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 J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi]

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MessageSujet: J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi]   J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi] EmptyVen 7 Oct - 18:09

J'ai croisé le Dr. Mamour dans les couloirs

Ezra & Levi

Le soleil pointait le bout de ses rayons dans le ciel, et poussait doucement les dernières lueurs de la nuit profonde que les habitants de Washington venait de passer. J'avais entendu le réveil sonner. Et comme d'habitude, ça ne me plaisait pas vraiment. Mes yeux s'ouvrirent doucement, et la chaleur du soleil passait à travers la fenêtre. Elle inondait la pièce et tentait de me réveiller tendrement. Je poussai un petit bruit qui ressemblait fort à un grognement et observa l'heure qui s'affichait sur le réveil matin, posé sagement sur la table de nuit. Il était presque dix heures. Heureusement, c'était un de ces jours béni, où je n'avais pas à donner cours à des gamins qui n'écoutaient rien. Soupirant, je tâtai le réveil au hasard jusqu'à trouver l'interrupteur et le fit taire. Je n'avais pas la force de m'étirer, et je me tourna de façon à finir sur le dos. J'observais le plafond bêtement, hésitant à me lever maintenant où à profiter encore quelques instants de la douce chaleur de mes draps. Si d'habitude, j'étais le premier à sauter du lit pour retrouver un bon café, cette fois ci était différente. J'avais envie de traîner autant que possible. Et pour cause, j'avais décidé d'aller à un de ces endroit dans le monde, que je ne supportais pas. J'avais réfléchi pendant quelques temps, en apprenant la nouvelle, mais je n'avais rien fait. Cette fois, j'avais décidé de bouger. Soupirant, je m'imaginais déjà arriver là-bas, et devoir faire preuve de compassion, devoir supporter l'odeur étrange des couloirs d'un hôpital, devoir supporter les sourires des infirmières et les pleurs qui résonnaient depuis certaines chambre où de mauvaises nouvelles étaient annoncées. J'aurai tout donné pour ne pas y aller.

10h20. D'accord, il était temps de se lever maintenant. A la manière d'un félin, j'avais commencé à m'étirer paresseusement, et finalement, sorti du lit. J'étais allé ouvrir la fenêtre. Quel bonheur de sentir la pièce se bercer dans la lumière, de sentir la pollution de Washington recouvrir ma chambre et tout ce qui s'y trouvait. J'avais toujours eu l'habitude des grandes villes, et le bruit des voitures, les lumières de la ville, et toute son animation, me mettait de bonne humeur dès le matin. Baillant un peu, juste pour la forme, j'étais allé prendre mon café avec hâte, une bonne tasse forte et corsée pour me mettre dans l'ambiance et pour me motiver. Puis, m'habillant rapidement, j’eus une petite boule au ventre. Levi avait été rapidement, une de ces personne avec qui je pouvais avaler ou fumer n'importe quoi sans me sentir juger, sans me sentir différent. Il ne me faisait jamais culpabiliser, et il y avait quelques temps de cela, il m'avait accompagné dans mes déboires et mes envies d'illégalités plus ou moins fortes. Cependant, il avait décidé d'arrêter un jour. Je m'étais retrouvé seul dans mes délires, dans mes fumées toxiques et mes envies d'éléphant rose. Je m'étais senti comme abandonné, alors que nous n'avions jamais vraiment parlé d'autre chose que de se droguer. Je l'avais laissé changer, sans pouvoir rien faire, continuant dans mon coin. Mais sans lui ce n'était pas pareil, et bizarrement, même juste comme ça, il me manquait parfois. Je n'avais pas spécialement envie de le voir juste pour fumer, juste pour déconner, mais pour parler simplement. Je trouvais ça étrange, et je me suis demandé un jour, est-ce que finalement, Levi était devenu, au fil du temps, mon ami.

La rue n'avait attendue que moi. Je respirai à plein poumons cette cohue propre aux grandes villes et à leurs habitants. J'eus un moment d'hésitation face à l'image de ma moto, et puis j'avais finalement décidé de m'y rendre à pieds. Après tout, cela me laisserait le temps de préparer mon discours. Oui ça paraissait stupide mais je n'avais jamais été doué pour rendre visite aux gens dans des situations pareilles, et encore moins en sachant que je n'étais pas en accord avec son choix de nouvelle vie. Quelque part c'était sans doute égoiste, mais j'avais encore envie de passer des soirées de folie à ses côtés, de parler de toute et de rien, juste, comme des amis, si nous l'avions été un jour tout du moins. J'essayais de ne pas trop penser à son état, et à sa tête en me voyant arriver. Attrapant une cigarette dans la main, je me demandais subitement, si il serait heureux de me voir. Je risquerai de lui rappeler son ancien parcours, et peut-être que désormais, je n'étais qu'un souvenir. Je soupirai, j'avais subitement le pas lourd et mal assuré. Est ce que j'agissais bien ? Je n'en savais rien. J'avais juste eu envie de le voir, de prendre des nouvelles, comme pour un bon pote. Je n'étais pas habitué à l'amitié, alors ce besoin de savoir si il allait bien me faisait bizarre. A force de me perdre dans mes pensées, j'avais fini par arriver devant le bâtiment que je redoutais tant. Laissant ma cigarette se perdre au sol, je recrachai les dernière fumées. Et je poussa la porte d'entrée.

A l'intérieur, c'était comme je l'avais imaginé. Blanc, plein de monde, plein de bonnes et de mauvaises nouvelles. J'avais demandé quelle chambre était la sienne à l'accueil, à une vieille bonne femme qui sentait tout aussi mauvais que l'endroit dans lequel elle travaillait. J'hésitai, devant la boutique interne, à prendre des fleurs ou n'importe quelle connerie, mais je ne le fis pas, ça ne me ressemblerai pas, et Levi me connaissait sans doute assez pour savoir que je n'étais pas du genre à venir les bras chargés de cadeaux. J'avais pris l'escalier histoire de faire durer l'attente. Et puis j'avais fini par arriver devant la fameuse porte. Finalement j'avais pris une grande inspiration, et j'avais poussé la porte en question. La chambre était une chambre classique comme je ne les aimais pas. Et sans oser poser le regard sur mon ami, j'avais lancé un Salut un peu mal assuré. Et pourtant, j'étais ravi d'être venu ici. Juste pour savoir, si tout allait bien dans sa vie.

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Dernière édition par Ezra N. Lloyd le Jeu 3 Nov - 14:04, édité 1 fois
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Levi AbberlineTrust always hurts in the long run
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MessageSujet: Re: J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi]   J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi] EmptyLun 10 Oct - 2:19

Ezra & Levi
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Gâteau ou toast ? Toast ou gâteau ? Voilà une question qui me travaillait depuis maintenant dix minutes. J’étais là, installé dans mon lit au confort discutable, à regarder les deux options, partagé entre les deux. Un toast, c’était bien, mais puisque c’était la chose que je mangeais depuis maintenant deux semaines, à chaque matin, je commençais à en avoir quelque peu assez. Un gâteau, c’était plus goûteux, mais certainement peu sain. Mais pouvais-je me permettre, dans mon cas, d’avoir quelque chose d’un peu plus malsain pour une fois ? Quelque chose qui serait finalement bon au goût ? Préparé spécialement pour moi en tant que personne, et non pas en tant qu’énième patient ? Préparé spécialement parce que je savais qu’il ne me ferait pas mal au ventre ? Préparé spécialement, et surtout avec amour, par ma fille et sa mère ? Devant tout cela, il était inévitable que c’était plus que tentant de m’étirer le bras pour en attraper un dans la boîte qu’elles avaient apporté la veille. Mais outre le fait que ce n’était pas sain, si jamais j’en mangeais constamment, éventuellement, il n’en resterait plus, et je me doutais bien que je n’avais pas envie de me retrouver à faire des caprices pour en avoir davantage, parce que là, je m’y accrochais peut-être un peu trop, comme si c’était là le seul lien que je gardais avec Haley dans ce moment plus compliqué. Et pourtant, je savais que j’exagérais, parce que pas plus tard que la veille, elle était venue, avec Savannah, ainsi que ces gâteaux. Dans un premier temps, quand j’avais vu son visage se décomposer à la vue de ce spectacle que je lui offrais, j’avais commencé à me demander si c’était vraiment une bonne idée. Puis, j’avais fini par craquer, lui ouvrant les bras sans me poser la question plus longtemps, essayant de la rassurer en lui disant que j’allais bien, ce qui était quand même le cas, comparativement à l’épave que j’étais devenue peu de temps avant mon entrée forcée à l’hôpital. Puis, tout s’était déroulé un peu mieux, même si ce n’était clairement pas l’idéal, clairement pas ce que Haley voulait voir, ce que je pouvais parfaitement comprendre. Mais malgré cela, une fois qu’elle fut partie avec Savannah, sitôt, elle avait commencé à me manquer. Rapidement, encore affecté par l’aridité de cette épreuve, je maudis tout cela, je maudis l’hôpital de ne pas me laisser sortir, mais progressivement, encore plus rapidement que je ne l’aurais cru dans un premier temps, je m’étais calmé, tentant tant bien que mal d’en venir à la conclusion que si je faisais des efforts, je pourrais sortir, je pourrais revoir ma fille, comme avant, si ce n’était pas encore plus souvent, dans un état bien meilleur que je pouvais être précédemment. M’accrochant à cela, j’en étais revenu à cet état passif qui faisait en sorte que je remplaçais mes questionnements existentiels par des questions telles que « gâteau ou toast ». Heureusement que personne ne lisait mes pensées, puisque clairement, je serais passé pour un attardé. Au bout du compte, je décidai de jouer les sages, parce que je ne voulais pas qu’être clean devienne synonyme d’être obèse à un moment ou un autre, et je pris finalement le toast, sans penser que je serais confronté à un autre problème, soit celui le toast avait fini par refroidir… Parce que j’avais passé trop de temps à me décider ? Pas que ça, bien malheureusement; en effet, trop souvent, les trucs qui devaient être chauds arrivaient bien souvent pré-refroidis dans la chambre, et là, clairement, je ne m’étais pas aidé. Grimaçant à la constatation, je pris une bouchée malgré tout, puis une seconde, jusqu’à ce que je comprenne que j’en avais assez et que cela ne menait à rien. J’espérais en tout cas qu’au centre de désintoxication, ma prochaine destination, j’aurais droit à des petit-déjeuners plus décents. Si j’avais été le moindrement normal, j’aurais dû me faire une idée sur la question, mais la seule et unique semaine que j’y avais passé ne m’avait pas permis de faire une critique culinaire bien développée, puisque pas mal tout ce qui passait dans mon organisme à ce moment-là en ressortait, et pas nécessairement de la meilleure façon qui soit. En tout cas, une chose était certaine, c’était que les gâteaux ne devaient certainement pas pleuvoir dans cet endroit, donc je décidai, au final, que pour pallier au manque de goût de la nourriture d’hôpital, le gâteau allait l’emporter. Je tendis alors la main vers la boîte, mais avant que je puisse ne serait-ce qu’y toucher, la porte de la chambre s’ouvrit. Sitôt, je sursautai, puis je me redressai, comme un enfant qui ne voulait pas se faire prendre en faute, ne réalisant pas aussitôt le ridicule de mon comportement. Après tout, j’avais droit de manger des gâteaux si je le voulais, quand même… Enfin, là, ça attendrait un peu, quelques minutes tout au plus, je supposais, puisque j’étais persuadé que vu le peu de visite que j’avais, ce n’était qu’une infirmière ou un médecin qui venait faire son tour. Mais ce ne fut ni l’un, ni l’autre. Dans un premier temps, je crus limite à une erreur, mais quand j’entendis le jeune homme qui venait de faire son entrée lâcher un « salut » qui me semblait trop peu convaincu, je cessai de le regarder avec des yeux de chevreuil qui voit une voiture apparaître sur la route, secouai la tête, et je dis:  « Hey… » Inutile de mentionner que clairement, je ne m’attendais pas à avoir un visiteur, et encore moins Ezra, tout particulièrement Ou bien à moins que ce n’était pas pour moi qui était là et que je n’étais qu’une erreur, ou un ricochet ? Trop peu sûr, je décidai d’en avoir le coeur net en entamant plus clairement la conversation et en demandant:  « Que… Qu’est-ce qui t’amène ici ? », bien conscient que ce n’était pas vraiment brillant comme propos, mais c’était malheureusement le mieux que je pouvais lui servir dans l’immédiat.
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MessageSujet: Re: J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi]   J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi] EmptyMer 12 Oct - 3:24

J'ai croisé le Dr. Mamour dans les couloirs

Ezra & Levi

Je venais de mettre les pieds dans cette chambre, et je l'avais aussitôt regretté. J'étais en train de faire une erreur, sûrement. J'aurai du réfléchir un peu plus, avant de venir dans cet établissement, rendre visite à cet homme qui avait fait partie de ma vie, mais qui sans aucun doute, ne le souhaitait plus maintenant. Là, debout, bêtement, je me souvenais de tous ces moments que nous avions partagés. Ça me semblait loin, si loin. C'était bizarre, mais, moi qui d'habitude était si farouche, lui, je l'avais tout de suite apprécié. C'était sans doute normal car à ce moment là, il avait eu les mêmes penchants et les mêmes délires que moi. L'envie de prendre n'importe quoi n'importe comment, juste pour quelques instants ailleurs, dans un délire de fumée, dans un monde qui n'existait pas réellement. Lui aussi, avait aimé s'en aller, dans des profondeurs inexistantes et mystiques. Il avait comme moi, dépensé maintes et maintes fortunes juste pour s'évader de notre réalité terrestre. Il est vrai, qu'au début, je ne lui avais pas beaucoup parlé, et puis par la force des choses, à force de le croiser dans les soirées, chez les mêmes vendeurs, dans les mêmes coins paumés, nous avions finis par sympathiser si l'on peut dire. Je me souviens de notre rencontre et de toutes nos soirées. Je me souviens aussi d'un jour, où, sans prévenir, il n'étais plus venu. Il n'allait plus à nos nuits endiablées et poudrées. Bizarrement, un jour, il avait comme qui dirait déserté. A ce moment là, je n'avais pas compris que sa vie allait changeait, et qu'il souhaitait mettre fin à ces expériences illusoires. Aujourd'hui, là, en le voyant allongé dans ce lit blanc, dans cette chambre neutre, je le comprenais enfin. Ce n'était pas un caprice de gamin, il avait vraiment voulu changer de vie.

L'ambiance était particulière, et je sentais comme un voile de gêne qui se tissait doucement entre nous. Je ne sais pas si c'était moi qui me faisait des idées ou si j'avais raison, mais je ne me sentais pas vraiment à ma place. C'était toujours comme ça dans ce genre de situation. Je n'aimais pas rendre visite aux gens, je n'aimais pas prendre des nouvelles des autres, je n'aimais pas montrer, tout simplement que j'étais capable de vouloir avoir des amis, des personnes à apprécier, ou simplement de rendre visite à quelqu'un que j'avais un jour apprécier. Les mains dans les poches, je me sentais subitement un peu idiot, au final, de n'avoir rien ramené, comme le faisait la plupart des gens normaux. Oui sauf qu'au fond, je n'étais pas normal et je le savais. Et puis, je m'étais surpris à espérer que mon manque de courtoisie ne froisse pas Levi. Je ne voulais pas qu'il prenne ça pour de l’égoïsme,  non, j'étais comme ça c'est tout. Je me sentais un peu idiot, là dans sa chambre. Je me demandais si ma présence n'allait pas l'embêter, si finalement, en voulant changer de vie, il aurait oublier ses anciens contacts aussi. J'aurai sans doute du m'en aller, sans rien dire, sans engager la conversation, juste partir loin d'ici. J'aurai du tourner les talons et ne pas lui rappeler toutes nos soirées passées, qu'il essayait sans doute d'oublier en venant ici. Il avait, m'avait-on dit, essayer de se sevrer, mais ça n'avait, visiblement pas été un succès. Quelque part, je le trouvais courageux, je l'admirais assez, pour avoir voulu s'en sortir, pour avoir voulu dire stop. Il avait enduré pas mal de choses sûrement, pour arriver au fond d'un lit, ici. L'idée me fit sourire. C'est vrai que Levi, à mes yeux, avait toujours été un combattant, il m'impressionnait par sa force de caractère. C'était une des rares personnes pour laquelle je pouvais affirmer que, j'avais un profond respect.

 « Que… Qu’est-ce qui t’amène ici ? »

La question était tombée comme ça. Je me doutais bien qu'il aurait fallu, un moment ou à un autre, engager la conversation, et pour tout dire, ça m'arrangeait que ce soit lui. Je n'aurai pas pu être très original, et je ne l'aurai pas été. J'aurai sans doute demandé comment ça va, ou une autre idiotie du genre qui n'était sans doute pas appropriée à la situation. Seulement, je devais bien avouer qu'en venant ici, je n'avais pas vraiment penser à ce que je dirais. J'étais arrivé là, guidé par une simple envie de venir rendre visite à une personne que j'appréciais, et que je considérais, peut-être comme un ami, sans vraiment m'en être rendu compte jusqu'à maintenant. Silencieusement, les mains dans les poches, je m'étais approché de son lit, me plantant là, juste en face de lui, les yeux un peu fuyant, scrutant la chambre, comme si quelque chose d'extraordinaire s'y trouvait. Mais non, c'était une simple chambre, et moi, j'étais simplement embarrassé de faire face à Levi. Finalement, la gorge nouée, j'avais pris une grande inspiration, et, j'avais enfin réussi à le regarder dans les yeux. Il avait l'air plus faible, et ça ne m'étonnait pas. J'essayais de ne pas trop le toiser, de ne pas trop le dévisager, mais cela faisait un moment que je ne l'avais pas vu. Alors, passant une main gênée dans mes cheveux pour les remettre en place, j'avais laissé ma voix s'exprimer.

«En fait j'étais dans le coin, j'traînais et, comme on m'avait dit que tu étais là, j'me suis dit que j'allais venir voir comme tu t'en sortais... »

C'était bien sûr faux. J'avais prévu de venir le voir depuis quelques temps maintenant, au moins deux semaines pour être précis. J'étais passé bien des fois devant l'établissement sans jamais trouver le courage d'y entrer pourtant. Et puis c'était hier soir, que je m'étais motivé, en souvenir de nos bons moments passés. Mais je ne voulais pas avouer qu'il aurait pu un jour avoir eu une petite importance amicale pour moi. J'étais bien trop fière pour ça. J'avais eu souvent l'envie de prendre de ses nouvelles, sans jamais l'avoir fait. Alors aujourd'hui, j'étais heureux de pouvoir enfin l'avoir en face de moi, cependant, j'avais décidé de ne pas lui avouer. Après tout, j'étais Ezra, et il me connaissait comme ça, distant et un peu trop fêtard. Pas du genre à se préoccuper des autres. Et c'était très bien comme ça.

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MessageSujet: Re: J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi]   J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi] EmptyLun 17 Oct - 21:48

Ezra & Levi
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Ezra était bel et bien là pour venir me voir. Comment étais-je supposé confirmer avec cette affirmation ? Je ne saurais pas dire, pas dans l’immédiat en tout cas. Enfin, une chose était certaine, c’était que clairement, je ne m’attendais pas à le voir en ces lieux et jamais je n’aurais cru qu’il serait du genre à me payer une visite. Mais ça, il ne devait pas le prendre personnel, considérant le fait que j’avais mis trop peu de gens sur la liste de gens potentiels qui pourraient venir me voir. Sitôt que j’avais pris la décision de me rendre en désintoxication, quand j’avais su que je ne pourrais plus me rendre aux gens mais que les gens devraient à présent se rendre à moi pour me parler et pour me voir, j’avais pris pour acquis que les visites seraient peu nombreuses. J’aurais pu mal le prendre, refuser d’aller me faire soigner pour cette raison, mais je n’étais pas comme ça. Depuis bien longtemps, j’avais perdu l’espoir ainsi que la volonté d’avoir des amis assez proches que l’idée de ne pas les voir pendant quelques semaines serait insupportable. Et ces deux choses, je ne voulais pas les récupérer, parce que ce genre d’amitié m’avait fait trop de mal dans le passé. Évidemment, je n’avais pas pu complètement me couper du reste du monde non plus, mais disons que j’avais beaucoup de mal à faire aveuglément confiance à quelqu’un. Tant bien que mal, je ne le montrais pas, pour ne pas vexer personne, mais disons que si jamais je me rendais compte que c’était trop, je prenais un recul. Dans le cas présent, ce n’était pas plus mal de penser ainsi à mon avis, puisque là, j’avais l’impression que j’appréciais davantage les visites que je recevais, aussi peu nombreuses celles-ci soient-elles. Je ne pouvais pas nier qu’il y avait certaines auxquelles je m’attendais, comme celles de Savannah, puisqu’elle était celle qui m’avait, en quelques sortes, obligée à me lancer dans ce processus, ou bien Haley, parce qu’elle était ma fille, et parce que maintenant, je tentais de moins me gêner quand venait le temps d’avouer à sa mère qu’elle me manquait et que je voulais bien la voir. Naturellement, je ne faisais pas exprès de le lui mentionner tous les jours, mais quand même. Disons que là, la visite de la veille avait fait du bien, mais ne m’avait clairement pas préparé à celle d’aujourd’hui, et encore moins à celle d’Ezra, que j’avais relayé dans ce groupe de gens peu susceptibles de me payer une visite. Mais pourquoi lui en particulier ? Pas seulement parce que je ne le considérais pas comme un bon ami ou un truc du genre, mais surtout en raison des circonstances de notre rencontre, les raisons pour lesquelles nous trainions ensemble. Ce qui nous avait rassemblé dans un premier temps, c’était notre vice commun; la drogue. J’étais persuadé qu’Ezra ne m’avait jamais vu sobre, et l’inverse était tout aussi vrai. Devant ces faits, n’était-il donc pas quelque peu ironique qu’il vienne me visiter à l’hôpital après un sevrage trop difficile ? En tout cas, là tout de suite, c’était ce que je pensais même si, clairement, je n’allais pas lui en faire part. Que pourrais-je lui dire ? Il fallait bien que je lui réponde quelque chose qui ne se résumait pas à un simple hochement de tête, ce n’était pas suffisant, et ça ne ferait que jeter un malaise encore plus gros que celui qui régnait en ce moment, j’en avais l’impression. Légèrement embêté pour le coup, je ne sus retenir un rire quelque peu nerveux avant de finalement me permettre de dire:  « Oh c’est… C’est gentil. » en espérant vraiment que ce propos ne sonnait pas faux. J’avais fait gaffe à ce que ce ne soit pas le cas, afin qu’il comprenne que je me voulais sincère dans mes dires, mais ils étaient sortis de façon si maladroite que je n’en étais pas trop convaincu, bien malheureusement. Voilà pourquoi j’en vins, quelques secondes après, à baisser la tête, limite quelque peu honteux de cela. Lui, il faisait le déplacement, et c’était tout ce que je trouvais à lui dire. Franchement, ça craignait. Histoire de rattraper le coup, je m’efforçai à faire un petit sourire, mais malheureusement, celui-ci se veut peu rassuré. Vu mon comportement, j’en vins rapidement à la conclusion que même s’il avait dit être venu aux nouvelles, je choisis de ne rien lui dire à ce sujet pour le moment, puisque je serais bien capable de lui dire de façon si précipitée que d’ici trois minutes il pourrait reprendre la porte en ayant tout ce qu’il voulait et voilà. Après, peut-être était-ce qu’il souhaitait ? Je ne savais pas trop, mais pour sûr, je me sentirais pas mal plus inconfortable que maintenant s’il venait à partir aussi rapidement qu’il était arrivé. Comme si je supposais que cela allait aider à ne pas le faire partir maintenant, je désignai la chaise qui se trouvait à côté du lit, et je dis:  « Installe-toi, ne reste pas planté là. » tandis que de mon côté, je me redressais pour m’asseoir dans mon lit de façon plus convenable. J’avais beau être hospitalisé, je n’étais pas handicapé quand même. La vérité était que limite je pourrais m’en lever et me déplacer maintenant, mais je ne le faisais pas, parce que je ne saurais où aller et puis, une chaise de plastique, clairement, ce n’était pas l’idéal pour de longues journées à ne rien faire. Puis, une fois que ce fut fait, de mon côté en tout cas, je me risquai à demander à Ezra:  « Et toi, quoi de neuf ? », considérant cette question comme banale, certes, mais bien utile dans le cas présent, dans le sens où, je l’espérais, elle me permettrait quelque peu de jauger ce à quoi je devais m’attendre avec lui, parce que là, je devais l’avouer, j’étais dans le flou total.
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MessageSujet: Re: J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi]   J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi] EmptyJeu 20 Oct - 21:13

J'ai croisé le Dr. Mamour dans les couloirs

Ezra & Levi



Je n’ai pas le souvenir, d’avoir déjà été aussi gêné que ça un jour, en tout cas, pas pour une raison aussi délicate. J’étais toujours un peu hautain d’habitude, j’aimais montrer que je suis téméraire et que je n’ai pas peur d’être confronté à la vie. Pourtant aujourd’hui, c’était totalement différent, et je le savais. J’avais été peut-être fort en venant jusqu’ici, mais j’étais comme un enfant un peu trop stressé maintenant que je me trouvais dans la fameuse chambre. Bien sûr, je faisais tout pour ne pas le montrer, je me devais de paraître naturel et sûr de moi en toutes situations. Je ne devais pas paraître faible ou ému, je ne supportais pas ça. Alors là, dans cette chambre, en compagnie de celui qui avait passé des soirées inoubliables en ma compagnie, j’étais distant, juste pour me protéger pourtant. Je m’étais finalement assis dans une chaise auprès de son lit comme il me l’avait demandé. Bien sûr, il avait trouvé ma visite sympathique, mais sans doute ne voulait-il pas me froisser en me demandant pourquoi j’avais bien pu avoir l’idée de venir voir un mec avec qui je n’avais eu pour seule activité commune de se droguer. Alors oui, ce n’était pas vraiment une référence et ce n’était pas la plus saine des façons de tuer le temps, mais on s’était connu comme ça, alors voilà. Je sentais l’ambiance qui était tendue, et je ne pouvais pas lui en vouloir. Sans doute que c’était de ma faute et que je n’aurai pas dû venir ici, mais c’était plus fort que moi, j’avais eu envie d’avoir de ses nouvelles quand j’ai su qu’il avait mal passé son sa tentative de se sevrer. Je l’admirais assez, dans le fond, car je n’aurai sans doute pas eu le courage de le faire. Mais il fallait aussi dire que je n’en avais pas envie. C’est ce qui nous séparait désormais, j’aimais me détruire quand il avait décidé de se sauver.

« Et toi, quoi de neuf ? » La question me fit légèrement sourire. La phrase classique qu’on demande à n’importe qui dans n’importe quelle conversation quand on n’a pas beaucoup d’inspiration sur les mots, quand on n’a pas vraiment envie de parler, ou que tout simplement on ne sait pas trop sur quel pied danser. Mais ça ne m’avait pas vexé, je comprenais tout à fait ses interrogations. Je pense qu’il essayait de me cacher le mieux possible que ma visite le surprenait, mais pourtant, ça se voyait. Je m’étais un peu avancé, les bras croisés, observant rapidement son état sans le dévisager pour ne pas le mettre mal à l’aise. Je détestais ce genre de chambres où le temps semblait s’arrêter, comme si la mort était toujours dans un coin, à attendre le pire pour chaque patient. Et puis ces odeurs de produits chimiques ou de bouffe immonde de la cantine. Je faisais tous les efforts du monde pour ne pas montrer mon agacement de me retrouver ici. Après tout, je le faisais pour Levi. C’était stupide, mais il avait partagé tellement de soirées avec moi, que je me sentais un peu responsable de tout ça. Sans doute que je me voyais à travers lui. Je m’imaginais à sa place, et j’aurai aimé, je pense, que quelqu’un qui traversait les mêmes galères vienne me parler un peu. Personne à part nous, ne peut comprendre un tel chemin. Personne ne pouvait le trouver aussi courageux que moi. « Oh tu sais pas grand-chose, mes élèves sont toujours aussi cons. Voir plus en fait, je devrais peut-être m’inquiéter. » J’avais un peu souri, en tentative de détendre l’atmosphère. J’étais décidé, à lui parler normalement, et à lui avouer les raisons de ma venue, même si, il devait certainement s’en douter.

Un peu nerveux, je me suis raclé la gorge, comme lorsqu’on s’apprête à dire un beau discours. Seulement je n’avais rien écrit à l’avance, et je n’étais pas vraiment doué pour faire de belles phrases. Alors j’avais décidé de laisser les choses se faire toutes seules, comme ça devait se faire. J’avais finalement retiré ma veste. Comme pour signifier que ma visite serait un peu longue, et que je ne comptais pas m’en aller aussi facilement malgré le contexte un peu particulier. « Tu sais, j’ai mis du temps avant de me décider à venir mais…On s’est bien marrés ensembles, alors j’avais envie de venir voir si tu te remettais bien. » Je n’avais pas trop posé évoquer le sujet, il savait de toute façon de quoi je voulais parler. Finalement, mon ventre se dénouait un peu. Levi était quelqu’un que j’avais apprécié, et il n’y avait pas de raisons que ça change. Alors autant discuter franchement, sans détour ni timidité. Nous sommes assez grand pour en parler. J’étais un homme venu voir ce qui aurait pu être un ami, je ne savais pas trop le définir. Mais il m’avait un peu manqué durant toutes mes nuits de folies. Et ça me faisait du bien, de le revoir.

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MessageSujet: Re: J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi]   J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi] EmptyLun 24 Oct - 1:40

Ezra & Levi
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Je forçai un semblant de sourire amusé au moment où Ezra, après s’être décidé à se poser et me répondre pour avoir un semblant de conversation, en vint à me dire que ses élèves étaient toujours aussi stupides, voire pire qu’à l’habitude. Pourquoi ? Non pas parce que je ne trouvais pas ça amusant, mais parce que malheureusement, il m’avait fallu un bref instant pour me rappeler le métier qu’Ezra pratiquait, pour pouvoir faire le lien avec ses propos. Pour être franc, je m’en sentais quelque peu honteux, parce que ça n’aurait pas dû être si difficile, faire un tel lien, surtout compte tenu du fait que ce n’était pas la première fois qu’on se voyait, Ezra et moi. Enfin, il fallait admettre que bien souvent, nos discussions se faisaient en des circonstances plutôt particulières, pas nécessairement susceptibles de nous laisser des souvenirs clairs après-coup. Ça, ça ne m’avait jamais vraiment dérangé, parce que je préférais de loin oublier des bout plutôt que de ressentir un manque et plonger dans une torpeur de laquelle je ne savais me sortir autrement. À présent, il me faudrait bien sûr trouver d’autres façons, je ne pouvais pas le nier, c’était la réalité avec laquelle j’étais pris en ce moment et étrangement, je ne voulais pas en sortir. Non pas parce que je me sentais bien, je n’en étais pas encore là, j’étais même encore très loin de cet état d’esprit, mais parce que je me rendais compte qu’à présent, j’avais beaucoup plus à perdre qu’à gagner et par conséquent, c’était le mieux. Mais avant d’en arriver à quelque chose de potable, j’avais du boulot, et j’en avais encore eu une preuve lorsque je compris que je ne pouvais pas faire mieux dans le cas présent que ce sourire à l’adresse de mon ami par rapport à ses dires, n’ayant même pas les moyens de me payer le luxe de dire que nous étions tous idiots à l’époque du lycée. Parce que même si ce n’était pas connu de tout le monde, je n’avais jamais vraiment connu le lycée. À quinze ans, on m’avait embarqué dans ce groupe, qui était devenu mon monde en entier, tellement qu’à un certain point, quand on nous avait promis que nous allions pouvoir vivre confortablement jusqu’à la fin de nos jours, les cours à distance avaient pris le bord et jamais je n’avais eu mon diplôme. Enfin, ce n’était pas la seule chose qui expliquait ma réaction, il y avait également le fait que les discussions inconfortables, ça n’avait jamais été mon truc. Même à l’aise, parfois, j’avais du mal à garder le rythme, mais là, dans le cas présent, ce n’était juste pas possible. Heureusement pour moi, Ezra ne sembla pas trop embêté par cela, comme si limite, il prenait le temps que ce silence lui allouait pour retirer sa veste, s’installant ainsi un peu plus confortablement pour le coup. C’était à croire que ce n’était pas ainsi que la conversation allait se finir. Limite, cela me rassurait un peu, mais m’angoissait majoritairement. Quelle genre de conversation pourrions-nous avoir en fait ? Nous n’étions pas en soirée, nous n'avions pas consommé, en tout cas, moi je n’avais pas consommé… Autour de quoi le sujet pourrait-il porter ? Après tout, je ne savais pas ce que j’avais en commun avec lui, je ne savais pas comment il allait considérer le processus dans lequel je m’étais plongé. Nerveux, je ne sus que dire, laissant finalement Ezra reprendre la parole, soudainement plus sérieux, me laissant encore une fois incapable de savoir comment réagir exactement. Peut-être que j’aurais pu ne pas dire, mais je doutais fort que ce soit vraiment une option. Je ne pouvais pas lui dire non plus que c’était gentil de venir me voir, je lui avais dit. Au bout du compte, après un bref moment de réflexion que je m’étais accordé, le regard baissé, je décidai de me baser sur le fait qu’il avait dit que nous nous étions bien amusés, et j’ajoutai:  « Oui, c’est vrai qu’on s’est bien amusés… », me rendant compte qu’après avoir prononcé ces mots que ce n’était clairement pas l’idéal. C’était limite comme si c’était une nostalgie, parce que si tout allait bien, ça ne se reproduirait pas, pas dans ces conditions, en tout cas. Confus à cette idée, surtout pour mon ami, parce que là, plus que jamais, j’avais le sentiment que cela viendrait altérer nos rapports, je dis, maladroitement:  « Mais… C’était la condition, pour que je puisse encore la voir… » Un sourire triste apparut sur mon visage tandis que je regardais Ezra, comme si je voulais m’assurer qu’il comprenne que je parlais de ma fille, cette personne qui, à seulement douze ans, faisait une différence si exceptionnelle dans ma vie que la simple idée que tout foire et que je ne puisse plus la voir me rendait dingue. Qu’importe les circonstances, je ferais toujours tout pour elle, et j’étais encore en train de le démontrer. Enfin, je n’étais pas arrivé à l’hôpital pour elle, ça, c’était qu’un contre-coup d’un sevrage beaucoup trop difficile à supporter dans un premier temps, mais je m’en moquais. Parce que si ça n’avait pas été d’elle, pour sûr, ma vie serait tout autre, je ne savais même pas si j’existerais encore. Donc oui, peut-être que j’allais sacrifier mon amitié avec Ezra pour ma fille, mais je l’assumais. Il me restait juste à voir si, lui, était capable de l’accepter.
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MessageSujet: Re: J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi]   J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi] EmptyMer 26 Oct - 14:39

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Je crois fermement que dans la vie, certaines choses ne s’expliquent pas. Par exemple, pourquoi j’étais venu ici, pourquoi je l’avais croisé un jour, pourquoi je persistai à croire qu’il était quelque part, peut-être un bon pote à moi. J’aurai aimé que ce contexte ne se pointe jamais devant moi, continuer à croiser Levi de temps en temps au détour d’un bar, au détour d’une rue, achetant de la merde à délire tout comme moi. Je me revoyais à toutes ces soirées avec lui, où il venait vers moi, où je venais vers lui, quand nous savions encore pourquoi nous nous parlions. Quand on avait encore quelque chose en commun lui et moi, parce que après tout, je crois que c’était la seule chose qui nous avait vraiment unie tous les deux. A bien y réfléchir, je n’avais pas grand-chose à faire avec lui en dehors de nos conneries. Je n’avais pas de famille, en tout cas pas comme lui, pas de raison d’arrêter mes excès et puis surtout aucune envie de le faire, il fallait bien l’avouer. J’étais bien dans mes idioties à fumer ou à se mettre dans le nez, et il fut un moment, où il l’avait été aussi. Et pourtant, malgré ça, j’étais content d’être venu lui rendre visite aujourd’hui. Ça peut paraître étrange, mais quelque chose me poussait à rester en contact avec lui. Pas pour m’influencer, pas pour me convaincre de me ranger du bon côté de la ligne, non rien de tout ça, juste parce que, quelque part, j’avais aimé croire que pouvions être bons potes, en dehors de cette attirance commune pour l’autodestruction. Je l’avais toujours admiré pour ce qu’il est, et pour ce qu’il avait vécu, sa vie, sa jeunesse, me faisait parfois penser à la mienne. Alors j’éprouvais pour lui c’est vrai, une sorte de tendresse qu’on les gens de mon âge envers ceux qui comprennent leur génération et leurs vécus.

« Oui, c’est vrai qu’on s’est bien amusés… » Oui on s’était bien amusés, un peu trop d’ailleurs, ça avait souvent mal fini, je ne peux pas le nier. Je me souviens d’un soir où j’avais terminé au sol, incapable de me souvenir de mon propre nom, de la ville où j’étais, de rien. Ça avait été le trou noir pendant de longues heures, et d’ailleurs je ne me souviens plus qui avait été auprès de moi pour me surveiller, mais nul doute que ça devait être Lévi. Il avait toujours été là dans les pires moments, et ne m’avait jamais laissé en plan, alors rien que pour ça, je me devais de venir prendre de ses nouvelles. Chez moi, ça s’appelle le respect. Je l’admirai avant, et peu importe la route qu’il choisirait, je continuerai de l’apprécier malgré tout. « Ouais c’était des sacrées soirées. On s’amusait peut-être même un peu trop. Je t’avoue que ce ne sera pas pareil sans toi. » Je venais de lui avouer que non seulement il avait été mon meilleur partenaire d’acide, mais aussi que je ne pensais pas à arrêter. Bien sûr, je n’arrêterai jamais, je l’avais décidé depuis que j’avais commencé. Mais je n’essayerais pas de l’en dissuader. Et je tenais à ce qu’il le sache. « C’est dommage, mais…Tu as sans doute tes raisons, je te trouve courageux tu sais. Moi, même si je le voudrais, je n’arriverais sans doute pas à décrocher. » Oui sans doute pas, mais puisque je ne le voulais pas, le problème était de toute façon réglé d’avance, et tant mieux pour moi. Je tenais à mes illusions et à mes rires, à mes nuits cauchemardesques et rêvées. Je n’avais que ça pour me donner la force de vivre et de me supporter, alors j’en abusais autant que possible, sans jamais avoir de regrets. Je n’avais aucun problème avec le regard des autres, et même si Levi me jugerait, je m’en moquais. Je n’aurai pas à recevoir de leçons pour aimer me faire du mal, c’était une histoire entre moi et moi. Mais je savais qu’il serait compréhensif, il me connaissait bien, et avait eu le temps de remarquer que mon niveau d’addiction dépassait l’entendement. J’avais commencé jeune, et si je dois en mourir, alors qu’il en soit ainsi.

« Mais… C’était la condition, pour que je puisse encore la voir… » Je pensais bien avoir deviné de qui il parlait. Il m’avait quelques fois, fait des remarques à propos de son enfant. C’est vrai, que, même si je ne suis pas parent, il ne m’est pas difficile d’imaginer comme ça doit être dur, de ne pas en avoir la garde. J’étais un peu gêné par la tournure de la conversation. Pourtant, en tant que professeur, j’avais déjà eu à faire à ce genre de sujet avec les parents de mes élèves, mais ça ne m’affectait pas autant, sans doute parce que je ne les connaissais pas vraiment, lui je l’appréciais, c’était Levi après tout. Même si nous ne sommes pas amis, nous nous connaissons, et, son malheur, ne pouvait que me rendre confus et triste pour lui. Je devais avouer, que moi-même, je commençais à me demander, si pour mon enfant, j’aurai eu la force de tout arrêter, de couper net, des années d’addiction et de plaisir. Je ne pense pas. A vrai dire, je suis égoïste, et je le serais toujours. Alors, j’avais du mal à me mettre à sa place, mais je comprenais. J’aurai bien pu dire qu’un peu d’herbe de temps en temps pouvait être acceptable, mais pour une fois j’avais fermé ma grande gueule et ça valait mieux comme ça. « J’ai pas d’enfants, mais je peux bien imaginer que ça doit être dur pour toi. Je savais que t’étais un homme respectable, mais je découvre aussi que tu l’es en tant que père également. » J’essayais, de lui remonter un peu, le moral.


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MessageSujet: Re: J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi]   J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi] EmptyDim 30 Oct - 23:44

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Depuis qu’Ezra était entré dans cette chambre, je n’aurais pas su dire pourquoi c’était si compliqué dans ma tête, pourquoi je me cassais l’esprit à me dire que tout cela était étrange, mais là, suite à ses propos, quand il en était venu à me dire que ces soirées ne seraient pas les mêmes si je n’étais pas là, je compris pourquoi ce l’était. À son discours, je me sentis inconfortable, comme si limite, je m’en voulais, parce que j’avais le sentiment de le laisser tomber, mais de l’autre, je ne pouvais pas me permettre de penser de la sorte. Après, je ne pouvais pas nier que bien souvent, depuis mon sevrage, j’avais eu cette idée de tout lâcher et revenir à mon mode de vie plus simple, ce mode de vie égoïste qui ne me permettait pas d’avoir une existence acceptable. Cependant, il fallait que je lutte, il fallait que je tente de me dire que c’était pour mon bien, en essayant de m’en convaincre tant bien que mal, en chassant cette idée qui surgissait parfois, qui me faisait remettre en question si ce serait vraiment mieux. Sans la drogue, je ne me perdrais pas comme je l’avais fait avec Ezra, plus d’une fois. Ces soirées où tout semblait bien aller, où nous pensions que nous pourrions dominer le monde, visiblement, c’était terminé. Si ce n’était que de cela, peut-être que le problème serait moins complexe, mais là, ce n’était pas que ça. Ce qui se passait avec moi, c’était que la drogue était la solution à tout; à mes nuits agitées, à ces journées difficiles au boulot, au fait que je n’étais pas avec Haley pendant de longues journées et qu’elle me manquait pendant ce temps, comme s’il me manquait une partie de moi-même que rien ni personne n’avait réussi à remplacer. C’était malsain, je le savais depuis que j’avais adopté - même si le mot n’était pas le plus approprié - ce mode de vie qui n’avait fait que me détruire. Et là, j’en étais arrivé à un point que je ne savais plus faire autrement, qu’avoir ma dose faisait partie de mon quotidien, et que ces soirées n’étaient que des moments plus excitants que d’autres, même s’ils ne changeaient absolument rien au bout du compte, puisqu’ils me faisaient sombrer toujours un peu plus profondément. Après, je ne savais pas comment Ezra gérait sa vie autrement, alors ce n’était pas à moi de commenter. Pour cette raison, après avoir choisi de ne rien dire à son premier propos, je haussai les épaules par rapport au second, me contentant de simplement dire:  « C’est pas comme si c’était une décision facile à prendre… » Je savais bien sûr mon propos particulièrement vague, énigmatique, surtout complètement inutile, mais franchement, je n’avais pas trouvé mieux. Peut-être qu’au fond, Ezra y verrait une légère confidence de ma part dans ces dires, dans le sens où clairement, jamais je ne me serais levé un matin et j’aurais pris la route vers un centre de désintoxication. Bien sûr, j’y avais songé parfois, quand je me retrouvais sans emploi ou que je me réveillais en sueur, tremblant parce que je n’avais pas eu de dose depuis trop longtemps, mais jamais je n’avais réussi à réfléchir assez fort pour prendre cette décision. Là, j’avais été acculé au pied du mur, et j’avais compris que tout cela ne valait pas le coup par rapport au fait d’être privé de ma fille pour toujours, déjà que cela me faisait mal quand elle n’était pas là. Ça par contre, je n’eus pas de mal à le dire à mon ami, sans entrer dans les détails toutefois, ce qui me valut malgré moi ce que je pouvais comparer à un compliment. J’appréciais le fait qu’Ezra trouvait mon initiative admirable, je ne pouvais pas le nier, mais je jugeais que je ne méritais pas vraiment ces commentaires. Après tout, si ça n’avait pas été de l’ultimatum de Savannah, peut-être que jamais je ne me serais bougé de la sorte. Peut-être que quelqu’un d’autre m’aurait poussé à le faire, peut-être que je me serais juste laissé dépérir. Apparemment, je ne le saurais jamais, parce que la réalité était que j’étais en ces lieux, ici et maintenant, et que je me devais de composer avec celle-ci. Dans l’immédiat, cela revenait à trouver la réponse la plus appropriée à sortir à mon ami. Dans un premier temps, je n’y réfléchis pas suffisamment, faisant en sorte que je ne sus que dire:  « Si je ne l’ai pas, je n’ai rien… » me reprochant silencieusement mon dire encore une fois plutôt abstrait sitôt que celui-ci fut sorti de ma bouche. Plus encore, je me rendis compte que trop tard que celui-ci pouvait être vexant dans le cas présent, d’où le fait que je cherchai sitôt à me rattraper en ajoutant:  « Enfin, c’est pas contre toi ou quiconque, c’est juste que… » n’arrivant pas à compléter ma phrase avec les mots adéquats pour expliquer mon point de vue. Voilà encore pourquoi tout cela était inconfortable pour moi, et visiblement, je n’étais pas en mesure d’améliorer les choses vraiment. Enfin, il fallait dire aussi que je ne savais toujours pas nécessairement à quoi m’en tenir avec Ezra, surtout en ce qui concernait notre relation, notre amitié, par rapport au fait que sa base principale, soit nos consommations excessives, n’avait plus lieu d’être, dans mon cas du moins. Mais pouvais-je vraiment lui demander, directement ? Là, tout de suite, j’en étais que trop peu persuadé.
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MessageSujet: Re: J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi]   J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi] EmptyJeu 3 Nov - 14:06

J'ai croisé le Dr. Mamour dans les couloirs

Ezra & Levi

Les relations humaines, ça n’a jamais été mon truc. En fait, je crois que ça ne le sera jamais. A dire vrai, je n’ai jamais ressenti le besoin d’être proche de quelqu’un, de rire avec les autres, de partager des moments que les autres qualifieraient d’inoubliable. Je ne sais pas pourquoi, les gens ont cette façon de vouloir être entouré, de vouloir être sans arrêt en communion avec une autre âme, comme si la solitude n’était pas suffisante. J’avais pendant des années, aimé être seul. J’étais encore de ceux, qui s’accommodaient d’un verre près d’un bar, sans que la chaise d’à côté soit occupée. J’étais encore de ceux, qui aimaient marcher seul la nuit sans croiser personne, et j’adorais, de pas avoir de nouvelles du monde pendant des jours entiers, fermer chaque fenêtre de mon loft, éteindre le portable pendant une bonne semaine, et me retrouver seul avec moi-même. Pourtant, parfois, nos sentiments nous poussent à nous faire faire de drôles de choses, ils nous embarquent dans des situations surprenantes, où qu’on aurait préféré éviter. C’était un peu le cas aujourd’hui, j’étais là sans le vouloir et en même temps personne n’avait décidé à ma place, donc j’étais responsable de mon malheur, et je ne pouvais blâmer personne d’autre. Je crois qu’au fond, j’avais besoin de venir pour savoir ce que représentait vraiment Lévi à mes yeux. Si toutes ces soirées de défonce et d’illusions que nous avions passées, n’étaient maintenant plus qu’un souvenir perdu, si maintenant que nos chemins prenaient une route différente, nous continuerions à nous parler autant qu’avant. Je n’en étais pas certain, et je ne savais toujours pas, si pour lui, il avait seulement été ne serait-ce qu’un pote, au moins un jour de ma vie. Ou bien, s’il n’avait jamais été qu’un drogué.

« Ouais j’imagine. Je crois qu’aucune décision n’est simple à prendre. J’te juge pas, j’tai jamais jugé, et je crois que je serais le dernier à pouvoir le faire de toute façon. » J’avais dégluti. Je crois, que de toute ma vie, je n’avais jamais été confronté à ce genre de choix, je n’ai jamais vécu, un contexte aussi délicat que le sien. En fait, d’aussi loin que je me souvienne, j’avais toujours fui toute responsabilité, à tout âge. Les voies que j’avais prises dans ma vie, étaient souvent décidées sur un coup de tête ou pour des raisons peu reluisantes. Même si aujourd’hui j’avais des devoirs et des obligations, je continuais d’évoluer seul, et ça réduisait largement mon champ de contraintes. Je ne devais rien à personne, et quand je voyais Levi, je me disais que c’était très bien comme ça, et que j’avais sûrement fait les bons choix de vie au final. Je n’aurai pas pu être un père aussi courageux et décidé que lui, je n’aurai pas pu être un père c’est tout. Je n’en avais jamais eu, je ne savais même pas à quoi ça ressemblait. Sa gamine avait de la chance, sûrement, il essayait de se reprendre en main pour ses beaux yeux, et peut-être qu’il y arrivera, en fin de compte, pourquoi pas. « En tant que père, t’as sûrement pris la meilleure des décisions. Je sais que j’ai pas d’enfants, mais j’ai tout un flot d’adolescents à gérer, et même si j’en ai pas l’air, je les aime bien quand même. C’est con à dire, mais ils finissent toujours par me manquer quand ils s’en vont alors… » Ok, la comparaison n’était pas géniale, mais j’essayais de lui faire comprendre que je connaissais ce vide. J’avais toujours eu le temps de m’attacher à mes élèves, sauf que moi, je ne les revoyais pas.

« Je peux pas te dire que je comprends ce que vis, mais je comprends que ce soit une période difficile pour toi, alors même si on doit plus se voir, même si on s’éclatera plus, c’est mieux pour toi, c’est mieux pour ta fille. » J’avais un peu souri. Je ne pense pas qu’il me manquerait tellement, mais je n’en savais rien au fond, si ça se trouve, je ne trouverai plus personne d’aussi volontaire pour mes nuits acides. J’me sentirai peut-être seul sans lui, j’en avais aucune idée. « J’ai jamais connu mon père, elle a la chance d’en avoir un qui l’aime. Alors, bats-toi, je suis sûr que t’en es capable. » Je lui avais tapoté l’épaule amicalement, en tout cas c’était l’effet voulu. Je lui avais dit ça sans patos, sans volonté d’être sur la corde sensible, j’étais sincère, et je restais un peu abrupt dans ma façon de parler, mais je disais ce que je pensais. Comment en vouloir à un père d’aimer sa fille plus que tout au monde ? Moi le mien, je ne sais même pas si il m’avait aimé un jour.

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MessageSujet: Re: J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi]   J'ai croisé le Dr Mamour dans les couloirs [Levi] EmptyLun 7 Nov - 0:16

Ezra & Levi
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Je fus agréablement surpris d’entendre Ezra en venir à dire qu’il n’allait pas me juger sur la décision que je venais de prendre, même si celle-ci venait compromettre, en quelques sortes, les bases de notre amitié. En revanche, cette surprise, aussi bien celle-ci soit-elle au bout du compte, me fit sentir aussi quelque peu idiot, je ne pouvais pas le nier. En effet, j’ai limite l’impression que j’avais tout de suite pris pour acquis que toute conversation sur le fait que je devenais clean, que je voulais m’éloigner de tout ce qui serait susceptible de me faire replonger, les gens qui consommaient pour commencer, Ezra en faisant partie, cela aurait tôt fait de briser notre amitié. Je ne disais pas que le contraire était entièrement confirmé, mais j’avais le sentiment plutôt agréable comme quoi ce n’était pas aussi dramatique que j’avais pu le supposer dans un premier temps. Bien sûr, nous n’en n’étions pas à nous jeter dans les bras l’un de l’autre, comme nous avions peut-être pu le faire au cours de soirées un peu trop en fumée, arrosées, qu’importe, mais disons que pour moi, c’était plus rassurant de savoir qu’en plus de ne pas me juger négativement sur ma démarche, Ezra semblait avoir plutôt l’intention de me supporter dans celle-ci. Enfin, je me doutais bien qu’il n’allait pas me payer une visite à chaque semaine, jamais je ne pourrais me permettre de lui demander une chose pareille, mais disons que c’était déjà plus rassurant, et ça me permettait, en quelques sortes, de me détendre quelque peu, ou du moins, me poser pas mal moins de questions sur ce qui en était et tout ce qui venait avec. J’avais encore conscience que ce n’était pas tout qui était réglé, mais je prenais ce que je pouvais avoir. Il m’était devenu clair à l’esprit ces derniers jours que rien n’était des plus simples, et que tout ne pouvait pas arriver d’un seul coup, alors je prenais les victoires, petit à petit, encaissant les défaites tant bien que mal. Ce n’était pas toujours simple, d’autant plus que ça n’avait jamais été dans ma nature, mais je faisais avec malgré tout. Et là, dans le cas présent, faire avec, c’était prendre en considération les propos de mon interlocuteur, avec un sourire qui se voulait, je l’espérais, plutôt reconnaissant. Reconnaissant de quoi ? Reconnaissant de ces propos, de sa perception, du simple fait d’être là, je supposais. Mais ça, je ne m’osais pas encore à le lui dire, parce que dans ma tête, cela revenait à lui avouer que je craignais son jugement, et je me doutais bien que cela pourrait mettre une malaise, parce que - et c’était cela qui expliquait pourquoi je me sentis idiot plus tôt - cela reviendrait à lui dire que j’avais limite des préjugés envers sa personne et j’étais persuadé que ce n’était pas ce qu’il voulait entendre. Au bout du compte, je ne dis rien, laissant Ezra poursuivre dans son discours, en venant à révéler quelque chose sur sa personne que je ne pensais jamais avoir entendu précédemment, ou du moins, pas de façon suffisamment lucide pour le retenir. Écarquillant les yeux, d’un étonnement réel, pas partagé entre deux ou trois émotions cette fois-ci, je le considérai, et limite, comme par réflexe, je lui dis:  « Je… Je n’ai jamais connu mon père non plus. », m’interrompant et faisant en sorte que bien malheureusement, mon propos ne mena à rien, j’en eus l’impression. Je savais bien que cela nous faisait un point commun, mais malheureusement, je jugeais qu’il était particulièrement pathétique. Enfin, tant qu’à être lancé sur le sujet, j’aurais pu poursuivre, lui expliquer que jamais je n’aurais pu faire la même erreur d’être absent auprès de ma fille, mais je jugeais que ce serait peut-être abusé pour le coup. Trop de confidences, trop d’informations. Inconfortable dans l’immédiat, je me raclai la gorge, parce que visiblement, je ne trouvai pas mieux à faire, et je regardai autour, comme si j’espérais trouver une réponse quelconque. Que pourrais-je trouver ? Je l’ignorais, totalement. Ce n’était pas comme s'il y avait un tas d’objets dans cette chambre particulièrement austère que je n’avais pas jugé utile de décorer, d’autant plus que moi et la décoration, ça faisait huit, probablement. Cependant, il y avait quelque chose, une chose, sur la table de nuit; le plat de gâteaux apporté par Savannah et Haley. Jamais je n’avais eu l’idée de partager avec qui que ce soit, pour les mêmes raisons que je m’étais refusé à en manger plus tôt, mais là… Peut-être que je pourrais en faire usage comme offrande de paix, si je pouvais le dire ainsi ? Décidant de tenter le coup, me disant que c’était probablement l’idée la plus potable que j’avais eue pour le moment, je pris la boîte, puis je l’ouvris en la tendant à Ezra et en demandant:  « Tu… Tu en veux un ? Ils sont faits avec du lait sans lactose, mais ils sont quand même très bons. », encore une fois trop peu certain d’où cela pourrait mener, mais bon, ça ne coûtait rien d’essayer… Sauf un gâteau, mais au pire, je me doutais bien que ce n’était pas la fin du monde.
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