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 Andy&Levi ▬ You're a mean one, Mister Grinch

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Levi AbberlineTrust always hurts in the long run
Levi Abberline
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MessageSujet: Andy&Levi ▬ You're a mean one, Mister Grinch   Andy&Levi ▬ You're a mean one, Mister Grinch EmptyJeu 22 Déc - 18:56

Andy & Levi
You're a mean one, Mister Grinch

Le temps de Noël n’avait jamais été un moment de pure réjouissance pour moi, en tout cas, pas depuis que j’étais adulte. Enfant, c’était un des rares moments où ma mère et moi on pouvait se payer un repas un peu plus luxueux qu’à la normale, adolescent, c’était la période où, avec le groupe, on faisait un paquet de publicités pour les articles de Noël et maintenant, c’était la période où, tandis que plein de gens se réunissaient, passaient plusieurs jours en famille, je peinais à voir Haley un jour, le temps de lui offrir son cadeau de Noël. Cette année, j’avais l’impression que c’était pire, parce qu’en plus de cette limite qui m’était imposée depuis neuf ans maintenant, je me retrouvais entouré de plusieurs personnes qui pouvaient sortir pour aller célébrer le temps des Fêtes, même si ce n’était que le temps d’une soirée, alors que de mon côté, les invitations n’avaient pas vraiment plu. Dans un premier temps, je ne m’en étais pas plaint, mais en cette soirée, où le centre avait organisé une soirée de Noël un peu d’avance pour laisser l’occasion aux résidents de voir leur famille à Noël, ça en devenait particulièrement frustrant. Au vu de ce qui s’était passé ces dernières semaines, ce lieu austère auquel on avait voulu donné un semblant d’air festif sans trop réussir - à mon avis en tout cas - en vint limite à me dégoûter. Ma chambre devint trop petite, mais que pouvais-je y faire ? Rien du tout, tristement. Évidemment, je pouvais toujours continuer à contempler le plafond, mais cela ne menait à rien, d’autant plus qu’en fait, j’avais limite du mal à me concentrer, compte tenu que même de là où j’étais, j’entendais la musique qui se dégageait de la salle commune au-dessous de mon plancher, ce qui ne vint certainement pas m’aider, et encore moins me permettre de me décider à ce que je pourrais faire pour pallier à cette situation que je jugeais limite affreuse.

Au bout du compte, après un râle plus bruyant qu’il n’aurait dû l’être, mais qui ne gêna personne, puisque justement, il n’y avait personne pour l’entendre, je me levai tant bien que mal de mon lit, décidant d’aller faire un tour dans la salle commune. En effet, j’en étais venu à la conclusion que tant qu’à passer la soirée à ne rien faire et fixer le plafond, autant fixer quelque chose qui était susceptible d’être un peu plus intéressant, même si encore là, j’en étais pas totalement convaincu. Je me trainai les pieds jusqu’à la salle commune, pour découvrir, en plus des décorations déjà installées depuis quelques jours déjà, un buffet pas plus appétissant que la nourriture quotidienne de la cantine à mon avis, mais quand même quelque peu rehaussé par la section des desserts. N’ayant pas faim, je ne m’y dirigeai pas tout de suite, continuant donc à progresser vers une section où certaines gens se risquaient à danser, même s’il était évident qu’ils devaient se déchaîner davantage quand ils étaient sous influence de quelconque substance. Enfin, je savais que moi, c’était mon cas, et même si j’espérais un jour retrouver le plaisir de m’amuser sans être obligé de consommer au préalable, là, je n’avais pas envie de me joindre à la partie. En fait, je n’avais pas envie de me joindre à quoi que ce soit, mais malgré moi, une employée du centre vint à ma rencontre, venant me passer un serre-tête avec des bois de renne et m’offrant une canne en bonbon. À la vue de cela, je grimaçai, espérant qu’elle allait interpréter cela comme un semblant de remerciement, puis finalement, je cessai ma progression exactement là où je le voulais, soit dans un coin isolé, où il n’y avait que quelques personnes visiblement aussi blasées que moi. Je m’empressai donc de prendre la dernière chaise restante, puis m’affaler dessus en soupirant, regardant ma canne de bonbons d’un air trop peu convaincu, ne sachant pas pour le coup si je devrais la manger ou bien la garder pour Haley, même si je ne savais même pas si ce serait encore la période de Noël la prochaine fois que je la verrais, ce qui eut pour effet de me faire soupirer encore plus fort, sans même que je ne me soucie des gens qui se trouvaient autour de moi.
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Linus SchroederGrateful for the family we chose
Linus Schroeder
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MessageSujet: Re: Andy&Levi ▬ You're a mean one, Mister Grinch   Andy&Levi ▬ You're a mean one, Mister Grinch EmptySam 21 Jan - 8:18

Levi & Andy
You're a mean one, Mister Grinch

Noël. Une fête que j’avais presque en horreur. N’étant pas doué pour acheter des cadeaux, je donnais toujours des cartes avec un bon montant. Je rendais visite à ma famille le temps de quelques heures, si je ne passais pas simplement un coup de fil dans la journée. Cette année, n’allait pas être bien différente de ce que je vivais chaque année, soit je me retrouvais seul chez moi ou bien je sortais pour m’incruster dans un endroit où des gens fêtaient plus qu’il ne le devait. La différence qu’il y aurait cette année, c’était que je ne pouvais pas boire pour oublier, encore moins me défoncer. Sans ces deux choses, je pouvais être certain que cette fête serait pénible. Sans compter que je n’avais pas eu droit à ma permission de sorti, trop nouveau et la psy se refusait à me l’accorder tant et aussi longtemps que je ne parlais pas au groupe de soutien. Elle pouvait se mettre un doigt dans l’œil si elle croyait que j’allais vider mon sac devant tous ces gens. C’était en mon sens hors de question, je n’avais rien à dire et mes problèmes, je les gardais pour moi. J’avais toujours agi ainsi et je ne cherchais pas plus loin. Je m’étais donc résigner à passer mon réveillon ainsi que le jour de noël dans ce centre. « Oui maman, j’ai tout fait pour pouvoir avoir droit à ma sortie, mais elle a été refuser. » Appuyer contre le téléphone public qui se trouvait près de la réception, je tentais d’expliquer à ma mère pourquoi je ne pouvais pas venir. Découvrir que son unique fils avait un aussi gros penchant à la drogue lui avait fait un choc. Elle m’en voulait, je le savais en entendant le son de sa voix dans le combiner. Elle devait se demander ce qu’elle n’avait pas fait de correcte pour avoir un tel fils. Je ne la voyais pas fautive dans ces choix qui n’avait conduit jusqu’à devenir héroïnomane. La laissant parler, je posais mon regard sur mon bras, les marques de mes anciennes piqures étaient toujours visibles. La rougeur c’était tout de même estompé, mais je ne pouvais déroger mon regard des marques sur mon bras. « Je dois te laisser, je te rappel à Noël. » disais-je finalement, lasse de l’entendre parler, me faisant presque un sermon sur mes choix. Raccrochant, je poussais un soupir, regardant un infime le téléphone. J’avais l’impression d’être en prison, mais encore une fois la psy avait décidé de me confisquer mon téléphone. Elle avait vraiment une dent contre moi... La musique résonnait jusqu’à mes oreilles, j’en avais presque oublié cette soirée organisée. Passant une main dans mes cheveux, je me dirigeais vers la salle commune. Elle était bien animée et les gens semblaient s’amuser à leur manière. Moi, je les regardais, ne trouvant aucun plaisir à m’amuser. Peut-être était-ce parce que j’étais là que depuis quelques jours, qu’à la vue du sapin que j’avais décoré avec Baby, je ne faisais qu’une chose : repenser à elle. J’avais du mal à oublier ce moment et pourtant, c’était qu’un égarement de notre part. Elle était retournée à sa vie et moi, je devais en faire tout autant. Une préposée s’arrêtait devant moi, me faisant un large sourire avant de me mettre un bonnet aux longues oreilles de lutin me tendant une canne. Hors de question que je la mange cette fois. Poussant un soupir, après l’avoir regarder s’éloigner. Je prenais la direction de ma chambre, mais sentant un regard me suivre, je réalisais que la psy m’observait. Levant mon regard au ciel, je me cherchais plutôt un coin plus reclus. Ainsi, elle ne pourrait pas dire que je n’avais pas essayer de faire acte de présence. Je trouvais un petit coin, un nuage sombre planant au-dessus de plusieurs chambreurs. On semblait tous ravis d’être là, mais comme il ne restait plus de chaise, je m’adossais contre le mur posant mon regard sur le plancher. Un soupir attirait néanmoins mon attention. « Pénible, non ? » disais-je en regardant l’homme orné de bois de cerf. D’ailleurs pourquoi nous avaient-ils affubler de chapeaux aussi ridicules ?
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MessageSujet: Re: Andy&Levi ▬ You're a mean one, Mister Grinch   Andy&Levi ▬ You're a mean one, Mister Grinch EmptyDim 29 Jan - 21:12

Andy & Levi
You're a mean one, Mister Grinch

Comment les gens pouvaient-ils parvenir à s’amuser dans un tel contexte ? Peut-être que j’étais mal placé pour jugé, ou bien que je jugeais trop vite, mais en mon sens, ce n’était juste pas possible, pas possible de prendre réellement du plaisir à moins de vouloir oublier la triste réalité qui nous entourait, la triste réalité dans laquelle nous étions plongés tous à notre façon. Mais oublier, complètement sobre, sans quoi que ce soit pour s’alléger le cerveau - parce qu’une canne en bonbon ne ferait clairement pas le boulot dans le cas présent - ce n’était pas chose facile. Et même si j’avais appris à vivre sans aucune substance, parce qu’au fond, je n’avais pas eu le choix, pendant ces moments plus lourds, il n’en demeurait pas moins que dans des moments comme celui-ci, alors que je me sentais complètement à l’écart, que je ne comprenais pas le reste des gens, j’aurais aimé avoir quelque chose pour apaiser ce sentiment de vide que je ressentais au fond de moi, majoritairement provoqué par le fait que plutôt que de fêter Noël avec ma fille, je le faisais ici. Ce n’était pas nouveau, chaque année, c’était comme ça, mais là, enfermé dans cet endroit, cela me semblait encore plus lourd. Mais que pouvais-je faire en fait ? Pas grand-chose, il fallait se le dire, parce que bien que Savannah et moi avions appris à nous parler un peu plus fréquemment, il n’en demeurait pas moins que jamais je ne me permettrais de gâcher son réveillon pour qu’elle vienne me chercher, ne serait-ce que pour une heure ou deux. C’était trop lui demander j’en avais l’impression, même si cela me faisait de la peine, et me dégoûtait plus qu’autre chose dans le cas présent. Pire encore, c’est dans ce genre de moments que j’aurais aimé avoir ne serait-ce qu’une personne me comprenant, mais tristement, je vis qu’il n’y avait personne pour cela. Même les thérapeutes semblaient prendre plaisir au simple fait de nous chaperonner donc inutile de gâcher leur soirée pour une crise existentielle… Enfin, c’est ce que je crus pendant un moment, jusqu’à ce que sans que je ne demande quoi que ce soit, un type vint s’asseoir à côté de moi, l’air aussi abattu que je pouvais l’être. Ne passant pas de commentaire, parce que j’ignorais totalement s’il voulait faire la conversation - et si moi j’avais envie de la faire par la même occasion - je fus même limite surpris quand je vins à comprendre que les deux mots qu’il avait lâché pouvaient s’adresser en quelques sortes à ma personne. En venant à la conclusion que là, ce serait juste malpoli de ne pas lui répondre, je soupirai et je dis:  « Ouais… » Suite à cela, mon regard se portai pendant un bref instant sur une dame d’un certain âge, qui avait probablement plus de neurones brûlés que tous les autres patients combinés, qui tentait de faire un solo de break dance au milieu de la piste, comme à son habitude, si bien que les gens ne s’extasiaient plus, ils se demandaient plutôt si elle avait renouvelé les quelques mouvements qu’elle savait, ou plutôt, qu’elle était encore capable de faire. À la vue de ce spectacle, sans trop réfléchir, je lâchai, dans un haussement d’épaules:  « Après c’est comme ça pour chaque fête… Comme si c’était la recette miracle qui nous ferait tous guérir miraculeusement. » Cela pouvait sonner pessimiste, mais j’avais compris dès Halloween que ce n’était pas là. En effet, ce n’était pas un chapeau de sorcière et quelques Smarties qui allaient régler mes problèmes. Encore plus découragé à cette idée, je tentai quand même de faire bonne figure, d’autant plus qu’il y avait quelqu’un non loin de moi, et pour la première fois, je lui portai vraiment attention, me rendant compte que son visage ne me disait pas grand-chose. J’avais beau ne pas être des plus sociables, mais je faisais quand même suffisamment acte de présence dans la salle commune au quotidien pour savoir qui je reconnaissais et qui ne me disait rien. Toutefois, pour en avoir le coeur net, je me décidai à demander:  « T’es nouveau ? », estimant que mon interrogation n’avait pas besoin de plus de développement que ça pour le coup.
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MessageSujet: Re: Andy&Levi ▬ You're a mean one, Mister Grinch   Andy&Levi ▬ You're a mean one, Mister Grinch EmptyMer 5 Avr - 15:59

Levi & Andy
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Appuyé contre le mur, mon regard tourné vers les autres patients du centre, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’ils cherchaient un moyen de s’évader, d’oublier l’instant d’un moment que leur vie n’avait plus rien à voir ce qu’ils avaient connus. Certain semblaient profiter du fait qu’ils n’avaient pas besoin de substance pour ressentir du plaisir. Ils semblaient accepter la personne qu’ils étaient devenus, alors que moi, je regardais ce tableau, spectateur d’une scène illusoire. Je savais que quand bien même je trouverais le plaisir pendant un infime instant, j’oublierais bien vite cette allégresse en retrouvant ma réalité. Celle-ci n’avait rien de plaisant, elle était dépeinte d’un gris froid, dénué de chaleur comme j’avais pu le ressentir à d’innombrable fois alors que je vivais sous l’effet d’une illusion interminable. Je n’avais pas besoin de me bercer de sentiment de joie pour savoir que demain, je serais déprimé à la seule idée de voir que je me trouvais toujours dans cet endroit. J’étais là depuis seulement quelques jours et j’ignorais quand je pourrais en sortir, mais déjà, je ne rêvais que de ce moment où je pourrais sentir le contacte de l’air contre ma peau et voir le ciel dans son infini splendeur autre que par une fenêtre celée. Au moins, je ne semblais pas être le seul dans cet état d’esprit. L’homme assit, non loin d’où je me trouvais, semblait tout aussi peu enclin à faire la fête. Déjà, j’avais ouvert la porte à une possible discussion en entendant son soupire, que je ne m’étonnais guère de le voir en pousser un second en aussi peu de temps. Cette soirée semblait tout aussi lourde pour lui, qu’elle l’était pour moi. Mais avec sa réaction, je ne m’attendais à aucune réponse, sachant bien que ce n’est pas forcément le genre d’endroit où on tient à faire un brin de causette pour parler de nos malheurs ou la raison pourquoi on se trouve ici et non ailleurs. En toute franchise, je ne souhaitais pas non plus arriver à une telle conversation, si je pouvais éviter de parler de moi et le pourquoi je me retrouvais ici, j’en serais heureux. J’avais finalement pris pour acquis qu’il ne me dirait rien, avant d’entendre un simple « ouais ». Une conversation – si on pouvait l’appeler ainsi – brève allait prendre fin aussi rapidement qu’elle avait commencé. Sauf que mon attention fût attirée par quelque chose, une femme d’un certain âge qui dansait. Tous ceux qui se trouvaient sur la piste s’étaient retirés pour lui laisser de l’espace. Elle n’avait rien d’une danseuse étoile et ses mouvements semblaient robotiques. Je ne pouvais m’empêcher de me demander si elle ne cherchait pas tout simplement à se faire un tour de rein et ainsi, pouvoir finir la soirée à l’infirmerie et pouvoir profiter des antidouleurs sans qu’on lui reproche de se doper. Une idée qui étrangement me faisait envie, mais il me faudrait quelque chose de plus fort, comme de la morphine, pour me détendre et ainsi m’évader loin de cette soirée plus que pathétique. « Ils devraient peut-être revoir la définition de miracle dans le dictionnaire… » soufflais-je faiblement plus pour moi-même que les personnes qui m’entouraient, croisant finalement les bras sur mon torse et continuant d’observer la dame faire son spectacle. Était-ce cruel de souhaiter qu’elle glisse et tombe ? Sans doute, mais je ne pouvais pas m’empêcher de me dire qu’au moins ainsi ça semblerait plus intéressant. Allant peut-être jusqu’à ressentir ce petit plaisir qu’on peut ressentir lorsqu’on regarde une série médicale. Sentant le poids d’un regard sur moi, je tournais la tête pour voir le brun assit me dévisager. Avais-je quelque chose qui clochait hormis le bonnet de lutin et les oreilles pointus que j’arborais avec aucune classe. Non mais qui pouvait dire être sexy avec ça sur la tête ? « Ouais, et avoir su que ce serait aussi pénible, j’aurais attendu après les fêtes pour venir… » En fait, si j’avais attendu, je n’étais pas certain que l’envie de venir et de me faire soigner m’aurait effleuré encore l’esprit. « Et toi, ça fait longtemps que tu es ici ? »
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Levi AbberlineTrust always hurts in the long run
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MessageSujet: Re: Andy&Levi ▬ You're a mean one, Mister Grinch   Andy&Levi ▬ You're a mean one, Mister Grinch EmptyLun 17 Avr - 22:01

Andy & Levi
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Sans que je ne le contrôle vraiment, mes sourcils se froncèrent au moment où mon nouvel interlocuteur en vint à me dire qu’il aurait attendu après les Fêtes s’il avait su ce que c’était, être en désintoxication. Non pas parce que je pouvais vraiment le contredire sur son choix de timing, mais je ne pouvais pas m’empêcher non plus de me demander ce que cela aurait changé. Évidemment, la cure, le sevrage, ce changement brutal de mode de vie dans un endroit aussi austère, c’était loin d’être joyeux, qu’importe ce que le personnel pouvait faire pour rendre le tout moins lourd, mais quand personnellement, je pensais à mes propres temps des Fêtes, je n’étais pas persuadé que j’aurais été plus heureux autre part. Parce que normalement, Noël, je le passais seul, seul avec une ligne de cocaïne sur la table du salon et ma propre misère, parce qu’Haley était avec sa mère, cette famille qui la connaissait tandis que moi, tapi dans l’ombre, j’attendais le moment de pouvoir lui offrir son cadeau, le week-end que je pouvais l’avoir, qu’importe si ce week-end était le vingt-trois décembre ou le sept janvier. Et maintenant que j’étais là, je me disais qu’au moins, je n’avais pas un Noël un peu exécrable sans raison, parce que même si je n’en profitais toujours pas comme je le voudrais, il n’en demeurait pas moins que je n’étais pas seul, à consommer, de façon misérable. Mais ça, ce n’était que moi, et peut-être que dans le cas de cet homme ayant environ mon âge, c’était différent ? Peut-être que lui avait laissé derrière une femme, une famille pour venir ici ? Ne pouvant pas me prononcer, je décidai de ne rien dire, prenant ainsi le risque de laisser un silence s’installer. Mais heureusement, ce silence il ne fut pas de longue durée, puisque rapidement, le jeune homme en vint à me poser une question bien banale, à laquelle je répondis, sans trop hésiter:  « Depuis septembre. » Toutefois, j’y avais répondu avant de me rendre compte qu’en fait, je ne savais pas si je pouvais estimer ma date d’entrée à ce mois. Roulant les yeux au ciel, j’ajoutai donc:  « Enfin, je suis venu une semaine, puis j’ai passé trois semaines à l’hôpital, et je suis revenu… » Je n’allai toutefois pas plus loin, comprenant rapidement que rien ne servait d’entrer dans ces détails inutiles et probablement désespérants pour un petit nouveau, même si ce n’était pas tous qui vivaient la cure de la même façon. Enfin, pour la majorité des gens, c’était difficile, et ça le resterait, mais ce n’était pas tous qui flanchaient au sevrage comme moi je l’avais fait, je ne l’espérais pas en tout cas, parce que je ne souhaitais pas cela à qui que ce soit. En fait, parfois, j’en venais même à me demander comment j’avais pu me convaincre de revenir m’enfermer ici après ce que j’avais vécu, mais chaque fois que je me posais la question, j’en venais toujours à la même conclusion, soit:  « Mais quand on a de quoi s’accrocher… » Que ferait-on pas pour cette personne, cette raison de vivre ? Voilà ce que je venais à me dire, chaque fois, et chaque fois, ça me donnait la poussée nécessaire pour continuer à me battre pour en venir à vaincre cette addiction de laquelle j’avais toujours voulu me départir sans avoir le courage ou la force de le faire. Ça faisait maintenant longtemps que j’étais misérable et pourtant, jamais on ne m’avait suffisamment secoué pour que je fasse l’effort de venir demander de l’aide. Mais je l’avais fait, et c’était lourd, je l’admettais, sauf que dans mon cas, ça valait le coup. En tout cas, si Savannah tenait sa promesse de me permettre de voir Haley plus souvent, toute cette souffrance et cette solitude serait oublié dans ma tête pour laisser place à des souvenirs plus heureux. Mais est-ce que lui, il avait quelque chose pour quoi se battre, pour qui il se devait de devenir sobre ? Ne m’osant pas de lui demander, parce que moi-même je n’aimais pas être interrogé sur ma vie privée, je décidai toutefois, cette fois-ci en tout cas, de ne pas laisser de blanc dans la discussion, alors j’en vins à dire ce que je supposais être le plus simple, mais le plus idiot à dire, soit:  « Au fait, moi c’est Levi. » Jamais je n’avais vraiment aimé cette façon un peu trop banale de se présenter, mais si cela pouvait lui permettre de ne pas m’appeler « le type avec des bois de renne », ce serait déjà un bon départ.
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MessageSujet: Re: Andy&Levi ▬ You're a mean one, Mister Grinch   Andy&Levi ▬ You're a mean one, Mister Grinch Empty

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