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 [TERMINE]Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. ♠ Levi

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MessageSujet: [TERMINE]Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. ♠ Levi   [TERMINE]Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. ♠ Levi EmptyMer 21 Sep - 18:38

Levi & Savannah
Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal.

C’était décidé, j’y allais aujourd’hui. Cela faisait une semaine qu’il y était et je ne cessais de penser à lui et à ce qu’il endurait… Rien qu’en y pensant, là, je me mordis la lèvre en sentant mes mains trembler. J’attrapai ma tasse et bus sans laisser paraître mon trouble à ma fille. Je ne lui avais rien dit pour l’instant et il n’était pas question qu’elle le voit s’il n’était pas bien. Voilà pourquoi j’y allais avant seule et qu’ensuite j’expliquerai à Haley ce qui se passait et elle comprendrait, bien sûr. Cependant pour l’instant, je ne pouvais rien lui dire pour ne pas la décevoir et surtout pour ne pas qu’elle s’inquiète. « Tu as prévu quoi aujourd’hui ? » C’était samedi, et le samedi quand elle était avec moi, elle faisait ce qu’elle voulait. Enfin en quelque sorte. « Je voulais aller dormir chez Carly ce soir, si tu veux bien. Soirée pyjama entre fille. Seulement toutes les deux. Tu veux bien ? » Je l’observais et examinais entièrement ses traits, je savais quand elle mentait pour faire autre mais là, non, elle disait vrai. Puis Carly était sa meilleure amie et elles devaient sûrement avoir des choses à se raconter pour devoir se voir la nuit entière. Je hochai la tête et regardai l’heure. « Je te dépose à quelle heure ? » Son sourire me fit sourire et je rigolai de la voir tant heureuse. « On part dans une heure ? Le temps que je fasse mes affaires et fasse mes devoirs ! » Elle partait déjà dans sa chambre en continuant de parler, tellement heureuse de pouvoir aller chez une copine. Je ne lui interdisais pas beaucoup de choses et je savais lui dire oui quand il le fallait et là, je ne voyais aucune objection. Heureusement que ce n’était pas le week end de Levi, j’aurais été maligne de devoir lui raconter une excuse. Ca serait beaucoup plus délicat pour la semaine d’après. Secouant la tête, j’allais à mon tour me préparer en enfilant un jean puis un t-shirt simple pour mettre par-dessus ma veste en cuir. Parfait. Simple mais assez classe pour rendre visite à Levi. Je me regardai un arquant un sourcil, pourquoi tu faisais ce genre d’effort, il en a rien à faire. Mais bon, j’étais habillée maintenant et les cris d’Haley pour me dire qu’on devait y aller m’empêchaient de changer de tenue. Puis je n’allais pas rester longtemps donc je pourrais sortir après. Je la déposai une demi-heure plus tard chez sa copine et discutai pendant un quart d’heure avec la mère de Carly. Un échange de paroles classiques puis je repartis en déposant un baiser sur le front de ma fille en lui disant de passer une bonne soirée. J’étais rassurée de la laisser chez une copine que je connaissais plutôt bien, sinon j’aurais dit non. Pas question de la laisser entre les mains de n’importe qui. Bref, maintenant, j’allais me rendre à l’endroit qui m’avait donné la chair de poule quand j’y avais laissé Levi la semaine précédente, j’avais pu lire dans son regard que lui non plus ça ne l’enchantait pas mais c’était notre deal et personne ne pouvait plus reculer à présent. Le trajet en voiture me parut plus long que la première fois et je ne savais pas comment aller plus vite. En fait, j’étais tellement stressée de le revoir que je faillis manquer la rue où il fallait que je tourne pour enfin arriver. Mon cœur battait la chamade et tout ça parce que je rendais visite au père de ma fille. Je me garais, attrapant mon sac et j’arquai un sourcil en voyant un camion de pompier à l’entrée du centre. Encore quelqu’un qui n’a pas réussi à tenir… Je m’arrêtai dans mes pensées quand je vis que l’homme qui était allongée dans le brancard c’était Levi. Mon cerveau fit un arrêt sur image, mais mes jambes se mirent à accélérer pour me retrouver à ses côtés, lui attrapant la main et poussant les personnes qui s’étaient agglutinée autour de lui. J’étais essoufflée et mon cœur ne cessait de tambouriner dans ma poitrine, je serrais sa main et penchai mon visage sur le sien. « Tu m’entends ? LEVI ! » Oh oui, je commençai à devenir hystérique et ça se sentait dans ma voix, dans mes tremblements et le fait que je refusais de le lâcher alors qu’on me retenait pour que les pompiers puissent le hisser dans le camion. « Mais lâchez moi ! Laissez-moi aller avec lui ! » Je me débattais comme pas permis et on me lâcha enfin quand un homme vint me demander si je le connaissais. « C’est le père de ma fille ! » Je criai à présent, tellement affolée de le voir dans cet état. C’était de ma faute, c’est moi qui l’avais poussé à aller en cure et voilà qu’il se retrouvait dans un brancard prêt à aller à l’hôpital. Je ne compris pas tout de suite que l’homme en question me monta dans le camion et m’attacha, j’avais les membres tout tremblants et il m’était impossible de me concentrer sur autre chose que le brun allongé sur le lit partant pour l’hosto. Je sentis la main du médecin sur mon épaule et je fendis en larme essayant de me calmer par la suite. Je ne pouvais pas perdre l’homme sur lequel comptait Haley pour la semaine prochaine. Je ne pouvais pas perdre celui qui avait fait de ma vie un enfer dans les premières années où j’eus Haley. Non, c’était inconcevable, je l’avais dans la peau ! Je sortis en même temps que les médecins à l’hôpital et on m’emmena dans la salle d’attente où je commençais à faire les cent pas, sous le regard de l’infirmière qui tenait l’accueil. Voilà, j’allais attendre, même si ça prendrait du temps, j’attendrai…


Dernière édition par Savannah Miles le Lun 24 Oct - 18:38, édité 1 fois
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Levi AbberlineTrust always hurts in the long run
Levi Abberline
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Savannah & Levi
Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal.

« Tu m’entends ? LEVI ! » Cette voix paniquée qui ne ressemblait à rien de ce que j’avais pu entendre ces derniers jours me parut de trop loin pour que je puisse vraiment la reconnaitre. En fait, tout me paraissait lointain, abstrait, comme si rien de tout cela n’était réel, comme si c’était un mauvais rêve et que j’allais me réveiller à un moment ou un autre, ou pas. Et si jamais c’était cela, mes derniers instants ? Et si la fin se résumait à des mouvements brusques, des contacts indistincts, un monde flou au travers de mes yeux entrouverts qui, en fait, ne voyaient plus grand-chose ? Allais-je partir ainsi, sans être capable de dire au revoir à personne, seul, enfermé dans ce que je comparais à un asile plus qu’à une clinique de désintoxication ? Étais-je ainsi que j’allais perdre ce combat que je menais depuis une semaine maintenant, même s’il me semblait durer depuis une éternité ? Parce que bien sûr, ces derniers jours avaient été loin d’être faciles, tellement que je ne les avais pas vus passer. J’avais oublié la notion du temps, sachant simplement distinguer le jour et la nuit depuis la fenêtre de cette chambre où j’étais enfermé de façon presque permanente, où je devais avoir apparemment le moins de contacts possible pendant que je faisais mon sevrage, cette première, et la pire, étape du processus de guérison. Pour certains, cela ne prenait que quelques jours, mais dans mon cas, puisque voila maintenant plus de neuf ans que je consommais, neuf ans que j’étais complètement dépendant, il était certain que tout cela était plus long, et surtout plus compliqué. Je ne savais plus combien de fois je m’étais retrouvé à hurler pour qu’on me laisse sortir, pour qu’on me donne ne serait-ce qu’une petite dose. Une cigarette aurait fait l’affaire même tant j’étais désespéré. Je ne me rappelais pas du nombre de fois que j’avais couru jusqu’aux toilettes attenantes à la chambre, histoire d’y vider mes tripes, même quand je n’avais pas mangé ou bu quoi que ce soit. La nourriture n’avait plus de goût pour moi à présent, dès que je mangeais plus que quelques bouchées, je me sentais gavé, j’étais encore malade. Et pourtant, malgré toute cette souffrance, je me disais que je devais tenir bon, si je voulais espérer que ce sevrage soit terminé et que j’aie finalement le droit d’avoir des visites, même si ce n’était que pour quelques minutes. Avais-je espéré trop fort ? M’étais-je poussé à bout sans songer une seule seconde que cela ne ferait qu’empirer mon état ? Je m’étais posé la question, une seule fois, lorsque la veille, je m’étais rendu compte que le sevrage était si difficile que j’en avais du mal à respirer. Il fallait dire que le fait d’avoir hoqueté de panique peu de temps avant ne m’avait pas aidé non plus, mais au final, je n’avais pas cherché plus longtemps, parce que progressivement, la force m’avait échappée. M’étais-je endormi ? Avais-je sombré dans l’inconscience par la suite ? Je ne saurais le dire. Les maigres souvenirs que j’avais se résumaient à une personne, certainement un préposé, qui entre dans ma chambre et qui se met à hurler pour avoir de l’aide, des compresses froides qui ne servirent pas à grand-chose, très certainement, puis un mouvement, très certainement quand on m’avait transféré sur une civière. Puis, tout se passa trop vite pour que je suive, jusqu’à ce moment où j’avais senti un contact sur ma main que je ne sus distinguer du reste malheureusement, puis cette voix qu’au final, je n’arrivai pas à distinguer. Comme si je venais d’épuiser le peu de forces qui me restait, je fermais les yeux, tentant de me conforter en me disant que qu’importe ce qui arrivait, quelqu’un, peut-être, se serait inquiété pour moi. Incapable de lutter plus longtemps, je sombrai dans l’inconscience, faisant en sorte que non seulement, je ne me rendis même pas compte du trajet qui se vit à la vitesse de l’éclair, vu l’état d’urgence, ni de l’arrivée à l’hôpital, ni de ce qui se passa par la suite. Peut-être que c’était ainsi que mon corps avait réagi, peut-être on m’avait forcé à rester inconscient pendant tout ce temps, pendant qu’on essayait de me sauver de cette fièvre incroyable qui m’avait prise pendant la journée, de cet état de faiblesse qui faisait en sorte que là, plus que jamais, je n’étais que l’ombre de moi-même. Voilà un moment que je m’étais pas regardé dans un miroir, mais je l’avais bien senti. J’avais senti que je décrépissais, je ne serais même pas surpris de voir à un moment ou un autre un teint crayeux, des yeux cernés, une silhouette amaigrie. Enfin, ça, ce ne serait pas pour tout de suite, parce que là, dans la chambre d’hôpital où on avait fini par m’installer pour que je me réveille et que je reprenne un peu de forces, grâce à ce respirateur qu’on m’avait temporairement installé, la perfusion qui me nourrissait parce que clairement, je ne pouvais le faire seul, avec un moniteur cardiaque pour s’assurer que je ne faisais pas une rechute, pour sûr il n’y avait pas de miroir. C’était qu’une simple salle austère, encore plus que cette chambre au centre de désintoxication, où encore une fois, j’étais complètement seul. Évidemment, je ne pouvais pas savoir que quelques plus mètres plus loin, dans la salle d’attente, il y avait quelqu’un qui m’attendait, quelqu’un qui, d’ici quelques instants, aurait la visite d’une infirmière pour lui signifier que j’étais stable, mais encore inconscient, et que c’était libre à elle de venir me payer une visite à présent.
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Levi & Savannah
Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal.

Mon sang n’avait fait qu’un tour et la première réflexion que je m’étais faite avait été : heureusement que Haley n’est pas venue. Comment elle aurait réagi en voyant son père partir sur un brancard avec une mère complètement hystérique en train de gueuler sur le personnel pour savoir ce qu’avait le père de son enfant ? Bref, je me mordis la lèvre en attendant patiemment dans la salle d’attente des nouvelles du brun. Je me grattais l’avant bras de nervosité, ne sachant comment contrôler cet excès de stress qui était dans mon corps. Je n’aimais pas cette sensation, de ne pas pouvoir contrôler et de sentir que quelque chose m’échappe. Fermant les yeux, j’allais m’asseoir sur une chaise, baissant la tête entre mes jambes qui étaient en train de bouger. Je ne savais pas depuis combien de temps j’étais ici mais ça faisait un petit moment, sûrement le temps qu’il le stabilise. Je m’étais annoncée à l’accueil comme étant seulement son ex mais sans vraiment l’être. Bref, elle avait compris qu’il n’avait que moi pour l’instant et de toutes façons, je ne savais même pas qui je pouvais appeler tellement je connaissais parfaitement sa vie. Ironie du sort d’ailleurs ! Voilà pourquoi on aurait dû discuter plus souvent et qu’on aurait dû apprendre à se connaître. Au lieu de ça, j’avais dû répondre par « je ne sais pas » à chaque question que le docteur m’avait posée concernant sa santé. Qu’est-ce que j’en savais moi s’il était allergique à quelque chose ? Est-ce que je savais s’il avait déjà subi des opérations ? Je n’en savais rien et j’avais vu dans le regard du docteur sa mine dépitée et incompréhensible. Pourquoi garder une fille qui ne connaît rien de cet homme et qui prétend le connaître et affirme qu’il est le père de sa fille ? Je soupire une fois de plus et passe une main dans mes cheveux pour ensuite aller voir la dame à l’accueil pour savoir si elle a des nouvelles. Apparemment, non, pas encore. La mine déconfite, je m’en vais à la cafétéria pour me prendre quelque chose à manger et à boire, mon estomac m’a fait ressentir le besoin de manger en grognant un peu mais aussi les étoiles que je venais de voir il y a deux minutes. Je m’assis, en regardant le fond de mon mug en espérant trouver des réponses. D’ailleurs, je me demandais même ce que je faisais ici, après tout je n’étais pas grand-chose pour Levi, juste la femme qui lui avait permis d’avoir une fille. Et celle qui l’avait envoyé dans un centre de désintoxication pour ensuite l’envoyer à l’hôpital. A ses yeux, je pouvais très bien être une personne horrible et sans cœur… Voilà pourquoi je devais me lever et partir pour ne plus revenir. Mais je ne pouvais pas car, subitement, l’image d’Haley me vint à l’esprit et je ne pouvais pas lui faire ça. Je ne pouvais pas lui dire que son père était à l’hôpital et que je l’avais laissé car je ne savais pas quoi faire. Je pleurai encore une fois et m’essuyais les yeux quand je vis un médecin s’approcher de moi, je me levais, en espérant vraiment que c’était une bonne nouvelle et oui… Oui, il était inconscient ou du moins en train de dormir et que je pouvais aller le voir. Je soupirais de soulagement en mettant une main sur mon cœur manquant de flancher et de tomber dans les pommes à la même occasion. Toute la tension me quitta et je m’assis sur la chaise pour me reprendre, à l’aide du médecin. Il allait bien et je me rendis compte que ça m’importait énormément, que je tenais à lui et qu’il n’était pas question que je l’abandonne. Une fois que je me sentais capable de marcher et d’aller voir Levi, je suivis le médecin en serrant les mains jusqu’à sa chambre, j’étais tendue de voir son visage et de voir à quoi il ressemblait vraiment. Je serrais la mâchoire mais je me refusais de pleurer en voyant dans l’état dans lequel il était à présent. Tous ces tuyaux qui le reliaient à une machine et son visage si pâle et cireux qui le rendaient encore plus malade. Je remerciai le docteur d’un signe de tête et allai m’asseoir à ses côtés, j’hésitai un quart de seconde avant de prendre sa main et de la serrer pour lui montrer que j’étais là. Cependant, je ne savais pas quoi dire en fait, en le regardant les larmes me montaient facilement et parler pour quoi dire en fait ? « T’aurais dû me dire que tu préférais aller à l’hôpital, je t’y aurais emmené moi-même au lieu de faire tout un cirque avec les pompiers. » J’eus un rire jaune et je penchai ma tête vers le lit en la secouant de droite à gauche. « Je suis tellement désolée Levi, tellement désolée que tu sois rendu ici. » Je sentis mes épaules s’affaisser et je soupirais avant de poser mes lèvres sur la main du beau brun. « Je pense que le mec de la sécurité au centre aura des souvenirs de moi sur son visage… J’aurais dû me couper les ongles. » Je reniflais en rigolant et relevai la tête en m’essuyant les yeux pour enlever les dernières larmes. « Bon, maintenant tu vas me faire le plaisir d’ouvrir tes beaux yeux et de me parler, car j’ai pas l’intention de parler seule. Quoi que je pourrais, et je pourrais aussi répondre à ta place en imitant ta voix mais je préférais entendre la tienne. » Je soupirais et le regardais en souriant doucement, je posais ma main sur ses cheveux et les caressais de manière affectueuse, comme quand Haley est malade et qu’elle a besoin de ma présence, j’agissais exactement pareil avec lui que ça lui plaise ou non, il ne pouvait pas m’en empêcher dans l’immédiat.
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Savannah & Levi
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Le « bip » à présent régulier du moniteur cardiaque parvenait à mes oreilles en écho, même si pour moi à cet instant précis, il n’existait pas. C’était le bruit d’un camion en marche arrière, un métronome qui bat le temps, un pied qui tape sur le sol en un rythme régulier. Dans ma tête, les murs n’étaient pas ceux d’un hôpital. Ils étaient ceux d’un appartement, mon appartement, mais avec plus de couleurs, complètement rangé, agréable à vivre. Le soleil entrait dans les fenêtres à présent propres. L’odeur de désinfectant qui semble flotter à perpétuité en ces lieux austères mélangée avec l’air propre du respirateur artificiel se transforma en une douce odeur de cuisine, de pancakes avec des fruits et du chocolat, les préférés de Haley. La brûlure de la perfusion devint la brûlure d’une main placée pas inadvertance trop près de la poêle et de ce qui était en train de cuire à l’intérieur. Au loin, une voix rit doucement  « Papa ! Ce que tu es maladroit ! », la voix de Haley, moqueuse, parce qu’elle voit bien que je n’ai pas mal. Et même si la brûlure picotait pendant quelques minutes, quelques heures, quelques jours, je m’en moquais, parce que c’était une blessure superficielle qui ne me ferait pas souffrir, parce que je ne souffrais plus. La petite sourit de toutes ses dents, s’installe sur un des tabourets entourant le plan de travail tandis que tant bien que mal, je tente de retourner les pancakes dans la poêle sans utiliser de spatule, en la faisant voler dans les airs. Une ou deux se sont retrouvées par terre, d’autres du mauvais côté, mais au moins une sur cinq atteint son objectif.  « Que veux-tu boire avec ton petit-déjeuner, mon chaton ? »  « Du lait ! » Cette fois-ci, c’est à mon tour de rire, puis tandis que je lui sers son verre de lait, une nouvelle silhouette apparait, une main vient se poser sur la mienne. Doucement, je frémis, puis je souris. Pas juste dans mon rêve, mais dans la réalité aussi et ce, sans m’en rendre compte, évidemment. Était-ce cela, être heureux ? Être sobre, ne pas avoir mal ? Était-ce cela, le bonheur que j’avais complètement manqué pendant toutes ces années, sans savoir que celui-ci me manquait vraiment ? Était-ce cela, une vie à peu près normale ? Visiblement, je ne le saurais pas, parce que sitôt qu’une voix s’éleva à côté de moi, je l’associai sans comprendre comment à cette voix paniquée que j’avais entendue précédemment, je ne saurais toutefois pas dire quand, où et pourquoi. Ce songe si coloré devint soudainement plus sombre, l’appartement redevient ma chambre trop peu lumineuse et chaleureuse de la clinique de désintoxication, et doucement, la réalité vint à peu près me rattraper. La légèreté que j’avais ressentie pendant un petit moment s’estompa doucement, même si je n’avais plus envie de hurler de douleur, parce que j’avais besoin d’une dose, simplement pour aller mieux, comme je l’avais tant dit et répété ces derniers jours. Là, je me sentais faible, comme si on avait pris une partie de mon âme et qu’on m’avait tout juste laissé le nécessaire pour survivre. Survivre pour quoi ? Pour Haley, qui ne savait même pas ce qui en était de tout cela. Pour lui préparer des pancakes, autant que possible… Pour cette main qui serrait la mienne ? Ça, j’en doutais fort, parce que je ne savais pas de qui il s’agissait. Il y avait trop peu de gens qui tenaient à ma personne pour que qui que ce soit soit là, panique à l’idée que je sois sur une civière, puis attende, en venant à me demander d’ouvrir les yeux. Ça, je l’avais bien compris par contre, et clairement, j’avais envie de les ouvrir, mais il me fallut attendre encore un peu, histoire d’avoir la force de le faire. Au final, peut-être que cela n’eut pas que du négatif, puisque cela me permit de profiter du contact d’une seconde main dans mes cheveux, ce contact que seul ma mère avait eu avec moi quand j’étais enfant, qui datait de trop longtemps. En fait, étais-je allé la rejoindre chez les défunts ? Tout cela me semblait trop réel pour que ce soit cela. Convaincu que je devais faire un effort, je grimaçai quelque peu, comme si je m’apprêtais à soulever un poids incroyablement lourd, puis finalement, j’ouvris les yeux. Au début, je ne vis pas grand-chose, obligé de m’habituer à la lumière. Puis, je tournai la tête, ne voyant pas la chambre, le moniteur ou quoi que ce soit, simplement ce visage encadré de cheveux blonds, similaire à la silhouette que j’avais vu dans mon rêve. Je battis des yeux une fois, puis deux, histoire d’éclaircir ma vision, puis finalement, je la reconnus, Savannah. Que faisait-elle là ? Depuis combien de temps attendait-elle ainsi ? Quelqu’un l’avait-elle prévenue ou bien elle était venue de son plein gré ? Inutile de mentionner que pour le coup, j’étais particulièrement confus, même si en même temps, je ne pouvais pas m’empêcher, d’une certaine façon, d’être conforté à l’idée qu’elle soit là. Toujours, j’avais été seul, pour sûr je n’aurais pas été surpris de me réveiller seul, mais non, cette fois-ci, elle était présente, et qu’importe les raisons, cela me faisait sentir déjà un peu mieux ou du moins, suffisamment pour que je lui dise, d’une voix faible:  « Hey… » Malheureusement, je ne sus aller plus loin, puisque trop peu habitué au respirateur qui continuait d’envoyer de l’air dans mes narines, je m’étouffai quelque peu, provoquant une toux plutôt violente qui sembla aspirer le peu d’énergie qui me restait, m’obligeant à m’écraser de nouveau dans les oreillers et grimacer, parce que je me rendais compte à quel point j’étais plus faible, plus lamentable que jamais. À ce constat, lorsque je repris un peu de vigueur, ou un semblant de vigueur, j’ajoutai, de façon plutôt inaudible:  « T’as vraiment un don pour me voir dans mes pires états… » avant de forcer un sourire un peu stupide, le même que j’avais parfois quand j’étais stone. Mais là, je ne l’étais pas. J’essayais tant bien que mal de faire un peu d’humour sans même comprendre pourquoi, peut-être parce qu’au fond, je ne savais pas trop comment réagir autrement, puisque je tentais encore tant bien que mal de composer avec mon réveil, ce qui s’était passé avant, et surtout la présence de Savannah à mes côtés, douce présence qui plus est, vu la présence de sa main dans la mienne et ses doigts dans mes cheveux précédemment.
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Levi & Savannah
Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal.

Ces gestes que j’étais en train de faire étaient devenus mécanique mais ça m’apaisais. Je me sentais plus calme à faire ce genre de choses. Ca m’occupait et m’évitait de penser au pire. Mais il respirait c’était déjà ça, je n’osais pas imaginer l’inverse sinon. Et je lui parlais comme s’il pouvait m’entendre et se réveiller en un claquement de doigt. Le médecin m’avait prévenu qu’il n’allait sûrement pas ouvrir les yeux. Cependant, je n’allais pas rentrer maintenant, non, surtout que sinon je serais en train de faire les cent pas à la maison en train de me demander comment il allait. Alors que là, je l’avais en face de moi et je pouvais réagir à la seconde près. Je regardais ses traits détendus et son visage, pâle, qui ne trahissait aucune émotion. Il était paisible et je crois que j’aurais pu rester des heures ainsi sans bouger et à effectuer les mêmes gestes. C’était sans compter sur le fait que Levi commença à remuer légèrement, je le sentis à peine mais je voyais ses yeux lutter contre la lumière et à vouloir ouvrir les paupières. Je le fixai, arrêtant quelques instants mes mouvements, j’attendis de l’entendre et je faillis rigoler en entendant sa voix rauque. « T’as mué pendant ton transport à l’hôpital ? » Oui, ce fut tout ce que je pus lui dire en attendant car fichtre ! Il m’avait fait tellement peur. Et j’aurais bien voulu le réveiller en lui donnant une sacré gifle d’ailleurs. J’hésitai, là où était posée ma main ça pouvait aller vite mais non, je me remis à faire mes mouvements pour l’apaiser, je l’engueulerai plus tard. Enfin si ma colère était toujours présente. Puis pour qui je serais prise si je venais à frapper un homme qui venait de rentrer en soin et qui n’était vraiment pas dans une bonne posture ? Je soupirais et lui souriais tendrement en finissant par rire légèrement. « Bah… faut arrêter de vouloir me voir aussi quand tu es dans un état vraiment horrible. » Je laissais ma main au niveau de son crâne et haussai légèrement les épaules avant de reprendre la parole. « Et toi ? Tu en as pas marre de m’en faire voir de toutes les couleurs en à peine une semaine ? » Je lui en voulais un peu de me faire ressentir tant d’émotions en peu de temps. Je n’aimais pas accumuler un trop plein d’émotion pour craquer comme je l’avais fait quand je l’avais vu sur le brancard. Ce genre d’émotion, je les évitai pour ne pas péter un câble comme je l’avais fait quand j’avais appris la mort de mon père. Mais là, il avait bien failli me faire faire interner vu ma réaction. « Tu as soif peut être ? » J’essayais de penser à autre chose, il allait mieux maintenant et c’est tout ce qui importait. Il ne méritait pas que je l’engueule et que je lui en veuille pour ça. Quoi que, je serais bien tentée de le faire. « Je te jure que si tu n’avais pas tenu et que tu étais sur la corde raide, jamais je ne t’aurais pardonné de m’… de nous abandonner avec Haley. » Je lâchai ma main de son front pour attraper un verre qui était sur la petite table roulante et lui tendis pour qu’il puisse boire quelques gorgées bien qu’il n’ait pas grand-chose dans l’estomac, j’étais sûre que ça, il allait le garder. Je m’occupai pour ne pas craquer car il m’avait fait peur et je m’en rendais compte maintenant qu’il avait ouvert les yeux. Je resserrai ma main sur le sienne et mon visage changea légèrement, déformé par la colère et la peur que j’avais eu quelques heures auparavant. « Tu ne pouvais pas me faire plus peur ! Et dire que j’avais failli emmener Haley ! Qu’est-ce qu’elle m’aurait dit si… si elle t’avait vu comme ça ? » Je laissais tomber ma tête sur le lit et laissai mes larmes couler par la même occasion. Je ne pouvais plus lutter contre cette envie qui m’avait pris lorsque j’étais rentrée dans la chambre et maintenant qu’il était réveillé, c’était de trop. « Pourquoi ? Enfin non, comment ? » Je devais savoir ce qui s’était passé, comment ça s’était passé et pourquoi personne n’avait tiré sur la corde pour prévenir que Levi n’allait pas bien. Je me demandais même si quelqu’un m’aurait prévenu que le père de ma fille, enfin bref que celui que j’avais emmené la semaine dernière, allait être transféré à l’hôpital car il n’allait pas bien. J’en doutais, je n’étais pas assez proche pour cela. « Je… Je suis arrivée et tu partais, j’ai rien compris. » J’avais relevé la tête, pleine de larmes et je le lâchai pour attraper de quoi m’essuyer les yeux et me moucher. C’était trop d’émotion et je n’aimais pas cela car je ne me contrôlais pas, d’ailleurs ça devait se voir. Je perdais les pédales alors que le beau brun était bien vivant devant mes yeux et qu’il n’était pas partit. Reposant mes mains près du lit, je l’observais, le laissant enfin en placer une. Enfin s’il en trouvait la force.
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Levi Abberline
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MessageSujet: Re: [TERMINE]Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. ♠ Levi   [TERMINE]Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. ♠ Levi EmptyMer 28 Sep - 23:10

Savannah & Levi
Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal.

Définitivement, l’humour un peu étrange, ce n’était pas vraiment un succès. Pendant un bref instant, j’eus limite espoir que oui, compte tenu de ce que Savannah avait trouvé à répondre à mes propos qui ne voulaient pas dire grand-chose au final, mais il ne fallut pas beaucoup de temps pour que son discours devienne tout autre. Ses propos un peu plus légers laissèrent place à limite ce que je prenais pour des reproches. Bon, il fallait admettre que j’avais parfois tendance à être susceptible, mais dans le cas présent, je ne pensais pas être bien placé pour l’être et malgré tout, j’avais l’impression qu’elle mettait la faute que moi-même pour ce qui venait de se passer. Inutile de dire de là, je ne comprenais pas. Pensait-elle que j’avais fait quelque chose comme tenter de mettre fin à mes jours ? Avait-elle eu une quelconque mise en contexte avant de dire une chose pareille ? Trop peu certain, je ne sus pas quoi répondre et ça, avant même de me rendre compte que je n’avais pas le temps d’en placer une. Ce fut à peine si je parvins à hausser les épaules pour lui servir une espèce de « pourquoi pas » au moment où elle me proposa de boire de l’eau. D’un côté, je n’étais pas certain que ce soit une bonne idée, au vu de tout ce qui s’était passé avec moi ces derniers jours, entre autres le fait que je rejetais bien trop souvent ce que je mangeais, mais de l’autre, j’avais la gorge particulièrement sèche, alors je me disais que même si je finissais par la recracher, au moins, cela ne pourrait pas faire trop de mal de ce côté. Ce fut une main tremblante que je levai, lentement, comme dans un film au ralenti, pour prendre le verre. Limite, pendant un instant, je craignis de ne pas être en mesure de le tenir, mais heureusement, j’y parvins, même s’il me fallut ce qui me semblait être un gros effort pour le porter à mes lèvres et prendre maladroitement une gorgée. Je ne pris toutefois pas le risque d’en boire davantage, ayant si peu confiance à mes capacités que je craignais fortement d’en renverser partout et je n’en avais pas envie. Mon amour-propre était déjà suffisamment affecté en ce moment, je jugeais que ce n’était pas le moment d’en ajouter une couche. Reposant le verre sur la table non loin, ou du moins, la première surface plane que je pus atteindre, je me congratulai ensuite d’avoir pensé à ne pas le garder dans mes mains, parce qu’au moment où Savannah m’avoua qu’elle avait songé à emmener Haley aujourd’hui, mon coeur rata un temps, et pour sûr, j’aurais renversé ce fameux verre. Comme si j’étais soudainement honteux, comme si je me rendais compte que je payais le prix de mes actes passés, je baissai la tête, alors qu’en vérité, cela ne faisait pas de sens. Pourquoi avoir honte du fait que j’avais respecté l’entente de Savannah ? Que j’avais fait mon possible pour devenir clean ? Que c’était beaucoup plus difficile que quiconque pouvait l’imaginer ? Si j’en avais eu la force, pour sûr que j’aurais tenté de l’expliquer, mais tout était si flou dans ma tête que je n’en trouvai pas le courage. Tout ce que je sus faire, ce fut de tourner la tête pour regarder la jeune femme, ayant à présent une vision assez claire pour voir que des larmes coulaient sur son visage. Puis, suite à son propos suivant, j’eus ce qui me semblait être une révélation dans le cas présent; elle avait paniqué, elle avait eu peur. Pour moi ? À l’idée que je ne puisse plus être là pour Haley ? Je ne savais pas trop, mais une chose était certaine, c’était que j’en étais troublé au point d’en déglutir et être encore plus confus. Mais là, ce n’était pas parce que j’avais encore besoin de reprendre mes esprits, c’était plutôt parce que c’était bien la première fois que cela m’arrivait depuis une éternité, voir quelqu’un s’inquiéter pour moi. Maintes fois, j’avais paniqué jusqu’à en avoir les larmes aux yeux, mais bien souvent parce que j’étais dans un délire indescriptible, où j’étais complètement seul. Mais là, je ne l’étais pas, ou du moins, c’était l’impression que j’avais. Troublé, je ne sus que dire:  « Je suis désolé… » Désolé de quoi ? De lui avoir fait peur, très certainement, même si je ne savais pas trop comment j’aurais pu faire autrement, vu le peu de contrôle que j’avais eu sur ma personne ces derniers jours. Puis, comme si je comprenais que ce ne serait pas suffisant, je songeai à ce qui se passait chez moi quand je paniquais pour une raison ou pour une autre, cette chose qui me manquait à chaque fois; un peu de réconfort. Mais ça, était-ce vraiment une bonne idée dans le cas présent ? Non, en mon sens, c’était la moindre des choses, et tant pis si je le regrettais par la suite pour une raison ou une autre. Après avoir esquissé malgré moi une grimace d’inconfort, j’écartai mon bras de mon corps afin de le soulever un peu, histoire de donner un semblant d’espace à la jeune femme pour venir s’y poser, ou juste lui signifier qu’elle pouvait le faire si elle le souhaitait. Après, je savais que ce n’était pas grand-chose, mais en ce moment, c’était environ le mieux que je pouvais faire, avec le fait d’essayer de lui trouver des explications, malgré le fait que je n’étais pas convaincu de tout comprendre non plus. Cependant, puisque je savais que je lui devais au moins quelque chose, histoire qu’elle ne se fasse pas de fausses idées, je décidai de profiter du fait que la petite gorgée d’eau m’avait donné un peu de forces et je dis:  « J’ai pas compris non plus en fait. » Ça aurait pu être une blague, mais c’était la triste vérité. C’est ce qui expliqua pourquoi je ne ris pas, et même si j’avais voulu rire, je ne me serais pas permis de le faire, histoire de ne pas m’exploser les poumons une nouvelle fois. Malgré cela, j’essayai tant bien que mal de dire:  « J’ai essayé… Vraiment… », m’arrêtant quand je me rendis compte que ce n’était peut-être pas les mots les plus adéquats. Oui, j’avais essayé, mais j’allais continuer, je n’allais pas replonger, je ne voulais pas, pas après ce que j’avais enduré pour en arriver là, même si bien sûr, c’était loin d’être terminé. Essayant de me rattraper, j’ajoutai:  « En fait je crois que j’ai essayé trop fort… Ou bien mon corps ne l’a pas supporté à un certain point… Je suppose… » Tout ça, c’était peu clair, mais je ne savais pas trop comment l’expliquer autrement. Peut-être que le médecin saurait en dire un peu plus, mais étrangement, je n’avais pas envie de le voir, pas maintenant en tout cas, pas tant que je n’aurais pas pleinement repris mes esprits et que je n’aurais pas mis les choses un peu plus au clair, que ce soit avec Savannah ou avec moi-même.
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Levi & Savannah
Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal.

Peut être que je venais de m’emballer en l’accusant mais je ne pouvais pas faire autrement. Il m’avait fait peur et j’avais eu peur de le perdre. L’excuse était Haley, comment aurait-elle vécu la mort de son père ? Ou du moins apprendre qu’il n’allait peut être pas s’en sortir ? Alors oui, je lui en avais voulu car j’étais passée par différentes émotions en très peu de temps et qu’il avait failli me faire mourir de peur. Mon cœur s’était tellement serré que j’avais cru que j’allais le rejoindre à l’hôpital. Mais non, il était là, devant moi avec ses beaux yeux, ceux que Haley avait également. Je soupirais et essayais de me détendre, reprenant mon geste au niveau de sa chevelure, je glissais mes doigts entre ses fins cheveux noirs. Ca me détendait et ça me permettait de me convaincre qu’il était bien là et qu’il était presque sorti d’affaire. Soupirant, je secouais la tête quand il s’excusa, c’était plutôt à moi de le faire, je venais de lui faire croire que c’était de sa faute alors que non. C’était la mienne. « Ne t’excuse pas… c’est moi qui t’ait envoyé là-bas alors que tu n’étais peut être pas prêt. Pas la tienne, ma faute. Je suis désolée aussi… » Je sentais les larmes me monter aux yeux encore une fois. Je n’arrivais pas à oublier ce qui s’était passé quelques heures auparavant… J’aurais pu le perdre et je n’arrivais pas à m’en remettre. Tout ça car je lui avais foutu un dilemme qui était d’être clean et de continuer de pouvoir voir sa fille ou bien ne plus la voir et qu’il se laisse mourir par la drogue. « Je n’avais pas à te donner un tel dilemme… » Je m’en voulais terriblement et je n’arrivais pas à passer au-dessus, et ça serait bien facile de lui rejeter la faute. Non, je devais assumer le fait que je l’avais envoyé dans un centre alors qu’il n’était pas forcément prêt. Et en sachant qu’il avait derrière lui plusieurs années de consommation à son actif. Alors le mieux que je pouvais faire était de comprendre ce qui s’était passé, ce qu’il avait pu se passer dans sa tête pour en arriver là, ici, dans cette chambre d’hôpital si sinistre… Je gardais mes yeux posés sur lui, l’écoutant avec attention pour ne pas perdre une miette de ses paroles, de peur de le faire répéter et de le fatiguer. Je lui fis un sourire en coin et secouai légèrement la tête. « Je t’ai peut être mis la pression en te menaçant avec Haley. Je l’avoue. » Je lui serrais la main et enlevai celle qui était dans ses cheveux pour prendre sa main entre les miennes, pour lui dire que j’étais là et que je n’étais pas prête de l’abandonner. « Je te promets que je ne te laisserai pas. » Je lui faisais peut être beaucoup de promesses mais j’étais certaine de pouvoir les tenir et lui rendre sa liberté et lui permettre d’avoir une vie beaucoup plus convenable que celle qu’il avait. Voilà pourquoi j’avais tant tenu à ce qu’il aille dans ce centre, pour l’aider à retrouver une vie normale où il pourrait voir Haley à sa guise et sans à se contrôler durant sa visite. Je soupirais une nouvelle fois et déposais un baiser sur sa main. « Tu as tout ton temps, Levi. A partir de maintenant, tu vas à ton rythme. » Je lui offris un sourire d’encouragement et m’avançais pour déposer, cette fois, un baiser sur son front. Serrant sa main, je laissais ma bouche près de son oreille et laissai ma respiration se calmer tout en écoutant la sienne. « Je vais te laisser dormir. Tu dois te reposer pour sortir au plus vite de ce truc immonde. » J’avais fait un effort en restant ici, je ne supportais pas les hôpitaux depuis le décès de mon père et le fait que j’y sois restée aussi un moment pour me remettre de ce qui m’était arrivé. Je me relevai, le regardant avec un regard plus tendre et surtout maternelle. Je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose d’autre à présent. Je lâchai sa main et lui offris un dernier sourire avant de regagner la porte. « Maintenant, dors ! » Et c’était un ordre, je voulais qu’il sorte de cet endroit au plus vite et le plus tôt serait le mieux, pour lui, pour Haley et pour moi. Fermant la porte derrière moi, je lâchai un profond soupir avant de longer le couloir pour enfin respirer l’air frais et paisible des rues de Washington. Enfin paisible … C’était un bien grand mot.



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