Athena & Daryl + This is not a love song [-18]

Pour ce qui me semblait être la première fois depuis le début de la soirée, je souris. Ce ne fut pas un large sourire, pas de quoi changer bien des choses, mais mon sourire, il était là, il trahissait l’amusement que j’eus lorsqu’Athena me dit qu’elle ne saurais pas résister. Pourquoi je souriais ? Parce que je trouvais que ç’avait quelque chose d’adorable, si le mot était approprié, et surtout de rassurant. En fait, sa présence avait quelque chose de rassurant depuis que j’étais débarqué dans son appartement, mais le fait que nous pouvions se faire des avances, comme si rien ni personne nous dérangeait, était encore mieux. Je le réalisais, plus clairement, comme si j’étais en train de doucement dégriser. Ou peut-être j’étais juste dans cette bulle que je ne pouvais pas quitter, parce que j’étais bien. Et même si je ne voulais pas que ce moment arrête de si tôt, je ne me vis pas ralentir et stagner. Surtout à la plaisanterie, je ne fis que répondre:  « Tant pis. » Sans attendre plus longtemps, j’emprisonnai son intimité entre mes lèvres, y passai ma langue, goutant à son plaisir. Et même si ce n’était pas la première fois, pour moi, c’était tout comme, et je m’en délectais toujours autant, si bien que j’y allai de façon de plus en plus intensément, mes doigts autour des cuisses d’Athena, restant là, à m’activer, comme si ma vie en dépendait.

La sentir et l'entendre réagir était en fait encore plus enivrant que la meilleure bouteille d'alcool fort que j'avais pu trouver pendant la soirée. Et mieux encore, c’était que ça ne me faisait pas mal, au contraire, ça me rendait mieux, ça me donnait une raison de rester éveillé, de rester actif. Pourquoi étais-je allé à cette soirée ? Par obligation, évidemment, mais depuis quand je n’étais pas capable d'emmerder les obligations ? Avoir su, je serais venu directement chez Athena, dans ses bras, entre ses cuisses, la sentir se crisper, sentir ses mains dans mes cheveux, entendre ses gémissements et ses supplications. Et l'entendre qu'elle avait envie de moi, même si c'était plutôt évident à ce point, fut encore plus agréable, délectable à entendre. Comme si je ne l'avais pas entendue dans un premier temps - alors que je l'avais clairement comprise - je continuai mon traitement pendant quelques secondes, avant de remonter sur son corps avec mes baisers, revenant à ses lèvres, m’imposant sur celles-ci dans un langoureux baiser qui lui permettrait d'avoir un aperçu de son propre plaisir, de son propre désir. Ce baiser avait aussi pour but de lui montrer que moi aussi, j’avais envie d’elle, et pour être certain qu’elle le comprenne, je collai mes hanches encore trop vêtues aux siennes, pour qu'elle sente ma masculinité bien dressée, lui donner envie de me retirer ce pantalon qui était clairement de trop. Je savais que je pourrais le faire, mais j’éprouvais toujours un plaisir sans nom à sentir ses doigts sur ma peau. Apparemment, ce n'était pas prêt de changer.

Normalement, lorsque ma conquête du moment me complimentait, me demandait d’en avoir plus de moi, je me gonflais de fierté, je l’utilisais comme tel. Mais là, tout de suite, ses propos me rendaient faibles, comme si je me sentais privilégié que là, tout de suite, elle me tienne de tels propos, elle ait envie de moi à ce point. Fermant les yeux un instant, je la laissai me retirer mes vêtements un à un, frémissant à son contact, même si celui-ci était des plus subtils, un peu trop superficiel pour le moment. Je réagis que lorsqu’elle me proposa de l’attacher, m’arrachant un petit rire, avant que je réponde:  « Une autre fois peut-être…. » Ce n’était pas que je n’avais pas envie. En fait, je n’avais pas envie ce soir, voilà la façon la plus appropriée de le dire en ce moment. Pourquoi ?  « Touche-moi… » Rapidement, elle ne se fit pas prier, me clouant sur le matelas pour continuer de me retirer ce costume qui me pesait terriblement, comme j’étais en train de me rendre compte. Plus encore, ce fut à son tour de me faire des avances comme elle savait si bien le faire. Et cette fois-ci, je ne cherchai pas à jouer le mâle orgueilleux, ne taisant pas les bruits qui sortaient de ma bouche et qui trahissaient le plaisir que j’éprouvais. Je la laissai faire pendant un temps, jusqu’à ce que l’envie de l'avoir contre moi, être en elle, devienne trop forte. Me redressant en position assise, je l’obligeai à se rapprocher, s’asseoir sur moi, de sorte à ce que nos sexes viennent se frotter l'un contre l’autre, mais rien de plus. Entourant mon bras autour de sa taille, je la serrai contre moi, l’embrassant non pas juste avec passion, mais aussi avec un certain désespoir de la garder comme ça, avec moi, qui dépassait la simple envie, devenant presqu’un besoin.