Rhett&Yso ↝ In my arms, darling

Son regard posé sur ce corps inerte, le simple bruit de la machine qui résonnait à ses oreilles, lui disait qu’elle était encore en vie. Pourtant, il avait eu des discussions avec les médecins, plus les jours passaient et plus le risque qu’elle ne se réveille jamais prenait forme. Ses doigts, ils les avaient enlacés aux siens, cette peau douce qui lui avait tant manqué. « Je t’en pris réveille-toi. » ne cessait-il de murmurer, jours après jours. Il lui parlait de leurs fils, comment elle les aimerait. Il lui pardonnait ce qu’il n’avait pas su dire en prison et s’excusait de tout ce qu’il avait pi lui causer. Rhett dans sa mélancolie, se trouvait un cœur, faible, mais présent. Il avait fini par quitter l’hôpital, laissant les garçons chez sa mère, prétextant qu’il avait besoin de temps pour lui. D’être seul, même s’il savait qu’il logeait chez Maureen et donc partageait l’appartement avec Alicia. Sa fille. Une autre chose qu’il avait à peine pris le temps d’assimiler, de digérer, bien qu’il eût réfléchi entre les quatre murs de sa cellule. Entournant la clé dans la serrure, il restait un moment dans l’encadrement de la porte, posant son regard sur cet espace qui reflétait Maureen, mais de son regard il était vide, gris, avec cette sensation qu’il manquait quelque chose. Il regardait le portable de Maureen qui vibrait, il se sentait con de l’avoir pris, de lire ses messages. Mais il était incapable de faire autrement, surtout que la surprise s’affichait sur ses traits en lisant un message de sa meilleure amie. Une petite réponse rapide, voilà ce qu’il se permettait. Rien de trop personnelle, mais c’était mieux que de dire qu’elle était dans le coma. Le faire voudrait dire que c’était bien réel et il n’en avait pas la force. Il déposait le portable sur le meuble de l’entré, avant de se mettre à la recherche de la salle de bain. Il n’avait jamais vraiment mis les pieds ici, Maureen venant davantage chez lui, plutôt que dans cet appartement où Alicia pourrait tomber nez à nez avec eux en pleine galipette. Prenant une véritable douche, il empruntait le rasoir de Mau pour se tailler la barbe, se donner une apparence plus soignée que celle qu’il avait eu depuis les derniers jours, soit depuis sa sortie de prison. Il enfilait des vêtements qu’il avait pu récupérer chez ses parents. Des habits remontant à son adolescence, mais qui lui seyait encore. Il avait fini d’enfiler son t-shirt avec le tableau périodique lorsqu’on toquait à la porte. Il s’y rendait, laissant ses cheveux dégouliner le long de sa nuque. Ouvrant la porte, c’est une petite pile électrique qu’il trouvait. S’il était heureux de la voir, son visage peinait à l’exprimer si aisément. Réceptionnant la blonde dans ses bras, il la serrait tout contre lui, enfouissant son visage dans le creux de son cou. Affectueux, il ne l’était jamais, mais cette fois, il avait bien l’impression qu’il atteignait le bout du rouleau et de sa meilleure amie, il en avait besoin plus que jamais. « Je suis content de te voir. » soufflait-il avant de se décoller d’elle et de la faire entrer. « Je ne pensais pas que tu passerais… » disait-il d’un ton morne.