Carson + news about a man {-18}

Mon pompier favori était amoché et pas rien qu’un peu. Si j’étais capable de quelconque compassion, pour sûr j’en ressentirais pour lui, mais en vérité, je ressentais surtout de la frustration, frustration comme quoi je ne pouvais pas profiter de sa personne comme je le voulais, au vu de ses limitations physiques. Je me doutais bien que c’était frustrant pour lui aussi, et pour cette raison, j’avais décidé de ne pas complètement le priver de ma présence, lui suggérant de venir lui tenir compagnie un petit moment, puisque le pauvre, il devait se sentir seul. Quand ? N’ayant pas l’habitude de faire une telle chose, même si me taper l’incruste chez quelqu’un n’était pas ce qui me complexait le plus, j’avais attendu un signe. Puis, ce message comme quoi il n’était pas au sommet de sa forme avait tout changé, avait été pour moi le moment de saisir l’occasion et lui dire comme quoi je passerais le voir. De ce fait, sitôt mon service terminé, c’est-à-dire dès que j’eus terminé de passer au travers des dossiers qui se trouvaient sur mon bureau, je me rendis non pas chez moi, mais bien à la demeure de mon ami, si je pouvais me permettre de l’appeler ainsi. Peut-être aurais-je pu faire un détour pour me changer, mais je me disais que le pantalon moulant et le haut que je portais, c’était bien correct, surtout que s’il n’était pas tant amoché, ceux-ci ne tarderaient pas à voler au travers de la pièce. Salon ? Chambre ? Cuisine ? Ça restait encore à déterminer. Encore fallait-il qu’il m’ouvre la porte, et que son état ne soit pas aussi terrible que je l’imaginais déjà. Évidemment, je ne tardai pas, sitôt que j’entrai, à comprendre qu’il ne plaisantait pas quand il disait être amoché. Malheureusement, avant que je puisse dire quoi que ce soit, il vint à passer un commentaire qui m’arracha un petit gloussement à la fois amusé et embêté, amusé parce que c’était mignon, embêté parce que définitivement, j’aurais dû prendre une quinzaine de minutes pour me changer. Passant outre toutefois, je lui répondis, sourire aux lèvres:  « Bah écoute, moi ça va, mais je crois pas que je puisse dire la même chose de toi. » Je venais d’entrer et pourtant, je voyais bien que ça n’allait pas. Que pouvais-je faire ? Pas grand-chose, je supposais, sauf peut-être me poser sur le canapé comme il me le demanda, aussi près que possible, sans toutefois être envahissante. Et encore là, ce n’était pas tout à fait naturel, trouvant ma place plutôt sur ses genoux à l’habitude. Au moins, cela ne sembla pas gêner le jeune homme, qui ne tarda pas à lui, réduire la distance encore plus. Le laissant faire, j’eus un sourire plus malicieux à son commentaire, décidant de jouer un peu, lui répondant:  « Peut-être bien. » Parce que si je n’avais pas pris le temps de me changer, au moins, j’avais pu mettre un peu de parfum. Je n’en mettais pas souvent, mais pour plaire, une petite bouffée, ce n’était rien de trop à mon avis. Et encore une fois, ça venait apparemment de marcher, au vu de la réaction de mon interlocuteur, de comment il se permit de poser sa main sur ma cuisse. Ne cherchant pas à l’arrêter, je fis comme si rien n’était, me concentrant encore sur le semblant de conversation que nous étions en train d’avoir, renchérissant:  « En fait j’avais peur que ce soit toi qui t’ennuie un peu trop… » Adoptant une fausse moue triste, peut-être même un peu exagérée, j’ajoutai:  « Tu ne sembles pas pouvoir faire grand-chose… » Je laissai volontairement cette phrase en suspens, attendant de voir comment il allait réagir, voir si je pourrais tenter quelque chose, ou pas du tout.  

Je n’étais pas médecin, je n’avais jamais eu tant de blessures graves dans ma vie, mais j’avais bien remarqué que même s’il était amoché, Josh n’était pas à l’article de la mort, paralysé ou même encore incapable de fonctionner seul. Il était vrai que ses blessures pouvaient causer des désagréments, surtout au vu de tout l’attirait qu’il avait pour que celles-ci guérissent correctement, mais rien de grave. Par contre, il fallait bien que je l’embête un peu, que je le prenne pour un estropié, parce que sinon, ce n’était pas drôle, parce que si je ne le provoquais pas, il n’y avait aucun divertissement. Mon plan improvisé ne tarda pas à fonctionner, comme je le remarquai quand il vint à limite s’indigner du fait que j’avais dit qu’il ne pouvait pas faire grand-chose. En être masculin et viril qu’il était, pour sûr qu’il n’était pas content que je le diminue de la sorte, même si quelque chose me disait qu’il n’allait pas me faire la tête pour autant, puisqu’au final, c’était lui qui allait perdre, perdre ma compagnie, perdre l’occasion de ne pas rester telle une épave échouée sur son canapé. Confiante, je le laissai poursuivre, appréciant le contact de sa main sur ma cuisse, la relevant doucement pour aller à sa rencontre, dans un geste calculé, rien de trop brusque, rien qui laissait transparaître un manque de mon côté, encore et toujours pour jouer dans la séduction, dans la provocation. Et je continuai dans cette lancée quand ses lèvres vinrent à la rencontre de ma peau à découvert, même si là, je me trahis un peu plus, puisqu’inévitablement, ma peau se granula de frissons là où ses lèvres s’étaient frayées un passage, mais je parvins à garder quand même un peu de contenance, de contrôle de moi, faisant en sorte que les petits soupirs de plaisir que je vins à pousser de façon volontaire, même si je savais bien que si on continuait à jouer ainsi, à un moment ou un autre, ils ne seraient plus aussi volontaires. Mais encore et toujours, je me contrôlais, comme je le fis à sa question, minaudant:  « Hum… Non, tu n’es pas obligé. » En guise de petit suspense, je marquai une pause, puis je changeai quelque peu ma position, me redressant, me tournant un peu plus en sa direction, pour plonger mon regard dans le sien et lui dire:  « Par contre, je m’attendais à devoir m’occuper un peu plus de toi, je suis déçue de voir que tu es si… Indépendant. » Et pour lui montrer ce que je voulais dire par « m’occuper de lui », je glissai ma main sur son torse, pliant doucement mes secondes jointures, histoire de le griffer doucement, sans laisser de trace. Le regardant toujours, je laissai ma main descendre, plus bas, jusqu’à atteindre la naissance de son pantalon, qui n’avait pas de ceinture. C’était tout simplement parfait, non pas tant parce qu’il devait lui faire une chute de reins qui n’avait rien de désagréable à regarder, mais parce que sans attendre plus longtemps je pus y plonger ma main, commençant à le taquiner de façon plus franche, passant ma paume, puis mes doigts, en région plus sensible. Au début, ce ne fut qu’un frôlement, qui devint plus affirmé, que j’arrêtai que pour lui dire:  « Tu es sûr que tu ne peux pas faire grand-chose ? » Parce que s’il pouvait jouer à ce jeu, moi aussi, je savais le faire, et j’avais bien l’intention de gagner, ce qui signifiait, dans le cas présent, de le faire craquer, de me laisser faire, et de se détendre, autrement qu’en restant posé dans ce canapé sans rien faire du tout.

Je ne voulais pas du malheur à l’homme, bien loin de là. Par contre, je ne pouvais nier que le voir si autonome, en contrôle de ses moyens, venait quelque peu changer la vision que je me faisais de cette visite. Après, je me réconfortais dans le fait que ses blessures ne changeaient pas ses envies, ce qui me consolait, ce qui faisait en sorte que j’étais capable de me convaincre que je saurais m’adapter à la situation sans trop de problème, à condition qu’il me laisse faire, évidemment. Après l’avoir laissé à son petit jeu un moment, je décidai quand même de faire à ma tête, de l’embêter un peu, jouant sur sa corde sensible. Non pas tant en passant mes doigts sur son torse, ça, ce n’était qu’un avant-goût, un tout petit aperçu. Sa zone sensible, je la trouvai - la retrouvai plutôt - lorsque ma main glissa dans son sous-vêtement, le faisant rapidement réagir. C’était subtil, il gardait un semblant de contenance, mais il n’en demeurait pas moins que son corps ne mentait pas. Déjà satisfaite, j’eus un sourire en coin, qui disparut au moment où je n’eus pas le choix de le laisser s’échapper, puisque mes lèvres furent trop occupées à rendre ce baiser qu’il était venu me ravir. Ne le lâchant pas, je répondis à son baiser avec ferveur, m’harmonisant au caractère fiévreux qu’il semblait avoir voulu lui donner. Sentant qu’il commençait à être lentement, mais sûrement, à ma merci, mon sourire revint à ses propos, pour s’évaporer une autre fois à ce nouveau baiser, plus urgent, plus insistant. Et au final, je ne souris pas de nouveau. Non pas que la situation ne me plaisait pas, mais parce que mon regard n’éprouvait plus d’amusement, mais un désir un peu plus sombre, laissant place à la luxure, puisque j’avais compris que c’était le moment idéal pour prendre soin de lui. Acquiesçant silencieusement à sa demande, je l’invitai à s’asseoir, s’affaler dans le canapé, sans artifice, puisque je n’avais pas besoin de plus, pas pour le moment, et peut-être pas plus tard. Chose faite, je me relevai du canapé, tout en restant pencher sur lui, pour dire, mon visage tout près du sien:  « Détends-toi, d’accord ? » Je penchai ma tête sur le côté, déposant quelques baisers dans son cou, un peu comme il l’avait fait avec moi précédemment. Ma main revint à la charge dans son sous-vêtement, tandis que mes lèvres continuaient leur exploration de son corps, descendant sur son torse, se frayant un chemin sur ses abdominaux. Ce fut lorsque j’arrivai à son bas ventre que je pris un petit temps pour m’ajuster correctement, l’obligeant à écarter un peu les jambes pour que je puisse m’agenouiller entre elles. Je n’osai pas prendre appui sur ses cuisses, histoire de ne pas lui faire mal, mais ça ne changeait pas tant, pas pour moi en tout cas. En effet, cela ne m’empêcha pas de reprendre mon assaut, m’octroyant la permission de laisser son pantalon glisser quelque peu, découvrant sa virilité qui avait déjà commencé à s’éveiller. À cette constatation, je dis:  « Oh… Ça n’a pas été long… » Après, il était évident que ce n’était pas suffisant à mon goût. En effet, je venais tout juste de commencer. Comme pour le lui prouver, j’approchai mes lèvres, continuant ma kyrielle de baisers en zone plus intime, ne manquant pas de relever le regard pour guetter sa réaction, comme si j’attendais sa permission pour aller plus loin, même si je n’en avais pas besoin.

Entre deux baisers sur sa virilité, j’eus un petit soupir accompagné d’un sourire malicieux, signe d’amusement par rapport aux propos de mon ami. Est-ce que j’y croyais pour autant ? Prenais-je vraiment pour acquis que j’étais privilégiée, exclusive à ce point ? Certainement pas. En fait, je justifiais plutôt sa soudaine hâte qu’il ne savait contrôler par le fait qu’au vu de ses blessures, il n’avait probablement pas su être satisfait de ce côté depuis un petit moment, et que le manque lui travaillait, si bien que dès qu’on venait le toucher, son corps réagissait immédiatement. Évidemment, je ne niais pas que j’y étais pour quelque chose, me doutant bien que je ne devais pas lui faire de mal, au vu de ses réactions, réactions plutôt vives, compte tenu qu’au final, je n’en faisais pas tant, pas pour le moment en tout cas. D’ailleurs, j’avais eu à peine le temps de commencer, à proprement parler, à mon avis, que soudainement, je me retrouvai interrompue, incapable de poser de nouveau mes lèvres sur le sexe de mon ami, puisque celui-ci avait choisir de se les accaparer, une nouvelle fois, pour un baiser qui ne se fit pas bref. Portée vers le haut, je fus obligée de me redresser pour lui rendre sa ferveur. Parce que même s’il était venu m’interrompre, je ne lui en voulais pas. Qui sait, peut-être que c’était sa façon de me signifier que si je continuais, il ne serait pas capable de tenir le coup. Non pas que je ne le pensais pas endurant ou quelque chose du genre, mais bon, on savait jamais. Quoiqu’il en soit, je n’en fis rien pour le moment, prolongeant l’échange, me permettant même d’attraper sa lèvre inférieure entre mes dents après-coup, tirant doucement dessus avant de relâcher la pression dessus, gardant mon visage non loin du sien. Mes mains vinrent se poser momentanément sur ses épaules, le temps que je vienne me poser, une jambe de chaque côté de son corps, sans toutefois m’asseoir, pas pleinement en tout cas. Non seulement, je m’assurais ainsi que je ne lui faisais pas mal, mais de plus, cela me permit de glisser ma main entre nos deux corps, attrapant de nouveau sa virilité, d’une façon plus affirmée que précédemment, y faisant coulisser mes doigts de haut en bas. Toujours avec une certaine contenance, je plongeai mon regard dans celui de mon ami, minaudant au bout d’un petit moment:  « Et toi, tu m’attendais ? », cherchant à l’embêter d’abord et avant tout, je ne me le cachais, je ne le lui cachais pas, mais aussi curieuse de voir à quel point il était en manque, à quel point il avait envie, au travers de sa réaction, de sa réponse, que j’attendis toujours en continuant ma douce torture, ne pensant pas m’arrêter, pas tout de suite en tout cas.

Je n’eus pas réponse à ma question, pas une réponse verbale en tout cas. J’ignorais si là, tout de suite, Josh avait l’intention de dire quoi que ce soit, mais je m’en moquais, puisque ses yeux parlaient pour lui. Dans ceux-ci, j’y voyais une luxure qui lui semblait être limite insupportable, comme s’il allait craquer à tout moment, ou bien comme si l’attente était trop difficile. Devrais-je le relâcher ? L’inviter à passer à l’étape supérieure, ou bien le faire moi-même, puisque j’étais en bonne posture pour le faire ? Avant que je puisse finalement me décider, mon ami prit les devant, se décalant, retirant ses vêtements. Devinant où il voulait éventuellement en venir, histoire de tenter de l’aider un peu, je retirai au minimum mon pantalon, puis mon sous-vêtement. Voulant lui garder un petit plaisir, je gardai mon haut, mais il ne s’en occupa même pas, m’obligeant à m’allonger, ce que je fis sans broncher, guettant toujours ses réactions, son regard. Je fus obligé de cesser de le considérer ainsi lorsque soudainement, sans crier gare, il se fraya un chemin en moi, m’arrachant un cri à la fois de surprise ou de plaisir. Il n’avait pas perdu son temps, c’était indéniable, mais c’était comme ça, avec Josh, et cela ne me déplaisait pas. Il fallut juste que je m’habitue de moi-même, que je me réhabitue à la sensation, mais chose faite, je me laissai aller, répondant à ses baisers, gémissant contre ses lèvres, au rythme de ses va-et-vient. Je m’interrompis que lorsque finalement, beaucoup plus tard, il vint à répondre à ma question. Enfin, ce fut ainsi que je l’interprétai, ce qui eut pour effet de m’arracher un petit rire, qui ne dura pas longtemps, puisque le plaisir me donnait le souffle court. Pas de quoi m’emporter et me faire perdre le contrôle de moi-même, pas tout de suite en tout cas. Non pas que je n’éprouvais pas de plaisir, mais je n’avais pas l’allure pressée de mon ami, et je ne la suivis pas dans un premier temps. Trop rapidement pour moi, il vint à jouir, et je ne lui en voulus pas, je le laissai faire. De plus, il aurait été bien idiot de le lui reprocher, surtout qu’il continua sur sa lancée, pour mon plus grand plaisir. Profitant du fait que ses lèvres étaient posées sur mon épaule, je glissai mes doigts dans ses cheveux, le gardant contre moi, lâchant entre deux gémissements:  « Tu vas me faire jouir, mon beau ? » Ou bien allait-il perdre le rythme trop rapidement ? Ne voulant pas le frustrer non plus, je tentai de lui venir en aide, relevant mes jambes, remuant les hanches, venant à sa rencontre de sorte à le prendre plus profondément en moi. Cela prit un moment, mais au final, je vins à me laisser aller également, l’esprit brouillé, le plaisir venant tendre mes muscles, comme Josh l’avait probablement senti. La pression retombée, je retrouvai une respiration à peu près normale, soupirai de contentement, puis je revins l’embêter, venant à lui dire:  « Ne compte pas sur moi pour te porter de nouveau sur le canapé par contre. » Je profitai du fait qu’il était toujours sur moi pour l’embêter un peu plus en lui pinçant une fesse au passage, même si au fond, je pourrais très bien lui donner un coup de main, à condition qu’il veuille bien collaborer de son côté aussi, bien évidemment.