Besoin d'un verre et de compagnie ==> Feat Elena Braxton

oilà, c’était fait. Ma cousine, que je considérais comme mon amie la plus proche car nous avions la même passion pour les fringues et la mode en général, était partie. Elle avait déménagé à l’autre bout du pays. Je craignais que le soleil de Californie ne la face devenir aussi rouge qu’un gratte-cul et c’est d’ailleurs la première chose que j’avais dite lorsqu’elle m’avait annoncé son départ. Je crois que sur le moment, je n’avais pas réagi. Je me suis tellement habituée à construire des barricades autour de moi pour ne pas souffrir de l’abandon, que sur le moment, j’ai sans doute donner l’impression à Jade, que je m’en fichais, que son départ ne m’attristait pas. Et pourtant, c’est tout le contraire. Cela fait maintenant plusieurs semaines qu’elle est partie et bien que l’on se parle régulièrement via Messenger, je ne le vis pas très bien. C’est comme ça que j’ai échoué dans ce bar. J’avais besoin de me changer les idées, de penser à autre chose. Ma chaine et mon blog fonctionne bien, mais voir du monde ça me ferait du bien. Mon frère n’a bien évidement pas voulu m’accompagner et comme personne de mon entourage ne semblait disponible, c’est toute seul que j’ai poussé la porte du bar. Il y avait pas mal de monde et pas beaucoup de mon seul, résultat, je ne passais pas inaperçu. D’habitude, ça ne me dérange pas, j’aime être au centre de l’attention, mais, ce soir, j’aurais préféré rester discrète. Mais dans la vie, et je le sais maintenant, on ne fait pas toujours ce que l’on voudrait. J’étais dans un coin, à siroter un cocktail, quand ce type est venu me parler. Tout à fait mon genre, mais voilà, je n’étais pas franchement d’humeur, si j’étais seule, ce n’était pas pour me faire draguer, mais bien parce que je voulais être seule ; bon pas complètement au départ mais maintenant oui. Bref, il tombait vraiment mal. J’ai commencé par gentiment l’envoyer voir ailleurs si j’y étais, mais il s’incruste et vas même jusqu’à s’assoir en face de moi. Je soupire, exaspérée par l’attitude de certains hommes et je me lève pour aller ailleurs. Sauf qu’il me suit ! « Non, mais je rêve ! J’ai envie d’être seule ! Tire-vous de là et foutez-moi la paix ! » lui dis-je, les mains sur les hanches.

i j’avais été de meilleure humeur, sans doute que j’aurais été flattée de l’intérêt que me portais ce mec, surtout que je n’avais pas eu d’histoire depuis un petit moment. Mais voilà, je n’étais pas disposée à me faire draguée, mais ce bonhomme n’avait pas l’air de vouloir le comprendre. Je l’avais éconduit une première fois, avant de me levée pour aller m’assoir ailleurs, mais il n‘avait suivie. Là, je n’avais clairement pas envie d’être gentille et je lui fis savoir de me fiche la paix. Il n’avait vraiment l’air s’en émouvoir et revient à la charge. Cette fois, je le repoussais vivement. Ce n’était malheureusement pas la première fois que ce genre de chose m’arrivait. Il y a déjà quelques mois, j’avais été dragué lourdement par un mec, et comme il ne me plaisait pas, je n’avais répondu à ses avances, sauf qu’il avait insisté, avant de lever la main sur moi. Pour la première fois de ma vie j’avais eu peur. Par chance, chance un inconnu m’avait secouru. Un inconnu avec qui j’avais sympathisé et était devenue amie, Christian. Mais Christian n’était pas là ce soir, j’allais donc devoir me débrouillée toute seule. Surtout que personne ne semblait disposé à me venir en aide, c’était comme si rien de ce qui passait n’existait. Franchement, c’était désespérant. Je pourrais me faire agresser par ce pervers sous leurs yeux, qu’ils ne réagiraient pas. Navrant. Mon seul espoir reposait sur Yohann, mon ex petit ami, qui était justement dans ce bar. Je ne l’avais pas revu depuis qu’il s’était occupé de ma main blessée aux urgences et je ne sais pas vraiment s’il accepterait de me débarrasser de ce boulet compte tenu de la façon dont je l’avais fais sortir de ma vie quelques années plus tôt, mais comme il était justement en train de me faire un signe de la main, je sautais sur l’occasion. « Ah, tu es là ! » fais-je, essayant de ne pas montrer à l’autre imbécile que j’étais soulagée de le voir. « Je ne t’ai pas vu arrivé, cet imbécile n’arrête pas de m’embêté ! » ajoutais-je avant de m’assoir à ses côtés. Le mec mignon qui me draguait sembla comprendre le message et s’éloigna. Je ne me faisais guère d’illusion, s’il n’avait pas eu ce qu’il cherchait avec moi, il essayerait avec une autre. Voir même plusieurs autres. Et justement, le voilà qui accostait un groupe de filles. Je détestais ce genre d’homme, vraiment. « Tu vas bien ? » demandais-je, à Yohann, maintenant que l’autre était loin. « Merci, de m’avoir fait signe, j’avais du mal à m’en débarrasser ! » repris-je, en désignant l’autre, d’un signe de tête. Parlant de lui, il semblerait que le groupe de fille l’ait accueilli à leur table, puisque le voilà en train de s’assoir avec elles. Ou pas. En effet, elles se lèvent toutes en même temps, le laissant seul comme un con. Je me demande s’il ne s’agit pas d’un psychopathe. Si ça se trouve, j’aurais cédé à ses avances, on aurait retrouvé mon cadavre dans une poubelle à deux rues d’ici. Ça faisait froid dans le dos.

l est vrai que j’aurais pu m’assoir en face de lui plutôt qu’à ses côtés, mais ça m’avait sembler bien plus logique pour faire passer le message à l’autre imbécile. Il jeta un regard mauvais à Yohann et ça ne me plu pas. Non, mais il se prenait pour qui ? Je demande bien vite au jeune interne comment il va. Il m’indique que bien, mais je ne suis pas certaine que ça soit vrai. Il semble comment dire … éteint. Peut-être qu’il s’agit simplement de fatigue, mais comme il a dit qu’il allait bien, je ne cherche pas plus loin, il n’a sans doute pas envie d’en parler avec moi et d’une certaine façon, ça se comprends. A bien des reprises, j’ai montré que je ne pensais qu’à ma petite personne. Enfin, il me retourne la question avant de me parler de main. Je hausse les épaules, à dire vrai, je ne suis pas non plus dans mon assiette, mais je ne pense pas que ça l’intéresse de savoir que Jade vit désormais en Californie. « Ça vas mieux ! » dis-je, en désignant ma main. « Et c’est grâce à toi ! » ajoutais-je. Ça, je ne peux pas le nier, car si j’avais dû compter uniquement sur la fille qui s’était occuper de moi avant que Yohann ne prenne le relais, j’aurais sans doute une belle cicatrice. Mais je n’ajoutais rien sur le sujet, après tout, elle avait sans doute de bonnes raisons d’avoir dû partir aussi vite. Ou alors, elle savait qui j’étais et elle avait chercher à se venger, mais ça me paraissait peu probable. Je n’avais pas été tendre avec mon ex petit-ami et pourtant, il ne m’avait pas laisser souffrir inutilement. Je le remerciais ensuite de m’avoir sauvé la mise avec ce dragueur du dimanche, mais il me certifia que ce n’était rien. Je n’ajoutais rien, je ne voulais pas donner l’impression que j’étais une jeune fille en détresse qu’il fallait secourir à tout prix. L’homme qui m’avait dragué, venait de se prendre un vent par un groupe de filles. Cette fois, il sembla avoir compris qu’il n’arriverait à rien et après avoir régler sa consommation, il quitta le bar. J’ai envie de dire, bon débarras ! Cela dit, je me devais de fermer ma gueule, parce que moi aussi, j’étais du genre tenace, comme ce type. Quand j’avais quelque chose derrière la tête, je ne l’avais pas ailleurs, comme on dit et je ne lâchais pas l’affaire facilement. Bon, au bout d’un moment, je finissais par me rendre à l’évidence et je laissais tomber, comme avec Micah, mais ça restait plutôt rare. Yohann me demanda ensuite si je souhaitais boire quelque chose. « Je veux bien la même chose que toi ! » dis-je alors, car son cocktail avait l’air d’être délicieux, bien que je ne sache pas ce qu’il y avait dedans.

e ne pouvais pas niée que j’étais contente d’être une nouvelle fois tombée sur Yohann ce soir. Et ça n’avait absolument rien à voir avec le fait qu’il venait de me tirer des griffes de ce type lourd. Vraiment rien à voir. J’évitais toute fois de trop montrer que j’étais contente de le voir, parce que s’attacher à quelqu’un, c’est trop risqué. La preuve, la personne en qui je tenais le plus au monde, avait déménager à l’autre bout du pays. Certes, ça n’était pas le bout du monde, mais ça restait quand même loin. Je ne pouvais plus aller chez elle sur un coup de tête, faire les magasins avec elle, ce genre de chose. Evidemment, je la comprenais, c’était la chance de sa vie, normale qu’elle la saisisse. Moi-même, j’aurais fait la même chose à sa place. Cela dit, j’aurais pu la suivre, après tout, je pouvais m’occuper de ma chaine Youtube partout dans le monde, mais je n’avais pas voulu. Washington, c’est la ville ou je suis née, la ville ou j’ai grandi, je ne peux pas la quitter du jour au lendemain, c’est impossible. Cela dit à ce stade, je ne sais pas vraiment si j’avais envie de rester à cause du fait que j’avais toute ma vie ici, ou si c’était à cause de quelqu’un. Du quelqu’un qui était assis juste à côté de moi par exemple. Enfin, j’étais contente de le voir, c’est vrai, mais je n’en avais pas l’air à cause du départ de ma cousine préférée, mais je ne voulais pas que ça se sache, parce que je ne m’étais jamais confiée à personne. Pour se confier, il faut avoir confiance envers les personnes que l’on connait bien et puis, je n’étais pas non plus certaine que Yohann accepte de m’écouter. Il faut dire que je m’étais servie de lui, et qu’il en avait surement bavé. Je m’en doute, car lorsque l’on s’était croisé dans le parc, il s’était montré désagréable, chose qui ne lui ressemblait pas. Moi aussi, j’avais été désagréable, mais lorsque l’on me connait bien, on sait que c’est assez courant chez moi ; pour ne pas dire permanent. Je le remerciais pour ma main. Une nouvelle fois, il m’indiqua qu’il n’avait que son travail, mais quand je pensais à la fille qui s’était occupé de moi au départ, elle n’avait pas fait le sien, elle. « T’en fais pas ! Je ne remettrais pas la main sur la plaque de cuisson ! » promis-je. De toute manière, j’avais été bien assez embêtée comme ça avec mon pensement, pour avoir envie de recommencer une connerie pareille. Il me demande ensuite si quelque chose me tracasse. Il faut croire qu’il me connait mieux que je ne le pensais. « C’est juste que ma cousine vient de déménager, et j’ai du mal à me faire à l’idée de ne plus la voir aussi souvent qu’avant ! » avouais-je. Il me questionne ensuite sur le bar, voulant savoir si j’y est déjà mis les pieds. « Une fois, avec mon frère ! » je réponds. En réalité, Christian n’est pas vraiment mon frère, mais je le considère comme tel, principalement, parce que je suis plus proche de lui que de mon propre frère.

ui, l’image était quelque chose de très important pour moi, mais je ne pensais pas être superficielle pour autant. C’est juste que malheureusement, ce que l’on voit en premier chez les gens, alors, autant éviter d’avoir une tare quelconque. Voilà pourquoi, lorsque Yohann avait pris le relais au sujet de ma main, la première chose que je lui avais demandé fut de savoir si j’allais avoir une cicatrice. Mais par bonheur, non. Après, peut-être que ça aurait été le cas si mon ancien petit ami n’avait pas prit le relais et que ma blessure était restée telle que l’autre interne l’avait laissé. Je préfère éviter d’y songer. Certes, la marque n’aurait été que sur la main, mais quand on peu l’évité, on l’évite, n’est-ce pas ? Enfin, moi, je voyais les choses comme ça. Je sais qu’il y a des gens qui attirent la malchance, et d’autres, qui font exprès de se faire du mal ; pourquoi, je n’en sais rien. En tout cas, moi, je ne suis pas comme ça. J’ai juste eu un petit accident domestique à la con, comme il en existe beaucoup, mais rien de grave. Le jeune interne me demanda si j’allais bien, car, visiblement, il avait remarqué que je n’étais pas des plus joyeuses. J’étais étonnée, parce que bon, la première que l’on s’était revu, il avait l’air de se moquer royalement de ce que j’avais pu devenir. Mais peut-être qu’il s’était rendu compte que j’essayais de changer ? Si tel était le cas, il faudrait que mon frangin s’y mette, parce que j’en avais besoin. Je n’avais jamais rien fait à Ethan, qui puisse justifier un tel comportement envers moi. Je lui expliquais donc que j’étais triste et déboussolée en raison du déménagement récent de ma cousine, Jade, dont j’ai toujours extrêmement proche. A quelques mois près, nous avons le même âge. Elle est mon amie la plus proche, une amie fidèle, qui n’a jamais été exaspéré par mon comportement parfois immature. Elle m’a toujours accepté telle que j’étais et ne plus la voir tous les jours, comme c’était le cas jusqu’à présent, et bien, j’ai vraiment du mal à m’y faire. « En Californie ! » que je réponds, lorsqu’il me demande si elle habite loin désormais. J’approuve le reste de ses paroles d’un signe de la tête. « J’ai pas des masses d’amies, tu sais, mais tu as raison ! » ajoutais-je avec un sourire pâle. Il me demanda ensuite si j’étais déjà venue dans ce bar. Je lui répondis que oui, avec mon frère, sans toute fois précisé qu’il ne s’agissait pas d’Ethan, mais d’un ami que je considérais comme mon propre frère, parce que j’étais plus proche de lui que je ne l’avais jamais été avec Ethan. « Oui, c’est cool ! » que je dis, avant de boire une gorgée de mon verre. C’était délicieux, je me demandais bien ce qu’il y avait dedans.