Né il y a 33 ans au Canada,j’étais un magnifique bébé d’après mes parents. Mais d’après mon grand frère j’étais un vilain bébé parce que je pleurais la nuit. Quoi de plus normal pour un bébé de réclamer un biberon quand il a faim en pleurant. Mais bon j’ai dû être assez embêtant les nuits durant la première année. D’ailleurs mes parents ont déménagé pour Washington pour leur travail. Je n’ai donc aucun réel souvenir de ma vie dans le grand nord. J’ai eu une enfance assez tranquille, beaucoup de chamaillerie avec mon frangin mais au final on s’aimait énormément. On prenait toujours la défense de l’un et l’autre quand c’était nécessaire. Mes parents étaient assez fiers de moi et de mes résultats scolaires. Je faisais j’avoue tout mon possible. Mes parents avaient eux aussi l’envie que je puisse avoir un bon avenir. Et il était de mon devoir ne de pas les décevoir. Pourquoi? Parce qu’ils faisaient tout leur possible pour que nous ne manquions de rien et que nous soyons toujours heureux. Et parfois ce n’était pas aussi simple qu’on pouvait le penser. C’est dans l’adolescence que mon caractère changea un peu, bon pas en mauvais rassurez-vous. Mais c’est la période où l’on tombe amoureux, ou l’on a les premières ruptures. C’est aussi à cette période que l’on devient soit le gars populaire ou le looser de service. Pour ma part j’avais pu intégrer l’équipe de basket ball, bien évidemment c’était quelque chose que je voulais. Et petit à petit j’en suis devenu capitaine. Forcément je suis passé du côté populaire, et si j’avais voulu j’aurais pu avoir la mauvaise réputation de collectionner les filles mais ce n’était pas mon genre. Bien sûr je suis tombé amoureux et non pas de la capitaine des cheerlearders mais bien d’une petite brunette qui était très intelligente et que j’impressionnais beaucoup,son petit nom : Paige. C’était juste le bonheur mais à notre remise de diplômes nos chemins se sont malheureusement séparés, bien que je fus énormément touché par cette rupture. Mais je ne finis par me concentrer sur mes futures études en médecine.
gé de vingt-deux ans, et toujours à fond dans mes études, je venais de choisir la route que j’avais envie de suivre, celle de devenir Neurochirurgien. A côté de ça je continuais à faire beaucoup de sports, cela pouvait m’aider à me détendre après de longues journées et même parfois à simplement me rebooster. Le sport cela pouvait être quelque chose de bon pour le corps et l’esprit. De plus je cotoyais une jeune femme depuis plusieurs mois qui suivait les mêmes études que moi. Vous savez, vous êtes à une période de votre vie où vous vous dites que même si vos études seront très longues vous vous sentez capable de vous posez de voir une vie de famille future, enfin tout ce qui peut coller avec une vie presque parfaite. Et bien détrompez-vous cela peut vite tourner. Bien que je confirme être responsable de mes actes, mais en partie d’avoir été influencé par mon frère. Mais je n’ai pas eu difficile à dire oui. Chris est arrivé un vendredi soir en me disant qu’il avait une forte envie de faire une folie. Que de temps en temps c’est assez agréable de sentir l’adrénaline monter en soi. Bien sûr je l’avais regardé avec les bras croisés l’air de lui dire mais tu me racontes quoi? Il venait de me confier qu’il y avait une soirée caritative, qu’il y allait voir de très belles voitures et qu’il avait cette folle envie de voler une limousine. A voir sa tête, je finis par accepter cette idée sachant combien je pouvais mettre en péril tout ce que j’avais entrepris depuis plusieurs années. Et Bingo… Après avoir fait cinq cents mètres le police finit par nous stopper. A ce moment-là j’avais juste envie de fracasser la tronche de mon frère.
Une semaine après cet incident, je partais pour l’armée avec mon frère qui avait fait le même choix. Un petit mot d’explication sur ce revirement de situation assez surprenant non? Et au commissariat, un ultimatum fut posé , soit mon frère et moi nous payons notre délit en prison et nous faisions quelque chose pour le pays comme s’engager dans l’armée. Je n’avais aucune envie d’avoir un casier judiciaire si j’avais envie de vraiment devenir médecin. Mais plus j’y réfléchissais plus je me rendais compte que ce rêve n’allait jamais devenir réalité. J’avais été obligé de tout annoncé à mes parents, mais qui au départ étaient fortement déçus de mon attitude mais par la suite assez fier de ma décision. Par contre ce ne fut pas la même histoire du côté de ma petite amie qui malheureusement n’a pas compris l’importance de mon choix. Et je peux vous assurer que je ne savais pas dans quoi je mettais les pieds.
Cinq ans de formation et d’entrainement au sein de l’armée américaine, je peux vous dire que rien n’était facile, plusieurs j’ai eu cette envie de tout plaquer et de choisir d’aller faire la prison que je devais. Mais je n’étais pas seul, Chris me soutenait et me disait qu’il était fier de moi, comme moi je l’étais de lui. Après ces cinq années compliquées nous étions prêts. Oui prêts à prêter mains fortes sur le terrain. Je n’en croyais pas mes oreilles, jamais je n’avais pensé pouvoir aller défendre le pays en Afghanistan. Vivre avec la peur au ventre chaque c’est quelque chose que je ne souhaite à personne même à mon pire ennemi. C’est affreux… des explosions jours et nuits. Vous tentez de vous frayez un chemin dans l’inconnu sans savoir les ennemis sont planqués derrière une dune ou si des centaines de mines sont posées sous le sable. Heureusement pour moi, je pouvais me rendre utile aussi à l’infirmerie de la base avec le peu de formation que j’avais eu. Après tout, toutes les aides étaient les bienvenues quand on voyait le nombre de blessés qui arrivaient. J’espérais juste recevoir rapidement un courrier pour mon frère et moi; nous disant que nous avions fini de payer notre peine et que nous pouvions rentrés en bercail. Mais ce courrier n’arrivait jamais. Et le pire arriva, bien sûr qu’il y a pire que ne pas fermer l’oeil de la nuit, d’avoir la peur au ventre...Un jour alors que nous progressions positivement sur un camp ennemi, j’ai fait l’erreur de ma vie. Un petit moment d’inattention de ma part et je n’en démordrai jamais. Une porte que j’ouvre et je n’étais pas vraiment attentif quand j’ai entendu mon frère me hurler
“ JAYDEN, DEGAGE “ Mais trop tard une détonation, puis une seconde une douleur à l’épaule. Mais ce n’était pas l’important, à mon tour j’avais appuyé sur la gâchette de mon M16A2. Tout est allé si vite. Je me suis retourné pour voir mon frère au sol. J’ai lâché mon arme, oubliant la douleur que j’avais à l’épaule pour me précipiter sur lui. Impossible, ce n’était pas possible… Je venais de tuer mon frère… Non pas mon arme, mais c’était à moi de prendre la première balle. Je pleurais, oui je pleurais, en m’excusant. Je regardais autour de moi demandant aux autres de l’équipe de l’aide, de tout faire pour le sauver. Mais Chris savait parfaitement bien autant que moi qu’il n’était pas possible de faire quoique ce soit. Je suis resté à ses côtés, il est mort dans mes bras dix minutes après…
J’ai trente-trois ans et cela fait six mois que je suis revenu à Washington. Que s’est -il passé entre mes vingt-sept ans et maintenant? Je suis resté deux ans et demi sur le terrain et tout simplement après être resté auprès de mon frère durant les dix minutes qu’il lui restait, j’ai perdu connaissance juste après, la douleur à l’épaule était trop intense et je perdais pas mal de sang. Je me suis réveillé à l’infirmerie, le bras en écharpe et totalement désorienté. Je me suis petit à petit rappelé ce qu’il s’était passé et croyez-moi la culpabilité cela ne vous lâche pas. Les autres pouvaient me répéter que je n’étais pas responsable, je l’étais à mes yeux. Je suis rentré d’Afghanistan deux mois après l’incident, le temps que ma blessure cicatrise bien et que je ne sois plus en étant de me chopper une infection. Psychologiquement ça n’allait pas et actuellement cela ne va toujours pas. J’ai tenté de me reconstruire au Canada. Mais impossible, je suis alors rentré au bercail comme on dit, mais je suis l’ombre du gars joyeux que j’étais, je ne ferme plus l’oeil de la nuit, sujet aux cauchemars, toujours le même mais à répétition , entendre son frère répété que je suis coupable, que je lui ai fait payé le vol sans oublier les crises d’angoisse que je peux déclencher à tout moment. J’ai pu malgré tout retrouvé un appartement cosy, mais je regrette une seule chose, avoir accepté son coup de folie et de pas être devenu Neurochirurgien comme je le voulais.