Quand on arrivait encore à se voir sans secrétaire :: Naster

Le prince charmant existe-t-il ? Une question presque existentielle pour toute jeune fille et pourtant, la réponse ne semblait jamais la bonne. Un matin on pouvait se réveiller avec un apollon croire qu’on avait trouvé celui qui faisait vibrer notre cœur, jusqu’au moment où il ouvrait la bouche. Et bien vite le rêve se brisait en mille morceaux. Il y avait de ceux qu’on ne pouvait imaginer en nul autre que valet de pied, mais tellement gentil qu’on se disait qu’on finirait vieille fille avant qu’il ne retrousse ne jupe ! Il y avait un moment que je ne croyais plus à cette utopie, et pourtant j’étais assise dans un lit à dessiner dans mon cahier diverse stéréotype de prince charmant. Il y avait les beaux gosses, les gringalets, les gros, les toujours au berceau, les usurpateurs et les bêtes. La langue sortie au coin de mes lèvres, j’étais concentré dans mon art. Un art que je ne montrais généralement qu’à Christian et Summer. J’aimais dessiner, ça me libérait l’esprit, mais je ne trouvais jamais quelque chose de bien à redire de mes dessins. Je ne pouvais même pas imaginer qu’à un moment j’avais voulu m’inscrire en animation. Depuis que j’étais haute comme trois pommes, je rêvais de travailler chez Disney, un rêve bien trop grand pour une fille comme moi. Donnant mon dernier coup de crayon, j’amenais l’efface rose inutilisable entre mes lèvres, faisant tourner mon crayon tout en observant la page de mon cahier griffonné de plusieurs sketchs. Un mouvement près de moi, me faisait tourner la tête, laissant un sourire apparaître à la commissure de mes lèvres. Posant mon crayon entre les pages de mon cahier, je le posais sur la table de chevet près de moi – ou du moins ce qui s’apparentait à une table de chevet. Puisque ce n’était pas chez moi, j’étais assez mal placé pour critiquer la décoration, mais que voulez-vous je ne pouvais pas amener un mec ou une nana chez moi ! Vivre avec mon frère c’était un calvaire avec cet appartement aux murs en cartons. Je préférais mon intimité sans qu’il me ramène toujours qu’on faisait trop de bruit. Les mecs parfois je jure de vrai gamin ! Je me laissais glisser sous les draps, pinçant mes lèvres avec mes dents avant de passer mes bras autour du bel endormi, me lovant ainsi dans son dos. Si je ne croyais pas à l’existence du prince charmant, j’avais tout de même mis le grappin sur ce qui pouvait s’apparenter à un prince. Un prince de la politique. Et il me restait à savoir s’il était tout aussi charmant que désireux de se faire un nom dans le domaine. « Bon matin. » lui murmurais-je en collant mes lèvres sur son lobe d’oreille et glissant mes mains sous son débardeur. Mains que je devais préciser comme étant glaciales, quelque chose qui arrivait fréquemment quand je dessinais, sans doute une mauvaise circulation du sang. À son plus grand malheur sans doute, je recherchais une source de chaleur. Et comme on le dit si bien le corps d’un homme était aussi chaud qu’un radiateur, ce qui n’avait rien voir avec moi qui avait les mains froides, les pieds frais. « Dis-moi qu’aujourd’hui tu es malade. » disais-je d’une toute petite voix en collant mon nez sur sa nuque. C’était le genre d’homme qui passait le plus souvent de temps à son boulot que partout ailleurs. J’y étais sans doute pour quelque chose, mais il avait su trouver sa voie, ainsi que charmer à sa façon les amis de mon père. Toutefois, il arrivait des jours où je désirais les passés avec lui surtout quand j’avais congé.

Nash n'aimait pas donner de nom aux choses plus qu'il n'était nécessaire. Cela entraînait toujours une vague de responsabilité et d'attente qui dépassait souvent l'entendement. Pourquoi se compliquer la vie. Si Nash était une personne très organisée et consciencieuse dans son travail, le reste de sa vie, il le vivait au jour le jour. Se projeter dans le futur ne l'avait jamais intéressé d'un point de vue personnel. Du côté professionnel, il s'était toujours projeté en avant. Dès son enfance, il avait fixé les beaux quartiers de la ville en se promettant d'y vivre un jour. Durant ses études, il s'était déjà imaginé les diplômes sous le bras et une carrière en politique toute tracée. L'ambition, pure et simple. Ça avait été important pour lui de se donner un objectif, une raison et une motivation pour s'extraire de sa condition primaire et s'offrir le genre de vie qui n'allait certainement pas lui être tendue sur un plateau d'argent. Pour lui, pour ses parents et leurs sacrifices. Ça avait été important. Le reste? Nash l'estimait plutôt secondaire. Sa vie hors du boulot, ses relations diverses, tout cela n'avait jamais transcrit le même sentiment d'urgence dans l'esprit de Nash. Voir une fille régulièrement contrairement à ses habitudes? Nash n'allait certainement pas hurler sur tous les toits qu'il était en couple et en passe d'être dans une relation sérieuse. Ca pouvait peut-être être le cas, mais à quoi bon en faire l'étalage à part pour faire plaisir à sa mère et cesser ses lamentations de "je ne serais jamais grand-mère"? C'est bien pourquoi Nash ne se prenait pas la tête vis-à-vis de la relation qu'il entretenait avec Carter. Il ressentait toujours l'envie de la revoir, de passer du temps avec elle, l'appréciait beaucoup, et c'est tout ce qui importait. Il n'allait certainement pas chercher à décoder chaque parole, chaque geste, chaque sentiment effectué en présence de la jeune femme. Carter était fun, Carter était belle et tout s'était passé très naturellement entre eux. Les contacts de la jeune femme – et notamment via son père - n'étaient certes pas négligeables, et ça aurait pu s'arrêter là. Mais au-delà de ce bénéfice, Carter avait capté son attention et ils passaient de bons moments l'un avec l'autre. Il n'y avait pas de raisons pour cesser de voir la jeune femme, alors Nash n'allait certainement pas se priver. Peut-être viendrait-il un moment où le temps passé ensemble deviendrait trop conséquent pour ignorer plus longtemps dans parler sérieusement, mais Nash confrontera la chose en temps voulu. Ils avaient passés la nuit chez Nash, comme ils en prenaient l'habitude. Nash n'avait jamais été de ceux qui s'agacent de se réveiller en présence de quelqu'un d'autre. Même avec ses coups d'un soir, Nash ne rechignait pas de garder de la compagnie jusqu'au petit matin. Il y avait quelque chose de plaisant dans le fait d'être réveillé par le frôlement de doigts contre sa peau ou ses cheveux, des gestes plus francs ou simplement la chaleur d'un corps près du sien. Et c'était évidemment bien plus agréable lorsque la personne était familière. Nash ouvrit une paupière en entendant Carter, dans son dos, accueillir la nouvelle journée à ses côtés. Il dissimula un sourire dans son oreiller, avant de réprimer un frisson lorsque Carter glissa ses mains sous son débardeur. Un grognement appréciateur naquit dans sa gorge tandis qu'il attrapait une des mains baladeuse de la jeune femme pour la caler contre sa poitrine. Il était presque tenté de se rendormir, calé contre le corps de Carter, mais la fraîcheur de ses membres ne cessait de capter son attention. Il pivota jusqu'à se retrouver sur son flanc et lui faire face, nouant ses jambes au siennes dans l'espoir de les réchauffer plus rapidement. « Hey » murmura-t-il en rencontrant enfin son regard. Ses battements de cils restaient sporadiques, encore lourds de sommeil et il contenta de s'étirer légèrement en entendant la proposition de Carter. « Je ne suis jamais malade » répondit-il, un sourire amusé aux lèvres avant de se pencher en avant pour capturer brièvement celles de son interlocutrice. Il fallait vraiment que Nash soit au bord de la mort pour qu'il loupe un jour de boulot. Les rares fois où il avait été assez mal en point pour rester chez lui, il n'avait cessé d'envoyer des mails à ses collègues pour rester au courant des événements entre quelques siestes. Ne pas se rendre au travail pour les beaux yeux d'une fille ne lui aurait jamais traversé l'esprit. Carter rendait la chose tentante et Nash considéra un instant la possibilité de le faire, avant de secouer la tête. « Il ne faut pas abuser des bonnes choses » préféra-t-il répondre en haussant les sourcils. « Je ne voudrais pas que tu te lasses de moi » la taquina-t-il en la serrant un peu plus contre lui. Louper le boulot, non, mais être en retard? Ça, ça pouvait se négocier.

Si toutes les histoires pouvaient être sans prise de tête ! Dès lors où ma relation avec Nash était devenue un peu plus sérieuse – en passant la nuit ensemble ou en se parlant un peu plus que simplement pour se demander comment ça va – j'avais compris que rien ne servait d'être pressé. Il y a des femmes qui pensent déjà à leur avenir avec un homme alors qu'elles l'ont rencontrés il y a moins d'une heure. Dans mon cas, j'étais comme lui, aucune attache hormis une relation au jour le jour. Je ne planifiais rien à l'avance et je m'imposais à lui quand je le pouvais. Vivant de plusieurs petits boulots minables, je n'avais pas grand temps à accorder à monsieur, ce qui semblait lui convenir. Entre l'horaire du dinners où je travaillais ou la boutique qui m'employait pour vendre des vêtements d'occasions avec l'horaire de nuit dans la station service, je pouvais me vanter d'avoir un emploi du temps plus charger que le sien. Ça ne m'empêchais pas de vouloir profiter de sa présence lorsque je le pouvais, bien que les jours de congés se faisaient d'une rareté sans nom. Sentant ma main être prise en otage, je laissais un sourire se dessiner sur mes lèvres toujours collées contre sa nuque, monsieur jouait les endormis ! Je n'avais rien contre de prolonger notre sommeil dans cette position. Laissant mon sourire s'agrandir lorsqu'il pivota pour me faire face, je glissais mes pieds contre ses mollets pour les réchauffer. Il y avait quelque chose de mignon dans ces matins de couple. Le plaisir de partager un réveil et se laissant bercer par la personne qui nous accompagnait. Des petits mots ou encore des gestes propres à ce lieu qui était la chambre à coucher. N'étant pas une grande fan de l'exhibition amoureuse, je ne m'affichais jamais en tant que couple en dehors d'un lieu comme celui-ci. Ça évitait les commérages d'inconnus offusqués de voir des couples étaler leur amour au grand public. « Dommage. » disais-je en accueillant ses lèvres contre les miennes tout en plaçant mes mains sur son torse. Je savais bien qu'il n'était pas malade, en une nuit ça relevait presque de l'impossible de tout bonnement tomber malade, mais j'avais espéré pendant une fraction de seconde qu'on puisse passer une journée que tout les deux sous la couette. Loin d'être désappointée de sa réplique, je continuais de lui sourire, me tournant sur le dos pour poser mon regard sur le plafond. « Moi qui avait envie de jouer à l'infirmière ! » disais-je en levant les bras vers le plafond pour m'étirer. Ce n'était pas réellement mon intention et la tonalité de ma voix trahissait ma plaisanterie. Je tournais de nouveau la tête vers Nash, le laissant arborer à son tour cet air taquin. « Qui dit que je ne me suis pas déjà lassé de toi ? » rigolais-je alors qu'il me serrait contre lui. J'en profitais pour venir me blottir dans ses bras, fermant une fraction de seconde les yeux pour sentir sa chaleur m'envelopper. Mes doigts parcoururent les lignes de ses muscles avant que je me déloge un instant. « Tu sais par moment il faut aussi profiter de ce que la vie a à nous offrir. » disais-je en l'embrassant furtivement, le poussant délicatement pour qu'il se tourne sur le dos. Doucement, je passais me mettre à califourchon sur lui, déposant mes coudes sur son torse et logeant mon menton dans le creux de mes mains, je posais mon regard brillant d'amusement sur lui. « Je te propose de te faire à manger et si tu survis à ma nourriture, je te laisse partir. » plaisantais-je sachant bien que je n'étais pas une quiche derrière un four, mais j'ajoutai tout même : « Mais si tu vas travailler sache que tu manqueras une très belle journée en ma compagnie. » Je savais que ces propos ne changeraient rien, Nash était comme il l'était et je l'acceptais, mais je pouvais bien me jouer un peu de lui. Juste un instant pour savourer sa réaction alors que je baissais mes mains sur son torse et étirait le cou pour lui voler un baiser cette fois un peu plus long que ceux qu'on avait déjà partagé.

Nash n'était pas étranger aux réveils à deux. Même lorsqu'il laissait comprendre qu'il s'agissait d'une seule nuit, Nash ne jetait jamais personne à la rue. Il trouvait ça extrêmement gauche. S'il avait accepté une femme dans son lit, il pouvait bien lui accorder cette hospitalité jusqu'au lendemain. Certaines ne restaient pas, certaines le faisaient. C'était différent avec Carter. Elle était différente de toute manière. Il ne s'agissait pas d'un coup d'un soir, et c'était agréable de se réveiller auprès d'elle. Pas de gêne, pas d'obligation à mettre un nom sur ce qu'ils étaient, juste des moments confortables comme celui qu'ils vivaient en cet instant. Nash posa un regard amusé sur Carter, l'imaginant un instant doté de ces costumes d'infirmières sexy portés à Halloween. « Dommage, en effet » dit-il, un sourire aux lèvres, en l'observant s'étirer. Ses bras retombèrent le long de son corps et elle bascula pour venir se caler contre lui. Sa peau était chaude contre la sienne, et Nash aurait pu se laisser tenter. « Tu n'essaierais pas si fort de me faire rester si c'était le cas » rétorqua-t-il en haussant un sourcil, avant de déposer un baiser dans le creux de son cou. Carter l'embrassa à son tour avant de se mettre à califourchon sur lui. Il n'en fallait pas plus pour qu'il soit soudainement un peu plus éveillé. « Si ça c'est pas profiter, je sais pas ce que c'est » dit-il en faisant glisser ses mains le long de son flanc, jusqu'à reposer sur son postérieur pour appuyer ses mots. Malgré ce que l'on pouvait croire, Nash ne se privait de rien. Il était loin de se rendre malheureux, comme ces personnes qui sont incapables de se défaire de leurs boulots, angoissées par les deadlines et leurs responsabilités. Nash ne se levait pas à reculons chaque matin pour aller au travail. Il aimait réellement son job, et savait très bien faire la part des choses quand il souhaitait sortir avec ses amis ou avec des filles. Abandonner Carter pour rejoindre ses projets et ses collègues ne lui apparaissait pas comme un sacrifice. Cela ne voulait pas dire pour autant qu'une partie de lui n'avait pas envie de rester avec elle toute la journée au lit. Nash laissa un rire s'échapper d'entre ses lèvres. « Tu parles d'un choix! Soit je suis prisonnier ici, soit je fais une intoxication alimentaire » la taquina-t-il. Même si Carter jouait, c'était plaisant d'entendre tous ces petits stratagèmes pour le faire rester. Des remarques, des plaisanteries qui ne l'obligeaient à rien, sans aucune pression, mais qui étaient toujours bonnes à prendre. Qui n'aimait pas savoir qu'ils étaient désirés? « C'est-ce qui est merveilleux avec les journées, il y en a sans cesse » ironisa-t-il avant de retourner son baiser. « Si on reportait ça à une autre? », proposa-t-il, laissant ses mains caresser librement la peau de Carter. « Je te laisserai même faire l'infirmière » ajouta-t-il, avant de replonger pour un baiser. Certes, il devait partir bosser, mais il avait bien quelques minutes pour profiter encore un petit peu de la jeune femme entre ses bras.

L’apprécier, c’était le cas de le dire, Carter bien qu’elle ne cherchât pas d’attachement particulier, elle aimait profiter de sa compagnie. Et même si elle trouvait le temps pour plaisanter, il y avait bel et bien un fond de vérité dans ce que disait Nash. Si elle n’était pas intéressée à lui, si elle s’était déjà lassée de lui, elle ne serait pas là à tenter vainement de le garder près d’elle. « Tu as raison. » disait-elle un large sourire aux lèvres. À califourchon sur le brun, elle sentait ses mains se balader sur son corps peu couvert par un léger débardeur et une culotte brésilienne en dentelle. « Je ne sais pas. Tu devrais peut-être continuer pour qu’on étudie la question. » Elle aimait bien sentir ses mains larges explorer son corps, ces paumes irradiants d’une douce chaleur, appréciant ce touché. Elle aimerait qu’il continu, qu’il ne s’arrête pas et elle cherchait bien entendu toutes les possibilités pour qu’il reste avec elle dans ce lit. Elle rigolait, c’était complètement idiot, mais au point où elle en était tous les stratagèmes lui semblait bon pour le garder près d’elle. « C’est sûr que vu ainsi, l’un comme l’autre ne fait pas vraiment envie, mais tu serais avec moi, ce ne serait pas suffisant ? » Ça n’avait pas du question piège, il n’y avait pas de bonne ou de mauvaise réponse. Elle continuait simplement sur cette lancée qu’elle avait eu, le suivant sur cette plaisanterie qu’il avait enchainé. Elle ne répondait pas, il avait raison, il y avait des journées sans cesse, mais en y avait-il une comme aujourd’hui ? Elle en doutait, mais elle se sentait perdre cette bataille. Ses lèvres pressées contre les siennes, elle savourait ce baiser, commençant à se préparer à le voir se lever pour se préparer. Une moue s’affichait sur son visage dénué de maquillage, totalement naturel, elle le regardait en laissant ses doigts parcourir sa peau. « Je crois que je n’ai pas trop le choix. » répondait-elle ce petit air de déception sur son visage. Les mains du brun continuant à se balader sur sa peau, elle échangeait un énième baiser, avant de rigoler. « Tant que tu me trouves pas une uniforme d’infirmière sexy, ça devrait le faire. » Elle se voyait mal en latex blanc monté sur des échasses, sa faible poitrine pressée dans un corsage beaucoup trop serré pour elle, lui révélant une poitrine généreuse sorti de je ne sais où. Prenant appui sur son torse, mains à plat, elle s’aidait avec lui pour se redresser, assoyant au niveau de sa taille. « Ce n’est pas du jeu, si tu balades tes mains sur moi ainsi, comment veux-tu que j’arrête de trouver des stratagèmes pour te garder près de moi. C’est pas très fairplay monsieur Howden. » disait-elle en posant ses mains sur les siennes avant de lui prendre pour les guider sous son débardeur. Qui a dit qu’elle était plus fairplay que lui ?

Un homme plus faible que lui n’aurait pas résisté. Il fallait dire que tout dans cette offre était alléchant, et nombreux traiteraient Nash d’idiot pour refuser de s’attarder un peu plus auprès de la jeune femme. Ce n’est pas comme s’il n’allait jamais la revoir. Qu’il souhaite l’admettre ou non, Carter et lui étaient dans une relation qui défiaient celles que Nash avait pu avoir dans le passé. Il savait qu’il allait revoir Carter encore et encore. Jusqu’à quand? Il n’en savait rien, et ça ne l’intéressait pas d’en connaître la réponse. Il préférait laisser les choses aller d’elles même. Suivre le flot. Alors Nash laissait ses mains se balader contre la peau de Carter, ses lèvres s’étirant en des sourires satisfaits et détendus. « C’est une manière de voir les choses » la taquina-t-il. Il est vrai que c’est tout ce qu’il cherchait dans ces interactions : sa compagnie. Même s’il préférait qu’elle ne témoigne pas d’une intoxication alimentaire de sa part! Il n’y avait rien de sexy dans le fair de le voir vider ses tripes dans les toilettes. Être son prisonnier en revanche...ça pouvait se montrer intéressant. Mais Nash était intransigeant. Il allait se rendre au boulot, et ça, ils le savaient tous les deux. « Mais je suis assez d’accord » conclut-il en se redressant un instant pour déposer un baiser furtif sur ses lèvres. Carter afficha tout de même une moue boudeuse en arrivant à la conclusion qu’elle n’allait pas réussir à le convaincre. Nash laissa un léger rire s’échapper, amusé par son mécontentement à la fois enfantin et touchant. « Tu me pardonneras » assura-t-il en encadrant son visage avant de répondre à son baiser. « Promis » répondit-il dans un sourire. Il ne l’a voyait pas trop dans ce genre d’uniforme de toute manière. Trop vulgaire pour elle. La jeune femme savait être terriblement sexy sans ce genre d’accoutrement. Nash pensait avoir réussi à la rendre raisonnable, mais Carter avec une dernière carte à jouer, et Nash étouffa un grognement lorsqu’elle guida ses mains sous son débardeur. « Tu es incorrigible » soupira-t-il, en laissant sa tête retomber contre l’oreiller. Mais il l’était lui aussi lorsqu’il laissa ses pouces tracer le contour de sa poitrine, avant d’extirper ses mains de sous le tissu. Ça ne servait à rien qu’il se frustre lui-même. Il embrassa Carter une dernière fois avant de s’extirper du lit. « Je t'appelle ce soir » promit-il en se rhabillant. « Je me rattraperai » continua-t-il en lui assénant un clin d’œil puis un dernier baiser avant de rassembler ses dernières affaires et laisser une merveilleuse jeune femme derrière lui.