We were lovers for the first time. | Deya #HOT

Elle ne sait pas quoi dire. Elle n’avait pas réfléchi. A croire qu’elle ne réfléchissait jamais avant d’agir ou de parler. Bon, non, elle ne le faisait pas, c’était un fait. Elle était naturelle, spontanée.  Et pourtant, elle arrivait quand même a trop réfléchir aux choses et à se prendre la tête pour un rien. Mais prendre le temps de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, ça non. Où était la logique?  « De respecter mes choix...? », elle tente de lui répondre. Ça n’avait peut-être été que dans sa tête. Peut-être qu’elle s’était encore imaginé un film dans sa tête. Mais elle préférait croire qu’il faisait le choix de la respecter et non de la rejeter. Était-ce trop naïf de sa part ? Peut-être, peut-être pas. Elle est dans l’incertitude. Il répète qu’il doit partir, il parle une nouvelle fois de regrets. Et elle se dit que c’est sa faute, la sienne uniquement. Parce que c’est elle qui l’a amené à penser de cette façon. Mais il est raisonnable pour eux deux et elle voit combien ça lui coûte. Elle y voit une preuve qu’elle peut réellement lui accorder sa confiance. Elle lui dirait et hoche la tête, se hisse sur la pointe de ses pieds pour déposer un baiser sur sa joue. Elle n’a encore pas réfléchi et elle rougit. « Tu... tu veux pas petit-déjeuner avant de partir ? », elle demande timidement.

Du beurre de cacahuète… La belle resserre la serviette autour de son corps menue au souvenir de ses lèvres, sa langue, ses dents mais ses mains et ses doigts aussi sur ses tétons, autour de ses seins. Elle hoche simplement la tête, il en avait mangé, c’était vrai. Un fait indéniable. Elle l’avait vu faire, elle l’en avait même en quelque sorte nourri. Elle se sentait rougir encore. A croire qu’elle ne faisait que ça. Que pouvait-elle répondre à ça ? « C’est loin d’être suffisant pour un grand dadais comme toi. », non, surement pas ça. Mais elle l’avait dit. Elle se mordait l’intérieur de la joue et remerciait le ciel que ne ridicule n’ait jamais tué personne. Elle le regarde partir. Et une fois n’est pas coutume, elle se retrouve avec des questions pleins la tête. Cet homme chauffait le chaud et le froid et elle avait bien du mal à le suivre.  Elle s’approche de la porte et sourit tout te même. Ce n’est pas comme s’il pouvait l’éviter longtemps de toute manière. Mais ce n’est pas comme si elle le pourrait non plus si les choses ne se passaient pas comme prévue. Qu’est-ce qui était prévue ? Il fallait qu’elle arrête de mettre les charrues avant les bœufs. Elle se raclait la gorge et essayait de s’appuyer à la porte mais se loupait et manquait de se casser la figure. Ça lui apprendra à essayer de se la jouer fille cool. Elle n’était pas cool. « A plus. », elle lui dit en retrouvant l’équilibre et ne sachant pas trop quoi faire de ses dix doigts, elle avait fait un signe peace… Elle baissait la main, la tête aussi. « Vas-t-en vite avant que je me ridiculise d’avantage, s’il te plait. », elle lui dit.

: Elle essaie de se convaincre que sa froideur est justifiée. Que les barrières qu’il place entre eux ne sont seulement là pour respecter ses volontés mais ce n’est pas pour autant que ça l’enchante. Elle déteste ça. C’était presque comme s’il prenait ses jambes à son cou et ça venait contredire tout ce qu’il avait bien pu lui confier. Mais elle voulait lui faire confiance, elle le voulait réellement. Une fois n’est pas coutume, elle ne manquait pas une occasion de se ridiculiser mais en voyant le sourire que cela fait naître sur ses belles lèvres. Elle se sent un peu moins bête. Elle l’a fait sourire. Elle, toute seule, comme une grande. Ça la touchait, la rendait fière. Zoya lui rend son sourire et ses inquiétudes semblent s’envoler au firmament. Elle tourne légèrement la tête quand il approche pour l’embrasser et elle parvient à lui voler un baiser. Elle se sent rougir parce que là n’avait visiblement pas été son intention mais elle ne s’excuse pas. Elle ne s’excuserait jamais pour ça. Bon, peut-être mais à cet instant, elle n’en ressentait ni le besoin et encore moins l’envie. Elle hoche doucement la tête. « A tout à l’heure… », son contact lui manque déjà mais il a déjà refermé la porte derrière lui. ‘Sur le plateau’, elle levait les yeux vers le cadran de l’horloge et un petit cri d’horreur lui échappe. Il lui restait  moins d’une heure pour se préparer. La belle courrait dans tous les sens. Sortant de sa valise des sous-vêtements et des fringues. Elle essayait de ne pas penser que de toute manière, elle allait passer l’autre moitié de cette journée en peignoir ou nue également. Elle décide de reprendre une douche après avoir vider la baignoire. Son corps est encore fiévreux et il est primordial qu’elle fasse descendre quelques peu la température. A deux doigts de prendre une douche froide, elle se résigne à en prendre une bien chaude. Elle était bien trop douillette pour s’affliger volontaire la morsure du froid. Elle remonte ses cheveux mouillés en un chignon désordonné, enfile son manteau, nourrit Cookie et sort finalement de sa chambre, armée de son sac à main. C’est le moment que Lyndon choisi pour se matérialisée hors de la chambre d’Austin et Derrick. Elle se fige et les deux jeunes femmes se regardent. Lyndon la toise et elle ne veut même pas imaginer le pire. Mais c’est plus fort qu’elle. Les couleurs quitte son visage et la température finie par redescendre. Elle l’avait eu finalement sa douche froide. ‘Fais pas cette tête.’, elle lui dit, un sourire satisfait au coin des lèvres. ‘Tu l’auras ta vidéo.’ Et sur ces mots, elle s’en va. Le bruit de ses talons hauts résonnant dans son crâne bien qu’étouffé par l’épaisse moquette du couloir. Elle ne sait même pas comment est-ce qu’elle s’est retrouvée dans sa loge. Maquillée, coiffée, couverte d’un fin peignoir blanc. Elle ne sait pas. Inlassablement, elle se demandait si Derrick lui avait menti. Si elle avait eu faux sur toute la ligne. Elle voulait lui faire confiance, vraiment ! Mais c’était loin d’être chose aisée. Elle soupire longuement en sortant de ses quartiers pour aller prendre place sur sa chaise. Celle de Derrick était encore vide et autour d’elle, l’équipe s’agitait pour les scènes qui allaient suivre. Elle ne savait plus quoi penser. Perdue dans ses pensées. Elle en oubliait son angoisse.

Mes doigts sont crispés autour des ficelles de mon peignoir et les jointures de mes doigts blanchissent à mesure que je suis amenée à faire face à toutes mes angoisses. Je suis une nouvelle fois nue sous mon peignoir et une fois encore, le lit est occupé par nul autre que Derrick. Encore une heure plus tôt, j’aurais sauté de joie à l’idée de l’avoir une nouvelle fois, rien que pour moi. Mais à moi, il n’était pas. Je n’avais pas envie de douter de lui, des choses qu’il m’avait assuré être vrai et pourtant, je ne pouvais penser qu’à Lyndon sortant de sa chambre d’hôtel avec son petit sourire satisfait sur les lèvres et à tous ces gens sur ce plateau qui attendait de moi que je me mette nue. Mon cœur, dans ma poitrine cogne à tout rompre et ça me fait mal, tellement mal. Ma respiration devient difficile et j’ai la tête qui tourne. Je vais perdre pied, je le sais, je le sens. Et j’ai honte, tellement honte. Tous ces gens qui me regardent, tous ces gens qui me verront m’humilier. Je n’avais pas le corps de rêve de Lyndon et quand Derrick me caressait, m’embrassait, me touchait. L’espace d’une seconde, j’avais osé croire que ça n’avait aucune espèce d’importance. Parce que je pouvais quand même plaire, parce que je lui plaisais. Là, je ne savais juste plus où me mettre. Ce qui était vrai ou non. Il m’avait salué et je n’avais même pas eu le temps de lui répondre ou réfléchir si j’en avais envie ou non de lui adresser encore la parole après avoir vu Lyndon sortir de sa chambre. Quelques minutes à peine après qu’il ait quitté la mienne. Je ne savais pas, je ne savais plus. Je levais les yeux vers les siens, il tendait la main vers moi, il m’invitait à le rejoindre. C’était le scénario. Je devais abandonner mon peignoir et le rejoindre dans ce lit mais je n’en avais pas la force. Mon regard tombait dans le sien, s’y perdait. Il me regardait avec cette tendresse qui inspirait confiance et je me rappelais qu’il m’avait demandé de lui faire confiance et que j’en avais toujours envie. « Zoya, on a pas la journée, ma chérie. », j’avais sursauté et m’étais légèrement retournée pour voir tous le monde me dévisager. Je ne savait plus où me mettre. C’était bien la première fois que je m’écartai autant de mon professionnalisme. La première fois que je laissais ma vie privée affecté mon travail et rien que ça, c’était inadmissible. Les dés étaient jetés. Je devais aller nue dans ce lit et le monde entier devait me regarder le faire, il fallait bien que je m’y résous. De toute manière, le choix, je n’avais pas. Je me raclais la gorge, inspirais longuement et hochais la tête pour leur signaler que j’étais prête. Je ne pouvais pas décevoir mon oncle. “Action.”, je laissais Billie prendre le contrôle de mon corps, de mon esprit. Et je laissais doucement glisser le peignoir de mes épaules, dévoilant le tatouage de Billie qu’on avait apposé sur mon omoplate. Celui qui parlait d’amour. Je cherche le regarde de Derrick et je me sent poussée des ailes. J’en oublie tous le reste. Il a la main tendu pour moi et il est le seul à me voir de face. Me voir réellement dans mon plus simple appareil et ce n’était pas la première fois. Je peinais à ne pas rougir mais depuis le temps, derrière une caméra, j’avais apprit à faire semblant. J’avais la comédie dans le sang. C’est une femme sexy qui roule des hanches vers le lit. Une femme qui a de l’assurance, une femme amoureuse. Je grimpe au bord du lit, à ses pieds et je m’approche à quatre pattes de lui. Je ne vois que lui, il n’y a que lui. Je glisse ma main dans la sienne et je l’approche de mes lèvres, la fait glisser sur ma mâchoire, mon cou, entre mes deux seins. Et je n’ai pas besoin de simuler mon regarde enflammer. Parce qu’à son contact, une fois encore, mon corps prend feu.

Billie. Qui n’a jamais été qu’utilisée et déçue. Qui n’avait pas confiance mais qui ne pouvait s’empêcher d’offrir tout son cœur, son âme. Mais Billie aussi, qui était belle, séduisante. Cette fille avec qui on avait envie de coucher et à qui on n’offrait jamais plus. Cette fille qui n’avait que son corps pour plaire et son cœur pour souffrir en silence. Le sexe. On la voulait pour ça. Monts et merveille on lui faisait croire et à chaque fois, elle oubliait qu’elle n’était choisie que pour ça. Qu’elle n’était bonne qu’à ça, que c’est tout ce qu’elle méritait. Elle voulait qu’on l’aime, rien de plus, rien de moins. Aussi simple que ça puisse paraître. Et elle était en face de l’homme qui lui avait écrit toute ces souffrances. L’homme qui l’avait forgé dans les larmes et le sang. Mais elle ne pouvait que le vouloir et croire une fois encore que cette fois, ce sera la bonne. Mais elle n’était pas de ce monde, elle finirait par partir et le laisser derrière. Mais pour le temps que ça durerait. Elle y croirait. Il en aimait une autre et elle savait qu’elle ne comptait pas. Mais elle donnera quand même tout son cœur, toute son âme. Elle croirait à de belles choses, des choses dont elle n’avait pas droit. Au fond des prunelles de Zoya brillait l’intensité de cet amour, de ce dévouement, de cette folie masochiste. Elle en oubliait sa nudité, les gens qui les regardaient. Il n’y avait que Tom et Billie. Derrick et Zoya. Elle presse sa joue contre sa paume et soutient son regard. Elle s’y perdait dans ses yeux. Il était bon comédien. Il pourrait lui faire croire tout et n’importe quoi. Comme le fait qu’elle lui plaise ou qu’il veuille sortir avec elle. Absolument tout. Elle gémit contre ses lèvres et ce n’est pas feint. Elle est loin d’être aussi bonne que lui à ce petit jeu. Attirée à lui, elle s’installe à califourchon sur lui. Son cul nu sur le satin des draps. Juste au-dessus de sa virilité. Elle gémissait encore, lui mordait la lèvre inférieure et on corps entier frémit à ses caresses. Sa main va se perdre dans ses cheveux et la seconde descend sur son torse entre leur deux corps fiévreux. Ses oncles irritent sa peau hâlée et ses hanches ondulent avec sensualité. Elle n’est pas Zoya mais Billie. Mais ce n’est pas Billie qui ressent, qui gémit, qui a envie. C’est elle. « Si je devais disparaître... », Elle halète entre deux baisers. « Je voudrais être à toi... », Elle descend sa main sous le drap et aurait dû faire semblant mais sa main entour réellement son membre. « Rien qu’une fois... », C’est son texte mais elle réalisait que les mots lui parlait plus qu’ils n’auraient dû.