Soirée karaoké [ft. Carson {-18 ans hot}

Soirée karaoké

«Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n'est pas simple, son présent n'est qu'indicatif, et son futur est toujours conditionnel. »

Layla n'a pas l’habitude de monter sur scène, n’y de se présenter devant des autres personnes. La belle brune a l’habitude d’être enfermé dans son bureau et de faire son boulot. Depuis bien longtemps, Layla n’est plus sortie avec des amis, surtout pas avec sa meilleure amie. Une amie qui commence de plus en plus à l’intriguer. Dans quel sens ? Dans le sens, qu’elle hante souvent les pensées de la jeune femme. Layla réalise vite que quelques personnes sont toujours en train de les observer. Pendant un moment, elle a envie de leur montrer son doigt d’honneur, mais elle réussit à se retenir. Vive les études de psychologie, une bonne chose elle y a appris, le fait de pouvoir se retenir quand il le faut. « Les mecs seront toujours des mecs hein. » Carson a bien raison, les mecs, les hommes et tout gente masculine, ne risque pas de changer. La raison, pour laquelle Layla a aussi pris la décision de se laisser les options ouvertes, en ce qui concerne ses relations amoureuses. « Malheureusement, tu as raison. » Un léger soupir échappe des lèvres de la jeune femme. Après un peu de réflexion la jeune femme comprend un peu les réactions des hommes. La raison de leur réaction est certainement due à la raison comment elles se sont déhanchées sur scène. En manque d’idées, Layla demande à son amie, ce qu’elles pourront encore faire de leur soirée.

« Hum… » Une réaction et réponse, qui ne satisfait pas vraiment la brune. Avant que Layla puisse réagir, Carson reprend déjà la parole. « Finissons notre verre, et on verra après ? On pourrait même quitter les lieux et aller ailleurs… » Finir leur verre est une bonne idée. Les neurones de Layla ne travaillent plus comme il le faut, sinon elle aura des autres idées en tête. Ses pensées ne seraient pas auprès de Carson et en train de s’imaginer des choses étranges. Aller ailleurs, bonne idée, mais aller où ? Peut-être chez une des deux ? Quoi y faire ? Layla ne le sait pas. « Finir le verre est déjà une bonne idée. » Layla réplique avec un large sourire sur ses lèvres. « Regarder par la suite quoi faire, c’est aussi une bonne idée, mais je dois avouer que je pensais qu’on pourrait peut-être quitter les lieux et aller chez une de nous ? » Sur le visage de la jeune femme, le sourire devient plus large. Non, elle ne va pas essayer de s’imaginer des trucs. Genre , que leur corps se touchent, comme ils l’ont fait lorsqu’elles étaient sur scène. Peut-elle le dire à voix haute ? Layla l’ignore. Est-ce que Carson risque de la prendre au sérieux ? Encore quelque chose que la brune ignore. Un léger soupir s’échappe des lèvres de la jeune femme.

- Adrenalean 2016 pour Epicode

Layla & Carson

Soirée karaoké

Falling in love to the beat of the music

J’aimais sortir, ce n’était pas un secret pour qui que ce soit. Mais ça ne voulait pas dire que je tenais désespérément à me tenir dans tous les bars branchés en ville, que je ne voulais pas rester chez moi. J’aimais mon appartement, j’avais appris à vivre dans celui-ci seule, ou avec mon colocataire, ou avec quelconque concubine que mon colocataire ramenait quand il était là. Ce que j’aimais surtout, c’était passer du temps avec des gens que j’appréciais, ou faire de nouvelles connaissances, même si bien souvent, ce n’était que pour une soirée et une nuit - si la personne avait de la chance, évidemment. Par conséquent, rester en ces lieux ou aller ailleurs ne me dérangeait pas, comme je l’avais montré dans la proposition que j’avais faite à mon amie. Je m’étais montrée nonchalante, limite indifférente, non pas que je voulais que cette soirée se termine, mais bien parce que ça ne me gênait pas, ce qu’on faisait par après. Heureusement pour moi, elle ne le prit pas mal, acquiesçant à ma première suggestion qui était toute banale, la chose la plus logique à faire en fait. À celle-ci, je ne dis rien, me contentant d’un petit sourire, la laissant poursuivre, faisant une proposition que je ne pouvais pas vraiment refuser. Non seulement parce que celle-ci me convenait, mais en plus, au vu du sourire que Layla abordait à sa propre idée, c’était bien difficile de rester de glace. Souriant de plus belle, je lui répondis: « Ça me va. » Sur ces mots, je pris une autre gorgée de ma boisson, relativement longue sans m’en rendre compte, comme si j’avais envie de quitter cet endroit et rentrer, comme on venait de le dire et sur quoi on venait de visiblement s’entendre. Après cette courte pause, je dis: « On peut aller chez moi si tu veux. Ce n’est pas loin et mon colocataire n’est pas là. » Et quand il serait là ? Je ne savais pas justement, et je ne m’en faisais plus. Tant qu’il payait sa part du loyer et ne faisait pas chier, je ne pouvais pas râler. Évidemment, il fallait que ça convienne à Layla, et dans le pire des cas, j’irais chez elle. À un endroit ou un autre, quelque chose me disait que la suite était prometteuse. J’étais déjà enthousiaste pour cette soirée alors que nous avions prévu d’aller dans un bar de karaoké et je n’étais pas déçue, je me disais que ça ne pouvait qu’aller mieux à partir de maintenant.

Layla sait très bien, que son amie aime sortir, c’est le point qui les différences, l'une de l'autre. La brune est du genre à plutôt rester dans le calme avec un bon bouquin. Surtout après une journée de travail difficile. L’appartement dans lequel elle vit, lui plaît, elle s’y sent bien, mais parfois la brune en a marre de ne pas avoir quelqu’un avec qui elle peut partager sa vie. Peut-être, elle est une personne avec un caractère bien trop difficile. Layla sait, qu’elle se sent attiré des hommes et des femmes, mais osera-t-elle le vivre ? Osera-t-elle à s’ouvrir à une relation avec une femme ? Osera-t-elle avouer à Carson, qu’elle se sent attiré d’elle ? Layla ne le sait pas. Est-ce que garder ce fait pour elle est une bonne idée ? La belle brune ne le sait pas. Un léger soupir l’échappe des lèvres. La proposition de Carson ne lui déplaît pas, même loin de là. Mais la question que Layla se pose est, ou est-ce que cette soirée va encore les mener. Lorsque la belle brune propose de finir leurs verres et de quitter après le bar a l’air de plaire à son amie. « Ça me va. » Une réponse qui ne déplaît pas à la jeune femme. La brune finit son verre et sourit à Carson. « La soirée était très intéressante jusqu’à présent. » Layla dit et affiche un large sourire sur ses lèvres. Un sourire qui est charmant et en même temps amical. La jeune femme essaie de s’expliquer pour elle-même, ce qui est en train de lui arriver à cet instant précis. « On peut aller chez moi si tu veux. Ce n’est pas loin et mon colocataire n’est pas là. » La dernière fois que la brune a entendu cette phrase, cette soirée s'est terminé sans vêtements. Layla se retient de rire, lorsqu’elle se rappelle de ce moment. « Si cela ne te dérange pas, je n’ai pas de soucis avec cela. » La jeune femme finit de répondre. « Cette soirée peut que devenir encore mieux. » Oui, Layla en est certaine, la soirée pourra que devenir encore plus intéressante. Vont-elles regarder un film ? Où est-ce qu’elles vont faire quelque chose de totalement différent. Layla a son imagination qui travaille à cent à l’heure. « Est-ce que tu as déjà une idée ce qu’on pourra faire ? » La belle brune demande toute à coup. La seule chose que la jeune femme espère est qu’elle ne va pas s’ennuyer et qu’elle ne va pas réfléchir à quel point elle se sent seule. Oui, se sentir seule n’est pas une bonne chose.

Layla & Carson

Soirée karaoké

Falling in love to the beat of the music

Je ne pouvais pas contredire Layla; il était vrai que la soirée prenait une tournure plus intéressante que je ne l’aurais cru dans un premier temps. Non pas que j’avais pris pour acquis que nous allions passer une mauvaise soirée, bien loin de là, mais disons que les soirées karaoké, d’habitude, ce n’était pas là que je trainais le plus souvent. Mais avec mon amie, je m’étais dit que ce serait moins pire, et au final, ça n’avait pas été moins pire, ç’avait même été plus d’agréable. Et là, la soirée s’avérait encore prometteuse une fois que nous serions rentrées chez moi, même si là, je ne savais pas vraiment ce que nous allions faire. Déjà, établir là où nous allions nous rendre ne fut pas compliqué, c’était une bonne chose de réglée. L’enthousiasme de Layla à l’idée que nous soyons chez moi et que cette soirée entre filles se poursuivre rendit le tout encore mieux. Mais quand mon amie vint à me demander ce que nous allions faire, je dus avouer que j’eus un léger blocage. Enfin, je ne pensais pas que c’était vraiment là le terme approprié, parce que je ne perdis pas mon petit sourire, je ne parus pas soudainement embêtée ou quelque chose du genre, bien loin de là. Mais une chose était certaine, c’était que je ne saurais, ici et maintenant, lui fournir une réponse bien précise, raison étant que je n’en avais pas et que je ne voulais pas en trouver. Décidant de me la jouer avec une petite attitude, j’haussai les épaules, énigmatique, et je répondis: « On trouvera bien de quoi s’occuper. » Après tout, je ne vivais pas dans un logement démuni de toute chose. Bon d’accord, je n’avais pas tous les jeux ni les films du monde dans ma demeure, mais quelque chose me disait que nous n’aurions pas besoin de quoi que ce soit du genre pour se divertir et passer un reste de soirée agréable. Chose dite, je ne terminai pas à finir mon verre. Le temps que Layla fasse de même, je sortis de mon porte-monnaie quelques billets que je mis sur le comptoir, suffisants pour payer les consommations de Layla et moi-même. Ce n’était pas comme si je manquais de moyens, après tout, et je pouvais bien payer quelque chose à mon amie une fois de temps à autre, non ? Prête, je lui demandai: « On y va ? » Attendant sa réponse, je sortis mes clés de voiture de mon sac, me considérant suffisamment sobre pour conduire, d’autant plus que la route ne serait pas bien longue, mon appartement se trouvant qu’à quelques blocs de l’endroit où nous étions en ce moment.

Soirée karaoké

feat. Layla & Carson

C’est loin d’être dans l’habitude de la brun d’aller faire du karaoké. Ce n’est pas qu’elle n’aime pas chanter ou qu’elle a peur de se ridiculiser face à des inconnus, mais seul elle ne risque pas de le faire. La raison pour laquelle on ne la croise que très peu à ce genre de soirées. Cette soirée était agréable et intéressante. La suite, c’est une inconnue dans la variable mathématique. Oui, Layla aime bien penser en variables de temps en temps. Passer la fin de la soirée chez Carson sera certainement intéressant. Ce n’est pas la première fois que la brune s’y rend, mais c’est la première fois après une telle soirée. Layla ne s’attendait pas vraiment à une réponse à la question comment la soirée va se poursuivre. Même si elle aurait bien aimé. Pendant un moment, la jeune femme réfléchit de son côté ce qu’ils peuvent bien faire, mais rien ne lui vient. Le haussement énigmatique de Carson n’aide pas vraiment, ni la réponse qu’elle fournit à la question de Layla. « On trouvera bien de quoi s’occuper. » Carson a certainement raison, les deux vont trouver de quoi faire. Un sourire s’affiche sur les lèvres de la brune. « Tu as certainement raison. » Quoi dire d’autres. Après avoir fini sa boisson, Layla voulait sortir son porte-monnaie, mais Carson était plus vite qu’elle. La brune n’a plus l’habitude qu’on paie ses boissons, ainsi la surprise se montre bien sur son visage. Après un moment, elle lance un sourire à son amie. « Merci. » Elle lui dit avant de mettre son manteau. « On y va ? » Layla devient légèrement nerveuse. La raison, elle l’ignore. Elle n’était encore jamais nerveuse lorsqu’elle passait une soirée avec Carson. « Oui, on peut partir. » Layla dit et se remet une mèche de ses cheveux derrière son oreille. La brune a un sentiment étrange dans son ventre. La nervosité certainement. D’habitude, elle n’est pas aussi nerveuse. La raison pour laquelle elle ne sait pas vraiment comment réagir. « J’espère qu’il n’y a pas trop de trafic sur les routes. » Stupide, se dit Layla. Mais elle ne sait pas quoi dire d’autres. Elle se mordille la lèvre inférieure. Son regard se pose pendant un moment sur Carson et peut très bien voir que son cerveau travail. Layla est en train de réfléchir. Elle veut savoir pourquoi elle se comporte aussi étrangement. Mais elle ne trouve pas vraiment de réponse.

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Au quotidien, j’essayais de ne pas confondre travail et vie personnelle, dans le sens que même si parfois, c’était trop facile, je n’essayais pas de considérer, analyser les gens qui m’entouraient. Mais là, tout de suite, je n’avais pas pu m’empêcher de constater que Layla semblait nerveuse. Ç’avait commencé lorsque je lui avais proposé de quitter les lieux, ce qu’elle avait accepté sans trop hésiter. Bref, pas de quoi alarmer la normale des gens dans un premier temps, mais pour ça, je n’étais pas comme la normale des gens. Je ne disais pas que j’étais une surdouée ou un truc du genre mais… Ça faisait partie de mon métier, c’était ce que je faisais tous les jours. La mèche replacée derrière son oreille, son manque d’enthousiasme, c’était là des signes qui faisaient en sorte que je me posai des questions. En route vers la sortie du bar, je choisis de ne rien dire, et je n’avais pas l’intention d’ajouter quoi que ce soit, me disant qu’on pourrait se rendre à ma voiture et voilà. Mais le commentaire que Layla me fit fut un peu trop pour moi. Fronçant les sourcils, je décidai de me faire violence, faire comme si je n’avais pas capté quoi que ce soit, répondant dans un haussement d’épaules un peu forcé - mais naturel: « Je n’habite pas très loin d’ici. » Mais au final, ça sonnait beaucoup trop faux. Me déplaisant dans cette situation, je finis par ajouter ce que je pensais vraiment, soit: « Il est trop tard pour qu’il y ait des bouchons de toute façon. » Je ne l’avais pas fait sur un ton de moquerie ou de reproche. Au contraire, je l’avais fait d’un ton plutôt neutre, gardant un suspens malgré tout parce que bon, je ne pouvais pas faire comme si tout allait bien non plus. Marquant une pause dans mes propos, je déverrouillai les portières de ma voiture, m’installai du côté conducteur, et prête à quitter, je tournai ma tête vers Layla pour lui demander: « Tout va bien ? » Je l’avais volontairement fait d’un ton candide, m’efforçant même de faire un petit sourire pour essayer de la rassurer et la conforter, refusant d’être inquiète alors que peut-être il n’y avait pas raison de l’être. Enfin, personnellement, je ne voyais pas pourquoi quelque chose avait changé à ce point, en l’espace de quelques minutes. L’idée qu’on rentre chez moi ? Nous nous étions mises d’un commun accord de ce côté pourtant… Pourquoi y aurait-il un problème ?

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Carson & Layla

On dit souvent que les médecins sont les pires patients. Je ne pense pas que les gens se trompent à ce sujet. Et les psychologues sont probablement pires que les généralistes. Layla est consciente qu'elle réagit mal en ce moment. Tout comme la jeune femme est consciente qu'elle veut partir avec Carson. Mais un sentiment se répand dans son estomac. Un sentiment qui l'irrite. Carson ne la laisse peut-être pas froid ? Peut-être que Layla ressent quelque chose pour elle ? Ne serait-ce pas inapproprié ? En ce moment, la brune ne sait vraiment pas quoi penser. Quand la brune dit qu'elle espère que la circulation n'est pas si mauvaise, la jeune femme réalise immédiatement qu'elle a dit quelque chose de mal. Quelque chose qui pourrait irriter son ami. Mais ce n'était pas prévu ainsi. Layla parle quand elle est nerveuse sans réfléchir à ses paroles. Un gémissement échappe de ses lèvres. Elle ne voulait pas que la soirée se termine. La jeune femme veut finir la soirée chez Carson. Une chose qu'elle a, malheureusement, ruiné. En tout cas la brune en a le sentiment. « Je n’habite pas très loin d’ici. » Layla réfléchit pendant un moment quoi répondre. Bien sûr, elle sait où habite Carson, les deux se connaissent depuis un moment. Ainsi, ce qu'elle venait de dire sonnait encore plus stupide. Mais avant que la jeune femme puisse dire un seul mot, Carson reprend déjà la parole. « Il est trop tard pour qu’il y ait des bouchons de toute façon. » Bon sang ! Layla est vraiment une catastrophe. Pendant un moment, elle réfléchit comment elle peut reprendre les mots qu'elle vient de dire. Elle ne voulait certainement pas blesser Carson ou faire en sorte qu'elle se sent mal à l'aise. Un soupir échappe les lèvres de la jeune femme. « Dieu Merci, que le soir il n'y a pas souvent des bouchons. Les bouchons me rendent dingue. Chaque matin, la même chose. » Layla essaye de se calmer ce qu'elle réussit aussi peu à peu. La jeune femme lance un sourire à Carson. Quand Carson a déverrouillé la porte de sa voiture, Layla réussit enfin à se contrôler. Au début, elle n'est pas sûre si elle doit entrer dans la voiture. À ce moment, elle entend son amie lui poser une question. « Tout va bien ? » Maintenant que Layla s'est finalement calmée, elle espère que Carson ne sera pas trop fâchée. Pendant un moment, elle se pose la question, quels mots elle peut employer pour se faire pardonner. « Je suis désolée d'avoir été si bizarre. Je ne sais pas ce qui se passait avec moi. Je suis devenue nerveuse, mais maintenant, je pense m'avoir calmé. » Pour un court moment, Layla s'imagine comment la soirée pourrait continuer. Si elle aura le moyen de savoir si elle a sérieusement développé des sentiments pour Carson. Y aurait-il même un baiser ? Une question qui ne peut être répondue que par le temps.

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Qui se montrait serein et calme dans les bouchons ? En tout cas, je n’avais jamais vu qui que ce soit adopter un tel comportement, et moi-même, je ne parvenais pas à le faire. Enfin, il fallait dire qu’à la base, je n’étais pas vraiment calme, sauf lorsqu’on exigeait de moi de l’être, mais quand même, dans ma tête, ce n’était pas possible. Par conséquent, ce n’était pas surprenant que Layla soit comme moi, comme la majorité des gens. En fait, tout ce que ça faisait pour le moment, c’était de rendre le moment encore plus étrange. Pas tant que ça provoquait un malaise, mais ça ne me donnait pas l’impression que Layla était vraiment calme. Et alors que je tentais de laisser passer le tout depuis un moment, maintenant, ce n’était juste pas possible. Je lui posai la question, tentant de le faire d’une façon plutôt candide. Layla ne me répondit pas directement, s’excusant plutôt de son comportement, justifiant sa nervosité plus ou moins précisément. Maintenant, elle se disait plus calme, même si, pour tout dire, je n’en étais pas totalement convaincue. Ne voulant pas commencer à la gêner ou un truc du genre, je ne fis que répondre: « D’accord, pas de soucis… » Ma réponse ne se fit pas des plus enthousiastes, mais pouvais-je vraiment faire autrement dans le cas présent ? Mais je ne voulais pas m’éterniser ou quelque chose comme ça, autrement, jamais on s’en sortirait et là, cette soirée qui avait commencé d’une bonne façon pourrait lamentablement foirer, et je n’en avais pas envie, encore moins dans un endroit qui n’était pas public. Gardant le silence pour les quelques instants qui restaient au trajet, je garai ma voiture non loin de mon appartement, puis je mentionnai: « Nous sommes arrivées. » Coupant le contact, je sortis de mon véhicule, prenant les devants vers l’immeuble. Non pas que je voulais manquer de savoir-vivre, mais bien parce que j’avais les clés en main, je trouvais que c’était plus logique. Évidemment, je ne pris pas les devants de plusieurs mètres, attendant quand même Layla. J’ouvris la porte, et ensemble, nous prîmes l’ascenseur, dans un trajet qui ne fut pas bien long. Puis, je répétai l’exercice devant la porte de l’appartement. Ensuite, je me décalai, lâchant un petit: « Après toi. Mets-toi à ton aise. », signifiant que je laissais Layla passer avant moi, ce qui était, à mon avis, la chose la plus polie à faire.

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Carson & Layla

En tant que psychologue, Layla devrait réagir différemment dans cette situation. Le fait qu'elle se retrouve dans une situation qu'elle ne connaît pas encore ne devrait pas la bouleverser autant. Mais ce ne sont pas ses sentiments qui sont le sujet en ce moment, mais les embouteillages. Est-ce que Carson remarque que Layla est nerveuse ? La brune ne le sait pas. Dans la tête de Layla, les deux jeunes femmes, s'approchent l'une de l'autre. D'une façon qu'elle n'aurait pas pu imaginer jusqu'à maintenant. Ouais, Carson la perturbe. Est-ce une mauvaise chose ? Non, ça ne l'est pas. Layla doit juste apprendre à gérer ces nouveaux sentiments. « D’accord, pas de soucis… » Oui, Layla était sûre qu'elle était plus calme. Mais peut-être qu'elle ne peut pas se juger elle-même. Pendant le trajet, les deux étaient très calmes. Un truc auquel Layla n'est pas habituée. Normalement, les deux ont toujours quelque chose à dire. Lorsque Carson gare la voiture, la brune se demande si elle n'a pas fait quelque chose de répréhensible. Lorsque Carson reprend la parole, Layla est légèrement surprise au début. Elle ne s'y attendait pas vraiment. « Nous sommes arrivées. » Lentement, Layla sort de la voiture et dévisage, Carson pendant un moment avant de la suivre. Un doux soupir résonne. « C'est sympa ici. » Dit la brune et s'approche de Carson. Avant même que Carson n'arrive à la porte, Layla l'a déjà rattrapée. La jeune femme n'est pas une grande fan des ascenseurs. Layla n'était pas vraiment contente d'être dans l'ascenseur. Même si elle pouvait être un peu plus proche de Carson. Avec le temps, elle a eu le sentiment de sentir le souffle de son amie. En arrivant à la porte de l'appartement, les pensées de Layla deviennent complètement farfelues. « Après toi. Mets-toi à ton aise. » Mets-toi à ton aise. Quelque chose qui se dit facilement. Alors que Layla passe Carson, elle lui lance un regard un peu lubrique. Un regard qu'on ne voit pas souvent chez Layla. « Je ferai de mon mieux. » Dit Layla à voix douce avant de prendre la main de Carson et de la faire rentrer dans l'appartement. Lentement, elle attire Carson vers elle. Comment Carson va réagir à ce que Layla va faire ? Lentement, Layla s'approche de son amie et lui caresse la joue. Ses yeux rencontrent ceux de la jeune femme. Le désir de toucher ses lèvres se renforce de minute en minute. Après quelques secondes de résistance, Layla approche Carson et pose ses lèvres sur celles de son amie. Une nouvelle et belle sensation. Non, elle ne le regrette pas. Mais elle a peur que les regards et les touches de Carson aient été mal compris. C'est assez nouveau pour Layla. Oui, elle a déjà embrassé une femme, mais pas une pour qui elle pourrait avoir des sentiments.

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Je souris doucement au commentaire de Layla concernant mon bâtiment, mais je n’en ajoutai pas plus. Pourquoi ? Parce qu’importe si les gens aimaient ou pas mon appartement, je m’en moquais parfaitement. Parce que j’aimais mon appartement comme il était, j’aimais la situation dans laquelle je me trouvais actuellement. Peut-être que d’avoir un colocataire dans la trentaine, c’était un peu dépassé, immature, mais au vu du fait que Derrick n’était presque jamais là, ce n’était pas comme si on cohabitait constamment. Évidemment, celui-ci paraissait un peu grand une fois de temps à autre, mais j’y étais si peu - et quand j’y étais, ce n’était pas toujours complètement seule - que je ne le ressentais pas vraiment. Et ce soir ne faisait pas exception à la règle. Évidemment, je ne prenais pas pour acquis qu’elle resterait plusieurs heures, mais un peu de compagnie, je n’allais pas m’en plaindre. J’allais prendre le temps que je pouvais avoir avec elle, tant et aussi longtemps que ce ne soit pas inconfortable. J’espérais fortement que tout allait bien se passer. Une fois que nous fûmes à l’intérieur, j’invitai Layla à se mettre à l’aise, sachant que j’allais devoir faire des efforts de mon côté. Pour ce faire, je voulus lui proposer quelque chose à boire - alcoolisé ou pas, je m’en moquais, j’avais de quoi la servir, je supposais - mais je n’eus pas le temps de le faire. En effet, Layla et moi, avant même que je comprenne si c’était volontaire ou pas, nous nous trouvâmes soudainement proches, très proches, peut-être un peu trop proche pour la normale des gens. N’ayant pas tant de gêne au quotidien, cela ne me dérangea pas, mais sachant que mon amie était peut-être un peu plus… prude que moi, c’était un peu étrange. Je ne bronchai pas, attendant de voir ce qu’elle voulait faire, puis soudainement, mes lèvres se retrouvèrent sur les siennes. Pourquoi ? Comment ? La confusion prit le dessus quelques secondes, mais je ne pouvais pas dire que ça me déplaisait, encore moins depuis ce qui était arrivé au bar. Le baiser prit fin, nous nous décalâmes quelque peu, laissant un silence s’installer. Silence bizarre, à la fois inconfortable et à la fois, pas tellement. Était-ce une bêtise ? Voulait-elle quelque chose de plus ? Refusant de lui demander avec des mots, je décidai, de façon bien idiote, de laisser encore quelques instants passer, avant de finalement céder, et l’embrasser à mon tour, cette fois-ci sans hésitation, avec une certaine vigueur qui manquait dans son premier baiser, appréciant immédiatement l’effet, à voir si cela plaisir à Layla aussi.

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