TOMMY&JOYCE ▬ I'm not perfect but I keep trying {-18}

Joyce & Tommy

I'm not perfect but I keep trying

À mon étonnement et soulagement en même temps, Joyce ne me réprimanda pas suite à mes excuses. Plus encore, elle ne semblait pas en vouloir, se montrant d’un calme désarmant, faisant preuve d’un optimisme exceptionnel dont je ne pouvais clairement pas me plaindre. J’en fus tellement rassuré que je me permis de lui adresser un petit sourire quand elle en vint à me promettre que nous irions de l’avant à partir de maintenant, ajoutant à celui-ci un baiser sur son front pour lui montrer que j’étais d’accord avec ses dires. Comment pourrais-je m’y opposer en fait ? Comment pourrais-je lui reprocher de visiblement me pardonner alors que je craignais terriblement qu’elle ne le fasse pas ? Bien évidemment, je n’allais pas prendre ces propos, cette situation pour acquis. Ma promesse, et je la faisais à moi-même, c’était que je n’allais pas prendre pour acquis que tout irait bien. J’avais compris que tout pouvait basculer l’espace d’un instant, quand ma jolie blonde m’avait annoncé qu’elle était enceinte. Et même si je savais que nous n’étions pas à l’abri des aléas de la vie, je voulais faire mieux la prochaine fois, faire mieux au quotidien, voilà tout. Et à ce moment précis, pour sûr j’aurais voulu que la conversation se poursuive sur une note plus légère, plus joyeuse, mais avant que je ne puisse détourner le sujet, ma petite-amie revint à la charge, avec une question peu surprenante, mais particulièrement délicate. Cette fameuse question, je l’avais crainte dès qu’elle m’avait demandée si elle pouvait me la poser, ce à quoi j’avais acquiescé malgré tout avec un signe de tête. En vérité, je savais qu’elle allait arriver à un moment ou un autre, mais j’avais espéré avoir un peu plus de temps pour trouver comment tourner la chose sans blesser ou faire craindre quoi que ce soit à Joyce. Soupirant, je sentis que je n’avais pas d’autre choix que de m’en tenir à la vérité, alors je commençai par lui dire: « Je n’ai jamais totalement été convaincu que l’avortement était la meilleure idée, mais j’avais tellement peur que je n’osais pas changer d’avis… » Ça, c’était probablement la partie qu’elle connaissait déjà, alors je ne m’y attardai pas des masses, même si cela signifiait qu’il me faudrait parler de ce qui était plus difficile. Après avoir inspiré profondément, je poursuivis: « Et ce matin j’ai eu un appel de ma mère. Je ne sais pas comment, mais elle l’a appris, pour nous deux. » En effet, je n’avais jamais eu l’occasion de lui dire, non pas parce que j’avais honte de ma petite-amie, si ce n’était que de moi, je lui aurais dit dès nos premiers jours ensemble, sauf que je me doutais de la réaction de ma mère. Et visiblement, je n’avais pas eu tort, puisque tristement, j’eus à annoncer: « Et bien sûr, elle ne l’a pas bien pris. Elle a tenté de me convaincre que ça ne durerait pas, parce que je n’ai jamais su avoir une relation sérieuse avant aujourd’hui. » Et d’une certaine façon, je la remerciais, parce que ce que je craignais le plus, c’était surtout qu’elle s’acharne sur Joyce. Après, je ne disais pas que j’étais ravi d’être le bouc-émissaire, mais je préférais prendre le coup plutôt que de donner une occasion à Joyce de se sentir inférieure, ce que je n’aimais pas, parce que ça me mettait mal à l’aise. Mais ce ne fut pas pour autant que je m’attardai sur ce fait, préférant conclure en ajoutant: « Et je lui ai dit que c’était différent, parce que je t’aimais, et parce que nous allions avoir un bébé ensemble. Je ne sais pas comment ça se fait que je lui ai dit, mais ça m’a secoué… C’est comme si j’avais compris que j’avais peur parce que tout le monde me disait que je n’y parviendrais pas… » En gros, c’était ce qu’on m’avait dit, et qu’on pensait certainement encore au point de vue professionnel. Par contre, je n’étais pas fier que cela soit venu jouer dans ma tête au niveau personnel, parce que peut-être aurions-nous pu éviter ce drame, même si tout cela m’avait servi une bonne leçon, soit: « C’est comme si je me suis rendu compte qu’il n’y a que ton opinion qui compte, qu’il n’y a que toi qui compte, et que malgré cela, j’étais en train de te rendre malheureuse… » Sur ce, je m’arrêtai toutefois, puisque je reviendrais à lui présenter mes excuses de nouveau. Ce ne serait probablement pas de trop, mais je voulais voir ce que ma petite-amie pensait de toute cette histoire avant d’ajouter quoi que ce soit.

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Joyce avait été blessé dans toute cette histoire, tout comme elle avait blessée par ses propos ou par ses gestes son petit ami. Désormais elle voulait oublier tout cela, ça n'allait pas se faire du jour au lendemain, mais s'ils y mettaient chacun du leur, alors ça sera rapidement une étape qui sera derrière eux. Et même si elle aura été dur pour le couple, ça leur aura permis d'avancer, de grandir et d'apprendre de leurs erreurs. Il était évident que Joyce ne pouvait pas en vouloir indéfiniment à son compagnon. Elle essayait tout simplement de positiver même si c'était quelque chose de relativement compliqué pour elle, mais elle se devait de le faire pour Tommy, et ça semblait fonctionner puisqu'il lui adressa un fin sourire tout en déposant un baiser sur son front.

Mais voilà, dans tout cela, avant de réellement pouvoir tourner la page, Joyce avait quelques questions qui tournaient dans son esprit et qui n'avaient pas encore trouvé de réponse. Alors elle s'est permise d'en poser une seule à Tommy, mais pas des moindres elle le savait. En réalité, elle s'attendait à beaucoup de choses concernant cette fameuse réponse, comme une conversation avec un collaborateur, une discussion avec une amie proche voire sa meilleure amie, est-ce qu'il en avait une ? Elle n'en savait trop rien, ils n'avaient jamais discuté de leurs amis à vrai dire. Et en parlant d'amis, est-ce que c'était lui qui avait dit à Micah de ne pas venir à la clinique ? Ça aussi elle devait l'éclaircir, c'était encore flou dans sa tête. Après avoir pris une grande inspiration, Tommy se lança même s'il ne semblait pas ravi que Joyce lui ai posé une telle question.

Jusque là tout allait bien, elle le savait déjà qu'il avait peur, mais l suite laissa Joyce sans voix. La mère de Tommy avait appris pour leur relation, donc le jeune homme n'avait pas dû lui dire mais à la limite, ce n'était pas un soucis pour elle, le pire était à venir. En apprenant la relation que menait son fils, elle n'avait pas pu s'empêcher de lui dire que ce n'était que du vent, et peut-être que Joyce se faisait des films, mais très certainement elle ne s'était pas gêné pour lui dire qu'elle n'était pas faite pour lui, qu'une secrétaire n'avait rien à faire avec un directeur d'entreprise. Vu les paroles qu'avaient tenus son compagnon, c'était tout de même fort probable qu'elle ai réagit de la sorte. Est-ce qu'elle s'attendait à mieux ? Non, elle savait que son statut ne servait que pour la rabaisser aux autres des autres. Secrétaire avait toujours été un sous-métier, comme si les personnes qui l'exerçaient n'étaient rien. Sur le coup, Joyce eut un peu de mal à s'en remettre, c'était toujours difficile de se dire que sa propre belle-famille nous voyait de la sorte, elle aurait tellement aimé pouvoir annoncer sa relation à ses parents, venir voir sa mère pour avoir des conseils pour sa grossesse, mais elle était seule, et au vu du comportement de la mère de Tommy, lui aussi.

" - En même temps, ta mère a raison.. Un directeur d'entreprise et une secrétaire ce n'est pas la relation la plus saine qu'il soit.."

Une nouvelle fois, la suédoise se sentait rabaissée, presque humiliée alors même qu'elle ne connaissait pas cette personne. Mais au vu de ses propos, elle n'avait pas vraiment une folle envie de la rencontrer là dans l'immédiat.

" - Je suppose que si elle avait déjà du mal avec notre relation, le bébé n'a rien arrangé.."

Elle se sentait coupable de tout ça, c'est vrai après tout, c'était de sa faute, si elle avait fait le nécessaire pour ne pas tomber enceinte, rien de tout cela ne serait arrivé.

" - Je n'ai jamais été malheureuse avec toi Tommy. C'est vrai que j'ai eu mal, très mal après notre dispute, mais j'essayais de me dire ou plutôt de me convaincre que ce n'était qu'une passe difficile et qu'après ça irait mieux. Tu m'as blessée, tu m'as fait mal, mais je n'ai pas été la dernière pour te faire mal aussi, que ce soit avec mes gestes ou mes propos, alors je suppose qu'on est quitte."

Joyce & Tommy

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Même si j’avais tourné mes propos de sorte à ce que le message sous-entendu de ma mère ne soit pas celui qui serait retenu par Joyce, mes efforts furent vains, puisque ce fut quand même ce que ma jolie blonde comprit dans un premier temps. Je n’étais pas idiot, je savais que c’était ce que ma mère voulait dire, en ajoutant un coup de couteau de plus en parlant de mon incapacité à avoir une relation amoureuse stable. Et tristement, je ne fus pas surpris non plus d’entendre Joyce lui donner raison d’une certaine façon, en venant à se rabaisser par rapport à ma personne, simplement en raison des métiers respectifs que nous pratiquions. Je n’allais pas le nier, malgré mon manque de surprise par rapport à la situation, cela ne me mit pas confortable, pas un seul instant. En effet, chaque fois, cela me brisait le coeur et me mettait en colère de voir à quel point Joyce avait peu d’estime d’elle-même, surtout quand elle en venait à se comparer à moi. Je ne savais pas si je réagissais ainsi parce que je n’avais rien demandé, parce que je me disais que si jamais il n’était pas question de l’entreprise, peut-être nous n’aurions pas ce souci, ou bien simplement parce que je n’aimais pas la voir se comparer à rien du tout alors que pour moi, elle valait tout l’or du monde. Et même si je me disais que je devrais probablement vivre avec ce doute, ce malaise encore un moment, voire même perpétuellement, il n’en demeura pas moins que je n’avais pas envie de l’accepter comme ça, les bras croisés. Alors quand Joyce vint à supposer que ma mère avait du mal avec notre relation, et que le fait d’avoir un enfant n’arrangerait rien, je grimaçai - parce que je savais que c’était malheureusement le cas - haussai les épaules, puis je lui répondis: « Qu’elle l’accepte ou pas, je m’en fiche, pour tout te dire. Il faudra qu’elle l’accepte, et j’espère qu’elle finira par le faire, parce que je suis heureux avec toi, et je ne veux pas que ça change. » Pour le coup, j’avais quelque peu fait exprès de contourner la question qui faisait probablement le plus mal dans toute cette histoire, mais déterminé à y revenir, je voulus juste isoler cette partie de la chose, prendre le temps de relever doucement le menton de Joyce à l’aide de mon index pour faire en sorte qu’elle me regarde, tandis que je lui disais: « Et je refuse que tu te rendes triste à cause de cela, d’accord ? Ce n’est pas ton métier, ou tes possessions qui devraient changer notre relation… En tout cas, moi ça ne change rien au fait que je t’aime, et ça ne changera jamais ça… » Et ce que je n’ajoutai pas, ce fut qu’en vérité, j’avais l’impression que Joyce était probablement la seule femme au monde capable de m’aimer pour autre chose que mon boulot ou ma fortune. Les autres filles que j’avais pu rencontrer avant, c’était tout le contraire, et ça me déplaisait. Là, avec elle, je n’avais pas besoin de me demander si elle m’aimerait toujours même si j’étais une mascotte de parc d’attractions, je savais, ou je me doutais fortement, que ce serait pareil, parce qu’elle avait été la première et la seule à m’accepter pour ce qui j’étais. Même ma mère n’était pas capable de faire cela, ne voyant en moi qu’une pâle déception par rapport à ce qu’aurait pu accomplir mon frère aîné. Et en mon sens, je ne devrais pas m'excuser de ce que j’étais, mais pour les erreurs que je pouvais commettre, comme je l’avais fait avec Joyce, qu’importe si ce serait suffisant ou pas. Là, par ses nouveaux dires, je confirmai que ce ne serait pas assez, mais je ne répondis pas, ne voulant pas vraiment argumenter sur le fait que nous étions vraiment quittes. Pour moi, ce n’était pas tant le cas, mais je savais que j’aurais certainement moyen de me rattraper autrement, comme je l’avais en quelques sortes fait plus tôt dans la journée en bouleversant bien des plans, à commencer par un, qui me revint soudainement à l’esprit. Me disant que ce ne serait pas plus mal de détourner et alléger un peu la discussion, je me permis alors de dire à ma petite-amie: « Au fait, je sais que ton ami, Micah je crois, était supposé venir avec toi. Je l’ai appelé pour avoir l’heure du rendez-vous et l’adresse de la clinique, et je lui ai dit de ne pas y aller, alors… Tu n’as pas à lui en vouloir, il ne t’a pas posé de lapin. » Un sourire timide se forma sur mes lèvres à ce moment-là, mais je n’allai pas plus loin, sachant que ce n’était pas là une blague, et que jamais je ne serais capable de plaisanter sur quoi que ce soit qui s’était passé aujourd’hui, ou bien ces derniers jours.

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Depuis sa plus tendre enfance, Joyce avait toujours été rabaissé, que ce soit par ses soit disant amis ou bien plus tard, dans son environnement de travail. Sa relation précédente avec Eliott qui s'était servie d'elle plus qu'autre chose n'avait pas aidé la jolie blonde à avoir confiance en elle. La perte d'Isaak avait effacé le peu d'estime qu'elle avait encore pour elle-même, tout s'était effondré en même temps, et aujourd'hui, elle ne se voyait pas comme une femme, en tout cas, en se comparant aux autres, elle ne se voyait jamais à la hauteur. Elle se souvenait encore le jour où elle avait décroché ce boulot dans l'entreprise de Tommy, jamais elle n'aurait pensé qu'elle faisait le poids contre tous les autres candidats, surtout quand on connaît un peu le milieu des personnes qui travaillent dans l'entreprise.

Encore une preuve d'amour venant de son compagnon. Il était prêt à aller à l'encontre de sa mère pour vivre sa propre vie, être heureux. Est-ce qu'elle aurait été capable de passer au-dessus du regard des autres, et pire, de ceux de sa famille ? Elle n'en savait trop rien, mais ça aurait été sans doute très dur. Au fond d'elle, Joyce ne pouvait s'empêcher de remuer les paroles qu'avaient pu avoir la mère de Tommy la concernant. Elle ne l'avait jamais vu et pourtant, elle s'était permis de la juger sur son simple statut social et sur ses occupations. Elle pratiquait comme tous les autres, elle jugeait sans même prendre la peine d'apprendre à connaître la personne, surtout que tôt ou tard, elles allaient sans doute devoir se rencontrer, et maintenant qu'elle savait ça, Joyce appréhendait ce moment.

" - Mais je veux pas que tu coupes les liens avec ta mère pour moi.."

Même s'il ne semblait pas la porter dans son coeur, pour une raison que Joyce ignorait, elle refusait que Tommy mette sa famille de côté pour elle, elle n'en valait pas la peine, mais ça, elle ne lui dirait probablement jamais.

Soudain, elle sentit les doigts de Tommy effleurer son menton pour qu'elle relève la tête. Ses yeux se plantèrent alors dans ceux de son petit ami, pendant un moment, elle se sentait mal à l'aise mais rapidement ce malaise se dissipa quand il reprit la parole.

" - D'accord mais.. D'accord."

Est-ce qu'elle devait vraiment lui dire tout ce qui lui passait par la tête à ce moment là ? Comme le fait qu'elle ne se sentirait jamais à la hauteur d'un tel homme, qu'elle se considérait toujours comme inférieure par rapport à lui, ou à toute autre personne d'ailleurs. Elle se doutait qu'entendre cela ne lui plairait pas, alors elle préférait s'abstenir pour éviter encore un nouveau malaise entre eux voire une dispute. Joyce devait pourtant voir les choses en face, si Tommy n'avait aucun sentiment pour elle, il ne serait pas avec elle à ce moment précis, elle n'avait rien à lui offrir en dehors de l'amour dont elle débordait. Puis finalement, le sujet dériva et Tommy évoqua Micah.

" - Je comprends mieux.. Je me demandais aussi pourquoi il n'était pas venu, alors qu'il me l'avait promis. C'est quelqu'un de bien tu sais, il faudrait que tu le rencontre un jour, je suis sûre que tu t'entendrais bien avec lui. Micah c'est mon meilleur ami depuis plusieurs années, c'est le seul qui ne m'est jamais jugé pour mon statut social ou autre.. Alors quand on s'est disputé, je me suis dis que c'était la seule personne à qui je pouvais me confier."

Elle n'en voulait pas à Micah de toute manière, il n'y était pour rien, et puis, c'était pour la bonne cause. Désormais tout rentrait dans l'ordre petit à petit. Joyce se tourna un peu plus vers Tommy, fixant de son regard intense les lèvres de son partenaire. Elle mourait d'envie de les capturer à nouveau, de profiter de sa présence, d'être dans ses bras et ne plus jamais le quitter.

Joyce & Tommy

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« T’inquiète je… » Pour répondre à la demande de ma petite-amie, je fus sur le point de tenir des propos qui pourraient paraître un peu froid à l’adresse de ma mère, mais histoire de ne pas paraître complètement sans-coeur ou quoi que ce soit, d’autant plus qu’au fond, cette histoire m’affectait, plus que jamais dans le cas présent, je m’étais arrêté, histoire de réfléchir un instant à comment je pourrais tenir mes propos. Lorsque je pensai que je savais comment lui dire la chose, je finis par ajouter: « Je n’ai jamais eu une très belle relation avec ma mère… Et c’est pire depuis que mon frère est décédé… » J’aurais pu continuer à me confier sur la question pendant un petit moment, mais je me ravisai, n’ayant pas envie de plomber l’atmosphère encore plus qu’elle ne l’était en ce moment. Bien sûr, cela n’avait rien à voir avec les disputes que nous avions pu avoir au cours de la semaine, mais quand même, je me disais que ce n’était pas tant le temps de me plaindre. Pour moi, il fut plus important de la rassurer qu’elle n’avait pas à se laisser rabaisser de quelconque façon, et encore moins par cette femme qui n’avait pas une estime bien élevée de son propre fils. En vérité, j’étais d’avis que quiconque ne devrait la faire sentir inférieure, mais pour ça, j’avais beaucoup de travail à faire. Moi-même, alors qu’au bureau, j’étais au sommet de tous, je me sentais tout petit, alors je n’osais même pas imaginer comment c’était pour Joyce. Mais heureusement, pour l’instant, ma jolie blonde sembla se contenter d’acquiescer. Comptait-elle faire en sorte de ne pas se sentir inconfortable ? Je ne savais pas trop, mais déjà qu’elle avait simplement approuvé, c’était beaucoup, à mon avis, alors je n’insistai pas davantage, préférant détourner le sujet pour lui parler de son meilleur ami. Je ne le connaissais pas tant, mais je savais qu’ils échangeaient beaucoup. Elle me le prouva d’ailleurs par ses dires, dires qui m’arrachèrent un petit sourire, sourire destiné à lui faire savoir que je ne lui en voulais pas de lui avoir tout raconté. Après, je ne pouvais pas dire que je ne redoutais pas de ne pas être l’homme de l'année à ses yeux, mais comment pouvais-je la blâmer de vouloir se confier quand les choses n’allaient pas bien ? Maintes fois, je l’avais fait avec mon propre meilleur ami, et même si j’avais pas mal tout gardé pour moi concernant cette histoire, pour le reste, je n’hésitais pas à me retourner vers lui en cas de besoin. Et puis, si jamais j’avais voulu semer la zizanie entre les deux - ce que jamais je ne me serais permis de faire soi dit en passant - je ne lui aurais certainement pas dit la vérité, et je l’aurais laissée croire qu’il lui avait posé un lapin. Mais ça, jamais je ne me serais permis de le faire, parce que je n’étais pas foncièrement méchant, parce que jamais je ne pourrais faire une chose pareille. J’avais suffisamment faire mal à Joyce comme cela pour poser un geste qui serait que gratuit et complètement inutile. La question étant désormais réglée, comme plusieurs choses, j’en avais l’impression, je me dis que peut-être était-ce le moment de suggérer, candidement, sans insister: « Te sens-tu suffisamment en forme pour te lever un peu ? On pourrait aller au salon, ou bien tu pourrais prendre un bain… » Je ne m’étais pas osé à lui proposer de l’accompagner dans la baignoire, même si clairement, rien ne me ferait plus plaisir en ce moment. Non pas pour quoi que ce soit de trop physique, mais simplement pour la sentir contre moi, et l’aider à se détendre davantage après cette journée mouvementée.

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Joyce n'était pas dupe, en entendant le jeune homme parler de sa mère, elle avait tout de suite compris qu'ils n'avaient pas une relation fusionnelle ensemble, tout comme elle avec sa mère. Elle l'avait abandonné, tout du moins, c'est de cette manière que l'avait perçu Joyce alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Elle avait dû grandir avec son père qui avait tout fait pour l'élever convenablement et pour qu'elle devienne une jolie jeune femme. Elle espérait qu'il serait fière d'elle aujourd'hui s'il venait à la voir dans une telle situation.

La jolie blonde laissa alors Tommy se confier ce qu'il avait sur le coeur, elle aurait aimé qu'il lui parle de son frère, jamais il ne l'avait fait, et peut-être qu'il n'en avait pas envie ou bien que le sujet était trop douloureux à aborder. Tout comme elle, elle n'avait évoqué que brièvement la perte de son fils, elle n'était même pas sûre de lui avoir donné un nom, alors elle ne lui en voulait absolument pas de ne pas s'être confié plus profondément. Mais si un jour il jugeait le moment opportun, alors elle se ferait une oreille attentive pour l'écouter. Certaines personnes ont besoin d'évoquer leurs souvenirs avec des membres de leur famille décédés, elle le comprenait parfaitement, même si pour elle, le sujet était encore douloureux pour être abordé sereinement au cours d'une conversation comme celle-ci.

" - Tu sais.. Si jamais un jour tu veux me parler de ton frère, je serai là pour t'écouter."

Joyce ne comptait pas lui forcer la main, c'était inutile. Plus on brusque les gens moins on obtient ce que l'on désire, simplement, elle tenait à ce quoi sache qu'elle était là s'il en avait besoin un jour ou l'autre.

Heureusement pour elle, Tommy ne chercha pas à en rajouter davantage lorsqu'elle acquiesa simplement pour lui dire qu'elle était d'accord avec ses propos. Est-ce pour autant qu'elle l'était ? Joyce n'avait jamais eu confiance en elle, et bien que son petit ami avait déjà fait énormément pour lui faire regagner un peu d'estime, il y avait encore du chemin à faire. Peut-être qu'un jour elle irait à des réunions avec des personnes comme elle, pour essayer de croire en soi, de s'imposer dans le monde du travail comme dans la vie de tous les jours. Mais ce n'est pas facile quand on a passé un quart de siècle à se faire écraser par les autres sans jamais broncher.

Histoire de clarifier les choses, Tommy tenait à lui dire la vérité sur la raison pour laquelle Micah n'était pas venu à la clinique comme convenu. Est-ce qu'ils avaient échangé tous les deux ? Si oui, Joyce donnerait beaucoup pour savoir ce qu'ils avaient pu se dire et surtout, comment Micah avait réagi à une telle annonce ? C'est vrai après tout, elle lui avait dit quelques jours plus tôt que Tommy ne voulait pas de cet enfant, et puis, aujourd'hui, il le contactait en lui disant qu'il allait empêcher Joyce d'avorter, il y a de quoi perdre le fil. Mais elle était ravie de voir que Micah ne l'avait pas abandonné pour autant.

Et comme pour mettre un terme à toute cette tension qu'elle avait accumulé, Tommy lui proposa d'aller prendre un bain. Est-ce qu'il avait envie de l'accompagner mais se retenait ou bien, il ne l'avait pas évoqué parce qu'il n'en avait pas envie ?

" - Un bon bain me ferait sans doute le plus grand bien. Est-ce que.. Est-ce que tu voudrais bien m'accompagner.. ?"

Elle ignorait si c'était là une bonne idée, mais elle avait envie de le retrouver, et cela semblait être l'opportunité de le faire, alors autant tenter.

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Bien que l’attention de ma petite-amie soit des plus adorable, d’où le fait que je lui adressai un petit sourire en guise de réponse, je décidai de ne pas m’étaler sur le sujet pour autant. Peut-être le ferais-je un jour, peut-être serais-je en mesure de vraiment lui expliquer qui Elliot - le mien, pas l’ancien amant de Joyce - avait été pour moi, outre que pour lui dire qui se trouvait sur la photographie exposée au salon. Bien évidemment, j’avais souffert de la disparition de mon frère, qui était en même temps mon meilleur ami, le seul qui me faisait sentir comme si j’avais une famille, mais ce n’était pas au point que j’allais perdre tous mes moyens ici et maintenant. En plus de dix ans, j’avais appris à vivre avec, et même si dans certains cas, comme au boulot, il me manquait, il me rappelait que je n’avais pas ma place, je voulais aussi le rendre fier, aussi bien que possible. Est-ce que là, tout de suite, à me voir tenir tête à notre mère, il le serait ? Je ne savais pas trop, j’avais envie d’espérer que oui, d’une certaine façon, même si d’un autre côté, je me disais que peut-être il ne le comprendrait pas. De toute façon, jamais je ne le saurais, et parfois, c’était ce vide qui me manquait quelque peu aussi. Mais là, tout de suite, je ne le ressentis pas tant, peut-être parce qu’il était plus question de ma mère que de mon frère, peut-être parce que je ne voulais pas être éternellement jaloux ou rancunier à son adresse alors qu’il n’avait rien fait, ou bien parce que je voulais porter toute mon attention sur ma petite-amie. Même si ces trois options étaient là possibilité, j’en vins à me dire que c’était probablement la troisième qui était la plus plausible, et celle qui me plaisait le plus, pour tout dire. De ce fait, plutôt que de me lancer dans un nouveau discours sur mes peines et mes souffrances, je me décidai à proposer à Joyce de se lever un peu, ne serait-ce que pour faire quelques pas, histoire de voir si elle avait retrouvé une certaine forme, ou simplement pour changer d’air un peu. Par contre, je m’étais gardé une gêne concernant l’idée de me joindre à elle dans la baignoire, préférant voir si elle voulait que j’y sois avant tout. Rapidement, elle ne tarda pas à me le faire savoir en me demandant de l’accompagner, ce qui lui valut un autre sourire de ma part, de même qu’un: « Avec plaisir. » qui me vint sans hésiter. Ne voyant pas pourquoi nous devrions attendre plus longtemps, je dégageai le plateau-repas, de sorte à pouvoir me lever, mais aussi permettre à Joyce de se lever également. Contournant le lit, je lui offris ma main pour l’aider à sortir, puis finalement l’accompagner jusqu’à la salle de bains, où je mis la baignoire en marche. Je réglai l’eau à une bonne température, me permettant d’y ajouter un peu de mousse, et tandis que la baignoire était en train de se préparer, je me débarrassai de mes vêtements, aidant ma jolie blonde à faire de même, tout simplement, sans arrière-pensée. Peut-être était-ce quelque peu surprenant venant de moi, mais j’étais bien déterminé à ne pas faire quelconque avance en sachant qu’elle était fatiguée, et probablement encore un peu secouée. Lorsque je fus en mesure de le faire, je coupai l’eau coulant des robinets, puis je me glissai dans la baignoire le premier, invitant Joyce d’un signe de tête à venir me retrouver une fois que je fus convenablement installé. Et là, même si je m’étais promis de garder une certaine contenance, je ne sus résister à la tentation de passer mes bras autour d’elle pour la serrer contre moi, laissant une de mes mains vagabonder de sa taille, mes doigts glissant inévitablement sur son ventre. Prenant un peu plus conscience de la présence du petit être qui s’y trouvait, même si je pouvais difficilement me l’imaginer autrement qu’une crevette s’amusant à causer des maux à sa mère, je fronçai les sourcils, me surprenant à demander à ma petite-amie: « Est-ce que… Tu le sens bouger ? » Clairement, de mon côté, je ne sentais rien du tout, mais je supposais que c’était normal. Mais est-ce que je le sentirais à un moment ou un autre ? Ou bien elle-même ne sentirait rien ? Ce genre de questionnement ne faisait que prouver à quel point je pouvais être encore paumé sur le sujet et que j’en avais encore fort à apprendre, plus que de simples lectures sur Internet en tout cas, c’était sûr et certain.

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Après avoir été toud les deux secoués par ces dernières révélations et récents événements, ils avaient bien mérité un petit moment de répit, et pour cela, quoi de mieux que de profiter l'un de l'autre sans se poser de questions, sans chercher à justifier chacun de ces actes ? C'est comme ça que se passait leurs retrouvailles depuis que Joyce était réveillée et était revenue de la clinique. Elle n'était pas en forme pour courir un marathon, mais de là à faire quelques tâches ménagères ou bien, travailler, elle devait être en mesure de pouvoir le faire. La question était : est-ce que Tommy la laisserai faire maintenant qu'il savait qu'elle était plus fragile qu'elle ne pouvait le paraître à cause de son état de santé. Elle n'était pas malade non, elle était simplement enceinte. Et si pour le moment, elle se sentait bien, hormis la fatigue, les prochains mois allaient sans doute se corser si c'était une copie de sa première grossesse.

Malgré le fait qu'elle proposa à Tommy de se confier sur son frère, il ne semblait pas décidé, elle n'insista pas plus. Au fond, elle n'avait aucune envie de remuer des souvenirs qui pourraient s'avérer difficiles, mais elle avait tout de même envie d'en savoir un peu plus sur le lien qui les unissaient tous les deux. Est-ce qu'il ressentait à Tommy ? Physiquement non, elle avait eu l'occasion de voir un cliché de lui, en revanche, au niveau du caractère elle ne pouvait se prononcer puisqu'elle n'avait pas eu la chance de le connaître. Mais au vu de comment réagissait sa mère et de ce que Joyce savait déjà sur le statut de Tommy en tant que directeur de l'entreprise, il semblait bien plus prédestiné à ce poste que son petit ami. Et pourtant, de son point de vue à elle, elle trouvait qu'il gérait le tout d'une main de maître. Ce n'était peut-être pas le meilleur, mais il maintenait l'entreprise à flot, c'était l'essentiel. Enfin après tout, elle n'y connaissait pas grand chose, voire rien du tout au niveau de la direction d'une entreprise, elle n'avait jamais occupé de tels postes à responsabilités. Jusqu'alors, elle s'était seulement chargé de la paperasse, du boulot de secrétaire en somme.

Tommy avait ensuite proposé d'aller prendre un bain, idée à laquelle Joyce ne put s'opposer, car même si elle était fatiguée, elle ne comptait pas passer des journées au lit, c'était tout bonnement inenvisageable pour elle, elle avait besoin de bouger, de se rendre utile, et ce n'était pas au fond du lit qu'elle pouvait le faire. Alors aller prendre un bain, faire quelques pas allait lui faire du bien. Tommy retira le plateau repas du lit, puis après être descendu du lit, il tendit la main vers la blonde pour l'aider à descendre à son tour. Elle la saisit et posa le pied par terre. Elle fit seule les quelques pas qui la séparait de la salle de bains sans trop de difficultés.

Une fois dans la pièce, son petit ami se chargea de tout mettre en place pour qu'elle n'ai plus qu'à retirer ses vêtements, aidée par les mains habiles de Tommy, puis enjamber la baignoire pour le rejoindre. En temps normal, Joyce aurait sans doute chercher à le provoquer, à le narguer et ça aurait fini dans le lit, mais là, non pas qu'elle n'en ai pas envie, mais elle n'avait pas nécessairement pensé faire l'amour dans la baignoire, elle voulait juste profiter de ce moment en amoureux pour se relaxer, se vider la tête et ne plus penser à rien. Elle sentit soudain le jeune homme passer ses bras autour de sa taille, la caressant délicatement au passage, bien évidemment qu'elle n'était pas insensible à ce genre de caresses, mais le moment était romantique sans être coquin. Des mains s'arrêtaient ensuite sur son ventre, surprise de la question de Tommy, un sourire se dessina au coin de ses lèvres puis, avant de lui répondre, elle déposa ses mains sur les siennes.

" - Non pas encore, il est trop petit pour qu'on puisse sentir quelque chose. Mais d'ici un mois ou deux, tu devrais pouvoir commencer à le sentir bouger."

Elle était ravie de pouvoir discuter d'une telle chose avec lui, c'était inespéré et elle avait encore du mal à réaliser ce par quoi ils venaient de passer.

" - Ne t'en fait pas, je suis persuadée que tu feras un excellent papa, tu as de l'amour à donner, c'est tout ce qu'il faut."

Elle enlaca leurs doigts ensemble et joua avec ceux de son compagnon quelques instants. Elle était tellement bien dans ce bain relaxant, dans les bras de son conjoint, que pouvait-elle demander de mieux ?

Joyce & Tommy

I'm not perfect but I keep trying

Pour la première fois depuis que j’avais appris que Joyce était enceinte, voire même pour la première fois de toute ma vie probablement, je me montrai amusé, voire même quelque peu excité à l’idée de voir un bébé grandir dans son ventre, à l’idée de le sentir bouger. Comment je le sentirais bouger ? Est-ce que ce serait comme lorsque quelqu’un ne digère pas quelque chose et a des ballonnements ? Ou bien je pourrais déterminer si c’était là un coup de pied ? Un coup de tête ? Un tape-m’en-cinq ? Je n’allais pas le nier, j’étais quelque peu curieux pour le coup, mais je ne m’osai pas à lui demander ce que cela ferait pour le moment, et cela n’avait rien à voir avec la façon dont Joyce m’avait répondu. Elle avait eu là les bons mots, la meilleure expression qui soit. En effet, cela m’avait fait grandement plaisir de voir un air un peu plus ravi, un peu plus illuminé apparaître sur son visage. Serait-ce ainsi quand il serait question du bébé ? Est-ce que l’idée de devenir mère la ravissait à ce point ? Si c’était le cas, alors j’avais le sentiment que j’avais sous-estimé ce fait, beaucoup trop. Avoir su, j’aurais pris sur moi bien avant, et j’aurais évité toute cette histoire. Encore là, j’avais des regrets, je l’admettais, mais cette fois-ci, je ne voulais pas continuer à m’abattre sur ceux-ci, continuer à avoir le sentiment de tourner en rond et ne pas aller de l’avant. De plus, j’avais l’impression que je serais le seul à stagner, puisque Joyce ne tarda pas à passer outre, en venant à me dire à nouveau qu’elle était persuadée que je serais un bon papa. Et bien que l’attention me fit plaisir, et que d’une certaine façon, je savais que si jamais c’était aussi facile, aimer cet enfant qu’aimer Joyce, alors peut-être que j’y parviendrais. Par contre, je ne sus oublier ce que j’avais pu entendre, et finalement lire pendant que ma petite-amie dormait. Inspirant et expirant doucement, j’hésitai pendant un instant à lui poser davantage de questions. Et parvenant à me convaincre que cela ne semblait pas la gêner, je décidai de profiter du moment. Toutefois, je m’accordai encore un bref moment de réflexion, histoire de trouver comment bien tourner mes propos, quoi lui demander en premier, puis finalement je lui demandai: « Je… Je veux bien l’aimer, aussi bien que possible mais… » Finalement, mes propos me demandèrent une réflexion supplémentaire, et ensuite, je lui dis: « Ce n’est pas… Beaucoup de boulot quand même ? Enfin… Tout le monde semble dit que c’est beaucoup de responsabilités, et puis… » Déterminé à ne pas m’attarder sur ce qui m’avait fait si peur dans un premier temps, à un tel point que j’avais voulu ne pas avoir d’enfant pour le moment, je détournai quelque peu mes propos en ajoutant: « Je ne sais pas trop à quel moment il faudra lui changer sa couche, que faire s’il pleure le matin, le midi, le soir, comment déterminer s'il va bien par la couleur et la texture de son… » Je me rendis compte après m’être lancé que j’en disais peut-être un peu trop pour ce que je connaissais vraiment. Et me doutant bien que cela allait faire en sorte que Joyce allait se poser des questions, je me décidai à lui avouer, ne sachant pas si je devais m’en montrer honteux ou pas: « J’ai… J’ai essayé de faire quelques recherches aussi, pendant que tu dormais… » Grimaçant quelque peu, je baissai le regard pour considérer nos doigts entrelacés, comme pour y retrouver du réconfort comme quoi je n’étais pas totalement pathétique, même si au fond, je savais que si jamais Joyce voulait se moquer de moi, je ne pourrais pas faire autrement que de la laisser faire, puisqu’elle aurait parfaitement raison de me retrouver ridicule pour le coup.

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La première grossesse de Joyce avait été assez éprouvante puisqu'elle avait dû tout gérer seule, malgré le fait qu'elle essayait de faire le moins de choses possibles vers la fin, il n'en demeurait pas moins qu'être enceinte et seule, ce n'était vraiment pas le mieux qu'il soit. Alors pour sûr, maintenant qu'elle l'était de nouveau, mais cette fois-ci avec un petit ami aimant et un papa en devenir exceptionnel, elle n'avait plus peur. Enfin, du moins, c'est ce qu'elle essayait de montrer à Tommy afin de ne pas l'effrayer plus qu'il ne l'était déjà par la situation.

Joyce avait peur d'être une mauvaise mère, de refaire les mêmes erreurs qu'avec Isaak. Est-ce qu'elle serait capable de pallier à tout cela quand elle tiendrait son bébé dans ses bras ? Peut-être, mais l'image d'Isaak la hanterait probablement jusqu'à la fin de ses jours. On dit toujours qu'on apprend de nos erreurs, pour la suédoise, elle avait l'impression que ces dites erreurs allaient la freiner dans son rôle de maman à venir. Mais tout cela, elle se garda bien de le dire à son petit ami et essaya de le rassurer au maximum sur ses responsabilités de papa qu'il aurait d'ici quelques mois.

Pour le moment, le bébé n'était pas encore assez développé pour que la jeune femme puisse le sentir dans son ventre, mais d'ici quelques mois, elle allait sans doute pouvoir sentir les coups de pied de l'enfant sur la peau de son ventre tendue, et elle serait plus que ravie de partager ce genre de moments avec son partenaire. Peut-être aussi, pourront-ils aller ensemble aux échographies afin qu'il puisse voir à quoi ressemble son enfant dans le ventre de Joyce ? Ça pourrait peut-être le rassurer, ou au contraire, l'effrayer d'avantage, alors elle ne le forcera pas à venir s'il ne veut pas.

La belle blonde finit par choisir les mots justes dont elle espérait qu'ils pourraient avoir l'effet de rassurer Tommy, et visiblement cela semblait marcher. C'était un bon début. Aux paroles de son petit ami, elle eut un léger rire, non pas pour se moquer mais au vu des questions qu'il posait.

" - Un enfant c'est du travail à plein temps. C'est comme quand on prend un animal, il faut s'en occuper après. Alors te dire que c'est un jeu d'enfant - pardon pour le jeu de mots - serait faux, mais à mes yeux le bonheur de devenir maman surpasse tous les inconvénients qu'un enfant peut apporter dans la vie."

Les premiers mois voire années n'étaient pas forcément facile, entre les nuits blanches suivies des journées de travail, ce n'était pas quelque chose qu'elle avait réellement apprécié lors de sa première grossesse, mais voir son enfant dire ses premiers mots, fait les premiers pas, qu'est-ce qui est plus beau que ça ? Sans doute rien.

" - Crois-moi, pour lui changer la couche, tu le sauras bien assez tôt." dit-elle en rigolant.

En plus de savoir si la couche était pleine ou non, l'odeur qui s'en dégageait ne laissait plus place au doute.

" - Quand il pleure, il faut le calmer. Des fois un biberon suffit, parfois il faut le bercer, lui parler pour qu'il s'endorme, et des fois c'est plus embêtant, quand il fait ses dents, il n'y a pas grand chose à faire, à part attendre.."

Ce souvenir d'Isaak qui pleurait une bonne partie de la nuit à cause de ses dents, ce n'était pas forcément la meilleure période que Joyce voulait garder à l'esprit, mais ça faisait partie de son rôle de mère et elle prenait ça très à coeur. Se voulant rassurante, elle caressa les doigts entrelacés quand Tommy lui fit cette révélation.

" - Ce n'est pas un crime de se renseigner tu sais. Au contraire, je trouve ça bien que tu es fais des recherches, ça veut dire que tu t'intéresses à tout ça. Si tu veux, on pourra en faire d'autres ensemble." fit-elle en lui adressant un sourire tout en basculant sa tête en arrière pour la caler contre l'épaule de son homme.

Après tout, c'était son rôle aussi d'être là auprès de Tommy dans ses doutes, ses interrogations. Ils devaient se soutenir mutuellement et elle comptait bien l'épauler jusqu'au bout.

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» {HOT} TOMMY&JOYCE ▬ Would you still love me the same ?
» Tommy & Joyce - I would catch a grenade for you
» Joyce & Tommy + You and me and a baby makes three {-18}
» you're in my life for ever | Tommy G.
» perfect strangers (ft nikita)