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| Au refuge pour sans abris (Kaya). | |
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| Sujet: Au refuge pour sans abris (Kaya). Jeu 26 Juil - 8:42 | |
| J’ai eu un chien lorsque j’étais enfant. Un labrador noir. J’en était totalement folle ! Si Chloe, ma cousine était ma meilleure amie, mon chien, lui, c’était mon frère. Alors, le jour ou il s’est sauvé, j’ai été malheureuse comme pas possible. J’ai pleuré pendant des semaines. C’était horrible. Mes parents n’ont jamais voulu que l’on en reprenne un autre, parce que j’allais bientôt terminée le lycée et poursuivre mes études d’infirmière. Et quand je les aie terminés et que j’ai emménagé dans mon appartement, je me suis rendu compte qu’avec on travail, le chien serait malheureux si j’en prenais un. J’ai donc acheté un poisson rouge. Ça ne demande pas beaucoup d’entretiens et ça me donne l’impression de ne pas vivre seule. Evidemment, Maurice ne sera jamais aussi affectueux que ne l’était mon chien, mais il ne faut pas le sous-estimer pour autant. Un poisson, ce n’est pas idiot comme bestiole ! J’ai même le sentiment qu’il me reconnait quand je m’approche de l’aquarium et que je lui parle. Ou alors, il sait que la distribution de bouffe ne va pas tarder. Allez savoir … Quoiqu’il en soit, comme je ne peux pas avoir de chien, je me rends très souvent au refuge pour animaux, afin d’aider. Ça me permet de jouer avec eux, de les nourrir, de les sortir, bref, de m’en occuper. Je me fais plaisir et je fais un bon geste par la même occasion. Hier, je me suis rendue au refuge pour animaux parce que j'avais quelques heures de libres, une aubaine ! Je me suis diriger directement vers les enclos des chiens, heureuse de les revoir. J'étais contente de voir que certains avaient été adoptés, mais je suis triste de constater que d’autres étaient venus pendre leur place. J’ai vu un golden retriever à l’air triste. « Mon pauvre pépère ! » que je lui ai dis, en le caressant sur la tête. « Toi aussi, on t’a laissé sur le bord de la route pour partir en vacances ? » Après tout, c’est toujours la même rengaine. Chaque été, des tas de chiens et de chats, sont abandonnés par leur maitre, qui ne veulent pas s’en encombrer pendant les vacances. Dans ce genre de cas, pourquoi prendre un animal ? Voilà, c'est précisément la scène qui s'est déroulé hier, mais aujourd'hui, c'est dans un refuge pour sans abris ou je me rends. J’y ai fais la connaissance de Kaya, une jeune femme, qui comme moi, ne compte pas ses heures au travail. Généralement, nous venons au refuge les mêmes jours, mais ces dernières semaines, je ne l’ai pas vu. Il faut dire aussi, que je n’ai pas pu venir souvent, j’étais débordée au travail. Etre infirmière, c’est loin d’être de tout repos. Mais j’oublie vite ma fatigue, dès que je pousse les portes du refuge. |
| | | | Sujet: Re: Au refuge pour sans abris (Kaya). Ven 3 Aoû - 2:53 | |
| Violet & KayaAu refuge pour sans-abrisLà où on peut même se trouver des amis Finalement un jour, le premier depuis ce qui me semblait être une éternité maintenant, où j’avais été en mesure de me libérer à une heure raisonnable, voire même un peu plus tôt que la normale, puisque je n’avais plus à rester pour être présente pour des rendez-vous quelconques, et tout le travail que je me devais d’accomplir était fait. Avais-je fait exprès de faire un effort pour y arriver ? Peut-être, sans même m’en rendre compte. Normalement, je n’étais pas la plus motivée, mais au vu des derniers temps que j’avais pu passer au boulot, j’avais besoin de temps pour moi, j’avais besoin de temps pour me ressourcer, ce que je ne faisais pas chez moi, dans le canapé, avec une série trouvée, ou retrouvée, sur Netflix. Je le faisais en donnant aux autres, en me perdant dans cette expérience. À défaut de faire le genre d’expérience que je voulais, je compensais avec ce que j’avais le plus près, soit un refuge pour sans-abris. Ce fut pile là que je me rendis une fois que j’eus terminé mon service, ne jugeant pas nécessaire de faire quelconque détour pour aller chez moi. À quoi bon, après tout ? Ma tenue était convenable malgré tout, relativement confortable, et je voulais y passer le plus de temps possible, et non pas perdre quelconque minute alors que ce n’était pas nécessaire. Arrivant sur place, je fus rapidement accueillie, chaudement par certains même. Et même si ce bénévolat n’était pas à propos de ma personne, ça me faisait du bien, d’être bien accueillie à au moins un endroit dans ce monde. Ça venait grandement remonter le moral. Tout sourire, je demandai ce que je pouvais faire, et ce fut là qu’on me proposa d’aller m’occuper de servir le repas. On m’aurait donné n’importe quoi que ça ne m’aurait pas gênée, mais là, j’étais même enthousiaste de le faire, raison étant que j’aimais bien être au coeur de l’action, voir les gens, en totalité, et non pas juste un à un. Prête à m’atteler à la tâche, je me rendis dans la salle commune, m’installant pour le service là où m’indiqua d’aller. Me concentrant rapidement sur ce que j’avais à faire, je ne m’empêchai toutefois pas de jeter un oeil du côté de la porte d’entrée du refuge, non loin, ce qui me permit de voir un visage familier qui m’arrache un nouveau sourire. Ayant un bref moment entre deux services, je me permis de lancer un: « Bonjour, Violet ! », envoyant aussi un signe de la main à l’adresse de mon amie, avant de continuer ce que je faisais, espérant qu’elle m’avait vue. |
| | | | Sujet: Re: Au refuge pour sans abris (Kaya). Lun 13 Aoû - 8:18 | |
| On a tendance à l’oublier, mais la chaleur et la canicule, sont tout aussi dangereuse pour les sans-abris, que ne peut l’être un rude hiver. Quand il fait chaud, il faut boire beaucoup, se mettre à l’abris au frais. Difficile quand toutes les portes se ferment sur vous. C’est pourquoi il existe des refuges pour ces personnes en difficulté. Malheureusement, les refuges et surtout les bénévoles sont bien moins nombreux en période estivale qu’en période hivernale. Malgré mon travail qui me prend beaucoup de temps, je trouve toujours le temps de me rendre au refuge pour faire du bénévolat. C’est que je n’aime pas rester à ne rien faire. Ne rien faire me fait mourir d’ennui, il faut que je bouge, que je m’active. Si je ne fais rien, je deviens folle. C’est pour cette raison que même épuisé, j’évite de prendre des vacances, parce que je sais que je vais m’ennuyer. C’est assez drôle quand y pense, parce que, enfant, je n’aimais pas jouer dehors, je préférais rester enfermé à dessiner ou à regarder des dessins animés stupides à la télévision. Aujourd’hui, je serais bien incapable de dire à quand remonte la dernière ou j’ai allumé ma télévision. Alors, aussi souvent que possible, je me rends au refuge après le travail, afin d’y faire du bénévolat. Ce jour-là, lorsque j’arrive, il y a déjà foule. J’aperçois le visage de Kaya, qui me salue chaleureusement, avant de servir une nouvelle personne. « Salut ! » lui dis-je, avec un geste de la main. Puis, je me hâte d’aller mettre un tablier et des gants, afin d’aidé au service, moi aussi. Je remplie ainsi plusieurs carafes d’eau, parce qu’avec cette chaleur étouffante, boire est encore plus important que manger. D’ailleurs, moi, j’ai rarement faim. Mais, ce n’est pas plus mal, ça me permet d’éliminer les nombreuses calories stockées pendant l’hiver et qui me tombent sur les cuisses. Je me fraye ensuite un passage jusqu’à mon amie. « Comment vas-tu ? » que je lui demande avec un grand sourire. - Spoiler:
Surtout, ne te presse pas pour me répondre. Je suis en train de poster tous les RP que j’ai rédigé pendant la semaine passée, soit une bonne vingtaine, et j’en ai autant qui m’attends dans ma boîte mail. Merci mille fois !
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| | | | Sujet: Re: Au refuge pour sans abris (Kaya). Mar 21 Aoû - 14:38 | |
| Violet & KayaAu refuge pour sans-abrisLà où on peut même se trouver des amis Le refuge pour sans-abris avait toujours besoin d’un coup de main, et ce, pour faire plusieurs choses. Ça, c’était les gens qui s’occupaient des lieux à temps plein qui savaient les besoins, et qui répartissaient ceux qui voulaient bien aider selon ces besoins. Personnellement, je n’avais aucun contrôle sur ça, et honnêtement, je ne voulais pas en avoir, puisque qu’importe ce que je faisais, tant que je donnais un coup de main, tant que je voyais autrui être plus heureux, soulagé, grâce à mon aide, ça me convenait. Du coup, je prenais déjà pour acquis qu’il était possible que mon amie soit envoyée autre part dans l’établissement pour faire son bénévolat, estimant que si je voulais lui parler, je pourrais le faire plus tard dans la soirée, lorsque notre aide ne serait plus requise, ou du moins, plus tant nécessaire. Mais au bout du compte, apparemment, le besoin était concentré sur le service du repas. C’était normal après tout, c’était l’heure pour ça. Contente de voir qu’elle était en train de venir à ma rencontre et que nous pourrions faire ce que je pouvais qualifier du travail d’équipe - avec d’autres personnes - je souris doucement. N’ayant plus vraiment de raisons de ne pas discuter avec elle, je n’hésitai pas à lui répondre: « Ça va, et toi ? » Volontairement toutefois, je fis court, refusant de me lancer dans des explications qui n’avaient pas leur place en ce moment. Premièrement parce que des gens parfois affamés attendaient pour manger quelque chose, ensuite parce que quiconque nous entourant n’avait pas à savoir ce qui se passait dans ma vie en ce moment. Après, je ne me privai pas de lui dire: « Ça me fait plaisir de te voir ici ! » d’un ton qui se voulait sincère, signe que je ne cherchais pas à être polie ou quoi que ce soit du genre. Je passai outre l’idée de lui proposer de se retrouver plus tard pour discuter plus amplement, surtout que je n’en aurais pas eu le temps, compte tenu que le service se poursuivit, nous obligeant à nous en occuper toutes les deux pendant les prochaines minutes. |
| | | | Sujet: Re: Au refuge pour sans abris (Kaya). Ven 24 Aoû - 12:02 | |
| Depuis toujours, j’étais multitâche. C’est-à-dire que j’étais parfaitement capable de réaliser plusieurs choses en même temps sans faire la moindre bêtise. Et pourtant, quand j’étais gamine, mes professeurs disaient sans cesse à mes parents que j’étais distraite. Je suppose qu’ils me connaissaient mal, car j’ai toujours été capable de faire plusieurs choses en même temps. Une qualité ; car je ne pense pas qu’il s’agisse d’un défaut ; plutôt rare. C’est vrai, je ne connaissais pas beaucoup de personnes capables de faire ça. Prenez mon père par exemple. Discuter et laver la vaisselle en même temps, il en est incapable. Ce n’est qu’un exemple, évidement, mais vous voyez ou je veux en venir. Moi, je pouvais faire deux ou trois choses en même temps sans la moindre difficulté. Ainsi, servir les assiettes aux sans-abris qui attendaient leur tour et discuter avec mon amie, ne me posait pas de soucis. Et puis, je ne voyais pas grand monde en dehors de l’hôpital, alors, j’avais ce besoin de parler un peu, même si ce n’était pas une discussion profonde. « Fatiguée. C’est la jungle à l’hôpital en ce moment ! » que je réponds en donnant une assiette à un vieil homme. Avec la chaleur, nous avions beaucoup de cas de déshydratation, des piqures d’insectes, des gastro-entérites. J’aimais mon travail, sincèrement, mais ça devenait franchement pénible de répéter vingt fois par jour aux gens qu’ils devaient penser à hydrater leurs enfants, à éviter de les faire sortir en plein soleil. Parfois, je me demandais s’ils comprenaient ce qu’on leur disait. Être stupide à ce point, c’est inquiétant. Mais, je me devais de rester professionnelle, je n’avais pas le choix. Mais sincèrement, si j’en avais le droit, je pousserais une gueulante, parce que c’est chiant, voilà tout. « Moi aussi, je suis contente ! Ça faisait longtemps ! » poursuivi-je, avec un sourire. |
| | | | Sujet: Re: Au refuge pour sans abris (Kaya). Dim 26 Aoû - 15:47 | |
| Violet & KayaAu refuge pour sans-abrisLà où on peut même se trouver des amis J’étais contente de voir mon amie ici et maintenant, plus que ravie même. Et pourtant, je me retrouvai quand même à faire un sourire triste dans notre discussion. Quand ? Tout simplement quand elle me dit qu’elle était fatiguée et que son travail lui prenait beaucoup de temps. Ç’aurait été un peu idiot que je vienne à sourire de toutes mes dents comme si j’étais ravie qu’elle aie du mal avec son boulot, alors que je savais mieux que quiconque que c’était on ne peut plus désagréable, ce genre de situation, ce sentiment de ne pas savoir où donner de la tête. Moi-même, je l’avais ressenti ces derniers temps, plus fort que normalement. Après, ça ne voulait pas dire que j’étais tant une bonne référence, parce qu’il m’en fallait peu pour me sentir blasée et embêtée, considérant le fait que ce boulot n’était pas tant ce que je voulais faire. Mais refusant de m’en plaindre, je décidai de demander un peu plus de détails à mon amie, lui demandant donc: « Il y a beaucoup de patients ? », ou bien était-ce un manque de personnel ? C’était surtout ce que je cherchais à m’en demander. En vérité, ce que je voulais surtout, c’était en savoir un peu plus sur ce qui se passait dans la vie de Violet, dans la mesure du possible évidemment, gardant toujours en tête que les grandes conversations n’avaient pas leur place en cet instant précis, comme le fait que je ne pouvais pas toujours porter mon attention sur mon amie constamment. En effet, il me fallut porter attention à ce que je faisais, sourire aux gens qui attendaient leur repas en leur donnant, puisqu’on m’avait dit - et ça m’avait frappée - que peut-être ce serait le seul sourire qui leur serait offert dans la journée. Mais je n’oubliais pas ma discussion pour autant, attendant d’ailleurs une réponse de mon amie, après lui avoir offert un nouveau sourire pour lui confirmer que moi aussi, ça me faisait plaisir de la revoir, sans toutefois me répéter et lui redire de vive voix.
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| | | | Sujet: Re: Au refuge pour sans abris (Kaya). Dim 2 Sep - 8:19 | |
| J’étais fatiguée c’est vrai et le soir, lorsque je rentrais chez moi, je n’avais même pas la force de me faire cuire des pâtes. Généralement, j’appelais le chinois, qui me livrait dans l’heure et je dégustais un truc en comatant dans mon canapé. Je n’arrivais même pas suivre ce qui se passait sur l’écran de ma télévision. Je l’allumais seulement pour ne pas me sentir seule, mais je ne la regardais pas vraiment. Je n’arrivais pas à me concentrer sur autre chose que mon état de fatigue, et le plus souvent, je m’endormais dans le canapé, les fesses en l’air. Je me réveillais le matin la tête dans le guidon, comme si je n’avais pas fermé l’œil, et pour cause, mon canapé n’est pas de la meilleure qualité qui soit. Mais, malgré ma fatigue et un cruel besoin urgent de prendre des congés ; ce qui n’était malheureusement pas possible ; je gardais le sourire en toutes circonstance. Au travail, comme au refuge, c’était la même chose. Un sourire, ça fait toujours du bien au moral, surtout quand on est seul, comme le sont ses gens. Alors oui, j’étais crever, mais pour autant, je prenais le temps de donner de mon temps. Mes collègues infirmières ne sont pas du tout comme moi, dès qu’elles quittaient l’hôpital, elles rentraient chez elles et ne faisaient plus rien jusqu’au petit matin. Pour moi, c’était de l’égoïsme, rien de plus. Mais peut-être n’étais-je pas normale comme fille. « Oui. Avec la chaleur, les gens se désiraient facilement. La ville a beau avoir placardé des affiches dans les rues, dans les stations de métro et tout, les gens s’en moquent. Rien qu’aujourd’hui, on a plusieurs nourrissons. Tu t’imagines ? Il fait je ne sais quelle température dehors, mais les mères de famille sortent quand même avec leur gamin et après, s’étonnent qu’ils ne vont pas bien ! » que j’explique, non sans avec une pointe d’agacement dans la voix. Ce n’était pas contre mon amie, ni contre les sans-abris qui attendaient leur tour, mais bien contre ces mères de famille qui ne pensaient qu’à elles et pas à leur bébé. Mais, s’énervée ne servait à rien. |
| | | | Sujet: Re: Au refuge pour sans abris (Kaya). Mer 5 Sep - 13:42 | |
| Violet & KayaAu refuge pour sans-abrisLà où on peut même se trouver des amis Je n’étais pas mère d’enfant, je n’avais pas une personne malade à charge ou quoi que ce soit du genre, mais dans ma tête, le fait de ne pas sortir en temps de chaleur accablante, c’était chose tout à fait normale. C’était logique, non ? Tu n’es pas résistant à la chaleur, tu sais que la personne t’accompagnant ne l’est pas, tu ne sors pas et voilà tout ! Mais non, apparemment, certaines personnes ne comprenaient pas ce principe, qu’importe si on leur répétait une, deux, mille fois, à l’oral, avec une affiche, par un avertissement à la télévision, parce que je savais très bien que maintes d’entre eux passaient régulièrement. Et ces personnes dont Violet me parlait en ce moment, même si je ne les connaissais pas, même si je n’allais peut-être jamais les croiser dans ma vie - ou si, mais sans m’en rendre compte - elles avaient pour effet de me faire rouler les yeux, puis dire: « Bah écoute, c’est leur problème hein… » Les gens qui cherchaient leurs propre soucis, j’avais bien de la difficulté avec ceux-ci. Et peut-être que pour ça, je n’avais pas tant parlé sans réfléchir, sans me rendre compte qu’en fait, ce n’était pas que le problème de ces gens, que leur idiotie faisait en sorte que ça devenait le problème de mon amie, qui faisait partie de ces personnes qui avaient la bonté de les traiter. Je n’étais pas en train de dire qu’il fallait les laisser se débrouiller quand ils souffraient, mais bon, personnellement, je serais incapable de travailler dans de telles conditions, compte tenu du fait que mon genre serait de leur dire ma façon de penser et ça, je ne pourrais pas le faire. Enfin, c’était ce que je supposais. Cherchant à détendre quelque peu l’atmosphère, je servis un autre plateau-repas, puis je demandai à mon amie: « Tu dois avoir hâte de l’automne arrive, alors ? » Supposition un peu légère ? Oui, je n’allais pas le nier. Mais l’automne disait temps plus frais, moins de cas de ce genre, même si je me doutais bien que ça ferait place à d’autres situations. Mais en fait, ce que j’espérais, c’était que Violet saurait souffler un peu à un moment, et idéalement avant la fin de la saison actuelle.
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| | | | Sujet: Re: Au refuge pour sans abris (Kaya). Mer 12 Sep - 9:14 | |
| Dire ma façon de penser, je dois dire que oui, ça m’arrivait. Souvent même. Alors j’avais dû apprendre à fermer ma bouche, ce qui n’avait pas été facile, principalement au début. Seulement, je n’avais pas le choix, j’avais le droit de donner des conseils, de faire des recommandations, ça faisait partie de mes attributions et du contrat de travail que j’avais signer, mais en aucun cas je n’avais le droit d’envoyer chier les gens parce qu’ils faisaient tout le contraire de ce qu’on leur disait de faire. Comme sortir alors qu’il ne fait pas loin ou plus de quarante degrés dehors ! Oui, ça me démangeait de le faire, mais j’étais infirmière, pas médecin, alors je n’avais pas le droit de faire ce genre de chose. Non pas qu’un médecin est le droit, mais j’en connaissais plein qui ne se gênait pas pour le faire. Mon ancien chef de service, par exemple. Mais bon, lui, c’est un cas à part. il nous a dit un jour qu’il prenait deux semaines de congés et nous ne l’avons jamais revus. Il a envoyé sa lettre de démission, il n’a même pas eu l’intelligence de la remettre en main propres, je trouve ça grossier. C’est à cause de lui que je me suis retrouvée à être balloter de service en service, avant de demander un poste fixe aux urgences pédiatriques, soit le milieu dans lequel je suis la plus à l’aise. Bien sûr, je n’ai pas d’enfants et je ne pense pas que j’en aurais un jour, car le monde dans lequel nous vivons ne me plait pas et je trouve égoïste de faire grandir un petit être innocent dans un tel univers. Mais ce n’est que mon point de vu et peut-être que je changerais d’avis un jour. Je ne le sais pas. Personne ne le sait. « Oui, c’est sans doute vrai, mais pendant ce temps-là, les urgences sont surchargés et les soins que nous apportons ne sont pas aussi efficaces qu’on le voudrait, parce que nous manquons de temps et de personnel ! » expliquais-je. Et puis, je me fichais bien que les gens respectent ou non les consignes, ce qui me mettait en rogne, c’est le fait qu’ils entrainaient leurs gosses dans leur délire ! « Oui, j’ai hâte. Et pas seulement parce que ça va me permettre de souffler un peu ! » répondis-je. L’automne est ma saison préférée. J’aime les couleurs de l’automne, les odeurs de l’automne et la pluie ne me dérange pas.
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| | | | Sujet: Re: Au refuge pour sans abris (Kaya). Mer 19 Sep - 15:05 | |
| Violet & KayaAu refuge pour sans-abrisLà où on peut même se trouver des amis Il était évident que ce n’était pas un changement de saison qui allait tout changer du jour au lendemain. De plus, les saisons devenaient de plus en plus perturbantes ces dernières années. L’hiver se prolongeait jusqu’en mai, l’été se prolongeait parfois jusqu’en octobre. Déterminer le temps qu’il allait faire était chose difficile à faire, même pour les experts. Et bien impuissante, le mieux que je pouvais faire, c’était espérer pour mon amie que celle-ci verrait son temps d’enfer s’amenuiser, puis disparaître progressivement avec le temps. Et ne sachant malheureusement pas faire mieux pour le moment, je viens à lui dire tout ce que je trouvais à dire à ce moment, à savoir: « J’espère pour toi que ça se calmera, alors… » Répétition ? Manque de paroles ? Ni un ni l’autre. Pourquoi tenterais-je de tenir des propos qu’en fait, je ne pouvais pas tenir ? Je ne dictais pas le temps qu’il ferait, les seules fois où je m’y intéressais, c’était au moment de choisir des vêtements pour aller travailler, et je n’avais pas un genou avec de l’arthrite comme certaines personnes qui pouvaient deviner s’il allait pleuvoir ou pas à l’aide de celui-ci. Je n’étais pas menteuse, pas quand ça n’avait aucun intérêt en tout cas. Mais puisque cela ne voulait pas dire que je pouvais lui sortir un grand discours, autant m’en tenir à quelque chose de simple. De plus, cela laissa à la jeune femme le temps de relancer la discussion, parlant de l’automne avec un enthousiasme qui dépassait un temps plus frais, et qui, soudainement, me fit demander, plus à la plaisanterie qu’autre chose: « Pour le retour des pulls et des lattés à la citrouille ? » J’avais volontairement pris un ton de voix un peu plus basse, puisque je savais très bien que nous étions entourés de personnes qui ne pouvaient pas se permettre de tels luxes, même si ça restait une blague. Je ne voulais pas qu’elle soit mal prise par qui que ce soit non plus.
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| | | | Sujet: Re: Au refuge pour sans abris (Kaya). | |
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