Une fête pas chouette (Rhett).

Rhett loin d’être l’homme fêtard qui s’amuse d’un rien, voilà qu’il se retrouvait dans une fête. Loin d’être chaud à l’idée d’y aller, son frère l’avait un peu poussé dans cette voie. Faire bonne figure. Faire un effort. Oublier cette maudite rumeur qui circule sur lui. C’est pourquoi il avait abouti dans une soirée organisée par un collègue du bureau ou était-ce la conjointe de l’un d’eux ? Il n’en savait pas plus et il devait bien admettre qu’il s’en fichait royalement. Tout ce qu’il souhaitait c’était rester une heure ou deux, faire acte de présence et tirer sa révérence pour s’évader de cet endroit. Il n’avait certes pas la tête à fêter et puisque son frère lui avait posé un lapin, que sa meuf bossait, il s’était retrouvé devant la porte de l’appartement où avait lieu la soirée. L’étonnement avait été lisible sur le visage de nombreuses personnes qui travaillaient avec lui. Sa réputation le précédait, il n’allait dans aucune fête qui n’était pas reliée à la politique. Il détonnait même avec sa cravate, sa chemise sans pli, son pantalon à pli… Autant dire que le jeune Howden ne possédait pas une garde-robe très varier, voire décontracté. En entrant, il avait retiré sa cravate pour la plier et la glisser dans la poche de sa chemise. Il avait même été jusqu’à déboutonner les trois premiers boutons de sa chemise, laissant voir sa peau moustaché. Saluant quelques personnes, il était arrivé jusqu’à l’endroit où se trouvait l’alcool et il se prenait une bière. Bouteille en main, il avait vite trouvé refuge dans un canapé. Son regard se posant sur la foule discutant, il faisait donc ce qu’il savait faire de mieux : observer. Tout du moins, c’est ce qu’il fit jusqu’à ce qu’une blonde arrive près que de lui, s’assoyant sans gêne aucune près de lui. Fallait-il être gêné dans ce genre de moment ? Sans doute que non. Il portait sa bouteille à ses lèvres, tournant ensuite sa tête vers la blonde. En effet, elle lui disait vaguement quelque chose. Sans vouloir être méchant – ou peut-être que si, de toute il s’en fichait bien – il n’avait plus la moindre idée de qui elle était. « Euh… » Il la regardait. « On a déjà baisé ensemble ? » Première réflexion. Mais à bien y réfléchir ce visage c’est autre part qu’il l’avait vu. Il cherchait dans sa mémoire. « Ah non, la fille du métro ! » disait-il étonné, mais fronçant aussi ses sourcils. « Emilie… Amalia… Non, c’est pas ça… Elena ? J’ai bon ? » un petit rictus aux coins de ses lèvres.