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 et pourtant il faut vivre, ou survivre | Eric

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Maximilian HaleGrateful for the family we chose
Maximilian Hale
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MessageSujet: et pourtant il faut vivre, ou survivre | Eric   et pourtant il faut vivre, ou survivre | Eric EmptySam 4 Fév - 18:26

et pourtant il faut vivre, ou survivre | Eric Max_by11 et pourtant il faut vivre, ou survivre | Eric Eric_b11
Maximilian & Eric
« Quand la vie réelle nous échappe, on vit des mirages.
C'est tout de même mieux que rien. »
- Anton Tchekhov





Avant de partir de chez lui, Maximilian s’arrêta devant de miroir, dans l’entrée, en chemin pour attraper ses clés dans le vide-poche reposant sur une commode, juste en dessous du fameux reflet. Il ne prit quelques secondes pour s’inspecter, le temps de rajuster le tombé de son manteau sur ses épaules et de glisser prestement ses doigts dans ses cheveux, soigneux avec son apparence sans pour autant sombrer dans le narcissisme le plus primaire. Ce petit rituel avait lieu à chaque fois qu’il sortait de chez lui, plus ou moins prestement selon le degré d’urgence dans lequel il se trouvait, et ce même s’il n’allait chercher qu’une bouteille de lait, par habitude autant que par souci du détail, respectueux des personnes qu’il serait amené à croiser au cours de ladite sortie hors de chez lui, et qui n’avaient certainement pas envie de croiser quelqu’un de négligé –du moins une personne négligée supplémentaire, encore une. Cependant, cette fois-ci, il s’adressa un petit sourire enjoué, vraisemblablement peut-être plus de bonne humeur qu’à l’ordinaire.

Ce qui l’amenait à quitter sa tanière de si belle humeur, malgré le mercure en chute libre depuis plusieurs semaines, outrepassait en intérêt les si banales courses à l’épicerie la plus proche, et même les rendez-vous qui, de temps à autres, lui permettaient de faire le point avec son éditeur, pour le compte duquel, comme d’autres rédacteurs, il préparait des articles sur restaurants et hôtels, dans Washington et ses environs. Ce n’était pourtant pas Noäm à qui Maxim s’en allait rendre visite ; le plaisir n’aurait pas été moindre, n’en doutez pas, mais il aurait différent, définitivement différent, tant ces tête-à-tête hebdomadaires avaient pris, au fil du temps, une saveur particulière, et même plus, une place notable dans son quotidien, une place d’exception, et en partie indéfinissable, ce qui n’égratignait en rien l’attraction que l’évènement exerçait sur le critique.

Hale préférait rendre visite à son psychologue à pieds, malgré les périls d’une ville rongée par le givre, et le vent qui, parfois, insidieux, s’amusait à se glisser dans votre col, sous votre écharpe pourtant étroitement serrée, pour mieux vous faire frémir jusqu’au plus profond de vous-même. Un autre frisson s’emparait de son âme, à l’heure de se mettre en route, celui qu’avaient si bien connu les explorateurs en leur temps, au moment de poser le pied en terres inconnues, rendant si piètre la simple satisfaction de s’adonner à la bien mince activité physique qu’une pauvre quinzaine de minutes de marche lui prodiguait. Il y a deux mois de cela, quand les séances avaient débuté, et que le conseil de Lisbeth Eriksen, timide, maternel et plein d’espoirs, avait été entendu, personne n’aurait été assez fou pour parier sur le fait que Max ressortirait de là avec autre chose au cœur que la certitude d’avoir eu raison, que toutes ces simagrées, comme autant de coups d’épée dans l’eau, ne lui avaient rien apporté de plus que la confirmation que seul, comme un grand, il avait réussi à surmonter le pire, et que tout allait bien. Que pouvait donc bien lui apporter un parfait inconnu, un intellectuel fort de théories alambiquées que d’autres avaient écrites, de tests plus rocambolesques les uns que les autres, mélanges de tâches, de couleurs, de réminiscences que le miraculé n’aurait aucune envie de partager ? Rien, pas grand-chose, pas suffisamment pour qu’il repasse une seconde fois le seuil de son cabinet. Ç’avait été pétri de certitudes que Maximilian avait, la première fois, laissé son cœur le porter tout le long du trajet, tel un César traversant le Rubicon victorieux, certain de trouver un terrain conquis, de ne parvenir à être ébranlé par rien, et de démontrer qu’aucune main mise ne saurait jamais forcer les verrous de son esprit, et ç’avait été tout aussi assuré qu’il s’en était revenu. Assuré… Et intrigué. Intrigué par la bienveillance avec laquelle le docteur Ashford avait accepté le fait de se trouver face à un patient qui, selon les mots de ce dernier, « allait bien », intrigué par l’acceptation que ce dernier opposait à ses non-dits affichés sans ambages. Patiemment, ne s’avouant nullement vaincu, le praticien avait encaissé l’assurance presque vantarde de son nouveau client, une posture en quelque sorte trop bienveillante pour ne pas attiser la curiosité de Max. Après tout, on le payait, et rien ne le forçait à se donner du mal pour percer les pensées d’un inconnu aimablement récalcitrant ; en une séance, leurs trajectoires auraient pu se dissocier, dénuées de la moindre chance d’un jour se croiser de nouveau, mais par un artifice que Maximilian ne parvenait à clairement identifier –un tour de force, pourrait-on même dire-, il n’avait pas désiré tirer un trait sur cette expérience nouvelle, quoi que de prime abord directement classée sans suite. Après tout, l’on avait le droit d’être quelqu’un d’équilibré, ou du moins de se clamer comme tel, et de continuer à rendre visite à un psy par pur amour de la rhétorique…

Au-delà de la salle d’attente, et de la classique feuille de renseignements où indiquer nom, prénom, adresse, date de naissance, métier, numéro de téléphone et autorisation de prélèvement automatique, pour éviter d’avoir à faire un chèque après chaque rendez-vous, Maximilian ne s’était pas montré plus bavard que sur son formulaire d’inscription. Bien évidemment, le docteur Ashford –Eric, pour les intimes, quoi que dans la salle de consultation, il semblât que seuls les possesseurs d’un diplômes justifiant de huit ans d’études en fac de psychologie eussent été en droit de vous appeler par votre prénom, et non l’inverse- l’avait invité à se présenter, et à expliquer ce qui l’avait amené à recourir à ses services ; un exercice qui se vit rondement mené, avec la retenue posée d’un candidat présentant son CV et son parcours lors d’un entretien d’embauche. Factuellement, le Californien résuma son existence en quelques points clés, non sans omettre que ç’avait été par le truchement de Mrs Eriksen, au fait de la bonne réputation de son cabinet, qu’il avait eu son contact. De l’accident, il ne dit rien, rien d’intime du moins : quatre ans auparavant, la voiture que conduisait son père, avec sa mère et lui-même à l’intérieur, avait quitté la route, avant de percuter un arbre. Ses parents étaient décédés, lui s’en était tiré plus ou moins mal, mais en vie. Les Eriksen, également tirés indemnes du tête-à-queue, étaient restés à son chevet, pour finalement devenir ses nouveaux proches, en quelque sorte. Il s’était même permis une petite note positive en fin de discours, qui n’avait pas excédé dix maigres minutes montre en main : comme pour confirmer que sa nouvelle vie se trouvait bel et bien lancée, et en un sens justifier l’aplomb avec lequel il affirmait avoir tourné la page, Max avait évoqué la potentielle création de sa propre entreprise, ici à Washington, en se limitant, concernant le vignoble qui en soi constituait déjà sa société, au strict minimum, à savoir que celui veillant sur l’exploitation depuis quatre ans allait partir en retraite, et qu’il allait devoir décider quoi faire du bien familial.

Dans ses mots, aucune once de pathos ne s’était immiscée, tout en secret défense et en murailles invisibles barrant la route du courageux praticien : avec une pudeur impersonnelle, il s’était contenté de n’évoquer que les faits, et rien que les faits, comme si à l’instar d’un robot, il n’avait rien ressenti tout du long, et ne faisait pas encore face aux retombées du drame ayant bouleversé son existence, certes ponctuelles, mais bien réelles, trop pour complètement faire l’autruche et ne pas avoir conscience des blocages lui clouant sur place, loin de sa terre natale. Encore loin d’accepter de se prêter à l’examen de conscience, Maximilian se plaisait non pas à contempler ses problèmes personnels, qu’il minimisait à outrance, mais bien à se concentrer sur le spécialiste assis en face de lui : chaque séance devenait le théâtre d’un jeu qui s’était enraciné progressivement entre eux, que le critique aurait bien été en peine de définir, sans pour autant manquer de piquant. D’aucuns se seraient cantonnés aux approches classiques et monstrueusement ennuyeuses, revenant à la charge encore et encore pour obtenir des épanchements à la manière du ressac se fracassant au pied d’une falaise, d’autres encore se seraient peut-être même laissés aller jusqu’à un ultimatum irrité, prônant que sans un signe de coopération de la part de Hale, autant en rester là ; Eric, lui, s’adaptait, encaissait le coup lorsqu’il se sentait dans une impasse, et changeait d’approche, se coulait dans le nouveau décor que leurs passes d’armes verbales, des plus cordiales, engendrait. Rien ne semblait capable de lui barrer indéfiniment la route, pas même le temps qui s’écoulait, cette une heure et demie de discussion qui parfois excédait les limites fixées, sans qu’Ashford n’incorpore à sa note ces fréquents débordements, du moins à ce que son client en savait –ses relevés de banque demeuraient formels, et « étrangement », ses séances se trouvaient la plupart du temps placées en fin d’après-midi, au sein de ce qui ressemblait fort au dernier créneau de la journée de travail du psychologue, pour ne pas impacter d’éventuelles entrevues ultérieures. Tous ces petits indices, insignifiants en substance, gagnaient en éloquence une fois rassemblés, et laissaient à penser à Maxim qu’il n’était pas vraiment le seul à avoir pris goût à leurs échanges, à ce pas de deux dont l’issue demeurait encore indéterminée –et ne s’en trouvait que plus attrayante ainsi. À chaque question un peu trop floue, à chaque tentative un peu trop aventureuse, l’écrivain rectifiait le tir, requérant une question plus précise, ou répondant à ses questions par d’autres questions, ligne de défense certes plus que bien connue, mais toujours aussi diantrement impénétrable. Poker menteur, partie d’échecs avec des mots pour seuls recours, beaucoup d’autres attributs que ceux d’une simple session de confidences auraient pu parer leurs rencontres, durant lesquelles Max avait l’impression de se trouver, avec Eric, respectivement dans les peaux d’Hannibal Lecter et de Clarice Starling, quoi qu’à l’autre extrémité du spectre de la morale, sans pour autant que leurs conversations se revêtent pas le même charme secrètement électrique, le même mystère trop plaisant pour songer à mettre y fin.

Durant ces longs instants, il se sentait important, maître de lui, quasiment infatué, virtuose dans la manipulation de la vérité le concernant, car lui seul détenait le pouvoir de révéler quelles ondes animaient la surface continuellement placide du lac de ses émotions, au gré des joutes philosophico-spirituelles partagées avec le docteur. Certes, un tel sursaut d’égo ne relevait pas de la vertu la plus pur, mais enfin, s’adonner aux aveux les plus intimes allongé sur un divan, n’était-ce pas un des summums du narcissisme moderne ? Il ne devait pas y avoir grand mal à laisser son esprit défier un autre intellect sur un terrain où chacun parvenait à éprouver les confins de la logique, les mirages des faux-semblants, la beauté du débat pour le débat, un art autrement plus agréable que le ressassement de vieilles et laides blessures. Plutôt que de laisser Ashford s’imprégner sans mal de ses fantômes à grand renfort de déballages larmoyants, Maxim le forçait à réfléchir, à ruser, à tenter des coups bas autant que des prouesses discursives, pour son plus grand plaisir d’ailleurs, car son interlocuteur valait largement la peine de chercher mille et un moyens de le faire quitter sa zone de confort, et de troubler les limites de leurs rôles respectifs. Les implications de pareils méandres, les interprétations qu’il y avait à en faire ? Eh bien Hale les remettait à plus tard, pour mieux laisser son hôte accaparer toute son attention, et déterminer sur quel terrain ils se mouvraient, en gentleman prônant un relatif fair-play comme unique règle à peu près établie. Lui-même ne savait pas où il souhaitait emmener son psychologue, ni où ils allaient arriver en fin de compte, et l’inconnu menaçait de l’envoûter plus que de raison –à moins que le bleu des yeux du spécialiste, son léger sourire en coin ou son talent d’investigateur y fussent pour quelque chose.

Comme toujours, Maximilian était pile à l’heure, et comme toujours, il souhaita le bonjour avec un signe de tête entendu à Kennedy, la jeune étudiante engagée en tant que stagiaire au cabinet, dont la présence illuminait les lieux, avant de sans mal gagner le bureau d’Ashford. Il aurait d’ailleurs pu trouver le chemin les yeux fermés, compte-tenu du nombre de fois qu’il avait parcouru la courte distance entre le seuil de ce lieu de confession et le sanctuaire d’Eric, où la confidentialité devenait maître mot –au grand dam de l’étudiante, visiblement assez intéressée par ce qui pouvait bien se passer entre ces quatre murs, notamment lorsque Maximilian s’y trouvait en même temps que son employeur.

Dès que son regard se posa sur son thérapeute, un sourire affable étira ses lèvres, plus lumineux que celui que son miroir lui avait rendu, confirmant l’agrément que revêtaient à ses yeux leurs truculentes causeries.

-Bonjour, Docteur, le salua Maximilian en échangeant avec lui une poignée de main à la fois franche et chaleureuse, coup d’envoi des « hostilités » qu’ils honoraient à chaque fois, tels des duellistes s’inclinant avant d’engager une passe d’armes. Comment allez-vous ?

À le voir ainsi, aussi ouvert et presque guilleret, l’on aurait pu se méprendre, et croire que c’était lui, le psy, dans l’histoire, bien que la réponse à cette interrogation polie l’intéressât réellement, sa courtoisie étant loin d’être mimée.

La séance pouvait commencer, Hale n’attendait même que ça, depuis le matin, depuis même la semaine passée, lorsque la nouvelle date de visite avait été calée. Zéro partout, la balle au centre ; faîtes vos jeux messieurs-dames.






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MessageSujet: Re: et pourtant il faut vivre, ou survivre | Eric   et pourtant il faut vivre, ou survivre | Eric EmptyVen 10 Fév - 16:09

et pourtant il faut vivre ou survivre
Max ft. Eric

Il est de ces jours plus appréciables que d’autres, de ces jours où on a le sourire dès le matin et où on sait que la journée se passera à merveille. Pour Eric, aujourd’hui est un jour comme celui-là. Pourtant, théoriquement parlant il ne devrait pas être aussi content parce qu’en tant que psychologue, il se devait d’être aussi neutre que possible, ne rien laisser paraître. En bref, être professionnel. Il avait encore le temps de raccommoder son masque de professionnel avant que le premier client arrive et c’est ce qu’il s’est employé à faire, en consultant les dossiers des patients qu’il allait voir ce jour-là, ignorant le dernier de la journée car il l’avait parfaitement en tête –et probablement pour une autre raison sans qu’il ne veuille se l’avouer-. Kennedy qui l’avait salué avait eu une petite remarque qu’Eric ignora superbement, il sait que la jeune femme adore le taquiner et taquiner l’un de ses clients. Elle s’imagine beaucoup de choses qui n’ont pas lieu d’être, Kennedy doit être en manque d’amour ou alors elle regarde trop de films romantiques, à voir. Il faudrait d’ailleurs qu’il lui en parle.

La journée se déroule dans le calme et la confidence de son cabinet avec, parfois, à ses côtés Kennedy lorsque les clients la laisse entrer dans le bureau avec eux. Evidemment, il y a quelques clients qui n’ont pas forcément besoin de lui mais qui continuent de venir parce qu’ils en ressentent le besoin. Eric les écoute et donne quelques points sur lesquels ils puissent travailler pour ce posé les bonnes questions. Il y a cependant une patiente qui l’inquiète plus que d’autres : elle est en plein dépression et d’après ses déductions, elle serait prête à se suicider. Elle ne lui a jamais dit mais c’est ce qu’il ressent de ce qu’elle lui dit à chaque séance. Eric sait que la dépression peut transformer les gens et que cette idée de suicide peut facilement se transformer en réalité dès qu’elle en aura le courage. Il a signalé cette situation à un confrère psychiatre et il a donné à sa cliente son numéro de téléphone afin qu’elle puisse y aller mais il semble qu’elle ne se soit pas encore décider malgré les mots encourageants et rassurant qu’il puisse lui dire … A chaque fois qu’elle partait de son cabinet, il avait l’impression d’avoir raté quelque chose et de ne pas avoir fait grand-chose pour elle alors qu’il exerçait tout son art. Cependant, son esprit devait partir de cette situation pour aller sur une autre, beaucoup plus légère et, même s’il ne le montrait pas, cela le contrariait un peu …

Au fur et à mesure de la journée, son humeur s’est pourtant considérablement améliorer en voyant le temps qui passe. Non, il n’était pas impatient de retourner chez lui mais il était impatient de voir son dernier client de la journée. Pourquoi ? Parce que cet homme est tout bonnement très intéressant et qu’il aime le fait qu’il soit un challenge, un complexe et ça le stimule, ça lui plaît. Bien sûr qu’il ne doit pas mais il ne peut pas s’en empêcher, à chaque fois qu’il voit son nom ou qu’il sait qu’il le reçoit ce jour-là, sa journée est belle, quoi qu’il arrive. Ca lui plaît, ça le grise et ça lui fait peur en même temps quelque part alors, il se cache derrière son masque, se dit que c’est tout simplement un intérêt professionnel mais quelque part, il sait que ce n’est pas le cas, qu’il y a quelque chose d’autre derrière. Il n’est pas psy pour rien n’est-ce pas ? Dans chacune de leur rencontre, c’est un combat amical qu’ils s’échangent l’un faisant croire à l’autre que tout va bien et l’autre sachant pertinemment que le deuil de l’un n’est pas terminé, que toutes les étapes ne sont pas passé malgré le temps. Le fait qu’il soit pudique sur ses sentiments lui plaît et le fait qu’il n’y est pas de pathos également. Maximilian Hale l’intrigue au plus haut point. Alors, lorsque la vieille dame part de son cabinet et qu’il croise le regard de Maximilian, il ressent un frisson d’anticipation et d’excitation. Un sourire vient éclairer son visage, ils se serrent la main, comme à l’habitude et il jette un regard à Kennedy qui possède un sourire à la Cheshire Cat à ce moment-là.

« Bonjour Monsieur Hale, je vous en prie, installez-vous. » Il ferme la porte du bureau derrière lui avant de se tourner vers son fauteuil confortable face au canapé où les clients s’installent soit couché soit assis, comme ils le veulent. Il croise les jambes, attrape son bloc-notes et répond tranquillement : « Ce serait plutôt à moi de vous poser cette question mais je vais bien, je vous remercie, et vous ? » Evidemment, il ne veut pas une réponse comme ‘ça va bien dans le meilleur des mondes’ mais il savait déjà que Max va lui servir ce genre de réponse. Il n’est pas bête au point de croire qu’il va lui dire qu’il ne va pas bien. Il le regarde dans les yeux, ne le lâche pas du regard sans pour autant le rendre mal à l’aise –c’est un don chez lui- avant de continuer : « Bien, la dernière fois, je vous avais confié qu’il y avait une réunion pour des personnes qui ont eu un accident de la route ou qui ont perdu quelqu’un dans un accident. Vous y êtes allé Monsieur Hale ? Racontez-moi un peu » C’était direct mais il voulait savoir. Il avait eu l’intuition que ce genre de réunion ne lui conviendrait pas mais il avait voulu le lui proposer car on ne devait jamais cesser d’essayer.
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Maximilian HaleGrateful for the family we chose
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MessageSujet: Re: et pourtant il faut vivre, ou survivre | Eric   et pourtant il faut vivre, ou survivre | Eric EmptyVen 17 Fév - 22:14


et pourtant il faut vivre, ou survivre | Eric 999416sasheenka et pourtant il faut vivre, ou survivre | Eric 472453illhaveamcbender
Hello, you
I have noticed that if you look carefully at people's eyes the first five seconds they look at you,
the truth of their feelings will shine through for just an instant before it flickers away.




Eric Ashford était peut-être magique, après tout. En vérité, dès que sa peau entrait en contact avec celle de Maxim –de façon fort chaste, ne vous emballez pas, puisqu’il s’agissait-là d’une simple poignée de main-, Hale devenait un autre homme, ou presque. Avait-on cependant le droit de dire que cette évolution était bénéfique, ou constituait-elle un énième masque, surimposé à tous les autres, un nouveau genre de faux-fuyant qui, bien loin de rendre les choses meilleures, continuerait à lentement l’empoisonner ? Hale sentait, d’une certaine façon, qu’il n’était pas lui-même en présence de psychologue, d’une certaine manière à la façon d’une starlette cherchant presque désespérément à se donner des airs devant les caméras la presse, à grand renfort de sourires éclatants et de traits d’esprit inspirés, en un peu plus inoffensif peut-être. En même temps, leurs échanges se révélaient sincèrement agréables, alors qu’importait ? Il pensait connaître les limites à ne pas franchir, non pas pour se protéger de ses propres mirages, mais pour qu’Eric n’en soit blessé d’aucune façon, alors tant pis si une partie de lui-même continuait de s’enterrer vivante avec application, ça en valait la peine, et il en acceptait les conséquences, minimes à ses yeux, du moment que cela lui permettait de rendre visite chaque semaine au docteur Ashford, aussi religieusement qu’un croyant se rendant à l’église tous les dimanches. Un peu de mystification n’avait jamais tué personne, s’était-il convaincu, pour mieux minimiser à l’envi le prix d’un tel jeu de rôles… L’envie était trop forte, celle de devenir quelqu’un d’autre pour lui, plus intéressant qu’un « simple » patient venu raconter ses malheurs, qu’un pauvre type à la vie raccommodée de bric et de broc ; certes, le psychologue ne jugeait aucun de ses client, du moins Max ne l’avait jamais, au grand jamais perçu, i bien que tant d’artifices pouvaient paraitre bien superflus, mais qui ne désirait pas apparaître sous son meilleur jour ? Se montrer plus aimable, au sens premier du terme… Juste pour s’assurer qu’on en était encore capable, qu’il restait quelque chose qui, suffisamment bien mis en valeur, arrivait encore à vous attirer de l’estime.

Un hochement de tête, toujours souligné du même petit sourire guilleret, remercia le spécialiste pour son obligeance, tandis que Maximilian partait s’installer sur le fameux sofa, dont les limites, peu étendues, dessinaient le maigre fief des hommes et des femmes plus ou moins mal en point, qui pour assurer le salut de leur santé mentale s’abandonnait aux doux interrogatoires du liseur de cœurs. Au-delà s’étendait le territoire d’Eric, aussi bien physique que mental, là où il régnait en maître, fort de ses talents, et profitant de l’avantage du terrain, dans une pièce où, assurément, il devait se sentir comme chez lui. Le Californien s’installait toujours au même endroit, bien au milieu, au cas où préférer se rapprocher de l’accoudoir droit, ou bien celui de gauche, aurait donné un peu trop d’informations à son interlocuteur, que Max se plaisait à imaginer, à tort ou à raison, doté d’un œil de lynx. Selon la même doctrine, il faisait attention à ne pas s’avachir dans le moelleux du siège, bien que celui-ci fût on ne peut plus confortable, sans pour autant se tenir aussi droit qu’un piquet. D’après les maigres bases de psychologie que Hale avait collectées de-ci delà, le langage corporel s’avérait riche en détails, que vous ne vouliez pas forcément dévoiler, mais que votre être, par votre posture, les micro-expressions de votre visage, ou encore les coups d’œil que vous donniez inconsciemment autour de vous, au lieu de regarder votre vis-à-vis bien en face, comme Eric le faisait depuis que Max avait passé le seuil de son bureau. Bien évidemment, Maximilian était bien loin de parvenir à tout masquer, mais qui ne tentait rien n’avait rien, n’est-ce pas ? Devoir se donner au maximum de ses possibilités, et même au-delà, ne manquait pas d’attrait, sans compter qu’il se révélait de notoriété publique que le viticulteur croyait profondément au perfectionnisme dans tous les domaines, et plus encore lorsqu’Ashford entrait dans l’équation. Vraisemblablement, il faisait partie de ces patients prompts à imaginer toutes les questions qu’on pourrait lui poser, les réparties à leur opposer et même de quoi rebondir après une contre-attaque, en des milliers d’entretiens imaginaires, rejoués mentalement encore et encore avec une certaine délectation.

-Tout va bien, merci, affirma-t-il posément.

Voilà.
Rien de plus, rien de moins.
S’il n’avait fallu choisir qu’une seule et unique phrase pour qualifier leur relation, et ce malgré le nombre de séances déjà réalisées et les centaines de dollars dépensées, ç’aurait été celle-ci, sans une once de doute, cette idée quasi fixe selon laquelle Max, affable, n’avait rien à déclarer. Le docteur entendait certainement cette réplique un bon nombre de fois dans la journée : malheureusement, son métier était ainsi fait, et le moins que l'on puisse dire, c’était qu’avec Maximilian comme sans doute avec bien d’autres, beaucoup de travail restait à faire. Au moins, Hale essayait-il de lui rendre la tâche sympathique, à défaut de la faciliter.

Pour le coup, cependant, évoquer la grande réunion bimensuelle du groupe de parole qu’on lui avait chaudement recommandé, tira une réaction loin de se trouver mitigée :

-Oh, c’était affreux… !

Inutile d’être Carl Jung pour déduire, autant par son ton que par l’expression arborée par ses traits, que passer la soirée là-bas avait constitué un chemin de croix, l’ayant mené aux confins du malaise. Il n’y avait pas à dire, si la catharsis avait été une religion, Max aurait fait partie des incroyantes, sans honte ni regrets.

Néanmoins, il ne se trouvait pas non plus complètement de mauvaise foi ; se corrigeant lui-même, Hale, d’un léger haussement de l’épaule gauche, leva brièvement les yeux au ciel, avant de reprendre, sérieux, sans accorder pourtant beaucoup d’importance, visiblement, à son avis sur l’expérimentation qu’il avait menée.

-« Affreux », c’est peut-être exagéré… Disons que ce genre de communion générale avec de parfaits inconnus n’est pas exactement pour moi. Je conçois tout à fait que certains puissent y trouver du réconfort, j’en suis sincèrement content pour eux ; c’est très honorable aux organisteurs de prendre de leur temps pour mettre en place ce genre de meeting. Simplement… D’un point de vue purement personnel, je ne vois pas l’intérêt. Ce genre d’environnement ne me met pas franchement en de bonnes dispositions, je ne vois pas comment je pourrais avoir envie de m’ouvrir à toute une troupe de personnes avec lesquelles je n'ai aucun lien, autre que fortuit.

En soi, quelle différence avec ses échanges avec Eric ? Les plus terre-à-terre pointeront du doigt qu’en tête-à-tête, on se sentait naturellement moins pris au piège qu’au milieu d’un groupe, quand bien même celui-ci fût composé de personnes ayant traversé les mêmes affres que vous… Et puis même si Ashford n’avait pas élucidé grand-chose concernant on patient, l’on pouvait dire qu’il avait réussi à installer un certain climat de confiance entre eux, une bonne intelligence qui laissait peu de doutes sur le fait qu’ils se trouvent sur la même longueur d’ondes. Les cachoteries de Maxim ne relevaient ainsi que d’une volonté plus ou moins assumée et plus ou moins innocente de faire durer.

-Et puis entre nous, ne serait-ce pas injuste envers vous, de me livrer à d’autres et sans plus donner de nouvelles, après tous les efforts que vous avez consentis… ?

Oui, définitivement, le psychologue était spécial pour lui, le seul à qui il désirait parler -ou avec qui il se plaisait à se perdre en détours infinis, c'était selon-, ce qui un jour lui vaudrait peut-être de recueillir toute la vérité à propos de son client… Ainsi que, pour le moment, quelques remarques sibyllines, glissées sur un ton bien particulier, badin… Du flirt n’avouant pas son nom, en quelque sorte.

Pour maîtriser un effet qu’il ne contrôlait pleinement ni n’admettait réellement l’existence, Maximilian en revint à une simple observation sans importance, ayant tout à fait sa place dans un bavardage anodin :

-Alors comme ça, vous avez des contacts auprès de l’amicale… Vous les avez connus de quelle manière, si ce n’est pas trop indiscret ?

Toujours pour deviser, puisqu’ils se trouvaient réunis là dans le but officiel de causer, selon les termes de leur contrat commun.








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