabilité réelle de tomber sur elle au détour d'une consultation des plus aléatoires? Le destin se jouait d'eux, c'était une évidence puisque celui-ci avait attendu douze années entières avant de faire croiser leurs deux routes, l'air de rien, au détour d'un couloir morne d'un hôpital peu charmant en apparence. Il y avait tant de choses qui avaient changé durant ce laps de temps infiniment long dans une vie humaine et pourtant, Spencer avait la sensation d'être toujours le même homme que celui qu'elle avait connu plus de dix ans auparavant. Il était toujours le gai luron à l'humour un peu décalé avec cette sensibilité marginale, cet amour de la vie loin des standards habituels. Spencer cherchait toujours à être quelqu'un qu'il n'était pas du tout. C'était l'essence même de son existence depuis l'adolescence et pourtant, il ne s'était pas caché tant que cela avec Jules. Au contraire, il avait fait l'effort de se montrer spontané, jouant de son humour avec une part de vérité qu'il n'avait jamais eu avec les autres. Spencer n'était pas un étudiant en médecine brillant, il était juste le garçon un peu paumé qui avait toujours une humeur joyeuse parce que la vie était belle dans son univers un peu étrange. Le pauvre n'avait plus cette manière de vivre parce que la vie lui était passée dessus avec une rare violence. Rien n'allait chez lui, rien n'était normal, Spencer était bien trop bouffé par la névrose pour avoir une vie confortable et surtout qui lui convenait réellement. Il survivait, c'était déjà une bonne chose mais est-ce qu'il vivait à fond les opportunités qu'il avait? Il y avait peu de chances que ce soit le cas et c'était le retour brutal de Jules dans son existence qui lui avait prouvé qu'il avait loupé les moments charnières de son existence. Cette femme avait su lui montrer qu'il n'avait pas à se cacher, qu'il pouvait être quelqu'un sans avoir besoin d'en faire des tonnes et se dissimuler derrière cette fausse assurance qui n'était bonne que sur le papier. Qu'avait-il à gagner dans le mensonge? En théorie, énormément de choses puisque la société était en adoration des génies qui dissimulaient leur mal être derrière une bonne dose de scandales. En pratique, c'était bien différent étant donné qu'à force de ne plus être soi même, on finissait par s'y perdre. Etait-il encore le Spencer que Jules avait connu? Est-ce qu'elle apprécierait cet homme qu'il était devenu par la force des choses? Il y avait peu de chances que ce soit une réalité comme le jeune Gardner n'avait rien réalisé en douze années. Rien qui valait le coup, du moins. Certes, il s'était marié. Certes, il était devenu un médecin urgentiste titulaire en plein Washington. Certes, il était adulé de sa famille, voire même jalousie par son frère cadet. Mais est-ce qu'il fallait retenir cet aspect de sa vie pour considérer son bonheur personnel? Il semblerait que la réponse soit négative. Spencer n'était pas heureux. Il ne l'avait pas été depuis un nombre d'années assez conséquent. Il avait tout pour lui pourtant, une famille en pleine forme, un métier qui remplissait son compte en banque et une belle propriété que pas mal de célébrités envieraient. Pour autant, Spencer n'en était pas à se dire qu'il avait atteint l'ataraxie, il survivait tout juste, parfois même maladroitement.

Il n'avait pas réussi à s'en sortir comme il aurait dû, il n'avait fait que vivre dans le mensonge et aujourd'hui, il était cet homme qui cherchait par tous les moyens à revenir dans la vie d'une ex qui avait certainement passé une bonne décennie à ne plus se rappeler qu'il avait été quelque part dans son existence durant quelques semaines. Pouvait-il être plus pathétique que cela? C'était une question que Spencer aurait pu se poser s'il n'était pas aussi confiant par rapport à lui même et à ses capacités de séduction envers la gente féminine. Aujourd'hui, il n'y avait pas de place pour l'hésitation. Pas aucune même. Il était venu dans cet amphithéâtre avec l'assurance d'un milliardaire qui avait tout à gagner et rien à perdre. C'était ce qui lui avait toujours réussi et il ne comptait pas changer de fusil d'épaule, certainement pas avec Jules Matters. Effectivement, Spencer avait la confiance de l'homme qui l'avait séduite par le passé, celui qui en l'espace d'une journée avait réussi à faire fondre son coeur et sa volonté de lire un livre sur la plage à l'abri des regards des garçons comme lui. Il avait passé un été entier avec elle et la jeune femme ne s'était pas lassée de lui, pourquoi tout cela serait-il différent aujourd'hui? Non, Spencer était sûr d'obtenir son dû, même s'il était loin d'être certain de savoir ce qu'était son dû en réalité. Oui, quelles étaient ses intentions envers Jules? Que voulait-il vraiment? C'était tout à fait le genre de questions qu'un homme dans sa position devrait se poser, surtout après un mariage qui s'était écroulé et des milliards de questions constantes sur son avenir personnel. Spencer n'en était pas là, il savait juste qu'il devait laisser les mots s'échapper de ses lèvres, sans les contrôler en se disant que tout cela irait où le destin l'avait décidé, rien d'autre. C'était pour cette raison que Spencer n'hésitait pas une seconde, sachant fort bien que la jeune enseignante comprendrait le contenu du message. Il la draguait ouvertement, sans honte, sans chercher à se retenir, il se laissait aller à la facilité de la regarder comme il avait pu le faire des centaines de fois durant leur courte relation... C'était comme si elle était sienne, sur cette plage, dans ce lit, dans tous ces endroits où ils avaient été tous les deux, ensemble, indestructibles. Peut être pouvaient-ils encore l'être... "T'as l'air tout à fait du genre à sortir avec tous tes étudiants, ça m'paraît évident.. Mais soit, j'ai bien compris que ça t'intimidait qu'un inconnu du fond de l'amphi te fasse du charme, j'tâcherais d'me contenir un minimum à l'avenir... Pour sauvegarder ta réputation." Spencer était clair. Il n'y allait pas par quatre chemins mais c'était déjà le cas quand ils s'étaient rencontrés. Il n'avait pas laissé d'autres choix à la jeune Matters que de tomber dans ses bras. Il avait le charme nécessaire, le sourire craquant et les yeux les plus communicatifs de la région. Clairement, il avait des armes que beaucoup pourraient envier. Il les utilisait ce soir là parce que ses pieds l'avaient conduit le plus naturellement du monde à l'université, dans cette salle, devant cette femme et il devait y avoir une raison. Il devait le croire en tout cas. "Et c'quoi ta technique de résistance exactement? Non, parce que tu sais, j'peux sûrement développer d'autres techniques pour contrecarrer ta volonté nouvellement retrouvée. J'ai encore suffisamment de ressources pour faire d'anciennes victimes de toutes nouvelles victimes, crois moi." Sans nul doute, depuis leurs retrouvailles à l'hôpital, Spencer avait arrêté la subtilité. C'était même tout l'inverse puisqu'il l'invitait à boire un verre comme s'ils étaient de vieux amis qui devaient retrouver leurs marques l'un envers l'autre. On était loin de ce genre de plans, très loin même vu le sourire que posa Spencer en entendant la réplique de Jules. "Tu dis ça juste dans l'espoir que ce soit pas toi qui tombe amoureux de moi avant la fin du premier verre... J'vois clair dans ton petit jeu, vois tu." Il lui fit un clin d'oeil alors qu'ils quittaient la salle de cours, bien décidés à passer un bon moment dans le bar voisin. Spencer n'avait pas réfléchi plus avant en se lançant dans cette aventure, c'était même quelque chose qui lui plaisait énormément. C'était mieux qu'un défi, mieux que la première fois où Joshua l'avait invité à charmer cette femme seule sur sa serviette avec un livre à la main... C'était mieux parce que cette Jules là avait mûri, qu'elle était une femme avec tous ses atouts, son piquant, cette façon d'entrer dans son jeu comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Forcément, Spencer ne pouvait qu'aimer cela, cette manière qu'elle avait de répondre à ses réminiscences de leur passé commun. "Ah non, moi jamais. Dans mes souvenirs, j'avais pas besoin d'te faire boire pour profiter de toi. J'avais pas l'intention de changer les bonnes vieilles habitudes, Jules." Leur jeu était probablement malsain, surtout après douze ans et avec les circonstances dont Spencer n'avait pas connaissance mais justement parce qu'il ne savait rien, ce n'était pas si grave, si? Non, certainement pas, la preuve Jules commandait une boisson et il ne put qu'en faire de même en ne la lâchant pas une seconde des yeux pour simplement un whisky. Il ne pouvait pas la lâcher du regard, il fallait qu'il lui sourit, la regarde, l'idolâtre même parce que Jules faisait partie de cette part de lui qu'il avait aimée... La seule qu'il ait aimé. "Jeunes filles, c'vite dit ma chère... Quand on a dépassé trente ans, est ce qu'on peut utiliser cette appellation?" Il lui sourit alors que leur commande était posée sur la table. Spencer en profita pour chiper quelques tapas, toujours avec le sourire bien entendu. "T'as vu ce qui s'passe dans ma vie déjà... J'suis urgentiste, j'lis des histoires aux enfants qui peuvent pas dormir et j'charme les jeunes mamans enseignantes en histoire de la politique même si j'comprends pas ce à quoi ça correspond en réalité. C'une belle image ça, non?" Spencer lui fit un clin d'oeil en avalant une gorgée d'alcool, ses yeux pétillants encore plus qu'à l'accoutumée. "J'te retournerais bien la question mais c'p'tet pas le plus important au final... Non, ce qui compte, c'ce qui s'est passé y a plus de douze ans parce qu'il m'semble que nous deux, ça a été intéressant non?" Encore une preuve que Spencer ne pensait à rien, pas aux conséquences, juste à leur passé, ce qui se passait aujourd'hui et au visage de Jules qu'il détaillait avec une intensité qui cachait peu de choses... Et le jeu en valait la chandelle quand on était Spencer Gardner et qu'on était en présence de Jules Matters.
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MessageSujet: Re: Have a little faith in me ¤ Jules   Have a little faith in me ¤ Jules EmptySam 12 Nov - 1:52


❝ Have a little faith in me. ❞Jules
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Spencer
Cela faisait des années qu’elle vivait sa vie sans lui. Elle n’avait jamais cherché à le retrouver, de toutes façons, elle n’aurait même pas su par où commencer si elle avait voulu le joindre. Elle se demandait souvent si elle avait fait une erreur en ne cherchant pas à le retrouver. Elle se disait que, peut être, elle avait été une mauvaise mère de faire vivre sa fille sans son père. Elle n’avait grandi qu’avec un seul repère parental et elle se demandait si cela avait été suffisant pour Rose. C’était une petite fille adorable qui ne voulait pas représenter un poids pour sa mère donc elle ne disait jamais rien. Pourtant, elle sentait par moment qu’elle avait envie de lui poser des questions mais qu’elle n’osait pas toujours les lui poser. Il y avait des moments où Jules en était contente parce qu’elle ne savait pas bien ce qu’elle pouvait lui raconter sur un homme qu’elle avait connu à peine deux mois. Elle ne savait pas bien si elle était prête à avouer à sa fille que son père n’avait été que l’aventure d’un été. Et puis, par moment, elle regrettait que sa fille n’aille pas au bout des choses parce qu’elle se souvenait de choses magnifiques à propos de son père. Elle avait envie de lui dire qu’il avait pour habitude de vérifier si elle était endormie le matin. En règle générale, elle faisait comme si elle était toujours endormie et elle le sentait lui embrasser l’épaule avant d’aller installer le petit déjeuner. Elle voulait lui dire qu’il était doux, qu’il était attentionné et qu’il lui avait fait passé les meilleurs moments de sa vie. Elle avait envie de lui avouer que, finalement, son père avait été l’aventure de toute une vie. Elle n’avait jamais réussi à se remettre de cet homme qui lui avait tant apporté. En l’espace de deux simples mois, il avait pu lui apporter beaucoup plus de choses que tous les hommes qui étaient passés dans sa vie par la suite. En même temps, comment auraient-ils pu le faire alors qu’il lui avait offert la fille la plus merveilleuse de la Terre ? Elle n’était certainement pas très objective par rapport à son enfant, mais elle n’avait pas vraiment à se plaindre. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de se poser des questions. C’était encore plus le cas depuis qu’elle avait revu Spencer à l’hôpital. Elle s’était rendue compte que Rose avait rencontré son père et que le jour où elle finirait par lui expliquer elle ne savait pas ce qu’elle allait bien pouvoir penser. Elle lui avait caché la vérité et elle avait peur qu’elle lui en veuille. Ce à quoi elle ne pensait pas en revanche, c’était que Spencer aussi pourrait lui en vouloir de ne pas lui dire qu’il avait une fille, une fille qui avait maintenant douze ans.

Elle aurait pu lui cacher cette information si elle n’avait plus jamais eu à le revoir, mais elle avait dû se rendre à l’évidence qu’il n’était pas du même avis étant donné qu’il avait fini par venir la rejoindre dans sa salle de cours ce soir. Elle l’avait espéré mais elle n’avait jamais imaginé qu’il le ferait vraiment. A croire que chacun pouvait surprendre l’autre puisqu’il était venu aujourd’hui et qu’elle cherchait à le convaincre qu’elle était capable se dévergonder au point de coucher avec des élèves. Chose qui était loin de la vérité comme il le faisait remarquer. Elle aurait pu chercher quelque chose à lui répondre pour essayer d’aller plus loin, mais elle se mit simplement à rougir parce qu’elle sentait bien qu’il cherchait à lui faire du charme. Elle ne voulait pas succomber parce qu’elle se rendait bien compte de ce qu’elle courait comme risque en redevenant proche de lui. Elle se souvenait de l’effet qu’il avait eu sur elle et de la sensation de bonheur qu’il lui avait procurée. Pourtant, elle savait bien qu’elle n’allait pas réussir à avoir de résistance, surtout s’il continuait de la chercher comme il le faisait. « T’as vraiment envie de m’attirer de nouveau dans tes filets ? C’est moi ou t’as pas vraiment tourné la page sur moi ? » Et ses lèvres s’étirèrent dans un sourire malicieux comme si c’était la réflexion la plus idiote de la Terre mais au fond, elle se demandait quelle pouvait être la réponse à cette question. La vraie réponse, celle qu’il ressentait au fond de lui et pas celle qu’il allait lui servir en tant que bon gros charmeur. La preuve qu’il l’était encore, il voulait retourner la chose pour dire que c’est elle qui avait peur de tomber amoureuse de lui. Elle n’en savait rien. Elle n’avait jamais été réellement amoureuse de lui, mais ce qui était sûr, c’est qu’il avait beaucoup compté pour elle, sinon, jamais il n’aurait pu lui faire ressentir autant de choses en si peu de temps. Elle se trouvait heureuse de l’avoir retrouvée mais ne savait pas encore dans quelle mesure elle pouvait réellement s’en réjouir. Elle leva les yeux au ciel face à sa réplique mais dans un sens, elle savait qu’il y avait une part de réalité. Lorsqu’ils arrivèrent sur la terrasse du bar, elle se demandait encore comment leur soirée allait bien pouvoir se dérouler. Il fallait qu’elle réussisse à se reprendre et parler de tout et de rien était la meilleure chose. Pourtant, il ne semblait pas de cet avis étant donné qu’il lui parla de l’époque où c’était lui qui lui préparait ses cocktails. Elle avait envie d’oublier, de ne pas repenser à cette époque parce qu’elle savait à quoi elle s’exposait si elle se laissait submerger par ses sentiments. « Changer les habitudes… parce que tu as l’intention de profiter de moi pendant cette soirée ? » Elle haussa un sourcil face à ce questionnement. Voilà, elle se lançait sur une pente bien trop glissante, elle le savait, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de le faire. Spencer était une tentation bien trop grande pour elle. Il n’y avait qu’à voir la manière qu’il avait de la regarder et qui la faisait à la fois sourire et rougir. Elle se concentra quelques secondes sur le serveur, mais ce n’était pas possible avec Spencer et son verbiage. « Je rêve ou t’es en train de dire que j’suis vieille ? » Elle ouvrit grand la bouche comme si elle était particulièrement choquée par ce qu’il pouvait dire mais en réalité, il avait raison. Elle n’était plus vraiment de première fraicheur et en plus, elle avait une enfant, donc forcément, elle n’était pas la femme la plus courtisée de la ville probablement. Pourtant, avec lui, elle avait l’impression d’être la femme la plus désirable du monde. « Magnifique image… mais tu dois pas draguer très souvent si tu dois attendre d’avoir toutes ces conditions réunies. » Il avait passé son temps depuis le début à chercher à la charmer et elle faisait son maximum pour ne pas succomber à son chant de sirène. Elle voulait aller de l’avant, parler de sa vie, penser à autre chose qu’à eux mais il ne le voulait pas, revenant toujours sur ce qu’ils avaient vécu. Leurs verres étaient arrivés et elle se mit à boire une gorgée pour prendre le temps de réfléchir à ce qu’elle pouvait dire. « Pourquoi tu veux absolument revenir sur ce qu’il s’est passé il y a douze ans ? Oui c’était intéressant comme relation mais pourquoi revenir dessus ? laisse moi deviner, tu veux savoir si j’ai eu un meilleur coup après toi c’est ça ? » Elle se mit à sourire, encore une fois malicieusement tout en prenant un tapas dans l’assiette. Elle ne pouvait pas parler sentimentalement de ce qu’ils avaient vécu parce que sinon, elle risquait de craquer à n’importe quel moment. Elle pourrait très bien lui avouer sa paternité, ou peut être pire, retomber dans ses bras.
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MessageSujet: Re: Have a little faith in me ¤ Jules   Have a little faith in me ¤ Jules EmptyDim 13 Nov - 23:58


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Spencer
Eviter les problèmes, c'était sa spécialité habituellement mais peut être que Spencer avait perdu sa jugeote avec le temps. Pourtant, il avait toujours été le roi de la fuite en avant, le genre d'hommes qu'on n'attrapait jamais vraiment parce que dès qu'il sentait le trouble, il s'en éloignait à la vitesse de la lumière. C'était une technique comme une autre pour se montrer invulnérable, lui il fuyait en se donnant un rôle, celui de l'homme qui était au dessus des autres. C'était un jeu totalement puéril et qui ne lui apportait aucune satisfaction en réalité mais Gardner avait envie d'y croire parce qu'être seul était plus facile à faire que d'avoir peur de vive avec quelqu'un à ses côtés. En tout cas, il y avait deux écoles sur le sujet: ceux qui donnaient tout pour les autres et ceux qui choisissaient de rester un étranger pour les autres, Spencer était bien mieux dans la seconde catégorie. C'était pour cette raison principalement qu'il était aussi peu proche de sa femme, il ne s'était jamais vraiment ouvert à elle et de toute manière, il n'en voyait nullement l'intérêt dans l'immédiat. Ce n'était pas si étonnant alors que toute cette histoire était juste à jeter aux ordures après cinq années d'un vide presque torrentiel. Spencer n'avait aucune émotion par rapport à tout cela, c'était quelque chose qui ne lui faisait ni chaud ni froid, c'était passé comme tout passait dans son esprit. Certes, avec cet état d'esprit, il ne connaissait jamais la tourmente mais en contrepartie, arrivait-il réellement à connaître le bonheur? Probablement pas. Les seuls véritables moments qui avaient une quelconque grâce à ses yeux restaient ces secondes passées à observer Jules Matters agir, sourire, regarder, vivre parce qu'elle, à défaut des autres, ne mentait pas, ni sur ce qu'elle voulait ni sur la personne qu'elle était. C'était certainement quelque chose que Spencer avait toujours adoré chez elle et pour sûr que bien des années plus tard, retrouver cette même attitude chez la jolie brune ne l'aidait pas nécessairement à faire la part des choses. Jules avait quelque chose de spécial, elle était cette femme qui arrivait à faire ressortir des parties de Spencer que personne ne pouvait soupçonner, pas même lui, et c'était quelque chose de suffisamment beau pour en devenir tortueusement effrayant. Spencer perdait le contrôle avec l'enseignante parce que, d'un simple pari, elle en était devenue une relation d'un été incroyable mais vrai. Quelque chose de tangible, bien loin du simple jeu que lui avait suggéré Joshua. Jules était la seule instigatrice de cet exploit parce qu'elle n'avait jamais cherché à atteindre Spencer, encore moins à le garder, c'était quelque chose qui s'était opéré assez naturellement entre eux, quelque chose qui circulait dans l'air dès lors qu'ils se retrouvaient dans le même espace et le concours des années n'avait rien changé dans cette réalité. La leur. Jules et Spencer, c'était quelque chose de différent. Quelque chose qui défiait la logique, le temps, les sentiments et la réalité. Oui, c'était autre chose que tout cela, voire même tous ces éléments paraissaient bien futiles à côté de ce qu'ils partageaient, cette passion juste et qui paraissait frivole quand elle était certainement loin de l'être. Certes, ce n'était qu'un été parmi tant d'autres, à une époque où ils étaient bien plus proches d'être des enfants que des adultes mais... Et alors? Oui, et alors? Qu'est ce que cela changeait quand la vérité était d'une simplicité extrême? Spencer n'avait pas oublié. Lui qui oubliait tout. Lui qui se fichait de tout, sauf de lui même. Il ne se fichait pas de Jules. Et cela, cette vérité là, c'était ce qui valait le plus cher dans ce monde, c'était ce fait qu'il fallait chérir plus que tout parce que c'était important. C'était l'essentiel. Comme elle pouvait l'être pour lui, douze années plus tard, comme si c'était la veille. Comme si sa vie entière n'était qu'elle depuis le départ. Comme si Jules était tout ce qui déterminait Spencer. Comme si, oui voilà, comme si.

Et c'était un fait qui dépassait Spencer suffisamment pour se lancer à son simple instinct, rien d'autre. Ce n'était vraisemblablement pas la meilleure technique le connaissant mais c'était la seule sur qui il pouvait compter dans ces moments de trouble. Oui, il était l'idiot qui venait la retrouver dans sa salle de cours après une journée harassante, persuadée que la solution était là sous leurs yeux alors que c'était certainement ancré dans la profondeur de leur coeur. Spencer ne voulait pas aller pêcher à cet endroit là, il était loin d'en être capable et encore plus loin de le désirer. Ce qu'il préférait, c'était laisser son charme s'exprimer sans chercher à le contrôler, encore moins à le comprendre. Bien évidemment, c'était dangereux et il en avait conscience parce que Jules n'était pas comme les autres femmes qu'il avait pu charmer par le passé. Aucune conséquence ne pouvait se rapprocher de celles qui auraient pu naître avec n'importe qui d'autre, mais tout cela, Spencer le niait. C'était plus simple, plus logique aussi quand on regard était pétillant et surtout intimement concentré sur les traits de Jules, rien ni personne d'autre. "Tourner la page, tu trouves pas que c'un concept imaginaire? Qui tourne vraiment la page dans le fond? On est des êtres dotés de souvenirs. A partir de ce moment là, on peut pas oublier ou tourner la page alors... Mais, est-ce que c'un crime Jules tout cela? Tant que j'tue personne, j'pars du principe que la situation est sous contrôle, tu trouves pas?" Non, il ne tuait personne, c'était l'essentiel sur le papier si on omettait le fait qu'il se flagellait lui même dans l'affaire. A s'approcher de trop près de ce jeu là, se laisser aller à entrer dans le monde de Jules, il en oubliait les barrières précieuses qu'il avait toujours posées autour de lui pour s'éviter bon nombre de déconvenues. Il n'y pensait pas avec cette femme, ce n'était pas quelque chose qu'il avait fait à ses vingt trois ans et ce n'était probablement pas l'alternative qu'il choisirait douze années plus tard, à l'apogée de sa gloire quand il était persuadé que rien ni personne ne pouvait l'atteindre. C'était une bien belle illusion, du moins elle la trouvait plaisante à l'heure actuelle et c'était probablement la meilleure chose qui pouvait être pour Spencer. Il était bien trop à l'aise dans le petit jeu qui s'installait avec la jeune femme, il y avait même trouvé sa place avec une facilité déconcertante, comme si la veille encore, il était l'homme qui la serrait dans ses bras avec un sourire idiot collé sur ses traits quand ce fait là n'existait plus depuis une bonne décennie. Peu importait quand les habitudes revenaient à grands pas et Jules le constatait elle aussi parce qu'elle voyait bien qu'ils reprenaient là où ils s'étaient arrêtés, sur l'esplanade de Huntington et tout cela n'avait pas l'air de lui déplaire non plus, loin de là même. "Ah non, jules voyons, jamais le premier soir. On s'était pas mis d'accord là dessus à l'époque, d'ailleurs?" Il fallait toujours qu'il ressasse leurs souvenirs d'antan comme si c'était l'anthologie de sa vie alors qu'il avait vécu pas mal d'événements depuis son été avec Jules. Spencer avait l'air d'avoir tout effacé en tout cas parce qu'il lui prouvait qu'il se rappelait des petits détails, comme du fait qu'ils avaient attendu avant d'être intimes tous les deux quand pas mal de garçons auraient certainement oublié ce genre de faits. Pourquoi Spencer s'en rappelait, lui? Il n'était même pas certain lui même de connaître cette réponse, il savait juste qu'il le disait avec un naturel qui le caractérisait, lancé qu'il était dans l'intimité de cette conversation. "Si j'te disais ça, j'me filerais pas de compliments comme j'suis plus vieux que toi... Donc loin de moi cette idée, j't'assure." Effectivement, s'il y avait bien une chose que Spencer aimait, c'était se lancer des fleurs alors s'il pouvait le faire par l'intermédiaire de Jules, c'était une excellente idée. Et puis, il devait le dire, elle avait gardé son charme, son sourire communicateur, ses tics qu'il avait toujours adorés... Il avait toujours tout aimé chez elle même ce qui aurait dû l'agacer comme sa capacité à lui couper la chique pour tenter de le décontenancer. En vain, évidemment, Spencer restait Spencer, douze années plus vieux ou non. "Non, on peut pas dire que j'attends la réunion de ces événements pour le faire mais quand ils sont tous là, forcément, j'suis au meilleur de ma forme en la matière... Du moins, j'essaye, p'tet que ça fait pas l'effet escompté mais l'important, c'de tenter, non?" Il était bon dans son genre, Spencer le savait fort bien et il était évident que Jules ne pouvait pas rester insensible face à tous les efforts qu'il mettait pour la séduire. En plus, Gardner était vraiment honnête sur la question, il avait beau jouer sur la forme, le fond était véritable et il le lui montrait avec le visage qu'il portait à elle, ce regard, ce sourire, cette proximité enivrante qu'il mettait entre eux deux. "J'suis pas si égocentrique, j'suis persuadé que t'as vécu des trucs supers après moi en plus... Donc non, pas forcément mais ça fait plaisir de se rappeler d'excellents moments partagés avec quelqu'un, non? Surtout si t'as l'opportunité d'en créer de nouveaux avec cette personne bien plus tard, tu trouves pas toi?" Au moins, Spencer avait une part de subtilité qui s'alliait à merveille avec le regard souriant qu'il lui fit en buvant quelques gorgées de son verre. Il ne regrettait pas une seule seconde la soirée en cours et il était persuadé de ne jamais rencontrer les instants vécus avec Jules Matters. Ils étaient beaux. Ils étaient forts. Ils étaient juste eux.
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MessageSujet: Re: Have a little faith in me ¤ Jules   Have a little faith in me ¤ Jules EmptyJeu 17 Nov - 0:37


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Spencer
Jules était devenue maman très tôt. Elle ne le niait pas, elle en était même fière parce qu’elle pouvait se trouver encore très proche de sa fille. Il n’y avait pas ces fameux décalages qu’il pouvait y avoir par moment entre les parents trop vieux et les enfants trop jeunes. Elle se considérait toujours comme jeune et sa fille ne semblait pas avoir honte d’elle. Cela finirait sûrement par arriver – peut être quand elle apprendrait pour son père – mais pour l’instant, tout allait à merveille avec sa fille. C’était pour cela qu’elle ne pouvait pas regretter le moins du monde de l’avoir eu aussi tôt. Elle avait souvent entendu cette question. Les gens se demandaient si elle ne regrettait pas de ne pas avoir pu profiter de sa jeunesse. Il était vrai qu’au moment où ses amis avaient continué à s’amuser à la plage, Jules avait fini par gérer un énorme ventre, un père absent et le fait de se faire virer de chez elle. C’était sans compter la vie de jeune maman perdue au milieu des couches, des pleurs et des cris. Parce que oui, si Rose était une jeune fille géniale aujourd’hui, elle avait aussi été une enfant bruyante et épuisante pour sa mère. Elle ne l’avait pas laissé dormir avant le septième mois de sa vie et par la suite, elle la faisait courir de partout. Probablement qu’elle avait déjà trop d’énergie à revendre pour rester en place mais Jules avait fini par être réellement heureuse le jour où elle avait pu de nouveau dormir une nuit complète. Elle savait bien que ce genre de choses était une étape obligatoire de la vie de maman mais elle s’en serait bien passé. Pour autant, devenir maman, elle n’aurait pas pu s’en passer. Elle avait eu l’impression d’enfin trouver une chose qui la rendait heureuse, qui la rendait belle et qui la rendait plus épanouie. Elle ne voulait pas perdre ce sentiment, et pour cela, elle ne pouvait pas regretter sa maternité. Quand elle avait revu Spencer, elle n’avait pu s’empêcher de se sentir mal par rapport à lui. En y réfléchissant bien, elle ne le connaissait pas vraiment, mais elle se disait qu’il n’avait pas eu la même chance qu’elle de s’occuper de sa fille et de connaître le bonheur de la paternité. Il aurait peut être aimé cela… elle ne le saurait jamais parce qu’il était une figure de son passé. Une figure qui faisait qu’elle ne pouvait rien regretter parce que les moments importants qu’elle aurait dû vivre au cours de toutes ses années d’insouciance, il les lui avait faits vivre pendant ces deux mois d’été ensemble.

Non, il n’y avait rien à regretter, surtout que depuis qu’il avait pénétré dans sa salle de cours, c’était comme s’il cherchait à leur faire revivre ce qu’ils avaient partagé des années auparavant. Dans un sens, elle trouvait cela flatteur de voir qu’ils se souvenaient de tout cela et qu’à l’évidence cette période avait été importante pour lui aussi – probablement moins que pour elle – mais il y avait aussi une part d’elle qui ne pensait pas avoir le droit de se remémorer tout ça. Elle lui mentait depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus et en plus, elle avait peur de déraper et de finir par dire quelque chose q’il ne fallait pas. Quand il lui disait qu’il n’avait pas tourné la page sur elle et qu’il ne faisait pas de mal en le faisant, elle sentit sa poitrine se soulevait de plus en plus intensément. Elle le regardait droit dans les yeux cette fois, ce regard qui l’avait tellement fait craquer. « Parce que tout est sous-contrôle tu crois ? » Elle s’entendit déglutir difficilement parce qu’elle était loin de partager cet avis lorsqu’elle voyait à quel point ils pouvaient rentrer dans le jeu du charme à une vitesse folle. Il n’y avait qu’à voir qu’elle avait accepté d’aller boire un verre avec lui alors qu’elle savait parfaitement qu’elle aurait dû rentrer chez elle plutôt que de s’exposer à cette tentation. Il fallait dire que Spencer n’avait pas eu la présence d’esprit de devenir moche ou au moins moins attirant avec les années. Non, elle le voyait et elle repensait à ces folles nuits d’amour qu’ils avaient eu pendant cet été. En plus, il fallait forcément qu’ils se mettent à parler de ça et Jules ne pouvait pas réellement rester de marbre. « Tu plaisantes ? J’suis sûre que si j’avais pas été vierge à cette époque et que j’avais dit oui, tu aurais voulu le faire directement le premier soir. » Elle avait bien compris qu’il était bien plus expérimenté qu’elle mais il n’avait pas tenté de la forcer à quoi que ce soit. Elle en riait aujourd’hui, mais elle avait été particulièrement touchée à l’époque. Aujourd’hui, elle n’était plus aussi peu expérimentée et elle avait de la répartie sur ce sujet. « Mais si j’me trompe pas, c’est pas le premier soir pour nous non ? » dit-elle en haussant un sourcil. Et merde, voilà qu’elle était en train de lui faire des sous-entendus à son tour alors qu’elle savait parfaitement que c’était la pire idée de la Terre mais elle ne pouvait pas s’en empêchait. Elle redevenait cette adolescente qui découvrait les plaisirs de l’amour avec lui. Elle redevenait cette jeune fille même s’ils étaient en train de faire remarquer qu’ils étaient loin d’être encore des jeunes gens. Cela n’empêchait pas pour autant qu’ils se montrent fougueux et vigoureux dans leur manière de se charmer. Ce sourire qu’il lui offrait sans cesse ou cette manière de bien lui faire comprendre qu’elle lui plaisait toujours autant qu’avant. Apparemment, le temps n’avait pas eu de prise sur l’attirance qu’ils avaient eu l’un pour l’autre à l’époque. « Te connaissant un peu, j’aurais cru que tu penserais que l’important c’était d’arriver à ses fins… Ca veut dire que si je succombe pas à ton charme légendaire, ça te fera rien ? » Et au fond d’elle, Jules avait envie que ce ne soit pas le cas. Elle avait envie de lui manquer, qu’il veuille la retrouver comme elle avait pu y penser depuis qu’ils s’étaient revus. Oui, elle avait repensé à lui parce qu’il l’avait marqué. Etant donné qu’elle avait porté et élevé son enfant, c’était relativement normal mais en plus, si elle devait être honnête, elle avait très rarement eu quelqu’un dans sa vie qui lui ait fait ressentir autant que Spencer. Elle avait l’impression d’entendre un message au fond, peut être l’envie de reprendre ce qu’ils avaient laissé mourir sans se battre parce qu’ils s’étaient mis d’accord sur ce point dès le début. Elle ne pouvait pas accepter… non ? elle prit une nouvelle bouchées de nourriture. Si ? elle le pouvait ? elle ne savait rien, ne savait même pas vraiment où elle allait en commençant à parler. « Je… je sais pas, pour moi le passé c’est le passé… mais si… je pense que les occasions de créer de beaux moments devraient toujours être saisis… » Elle but une nouvelle gorgée de son verre cette fois parce qu’elle se rendait compte qu’elle était réellement folle. Jules n’était même plus en train de s’engager sur un terrain glissant, elle était déjà tombée profondément. « Et quel genre de moment tu aimerais créer ce soir. » Elle le regarda quelques instants avant de finir par baisser les yeux tout en se mordillant subrepticement le coin de sa lèvre inférieure. Il n’y avait pas le moindre doute. Jules redevenait réellement une adolescente avec lui et elle savait bien où cela l’avait menée la dernière fois…
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