TOMMY&JOYCE ▬ I'm not perfect but I keep trying {-18}

Joyce & Tommy

I'm not perfect but I keep trying

Joyce ne parut pas des plus convaincues que la moto était le meilleur moyen de locomotion pour rentrer à la maison dans son état, mais elle ne refusa pas non plus de monter dessus, ce qui fut suffisant pour moi pour acquiescer, oublier mon plan B, et simplement me promettre que je n’irais pas trop rapidement et qu’au besoin, j’arrêterais à quelques moments, même si le trajet ne serait pas très long. N’attendant pas plus longtemps, je hochai la tête pour signifier que c’était ainsi que nous allions procéder, et peu de temps après, quand elle me signifia que nous pouvions y aller, je lui dis: « Je suis prêt. », afin de lui montrer que je n’avais pas l’intention de rôder dans les environs de cette clinique plus longtemps. Ce que j’y avais vu les quelques secondes que j’avais porté attention à cet endroit m’avaient clairement mis à chair de poule, et je m’en voulais toujours d’avoir forcé Joyce à s’y rendre. Je savais qu’il me faudrait certainement plus que l’intervention que je venais de faire pour la convaincre de me pardonner de mon comportement médiocre des derniers jours, mais j’allais tout faire pour, c’était certain, à commencer par prendre soin d’elle à chaque instant, dès que nécessaire, voire même quand ce ne l’était pas, simplement pour lui montrer que même si je n’étais pas prêt pour tout cela et que j’avais fort à apprendre, j’allais quand même faire mon possible pour l’aider et la soutenir. Et je commençai à le faire sitôt que nous fûmes arrivés à la moto. En effet, plutôt que de lui tendre le casque et la laisser le mettre seule, je le lui passai sur la tête et je l’attachai moi-même, avant de faire la même chose avec mon propre casque. Puis, nous montâmes tous les deux sur la moto, et alors que je venais tout juste de lui dire: « Accroche-toi… Fort… », non pas pour profiter du moment, mais pour sentir qu’elle était toujours là, elle s’exécuta, formant une étreinte pas nécessairement romantique, mais quand même rassurante. Une fois que je fus installé, je mis la clé dans le contact, et juste avant de la tourner, j’entendis ma petite-amie tenir des petits mots auxquels je répondis que par un sourire, qu’elle ne vit probablement pas. Par contre, j’utilisai ce propos pour ne pas attendre plus longtemps avant de mettre la moto en marche, prenant la route jusqu’à la maison. Comme je lui avais dit, j’allai à une vitesse raisonnable, sans trainer non plus, histoire de la ramener à la maison aussi rapidement que possible, sans toutefois lui donner le mal des transports non plus. Et à certains feux rouges, lorsque je me devais de mettre pied à terre, j’en profitai pour poser ma main sur les siennes, entourées autour de mon torse, comme pour sentir que tout allait bien, me rassurer un peu. Au bout du compte, je garai dans l’allée de la maison sans qu’aucun incident ne survienne, même si je crus quand même bon de suggérer, voire quelque peu imposer à Joyce, une fois que nous fûmes sur le porche de la maison: « Tu devrais aller dormir un peu… Mais c’est promis, je ne bouge pas, je serai là à ton réveil… » Et sur ces mots, j’ouvris la porte de la demeure, laissant entrer Joyce avant moi avant de la refermer derrière nous, attendant de voir ce qu’elle allait préférer faire par la suite.

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Bien évidemment que quand Tommy lui avait montré la moto, sur l'instant, elle se voyait mal faire le chemin du retour dessus, étant donné son état de fatigue et qu'elle était à peine capable de marcher toute seule, la moto ne lui semblait être le moyen adéquat pour rentrer. Mais avait-elle vraiment d'autres propositions ? Non, alors elle allait s'en contenter, tout ce qui comptait c'est qu'elle soit rentré chez eux le plus rapidement possible. Elle voulait oublier tout ce qui venait de se passer, ce qu'elle s'apprêtait à faire et puis, elle voulait profiter de ses retrouvailles avec son petit ami. Même si tout ne rentrerait pas dans l'ordre d'ici la fin de la journée, elle allait devoir être patienté et laisser le temps panser leurs plaies.

Au moment où Tommy lui annonça qu'il était prêt, elle s'attendait à ce qu'il lui tende un casque. Plutôt que ça, il lui enfile sur la tête et boucle la sangle lui-même avant qu'elle ne monte derrière lui et s'attache comme si sa vie en dépendait. Et c'est après cela qu'elle sentit le jeune homme mettre le contact et ainsi démarrer la moto. En temps normal, il est évident qu'elle aurait profité de ce trajet en moto, mais là, à l'instant présent, elle n'en profitait nullement.

Sur les conseils de son petit ami, elle le serra du plus fort qu'elle pouvait durant la durée du trajet. Ce n'est qu'une fois arrivé devant leur maison que la jeune femme se décida enfin à le lâcher et ainsi lui permettre de descendre de la moto. Elle descendit à son tour de la moto, prenant quelques secondes avant de se stabiliser et de faire les quelques pas qui la séparait de la porte d'entrée.

" - Je crois que tu as raison, d'autant plus que les médicaments qu'ils m'ont donné m'ont mis dans un état second."

En réalité, elle avait peur d'aller dormir, déjà parce que, même si Tommy le lui avait promis, elle avait peur qu'il ne soit plus là à son réveil, malgré qu'il venait tout de même de venir la chercher à la clinique pour l'empêcher de commettre l'irréparable. Mais, ce qui l'effrayait le plus, c'était de savoir combien de temps elle allait sombrer. Elle était épuisée, aussi bien par leurs disputes, par les médicaments qu'elle avait ingurgité et puis, par son état de grossesse.

Même si elle n'aimait pas se faire dicter ce qu'elle devait faire, Joyce devait être raisonnable, elle avait besoin de dormir. C'est pourquoi unr fois dans la maison, elle ne se fit pas prier pour se déshabiller, enfiler une tenue de nuit légère avant de se glisser dans les draps et de fermer les yeux avant de s'endormir quasiment instantanément. Elle qui comptait travailler, faire un peu de ménage - malgré la présence de la femme de ménage - et la vaisselle qu'elle avait laissé le matin même, elle n'était tout simplement pas capable de faire tout cela.

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Si jamais Joyce avait voulu ne pas aller dormir et faire autre chose pour s’occuper l’esprit ou quelque chose du genre, je n’aurais pas vraiment su m’y opposer, mais là, je dus admettre que dans le cas présent, au vu de comment elle semblait avoir du mal à tenir debout - et ça n’avait rien à voir avec le trajet que nous venions de faire en moto - j’étais soulagé de savoir qu’elle ne comptait pas prendre une décision contraire. J’en étais si rassuré que je choisis de ne même pas lui sourire ou quoi que ce soit, soudainement trop concentré à lui venir en aide pour monter à l’étage. Une fois que ce fut fait, je la laissai se changer, être plus confortable pour dormir, et une fois que je fus assuré qu’elle était bien installée et endormie - ce qui prit quelques secondes, mais secondes bien gagnées - je quittai la chambre pour la laisser dormir, retournant au rez-de-chaussée. Compte tenu que j’ignorais combien de temps elle allait dormir, je ne savais pas trop à quoi je pouvais m’adonner. Pendant un instant, je pensai peut-être rappeler ma mère, mettre les choses au clair, mais me disant que la conversation ne serait certainement pas des plus harmonieuses, je me ravisai. Et puis, il fallait admettre que j’étais encore quelque peu secoué de tout ce qui venait de se passer en quelques minutes, il me faudrait encore un peu de temps pour l’affronter de nouveau. N’ayant clairement pas la tête à me mettre au travail, je décidai quand même de prendre mon ordinateur, et faire quelque chose que je n’avais pas tant l’habitude de faire, soit des recherches. D’abord, je fis quelques recherches un peu pathétiques sur comment se déroulait une grossesse, le fait d’élever un enfant, pendant lesquelles je n’appris pas grand-chose. Enfin, rien de bien intéressant qui pourrait me permettre d’aider Joyce, j’en avais l’impression. Après, peut-être aurais-je pu aller plus loin dans celles-ci, peut-être aurais-je pu aller jusqu’à chercher ce qu’était un accouchement, je ne savais pas trop, mais il ne fallait pas trop m’en demander non plus. Et puis, mine de rien, le temps avait relativement passé, faisant en sorte que la faim commençait à me travailler, probablement pour la première fois de la journée. J’en profitai donc pour me préparer une bouchée, faire ensuite la vaisselle qui trainait en même temps pour que Joyce n’ait pas à la faire, puis m’adonner à une dernière recherche, sur ce qui pouvait être bon pour la santé d’une femme enceinte en termes de nourriture. Je trouvai surtout ce qu’il ne fallait pas qu’elle mange et boive, n’ayant pas tant de surprises dans ce processus, mais ce ne fut mieux que rien, puisque je me tins à cette liste approximative pour préparer un petit goûter à Joyce, pour quand elle allait se réveiller. Je ne savais pas si elle aurait faim, mais au moins, ce serait là en cas de nécessité. Et puis, j’avais fait exprès de compléter le tout avec un pot de glace au citron, sachant que c’était sa préférée, et que même si elle ne mangeait pas le reste, au moins, ça, ce ne serait peut-être pas de refus. Déposant le tout sur un plateau, je montai aussi silencieusement que possible pour aller retrouver la chambre. Une fois que j’y fus, je déposai le plateau sur la table de nuit disponible, m’asseyant à côté d’elle en cédant à la tentation de gentiment déplacer une mèche de ses cheveux blonds qui était tombée dans son visage, en faisant attention de ne pas la réveiller, pas brutalement en tout cas.

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Tout cela avait fortement secoué Joyce, les événements de ces derniers jours suivi de cet avortement, qui finalement n'avait pas eu lieu, et elle en était bien heureuse, il fallait qu'elle dorme, même si ce n'était que quelques minutes, mais elle savait que ce ne serait sans doute pas le cas.

En se réveillant, elle allait devoir affronter cette vérité qu'elle avait cherché à fuir pour le bien-être de son compagnon. Cette vérité qui était certainement dure à digérer pour lui, et pourtant tout cela était bien concret. Joyce était désormais enceinte, le couple qu'ils formaient allait saggrandir pour devenir une belle petite famille. Bien sûr que la jeune femme aurait aimé que sa famille soit là, pour pouvoir partager cet instant de bonheur avec elle, mais ce n'était pas le cas. Cela faisait des années qu'elle n'avait plus de nouvelles de son père, elle ignorait s'il était encore de ce monde. Quant à sa mère, tout lien avait été rompu lorsqu'elle était partie avec son autre compagnon, laissant alors son ex-mari s'occuper seul de leur fille. Est-ce qu'elle devait faire des recherches pour le retrouver ? Elle vivait sans présence masculine auprès d'elle depuis qu'elle avait quitté les bancs de l'école, beaucoup de chemin s'était passé entre les deux. Pour le moment, ce n'était pas vraiment un sujet primordial en tout cas, elle aviserait le moment venu.

Finalement après s'être coucher, elle s'était endormie quasiment instantanément, ne laissant même pas le temps de dire quoique ce soit à son petit ami, ne serait-ce qu'un merci. Mais est-ce qu'un merci serait suffisant pour ce qu'il venait de faire ? Non pas seulement la porter jusqu'au lit pour lui éviter de marcher, mais surtout, de mettre ses peurs de côté pour finalement faire plaisir à sa petite amie ? Parce que c'était de ça dont il s'agissait. Après avoir agit égoïstement, il avait peut-être réalisé la portée de ses propos d'une quelconque manière, que Joyce espérait savoir un jour ou l'autre et ce qu'il venait de faire était une belle preuve d'amour. Une preuve que pour Joyce, il était prêt à beaucoup de choses, et ça, elle lui en serait probablement éternellement reconnaissante. C'est pour cette raison qu'elle devait se montrer à la hauteur et ne pas lui faire regretter d'avoir fait un tel choix. Elle avait déjà été maman certes, mais ça ne l'empêchait pas d'appréhender sa grossesse. Chaque grossesse était différente. Pour Isaak, elle avait pas trop souffert durant les mois précédents l'accouchement, mais ce dernier avait été dur pour elle.

Perdue dans des rêves tous plus farfelus les uns que les autres, et dans quelques cauchemars qu'elle essayait de fuir, tous impliquaient Eliott. Sa récente visite au commissariat pour procéder à l'ordonnance restrictive l'avait perturbé, et toutes ses pensées tournaient autour de ça. S'il l'avait reçu, il devait sans doute être dans une colère noire et elle redoutait qu'il ne s'en prenne de nouveau à elle malgré ce bout de papier. Un bruit la fit sortir de son sommeil. Un bruit ou plutôt un geste. Elle avait sentie quelque chose la toucher. Après avoir sursauté pendant qu'il s'agissait d'Eliott, elle s'apprêtait à agir en conséquence, mais lorsqu'elle aperçu Tommy auprès d'elle, elle se calma immédiatement. En tournant la tête sur le côté, elle remarqua le plateau qu'il avait apporté. Quand ? Elle n'en avait aucune idée, mais un sourire se dessina sur ses lèvres.

" - Ça fait longtemps que tu es là ? J'ai dormi longtemps ?"

Joyce ne pensait pas réellement à sa santé, ce qui lui importait c'était le travail et la maison, elle avait tendance à négliger sa personne comme bien souvent.

" - Tu veux bien venir là ?" demanda-t-elle en désignant la place libre dans le lit auprès d'elle.

Elle avait envie de le prendre dans ses bras, de profiter de cette proximité pour rattraper tout ce qui avait failli être perdu par sa faute. L'idée de le perdre la rendait tout simplement malade.

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Malheureusement, ma tentative d’être tendre et de ne pas réveiller Joyce fut quelque peu vaine, puisque peu de temps après, elle sursauta, me faisant comprendre que je venais certainement de la tirer de son sommeil. Mais heureusement, elle ne sembla pas m’en vouloir. Était-ce en raison de l’air désolé que je lui avais sitôt servi ? Ma présence ? Ou bien le fait qu’elle semblait avoir aperçu le plateau-repas que je venais de lui apporter ? Je ne savais pas trop, j’avais tendance à y aller pour la troisième option plus qu’autre chose, mais avant que je ne puisse lui demander, ce fut elle qui en vint à me poser des questions, auxquelles je répondis doucement, rassuré qu’elle ne semble pas remontée contre moi et qu’en plus, elle semblait avoir un peu meilleure mine: « Ça fait un peu plus de deux heures que tu dors. » En vérité, je n’avais pas compté, ayant estimé le temps à partir de l’instant où nous étions rentrés à la maison et l’heure qui était au moment où j’étais monté à la chambre. Par contre, je n’étais pas mauvais en mathématiques au point de donner un temps qui ne faisait aucun sens. Après, peut-être que cela faisait quelques minutes de plus ou de moins, mais je me disais que ce n’était pas là l’important. Plutôt que de faire là un calcul exact, je préférai répondre à sa première question en ajoutant: « Et je viens juste de monter… » Encore une fois, je ne m’étalai pas dans les détails, me disant que si jamais elle me demandait ce que j’avais pu faire tout ce temps, je pourrais toujours lui dire, même si mon orgueil ne m’en rendrait peut-être pas totalement fier. Normalement, j’assumais mes actes et mes paroles, mais cette idée de devenir père, de m’occuper de ma petite-amie alors que celle-ci était enceinte, c’était nouveau pour moi, et donc encore quelque peu perturbant pour le coup. Mais au final, je n’eus pas à le faire, puisque ma jolie blonde ne tarda pas à reprendre la parole, me demandant de venir s’asseoir à côté d’elle. Ne pouvant lui refuser une telle chose, j’acceptai d’un signe de tête, puis je n’attendis pas plus longtemps pour contourner le lit, puis m’asseoir à côté d’elle. Au même moment, je saisis l’occasion pour récupérer le plateau et ainsi, le positionner de sorte à ce qu’elle puisse s’y servir, le présentant ainsi: « Je t’ai préparé un petit quelque chose, je me suis dit que peut-être... Ça te ferait du bien. » Pendant un instant, j’avais failli supposer qu’elle pourrait avoir faim, mais au vu de son faible appétit, je me dis que ce n’était peut-être pas approprié. Après, je me doutais bien qu’il lui faudrait peut-être manger plus régulièrement et en plus grandes quantités pendant sa grossesse, mais encore là, ce n’était que mon hypothèse, rien que je n’avais vraiment vérifié pendant mes recherches. Désireux de rattraper le coup, je me décidai à finalement lui demander: « Comment tu te sens ? », me disant que même si j’avais l’impression qu’elle avait repris des forces et des couleurs, peut-être il en était tout autre, et je préférais m’en informer, voire même m’en inquiéter le cas échéant. Désormais, c’était à moi de prendre soin d’elle, alors autant commencer maintenant, n’est-ce pas ?

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La jeune femme fut réveillé par Tommy, elle ne lui en voulait pas, après tout, elle avait pensé quelques secondes qu'il s'agissait d'Eliott, voilà pourquoi elle s'apprêtait à le repousser, mais voir le visage de son petit ami lui faisait un bien fou. Toutes ses mauvaises pensées s'étaient évaporé à sa vue, et encore plus, lorsqu'en tournant la tête, elle remarqua le plateau qu'il avait dû apporter. Même si ces derniers temps, ça n'avait pas été l'amour fou entre eux, elle ne pouvait pas rester de marbre devant de telles intentions de sa part. Puis, elle n'était pas rancunière, elle savait pardonner aux gens et tourner la page, et actuellement, c'est ce qu'elle désirait faire. Elle voulait tourner la page pour se concentrer sur leur avenir à deux, ou plutôt à trois maintenant.

Après avoir questionné le jeune homme sur le temps qu'elle avait passé à dormir, elle se demandait ce que lui avait fait pendant ces deux heures. Il avait peut-être travaillé, mais le connaissant, il s'était sans doute occupé l'esprit d'une autre manière, mais laquelle ? Était-elle en droit de lui poser cette question ? Pour le moment elle préférait s'abstenir pour ne pas créer de malaises entre eux.

Joyce, bien décidée à recoller les morceaux qui s'étaient brisés pendant leur dispute, demanda à Tommy de venir auprès d'elle. Elle avait besoin de le retrouver, de sentir sa présence, de le savoir auprès d'elle, voilà ce dont elle avait besoin désormais, parce que l'idée de le perdre pour de bon lui était insupportable. Elle avait voulu une famille avec lui, et aujourd'hui elle l'avait, même si ce n'était pas tout beau tout rose, elle allait tout faire pour que le temps de sa grossesse se passe du mieux possible, et que Tommy oublie petit à petit ses craintes de devenir papa.

Sans se faire prier, le jeune homme contourna le lit pour venir s'asseoir auprès d'elle, le plateau en main de sorte à ce que la blonde puisse apercevoir l'ensemble des éléments présents sur celui-ci. À la vue de la glace au citron, son visage s'illumina et même si la faim ne se faisait oas ressortir, la gourmandise en revanche si. Elle vient se blottir contre lui lorsqu'il prit place sur le lit, et elle posa sa tête sur son épaule en fixant son visage.

" - Merci pour le plateau, c'est vraiment adorable d'avoir pensé à moi. La glace est un excellent remède à ce qui paraît." fit-elle en ricanant comme une enfant.

Bien évidemment, il n'y avait aucune étude qui prouvait ce qu'elle venait de dire, mais elle s'en fichait, la glace au citron était son péché mignon. Elle ne mit pas longtemps à céder à la tentation de prendre la cuillère pour goûter la glace. Puis une fois qu'elle avait l'aliment en bouche, elle en prit de nouveau un morceau et le tendit vers la bouche de son petit ami.

" - Toi aussi tu as le droit de goûter à cette glace après tout, vu tout ce que tu as fais aujourd'hui, tu l'as largement mérité." dit-elle sincèrement.

Elle ne savait pas vraiment comment le remercier d'avoir fait acte d'un tel courage et d'avoir surpassé ses peurs.

" - Qu'est-ce que tu as fais pendant que je dormais ?" demanda-t-elle tout en continuant de manger sa glace.

Une autre question lui brûlait les lèvres, mais elle se ravisa pensant que ce n'était pas forcément le meilleur moyen pour aborder le sujet.

" - Je me sens encore fatiguée, mais ça va, l'effet des médicaments s'est dissipé et je me sens mieux."

Elle posa la cuillère et remonta légèrement sa tête pour déposer lentement ses lèvres sur celles de son compagnon.

" - Merci.." chuchota-t-elle contre ses lèvres.

Merci pour tout ce qu'il avait pu faire, merci pour avoir fait passer les envies de Joyce avant les siennes, merci d'avoir pris ce risque malgré ses peurs et merci d'être resté auprès d'elle.

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Joyce semblait non seulement reposée, mais aussi plus sereine, et alors qu’elle venait poser sa tête sur mon épaule, qu’elle me remerciait de lui avoir apporté cette nourriture - en ne manquant pas de remarquer la glace au citron - j’avais confiance que la tempête était désormais passée et que petit à petit, nous pourrions nous remettre de tout ce qui s’était passé, laisser la poussière retomber, et éventuellement se préparer à accueillir cet enfant dans notre vie, puisque qu’on le veuille ou pas, c’était la prochaine étape qui nous attendait désormais. Mais là, tout de suite, j’avais envie de ne pas y songer un petit instant, simplement profiter du fait que je pouvais être câlin avec ma petite-amie pour la première fois de ce qui me semblait être une éternité. Je n’en abusai pas non plus, mais je ne me fis pas prier pour lui adresser un petit sourire afin de lui montrer que j’étais content qu’elle ait apprécié le geste. Mais ce qui me plut encore plus, c’est de voir qu’elle n’attendit pas avant d’attaquer son dessert préféré. Bon d’accord, peut-être ce n’était pas la chose la plus nourrissante qui soit au monde, mais si cela pouvait la sustenter un peu et lui redonner la pêche, je ne me voyais pas vraiment passer quelconque commentaire. Plus encore, comment pourrais-je râler alors que moi aussi, j’avais visiblement le droit de partager ? Au vu de l’enthousiasme dont ma jolie blonde faisait preuve, je me surpris à être un peu joueur aussi lorsqu’elle me tendit une cuillère dans laquelle se trouvait une bouchée de glace, lui disant, à la blague: « C’est trop de générosité. » avant de finalement prendre une bouchée. Ensuite, je n’insistai pas pour en reprendre, puisque j’avais déjà mangé - enfin, me concernant, ce n’était pas tant une excuse valide, mais bon - et je voulais lui en laisser autant que possible. Ne disant rien, me contentant de garder mon sourire, je le perdis toutefois quelque peu au moment où elle en vint à me demander ce que j’avais fait pendant qu’elle dormait. Hésitant, je ne sus pas comment je pouvais tourner la chose. Je ne voulais pas le lui cacher quoi que ce soit, la laisser formuler des hypothèses qui n’avaient pas lieu d’être, mais en même temps, pouvais-je vraiment lui avouer ? La laisser se décourager avec le trop peu d’expérience que j’avais ? Tentant de faire un entre-deux, je lui répondis dans un haussement d’épaules: « Oh pas grand-chose… J’ai traîné un peu sur l’ordinateur, fait quelques recherches… Histoire de ne pas mettre dans ce plateau quelque chose que tu ne peux pas manger, des trucs comme ça… » En gros, je venais de lui donner un aperçu, sans toutefois lui dire tout ce que j’avais pu taper dans les moteurs de recherche, d’autant plus que ce n’était pas comme si j’avais pris une tonne de notes ou quelque chose dans le genre. Clairement, ce n’était là qu’un début, il me faudrait en faire beaucoup plus, me renseigner comme jamais je ne l’avais fait dans ma vie, j’en avais l’impression. Sauf que là, ça pouvait attendre. Ce qui m’importa pour le coup, ce fut de savoir si Joyce allait mieux. À mon grand soulagement, j’obtins une réponse positive de la part de ma petite-amie, ce qui eut pour effet de me faire reprendre mon sourire, puis de lâcher un faible: « Tant mieux. » Après, je ne voulais pas pleinement m’en réjouir, sachant très bien que ce n’était pas parfait, et qu’il y avait encore probablement fort à faire. Mais là, tout de suite, lorsque Joyce en vint à déposer ses lèvres contre les miennes, pour la première fois depuis ce qui me semblait être une éternité, je ne sus résister à la tentation d’y réponde, prolongeant le baiser sans toutefois le rendre insistant non plus. Mais comme pour lui montrer que ce n’était pas là pour la repousser, je passai mon bras autour de ses épaules pour la serrer un peu plus contre moi, la regardant en revanche peut-être un peu plus troublé que je ne l’aurais voulu dans un premier temps, quand elle vint à me remercier. Pourquoi ? Qu’avais-je pu faire, sauf la rendre triste pendant tout ce temps ? Quelque peu confus, je fronçai les sourcils, lui demandant silencieusement de m’expliquer, n’osant pas lui dire ce qui me passait par la tête pour le moment, histoire de ne pas gâcher cet instant de répit après la tempête.

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Joyce n'avait jamais eu un énorme appétit, et ce, depuis bien des années. Mais la gourmandise de voir cette glace au citron qui lui tentait les bras était bien trop tentante pour ne pas se laisser tenter. Elle fit abstraction de ce qui se trouvait sur le plateau pour se concentrer uniquement sur la glace que Tommy y avait déposé. Ce n'était certes pas un véritable repas mais ça lui faisait plaisir, à lors actuelle c'était tout ce qui comptait pour elle. Elle avait encore de longs devant elle pendant lesquels elle n'allait pas pouvoir faire ce qu'elle désirait, alors autant en profiter tant qu'elle le peut encore.

Tout en dégustant la glace, elle en prit un morceau avec sa cuillère pour l'insérer dans la bouche de son petit ami, qui visiblement ne refusa pas. Il eut même un petit mot qui fit sourire la blonde avant qu'elle ne replonge la cuillère dans le pot. Le silence s'installa entre eux quelques instants avant que Joyce, entre deux bouchées ne questionne le jeune homme sur ce qu'il avait pu faire durant le temps où elle s'était reposé. Est-ce que c'était légitime de poser une telle question, ou bien, ça paraissait trop indiscret ? Tant pis, de toute manière, les mots avaient franchis la barrière de ses lèvres et il était trop tard pour revenir en arrière.

La réponse de Tommy surprit Joyce, pas dans le mauvais sens, mais au contraire, dans le sens où il commençait à se faire à la réalité, même si pour lui s'était compliqué de vivre une telle situation, au fond de lui, il voulait donner le meilleur de lui-même, et ça la blonde appréciait fortement. Elle lui avait dit mais de toute manière, elle était là pour le soutenir, pour le rassurer au maximum sur le fait de devenir parent. Mais une chose dont elle était chose, c'est qu'elle avait pleinement confiance en lui, il deviendrait un bon papa, elle est était persuadé.

" - Et alors ? La glace au citron en fait partie ?" demanda-t-elle avec un large sourire.

Qu'importe si elle avait le droit ou non, elle s'en fichait pas mal, la glace au citron c'était son péché mignon et ce n'était pas prêt de changer. Finalement, la blonde décida de rompre cette distance qui s'était installée entre eux ces derniers temps, elle scella ses lèvres contre celles de son petit ami, espérant qu'il n'allait pas la repousser. Et au moment du baiser, elle sentit le jeune homme y répondre avec envie tout en resserrant son étreinte autour de ses épaules. Elle était heureuse que ce moment puisse enfin se faire, elle avait l'impression qu'il s'agissait de leur premier baiser tellement les disputes des derniers temps les avaient éloignés. Bien évidemment, c'était la vie de couple, mais elle espérait ne pas avoir à revivre une telle situation.

En mettant un terme à leur baiser, elle fut intriguée par le regard de son petit ami, celui-ci semblait avoir besoin d'une explication pour les remerciements qu'elle venait de lui faire, elle ne pensait pas qu'elle aurait besoin de le faire, mais elle mit des mots sur que ce qu'elle ressentait au fond d'elle.

" - Merci d'être venue me chercher à la clinique, merci de mettre tes peurs de côté pour faire mon bonheur, merci d'être toi tout simplement.. Ces derniers ont été compliqué pour nous deux, mais j'ai pris conscience de beaucoup de choses. Et peu d'hommes auraient fait ce que tu as fais ce matin, ils auraient tous pris la fuite, alors que toi tu as eu le courage d'affronter la réalité en face même si elle t'effraie. Alors pour tout ça, merci."

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À la question de ma petite-amie concernant la glace au citron, ce ne fut pas un sourire que j’eus, mais plutôt un petit rire, lui faisant comprendre que sa question m’avait grandement amusé, mais ce que j’avais plus retenu, c’était ce sourire qui était venu éclairer son visage, un grand sourire comme je ne l’avais pas vue esquisser depuis une semaine maintenant. Et déterminé à ne pas gâcher cet enthousiasme dont elle faisait preuve, d’autant plus que je n’avais absolument aucune raison de le faire, ce fut sans trop hésiter que je lui répondis: « Selon ce que j’ai vu, il n’y a aucune indication contraire. » Traduction ? Elle pourrait certainement manger autant de glace au citron qu’elle le souhaitait pendant sa grossesse. Autre traduction ? Il faudrait que je m’assure qu’il y en ait plein le congélateur pendant cette période, histoire qu’elle ne soit pas à court à un moment ou un autre. Bien sûr, il faudrait peut-être m’assurer qu’elle ne mange pas que cela non plus, mais si cela pouvait lui redonner la pêche dans des moments plus difficiles, je ne pourrais pas l’en empêcher non plus. Et cet instant que nous passions ensemble, en mon sens, en faisait partie. Par conséquent, j’aurais voulu que cela continue ainsi, mais je ne pouvais pas tout contrôler dans la discussion non plus, comme je ne pus contrôler la perte de mon sourire au moment où Joyce en vint à m’expliquer pourquoi elle en venait à me remercier comme elle l’avait fait quelques instants plus tôt. Lentement, mais sûrement, cette horrible culpabilité que j’avais pu ressentir ces derniers jours, qui avait connu une poussée énorme lorsque j’étais entré dans la clinique et que j’avais cru que j’étais arrivé trop tard, commença à m’envahir une nouvelle fois, et même si peut-être il était vrai que j’aurais pu ne rien en faire et m’en tenir à ce que j’avais décidé dans un premier temps, ce ne fut pas suffisant pour retirer de mon visage ce voile quelque peu triste, d’où le fait qu’à la fin de son propos, je secouai la tête, puis je lui dis: « Tu n’as pas à me remercier pour ça…. » Soupirant doucement, je compris que ce serait probablement le moment opportun pour moi de lui présenter mes excuses, pour vrai, cette fois-ci, et non pas de façon précipitée dans une salle d’opération, alors qu’elle était sous forte influence de médicaments. Prenant mon courage à deux mains, j’ajoutai: « J’ai été égoïste de vouloir me mettre au travers de ton rêve de devenir mère… Et j’ai été stupide de le faire en me basant sur ce que les gens peuvent dire sur moi… Bon d’accord, c’est vrai que ça m’effraie encore, mais je n’avais aucune autre raison valable de m’y opposer et de te faire subir tout cela… » Je baissai le regard pendant un bref instant, puis je le relevai avant de conclure: « Et j’en suis vraiment désolé, même si je me doute que des excuses ne seront pas suffisantes pour pallier à tout ça… » Venais-je de gâcher le moment par mes propos ? Certainement, et je n’en étais pas fier, mais je sentais que si je ne faisais pas cela maintenant, je n’aurais fait que retarder le moment où je me serais vidé le coeur, confié à Joyce sur ce que je pouvais ressentir. Je n’avais pas tout dit pour le moment, mais j’estimais que je lui avais là dit l’essentiel concernant mes excuses. Maintenant, il fallait que je prouve que je méritais d’être pardonné, voilà ce que je supposais.

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Bien évidemment la jolie blonde posait plus cette question pour blaguer que par réel intérêt. Après tout, la glace n'était pas mauvais pour l'organisme et encore moins pour une femme enceinte. En revanche, l'alcool et autres substances de ce genre n'étaient clairement pas conseillées, voire totalement déconseillées, mais étant donné qu'elle n'en consommait pas, ça lui importait peu.

Joyce se mit à rire quand Tommy lui répondit d'un air plutôt sérieux qu'il n'avait vu aucune interdiction de manger un tel aliment pendant la grossesse, elle n'allait donc pas se priver pour en manger si elle en ressentait l'envie ou le besoin. Beaucoup de femmes noient leur chagrin dans la glace au chocolat bien souvent, la suédoise n'avait jamais fait une telle chose parce que pour elle, tout cela paraît absurde.

Joyce expliqua ensuite à Tommy la raison pour laquelle elle le remercia. Pour tout ce qu'il avait fait, même s'il avait mal agit durant quelques jours, elle n'était rancunière, pour elle c'était du passé, le pire était derrière eux et maintenant l'avenir leur réservait le meilleur, tout du moins, elle l'espérait.

" - C'est normal, tu as eu peur, tu as agis sous le coup de l'émotion. Tout ça c'est du passé, c'est derrière nous et maintrnant on va avancer ensemble, je te le promets."

Joyce tenait toujours ses promesses quand elle en faisait, et ça valait encore plus le coup cette fois-ci, elle ne voulait pas perdre son petit ami. Elle voulait fonder une famille depuis plusieurs années, et aujourd'hui, son rêve était désormais possible grâce aux sacrifices qu'avaient fait Tommy.

" - Je peux te poser une question.. ?"

Avant même d'attendre sa réponse elle poursuivit.

" - Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis.. ?"

Elle avait besoin de le savoir, c'était pas essentiel, mais elle aurait vraiment apprécié de savoir ce qui l'avait fait changer d'avis aussi soudainement, le jour le même de l'avortement. Et s'il était arrivé trop tard ? S'il était arrivé alors que l'avortement avait déjà eu lieu ? Comment se serait passé les choses ? Elle n'en avait aucune idée et elle espérait ne pas avoir à le vivre une seconde fois, parce que même si elle avait fait ça pour Tommy, elle était morte de trouille à l'idée de tuer ce bébé qui grandissait dans son ventre.

Contenu sponsorisé MY BOOK COVER

» {HOT} TOMMY&JOYCE ▬ Would you still love me the same ?
» Tommy & Joyce - I would catch a grenade for you
» Joyce & Tommy + You and me and a baby makes three {-18}
» you're in my life for ever | Tommy G.
» perfect strangers (ft nikita)