Une soirée entres amies (Elisa)

Ma meilleure amie semble ne pas connaitre Flash, mais ce n’est pas bien grave. Même avec toute la bonne volonté dont on sait faire preuve, il est impossible de tout connaitre dans sa vie. Impossible, à moins d’avoir la vie éternelle ou d’être capable de contrôler le temps qui passe. Vous imaginez avoir le temps de lire tous les livres ? Voir tous les films, les séries et les pièces de théâtre ? Ecouter tous les disques ? Voir toutes les œuvres d’art ? A supposé qu’on est toute la vie devant nous et qu’aucune nouveauté ne sorte, combien de temps ça pourrait prendre ? Je suppose que ça serait très long. Même pour vie qui ne s’achève jamais. Mais, encore une fois, je pars dans mes délires alors on vas éviter de penser à ce genre de choses. De toute façon, je suis comme tout le monde, je sais que c’est impossible et je sais aussi qu’une fois que j’aurais tout vu, s’il n’y a plus rien à voir, je m’ennuierais. Et je déteste m’ennuyer. Nous changeâmes ensuite de sujet pour évoquer la possibilité d’Elisa de reprendre ses études. La pauvre semble être prise dans un dilemme sans fin. Un dilemme pour lequel je suis bien incapable de l’aider autrement que par des paroles maladroites. Je lui propose de faire une liste, car je sais que ça peut aider, mais bien évidemment, il y a toujours le risque qu’elle se retrouve à avoir autant de « pour » que de « contre ». Mais, c’est à elle et à elle seule de faire ce choix, je n’ai pas à m’en mêler. Je n’ai pas à lui dire ce qu’elle doit faire et ce qu’elle ne doit pas faire. Elle est assez grande pour faire ses choix toute seule. Et si elle tombe, je sais qu’elle saura se relevé. C’est comme ça qu’on avance dans la vie. En faisant des bons et des mauvais choix. Tout simplement. Par la suite, comme je commence à avoir faim, elle me propose de parler d’autre chose, ce que j’accepte avec plaisir. Je peux parler de tout et de rien, sauf de moi, donc à moins qu’elle ne souhaites à nouveau me question sur mon travail et sur ma vie amoureuse, tout ira pour le mieux. Et ça tombe bien, puisqu’elle choisit de me parler de nourriture. « Oh, ça n’a pas changé depuis la dernière fois ! J’aime toujours autant la nourriture asiatique ! » que je réponds gaiement. J’ai testé la bouffe française et je ne la trouve pas à mon goût. Je ne dis pas que ce n’est pas bon, car je sais qu’en ce domaine, ils sont les meilleurs, mais elle n’est pas assez relevé à mon goût. Ça manque de piment, de saveur. Bref, ça n’est pour moi !

Il m’arrive souvent de partir dans des délires pas possibles. Et c’est justement à cause d’un délire causé au stress que je me retrouve à ne pas savoir quoi faire ni quoi dire face à mon patron. Je ne me souviens même pas de ce qui s’est passé ! Je devine juste que j’ai dépassé les bornes, sinon, il n’aurait pas se genres de réactions typiquement masculines en ma présence. Quand j’y pense, ça m’effraie un peu. Je suis pourtant en âge de me poser, de songer à fonder une famille, à acheter une maison, ce genre de chose, mais je sais très bien que lui, ce n’est pas ce qu’il attends. Raison pour laquelle, même si je vais tout donner dans cette présentation que je dois faire auprès du conseil d’administration de l’entreprise pour laquelle je travail, je n’y crois pas vraiment. Et je n’y croirais sans doute jamais. Je me suis bien trop souvent fait avoir pour y croire. Voilà ce qui arrive lorsqu’on s’emballe pour un rien. Mon père à tendance à être comme moi. Il se fait facilement des amis, c’est comme ça qu’il les appelle, mais ils ne sont là que pour une seule chose : les nombreux services qu’il leur rends. Et le jour où c’est lui qui à besoin d’un coup de main, il n’y a plus personne. Je ne compte même plus le nombre de fois où il s’est fait avoir de la sorte. Et malgré tout ça, il continu de faire aveuglement confiance à ses soi-disant amis. Une chance que maman et moi soyons là pour réparer les dégâts. Parce que naturellement, quand il se rends compte que son « ami » ne viendra pas l’aider, il a de la peine. Et c’est bien normal. Bref, ça n’a rien à voir avec mes problèmes, mais ça m’y fait penser. Je veux simplement croire que mon patron pense vraiment ce qu’il dit lorsqu’il dit que je suis suffisamment compétente pour avoir le poste que je convoite. Je veux y croire, mais mon esprit lui, me pousse à me méfier. Que Jacob serait en fait comme les « amis » de mon père, un profiteur. Mais, là, n’est pas le propos. Je vois bien que ma copine se sent inculte de ne pas connaitre Flash, mais ce n’est pas bien grave. Je ne connais pas tout non plus et je ne connaitrais jamais « tout ». Comme tout le monde dans le fond ! Nous passons à table et elle me demande si mes gouts en matière de cuisine sont toujours les mêmes. C’est effectivement le cas. Et comme pour prouver mes dires, j’engloutis un ravioli chinois. C’est ce que mon père fait de mieux. J’en raffole. « Alors nous ne serons deux ! » que je réponds alors qu’elle me propose de se préparer un repas toutes les deux et que le pire qu’il puisse arriver serait de mettre le feu à l’appartement.

Je pense que mon amie était à des années lumières de savoir ce qui se passait avec mon patron. Mais j’avais trop honte pour en parler. Trop honte parce que dans le fond, je ne savais pas si j’avais raison de le voir comme un pervers ou si je n’étais pas folle furieuse au point de crier au loup simplement parce qu’il avait eu plusieurs regards appuyés en direction de Candice et de Lilly ; les petits noms que je donne à mes seins. Oui, je suis probablement une grande cinglée puisque je leur donne des petits noms, mais personne ne le sait à par moi, donc tout vas bien. « Hum … Je crois que la série est disponible sur Netflix ! » finis-je par dire lorsque mon amie m’indique qu’elle tentera de se renseigner sur Flash. « Quoique, à la bibliothèque, ils ont peut-être quelques comics d’origine ! » continuais-je. Mais à dire vrai, c’était plus pour moi-même qu’à son intention, parce que je n’étais jamais allé voir dans le rayon bandes dessinées de la bibliothèque de Washington. Je ne prenais jamais de livres à la bibliothèque, je préférais les acheter d’occasion. J’en avais d’ailleurs un sacré paquet. Il y en avais dans toutes les pièces de l’appartement, y compris dans les toilettes. Mais, ils étaient rangés, contrairement aux fringues de ma colocataire. Nous attaquâmes ensuite notre repas et je ne pu résister à l’envie de déguster un ravioli chinois. Il n’y à pas à dire, c’était tout de même bien meilleur que ce que j’avais manger dans ce restaurant français en compagnie de mon patron ; je n‘avais d’ailleurs toujours pas compris le sens de cette invitation. « Ce sont les meilleurs ! » dis-je, flattée du compliment alors qu’il ne m’était pas adresser. « Enfin, sans me venter, bien sûr ! » ajoutais-je bien vite. Je n’étais pas quelqu’un de prétentieux, j’avais même horreur de ce genre d’attitude. Les gens qui sont persuadés d’être les meilleurs, c’est agaçant ! Tellement que je leur mettrais volontiers une bonne pare de claques. Elisa proposa de se faire un après-midi cuisine, ce que j’acceptais. « Hum … Je ne sais pas trop. On pourrais regarder dans des livres de recettes ? je dois en avoir quelques-uns. » hasardais-je en balayant l’appartement d’un geste du bras.

J’explique à Elisa, qui semble déçue de ne pas connaitre Flash, que la série est disponible sur Netflix. Pour ma part, même si j’ai un abonnement ; enfin ma colocataire surtout ; je n’y vais que très rarement. Je suis une collectionneuse, alors, dès qu’un coffret d’une série que j’aime regardé sort, je me l’offre. A force, je manque clairement de place et je suis obligé de les stocker dans mon ancienne chambre, chez mes parents, mais, qu’importe. Pour rien au monde je ne changerais mes habitudes. J’aime les séries, alors, je m’en offre. Je peux me le permettre, puisque je ne m’achète que très rarement des vêtements. La monde ne me vas pas du tout et ça tombe bien, puisque la mode ne me plait pas du tout ! Je suis une femme terriblement difficile. Trop sans doute. « Au pire, je t’aurais prêter les dvd, je compte m’offrir la série prochainement ! » dis-je, joyeusement. Ma colocataire serait dans la pièce, elle l’aurait sans doute regarder de travers pour avoir songé, ne serait-ce qu’un instant, à supprimer son compte Netflix. Elle ne jure que par ça depuis qu’elle en à prit un. Moi, j’aime bien, mais je n’en suis pas dingue pour autant. Je préfère les raviolis de mon père ! Oui, je sais, ça n’a absolument aucun rapport, mais, je suis comme ça, je change de sujet comme je change de chaussettes, vous savez bien. « Ce n’est pas impossible ! » que je réponds à mon amie lorsqu’elle me dit qu’elle trouvera bien quelques bandes dessinées à a bibliothèque de l’université. Nous attaquons ensuite notre repas. Fox fait tranquillement le tour de la table, passant d’Elisa à moi, de moi à Elisa. S’arrête pour se gratter et recommence son manège, espérant sans doute que l’une de nous ne laisse tomber une miette. J’évite le plus souvent de lui donner quoique ce soit, parce que ce n’est jamais très bon pour sa santé, mais il est vrai que parfois, je craque. Ce n’est pas de ma faute, c’est de la sienne ! S’il ne me regardait pas avec des yeux tout malheureux, ça n’arrivera pas. « Tu as déjà manger Fox ! » lui dis-je. Mais, c’est comme si je parlais à un mur. Oh, il m’écoute. Je le sais, je le vois à sa façon de pencher la tête vers moi, mais il s’en fiche pas mal. Il a déjà manger, certes, mais un chien a toujours faims, c’est bien connu. « Oui, on regardera sur internet ! » répondis-je, avant de prendre un autre ravioli. Je pouffais ensuite de rire à la remarque de mon amie.

Je suis autant littéraire que télévisuelle. Disons que, j’ai mes périodes. En ce moment, je suis dans ma période « sériesque », je n’arrive pas à lire. Résultat, je dois avoir une dizaine de bouquins entamés sur ma table de chevet. Je lit le premier chapitre et je ne vais pas plus loin. La flemme. Et ils s’entassent. Toutes les nuits, lorsque je me lève pour aller aux petits coins ou à la cuisine boire un verre d’eau, ils se cassent la gueule et je obligée de les remettre à leur place. Une chance que ma colocataire dorme d’un sommeil de plomb, sinon, je n’aurais pas finis de me faire engueuler ! Mais c’est systématique, j’ai beau savoir qu’il y en a trop et qu’ils se casseront la figure à chaque fois, je les remets toujours au même endroit. Enfin, je sais que ma période « sériesque » ne durera pas et que dans peu de temps, je me remettrai à la lecture. Je prendrais alors du retard sur mes séries ; parce que bien évidement j’en commence plusieurs en même temps ; et je me retrouverai avec trois saisons de retard, jusqu’à ce que, je mette à nouveau la lecture de côté. C’est une histoire sans fin en quelque sorte. « Parfait ! » que je réponds simplement lorsque je propose à ma meilleure amie de lui prêter les DVD de Flash lorsque je me serais décider à les acheter. Ce n’est sans doute pas demain la veille parce que je vais rarement dans les magasins, mais, je tiens toujours mes promesses et si j’ai dis que je les lui prêterais, c’est que je le ferais. Nous passons ensuite à table et naturellement, mon chien vient quémander de la nourriture. J’essaye de ne pas céder, mais c’est difficile, il est tellement craquant. « Je sais, mais il a manger juste avant que tu arrives, et en plus, il en a laisser ! » dis-je avec une grimace. Si je commence à lui céder, il vas continuer à quémander et après, il aura vite fait d’être obèse. Je veux garder mon chien le plus longtemps possible, alors je préfère qu’il garde son poids. Mon vétérinaire m’a bien fait remarqué qu’il était à la limite, donc, autant ne pas en rajouter. Puis, nous évoquons la possibilité de faire la cuisine ensemble. « Oui, il est placardé sur la porte du frigo ! » répondis-je, en riant. Pas le choix, puisque nous avions du les appeler en vitesse il n’y a pas longtemps lorsque ma colocataire avec mit le feu avec son fer à lisser. Une chance, ils étaient le quartier, sinon, il s’en serait fallu de peu pour que l’appartement parte en fumée !