Elisa&Noah + In the night when he comes crawling {-18}

En d’autres circonstances, mon humour parfois à caractère un peu énigmatique m’aurait poussé à dire à Elisa quelque chose comme « Tu peux m’appeler Noah » à son exclamation, mais je ne le fis pas. Non pas que je n’avais pas la rapidité d’esprit de le faire, mais parce qu’en fait, je n’y avais même pas songé. Était-ce parce que mon humour commençait à faire défaut ? Ce n’était pas la réponse non plus. C’était pour une simple et bonne raison; j’étais trop plongé dans le moment présent. Le plaisir était trop délicieux pour que je réfléchisse. Là, tout de suite, je ne pensais pas, je ne me fiais qu’à mes instincts, je ne faisais qu’écouter mon corps, qui réagissait aux signaux que celui de la jeune femme m’envoyait. Par conséquent, tout ce qui sortit de ma bouche, ce fut des soupirs de plaisir, qui s’harmonisaient - quoi que moins bruyants - aux expressions de la demoiselle qui, clairement, était en train de prendre son pied. Ou bien, si elle essayait de me faire croire qu’elle se plaisait dans cet échange, elle était une excellente actrice, suffisamment douée pour me faire oublier les lieux, l’heure qui était, me concentrant juste sur cette beauté qui était en train de me chevaucher avec véhémence, si bien qu’elle me donnait envie d’en avoir plus, pour que ce moment soit encore plus intense, pour qu’elle ne l’oublie pas, pour qu’elle ne quitte pas cette pièce en se disant que c’était un moment partagé comme un autre et voilà tout. Et pour le moment, rien ne me faisait croire que je n’y arrivais pas, mais comme si je voulais être certain que ce ne soit pas qu’un coup raté et que je sois en train de me faire de fausses idées, je ne tardai pas à acquiescer au souhait de la demoiselle, continuant sur ma lancée sans m’arrêter. Plus encore, je me permis d’intensifier la force avec laquelle j’allais à la rencontre de son bassin, si bien qu’à certaines occasions, dans des moments plus intenses, dans des moments, où j’avais du mal à me retenir, j’entendis ma peau claquer avec celle de la jolie brune. Peut-être aurait-elle des rougeurs, peut-être que moi aussi, mais je m’en moquais. En mon sens, le bruit rendait le tout d’autant plus agréable, à un tel point qu’au bout d’un moment, je sentis que je n’allais pas tarder à exploser de plaisir, et non pas juste un peu, mais bien une bonne fois pour toutes. Mais refusant de laisser une demoiselle en reste au profit de mon propre plaisir, pour m’assurer que je n’allais pas être le seul à atteindre le septième ciel, je minaudai:  « Tu vas jouir encore une fois pour moi, ma jolie ? » avant de resserrer un peu plus mon emprise sur sa peau, la poussant à onduler les hanches plus fort que jamais, pour que son plaisir soit plus intense, voire jouissif.

J’étais partagé. Partagé entre le fait que je n’allais pas tarder à me laisser aller, là, en elle, alors qu’elle s’offrait à moi, avec plaisir et entre le fait que j’avais encore envie de l’entendre gémir, que j’avais envie de l’entendre prononcer mon nom, sentir sa tête sur mon épaule, son souffle court dans mon oreille. Pourquoi toute bonne chose devait avoir une fin ? Je ne savais pas, mais je ne savais même pas si je pouvais être rassasié de la jeune femme. Et pourtant, ce n’était pas quelque chose qui m’arrivait souvent. Une fois, c’était suffisant, et là, cette fois, elle ne le serait pas. L’excitation du lieu, du moment, de la nouveauté ? La combinaison de tout ça ? Peut-être, c’était même l’option la plus plausible. Mais qu’importe comment je me sentais, ce qui m’importait aussi, c’était qu’Elisa prenne son plaisir aussi, d’où ma question, à laquelle j’eus droit à une réponse dont je ne pouvais certainement pas me plaindre. Étais-je capable de le lui offrir ? Ça, je ne le savais pas par contre. Au vu de ses réactions, de comment son corps se contractait contre le mien à chaque pénétration, je sentais qu’elle était proche, elle aussi. Mais serait-ce suffisant ? Comme si cela devint un défi, je repris de plus belle, offrant des mouvements encore plus affirmés que je ne pensais possible. Mes mains refermèrent leur emprise sur la peau de la belle brune, si bien que j’étais persuadé qu’elle aurait des marques plus tard, ou demain matin - mais pas trop violacées, je n’étais pas fort à ce point - et je continuai dans le même rythme, effréné. Celui-ci ralentit toutefois à un moment, quand je sentais que je ne pouvais pas garder contenance plus longtemps. Mes soupirs, grognements de plaisir prirent un autre ton, mes mouvements ne furent plus aussi fluides, et à un moment, alors que j’étais enfoncé en Elisa au plus profond que je pouvais être, je grognai une dernière fois, une ultime fois, l’emplissant de ma jouissance. Pendant quelques secondes, je ne bougeai pas, et me rappelant la demande qu’elle m’avait faite, pour m’assurer qu’elle y arrive aussi, si ce n’était pas fait, je repris mes mouvements, même s’ils ne furent pas aussi confiants que précédemment, tandis que mon visage trouvait refuge sur sa poitrine de nouveau, sachant qu’elle était sensible à cet endroit, espérant que ce soit suffisant pour la provoquer et la voir céder à la jouissance à son tour.